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29 janvier 2008

Sous les kleeenex !

MouchoirsOui, bon... je traîne pour pondre mon deuxième texte sur cette maison assassinée et j'ai un paquet d'autres textes en attente... Mais comme mes mains sont essentiellement occupées à tenir sirop, mouchoirs, verres d'eau et cuillères pleines de soupe poulet et nouilles, je me dois de déclarer que ces textes vont attendre...

Je reviendrai bientôt... en santé... aa... a...aaaa...aaaatccchouuuuu ! snif, snif... mon nez... aaaaaa... aaaa..aaatccchooouuu!!!!

Bon et bien c'est ça...

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25 janvier 2008

La maison assassinée

Critique de lecture

La maison assassinée / Pierre Magnan. – [Paris] : Denoël, 1991. -- 345 p. ; 18 cm. – ISBN 2-07-037659-1. – Coll. Folio ; 1659.

Quatrième de couverture :

Au début du siècle, cinq personnes sont massacrées à coup de couteau dans une auberge de Haute-Provence. Seul un bébé de trois semaines échappe miraculeusement à la mort. En 1920, un survivant croit découvrir les coupables, mais deux d'entre eux, un nouveau riche et le propriétaire d'un moulin a huile, sont assassinés à leur tour avant que Séraphin Monge ait pu accomplir sa vengeance. Insensible à l’amour des filles, obsédé par le visage de sa mère qui hante ses cauchemars, tout entier voué à la découverte d’il ne sait quel secret, le justicier Monge entreprend par ailleurs de démolir la maison maudite de fond en comble…

L’auteur :

magnan2Pierre Magnan est né le 19 septembre 1922 à Manosque du département Alpes-Haute-Provence. Il débuta ses études dans la sa ville natale jusqu’à l’âge de 12 ans. Puis à 13 ans, il travaille comme typographe dans une imprimerie de Manosque. À l’âge de 20 ans, pendant l’Occupation de la France, il sera appelé aux Chantiers de jeunesse, mais n’y restera pas longtemps.

En 1946 paraît L’Aube insolite, son premier roman acclamé par la critique mais que le public ignore. D’autres romans suivent, mais n’ont pas plus de succès auprès du public. Il continue d’écrire mais doit travailler pendant 27 ans dans une entreprise de transports frigorifiques. Alors qu’en 1976, l’entreprise de transports doit le licencier par manque de travail, il écrit un autre roman intitulé Le Sang des Atrides qui obtient enfin le succès auprès de la critique mais aussi auprès du public. Il reçoit en 1978, le prix du Quai des Orfèvres pour son œuvre.

Suivra ensuite en 1984 son œuvre la plus connue, La Maison assassinée, pour laquelle il obtient le prix RTL-Grand Public. D’autres romans suivront dont plusieurs furent primés. Quelques unes de ces œuvres furent également adaptées au cinéma dont La Maison assassinée.

Âgé aujourd’hui de 85 ans, il vit encore dans le département Alpes-Haute-Provence, dans la ville de Forcualquier. Amoureux de sa région, la plupart de ses romans s’y situent. De ses propres mots, il aime « les vins rouges de Bordeaux, les promenades, les animaux, les conversations et la contemplation de son cadre de vie »… Il a surtout écrit des romans policiers mais pas uniquement. Il se considère « l’écrivain des pauvres » et milite pour que les livres soient publiés directement en format poche pour « épargner tous les arbres sacrifiés ».  

Site de l’auteur : http://www.lemda.com.fr/

Bibliographie sommaire :

  • L'aube insolite (1946 - réédition 1998)
  • Le Sang des Atrides (1977 – réédition 2004)
  • Le Commissaire dans la truffière (1978)
  • Le Secret des Andrônes (1980)
  • Le Tombeau d'Helios (1980, réédition 2004)
  • Les Charbonniers de la mort (1982)
  • La Biasse de mon père (1983)
  • La Maison assassinée (1984)
  • Les Courriers de la mort (1986)
  • La naine (1987)
  • L'Amant du poivre d'âne (1988)
  • Le mystère de Séraphin Monge (1990
  • Pour saluer Giono (1990)
  • Les secrets de Laviolette (1992)
  • Périple d'un cachalot (manuscrit de 1940 – édité en 1951, 1986 et 1993)
  • Les Promenades de Jean Giono, (album) (1994)
  • La Folie Forcalquier (1995)
  • Les Romans de ma Provence (album) (1998)
  • Un grison d'Arcadie (1999)
  • Le parme convient à Laviolette (2000)
  • L'Occitane (2001)
  • Mon théâtre d'ombres (2002)
  • Apprenti (2003)
  • Un monstre sacré (2004)
  • L'enfant qui tuait le temps (2004)
  • Ma Provence d'heureuse rencontre : Guide secret (2005)
  • Laure du bout du monde (2006)

Citations :

« Une chevêche ululait dans un arbre. Au loin, portée par la houle d’un vent sans racines, la musique d’une viole guidant un bal mourant s’effilochait parmi les pins des collines. » p. 66

« Séraphin apporta une échelle double qu’il dressa contre la façade. Il monta sur le toit. Il décolla une tuile. Il la jeta. Elle éclata sur les dalles de la cour aux rouliers avec un bruit d’assiette cassée. Et il recommença une fois, dix fois, cent fois. À la fin de cette journée une plaie béait sur le toit de La Burlière. » p.85

Sources :

Commentaires à suivre...
 

24 janvier 2008

Dolmen de la Chabola de la Hechicera

Lors d’un voyage en auto au Pays Basque (en Espagne) en juin 2005, nous avons visité plusieurs endroits forts beaux et intéressants. Parmi ces endroits, nous avons pu voir de nombreux sites archéologiques. Un de ces sites m’a particulièrement intéressé…

Le dolmen de « La chabola de la Hechicera » ou « Sorginetxeko Trikuharria » en basque, se trouve dans les environs de la ville de Elvillar (Bilar) non loin de la très belle petite ville Laguardia (Biasteri) – province de Alava (Araba).

DolmenBasque1Le dolmen est un des plus importants du Pays Basque, il est très grand et très bien conservé. Il est un excellent exemple de la culture mégalithique de la Rioja Alavesa. On a découvert son existence en 1935 et on procéda à sa restauration en 1974. Il est situé sur des terres en friches, près de vignes et de champs de blés. Du dolmen, on peut aussi voir le village d’Elvillar et la très belle église du XVIe siècle. On peut d’ailleurs avoir de singulières vues de l’église et du dolmen… mélanges de cultes et d’époques assez intéressants !

On situe sa construction vers 3500-3000 ans av. J-C. Le dolmen est considéré comme un monument funéraire utilisé comme un tombeau collectif – on cite un minimum de 39 corps ayant pu reposer dans le monument.

Le site fut aussi utilisé au cours des siècles comme lieu de rencontres autant païennes que religieuses. Encore aujourd’hui, lors des fêtes en l’honneur de la vierge d’août, on célèbre un « akelarre » qui signifie en fait « sabbat ». La fête se déroule dans les alentours du dolmen et inclut des représentations de sorcières.  Encore une fois, on retrouve les cultes païens qui resurgissent dans les célébrations religieuses catholiques. Évidemment, certaines associations peuvent être aussi faites avec la déesse ou lamia basque Mari. Mari vivait dans le monde souterrain, elle et son conjoint se rencontraient les vendredis – la nuit de l’akelarre – pour concevoir les tempêtes amenant habituellement la fertilité aux hommes et aux terres. Les sorcières l’honoraient dans leurs rituels.

Le nom du dolmen « La chabola de la Hechicera » signifieDolmenBasque4 « le dolmen de la cabane de la sorcière ». Et des akelarres ont donc eu lieu et ont encore lieu près du site. D’ailleurs nous avons pu trouver les traces d’un rituel ayant eu lieu aux côtés du dolmen. Poissons calcinés et clous se trouvaient parmi les cendres encore assez fraîches…

Un akelarre (maintenant dit aquelarre, en espagnol) signifie « champ de bouc » (en basque, aker = bouc, larre = champ) et indique le lieu où on célèbre des rituels. Le bouc était associé au pouvoir dans les traditions basques, ainsi qu’à la protection du bétail. On gardait, d’ailleurs, dans les maison un bouc noir (un vrai bouc ou encore une représentation de l’animal) pour assurer la protection des animaux de la ferme. Aker (bouc) ou Akerbeltz (bouc noir) se transforma en divinité souterraine. Il commandait divers êtres souterrains comme des génies et on disait qu’il pouvait aussi commander les vents et tempêtes.

Avec le christianisme, le bouc fut rapidement associé au diable ou à Satan, Et donc, comme à plusieurs autres endroits, au Pays Basque on associa le bouc à Satan et donc par extension, le « champ du bouc » au lieu où se rendait les sorcières pour célébrer le sabbat, présidé par le « bouc » - habituellement un bouc noir (Akerbeltz). Les procès de sorcellerie des XVIe et XVIIe siècles ont contribué à établir les prétendus cultes qui avaient lieu lors des akerlarres : offrandes, danses, orgies, etc.

Donc, monument funéraire, lieu de culte païen, célébrations de rites magiques, fêtes catholiques… le site dégage de toute évidence beaucoup d’énergie. Et je retiens surtout l’image de l’église catholique apparaissant à travers les pierres, et les cendres situées tout près du monument… religions et croyances se côtoyant simplement…

Description :

Nom : Dolmen de la Chabola de la Hechicera
Type : Monument mégalithique funéraire
Période : Préhistoire, Calcolithique – Contruction entre les années 3500 et 3000 av. J-C.
Situation : Pays basque – province Alava.

Mesures : La pierre plus haute mesure 3 mètres de haut, de mètre de large et 40 cm d’épaisseur.

Composition :

Le monument funéraire est composé d’une chambre polygonale formée de 9 dalles (ou pierre brute) et d’une galerie qui conserve encore 5 dalles et une pierre de couverture. La restauration a permis de remettre cette pierre de couverture à sa place – puisqu’elle était divisée en trois morceaux lors de sa découverte.

Plusieurs restes archéologiques furent trouvés pendant les excavations et correspondaient à divers moments. Les objets les plus antiques sont des microlithes, pointes de flèches de petites dimensions. Il y avait aussi des haches polies, des pièces de céramiques, des pointes de flèches de d’autres époques, divers restes métalliques ainsi que des restes humains.

À lire :

22 janvier 2008

Et la suite...

Et maintenant ?

Et bien, depuis 4 ans, il y a eu des moments extraordinaires, difficiles et ordinaires ! La vie, quoi... Nous avons travaillé, nousLa_Suite avons été nous promener, nous sommes allés magasiner, prendre un verre, au restaurant, au cinéma, au théâtre... nous avons découvert des boutiques intéressantes, des restaurants sympathiques... nous sommes allés à la plage... nous avons visité des musées, des expositions, des monuments, des galeries... seuls ou avec de la visite... car de la visite, il y en a eu !!!

Des tantes, des oncles, une cousines, des soeurs (ou des belles-soeurs, c'est selon), un filleul, un père et une mère (ou un beau-père et une belle-mère, c'est selon), et des amis...

Et puis, nous avons aussi voyagé... beaucoup, beaucoup voyagé...

Quand nous sommes partis et arrivés, on nous a beaucoup posé la même question: "combien de temps vous partez ? / combien de temps vous restez ?"  Et nous de toujours répondre la même chose: "on ne sait pas, mais au moins 5 ans".

Pourquoi cette réponse ? Quand nous avons commencé à parler de ce déménagement et de notre idée de venir s'installer à Barcelone, nous avons toujours considéré cela comme un projet, une expérience de vie et non pas comme un déménagement définitif. Nous voulions vivre dans un autre pays, vivre de nouvelles expériences, mais jamais nous n'avons planifié cela comme une coupure définitive. Mais ce changement de vie a demandé beaucoup de planification et d'efforts... ainsi que des coûts monétaires et personnels. Donc, nous nous sommes fixés un minimum de 5 ans, ce qui nous semblait une période intéressante. Assez pour s,installer, explorer et comprendre un peu... assez pour aimer et pour détester...  assez pour s'émerveiller et pour s'ouvrir les yeux.

Et d'un autre côté, jamais nous n,avons dit que l'expérience était éternelle et à sens unique. C'est-à-dire qu'après ces 5 ans symboliques (et aussi représentatifs, mais ça nous ne le savions pas, des 5 ans de bail sur notre logement), nous resterons peut-être à Barcelone, ou alors nous explorerons une autre ville espagnole, européenne, américaine ou encore nous partirons pour le Québec !!! Car jamais, contraitement à certaines personnes que nous connaissons, nous avons dit que "nous ne retournerions jamais au Québec" ! Nous n'avons pas décidé de quitter Montréal car nous n'aimions pas la ville ou nos vies... et nous ne sommes pas partis avec l'idée d'un non-retour définitif... Je connais des gens qui ont quitté leur ville ou leur pays et qui aujourd'hui me dise "non, non, jamais je ne retournerai à ... ", "je vais tout faire, plutôt que retourner à ..." et ce, même si la meilleure chose serait de partir, de changer de pays, ou retourner à l'endroit d'origine... une sorte de fierté mal placée... plutôt être malheureux que de retourner, qu'ils se disent ! Ce n'est pas notre cas. Nous aimions/détestions notre ville avant, nous aimons/détestons notre ville maintenant... ce que j'ai compris en venant ici, c'est que "chez moi", "home" comme on dit en anglais, n'est pas une question de lieu pour moi... je suis chez moi quand j'ai mes choses avec moi, quand je suis bien et non pas à cause de la géographie...

Et donc... aujourd'hui, après 4 ans, nous commençons à nous interroger. Nous aimons Barcelone, mais il y a certaines choses qui font que nous nous questionnons... le travail, le logement, les salaires... Rester ? aller dans une autre ville ? retourner au Québec ? Pleins de possibilités à explorer.

Et en attendant... Allons faire un tour dans le Born pour un bon repas... Venga ! Barcelona no está mal !!! ;)

21 janvier 2008

Les archives de Pauline: ses anniversaires sans elle

Si nous pouvions disposer de l'immortalité, c'est notre mère que, la première, nous rendrions immortelle.

[Philippe Gerfaut]

 

68_ans

Encore un an de plus. Et à 68 ans, tu nous aurais sûrement
encore dit que tu étais trop vieille.
Il est vrai que tu n'aimais pas la vieillesse en général et
ta vieillesse en particulier.

J'aurais aimé te surprendre avec un cadeau et sûrement des fleurs...
tu aimais beaucoup les fleurs, surtout en janvier.
C'est que tu aimais tout de même les anniversaires,
malgré tout... en cachette.

Tu attendais les appels et les cartes.
Mais sans oublier de dire qu'il n'était pas nécessaire
de souligner les années
qui s'accumulaient sur ton visage et sur ton corps.
Peut-être un peu de coquetterie dans tout cela
même si tu avais réellement peur de la vieillesse...

Si j'avais pu je t'aurais offert la santé et la jeunesse
avec mes fleurs... et seulement ensuite
je t'aurais donné l'immortalité...

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20 janvier 2008

L'arrivée...

Après près de 5 heures à l'aéroport d'Amsterdam à lutter contre sommeil et m'inquiéter pour mon chat - d'ailleurs, j'ai su plus tard que j'avais le droit d'aller le voir pendant l'attente à Amsterdam, mais on avait "oublié" de me le dire - et à me questionner sur notre décision et notre avenir, j'ai finalement pris l'avion pour Barcelone.

Il y eut beaucoup de turbulences pendant le vol... encore plus inquiète pour mon chat... les effets des somnifères qu'il avait pris plusieurs heures auparavant étaient sans aucun doute dissipés et il devait avoir peur...

L_arriv_e La première chose qui apparut sur la ceinture à bagage fut sa cage. Tous les passagers se sont penchés pour regarder à l’intérieur et il échappa un minuscule miaulement quand je pris sa cage. Heureusement, toutes mes valises suivirent. Quand je réussis à tout mettre sur le chariot, je me suis dirigée vers la sortie. Ma cousine devait venir me chercher. J’allais rester dans son appartement, le temps que je trouve un logement. Mais quand je suis sortie, c’est son époux qui était là, elle avait eu un empêchement. J’aime bien Paco, mais j’étais exténuée et j’avais mon « espagnol » très loin dans le fond de ma tête… Mais bon, gros sourire et embrassade. Vasky, mon chat, miaulait maintenant presque sans arrêt pour sortir. Tout ce que je voulais était d’arriver à l’appartement. Mais mon cousin avait un arrêt à faire avant… en venant à la place de ma cousine, il avait remis à plus tard son déjeuner d’affaires, alors il me demanda si cela me dérangeait d’aller manger au restaurant. Que pouvais-je dire ?

Deux heures plus tard, sans avoir réussi à manger, après avoir fait de beaux sourires à tous les inconnus et après m’être encore une fois inquiétée pour mon chat qui était seul dans la voiture, j’ai finalement déposé mes valises dans l’appartement. J’ai laissé sortir mon chat, j’ai promis d’appeler ma cousine et remercier mon cousin et Vasky et moi, nous nous sommes couchées…

Et voilà, j’étais en Espagne. À Barcelone. Bon techniquement à Sant Boí de  Llobregat pour le moment - à environ 40 minutes d'autobus de Barcelone. Les premières semaines furent remplies essentiellement avec la course aux papiers, ouverture de comptes, connexion d’Internet, recherche d’emploi, mise à niveau de mon espagnol, visites à la famille et soupers avec mes cousins… et évidemment, longues conversations avec mon copain et ma sœur, vive MSN Messenger !!!

Évidemment, ce ne fut pas facile. Il y eut des problèmes d’ordinateur qui ont failli me faire devenir complètement folle. Il y eut les milliers de repas en famille car on avait peur que je me sente seule sans mon « époux »… c’était bien gentil, mais j’étais vraiment épuisée tous les jours. Mon chat passa par 4 phases de « folies félines » quand il réalisa qu’on ne repartait plus : une semaine entière à miauler toute la nuit quand j’arrêtais de le flatter, suivie d’une semaine à vomir deux-trois fois par jour, suivie d’une semaine à cracher sans arrêt après les innombrables miroirs et à restar cacher dans sa cage, suivie d’une semaine à sauter soudainement sur moi pour me mordre le poignet puis à se coucher sur moi en ronronnant… enfin…

Et bien sûr, il y avait la recherche d’emploi. Mon copain avait un emploi lorsqu’il arriverait ici mais je devais me trouver quelque chose… et le stress commença… les heures à chercher, à envoyer CV et lettres de présentation... à attendre les appels... les entrevues...

Mais évidemment, les choses commencèrent à se dessiner tranquillement. J’ai trouvé un emploi, mon chat s’est habitué à son environnement, la famille commença à réaliser que je n’avais pas besoin d’un constant accompagnement, j’ai pu commencer à apprécier la ville, aller au cinéma, etc. Puis en avril mon copain arriva… nous avons terminé les papiers, trouvé un appartement, déménagé, reçu nos meubles et boîtes… Il y eut bien sûr encore parfois des stress: le container qui arrive avec deux semaines de retard, l'entrepôt qui retarde la livraison, les multiples papiers pour l'appartement et la connexion de l'eau, électricité, etc., le magasinage intense, etc. Mais nous nous sommes installés, reçus de la visite, et commencés le train train quotidien…

Et ensuite ?

19 janvier 2008

Le départ...

Il y a 4 ans exactement, je prenais l'avion pour Barcelone. Le_D_part

Cela faisait quelques années - bon plusieurs - que nous en parlions. Mon copain avait toujours aimé l'Espagne. Et il avait envie de vivre ailleurs qu'au Québec. J'avais visité l'Espagne souvent, mais depuis quelques années, j'avais une meilleure relation avec le pays de mon père - oui, parce que lorsque j'étais plus jeune, l'Espagne était synonyme de vacances ennuyantes dans la famille bruyante et donc, l'Espagne pfff, je voulais rien savoir. J'avais aussi envie de vivre en Europe. Donc puisque j'avais déjà la citoyenneté espagnole, l'Espagne semblait un bon choix.

Mais notre départ était constamment retardé. Tout d'abord parce que je ne voulais pas partir sans préparation. J'avais fini ma longue vie d'étudiante et je ne voulais pas partir au début de ma vie professionnelle. Pas question de partir sans une bonne expérience dans mon domaine, histoire de pouvoir trouver un bon emploi dans le nouveau pays. Et pas question de retourner dans un appartement miteux à gratter les sous. J'avais assez mangé de Kraft Dinner et je n'avais pas l'intention de recommencer si je pouvais l'éviter. Matérialiste, sûrement. Mais nous ne voulions pas nous planter ou nous déprimer...

Ensuite, je ne pouvais pas partir pour une autre raison, bien plus importante. Plus les années passaient, et plus ma mère était malade. Et je me sentais incapable de partir si loin. Et je ne voulais pas devoir retourner à Montréal de toute urgence. Je voulais la voir souvent... et être avec elle. Évidemment, je ne savais pas combien de temps. Le plus longtemps possible. Et il était clair que peut-être nous ne quitterions pas avant longtemps. Car la priorité était de rester avec elle. Même si elle voulait que je parte, que je réalise mes rêves sans penser à elle.  Mais mon premier rêve était évidemment qu'elle guérisse... Et ensuite, je pourrais partir. Enfin...

Et puis, en 2002, le pire arriva et soudainement - car on ne se prépare jamais assez, cela demeure toujours soudain - ma mère nous quitta.  Difficiles moments. Quelques mois plus tard, j'ai amené le sujet. Beaucoup de douleurs, besoin de changer d'air, et donc le vieux sujet revint sur le tapis. Et pourquoi pas... Cela faisait plusieurs années que nous travaillions... C'était possible.

Mais nous ne faisons jamais les choses sans préparation... Et donc nous avons commencé à préparer notre départ. Un mariage pour faciliter les choses en Espagne... Des économies à faire... des boîtes à faire... des choses à jeter, donner et vendre... des papiers à préparer pour moi, pour mon copain, pour mon chat... des aurevoirs, des visites, des promenades, des endroits à revoir... des heures et des heures de préparation...

Mais un départ même voulu n'est jamais facile. Et je suis quelqu'un qui stresse beaucoup... Il y avait tant de choses à faire. Pour notre départ. Sans compter le départ à soeurette qui viendrait plus tard avec mon père.  Les dernières semaines furent difficiles et énervantes. L'annonce au travail que je quittais. Les derniers papiers à faire. Les rendez-vous chez le vétérinaire pour le chat. Les appels à faire en Espagne, les visites au Consultat, les annulations de papiers et cartes... cela semblait sans fin. Et les boîtes et boîtes... Sans oublier que nous étions pendant le Temps des Fêtes... donc les visites qui furent souvent les dernières avant le départ, les cadeaux, les repas... 

Et puis, le 19 janvier 2004, ce fut mon départ. Avec mon minou. Mon copain ne viendrait me rejoindre qu'en avril... histoire de terminer les boîtes pour le cargo et autres gogosses... Les heures précédents mon départ furent consacrées au stress intense et à la préparation de valises. Que j'ai faites et défaites des centaines de fois. Je devais préparer des valises pour 3 mois, seule à Barcelone... tâche non facile. Et je devais m'assurer d'amener tous les papiers essentiels pour moi et mon chat. Puis, quelques derniers appels...

Mon père, ma soeur et mon copain sont venus avec moi à l'aéroport, bien sûr. Valises trop pesantes, paiement à faire. Derniers bisous à Vasky qui fut amené derrière le comptoir... et après bien des larmes et des baisers, j'ai passé les douanes avec tous mes bagages à main. Le voyage fut long jusqu'à Amsterdam où je devais attendre quelques heures pour mon vol jusqu'à Barcelone.

Je me souviens vaguement que je n'ai pas dormi pendant près de 15 heures et que j'avais une boule dans l'estomac. Heureuse de notre décision, terrorisée de notre decision, inquiète pour mon chat dans l'avion, et me sentant un peu seule.

Puis, ce fut l'arrivée à Barcelone...

18 janvier 2008

Quelques mots...

C'est avec un oeil critique qu'il faut lire les critiques. 

[Jean-Yves Soucy]

17 janvier 2008

Critiquer

LabyrinthOui, bon, je relis ma critique du roman de Kate Mosse. Et je me sens un peu coupable d'avoir été si dure avec son oeuvre. Elle y a de toute évidence mis beaucoup de temps et d'énergie. Loin de moi, l'idée de diminuer son travail...

Mais d'un autre côté, je suis un peu fatiguée de ces longs romans historiques/ésotériques/thrillers qui promettent une révélation incroyable, qui prennent des centaines de pages pour y arriver et qui finissent en queue de poisson.

J'avoue que ma propre critique fut longue... et j'avoue que j'ai critiqué plus que le roman de Mosse...

Sur une note positive, je veux souligner tout de même que l'intrigue et la "fameuse révélation" du roman de Kate Mosse ont tout de même la qualité d'être assez crédibles et intéressantes.

Mais... il reste tout de même que je n'ai jamais pu accrocher au roman et ce, pour toutes les raisons que j'ai énumérées dans mon article... Et pourtant j'aurais vraiment voulu aimer Labyrinth...

;-)

16 janvier 2008

Labyrinth

Critique de lecturemosse_Labyrinth

Labyrinth / Kate Mosse. -- London: Orion Books, 2005. -- 702 p. ; 18 cm. -- ISBN 978-0-7528-6554-6

Titre en français: Labyrinthe

Quatrième de couverture

July 1209: in Carcassonne a seventeen-year-old girl is given a mysterious book by her father which he claims contains the secret of the true Grail. Although Alaïs cannot understand the strange words and symbols hidden within, she knows that her destiny lies in keeping the secret of the labyrinth safe…

July 2005: Alice Tanner discovers two skeletons in a forgotten cave in the French Pyrenees. Puzzled by the labyrinth symbol carved into the rock, she realises she’s disturbed something that was meant to remain hidden. Somehow, a link to a horrific past – her past – has been revealed.

L’auteur:

Née un 20 octobre de 1961 dans le Sussex Ouest en Angleterre, Kate Mosse est un auteur et une présentatrice à la télévision. Elle fit ses études au Chicherter High School et au New College d’Oxford. Après ses études, elle travailla pendant 7 ans dans le monde de l’édition. Elle commença d’abord à écrire des œuvres de non-fiction puis publia en 1996, son premier roman, Eskimo Kissing. La même année elle co-fonde le prix annuel « Orange Prize for Fiction », pour lequel elle est aussi le directeur honoraire ainsi que le « Orange Award for New Writers ».

MosseKateEn 1998, elle publie un deuxième roman, Crucifix Lane. Elle écrit également de nombreuses nouvelles et articles dans différents journaux, magazines et revues, incluant The Observer, The Guardian, The Times, The Sunday Times, Harpers Bazaar, et Financial Times. Elle occupa le poste de directrice exécutrice du Chischester Festival Theater, de 1998 à 2001. C’est pendant cette période qu’elle commença sa recherche pour le roman qui allait s’intituler Labyrith et qu’elle publia en 2005 et pour lequel elle reçut en 2006 le « British Book Award ».

En plus de continuer à écrire des romans, elle fut présentatrice à la télévision à une émission littéraire pour la BBC Four intitulée « Readers and Writers Roadshow » et est également invitée régulièrement à l’émission « Saturday Review, Open Book and Front Row » également sur BBC Four. Elle enseigne également la création littéraire au West Dean College. Membre de la « Royal Society of Arts », administratrice du groupe «Arts & Business and the South West Sussex Arts», elle reçut le prix « European Woman of Achievement» en 2000 pour sa contribution au milieu des arts.

Elle vit présentement à la fois dans le Sussex Ouest et à Carcassonne avec son époux Greg Mosse, écrivain et éducateur qu’elle rencontra pour la première fois à l’école, ainsi qu’avec leurs deux enfants.

Bibliographie:

  • Becoming a Mother (1993)
  • The House: A Season in the Life of the Royal Opera House, Covent Garden (1995) 
  • Eskimo Kissing (1996)
  • Crucifix Lane (1998)
  • Labyrinth (2005)
  • Sepulchre (2007)

Commentaires personnels 

Une visite l’été dernier dans un château cathare dans le sud de la France fut accompagnée par une visite à la boutique. Il y a toujours des livres et des romans dans ces boutiques. Et quand j’ai lu le quatrième de couverture du roman de Kate Mosse, j’ai immédiatement acheté le livre.

Il avait tout pour me plaire: vieux manuscrits, labyrinthe, Graal, Carcassonne, Cathares, sectes, etc. J’ai toujours aimé lire sur ces sujets et depuis quelques années, encore plus… maintenant que j’ai vu beaucoup de ces endroits. Donc, j’avais bien hâte de lire ce roman.

  • Après 200 pages, je me dis que cela allait bien commencer à être intéressant à un moment donné…
  • Après 300 pages, je me dis que j’aurais dû abandonner la lecture depuis longtemps. Mais j’en suis incapable… cela me semble impossible que je n’arrive pas à m’intéresser aux deux histoires…
  • Après 600 pages, finalement, je commence à être vaguement intéressée et
  •  Après 702 pages, je me dis que j’aurais vraiment mieux fait de lire autre chose.

Le livre est interminable. Je ne comprends pas cette manie de beaucoup d’auteurs – et d’éditeurs - de prolonger indéfiniment les romans. Un livre de moins de 300 pages ne semble plus possible. Celui-ci aurait beaucoup profité à être plus court et plus dense. Le principal problème étant selon moi – qui se retrouve d’ailleurs dans de nombreux ouvrages du même type – qu’après nous avoir fait suivre pendant des centaines et centaines de pages, les interminables aventures des personnages, après nous avoir donné au compte-goutte quelques minuscules informations n’expliquant jamais vraiment quelque chose et après, dans le cas présent, quelque peu intrigué par les éléments soi-disant mystérieux, anciens et ésotériques, et après nous avoir répété à toutes les deux pages que la vérité bouleversera le monde et notre conception de la réalité,… l’auteur semble ne pas savoir comment offrir une fin à la hauteur des attentes. C’est presque toujours le cas dans ce genre de roman. On s’attend à une fin et à des révélations incroyables et cela tombe très souvent à plat.

Ici, l’auteur a au moins eu la gentillesse de nous livrer « les révélations » avant la fin. Car alors qu’on semble croire que jamais on ne comprendra, que jamais le personnage principal ne saura la vérité… un personnage apparaît qui explique tout en quelques pages. Très pratique !!! Mais cela a un inconvénient; cela coupe l’histoire et semble terminer l’histoire, alors qu’il reste encore beaucoup de texte.

Kate Mosse a cependant beaucoup travaillé pour écrire son roman. Son œuvre est le résultat de nombreuses années de recherche et d’études ainsi que de visites des lieux. Elle a d’ailleurs mis en ligne pendant son travail, un site web en lien direct avec son roman. Semblable à un blog, ou carnet, elle propose ses réflexions sur son œuvre, ses personnages, les lieux, sur le travail de rédaction, etc. Ce qui est en soi très intéressant. Elle a d’ailleurs fait la même chose avec son dernier roman Sepulchre. En fait, j’ai trouvé plus intéressant lire « sur son roman » que de « lire son roman ». Des mots de l’auteur même, « son site est maintenant les archives d’une expérience de 6 ans afin de voir s’il était possible de partager l’expérience d’écrire un roman historique et pour encourager les visiteurs dans de nouvelles directions en ce qui a trait à la lecture et la création littéraire… ».

J’ai trouvé très difficile de suivre les deux histoires. Même si les deux histoires finissent par être intimement liées. Pourtant ce n’est pas la seul auteur qui utilise cette façon de faire. Et j’ai déjà lu plusieurs romans dans ce genre. Mais, on passe d’une époque à l’autre sans vraiment avoir le temps de s’intéresser à l’histoire qu’on lit. On a parfois l’impression qu’il y a trop de détails historiques – on sent le côté recherche et on a parfois l’impression que les descriptions sont tirées d’un guide ou d’un manuel – mais à d’autres moments, il manque carrément d’information, par exemple, sur les Cathares qui occupent une place importante dans le roman mais sur lesquels on ne dit pas grand-chose. L’auteur semble de plus ne pas savoir si elle veut écrire un roman historique ou un suspense ésotérique. Il y a beaucoup de temps morts et de longueurs, on en oublie presque parfois l’intrigue et je ne me suis jamais senti intriguée devant les aventures d’Alice. Peut-être un peu plus avec l’histoire d’Alaïs, mais à peine.

Les personnages modernes ne m’ont pas du tout intéressés, surtout le personnage principal, Alice, que j’ai trouvé insignifiante et parfois carrément naïve à la limite de la stupidité. Les personnages du Moyen Age m’ont semblé plus intéressants, mais j’ai eu l’impression de ne les connaître que très superficiellement. 

L’écriture m’a semblé très facile. Les clichés, lieux communs, métaphores et phrases utilisées des milliers de fois sont nombreux. Les invraisemblances dans l’histoire incalculables… exemple facile, le livre commence avec Alice, volontaire sur une fouille archéologique importante qui se promène seule, fouille sans surveillance, a des « intuitions » qui la mène au bon lieu, etc. L’auteur laisse aussi souvent certains détails sans explication ou certains événements non résolus, exemple, un personnage assez important est laissé pour mort et on ne sait jamais ce qui lui arrive… 

Le livre a reçu le British Book Award pour son succès commercial – il fut vendu à plus d’un million de copies en anglais - et il fut traduit dans plus de 37 langues. Le livre est souvent présenté comme un roman historique avec une perspective féminine. Il est vrai que les personnages principaux sont presque tous des femmes, autant les « bons » que les « méchants ». Et les personnages masculins sont vraiment mis au second plan. L’auteur a souvent dit que les romans historiques ou d’aventures manquent de femmes fortes et qu’elle voulait remédier à la situation – de toute évidence, il y a nombres d’auteurs qui n’ont pas retenu son attention !!!

Voir aussi cet article

Citations :

“The sight of an old-fashioned bookmark marking the page tugged at her heartstrings. She could imagine Grace turning off the light to go to sleep, slipping the bookmark in to save the page. But time had run out. She had died before she had the chance to finish. Feeling uncharacteristically sentimental, Alice put the book to one side. She’d take it with her and give it a home.”  p.368

Sources :

15 janvier 2008

Quéribus, ce château cathare

Située à environ 2 heures de Barcelone, se situe la frontière de la France. La région qui se trouve en bordure de la frontière est le Languedoc-Roussillon, qu'on appelle encore aujourd'hui la Catalogne du Nord.  Étant donné la proximité de cette région nous y avons fait de nombreuses visites, parfois en train mais surtout en auto et nous y avons parcouru de nombreux chemins et routes.

Dans cette région du sud de la France connue pour ses vignobles, il y a de nombreux châteaux forteresses. Ces forteresses font parties de ce qu'on appelle les Châteaux Cathares. Plusieurs de ces châteaux forteresses peuvent encore être visités. Il ne reste souvent que quelques ruines, mais certains sont encore assez bien conservés.

Qu_ribus1 Parmi ces châteaux, le château de Quéribus demeure un de mes préférés. Considéré comme un des "cinq fils de Carcassonne", il fut un des derniers points de lutte et de refuge des Cathares lors de la Croisade contre les Albigeois. Nous l'avons visité à quatre reprises. Reconnaissable de très loin par sa tour-dongeon, il est situé sur un pilon rocheux à une altitude de 728 mètres. La montée se fait d'abord en auto, puis évidemment à pied. Malgré les apparences, il est relativement facile d'accès.

Je connaissais le nom de Quéribus. J’avais déjà lu des romans et des ouvrages qui mentionnaient ce nom. Et j’ai eu une période pendant laquelle j’ai beaucoup lu sur le Graal. Le nom de Quéribus apparaît dans nombres d’ouvrages explorant le mythe et la réalité du Graal. Et j’ai aussi lu sur les Cathares… impossible ici aussi de lire sur les Cathares et ne pas connaître le nom de Quéribus.

Malgré tout ceci, la première fois que nous avons pris les routes du Languedoc, je ne pensais pas à Quéribus en particulier. EnQu_ribus2 fait, nous avions prévu aller au château de Peyrépertuse… la planification du week-end avait été fait par la sœur de mon conjoint et je n’avais pas eu le temps de regarder les guides.

Et donc, lorsqu’au détour d’une route, alors que je regardais par la fenêtre de l’auto, j’ai vu la tour de Quéribus, j’ai littéralement senti mon cœur se serrer… Je l’ai reconnu tout de suite. Mais j’ai tout de même vérifié sur la carte du guide que nous avions… oui, c’était Quéribus. Nous n’allions pas le visiter cette fois-là… mais je savais que j’étais conquise… j’ai rarement des pincements ou des émotions vives quand je visite les lieux et cela me déçoit souvent. Je suis contente de visiter et voir les lieux, mais c’est rare que je me sente « émotionner ». Mais Quéribus m’a complètement chavirée.

Quelques mois plus tard, nous retournions dans la région qui nous avait enchanté lors de notre premier séjour. Et cette fois-ci, nous sommes allés à Quéribus. Le lieu était fermé, nous étions au mois de mars et il y avait de la neige sur le sentier. Mais il n’y avait personne et nous sommes donc monté au château. Il faisait froid, il ventait, nous étions complètement seuls… Et jamais je n’oublierai cette rencontre avec Quéribus.

Et maintenant, à chaque nouvelle visite, je découvre à nouveau Quéribus. Même lorsque nous ne faisons que passer sans nous arrêter, je ne peux m’empêcher de le regarder jusqu’à ce qu’il ne soit plus visible…  

13 janvier 2008

Quelques mots...

Quand on écrit, faut-il tout écrire ? Quand on peint, faut-il tout peindre ? De grâce, laissez quelque chose à suppléer par mon imagination !   

[Denis Diderot]

12 janvier 2008

Les mystères des humeurs

Hier, j'étais de bonne humeur. Ce fut une bonne journée. Malgré certains désagréments au travail, malgré certaines personnes dans le métro... ce fut une journée correcte. Rien d'extraordinaire. Un soleil en début de journée. Il faisait chaud.
J'ai eu des conversations intéressantes avec des gens sympatiques.
J'ai écouté de la musique en travaillant et chantonné en faisant le souper.
J'étais de bonne humeur
Je me suis couchée tard mais j'ai bien dormi.
humeur
Et puis, je me suis réveillée ce matin, d'humeur massacrante.
Tout m'énervait. La bonne humeur des gens m'agressait personnellement.
J'ai eu de la difficulté, toute la journée, à supporter les gens.
Tout le monde n'énervait.
J'avais envie de rien.
De très mauvaise humeur toute la journée.

Et je me questionne.
Pourquoi me suis-je levée de si mauvause humeur
alors que je m'étais couchée de bonne humeur?
Qu'est-ce qui s'est passé pendant la nuit.
Les rêves que je me souviens me semblent
ordinaires. Pas plus bizarres, pas plus spéciaux
que d'habitude.
Et donc... je me questionne sur les mystères de mes
humeurs...

Voilà.

8 janvier 2008

La femme au Moyen-Âge

Critique de lectureLa_femme

La femme au Moyen-Âge / Jean Verdon. -- 7e éd. -- Paris: Éditions Jean-Paul Gisserot, c2006. -- 125 p. ; 19 cm. -- Contient une bibliogr. -- ISBN 2 87747 434 8

Quatrième de couverture :

Au Moyen Age, ce sont essentiellement des hommes, et particulièrement des clercs soucieux en principe d'éviter les contacts avec le sexe faible, qui parlent des femmes. Ces sources définissent un idéal sans indiquer en quoi consiste la réalité.

Les documents s'intéressent, surtout pour le haut Moyen Age, à deux catégories de femmes, les moniales qui se sont consacrées à Dieu et les grandes dames qui manifestent des qualités viriles. Il faut attendre les derniers siècles de cette période pour qu'apparaissent vraiment des femmes de basse condition, en particulier dans les lettres de rémission.

L'histoire de la femme au Moyen Age comporte de nombreuses spécificités et Jean Verdon ne manque pas ici de mettre en valeur une thématique riche, allant des invasions barbares aux grandes découvertes.

L’auteur :

Professeur d’histoire du Moyen-Âge à l’Université de Limoges, Jean Verdon est l’auteur de nombreux ouvrages et articles sur le Moyen- Âge, dont Les Loisirs au Moyen-Âge (1980), Voyager au Moyen-Âge (1998) et Les Femmes en l’An Mille (1999).

Site Web de Jean Verdon: http://pageperso.aol.fr/verdonjean/index.html

Commentaires personnels :

Livre relativement court qui nous offre une vision de la femme au Moyen-Âge, période couvrant de nombreux siècles. L’auteur nous présente d’abord la vision qu’ont les hommes de la femme. Puis il aborde différents aspects qui caractérisent la femme au Moyen-Âge : le corps et la parure; les différentes étapes de la vie d’une femme : la fille, la femme adulte, l’épouse, la mère, la veuve, la vieille femme; la vie de religieuse; le rôle économique et politique de la femme; le rôle culturel et religieux; les distractions qu’elles peuvent avoir; et finalement les femmes marginales du Moyen-Âge : les prostituées, les criminelles, les rebelles, les hérétiques et les sorcières.

Le livre se lit rapidement et donne une bonne vue d’ensemble du rôle et de la place des femmes pendant près de mille ans. Évidemment, par le fait même, l’auteur survole beaucoup d’aspects et n’approfondit pas les sujets et on souhaiterait parfois qu’il donne plus d’exemples, plus de détails. On reste donc un peu sur sa faim. Il propose cependant une bibliographie à la fin qui nous permet d’aller plus loin.

Malgré le fait que le livre soit de toute évidence pour le grand public, et que le texte est relativement simple à comprendre, l’auteur s’attend cependant à ce qu’on comprenne les termes très pointus qu’ils emploient. Beaucoup de noms sont également proposés, mais on sait peu de ces personnages historiques. Le but du livre n’étant pas de donner une biographie des personnes présentées. On aurait cependant parfois aimé plus de détails, plus de contexte.

Mais dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé ce livre. J’ai souvent tendance à lire de gros ouvrages très détaillés sur les sujets que j’aime beaucoup. Ayant étudié la littérature du Moyen-Âge, j’ai donc beaucoup lu sur et de cette époque. Mais un bon petit livre qui donne l’essentiel est très agréable aussi ! Il permet d’introduire le sujet. Et on voit ensuite si on veut aller plus loin ! Ce que je ferai sûrement...

J'ai particulièrement aimé les passages sur le corps et les parures: c'est très instructif et un peu triste qu'on ne change pas beaucoup...

Citations :

« La dame commence par mettre sur elle une chemise décolletée de toile fine ou de soie qui descend jusqu’à mi-mollet. La poitrine, soutenue par une ceinture, est parfois gonflée artificiellement grâce à de petits sacs placés sous la chemise ». p. 18

« Par vanité elles font faire leurs robes si basses devant et si ouvertes sur les épaules que l’on voit une grande partie de leur dos, et si étroites qu’elles ont du mal à respirer. Leurs souliers les serrent tellement qu’elles peuvent à peine les endurer, et elles ont fréquemment les pieds contrefaits, malades et pleins de cors », p. 20

 

7 janvier 2008

Cette loi téléphonique

Il semblerait qu'il existe certaines lois régissant ma vie... Ce ne sont pas des lois fédérales, provinciales, municipales, ou autres  ce sont des lois familiales ou conjugales ! Certaines sont cocasses d'autres commencent à franchement m'énerver !

Qu'une loi conjugale dise que je suis celle qui obligatoirement doit faire l'époussetage est correct puisque mon conjoint est celui qui fait le lavage. Que ce soit une loi conjugale que je doive obligatoirement faire les impôts trimestriels est acceptable puisque mon conjoint s'occupe des budgets. J'arrive à vivre avec l'existence d'une loi familiale qui stipule que je suis en charge de rappeler les anniversaires et d'acheter les cadeaux des autres pour les autres parce que ma mère a longtemps remplie ce rôle.

T_l_pMais je commence à trouver pénible de toujours devoir obligatoirement appeler les gens et que quand je ne le fais pas on me dise "tu n'as pas appelé", "tu n'appelles pas souvent"... hum hum, parce que le téléphone n'avait pas de "pitons" sur le tien !!! Cette loi familiale qui dit que je suis celle qui doit nécessairement appeler les gens commence à me taper royalement les nerfs. Et encore si c'était seulement les appels conversationnels ! Mais non, pour une raison quelconque certaines personnes ne savent plus s'exprimer quand il s'agit d'appeler les bureaux, les gouvernements, les architectes, les banques, ... ou alors, quand on appelle soi-même, on donne "mon numéro" aux gens pour qu'ils me rappellent moi, ou on m'appelle pour me dire d'appeler telle ou telle personne (oui, à ce moment on se rappelle qu'on peut m'appeler!!!) ... Au fait, ai-je dit que j'ai toujours détesté parler au téléphone? oui, oui, même adolescente... alors... aarrrhhh....

Oui, ça fait du bien de ventiler parfois... ;-)

3 janvier 2008

Ma vie télévisuelle: Les premiers amours, partie 2

Revenons à ces premiers amours. Évidemment Thierry de Candy fut très important, mais mon véritable amour de petite fille fut Albator. Comme beaucoup d’autres sûrement. Je me souviens vaguement du moment où j’ai commencé à écouter Albator. Je me souviens que cela faisait partie de mes émissions préférées et que cela jouait le samedi.Albator2

Et je me souviens que j’étais éperdument amoureuse d’Albator. Ses longs cheveux qui lui couvrait le visage, sa cicatrice, ses pantalons lui moulant les jambes, la cape noire et rouge, la tête de mort sur son vaisseau et sur ses vêtements, la façon qu’il tenait son verre de vin… je vous rappelle que j’étais une petite fille ;) Mais Albator peuplait mes rêves et faisait une compétition terrible à Thierry.

Albator était appelé « Capitaine Harlock » dans la plupart des autres pays et j’ai appris que c’était son nom original dans la version japonaise. Mais quand l’émission fut traduite en français, les adaptateurs eurent peur que le nom fut trop proche de « Capitaine Haddock » de Tintin et donc le nom devient Albator. Avant d’être un dessin animé, ce fut un manga… et il y eut des apparitions d’Albator (je suis incapable de l’appeler Capitaine Harlock, désolée) dans divers mangas et dessins animés.

Il y eut deux séries… Albator '78 et Albator ’84. Il y eut aussi un film que j’ai vu de nombreuses années plus tard et en anglais « Arcadia of My Youth ». En fait, ce film explique beaucoup de choses sur la série et aurait répondu à beaucoup de questions que j’avais quand j’étais  petite. Albator'  78  était vraiment un dessin animé étrange et noir… et le corsaire Albator était aussi très étrange et mystérieux et … hum…

Mais en y repensant aujourd’hui, je me dis que les dessins animés étaient parfois bien durs et violents mais aussi bien philosophique et triste quand j’étais petite. Et certaines images me sont gravées dans mes souvenirs. CAlbator3e corsaire hors la loi mais héros, qui se bat pour sauver l’humanité mais était toujours si taciturne et mélancolique. Et ces « Sylvidres », femmes-végétales, belles, étranges et si méchantes, la plupart du temps elles sont nues et quand elles meurent elles brûlent comme du papier et poussent un cri strident… On voyait souvent les personnages prendre de l’alcool et même s’enivrer… enfin… nous sommes loin du politiquement correct.

L’histoire se passe en 2977. L’humanité est paresseuse, complaisante, ne fait plus rien et passe son temps à s’amuser ou à s’ennuyer. Évidemment c’est une cible parfaite pour des envahisseurs qui prennent facilement le contrôle de la Terre. L’émission est très sombre et la vision du futur de l’humanité, très pessimiste… la société est sans rêve, sans ambition, et n’a même pas la volonté ou même la capacité de comprendre qu’elle est menacée. Albator et l’équipage de son vaisseau Atlantis se battent pour sauver –malgré eux – les hommes. Mais tout n’est pas clair… les hommes sont souvent vils et ne semblent pas mériter d’être sauver, les envahisseurs apparaissent souvent sous un bon jour… Et puis, il y a Stellie, la petite fille aux cheveux bleus qui joue de l’ocarina, fille du meilleur ami d’Albator, Toshiro et d’Esmeralda (qui a elle-même ses propres mangas, films et séries télévisées) et que ce dernier a promis de protéger… j’ai encore en mémoire les morceaux de musique qu’elle jouait sur cet étrange instrument de musique …

Je me souviens moins d’Albator ’84. On dit que cette suite était purement commerciale, peut-être… je me souviens que les personnages avaient changé et que je les trouvais moins intéressants.

J’ai le souvenir d’une histoire triste et sombre où les personnages étaient constamment torturés par leur passé, tristes, mélancoliques, nostalgiques… Les hommes –sauf Albator et son équipage – sont mous, décadents, oisifs et sans idéaux… contrairement à eux, Albator poursuit un idéal, il se bat pour la liberté, la paix…

Beaucoup de sites sont consacrés à Albator… en anglais, en français, en japonais, en de multiples langues… je crois que cette émission a marqué beaucoup de gens. Les dessins étaient magnifiques, l’histoire captivante… beaucoup de ces sites analysent l’émission (toutes les séries, les mangas, les films, etc.) de long en large… beaucoup de choses j’ai compris et appris en les consultant…

Mais moi, je me souviens surtout du moment où la chanson commençait et où apparaissait Albator à l’écran… j’étais ensuite complètement absorbée par les aventures de ce si beau corsaire de l’espace…

Albator1Titre original : 宇宙海賊キャプテンハーロックUchū Kaizoku Kyaputen Hārokku (Capitaine Harlock Capitaine de l’espace)

Titre en français: Albator ‘78 / Albator ’84 / Albator, le Corsaire de l’Espace
Titre en anglais
: Captain Harlock

Créé par : Leiji Matsumoto

Directeur : Rintaro
Musique originale : Seiji Yokoyama
Genre: Dessins animés, drame, aventure, science-fiction
Langue d’origine: Japonais
Couleur: Couleur
Pays d'origine: Japon

Adaptation : Michel Gatineau
Durée: 24 minutes
Nombre d’épisodes : 42 épisodes (Pour Albator ’78) et 22 épisodes (Pour Albator ’84)
Années de diffusion : 1978 (au Japon), 1979 (au Québec), 1980 (en France).

Personnages - acteurs français :

Albator : Richard Darbois
Ramis: Thierry Boudon
Clio : Anne Kerylen
Toshiro : Jean-François Laley
Stellie : Jeanine Forney

Plusieurs acteurs ont donné leur voix aux personnages selon l’époque et le pays. Les acteurs pour la série Albator ‘78, Albator ’84 et les films ne sont pas toujours les mêmes.

Pour en savoir plus sur l’émission, consulter ces liens :

 
Albator – Générique

Albator, Albator
Du fond de la nuit dort
Albator, Albator
De babord a tribord
Tu veilles sur la galaxie
Sur la liberte aussi

Albator, Albator
Le corsaire de l'espace
Albator, Albator
Meme si tu parais de glace
Ton coeur est bon,
Ton coeur est grand
Comme le coeur d'un geant

Le bel Atlantis est ton vaisseau
Le pavillon noir est son drapeau
Bibop, Nausica sont avec toi

Albator, Albator
Avec ton equipage
Albator, Albator
Tu prends a l'abordage
Au stellarpon,
Au planotir
Tous les Spatio-Cargyrs

Albator, Albator
Capitaine au coeur d'or
Albator, Albator
Bien plus fort que la mort
Tu es toujours au rendez- vous
N'importe quand, n'importe ou
Tu es toujours au rendez-vous
Toujours avec nous

2 janvier 2008

Une année, un jour

Et bien, c'est fait. Voici enfin 2008. Pas que j'accorde trop d'importance aux années qui passent - d'accord, parfois, je me sens plus vieille et j'ai de la difficulté à croire que tout passe si vite, et les rides et les poches sous les yeux m'étonnent encore... Mais en général, j'observe le temps qui passe assez sereinement. Mais comme je l'ai déjà dit... j'avais tout de même hâte deAnn_e changer de date. Histoire de commencer une nouvelle année. Et voir, si on pouvait passer à autre chose. Je ne suis pas naïve, et je savais bien que le 1 janvier ne changerait pas miraculeusement les choses, mais on peut toujours rêver ! Et voilà, alors nous verrons bien ce qu'on pourra faire de ces prochains jours !

Cette année, nous avons fait les choses un peu différemment. Quand j'habitais à Montréal, la tradition était d'aller dans les Cantons de l'Est chez ma grand-mère pour le 31 décembre et le 1 janvier - il y a bien sûr eu un temps où nous sortions dans les bars mais pas depuis plusieurs années, toujours trop de monde et jamais de taxis. Puis, depuis que nous sommes à Barcelone, nous avons repris l'habitude de sortir le 31 décembre. La vie nocturne en Espagne est assez spéciale et les bars ne ferment jamais avant 5-7 heures du matin. Et le 31 décembre, c'est assez fou... L'année dernière, nous sommes sortis au Razzmatazz, un immense bar avec plusieurs salles... Ce fut très agréable même si nous étions complètement vidés à 7 heures.

Mais cette année, les Fêtes furent marquées par notre volonté de relaxer... Donc, nous avons été nous promener le 31 décembre dans notre quartier préféré de Barcelone, le Born. Puis, nous avons été prendre un verre à un pub irlandais sympathique près de la Sagrada Familia. Retour à la maison, pour un petit repas léger. À minuit, un petit verre de Cava pour célébrer la nouvelle année. Pas de raisins, pas de traditions et superstitions espagnoles... Mon père a appelé pour souhaiter une bonne année, ce qui est un miracle en soi... habituellement, je suis celle qui appelle, donc cela m'a fait un petit velours... Et puis nous sommes allés faire une marche près de la mer... Il faisait un peu froid, environ 0-1ºC, ce qui est assez froid pour ici... la lune était magnifique et les vagues superbes.

Et puis, nous avons marché sur le boardwalk un peu... et avons pris un dernier verre dans un des innombrables bars sur le bord de la plage... Et retour à la maison, j'ai appelé ma soeurette à Montréal qui recevait des amis - qui sont aussi mes amis - et nous nous sommes faits des byebyes sur msn ! Et puis... dodo...

Voilà... c'est tout ! Aujourd'hui, c'est mon dernier jour de congé avant de reprendre le travail...

Et avec un peu de retard....

Une Heureuse et Bonne Année à tous !!! ;)

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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
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