La maison assassinée (suite)
À la toute fin
du XIXe siècle, une famille vivant dans une auberge d’un village de la
Haute-Provence est brutalement assassinée. Le seul survivant est un bébé de
trois semaines. Trois hommes étrangers de la région sont arrêtés, condamnés et
exécutés pour le crime.
L’enfant est
envoyé dans un couvent où il est élevé par les religieuses qui ne lui révèlent
rien de son passé. Devenu un homme, il part au combat lors de la Première
Guerre Mondiale. Séraphin Monge revient des champs de bataille, sans aucune
blessure mais marqué par ce qu’il y a vécu. Il devient cantonnier et décide de
retourner au village qui l’a vu naître, Lurs. Depuis le massacre de sa famille,
25 ans se sont écoulés et le village semblait avoir oublié l’événement, mais le
retour de cette homme, fort, beau, placide et qui semble insensible, dérange
les habitants superstitieux qui l’évitent.
Alors qu’il se
retrouve par hasard dans la maison familiale, laissée à l’abandon, un vieil
homme lui révèle l’histoire horrible qui l’a laissé un orphelin : le
massacre de son père, sa mère, son grand-père et ses deux frères. Le vieil
homme prend soin de lui souligner que personne n’a jamais pu expliquer pourquoi
il avait été épargné dans son berceau, ainsi que le fait que lui-même n’a jamais
cru à la culpabilité des trois hommes exécutés.
Séraphin devient
alors obsédé par l’histoire du massacre de sa famille et par des visions de sa
mère. Il entreprend d’abord de détruire morceau à morceau la maison elle-même,
La Burlière. Pendant cette destruction, il commence par découvrir petit à petit
les secrets de sa famille. Et puis, il pense avoir trouver le mobile du crime
ainsi que le nom des véritables coupables. Il décide de venger sa famille, mais
alors qu’il commence à planifier la mort des coupables, un d’entre eux est
retrouvé mort, probablement assassiné.
Commentaires :
L’avis
de Sylvie : http://passiondeslivres.over-blog.com/article-15518993.html
Citations :
« Avait-il vraiment tout effacé
? Une brique lui pesait sur l’estomac comme s’il avait mangé quelque chose de
vénéneux. […] Il redoubla de vigilance, les yeux à l’affût, tout son
subconscient tendu vers il ne savait quoi. Il passa, il repassa, dix fois aux
mêmes endroits, il s’obstina de son pas lourd qui arpentait l’espace vide entre
les quatre cyprès-cierges, lesquels paraissaient maintenant souffrir d’une secrète
pauvreté. » p.
132
« Un emportement prodigieux
quoique refréné se frayait chemin par tous les défauts de son quant-à-soi ;
Séraphin reçut cette vision et cet appel en pleine figure. » p.147
« Le soir était long à se
dessiner, à s’installer sur la terre. Il devait y avoir eu de gros orages sur
les hautes vallées, entre l’Ubaye et la Clarée car les nuages à tête rose
fusaient hors des montagnes comme un bouquet trop longtemps contenu. »
p. 156
« Car l’olivier est l’arbre de
la douleur. Il n’apporte la paix qu’à ceux qui le contemplent à travers Dieu.
Rien qu’à le voir, d’ailleurs, on devrait s’en douter. Tordu, noueux, arqué de
toute sa stature voûtée de vieillard rompu à toutes les roueries du temps
[…] » p. 256
Sources :
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Magnan
- http://www.polarnoir.fr/auteur.php?auteur=m2
- http://www.theyrani.com/auteurmagnan.htm
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