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29 mars 2008

Quelques mots...

Toute religion n'est qu'un système imaginé pour concilier des contradictions à l'aide des mystères. 

[Baron d'Holbach]

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28 mars 2008

Récupération

Vouloir récupérer sa vie.
Vouloir reprendre contrôle.
Sentir que l'on s'empare de tous les moments.
Avoir l'impression que l'on a rien à dire sur ce qui nous arrive.
Constater que tout est plus important que soi.

recupe

Être au milieu.
Ne pouvoir que subir et essayer de ne  pas
avoir trop mal.
Car c'est tout de même notre
responsabilité de s'occuper des autres.

Être si fatiguée qu'on croit que c'est impossible
de jamais se reposer.
Un vide à l'intérieur des yeux si fatigués
et irrémédiablement ridés.

Savoir que jamais
nos peines seront légitimes.
Car les douleurs des autres
sont justifiées.
Les miennes accessoires.

Réflexions.
Besoin de tranquillité et d'absence.
S'effacer de ce qu'on doit faire.
Oublier qu'on existe.

25 mars 2008

Château d'Amboise

Je retourne dans ce voyage effectué en 2006 en France et qui m’a permis, entre autres, de visiter la Loire. Pour pouvoir visiter quelques uns des nombreux châteaux de cette région, nous avions pris une chambre pour quelques jours dans un hôtel de la ville d’Amboise. Ce lieu nous semblait bien situé pour pouvoir nous promener dans la région et possédait lui-même un château important de la Loire.

Beaucoup d'histoire que je ne vais que survoler.  Pendant notre visite du Château, nous avons décidé de suivre la  visite guidée. J'ai parfois été déçu par ce genre de visite... Mais cette visite fut vraiment fabuleuse, la guide vraiment intéressante et dynamique. Elle nous a, non seulement parlé de l'histoire du Château, mais aussi expliqué nombres de détails architecturaux.

On connaît beaucoup plus les châteaux de Cheverny, Blois, Angers... mais on connaît peu celui d'Amboise. Alors que celui-ci a eu une place importante dans l'histoire de France... J'ai été littéralement charmé par le Château et ses jardins...

Un peu d'histoire...

Amboise2Amboise est une ville importante de la région depuis très longtemps. Site défensif à l’époque gallo romaine, puis lieu stratégique au Moyen-Âge avec l’ajout d’un pont sur la Loire. Ce pont permis également le développement économique de la ville.

Le Château d’Amboise, dont les origines peuvent être retracées jusqu’aux VIIIe siècle, domine la ville et surplombe la Loire. Au XIIIe siècle, des fortifications militaires furent construites. Le château féodal appartenait à la famille d’Amboise. Mais celle-ci perdit le château en 1431. En effet, le vicomte de Thouars, Louis d’Amboise complota contre le roi Charles VII. Il fut arrêté avec ses complices et ils furent condamnés à mort. Le roi gracia Louis d’Amboise et changea sa peine pour la prison à vie mais lui confisqua ses biens. Le Château d’Amboise fut donc rattaché à la couronne en 1434.

C’est ensuite le roi Louis XI qui entreprit la reconstruction du château. Il y créa aussi l’ordre de chevalerie de Saint-Michel. Il vécut au château avec la reine Charlotte de Savoie et ses enfants. Le futur roi Charles VIII y naquit donc et y vécu la plus grande partie de sa vie. Ce fut ce dernier qui permit la reconstruction complète de la forteresse. C’est également sous son règne que la chapelle Saint-Hubert fut construite en style gothique ainsi que l’aile nommée « Charles VIII » comprenant les appartements du Roi et de la Reine Anne de Bretagne. Après un séjour à Naples, il ramena non seulement de nombreux meubles mais également de nombreux artistes et artisans. Il fit appel au moine don Parcello pour l’aménagement des jardins – premiers jardins de style Renaissance. Petit à petit, le style Renaissance côtoiera le style Gothique flamboyant au Château. Beaucoup de travaux seront entrepris et le château s’agrandira.

Charles VIII y décédera accidentellement - il heurta sa tête à un linteau de porte - en 1498, alors qu’il avait seulement 28 ans. Louis XII succéda à Charles VIII, épousa la veuve du roi et même s’il n’y séjournera que très peu de temps il s’assurera que l’on poursuivit les travaux de construction. 

Louis XII mourut également sans descendance. Son cousin François 1er lui succéda et marquera l'histoire du Château. Il avait grandi à Amboise et il y séjourna souvent avec la Reine Claude de France. François 1er aimait les arts ainsi que les fêtes et cérémonies. Il fut le protecteur de nombreux écrivains et poètes : Ronsard, Rabelais, du Bellay, … Et il s’entoura égalementAmboise1 d’artistes, principalement italiens. Il fit d’ailleurs venir à Amboise en 1516, Léonard de Vinci, qui demeurera au château de Cloux (le manoir Clos-Lucé) et qui y décédera en 1519. Ce dernier fut inhumé au château à l’endroit où se situe actuellement son buste dans le chœur de la collégiale Saint-Florentin. Puis lorsque la collégiale fut détruite sous l’Empire, ses restes furent transportés dans la Chapelle Saint-Hubert.

Pendant cette période, d’importants travaux furent entrepris majoritairement de style Renaissance. Amboise sera le théâtre de nombreux et somptueux bals, de tournois, de luxueuses fêtes.  

Mais l'histoire du Château se poursuivit... En 1560, Amboise vit se dérouler une conjuration protestante visant à soustraire François II à l’influence des de Guise. La conjuration fut cependant violemment réprimée. C’est le premier événement des guerres de Religions. En 1563 est signée une première paix, le Traité d’Amboise.  Puis le Château sera petit à petit abandonné et les séjours royaux se feront de plus en plus rares. En 1631, les fortifications furent détruites. Le château devient même une prison et Louis XIV y fera détenir Fouquet et Lauzun. Louis XVI donna le château au Duc de Choisel, ministre de Louis XV. Lorsque le Duc est exilé à Amboise, il y fait construire la fameuse Pagode de Chanteloup qui deviendra l’attraction de la Cour.

Une grande partie des bâtiments du Château d’Amboise fut détruite sous l’Empire. Napoléon avait en effet donné le château à un ex-consul qui n’avait pas les moyens de l’entretenir. Comme beaucoup des châteaux et édifices religieux de la Loire, il fut donc mis en morceaux et vendu pièce par pièce. Les ruines du château furent données en 1815 à la Duchesse d’Orléans sous la Restauration. Son fils, le roi Louis-Philippe 1er, hérita du château en 1821 et entrepris de nombreuses restaurations. Mais le château n’est pas entretenu et en 1848, il retourne à l’État et redevient une prison. L’émir Abd el-Kader y est d’ailleurs détenu de 1848 à 1852 avec plusieurs personnes de sa suite. Il sera libéré par Napoléon III. En 1873, le château d’Amboise retourne à la famille Orléans, et il devient une maison pour les personnes âgées.

C’est au XXe siècle, que la famille Ruprich-Robert entreprend la restauration du château pour lui redonner son apparence du XV et XVIe siècle. Il reste peu de bâtiments de cette époque –environ un cinquième - mais nous pouvons tout de même admiré la Chapelle Saint-Hubert, la tour Hurtault et des Minimes, le Logis du Roi et quelques salles du Logis de la Reine.

Aujourd’hui Amboise compte près de 12 000 habitants, les Amboisiens. Le château est géré par la Fondation Saint Louis. On peut le visiter et il présente de nombreux meubles de différentes époques. La ville et les rues adjacentes ont gardé l’aspect pittoresque de vieille ville.

Sources :

  • Châteaux de la Loire / René Polette ; reportage photographique : Hervé Champallion. – Rennes : Éditions Ouest-France, c2001. – 123 p. : photogr. En coul. ; 26 cm. – ISBN 2-7373-1658-8

 

24 mars 2008

Jésus de Montréal (1989) - Suite

Commentaires personnels: (attention spoilers)

Genre : Drame

Jesus8Le film prend place à Montréal dans une société occidentale moderne. Et Denys Arcand s’applique à transposer les Évangiles, la vie de Jésus et le récit de la Passion dans le destin d’une troupe d’acteurs. Alors que l’acteur principal, Daniel, commence à monter sa représentation de la Passion, les comparaisons avec les Évangiles se font de plus en plus claires.

Daniel recrute des amis pour jouer dans sa pièce, tel Jésus qui recrute ses disciples. Ses disciples mènent principalement des vies insatisfaisantes et sont plus qu’heureux de le suivre dans cette aventure. La Passion qu’ils présenteront est controversée et attirent immédiatement une foule de spectateurs. La pièce et surtout Daniel deviennent la coqueluche des critiques et Daniel reçoit des offres de toute part. Mais l’Église est scandalisée et veut interdire le spectacle. Nous retrouvons ici, la foule d’admirateurs, les Tentations (avocats, critiques, etc.), le Sanhédrin (les prêtres qui veulent faire cesser la transmission du message de Daniel), la dernière cène (le dernier repas des acteurs), les exemples sont multiples et leur transposition, originale. D’autres événements qui ont lieu dans la vie de Daniel et des autres acteurs sont également un miroir des évangiles, comme par exemple, les marchand du Temple et la colère de Jésus et la destruction des étalages. Nous retrouvons cette scène dans la colère de Daniel devant les publicitaires qui exploitent son amie et la destruction de l’équipement.

Dans son film, Arcand veut présenter une histoire qui a été raconté d’innombrables fois. Arcand propose donc une relecture des Évangiles et une transposition contemporaine du message du Christ. Il veut raconter autrement une histoire connue. Donner une version différente, une interprétation humaine, Arcand veut offrir une vision athée de ce qu’il considère comme la mythologie catholique. Jésus est un homme, un personnage historique qui a laissé un message et ce message est à nouveau retransmis par Daniel. Jusqu’à la toute fin du film, alors que la pièce est brutalement interrompue et Daniel sur la croix, est blessé. Même la résurrection est reproduite sous une forme moderne ainsi que la continuité de l’œuvre de Daniel par ses disciples. Dans son exercice de relecture des Évangiles, Arcand en profite aussi pour faire ses commentaires sur la société moderne : les critiques, l’art, le cinéma, la publicité, le système de santé, etc. sans oublier le métier d’acteur, lui-même.

Arcand met beaucoup d’efforts pour présenter sa critique de la société et sa critique de la religion catholique. Dès les premières scènes, alors qu’on nous présente une oeuvre de Dostoievski adaptée pour le théâtre,  Les frères Karamozov, l’acteur sur scène prononce ces paroles « Il faut détruire l'idée de Dieu dans l'esprit de l'homme! Alors seulement, chacun saura qu'il est mortel, sans aucun espoir de résurrection, et chacun se résignera à la mort avec une fierté tranquille […] ». Le message d’Arcand est clair, les symboles transparents. Et certains pourraient dire qu’il est même trop clair, trop explicite…

Le scénario est original et intelligent, même si certaines scènes semblent faciles (afin de transposer un moment précis de la vie de Jésus à la vie moderne, je pense à la scène des « marchands du Temple »). On sent tout de même qu’on veut nous expliquer que le message de Jésus n’a rien de divin… c’est le message d’un homme simplement qu’on peut retrouver facilement aujourd’hui. Daniel change la vie des acteurs qui l’ont suivi et son œuvre se poursuivra après sa mort. Certains trouvent que le film est légèrement moralisateur. Et il est vrai que sans entrer dans les leçons de morale, on sent qu’Arcand veut nous transmettre un certain message. Mais bien que dramatique et émouvant, Jésus de Montréal reste un film drôle, satirique et divertissant. Le film lui-même bien dirigé, les acteurs offrent une belle performance, même si Lothaire Bluteau semble un peu passif dans son interprétation. Les dialogues sont intéressants, vifs et efficaces. L’histoire est bien menée, les symboles et les transpositions bien choisies. Jésus de Montréal, de par son discours demeure un de mes films préférés d’Arcand.

Sources :


Premier article: Jésus de Montréal (1989)

23 mars 2008

Jésus de Montréal

Cinéma : Jésus de Montréal (1989)Jesus1

Fiche technique :

Langue : Français (VO)
Année : 1989
Durée
: 119 min.
Pays
: Canada (Québec)

Directeur : Denys Arcand
Producteurs : Roger Frappier, Pierre Gendron
Scénario : Denys Arcand
Cinématographie
: Guy Dufaux
Musique originale
: Jean-Marie Benoît, François Dompierre, Yves Laferrière

Distribution: Lothaire Bluteau (Daniel) ; Catherine Wilkening (Mireille) ; Johanne-Marie Tremblay (Constance) ; Rémy Girard (Martin) ; Robert Lepage (René) ; Gilles Pelletier (Fr. Leclerc) ; Yves Jacques (Richard Cardinal)

Synopsis : (attention spoilers)

Chaque année pour Pâques, un sanctuaire catholique bien connu de Montréal (l’Oratoire Saint-Joseph) présente une mise en scène de la Passion du Christ. Le Père Leclerc, directeur du sanctuaire et responsable de cette « pièce » déplore que les spectateurs se fassent de plus en plus rare. Voulant « dépoussiérer » la Passion, le Père Leclerc fait appel à un jeune acteur-directeur pour qu’il monte une version plus actuelle et moderne de celle-ci. Daniel Coulombe incarnera Jésus dans sa propre vision de la Passion du Christ et il choisira les acteurs qui l’accompagneront dans cette aventure. Ces acteurs quitteront tout pour le suivre dans cette représentation de la vie du Christ.

Pour construire sa mise en scène, il étudiera les faits historiques et fera de nombreuses recherches qui l’amèneront à découvrir la vie du Christ sous une lumière différente. Petit à petit, des parallèles entre la vie de Jésus et la vie de Daniel s’établissent : du recrutement des « disciples » à différents « miracles » en passant par divers événements comme la destruction du Temple, la Tentation, etc.

Daniel et ses acteurs mettent en scène une Passion du Christ provocante, déroutante qui remet tout en question. Le public adore mais les autorités religieuses, scandalisées, tenteront d’interdire le spectacle. Alors que la troupe continue, malgré tout, à présenter sa vision de la Passion, ils commencent à voir de plus en plus leur propre vie se confondre avec la vie du Christ et de ses disciples et apôtres.

Devant l’opposition grandissante de l’Église, ses amis et ses admirateurs poussent Daniel à poursuivre les représentations. Daniel devient de plus en plus convaincu de son interprétation des évangiles et se bat pour son œuvre. La ligne entre son personnage et lui-même devient de plus en plus floue.

Le Père Leclerc donne finalement un ultimatum à Daniel, il doit reprendre l’ancienne mise en scène plus traditionnelle ou cesser complètement ses représentations. Daniel et sa troupe refusent de changer leur version et décident de continuer à présenter leur vision de la Passion. Jusqu’à la fin, la vie de Jésus se miroitera dans la vie de Daniel et ses « disciples ».

À propos : (attention spoilers)

Paru en 1989, Jésus de Montréal de Denys Arcand suit directement Le Déclin de l’empire américain paru en 1986. Dans ce film, Arcand poursuit sa critique de la société moderne tout en posant maintenant un regard sur la « mythologie » catholique.

En plus, des différents symboles religieux, Arcand touche à plusieurs sujets modernes, comme on peut lire sur la jaquette du film : « Dans Jésus de Montréal, il est question de l'évangile selon St-Marc, de la publicité des eaux de Cologne, des frères Karamazov, du doublage des films pornographiques, du Big Bang, de la fortune de Coca-Cola Classique, du monologue de Hamlet, de l'inconvénient d'être né au Burkina-Faso, d'un soldat romain appelé Pantera, des fascistes qui communient tous, des transplantations d'organes et de la vignette de Paul Newman. Bref, de tout ce qui est 'incontournable'. ».

Le tournage du film s’était d’abord effectué dans le secret. Arcand expose clairement ses opinions et il savait que les critiques pouvaient surgir. Le film est présenté à Cannes en compétition officielle. Il remportera le Prix du Jury et le Prix du Jury Œcuménique. Il sera également en compétition pour la Palme d’Or.

Le film sortira sur les écrans au Québec et en France où il remportera un grand succès.  Il restera sur les écrans de Montréal pendant plus d’un an. Il remportera de nombreux prix, dont plusieurs Genies. Il remportera également des prix à Toronto, Seattle et Chicago et il sera en nomination aux Golden Globe Awards et aux Oscars.

Sources :

Commentaires personnels à suivre...

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21 mars 2008

Les archives de Pauline: La danse du vendredi soir

Dans un petit village québécois, il y a peu de possibilités pour se distraire. Et pour une jeune fille vivant dans ce petit village pris dans des années 50 qui ne semblaient pas vouloir se terminer, il y avait peu de distractions qui en valaient la peine. Elle avaitVendredi grandi dans ce village. Elle y avait joué, été à l’école, puis travaillé. Elle y avait des amies. Et y vivait avec ses parents, ses frères et ses soeurs. Ensuite, elle déménagera avec toute sa famille dans la « grande ville ». Il y aura alors beaucoup plus de distractions.

Car la jeune fille aimait sortir et surtout danser. À chaque fois qu’elle le pouvait, elle se maquillait, se coiffait, s’habillait et allait danser. Elle adorait danser. Depuis des années déjà qu’elle dansait. Elle et son grand frère avaient même gagné des concours de danse. Ils se pratiquaient beaucoup. Danser à cette époque voulait habituellement dire danser en couple. Des chansons lentes, des chansons rapides… l’homme et la femme dansant ensemble.

Et elle aimait danser. Alors que ce soit dans son petit village ou dans la grande ville, elle trouvait toujours moyen d’aller danser. Les vendredis soirs étaient habituellement soirées de sorties. Elle se pomponnait et partaient avec ses amies pour une soirée de danse et de flirts innocents… enfin, selon ses dires.

Elle se maquillait, se faisait des coiffures agrémentées de postiches et mettait ses plus belles robes. Petites robes à bretelles… évidemment sa mère l’obligeait à couvrir ses épaules d’un petit manteau. Qui disparaissait habituellement aussitôt le coin tourné.

Elle sortait à chaque semaine. C'était une tradition à laquelle elle tenait. La danse du vendredi soir était presque obligatoire. C'était l'occasion d'oublier la semaine, de se mettre belle, de rire avec ses amies, de rencontrer de jeunes hommes et de danser, danser, danser.

Pas question de manquer une danse du vendredi soir. Et donc, elle se devait de sortir tous les vendredis. Mais il y avait des vendredis différents. Le vendredi saint, par exemple. Elle ne voyait pas de différence, mais sa mère n'approuvait pas du tout. Le vendredi saint, c'est sacré. C'est la passion, c'est la mort de Jésus... c'est un moment de silence, de prière et de recueillement... pas un moment pour s'amuser et danser.

Mais la jeune fille ne voulait pas manquer un seul vendredi. Et donc, elle di à sa mère qu'elle était une adulte, qu'elle travaillait et qu'elle était assez vieille pour savoir ce qu'elle faisait.  Elle sortait ce soir. Ces amies l'attendaient. Sa mère de lui dire alors, que si elle sortait en ce vendredi soir, elle rencontrerait le diable. Le diable profitait de la faiblesse des jeunes filles qui aimaient danser pour les  séduire et les enlever. Si elle sortait ce soir, un grand homme sombre, séduisant et mystérieux  lui demanderait pour danser. Et ce bel inconnu serait le diable en personne.

Rire de la jeune fille. Superstitions de bonnes femmes. Elle sortirait ce soir. C'était un vendredi comme tous les autres. Rien ne l'empêcherait d'avoir du plaisir et de danser. Elle se prépara et partit rejoindre ses amies. La soirée était fantastique. De la bonne musique, et du potinage entre copines. Et puis soudainement, la musique changea. Une musique lente et sensuelle... elle se tourna vers la piste de danse. Et elle l'aperçut. Un grand jeune homme aux cheveux noirs se dirigeait vers elle. Il était grand, séduisant, extrêmement beau... et mystérieux.

Elle se redressa, sourit et attendit qu'il s'approche. Elle savait qu'il venait lui demander pour danser. Elle était jeune, belle et dansait si bien. Et voilà que ce bel inconnu qu'elle n'avait jamais vu auparavant s'approchait d'elle. Toutes les filles de la salle le regardait et enviait la jeune fille. Il était si beau. Mais alors qu'il était tout près d'elle, les paroles de sa mère surgirent soudainement à son esprit.  Elle tenta de les chasser... c'était des superstitions, des racontars, des histoires pour faire peur aux jeunes afin de les empêcher de s'amuser. Mais alors qu'il lui demandait sensuellement si elle voulait danser avec lui, elle ne trouva pas la force de faire taire la voix de sa mère... et s'entendit refuser l'invitation. Ses amies furent complètement renversées... Elle-même était incapable de comprendre sa réponse. Elle regarda le séduisant jeune inconnu aux cheveux noirs rebrousser chemin. Il se dirigea vers une autre jeune fille qui dansa avec lui toute la soirée...

Elle ne le revit plus jamais. On disait qu'il était un cousin en visite... on ne savait pas bien de qui il était le cousin, mais il venait d'une autre ville. Il était beau, mystérieux et savait danser... le diable en personne !

 

20 mars 2008

Bibliothèque Nationale d'Autriche

J’ai toujours aimé voyager. Et depuis quelques années, j’ai pu voyager et visiter de nombreux endroits. Et quand je visite une ville, j’essaie toujours de voir s’il est possible de visiter une bibliothèque nationale ou autre…Et quand c’est possible, je prends des photos… Et je lis un peu sur le lieu, l’histoire de la bibliothèque. 

Bib1Quand nous avons visité Vienne en septembre 2005, nous avons pu visiter la Bibliothèque Nationale d’Autriche, la Österreichische Nationalbibliothek. Et j’ai pu prendre plusieurs photos.

La Bibliothèque Nationale D’Autriche est l’ancienne bibliothèque de la Cour et fait partie du Palais impérial Hofburg. Elle fut fondée par les Habsburg. C’est une aile indépendante du Palais. Elle fut construite au début du XVIIIe siècle – terminée en 1737 -  et est l’œuvre de l’architecte Johann Bernhard Fisher von Erlach. Après sa construction, la Bibliothèque alors appelée Hofbibliothek, était la plus grande bibliothèque d’Europe. De style baroque, la bibliothèque comprend une Salle d’apparat (« Prunksaal ») comportant une magnifique coupole présentant des peintures de Daniel Gran.

Aujourd’hui, elle est la plus grande bibliothèque d’Autriche avec ces 7,4 millions deBib4 documents et d’objets ainsi que les 10 fonds spécialisés qu’elle gère. On peut retrouver dans ces collections, des volumes, dont les œuvres de la bibliothèque du Prince Eugéne de Savoie, des papyrus, des manuscrits, des livres rares et anciens, d’incunables, de nombreuses cartes géographiques, atlas, et globes, des collections de photographies, d’affiches, etc. Elle contient également une grande collection des écrits de Martin Luther, des ouvrages en l’Esperanto et sur cette langue ainsi que sur d’autres langues artificielles ou construites.

Quelques photos

Pour connaître un peu plus l'histoire de la Bibliothèque consulter les liens suivants...

À consulter:

19 mars 2008

Crime littéraire: Déchirure

Pages_arrach_es1Il y a des petites fautes et il y a de graves offenses. Les petites fautes sont faciles à avouer, parfois même cocasses. On en parle en riant et en rougissant un peu pour la forme.

Mais il y a les crimes qu'on ose à peine avouer. Ces moments d'égarement qu'on aimerait mieux ne jamais avoir vécus. Ces moments criminels qu'on se souvient avec honte. Ces actes dont on arrive difficilement à croire que l'on a vraiment accomplis.

Avec les années, on pousse le souvenir de ces actions coupables au plus profond de notre conscience. On ne veut pas se souvenir, on voudrait tellement oublier. Et la plupart du temps, on arrive à ne pas se rappeler.

Mais parfois, alors qu'on s'y attend le moins, au détour d'une allée de bibliothèque, ou encore à l'improviste alors qu'on feuillette un magazine ou une revue, le souvenir de notre crime brutalement surgit dans notre mémoire.

Ces années d'université... pas avant, non je n'aurais jamais osé. Puis, plus jamais, car je savais bien que c'était criminel. Mais ces années d'université... alors que je n'avais pratiquement pas de sous, j'ai fait des choses honteuses... Alors que j'avais des centaines et centaines de pages à photocopier - c'était évidemment avant les ordinateurs portables et les accès rapides et faciles aux ressources en-ligne - et que ces montagnes d'articles et passages de livres coûtaient une petite fortune... j'ai commis l'irréparable. Les limites de prêt étaient si sévères... la plupart des revues ne pouvaient s'emprunter... et ma capacité et endurance à recopier s'affaiblissant rapidement (et croyez-moi, j'ai recopié des articles entiers), il ne restait que la photocopie. On contournait évidemment un paquet d'article sur la le droit à la reprographie, mais on fermait habituellement un oeil sur nos photocopies.

Mais voilà... les photocopies coûtaient de la monnaie... 5, 6, puis 10 cents la page. Et je n'exagère pas la quantité... des centaines et des centaines de pages... au bout de toutes ces années... des milliers de pages. Je n'avais vraiment que peu d'argent... un petit salaire, un petit prêt, pas de bourses... un appartement, des frais innombrables (bon... habituels mais sans fin...). Et le temps... pas possible de toujours travailler à la bibliothèque. Que faire ? Besoin de ces mots... alors, d'un geste furtif, coupable... quelques pages arrachées et dissimulées dans mon sac. Les sueurs de culpabilité, la honte... surtout que c'était une chose qui me mettait en colère moi-même. Chercher un article dans une revue, tourner les pages, pour arriver aux pages disparues... article manquant, arraché par quelqu'un d'égoïste, qui ne pensait qu'à son travail. Et voilà que je faisais la même chose.

La seule chose que je puisse dire pour ma défense est que j'ai parfois retourné les articles. Retour discret dans l'allée, tourner rapidement les pages et au bon endroit, remettre les pages arrachées. Mais, je ne l'ai pas toujours fait. J'ai encore certains de ces articles. Que je place loin dans ma mémoire et dans mes archives. Ils m'ont été précieux et apporté de l'information essentielle à mes travaux... mais j'aimerais avoir été plus forte et plus honnête... C'est un crime que j'avoue avec difficulté et que j'aimerais pouvoir arracher de mes souvenirs ; arracher quelques pages de ma vie et l'oublier.

17 mars 2008

Quelques mots...

Lire, c'est aller à la rencontre d'une chose qui va exister.

(Italo Calvino)

13 mars 2008

Relations

OrdiJe sais que je ne suis pas la seule à avoir cette relation avec ladite chose. Cette chose qui me permet de travailler, qui me permet d'écrire dans ces lieux... mais qui parfois me fait sentir comme une enfant. Impuissante, idiote... Je rage, et je ne peux rien faire. Perdre des données, être complètement dépendante d'une machine pour travailler... Outil fabuleux, outil démoniaque... sûrement avec une conscience... virtuelle.

C'est la vie... d'aujourd'hui...

11 mars 2008

Soir d'hiver par Émile Nelligan

Soir d'hiver

Ah! comme la neige a neigé!

Ma vitre est un jardin de givre.
Ah! comme la neige a neigé!
Qu'est-ce que le spasme de vivre
Ô la douleur que j'ai, que j'ai!

Tous les étangs gisent gelés,
Mon âme est noire: Où vis-je? où vais-je?
Tous ses espoirs gisent gelés:
Je suis la nouvelle Norvège
D'où les blonds ciels s'en sont allés.

Pleurez, oiseaux de février,
Au sinistre frisson des choses,
Pleurez, oiseaux de février,
Pleurez mes pleurs, pleurez mes roses,
Aux branches du genévrier.

Ah! comme la neige a neigé!
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah! comme la neige a neigé!
Qu'est-ce que le spasme de vivre
A tout l'ennui que j'ai, que j'ai!...

Commentaire personnel

Un des poèmes les plus connus de Nelligan, surtout le fameux vers... et encore et toujours un de mes préférés. Même si le poème semble froid et triste. Pour moi, il est calme et doux. Un rêve blanc, glacé, mais à travers une vitre... Le noir et le blanc sont dans chaque vers, la vie et la mort. Pour arriver plutôt à une immobilité... que semble déplorer le poète. Semble… mais tout est semblant dans les poèmes de Nelligan. Alors que tout est mortellement réel dans ces vers, le symbolisme et surtout l’illusion y sont présents aussi.

Le poème me laisse mélancolique, nostalgique. Bizarrement, il me rappelle les plus belles neiges et les plus horribles froids. Il me rappelle la douleur mais aussi la joie… Cette douleur de la vie me semble gelée dans la glace. Le givre de la vitre me raconte des histoires. L’étang me miroite mon âme parfois si triste.

La neige qui enseveli mon ancien chez-moi me semble lointaine. Les images qui sont parvenues jusqu’à moi, les histoires qu’on m’a racontées m’ont plongée dans la réflexion et les souvenirs. Et m’ont rappelé ce vers si connu… que sûrement beaucoup de personnes ont répété ces dernières semaines… « Ah! comme la neige a neigé!»… Et alors que février est loin, que les fleurs et bourgeons apparaissent partout, ce poème m’a aussi ramené à ces émotions qui m’assaillent ces derniers temps… et le givre n’est pas que sur les fenêtres québécoises. Immatériel, invisible, chaud et froid… sur les humeurs des mes jours.

 

Voir aussi:

9 mars 2008

La neige a neigé là-bas...

NeigeJ'ai ouï dire qu'il neige et neige dans ce blanc pays qu'était le mien il y a peu... non seulement les nouvelles en-ligne me donnent des images, les blogs québécois que je hante parfois me racontent des histoires de neige, mais soeurette aussi et amis me disent que la neige ne cesse de neiger par mon ancien chez-nous (à prononcer "cheu-nous"...).

Je n'aimais pas l'hiver... pas une fille de froid. L'hiver était un calvaire pour moi... sauf quand il neigeait... beaucoup. Quand une tempête se déclarait... je me sentais si calme, si bien. Et je me devais d'aller me promener. Surtout la nuit. Le silence, la douceur, le froid, le calme... Les bancs de neige sans fin, les autos ensevelis, les rues perdues sous les couvertures de neiges, les arbres pliant sous le poids de la neige... Le froid... horrible, mais la neige, douce. Les hivers sans neige encore plus difficiles.

Je sais que cette année fut difficile... beaucoup de neige, sans arrêt... Mais un hiver sans neige est trop froid. Un hiver avec peu de neige signifie beaucoup de slush... Que je suppose qu'il y aura en avril... Les tempêtes et la neige se convertissent toujours en belle slush noire...

Mais pour le moment... et même si je préfère les trottoirs secs et les nuits fraîches aux jours à - 20ºC... je regarde tout de même avec quelques regrets les images enneigées...

8 mars 2008

Ô Solitude ! (suite)

Ô Solitude ! / D. Kimm. -- Montréal: Triptyque, 1987. -- 135 p. : 6 photogr. ; 21 cm. – ISBN 2-89031-056-6Solitude

Commentaire personnels

Ô solitude
est un roman poétique. Divisé en 7 parties, les 6 premières identifiées par un chiffre romain, la dernière partie intitulée « La Fille du Capitaine ». Chaque partie – exceptée la dernière – est composée de petits chapitres titrés du nom de trois filles : Anne, Dominique et Edith. Puis, une page grise, suivie d’une photographie d’une statue, puis une page de texte en italique non titrée. L'oeuvre de D. Kimm est dédié « à elles, aux filles-solitaires »… Chaque fille solitaire, comme les statues présentées, semble à la recherche d’elle-même. Le livre nous présente d’abord les 3 filles, Anne, Dominique et Edith, puis nous livre une synthèse des trois dans le texte en italique, peut-être l’auteur… Nous sommes témoins de leurs réflexions, leurs peurs, rencontres et leurs relations avec les autres, et surtout leur solitude. Puis la fille du capitaine, solitaire sur son île nous apparaît. Ne parlant plus, se promenant seule sur la plage, ne sachant pas elle-même si elle est folle, se perd dans le vent et… « trace des paroles secrètes, des mots dans le sable blanc. Elle regarde la lune en pleine face jusqu’à avoir mal aux yeux. Elle fait des incantations. Elle gémit, elle hurle dans sa tête. Elle hurle sa plainte de fille-louve. Elle hule sa plainte de louve-blessée. Elle hurle sa plainte de fille-solitaire. ».

Difficile de parler du livre de D. Kimm sans retourner dans mes souvenirs. Première année de cégep, cours de création littéraire par Philippe Haeck… lectures obligatoires, textes à écrire et rencontre avec auteurs. Premier livre de la session : Ô Solitude ! de D. Kimm. J’aimais déjà beaucoup lire et j’aimais la poésie, mais à 17 ans, mon expérience littéraire était encore jeune. Le livre de D. Kimm me transporta littéralement… Les mots m’émurent et je me perdis dans la lecture de ce livre trop court. Les photographies de statues me touchèrent profondément, surtout celle de la couverture qui est une de mes statues préférées de Montréal. J’avais trouvé les mots significatifs, vibrants, poétiques et réels. Et puis, D. Kimm fut invitée dans mon cours. Et elle parla. Mon amie et moi fûmes véritablement ensorcelées par sa présence, par ses mots et par son livre. Longtemps nous avons dit qu’elles nous avaient ensorcelées à être des filles, à rester jeunes.

J’ai relu le livre la semaine dernière. Et même si je suis d’accord que la relecture est souvent importante et nécessaire, mais je crois aussi qu’il y a certains livres qu’il ne faut pas relire. Comme il y a des films qu’il ne faut jamais revoir.

Et je crois fermement que je n’aurais pas dû relire ce livre. Il m’avait tellement marqué, tellement touché… et cette relecture m’a plu, mais sans plus. J’ai vu des choses que je n’aurais pas voulu voir… Et j’ai eu des réflexions que je n’aurais pas voulu avoir… et je me dis que même si j’ai encore aimé cette lecture, j’ai perdu un peu de l’ivresse que me donnaient ces mots. Je me suis sentie triste, vide… Perdre ses illusions… ses souvenirs… perdre le moment… La lecture m’a encore plu, mais j’ai perdu l’ivresse… C’est un peu triste. Mais j’aime encore les mots. Je les vois simplement autrement.

Citations

« Je suis quelque chose entre la fée, la fille et la sorcière. Disons que je passe de la princesse à la folle. Quand je marche dans la rue, des milliers d’oiseaux défilent derrière moi. C’est fabuleux. Des milliers de corbeaux, des milliers de vautours. Quelle désolation – c’est fabuleux ! » p. 25

« Elle trouve étrange cette nostalgie soudaine pour son enfance. Elle pense que ce n’est pas son genre. Et puis tout de suite après, presque en même temps, elle pense… pourquoi pas ? Qui a décidé, qui peut décider de son genre ? » p. 49

« J’ai les mains glacées. Je suppose que je dois y voir le signe d’une malédiction. Je ne suppose rien. Les mains glacées vous obligent à demeurer solitaire. Ne pas se toucher, ne pas se laisser toucher, ne toucher personne. » p. 109

Premier article

7 mars 2008

Ô Solitude !

Ô Solitude ! / D. Kimm. -- Montréal: Triptyque, 1987. -- 135 p. : 6 photogr. ; 21 cm. – ISBN 2-89031-056-6

Quatrième de couverture

D. Kimm est une fille…………………. née en 1959………………. vit à Montréal……………….. elle aime les statues……………. la solitude, elle………………son premier livre…………………

L’auteur

Solitude2D.Kimm est née en 1959. Elle a fait des études en histoire à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Elle publie son premier roman en 1987, Ô Solitude !. Elle touche à plusieurs domaines artistiques : l’écriture, la performance, la mise en scène, la danse, … Elle organise plusieurs ouvrages collectifs : Le Montréal des écrivains en 1988, l’Anthologie de la poésie des femmes en 1990 et en 2003. Elle publie également dans plusieurs revues.

Elle participe et présente divers spectacles de danse, de théâtre et de poésie. À partir de 1994, elle prend la direction artistique de plusieurs événements et spectacles. Ces spectacles, tels Le Bestiaire, Dérives pour voyeurs consentants, Le Marché des Mots Dits, Auteurs et personnages: Cabaret littéraire à double tranchant (quelques exemples) regroupent à la fois des artistes, danseurs, musiciens, comédiens ainsi que des écrivains et poètes.  En 1995, elle créa le spectacle Pas de chicane dans ma cabane présenté dans le cadre du Festival des Francophonies de Limoges. Elle dirige également l’organisme à but non lucratif Les Filles électriques. Ce groupe a pour mandat de « créer, diffuser et archiver des œuvres et événements artistiques interdisciplinaires liés au texte performé. » Les Filles électriques produisent entre autres le Festival Voix d’Amérique, proposant des œuvres liées à la littérature orale, au « spoken word », au texte performé.

Elle présentera en 1999, un spectacle multidisciplinaire La Suite mongole qui sera publié en 2001, sous forme de livre accompagné d’un cédérom. Artiste versatile et très active, elle crée avec l’artiste Alexis O’Hara, un spectacle. Et elle a sorti il y a peu de temps, un disque solo Le Silence des hommes.

Une biographie plus détaillée sur le site de l’auteur : . On peut visionner une entrevue avec D. Kimm à l’émission Ça manque à ma culture.

Bibliographie

  • Ô Solitude! (1987),
  • Chevale (1989)
  • Tableaux (1991)
  • La Suite mongole, livre+cédérom (2001)

Commentaires à suivre... 

5 mars 2008

Dois-je abandonner ou continuer ?

J'aime bien les romans policiers. J'aime me perdre dans une intrigue, j'aime parcourir les pages rapidement ne pouvant m'arrêter de lire. J'aime qu'en plein milieu de la journée, je me demande soudain qu'est-ce qui va arriver ensuite et ronger mon frein en attendant le moment où je pourrai reprendre mon livre et lire, lire, lire. Ce sont des moments qui me permettent de décrocher, relaxer et me perdre dans les mots. Beaucoup d'autres types de livres me permettent de me perdre dans leurs mots, mais pas de la même façon que le roman policier...

Et donc régulièrement, parfois à des moments bien choisis, je m'engloutis dans la lecture d'une intrigue. Parmis les romansPat policiers que je choisis, il y a parfois certains auteurs qui reviennent dans mes choix, Kathy Reichs, Minette Walters, Agatha Christie, Patricia Cornwell, et autres... Quand ces auteurs sont contemporains, je me procure toujours leur dernier ouvrage. Et donc, quand j'ai découvert Patricia Cornwell avec Postmortem, je me suis empressée d'acheter les autres romans qu'elle avait publié ensuite. J'ai lu les suivants rapidement avec empressement et heureuse de mes lectures. Comme plusieurs auteurs, un personnage se distingue de ses romans, Kay Scarpetta, et j'aimais particulièrement les romans mettant en vedette ce personnage. Kathy Reichs a aussi son personnage principal Tempe Brennan. D'un roman au suivant, le personnage revient ainsi que les personnages secondaires. Certaines relations évoluent, certaines informations s'ajoutent. On apprend à mieux connaître le personnage.

Mais les derniers romans de Patricia Cornwell m'ont semblé moins prenants. Et puis, le personnage central et les personnages secondaires me semblent prendre trop de place. Alors qu'habituellement dans ce genre de série, même si le personnage central récurrent est important, c'est néanmoins l'intrigue qui est importante. On peut lire le 3e ou 5e roman utilisant ce personnage et très bien suivre l'histoire. Mais petit à petit, il me semble que ce n'est plus le cas avec les romans de Cornwell et Scarpetta. Certains vont apprécier ces développement de personnages, mais je ne suis pas certaine...

Toujours est-il que malgré un refroidissement, j'achète toujours les romans de Patricia Cornwell. Dernièrement, j'ai acheté Predator. Je me le réservais pour un moment "spécial". Donc, quand j'ai commencé la lecture, je me suis bien installée prête à disparaître dans ce nouveau roman policier de Cornwell. Quelques dizaines de pages plus tard. Je décide de faire autre chose. Chaque soir, je reprends mon livre. Cela fait plusieurs jours - bon quelques semaines - que j'ai commencé Predator, et je n'ai que le quart de lu... sur quelques 400 pages. J'aurais dû terminer depuis longtemps. Je n'arrive pas à accrocher mais je n'arrive pas à le mettre de côté. J'ai véritablement de la difficulté avec les personnages. Trop d'informations, trop de références à des événements  qui ont eu lieu dans d'autres romans. Impliquant qu'il faut avoir lu les livres précédants pour bien comprendre. Si je voulais lire une série, je lirais une série... pas besoin de lire tous les livres d'Agatha Christie pour lire un roman avec Hercule Poirot.

Et où est la cuisine de Scarpetta ? Pas encore une trace... Et trop de Lucy... on s'en fout de Lucy... et c'est quoi ces états d'âme de Marino ? et c'est quoi l'intrigue au juste ? de petites pistes... ça tarde à se dessiner un peu, trop de "méchants"... et quand parlera-t-on un peu de médecine légiste ?  Bon... enfin... je ne suis pas prête à abandonner encore.  Retournons aux pages du livres...

3 mars 2008

Encore du vent

vent1Non mais... faut-il qu'il vente toujours autant au mois de mars ?J'aime le vent. J'ai toujours aimé le vent. Mais évidemment, je ne suis pas naïve... le vent peut faire de graves et horribles dommages. Et de petits dommages... sur ma terrasse... mais cette année, j'ai prévu le coup... rien encore dans mes bacs à fleurs. Aucune tige ne peut plier et mourir. Mais le laurier et l'oranger plient dangereusement et je ne sais que faire. Les cactus tiennent le coup, enfin s'ils peuvent survivre aux chaises qui leur tombent dessus... Je m'ennuie des fleurs de cerisiers et des mimosas photographiés, il y a quelques semaines...

Le vent s'infiltre dans les cadres de portes et fenêtres... il fait froid dans l'appartement... Des bruits effrayants se font entendre sur la terrasse au-dessus de mon appartement. Il y a eu une grosse tempête il y a quelques jours... une certaine Emma, mais qui n'a pas touché l'Espagne... peut-être des "restants"... mais séquelles ou non, en mars, il vente toujours beaucoup à Barcelone.

Quand j'étais petite, le vent me réconfortait. Surtout la nuit. J'étais une enfant craintive et peureuse... de la nuit. Le moindre craquement, la moindre ombre - que je voyais trop souvent - me faisaient peur. Et donc, quand le vent soufflait fort, provoquant d'innombrables bruits, cela me tranquilisait. Ce bruit étrange ? Sûrement le vent.

Et j'ai toujours aimé voir le vent... les branches ondulées, les feuilles, les fleurs, les papiers se promener sur les sols.

Mais... encore une fois, je le répète... trop fort, trop bruyant... chuuuttt...

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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
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