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15 avril 2008

Le Diable s’habille en Prada - Commentaires

prada4Critique de lecture

Le Diable s’habille en Prada / Lauren Weisberger ; traduit de l’américain par Christiane Barbaste. – [Paris] : Fleuve Noir, c2004. – 506 p. : 18 cm. – ISBN 2-226-15014-6

Titre original: The Devil wears Prada


L’œuvre :

Il est évident quand on connaît un peu l’auteur et le milieu de la mode que le livre est un roman à clef. On sent que l’auteur nous partage à travers une œuvre de fiction, ses expériences propres du milieu de la mode.

Le roman met en scène une jeune fille qui vient de graduer, Andrea Sachs. Elle part pour New York dans le but de devenir journaliste. Mais son premier emploi l’amène à devenir assistance pour l’éditrice en chef du magazine de mode « Runway ». Une opportunité pour laquelle, on lui dit, des milliers de jeunes filles se damneraient. Mais cet emploi pour l’éditrice fantasque et tyrannique de Runway se révèle un cauchemar –une suite de tâches insignifiantes exécutées dans la peur de déplaire à la supérieure !

Andréa se dit qu’après un an de travail pour Miranda Presley, la plus renommée et prestigieuse rédactrice en chef d’un magazine, elle pourra facilement devenir une journaliste pour le New Yorker, magazine plus sérieux. Et donc, elle endure et endure. Changeant petit à petit pour essayer de se conformer au moule qu’on lui présente comme étant nécessaire pour travailler dans ce monde. Et puis, un mois avant de terminer cette année de purgatoire, Andréa prend une décision qui changera sa vie.

Le roman veut nous présenter les différents aspects d’un premier emploi. Il veut également mettre à nu, les difficultés et la pression du monde de la mode. L’essentiel du roman semble tourner autour de la difficulté pour une jeune femme de balancer les exigences d’un emploi difficile et de sa vie privée. Comment gérer les exigences irraisonnables d’un employeur glacial et les exigences d’une vie sociale et amoureuse relativement normale. 

Le livre reçut beaucoup de critiques élogieuses. Ainsi que bien entendu, plusieurs critiques négatives. Notamment de la part d’anciens collègues de Lauren Weisberger. Ceux-ci soulignent que la critique de l’auteur du monde de la mode est exagérée. Le parallèle entre l’expérience de Lauren Weisberger et le personnage d’Andréa est évident, ainsi que les similitudes entre Miranda Presley et l’ancien employeur de Lauren, Anna Wintour. Ces parallèles sont également exagérés selon les critiques. Certains ont été jusqu’à dire que Weisberger – et par le fait même Andréa – n’avait aucune gratitude pour la chance incroyable qu’elle avait eue. L’auteur nie tout parallèle entre sa propre vie et les personnages de son roman, même si elle admet s’être vaguement inspiré de sa propre expérience.

Une adaptation au cinéma fut produite en 2006. Le film remporta également un grand succès. Bien qu’assez fidèle au roman, plusieurs différences peuvent être notées. Les plus importantes sont sans nul doute, le personnage de Miranda Presley, beaucoup moins froid et inhumain que dans le livre ainsi que la fin qui est beaucoup plus « timide ». D’autres différences mineures peuvent également être soulignées. Certaines sans importance – toute adaptation comporte des « adaptations », des différences, qui rendent la transposition du roman au cinéma plus facile – mais certaines différences changent considérablement la trame de l’histoire et m’ont semblé inutiles ou encore ont changé considérablement l’histoire.

Commentaires personnels:

Disons-le tout de suite, je ne suis pas fan de ce genre de roman. Bon… En fait, ce n’est pas tout à fait exact. Comme je n’ai jamais vraiment lu ce qu’on appelle communément de la « chick lit », je n’avais pas vraiment d’opinion. Je savais que, d’après ce que je savais de ce genre de roman, cela ne m’intéressait pas plus que ça.

J’ai vu le film. Parce que j’aime bien les deux actrices qui jouent dans le film et parce que j’aimais bien le titre. Le film ne pas renversé. J’ai passé un bon moment sans plus. Mais ensuite, je suis tombé sur un paquet de critiques du roman sur différents carnets, blogs. Les opinions divergentes et le bon moment cinématographique que j’avais passé m’ont incitée à me procurer ledit roman et en plus… à le lire !

J’ai lu le roman d’abord rapidement, puis très lentement. Connaissant l’histoire, j’ai immédiatement embarqué dans l’histoire, drôle et sympathique. Heureuse d’avoir plus de contexte sur les personnages, voyant les différences, mais lisant rapidement. Beaucoup de clichés dans le roman, un certain côté « commérage » qui me plait bien, et une entrée dans un monde qui est très loin de moi, mais qui me semble intéressant.

Puis, j’ai eu de plus en plus de la difficulté à lire le roman… certains personnages me semblaient manquer de profondeur, particulièrement Miranda. C’est une mégère stylisée et froide, je veux bien, mais encore. Je comprends qu’on en dit pas trop pour la laisser à distance, mais elle m’a semblé trop unidimensionnelle. Et puis Andréa m’a semblé à la fois, simplette et snob – si c’est possible. Ses amis et sa famille m’ont paru incompréhensifs et intransigeants.

Mais surtout, après un certain temps, j’avais uniquement envie de dire : « oui, ça va… j’ai compris… c’est une bitch froide qui te terrorise et te fait faire des choses ridicules… ». Car cela m’a semblé une longue suite de répétitions… Après un moment, cela se répète sans cesse : tâche ridicule, peur et angoisse, chialage sur l’injustice de la situation… et on recommence.

Évidemment, des gens comme Miranda Presley existent… à beaucoup plus petite échelle, j’en ai rencontré. Comme le dit Fine dans son pertinent commentaire sur mon premier article : « N'empêche ces gens-là sont très destructeurs […] ».  Mais surtout, je note cette réflexion : « […] mâles et femelles, ce qui m'a toujours étonné c'était leur fragilité face à quelqu'un (moi en l'occurence) qui leur tenait tête. Je ne suis jamais restée très longtemps dans ces places, elles n'avaient aucun intérêt et les gens qui y travaillaient, étaient tellement zombies que c'était intenable pour moi. ». Car enfin, c’est ce que je ne cessais de penser… ces gens sont ainsi car on les laisse agir ainsi… Dire non, ou encore partir… mais enfin… j’ai été absolument incapable de sentir une quelconque empathie pour le personnage.

Mais j’ai souri à quelques reprises, même si j’ai trouvé le roman interminable. Dans l’ensemble et avec le recul, j’ai quand même apprécié la lecture.

Les avis d'Allie et de Caroline.

Premier article: Le Diable s'habille en Prada - L'auteur

 Sources :

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