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9 août 2008

Antigone d'Anouilh - I. L'auteur

Antigone / Jean Anouilh. – Paris : La Table Ronde, 1976. – 133 p. ; 19 cm.

L’auteur :

Anouil1Jean Anouilh est né le 23 juin 1910 dans la ville de Bordeaux en France. Sa mère est professeur de piano et joue dans un orchestre, son père est tailleur. Il est initié à la musique et au théâtre dans son enfance et il s’amuse à écrire des pièces.  Sa famille déménage à Paris où Anouilh commencera des études de droit. Après 18 mois, il abandonne ses études. Toujours intéressé par le théâtre, il assiste en 1928 à une représentation de la pièce Siegfried de Jean Giraudoux. Il décide à ce moment de se consacrer au théâtre. Il travaille alors quelques années comme publicitaire.

Il fera jouer sa première pièce, Humulus le muet, en 1929, mais c’est un échec. Il travaille pendant quelques temps comme secrétaire de Louis Jouvet au Théâtre des Champs-Élysées. Malgré ses rapports difficiles avec Jouvet, il demeure à son emploi jusqu’en 1932. Cette même année, il crée sa première véritable pièce, l’Hermine, qui connaît un certain succès d’estime.

Anouilh épouse en 1932 l’actrice Monelle Valentin. Ses prochaines pièces sont des échecs. Ce n’est qu’en 1937 qu’il connaît enfin son premier grand succès avec la pièce Le Voyageur sans bagage qui sera mise en scène par Georges Pitoëff. Ce succès continue et il devient un auteur connu et acclamé. La critique est parfois dure envers ses pièces mais le public l’acclame. En plus de ses pièces, il traduit des pièces étrangères et participe à des films.

Il continue d’écrire pour le théâtre durant les années qui suivent. Il continuera même à écrire pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il décide alors de ne pas prendre position, ni pour la collaboration, ni pour résistance. On lui reprochera cette décision. Et on lui reproche de publier des textes – certes à caractère non politique – dans des publications considérées collaborationnistes. Mais plusieurs biographies soulignent aussi qu’il a publié des nouvelles dans une revue anti-hitlérienne. 

Pendant ces années d’Occupation, il commencera à adapter des tragédies grecques. Il écrira Eurydice et Antigone. Ces pièces ont un immense succès mais Antigone crée une certaine polémique. Certains lui reprochent de défendre dans sa pièce l’ordre établi pendant ces années de guerre.

Après la fin de la guerre, Anouilh continue d’écrire et d’obtenir de nombreux succès.  Mais en 1961, il connaît un échec avec sa pièce La Grotte. Cet échec le pousse à également faire de la mise en scène. Il continuera cependant d’écrire de nombreuses pièces. Pendant les années 1970, on le qualifiera même « d’auteur de théâtre de distraction ». Il ne renie pas le qualificatif. Il n’accepta cependant presque aucun des prix qu’on lui a décerné à part ceux pour le « meilleur spectacle de la saison ».

À cette époque, ses pièces paraissaient plus légères mais demeuraient tout de même très pessimistes. Il écrivit en alternance des pièces qu’il qualifiait lui-même de « noires » et « grinçantes » ou « roses » et « brillantes » « costumées » et « baroques » ; mais toutes soulignant une vision pessimiste et féroce de la vie.

Jean Anouilh décède le 3 octobre 1987 à Lausanne en Suisse. Ses biographies varient parfois, comportent des divergences de dates, lieux, et somme tout, on ne connaît que peu de détails sur sa vie privée. L’auteur le voulait ainsi et protégeait sa vie privée.

Bibliographie :

  • L'Hermine (1932)
  • Mandarine (1933)
  • Y avait un prisonnier (1935)
  • Le Voyageur sans baggage (1937)
  • La Sauvage (1938)
  • Le Bal des Voleurs (1938)
  • Léocadia (1940)
  • Eurydice (1941)
  • Le Rendez-vous de Senlis (1941)
  • Antigone (1942)
  • Roméo et Jeannette (1946)
  • L'Invitation au château (1947)
  • Ardèle ou la Marguerite (1948)
  • La Répétition ou l'amour puni (1950)
  • Colombe (1951)
  • La Valse des toréadors (1952)
  • L'alouette (1952)
  • Ornifle ou le courant d'air (1955)
  • Pauvre Bitos ou le dîner de têtes (1956)
  • Becket ou l'honneur de Dieu (1959)
  • L'Hurluberlu ou le réactionnaire amoureux (1959)
  • La Petite Molière (1959)
  • La Grotte (1961)
  • Le Boulanger, La Boulangère et le Petit Mitron (1968)
  • Cher Antoine (1969)
  • Chers Zoizeaux (1976)
  • La culotte
  • Le Nombril (1981)

Commentaires à suivre:

Antigone d'Anouilh - II. L'oeuvre
Antigone d'Anouilh - III. Résumé et Commentaires personnels

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