Antigone d'Anouilh - I. L'auteur
Antigone / Jean Anouilh. – Paris : La Table Ronde, 1976. – 133
p. ; 19 cm.
L’auteur :
Anouilh épouse en 1932 l’actrice Monelle Valentin. Ses prochaines pièces
sont des échecs. Ce n’est qu’en 1937 qu’il connaît enfin son premier grand
succès avec la pièce Le Voyageur sans
bagage qui sera mise en scène par Georges Pitoëff. Ce succès continue et il
devient un auteur connu et acclamé. La
critique est parfois dure envers ses pièces mais le public l’acclame. En plus
de ses pièces, il traduit des pièces étrangères et participe à des films.
Il continue d’écrire pour le théâtre durant les années qui suivent. Il
continuera même à écrire pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il décide alors de
ne pas prendre position, ni pour la collaboration, ni pour résistance. On lui
reprochera cette décision. Et on lui reproche de publier des textes – certes à
caractère non politique – dans des publications considérées
collaborationnistes. Mais plusieurs biographies soulignent aussi qu’il a publié
des nouvelles dans une revue anti-hitlérienne.
Pendant ces années d’Occupation, il commencera à adapter des tragédies
grecques. Il écrira Eurydice et Antigone. Ces pièces ont un immense succès
mais Antigone crée une certaine
polémique. Certains lui reprochent de
défendre dans sa pièce l’ordre établi pendant ces années de guerre.
Après la fin de la guerre, Anouilh continue d’écrire et d’obtenir de
nombreux succès. Mais en 1961, il
connaît un échec avec sa pièce La Grotte.
Cet échec le pousse à également faire de la mise en scène. Il continuera
cependant d’écrire de nombreuses pièces. Pendant les années 1970, on le
qualifiera même « d’auteur de théâtre de distraction ». Il ne renie
pas le qualificatif. Il n’accepta cependant presque aucun des prix qu’on lui a
décerné à part ceux pour le « meilleur spectacle de la saison ».
À cette époque, ses pièces paraissaient plus légères mais demeuraient tout
de même très pessimistes. Il écrivit en alternance des pièces qu’il qualifiait
lui-même de « noires » et « grinçantes » ou
« roses » et « brillantes » « costumées » et
« baroques » ; mais toutes soulignant une vision pessimiste et féroce
de la vie.
Jean Anouilh décède le 3 octobre 1987 à Lausanne en Suisse. Ses biographies
varient parfois, comportent des divergences de dates, lieux, et somme tout, on
ne connaît que peu de détails sur sa vie privée. L’auteur le voulait ainsi et
protégeait sa vie privée.
Bibliographie :
- L'Hermine (1932)
- Mandarine (1933)
- Y avait un
prisonnier (1935)
- Le Voyageur sans
baggage (1937)
- La Sauvage (1938)
- Le Bal des Voleurs (1938)
- Léocadia (1940)
- Eurydice (1941)
- Le Rendez-vous de Senlis (1941)
- Antigone (1942)
- Roméo et
Jeannette (1946)
- L'Invitation au
château (1947)
- Ardèle ou la
Marguerite (1948)
- La Répétition ou l'amour puni (1950)
- Colombe (1951)
- La Valse des toréadors (1952)
- L'alouette (1952)
- Ornifle ou le courant d'air (1955)
- Pauvre Bitos ou le dîner de têtes (1956)
- Becket ou l'honneur de Dieu (1959)
- L'Hurluberlu ou le réactionnaire amoureux (1959)
- La Petite Molière (1959)
- La Grotte (1961)
- Le Boulanger, La Boulangère et le Petit Mitron (1968)
- Cher Antoine (1969)
- Chers Zoizeaux (1976)
- La culotte
- Le Nombril (1981)
Commentaires à suivre:
Antigone d'Anouilh - II. L'oeuvre
Antigone d'Anouilh - III. Résumé et Commentaires personnels