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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
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29 novembre 2008

Quelques mots...

"Los libros son como los amigos, no siempre es el mejor el que más nos gusta."

Jacinto Benavente

(Les livres sont comme les amis. Ce n’est pas toujours le meilleur que nous aimons le plus.)

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26 novembre 2008

Jurassic Park (1993)

Cinéma : Jurassic Park  (1993)


MCJ6

Fiche technique:


Langue: Anglais (VO)
Année: 1993
Durée
: 127 min.
Pays
: États-Unis


Directeur: Steven Spielberg
Producteurs: Kathleen Kennedy et Gerald R. Molen
Scénario: David Koepp et Michael Crichton

Cinématographie: Dean Cundey
Musique originale
: John Williams


Distribution: Sam Neill (Dr. Alan Grant), Laura Dern (Dr. Ellie Sattler), Jeff Goldblum (Dr. Ian Malcolm), Richard Attenborough (John Hammond), Bob Peck (Robert Muldoon), Joseph Mazello (Tim Murphy), Ariana Richards (Lex Murphy), Samuel L. Jackson (Ray Arnold)


Synopsis:


Un milliardaire, John Hammond, crée un nouveau parc d'attractions - absolument unique en son genre. Mais avant que le parc n'ouvre ses portes, divers incidents inquiètent ses investisseurs qui demandent à être rassurés. Hammond demande alors à deux scientifiques de venir donner leur expertise sur son parc. Un autre scientifique, ainsi qu'un avocat envoyés par les investisseurs ce joignent au groupe.

MCJ7À leur arrivée au parc, les invités découvrent que les attractions principales du parc sont en fait des dinosaures vivants que les scientifiques d'Hammond ont réussi à reproduire à partir d'échantillons d'ADN conservés depuis des milliers d'années dans des moustiques.

 

Les visiteurs se préparent à une visite officielle du parc. Les deux petits-enfants d'Hammond viennent s'ajouter au nombre des "touristes" de ce parc spécial. Mais alors que le tour commence, l'expert informatique du parc, s'apprête à saboter le site afin de voler des échantillons d'embryons pour des investisseurs concurrents. Alors qu'il laisse le parc complètement paralyser, les visiteurs voient leur tour se transformer en une lutte pour leur survie face à des animaux vivants hors de leur temps.


À propos:


En 1990, avant même que le roman de Micheal Crichton ne fut publié, les droits d'adaptation pour le cinéma avait été achetés par Steven Spielberg. On demanda cependant à Crichton de participer à la rédaction du scénario. La version finale du scénario est cependant de David Koepp qui apporta beaucoup de modification à l'histoire originale. Beaucoup des scènes violentes furent coupées, on passa rapidement sur les théories scientifiques et certains personnages furent modifiés pour le film.

Des spécialistes furent engagés comme consultants pour le film, afin de rendre les dinosaures réalistes. Cependant les dinosaures du livre - et donc du film - ne font pas partie de la période jurassique mais plutôt du Crétacé. De nombreuses caractéristiques sont également fausses - grandeurs, couleurs, etc. Et des découvertes postérieures au livre et au film rendent certains éléments erronés.

Le film utilise en grande partie des images générées par ordinateurs pour les effets spéciaux. Il fut l'un des premiers films à ces techniques qui furent par la suite grandement utilisées. Le film fut très bien accueilli par le public et rapporta plus de 914 millions de dollars. La critique fut cependant plus sévère et nota le côté ultra-moraliste, l'absence de développement des personnages, le survol des détails scientifiques et les différences entre le roman et le film.


Commentaires personnels:


Genre: Action, Aventure, Science-fiction


Que veut faire Jurassic Park ? Tout d'abord nous en mettre plein la vue. Réveiller les enfants en nous qui révons toujours des dinosaures... et nous les montrer réellement. Et nous sommes émerveillés ! Spielberg s'est fait plaisir et veut le partager avec nous. Nous avons devant nous des monstres réels. Mais dans son livre, Crichton souligne également les dangers de jouer avec la nature et de se prendre pour des dieux. On ne peut contrôler l'imprévisible. Et la création se retourne inévitablement contre ses créateurs. Le film reprend bien évidemment ces thèmes et nous fait un peu la morale. Attention... on ne manipule pas ainsi la nature...


Il faut souligner que le film et le roman diffèrent sur plusieurs points. Le roman commence par une scène très violente qui fut coupée du film - mais qui apparaît dans la suite. Le film coupa également plusieurs des personnages, ou alors on ne les voit que très brièvement. Le roman laisse une plus grande place aux scientifiques qui ont créé les dinosaures. Certains personnages très importants du romans n'ont ainsi que quelques lignes dans le film. Le discours scientifique du film est très MCJ5tronqué par rapport à celui du roman.

Certaines scènes du roman mettaient en vedette des dinosaures que l'on ne verra pas dans le film, ce qui obligea quelques adaptations du scénario. Plusieurs personnages ont également été modifiés. Par exemple, Hammond est beaucoup plus sympathique dans le film. Alors qu'il ressemble à un bon "grand-papa" dépassé par ses créations, dans le livre, il est définitivement plus froid et ne pense qu'à son investissement... peu importe les accidents. Les plus grands changements de personnages sont cependant, les deux enfants. Dans le roman, nous avons un Tim plus agé que sa soeur Lex. Tim est celui qui se passionne pour les ordinateurs. Lex n'a que peu de place dans le roman et pleure la plupart du temps. Le rôle des enfants est beaucoup plus développé dans le film et les âges sont inversés, nous avons donc une Lex plus âgée que son frère et passionnée pour l'informatique.


Est-ce que ces changements sont dérangeants ? Il est certain qu'après la lecture du roman, ces changements surprennent. Cependant, je crois que l'essentiel du roman a été repris par le film. Spielberg ne voulait pas un film trop axé sur la science (-fiction), mais bien un film d'action enlevant, étourdissant et éblouissant. Et c'est ce que nous avons sur l'écran.

On peut cependant déplorer une fin complètement différente entre le roman et le film. Le film suit une ligne complètement hollywoodienne et présente une fin heureuse. Peu de personnages sont tués et les personnages principaux réussissent à se sauver de l'île. Le roman comporte une fin beaucoup moins heureuse. Certains personnages importants sont tués et ceux qui arrivent à se sauver des dinosaures, ne retrouvent pas nécessairement leur liberté...


Jurassic Park est convenu, suit les règles du film hollywoodien, est un tantinet moralisateur, mais le film demeure cependant un excellent divertissement et encore aujourd'hui il ébloui par ses effets spéciaux réalistes et son rythme enlevant. Mais au-delà des effets spéciaux, Spielberg sait raconter une histoire. Les images sont souvent très "émotionnelles" et se passent de mots... que l'on pense à la scène où les deux scientifiques voient pour la première fois les dinosaures... la musique qui accompagne ce moment, leurs gestes, l'expression de leur visage... sont saisissants et résument tout à fait notre propre émerveillement.

Les personnages et le discours scientifiques sont nettement diminués dans le film, et on peut le déplorer. Il est clair que les personnages principaux, les vedettes du film sont les dinosaures. Et ils prennent toute la place. Mais on ne pourrait leur en tenir rigueur, après tout, ils sont là pour nous impressionner, nous étourdir, nous faire peur... Jurassic Park est fait pour nous divertir tout simplement.


Voir aussi les fiches sur le roman:


Citations:


Dr. Ian Malcolm: I'll tell you the problem with the scientific power that you're using here: it didn't require any discipline to attain it. You read what others had done and you took the next step. You didn't earn the knowledge for yourselves, so you don't take any responsibility... for it. You stood on the shoulders of geniuses to accomplish something as fast as you could and before you even knew what you had you patented it and packaged it and slapped it on a plastic lunchbox, and now [pounds table with fists]
Dr. Ian Malcolm: you're selling it, [pounds table again]

Dr. Ian Malcolm: God creates dinosaurs. God destroys dinosaurs. God creates man. Man destroys God. Man creates dinosaurs...
Dr. Ellie Sattler: Dinosaurs eat man. Woman inherits the earth...


Sources:


25 novembre 2008

Jurassic Park - II. Commentaires

Jurassic Park / Micheal Crichton. -- New York : Ballantine Books, c1990. -- 399 p. : 18 cm. -- ISBN 0-345-37077-5MCJ10

Résumé (attention spoilers):

Un millionnaire, John Hammond, fondateur d'un centre de recherche en génétique et créateur de parcs d'amusement, prévoit ouvrir prochainement un nouveau parc exceptionnel. À partir de recherches génétiques sur le sang de dinosaures préservé dans des insectes préhistoriques, les scientifiques travaillant pour Hammond ont réussi à reproduire la séquence d'ADN de nombreuses espèces de dinosaures - remplaçant les séquences manquantes avec des gènes d'amphibiens.

Hammond se prépare à ouvrir son parc au public mais divers incidents et accidents lui mettent des batôns dans les roues. Ces investisseurs sont inquiets et demandent des preuves que le parc sera sécuritaire. Le millionnaire fait appel à deux scientifiques, Ellie Sattler et Alan Grant. Il les fait venir sur l'île où se situe le parc pour avoir leur approbation en tant que consultants externes. Un autre scientifique, Ian Malcolm et un avocat, envoyés par les investisseurs, feront également partie de l'expédition. Malcolm qui avait été consulté avant la création du parc est extrêmement pessimiste quant à la viabilité d'un tel projet.

Le parc apparaît d'abord aux visiteurs comme une extraordinaire manipulation de la science. Des dinosaures vivent dans l'île. Les scientifiques invités, accompagnés des petits-enfants de Hammond en visite également dans le parc de leur grand-père, se préparent pour une visite officielle du parc. Mais rapidement des failles apparaissent dans la création d'Hammond. Les scientifiques n'ont pu contrôler comme prévu, la procréation des bêtes.

Parallèlement aux dangereux problèmes qui surgissent peu à peu dans le parc, le programmeur en chef se prépare à saboter le système informatique afin de vendre les recherches des scientifiques de Hammond à une compagnie concurrente. Alors qu'il s'enfuit avec des embyons, il gèle complètement le système laissant le parc sans ressources et les visiteurs isolés parmi les dinosaures maintenant complètement libres. Le séjour des visiteurs se transforme rapidement en une course pour leur survie. Alors que Hammond tente désespérément de sauver son parc, les autres protagonistes tentent non seulement de survivre face à ses animaux hors de leur temps, mais également face aux autorités qui tentent de contrôler la situation.

À propos:

Les premières ébauches de Crichton présentait un jeune garçon qui recréait un dinosaure. Il laissa de côté som idée pendant un certain temps pour y revenir par la suite. Avant même que son livre ne fut publié, les droits furent achetés pour en faire un film. Il fut également engagé pour contribuer au scénario. Il participa donc à la création du film et autorisa les nombreuses coupures et modifications.

La plupart des dinosaures apparaissant dans le livre ne vécurent pas pendant la période jurassique. Ils appartiennent pour la plupart à la période du Crétacé. Certaines caractéristiques des dinosaures sont déduites mais certaines sont carrément fausses: grandeurs, apparences, etc.

Finalement, de nombreuses critiques de scientifiques soulignent l'impossibilités des théories avancées dans le livre, notamment le clonage des dinosaures à partir d'ADN partiels.

Commentaires personnels:

Qualifiée d'oeuvre de science-fiction et de thriller scientifique, Jurassic Park est parfois même considérée comme une oeuvre moralisatrice sur les dangers de l'utilisation immodérée de la science - dans la même lignée que Frankenstein par exemple. La science pousse les limites de la création - mais on ne s'attarde pas à savoir si on devrait utiliser ces connaissances, et les conséquences peuvent être désastreuses.

Le roman est efficace, il faut l'avouer. On nous présente très sérieusement des recherches scientifiques, puis on nous balance dans l'horreur de la création qui se retourne contre son créateur. On nous "soupoudre" quelques éléments d'écologies bien dosés, quelques enfants, le rêve américain, le capitalisme poussé à l'extrême, sabotage et terrorisme scientifique, et finalement le rêve de tout enfant de voir de vrais dinosaures, puis un peu - pas mal - de sang... et on se voit obligé de tourner rapidement les pages.

On a critiqué l'information "pseudo-scientifique" du roman... il est vrai qu'elle n'est pas complète ou validée... Mais est-ce vraiment important. C'est un roman de science-fiction. Évidemment, l'auteur nous présente tout ceci comme du domaine du possible. Et étant lui-même un scientifique (ne pas oublier qu'il a un diplôme en anthopologie et en médecine), il sait comment présenter ses théories. Sont-elles vérifiables, sont-elle plausibles ? Probablement pas complétement. Mais c'est un roman... pas une thèse de doctorat !

Le roman semble, pour certains lecteurs, un peu lent à démarrer. Il est vrai, qu'après quelques scènes assez troublantes et violentes, on tombe dans de nombreuses pages d'explications scientifiques. Mais elles me semblent, non seulement fort intéressantes, mais nécessaires au fond de l'histoire. Pour avoir un bon roman - thriller - scientifique, il faut un "background" scientifique... et donc quelques théories.

Il est aussi certain qu'on ne peut s'empêcher de lire une certaine ligne moralisatrice dans les pages du roman. On nous met en garde contre la manipulation génétique, le clonage, etc. La nature se retournera un jour contre nous qui la maltraitons depuis des siècles et particulièrement depuis quelques décennies... on jour dans les platebandes de la nature et elle n'aime pas ça !

Quelques bémols sur le traitement des personnages... mais je crois que l'essentiel du roman ne sont pas les personnages, plutôt leurs réactions face aux situations auxquelles ils font face. Les personnages principaux sont la science, la nature et les "animaux". Animaux qui se retrouvent à tenter de survivre dans un monde qui n'est pas le leur... sont-ils vraiment dangereux ? Non... ils ne font que vivre. Oui... ils n'ont pas leur place dans notre époque.

Et on y croit... ce qui rend le roman de Crichton terriblement angoissant, c'est que même si on se rend compte que ses théories sont loins d'être vérifiables, elles demeurent dans le domaine du possible... inévitablement dans le domaine du futur possible. Et on sent qu'on s'en va irrémédiablement vers une catastrophe écologie... même si elle ne viendra pas sous forme de dinosaures... ce sera autre chose. Et c'est ce qui rend le roman horriblement efficace ! L'auteur joue sur nos peurs et appréhensions modernes. La science redevient ici "la "magie" qu'elle a toujours été... et qu'on ne comprend pas bien.

Le livre est sur beaucoup de point bien différent du film - sur lequel je reviendrai bientôt - mais est beaucoup plus riche et captivant... et demeure un excellent divertissement ! Un des grands romans de Crichton.

Voir le premier article: Jurassic Park: I. L'auteur

Voir aussi la fiche du film: Jurassic Park (1993)

Citations:

"You're going to engineer a bunch of prehistoric animals and set them on an island? Fine. A lovely dream. But it won't go as planned. It is inherently unpredictable, just as he weather is? [...]
Broadly speaking, the ability of the park to control the spread of life-form. Because the history of evolution is that life escapes all barriers. Life breaks free. Life expands to new territories. Painfully, perhaps even dangerously. But life finds a way."
p. 159

Sources:

  • http://en.wikipedia.org/wiki/Jurassic_Park
  • http://jurassicpark.wikia.com/wiki/Jurassic_Park_(novel)

    http://www.mahalo.com/Jurassic_Park_Book
  • http://www.michaelcrichton.net/
23 novembre 2008

Jurassic Park - I. L'auteur

MCJ9Jurassic Park / Micheal Crichton. -- New York : Ballantine Books, c1990. -- 399 p. : 18 cm. -- ISBN 0-345-37077-5

Quatrième de couverture:

An astonishing technique for recovering and cloning dinosaur DNA has been discovered. Now, one of mankind's most thrilling fantasies has come true. Creatures extinct for eons now roam Jurassic Park with their awesome presence and profound mystery, and all the world can visit them - for a price.

Until something goes wrong...

In Jurassic Park Micheal Crichton taps all his mesmerizing talent and scientific brillance to create his most electrifying technothriller yet.


L'auteur:

Micheal Crichton est né le 23 octobre 1942 à Chicago aux États-Unis. Il grandit à Rosyln à New York. Son père était journaliste. Ses parents mirent le jeune Micheal en contact constant avec les musées, le théâtre et le cinéma. Micheal Crichton, souvent malade alors qu'il était enfant, commença à un jeune âge à s'intéresser à la science et à l'écriture. À l'âge de 14 ans, il avait écrit des articles qui furent publiés dans la section voyage du New York Times.

Il voulut d'abord étudier en Anglais mais finalement il étudia et obtient un diplôme en anthropologie à l'Université Harvard. Il MCJ1enseignera quelques temps à Cambridge en Grande-Bretagne. Et vivra en Europe et en Afrique du Nord avant de revenir définitement aux États-Unis. Il poursuivit ensuite ses études à la Harvard's medical school. Pendant ses études, il commence à écrire des romans afin de financer ses études en médecine. Il utilisa alors le pseudonyme John Lange - et parfois celui de Jeffery Hudson. Son roman, A Case of Need, écrit à cette époque, obtient le "Edgar Award for the Best Mystery of the Year". Le premier roman qu'il publia sous son véritable nom, est The Andromeda Strain. Il fut publié durant sa dernière année d'étude.

Crichton obtint son diplôme en médecine en 1969 mais décida de ne pas poursuivre une carrière dans ce domaine. Il travaillera pendant la prochaine année à la Salk Institute for Biological Science en Californie. Mais décidera ensuite de se consacrer entièrement à l'écriture. Il utilisa ses connaissances scientifiques, technologiques et médicales pour rédiger des romans - majoritairement de science-fiction - que certains nomment des "techno-romans de suspense". Il n'écrivit cependant pas uniquement des romans de science-fiction.

Ses romans furent rapidement reconnus mondialement et sont aujourd'hui traduits dans plus de 25 langues. Nombres de ceux-ci furent adaptés au cinéma. Crichton devint également réalisateur de cinéma. Il fut aussi scénariste pour le cinéma et la télévision. Il fut, entre autres, le créateur et producteur de la célèbre télésérie américaine ER. Son oeuvre littéraire est impressionnante - mais il impressionne également par sa carrure, il mesure en effet plus de 2 mètres. Il a également fait parler de lui pour ses opinions controversées sur le réchauffement climatique et l'environnement. Il fut marié cinq fois et divorcé à quatre reprises. Il eut une fille née en 1989.

Micheal Crichton est décédé à 66 ans d'un cancer, le 4 novembre 2008 à Los Angeles.

Bibliographie:

Fiction :

  • Odds On (1966) (sous le pseudonyme de Jack Lange)
  • Scratch One (1967) (sous le pseudonyme de Jack Lange)
  • Easy Go (1968) (sous le pseudonyme de Jack Lange)
  • A Case of Need (1968) (sous le pseudonyme de Jeffery Hudson)
  • Venom Business (1969) (sous le pseudonyme de Jack Lange)
  • Zero Cool (1969) (sous le pseudonyme de Jack Lange)
  • The Andromeda Strain (1969)
  • Grave Descend (1970) (sous le pseudonyme de Jack Lange)
  • Drug of Choice (1970) (sous le pseudonyme de Jack Lange)
  • Dealing (1970) (sous le pseudonyme de Micheal Douglas)
  • Binary (1972) (sous le pseudonyme de Jack Lange)
  • The Terminal Man (1972)
  • The Great Train Robbery (1975)
  • Eaters of the Dead (1976)
  • Congo (1980)
  • Sphere (1987)
  • Jurassic Park (1990) 
  • Rising Sun (1992)
  • Disclosure (1993)
  • The Lost World (1995)
  • Airframe (1996)
  • Timeline (1999)
  • Prey (2002)
  • State of Fear (2005)
  • Next (2006)
  • Final Day of Happiness (2008)

Essais :

  • Five Patients (1970)
  • Jasper Johns (1977)
  • Electronic Life (1983)
  • Voyages (1988)

Filmographie:

Réalisateur :

  • Pursuit (1972) (film pour la télévision)
  • Westworld (1973)
  • Coma (1978)
  • The First great train robbery (1979)
  • Looker (1981)
  • Runaway (1984)
  • Physical Evidence (1989)

Scénariste :

  • Extreme Close Up (1973)
  • Jurassic Park (1993) (avec David Koepp)
  • Twister (1996) (co-écrit avec son épouse Anne-Marie Martin)  

Série télévisée :

  • ER (1994)

Adaptations cinématographiques de ces oeuvres:

  • The Andromeda Strain (1971)
  • Dealing: Or the Berkeley-to-Boston Forty-Brick Lost-Bag Blues (1972)
  • The Carey Treatment (A Case of Need) (1972)
  • The Terminal Man (1974)
  • Jurassic Park (1993)
  • Rising Sun (1993)
  • Disclosure (1994)
  • Congo (1995)
  • The Lost World: Jurassic Park (1997)
  • Sphere (1998)
  • The 13th Warrior (Eaters of the Dead) (1999)
  • Timeline (2003)
  • The Andromeda Strain (2008) (Minisérie)

Commentaires à suivre...

Voir aussi la fiche du film: Jurassic Park (1993)

Citations:

"Malcolm said, "You know, at times like this one feels, well, perhaps extinct animals should be left extinct. Don't you have that feeling now?"" p. 189

"But you decide you won't be at the mercy of nature. You decide you'll control nature, and from that moment on you're in deep trouble, because you can't do it. Yet you have made systems that require you do it.
And you can't do it - and you never have - and you never will. Don't confuse things. You can make a boat, but you can't make the ocean. You can make an airplane, but you can't make the air. Your powers are much less than your dreams or reason would have you believe." p.351

Sources:

22 novembre 2008

La grande séduction (2003)

Cinéma: La grande séduction (2003)

Fiche technique:

Langue: Français (VO)Sed2
Année: 2003
Durée
:  110 min.
Pays
: Canada (Québec
)

Réalisateur: Jean-François Pouliot
Producteurs: Roger Frappier, Luc Vandal
Scénario: Ken Scott
Cinématographie
: Allen Smith
Musique originale
: Jean-Marie Beno
ît

Distribution: Raymond Bouchard (Germain Lesage) ; Rita Lafontaine (Hélène Lesage) ; David Boutin (Christopher Lewis) ; Lucie Laurier (Eve Beauchemin) ; Benoît Brière (Henri Giroux) ; Bruno Blanchet (Steve Laurin) ; Donald Pilon (Monsieur Dupré) ; Clémence DesRochers (Clothilde Brunet) ; Pierre Collin (Yvon Brunet) ; Marc Legault (Marcel Sigouin) ; Gilles Pelletier (Alphonse Pinsonneault)

Synopsis (attention spoilers):

Sainte-Marie-La-Mauderne, est un petit village portuaire québécois. Les habitants du village ont toujours vécu de la pêche mais depuis quelques années, les poissons semblent avoir disparu. Les 120 villageois qui demeurent toujours dans leur village sont sans emplois et vivent donc de leur chèque  mensuel d'assistance gouvernementale, "le bien-être social" comme on l'appelle au Québec.

Une lueur d'espoir apparaît à l'horizon, une grande compagnie considère la possibilité de construire une usine dans leur village. Sed7Cette usine relancerait l'économie du village, empêcherait l'exode des villageois vers d'autres villes et redonnerait leur fierté aux habitants. Mais les dirigeants de l'entreprise exigent que le village ait un médecin sur place. Comme nombre de petits villages, Sainte-Marie-La-Mauderne n'a pas de médecin.

Par un heureux hasard de circonstances, un médecin montréalais se voit obligé à aller passer un mois dans le village. Les villageois ont donc 30 jours pour le "séduire" par tous les moyens et le convaincre ainsi de devenir leur médecin. Tout est fait pour sauver leur village.

À propos:

La première du film, La Grande Séduction, eut lieu le 20 mai 2003 au Festival de Cannes, puis le 11 juillet de la même année au Québec. Il sortit en France et en Suisse, puis en Belgique, en 2004.

Il connut un grand succès lors de sa sortie, à la fois au Québec que dans le reste du Canada. Il connut également un succès international.

Il reçut de nombreuses nominations et prix. Entre autres prix, on peut souligner, le prix des meilleurs images aux Génie et de nombreux prix aux Jutra. Il gagna aussi le prix de l'audience à l'Atlantic Film Festival de 2003, un prix au Bagkok International Film Festival de 2005, un prix au Sao Paulo International Film Festival de 2004 et un prix au Sundance Film Festival de 2004. Il reçut également des prix en Belgique et en Espagne.

Le film permit à la région québécoise de la Basse-Côte-Nord de connaître un regain d'intérêt de la part des touristes et a vu le nombre de visiteurs augmenté considérablement depuis 2003.

Commentaires personnels:

Genre: Comédie.

Jusqu'où peut-on aller pour séduire quelqu'un ? Jusqu'à quel point est-on prêt à mentir pour se sortir de la honte et assurer saSed5 survie ? Est-on prêt à blesser un inconnu pour retrouver sa dignité ? La grande séduction qu'entreprend le village de Sainte-Marie-La-Mauderne sur le docteur Lewis devient rapidement un tissu de mensonges.

La Grande Séduction n'est pas un "grand" film. L'histoire est connue et on a déjà vu ce genre d'histoire souvent. On a d'ailleurs comparé - justement - le film à Doc Hollywood, Walking Ned Devine et même la série télévisée Northen Exposure, qui ont tous repris un peu la même idée. Les personnages du film sont caricaturaux et l'histoire connue, certes, mais La Grande Séduction décrit tout de même une situation bien réelle de plusieurs villages québécois - et plusieurs petits villages reculés de nombres de pays - l'industrie qui avait fait naître le village n'existe plus, le village se vide peu à peu, les habitants tentent de survivre dans une économie inexistante... et surtout, les villageois manquent de tout... des ressources essentielles... Les villages n'ont plus de médecins... (et de services essentiels, tout simplement).

Pour se sortir de la pauvreté, pour survivre, les gens sont parfois prêts à faire n'importe quoi ! Et on nous présente ici, d'une façon "dramaticomique", jusqu'à où on peut aller... Certes, nous avons ici une comédie. Et on rit franchement - la scène de la partie de cricket est légendaire... mais j'aime particulièrement le billet de 5$ que le docteur trouve quotidiennement ! Mais les émotions sont également présentes... personnellement, j'ai trouvé très touchants de nombreux moments, particulièrement quand le "gérant de banque", après s'être fait dire qu'il pouvait être facilement remplacé par un "guichet automatique" décide d'accorder le fameux prêt...

Mais ce qui donne réellement son charme au film, ce sont les personnages et l'interprétation fabuleuse des acteurs. On sent vraiment que les acteurs ont compris les personnages et se sont donnés complètement dans leur rôle.

Un film sur la recherche de sa dignité, sur la corruption, sur la vérité et le mensonge... qui ne sont pas nécessairement là où on le croit ! Plus qu'un film, nous avons ici une véritable fable. On nous présente une histoire touchante - mais sans tomber dans la sentimentalité - avec une morale bien simple... il vaut mieux dire la vérité pour garder sa dignité.

Pas de grande histoire d'amour ici, mais de grandes histoires d'amitiés ! Les relations entre les personnages sont parfois drôles, parfois tristes, mais toujours intenses. La relation principale étant celle entre Germain, le maire et le docteur Lewis. Tous les personnages finissent par devenir sympathiques et on ne peut que s'attendrir sur leurs imperfections. Et tout se termine bien... rien de très fracassant... mais ce n'est pas bien important ! Il est parfois essentiel de voir un film qui nous fait sourire tout simplement. 

Je n'avais pas eu la chance de voir le film à sa sortie au Québec. Prise dans les préparatifs de mon déménagement pour l'Espagne, j'avais mis de côté les sorties au cinéma. Puis quelques mois plus tard, alors que j'étais en Espagne, je vois annoncer le film à l'affiche à mon cinéma préféré présentant des versions originales... Je dois avouer que ce fut un moment "émotionnel" pour moi. De voir ces acteurs que je connais si bien, dans un paysage magnifique, d'entendre mon français... Et je garde précisieusement la fiche critique - en espagnol - qu'ils offraient au cinéma !

Sources:

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20 novembre 2008

Quand on retourne dans le temps...

Je suis bibliothécaire et archiviste. J'ai étudié en archivistique puis en bibliothéconomie et sciences de l'information. J'aime les bibliothèques, les livres... Je suis cependant de mon temps ; bibliothécaire résolument moderne avec tout ce que cela implique de technoinfonumériquewebetmachinchouette...

Ce qui ne veut pas dire que lorsque je croise, dans un coin perdu, un vieux catalogue papier... ces meubles en bois ou en métal cardimgremplis de cartes catalographiques, je n'ai pas un soupir nostalgique. Et je ne peux m'empêcher alors d'ouvrir un tiroir... toucher les cartes, les sentir... prendre un carton, le lire... (Ce qui bien sûr ne veut pas dire que je prendrai demain une vieille dactylo pour taper des fiches... on se calme hein !!! ;) )

Et voilà que Thomas sur Vagabondages présente un site (qu'il a trouvé chez Thierry... enfin, on se passe l'info !!!) qui permet de faire de vieilles fiches... toutes virtuelles mais pareilles aux fiches papier... et vlan, un coup de nostalgie... ma foi assez agréable. Qui me rappelle mon enfance à fouiller dans ma bibliothèque scolaire puis municipale. Mes années de cégep et université à faire des recherches interminables dans ces tiroirs - (et éventuellement sur les microfilms et finalement sur les ordinateurs... mais ça c'est plus tard...). Mes cours de catalogage que j'adorais à un point que j'ai moi-même enseigné à cataloguer...

Et voilà pour l'article "nostalgie" !!!

19 novembre 2008

The rule of four - Commentaires

The rule of four / Ian Caldwell & Dustin Thomason . – [London ] : Arrow Books, c2004. -- 527 p. ; 18 cm. -- ISBN  Four20-09-945195-6

Commentaires personnels

Il faut commencer par dire que le quatrième de couverture, surtout celui de l’édition en français, annonce un roman riche en rebondissements. Un intrigue palpitante, plein d’actions, des mystères, des meurtres, etc. Et c’est ce qui a déçu nombres de lecteurs. Car bien que finement ficelé, le roman est loin d’être remplis d’actions. On a même été jusqu’à dire que le roman était un heureux mélange de Dan Brown et Umberto Eco… Ce qui a encore dû en décevoir plus d’un… Infiniment meilleur que le Code DaVinci – mais sans la facture populaire - et légèrement moins bien mené que le Nom de la Rose de Eco, The Rule of Four a tout de même une place de choix dans ce style de roman.

Le roman est en grande partie consacré à la relation entre les quatre amis, en particulier entre Tom et Paul. Les auteurs semblent aussi vouloir mettre l’accent sur le passage des étudiants à l’âge adulte. Et évidemment, on consacre beaucoup de pages, au Hypnerotomachia Poliphili, œuvre bien réelle, qui contiendrait plusieurs énigmes à l’intérieur de ses pages. Les protagonistes se dévouent à la résolution des mystères du livre et nous entraînent dans leurs découvertes.

Alors que les personnages sont sur le point de découvrir les clés du roman, des meurtres sont commis… qui semblent reliés à l’œuvre. Les secrets semblent devoir rester cachés.

Le roman est bien écrit, un peu académique, on sent les heures et heures de recherches que les auteurs ont dû réaliser pour ce premier roman. Malgré le fait que plusieurs ont trouvé le roman lent, le rythme est bon. Évidemment nous n’avons pas ici droit à de l’action pure… beaucoup de dialogues, beaucoup de recherches de la part des personnages, mais avec finalement une fin assez relevée et intéressante.

De longs chapitres sont consacrés aux développements des personnages et à leur vie sur le campus de l’Université. Alors que certains ont trouvé ces passages longs, je les ai trouvés très intéressants. Mais il est évident que le centre du roman, que ce qui nous captive vraiment, c’est la fameuse œuvre.

Évidemment on peut comprendre que si on s’attend à lire un roman d’action, un thriller ésotérique – comme nous l’annonce les critiques et les jaquettes des éditions – on sera déçu… le texte est érudit (parfois trop, on sent qu’on veut nous en mettre plein la vue…) mais lent. Et finalement, le contenu « intrigue policière » est un peu secondaire – mais demeure intriguant… tout de même, on veut savoir, qui a tué et pourquoi !!!!

Les personnages deviennent peu à peu complètement obsédés par l’ Hypnerotomachia Poliphili, et je dois avouer que nous aussi… et j’ai fait mes recherches sur l’œuvre véritable !

L'avis d'Alexandre sur Castalie, Laurence sur Biblioblog, Majanissa, Papillon et Marc.

Voir: The Rule of four - Les auteurs

Citations

It’s strange to remember someone you’ve known all along. It isn’t like returning to the home you grew up in and noticing how it left its shape on you, how the walls you’ve raised and the doors you’ve opened since them have all followed the design you saw for the first time there. It’s closer to returning home and seeing your mother or sister, who are old enough not to have grown since you last saw them but young enough not to have aged, and realizing for the first time how they look to everyone else, how beautiful they would be if you didn’t know them, what our father and brother-in-law saw when they judged them most and knew them last.” p.444

Sources


18 novembre 2008

The rule of four - Les auteurs

Four2The rule of four / Ian Caldwell & Dustin Thomason . – [London ] : Arrow Books, c2004. -- 527 p. ; 18 cm. -- ISBN  0-09-945195-6


Quatrième de couverture


Tom Sullivan, about to graduate from Princeton, is haunted by the violent death of his father, an academic who devoted his life to one of the rarest, most complex books in the world. Coded in seven languages, the Hypnerotomachia Poliphili, an intricate mathematical mystery and a tale of love and arcane brutality, has baffled scholars since 1499.

 

Toni’s friend Paul is similarly obsessed and when a long-lost diary surfaces they finally seen to make a breakthrough. But only hours later, a fellow researcher is murdered and the two friends suddenly find themselves in great danger. Working desperately to expose the book’s secret, they slowly uncover a Renaissance tale of passion and blood, a hidden crypt and a secret worth dying to protect...


Les auteurs


Ian Caldwell est originaire de Washington, D.C.. Il étudia d’abord au Thomas Jefferson High School for Science and Technology en Virginie et gradua en 1994. Puis, il étudia à l’Université Princeton en histoire et obtint son diplôme en 1998. Sa femme donna naissance en 2005, à leur fils. Caldwell vit avec sa famille à Newport News en Virginie.

 

Dustin Thomason, originaire d’Hawaï, fut également étudiant au Thomas Jefferson High School for Science and Technology Four1et obtient aussi son diplôme en 1994. Il étudia ensuite à l’Université Havard en médecine et en anthropologie. En 1998, il reçoit le Hoopes Prize pour sa thèse et la même année, il obtient son diplôme. Il recevra ´également un MD et un MBA de l’Université de Colombia en 2003. Il est le créateur et le producteur de la série télévisée de 2006, The Evidence. Il vit présentement à Los Angeles en Californie.

 

Les deux auteurs se connaissent et sont amis depuis l’âge de 8 ans. Ils commencèrent à écrire ensemble très tôt, et ils produisirent entre autres des pièces de théâtre pour leurs classes. Ils passèrent plusieurs années – près de 6 ans -  à la rédaction du roman The Rule of Four qui fut publié en 2004. Le roman fut un succès et devint rapidement un best-seller international - traduit dans plus de 25 langues et plus de 4 millions d’exemplaires de vendu à travers le monde. Il devrait être adapté au cinéma prochainement. Ils travaillent présentement à un deuxième roman.


Résumé


Se déroulant principale sur le campus de l’Université Princeton, The Rule of Four met en scène quatre amis y terminant leurs études : Tom, Paul, Gil et Charlie. Alors que les quatre étudiants se préparent pour leur graduation, Paul tente de terminer son mémoire de maîtrise en histoire. Il tente de percer les mystères d’un ouvrage de la Renaissance nommé l’Hyperoyomachia Poliphili. Beaucoup de gens se sont penchés sur ce livre, incluant le père de Tom qui y a consacré sa vie, sans réussir à résoudre l’énigme qui est supposé s’y cacher et qui doit mener à un « trésor ».

Tom, le narrateur du roman, en vient à aider son ami dans son travail. À la fois fasciné par l’œuvre mais également hésitant à trop s’impliquer dans ce livre qui a marqué dramatiquement la vie de son père. Supportés par leurs deux amis, Tom et Paul travaillent durement pour percer les secrets de l’œuvre. Alors que Paul semble sur le point de trouver la clé de l’ouvrage, des meurtres ont lieu sur le campus. Les énigmes du Hyperoyomachia Poliphili semblent étroitement liées avec les meurtres.


Commentaires à suivre...


Sources

 


14 novembre 2008

Crime littéraire : Préserver l'ennuyeux

LecutOn m'a demandé pourquoi je conservais tous ces livres. Mais, de répondre moi-même, c'est que j'aime les livres. J'ai besoin d'être entouré de livres.

Parfait, m'a-t-on répondu, mais tu as lu tous ces livres ? Heu, non..., que je réponds, les joues légèrement rouges, j'en ai oublié... d'ailleurs pour me faire pardonner, je vais bientôt parler de ces oubliés.

Très bien, poursuit l'interrogatoire, et bien entendu, nous devons déduire que tu as aimé tous ces livres que tu gardes précieusement. Hum, et bien la vérité, je me sens obligée d'avouer, c'est qu'il y en a quelques uns que je n'ai pas du tout aimé.

Comme par exemple, accuse la procuration qui semble bien connaître mon cas, ces romans de Kate Mosse que tu critiques ou encore certaines déceptions d'auteurs que tu aimes bien généralement... nous notons, Maxime Chattam ou encore Patricia Cornwell... Oui, c'est vrai, que je rétorque vivement, mais j'ai d'autres romans de ces auteurs, je ne veux pas briser ma collection.

Bon, nous voulons bien, poursuit-on durement, mais ces romans que tu n'as jamais terminé, que tu as trouvé si ennuyeux qu'ils n'ont jamais vu leur dernière page tournée par tes doigts. Pourquoi les conserves-tu dans ta bibliothèque? C'est que je suis incapable de me séparer d'un livre, que je confesse en baissant les yeux, je veux les garder tous... même ceux que je n'ai pas aimé, ceux qui m'ont déplue, qui m'ont enragée, ceux qui m'ont ennuyée, qui m'ont fait perdre mon temps. Ils ont tout de même occupé un espace de mon esprit... ils ont fait partie, un instant, de ma vie, et je ne veux pas les négliger. Je ne leur pardonne pas, mais je ne veux pas les renier...

Et bien, conclut-on, c'est ta bibliothèque. Mais ne viens pas pleurer quand tu n'auras plus de place, ou quand tu devras les déplacer. Je le promets ;-)

13 novembre 2008

Sepulchre de Kate Mosse

Critique de lectureSe

Sepulchre / Kate Mosse. -- [London : Orion Books, c2007]. -- 739 p. ; 18 cm. -- ISBN 978-0-7528-9396-9

Quatrième de couverture:

1891. Seventeen-year-old Leonie Vernier and her brother abandon for the sanctuary of their aunt's isolated country house near , the Domaine de la Cade. But in the nearby woods, Leonie stumbles across a ruined sepulchre - and a timeless mystery whose traces are written in blood. 

2007. Meredith Martin arrives at the Domaine de la Cade as part of her research for a biography she's writing. But Meredith is also seeking the key to her own complex legacy and soon becomes immersed in the story of a tragic love, a missing girl, a unique deck of tarot cards, an unquiet soul and the strange events of one cataclysmic night more than a century ago...

L'auteur:

Née un 20 octobre de 1961 dans le Sussex Ouest en Angleterre, Kate Mosse est un auteur et une présentatrice à la télévision. Elle vit présentement à la fois dans le Sussex Ouest et à Carcassonne avec son époux Greg Mosse, ainsi qu’avec leurs deux enfants. Pour plus de détails, voir l'article suivant.

Résumé:

Léonie Vernier est une jeune fille de 17 ans vivant à Paris à la fin du 19e siècle. Elle vit heureuse avec sa mère et son frère plus âgé. Elle va à l'opéra et commence sa vie de jeune parisienne. Son frère semble avoir quelques soucis mais rien de bien grave. Elle reçoit alors une invitation de sa tante à aller passer quelques semaines dans un manoir dans le sud de la France, à Rennes-les-Bains. D'abord avec réticence, elle quitte finalement Paris et sa mère pour un séjour chez cette tante inconnue. Son frère l'accompagne.

Elle est tout de suite conquise par le domaine, sa tante, le village, la région et ses habitants. Pendant son séjour, elle découvre un livre, écrit par son oncle, présentant un jeu de tarot et une séance particulière ayant eu lieu dans un sépulcre wisigoth situé sur le domaine. Alors qu'elle tente de trouver le sépulcre et comprendre les cartes, le passé de sa tante et son frère les rejoint dans leur refuge dans les Pyrénées.

Près d'un siècle plus tard, Meredith est en France pour terminer son travail de recherche sur un compositeur. Mais elle a également entrepris ce voyage pour retrouver ses racines familiales. Ses recherches l'amènent à Rennes-les-Bains. Dans ce village, elle retrouvera non seulement des liens avec sa famille mais se trouvera mêler dans une histoire de tarots, diables et meurtres.

Commentaires personnels et expérience de lecture:

Mon expérience de lecture du roman de Mosse, Labyrinth, ne fut pas particulièrement heureuse. Et ma critique fut assez sévère. À un tel point, que je me sentis coupable. Mais je n'ai pas pour politique de juger un auteur sur un seul roman. Alors, j'ai décidé de lire Sepulchre, le dernier roman de Kate Mosse.

Commençons par dire que la lecture fut nettement plus agréable. Mais pas sans problème. Le roman avait encore en théorie tout pour me plaire. Encore une fois, les lieux me sont familiers et je connais très bien la région. On traite de sujets qui me semblent intéressants, musique, tarots, symboles religieux... J'ai beaucoup lu sur Rennes-le-Château, sur l'abbé Saunière, sur le tarot (que je peux d'ailleurs lire). J'aime beaucoup la musique et encore plus l'association de la musique à la science et à la religion... Donc...

Le roman est construit sensiblement de la même façon que son précédent. Deux femmes. Deux histoires qui finissent par évidemment se rejoindre. On retrouve même quelques liens avec le roman précédent. Et cette fois, les deux histoires m'ont très intéressée... et c'est là le problème. Le roman est très long. Et les deux histoires sont, selon moi, mal présentées. Ce n'est pas le seul auteur à avoir utiliser ce procédé de deux histoires se déroulant en alternance à des époques différentes. Mais, je trouve que l'auteur ne manie pas bien ce procédé. Malheureusement, je ne peux passer ma journée à lire. Et donc, la lecture de 739 pages se fait sur plusieurs jours. On passe plusieurs chapitres sur un personnage, puis on saute à l'autre... mais les parties sont beaucoup trop longues et on perd le fil... De plus, la partie "moderne" est peu exploitée et on en vient à se demander sa pertinence.

Autre déception... le côté musique/ésotérisme. On nous présente beaucoup de possibilités, mais on ne finit rien. On en vient à se demander pourquoi, on a introduit ces cartes de tarots, cet séance occulte, ce "démon", etc. On en parle d'abord, on croit que c'est important et puis on en parle plus... On y revient un peu à la fin... un peu comme si on voulait faire croire qu'on n'avait pas oublié le sujet. Et la musique ? Même chose... un prétexte effleuré et vite oublié.

J'aurais préféré qu'on oublie tous ces aspects... et qu'on se concentre sur Léonie et peut-être qu'on mentionne Meredith qui découvre ses racines. Pas besoin de tout le reste. L'histoire était suffisamment intéressante. Et même passionnante. Et si on amène les autres sujets... la musique, le tarot, la magie, etc. Parfait,mais qu'alors qu'on en parle vraiment...

Oh... et si on veut introduire des mots français dans son texte anglais... alors qu'on le fasse correctement... rien ne m'énerve plus que les phrases mal formulées et surtout les expressions massacrées. "Ce n'est pas la fini" p. 449. "Oui, elle souffle! Mais vite alors" p. 701. Les clichés sont innombrables et les "facilités" aussi... le roman a plus de 700 pages, mais Meredith trouve le jeu de tarot en 5 lignes ! Enfin...

Mais j'ai tout de même nettement mieux apprécié ce roman au précédent. Et ma lecture fut plus rapide et plus passionnée. J'ai même eut de la difficulté à poser le roman pour la nuit. Mais honnêtement... trop long, trop de sujets, trop de chemins jamais aboutis...

L'avis de Clarabel, Alwenn et Cuné.

Citations:

"The stories begins in a city of bones. In the alleyways of the dead. In the silent boulevards, promenades and impasses of the Cimetière de Montmartre in Paris, a place inhabited by tombs ans stone angels and the loitering ghosts of those forgotten before they are even cold in their graves" p. 3

She'd read somewhere that certain people saw music in their heads as colour." p. 96

Sources:

10 novembre 2008

Les arcanes du chaos

MaxLes arcanes du chaos / Maxime Chattam. -- [Paris] : ALbin Michel, c2006. -- 550 p. ; 18 cm. -- ISBN 978-2-266-17400-3. -- (Coll. Pocket. ; 13381)

Quatrième de couverture:

Célibataire parisienne sans histoires, Yael est loin de se douter qu'il existe des secrets qui mettent en danger ceux qui les découvrent. Le jour où des ombres apparaissent dans ses miroirs pour lui parler codes secrets et sectes millénaires, elle se croit folle ou possédée. Projetée dans un jeu de piste infernal, pourchassée par des tueurs, Yael se retrouve au cœur d'une lutte ancestrale. Des catacombes de Paris aux gorges hantées de Savoie, jusqu'au New York des milliardaires, la vérité ne doit pas survivre. Qui n'a jamais rêvé de tout savoir sur l'assassinat de JFK ? Sur le 11 septembre ? Et si l'histoire n'était que manipulation ? Quand le diable s'en mêle, la terreur ne fait que commencer...


L'auteur:

Maxime Chattam, né Maxime Drouot, est né en 1976 à Herblay en France. Ses nombreux séjours aux États-Unis seront une grande inspiration pour ses romans. Il se consacre aujourd'hui à l'écrirture.

Voir sa biographie détaillée
ici.

Résumé:

Yael, le personnage central du roman, est une jeune femme ordinaire, sans histoire. Elle a une vie très normale. Yael et sa vie n'ont rien d'exceptionnelles. Et puis un jour, elle commence à voir des ombres dans les miroirs, à recevoir des messages étranges sur son ordinateur... le surnaturel semble envahir sa vie. Elle hésite entre la folie ou l'apparition de fantômes. Ne sachant comment interpréter ce qui lui arrive, elle décide de se confier à un homme qu'elle vient de rencontrer dans un bar.

Ils se retrouvent rapidement lancés dans un vaste complot mélangeant intrigues politiques, sectes occultes et complots internationaux ; ils devront résoudre les énigmes qui entravent leurs routes et échapper aux attentats sur leur vie...


Commentaires personnels et expérience de lecture:

 

Mes lectures de Chattam se suivent et ne se ressemblent pas. Certains romans m'ont emballés, d'autres moins... Ma lecture des Arcanes du chaos fut rapide mais décevante. Pourquoi ?


Chattam nous présente d'abord son personnage principal, Yael. Jeune femme ordinaire... on le souligne parfaitement... Yael est une femme ordinaire sans rien de spécial. Une vie tout à fait ordinaire...Elle travaille dans un endroit un peu spécial sans rapport avec ses études, elle a un appartement complètement irréaliste mais évidemment sans intérêt... Et puis, soudainement sa vie bascule. Des ombres fantomatiques vont lui apparaître, des messages menaçants vont lui révéler des secrets occultes sur notre société et sur sa propre vie.


Mais il ne faut pas tomber dans le panneau - un peu trop évident, mais bon - le roman n'a rien de paranormal. On bascule tout de suite dans les complots et les théories de conspirations mondiales... les sectes qui mènent le monde, les gens puissants qui manipulent les événements mondiaux et même les vies des gens ordinaires... pour leur profits financiers, pour leur puissance personnelle et pour le simple plaisir de contrôler le monde. Yael, femme ordinaire (et encore une fois, il faut le souligner... soupirs) est manipulée par les puissances mondiales.


On passe tout... toutes les théories conspirationnistes vont trouver leur niche dans le roman. Car, nous sommes tous des marionnettes pour ces dirigeants occultes. Et Yael va le découvrir petit à petit. Bien sûr, le lecteur le découvre plus rapidement qu'elle, puisqu'il a l'avantage de lire le "blog" d'un convaincu de ces thèses. Car elle est longue à comprendre la Yael, femme ordinaire, prise dans les complots... ;)


Beaucoup de péripéties dans ce roman. Même si le tout est assez inégal... On nous fait courir puis on arrête pour d'interminables exposés sur les ficelles occultes que tirent les dirigeants tout puissants, mais tout aussi occultes, de ce monde... et ce depuis toujours... 


Malhreusement, je n'ai pas réussi à croire un seul instant à ces aventures. Trop. Beaucoup trop. L'auteur a trop voulu en mettre. Et puis, personnellement, je ne peux sentir ces histoires de conspirations. Oh, je ne suis pas naïve, mais comme nous disons au Québec: "pousse, mais pousse égal" !!! Et je n'ai pas réussi à accrocher au roman et encore moins aux personnages.

Beaucoup de critiques disent que le roman de Chattam est le résultat de nombreuses années de recherches et d'études... Peut-être... mais honnêtement, je ne trouve pas qu'il a été cherché tout cela très loin. On retrouve cette information facilement en quelques clics, il ne va pas plus loin que quelques heures de lectures sur le net... s'il a été plus loin, cela n'apparaît pas dans ce roman. Il a utilisé un sujet surutilisé sur les sites et forums de conspirations... et a emballé le tout dans un roman moyen, sans grande surprise. On mélange le 11 septembre, les sociétés secrètes et semi-secrètes, les États-Unis, les symboles sur le billet de 1$ américains, la technologie de traçage des codes à barre et autre puces électroniques - et j'en passe - et voilà, on a un roman apte à toucher la fibre paranoïaque du lecteur. Ce qui j'avoue est très payant. Je n'ai rien contre le thriller à succès, mais je n'aime pas la facilité et le redit.


L'avis de Valériane, Sassenach et Elfique

Citations:


"Le 11 septembre 2001 a ouvert un nouveau siècle, celui des miroirs, avec ce qu'il srenvoient de notre monde : l'apparence ; et ce qu'il y a derrière : une vision subjective de la réalité." p.45


"95 % des gens ne savent pas comment fonctionne le monde, commença-t-il. Ils croient le savoir, à travers une image fausse, celle qu'on leur présente. On les manipule." p. 432


Sources:

8 novembre 2008

Quelques mots...

Dire aux gens ce qu'il faut lire est en général inutile ou nuisible, car la véritable appréciation de la littérature est une question de tempérament et ne s'enseigne pas.


Oscar Wilde

5 novembre 2008

Et voilà...

Futur

Il y a quelques temps, je me questionnais sur mon cheminement professionnel et sur le danger de la routine... j'amorçais une petite réflexion à développer...  il y a quelques jours, je parlais de ménage personnel, du besoin d'un coup de balai...

Parfois, pour changer, il faut s'arrêter. Je le savais. Je le sais. Mais ça fait peur. Même à mon âge. Mais je sais que si on fait juste en parler, cela finit par s'éterniser.

Dans plusieurs traditions, la nuit du 31 octobre au 1er novembre est le début de la nouvelle année... une nuit de recommencement. Et donc, j'ai pris ma décision.

Et donc, j'ai fait une première démarche. Mon employeur est infiniment compréhensif. En fait, même avec l'éloignement, je me sens écoutée, comprise. Nous avons discuté et redéfini mon travail. C'est un premier pas.

Je respire mieux... même si j'ai parfois des frissons en pensant à tout ceci...

La lune brille et je rêve... et j'ai hâte de retrouver mes documents...

2 novembre 2008

The Lottery - Suite

The Lottery / Shirley Jackson. – [New York] : The New Yorker, 1948.lottery1

Résumé :

Dans une petite ville américaine d'à peine 300 habitants, une vieille tradition a lieu à chaque mois de juin.

Tous les habitants se rassemblent sur la place publique pour la loterie annuelle. Les hommes discutent, les femmes potinent, les enfants s'amusent, les responsables de la fête préparent la boîte pour le tirage au sort et les morceaux de papier.

La loterie annuelle est importante mais personne ne semble se rappeler quand elle a commencé et pourquoi. Une fois tous le monde présent, chaque chef de famille va piger un papier dans la boîte. Le papier avec la marque noire indique la famille choisie. Chaque membre de la famille court ensuite la chance de gagner la loterie.


Texte complet : http://www.classicshorts.com/stories/lotry.html et http://www.americanliterature.com/Jackson/SS/TheLottery.html


Commentaires personnels :

Le résumé est bref et ne donne pas vraiment une idée de la nouvelle écrite par Shirley Jackson. Mais en dire plus signifierait révéler la fin... et ce serait dommage. J'avoue avoir été ébranlée par ma lecture et cette nouvelle demeure une de mes préférées de l'auteur. Avec un recul, je me dis aujourd'hui qu'on peut probablement deviner la fin, mais à ma première lecture, je n'avais pas vu venir... Ah, cette époque regrettée alors que je ne connaissais pas toutes les ficelles du genre... soupirs !

Cette nouvelle demeure cependant toujours troublante à mes yeux. L'auteur nous a livré une fable brutale. Une sorte de parabole dont la signification semble avoir échappée à plusieurs critiques. L'auteur, elle-même, nous dit qu'elle a tenté de dramatiser la violence gratuite et l'inhumanité de nos actions. Et cela ressort de toute évidence de son texte.

Ce qui souligne cette inhumanité et cette violence est l'utilisation d'une structure proche des fables. Et surtout par l'apparence paisible et jovial de la nouvelle. Tout semble doux, serein... on se prépare pour la loterie annuelle. Tout le monde se rassemble, jase ; les enfants jouent. On assiste à la vie quotidienne d'un village qui prépare une fête. Et dans cette familiarité, dans cette vie "normale" les pires atrocités peuvent être commises. La nouvelle nous rappelle que la cruauté peut apparaître dans le quotidien familier.

L'auteur nous raconte son histoire tranquillement comme si elle nous relatait une anecdote agréable... les oiseaux chantent, il fait beau, les gens sont sympathiques... rien ne laisse présager le côté maléfique de cette vie normale, le côté sombre qui peut sommeiller en nous. Et ce qui semble souligner l'horreur de cette histoire est que les gestes et actions "diaboliques" semblent tout à fait normal à ces gens. Cela fait partie de leur vie. Ils ne remettent pas en question leurs actions... cela a toujours été comme ça et cela continuera à être ainsi... L'auteur nous confronte au ridicule de certains rites, de certaines croyances... qu'on ne remet pas en question mais qu'on devrait peut-être revoir... Comment peut-on parfois accomplir certaines actions cruelles, tout simplement parce que tout le monde le fait, et que cela a toujours été fait ainsi...

La nouvelle est courte, les personnages ne sont pas approfondis, et la fin simple et brutale. On ne peut qu'applaudir Jackson pour ce texte qui va droit au but et par des mots qui semblent décrire un paysage charmant exposent la cruauté et l'horreur de la nature humaine.

Premier article


Citations :

The morning of June 27th was clear and sunny, with the fresh warmth of a full-summer day; the flowers were blossoming profusely and the grass was richly green.

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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
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