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22 septembre 2009

The Old Gumbie Cat de T.S. Eliot

The Old Gumbie Cat
(T.S. Eliot)

I have a Gumbie Cat in mind, her name is Jennyanydots;
Her coat is of the tabby kind, with tiger stripes and leopard spots.048

All day she sits upon the stair or on the steps or on the mat;

She sits and sits and sits and sits--and that's what makes a Gumbie Cat!


But when the day's hustle and bustle is done,

Then the Gumbie Cat's work is but hardly begun.

And when all the family's in bed and asleep,

She tucks up her skirts to the basement to creep.

She is deeply concerned with the ways of the mice--

Their behaviour's not good and their manners not nice;

So when she has got them lined up on the matting,

She teachs them music, crocheting and tatting.


I have a Gumbie Cat in mind, her name is Jennyanydots;

Her equal would be hard to find, she likes the warm and sunny spots.

All day she sits beside the hearth or on the bed or on my hat:

She sits and sits and sits and sits--and that's what makes a Gumbie Cat!
But when the day's hustle and bustle is done,
Then the Gumbie Cat's work is but hardly begun.

As she finds that the mice will not ever keep quiet,

She is sure it is due to irregular diet;

And believing that nothing is done without trying,

She sets right to work with her baking and frying.

She makes them a mouse--cake of bread and dried peas,

And a beautiful fry of lean bacon and cheese.
I have a Gumbie Cat in mind, her name is Jennyanydots;
The curtain-cord she likes to wind, and tie it into sailor-knots.

She sits upon the window-sill, or anything that's smooth and flat:

She sits and sits and sits and sits--and that's what makes a Gumbie Cat!
But when the day's hustle and bustle is done,
Then the Gumbie Cat's work is but hardly begun.

She thinks that the cockroaches just need employment

To prevent them from idle and wanton destroyment.

So she's formed, from that lot of disorderly louts,

A troop of well-disciplined helpful boy-scouts,

With a purpose in life and a good deed to do--

And she's even created a Beetles' Tattoo.


So for Old Gumbie Cats let us now give three cheers--

On whom well-ordered households depend, it appears.

Commentaires personnels

"She sits and sits and sits and sits--and that's what makes a Gumbie Cat!" Combien de Gumbie Cat connais-je ? me questionnais-je alors que je chantonnais involontairement le poème de T.S. Eliot. Oh... quelqu'uns... au moins 3, probablement 4 ou 5... Chat typique... Le chat semble dormir sans arrêt... partout... sur les marches, sur le sofa, sur le tapis, sur le lit, sur nos genoux. Chat normal... comme tous les chats.

Mais quand le jour s'envole, le chat s'éveille et commence sa journée... sa journée chargée, très très chargée ! Alors que les humains vont se coucher après une journée fatiguante... alors que les yeux se ferment enfin pour offrir un peu de repos... alors le Gumbie Cat s'active enfin. C'est quand les humains vont dormir que le Gumbie Cat retrouve sa vitalité et s'anime enfin... peut-être,,, sûement... un peu trop !!!

Le Gumbie Cat est très actif et a beaucoup de responsabilités. Ce chat es responsable pour tout ce qui se passe dans sa maison. Et il se doit de contrôler tout et tous... Alors que le jour, le Gumbie Cat semble invisible et inactif... il contrôle absolument tout son environnement... de la poussière sur les meubles, aux insectes qui se cachent, aux humains qui tentent de l'approviser.

Le Gumbie Cat se sent responsable... Le poids du monde est sur ses épaules. Il semble ne pas s'en préoccuper mais c'est sa seule préoccupation. C'est le chat qui passe inaperçu car si silencieux, si discret... mais c'est le chat indispensable à la maisonnée. Sans ce chat, la maisonnée ne pourrait pas fonctionner. Invisible et résevé, il n'en est pas moins actif. Il veut aider tout le monde, mème ceux qui ne veulent pas de son aide !

Il est vrai que nombre de chats sont furtifs et insaisissables et parfois on croit qu'ils ne font absolument rien. Mais on découvre rapidement qu'ils contrôlent tout et qu'ils sont éveillés et laborieux. Comme... beaucoup de gens. Qui semblent ne rien accomplir mais qui sont toujours à l'affût des besoins - même inconnus - des autres.

On a immédiatement associés les chats d'Eliot à des traits de caractères humains. On a supposé que les vers apparamment enfantins du poète visaient en fait à décrire satyriquement des traits, des comportements humains... Et on peut facilement voir dans le Gumbie Cat, une parodie des fonctionnaires semblant ne jamais travailler, ou encore des bureaucrates qui croient pouvoir tout faire et sauver tout le monde... remettre dans le droit chemin les délinquants et criminels (oh ces méchantes coquerelles et souris qu'il faut réformer à tout prix !!!) malgré même leur volonté ! Il est évident que le Gumbie Cat se croit supérieur et qu'il doit aider - et contrôler - les autres ! Car le chat est parfait, non ?

À lire sur ce carnet:

À consulter

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21 septembre 2009

Old Possum's Book of Practical Cats de T.S. Eliot - II. L'oeuvre

ChatsOld Possum's Book of Practical Cats / T.S. Eliot; with decorations y Nicolas Bentley. -- London, Boston: Faber and Faber; 1987.

Quatrième de couverture

These lovable cat poems were written by T.S. Eliot for his godchildren and friends in the Thirties. They have delighted generations of children since, and inspired Andrew Lloyd Webber's brilliant musical Cats.

L'oeuvre

T.S. Eliot écrivit ses poèmes à partir du début des années 1930. Les poèmes sont en fait tirés de lettres que l'auteur écrivit à ses filleuls et aux enfants de ses amis. Il utilisa même le surnom de Old Possum pour signer ses lettres. Le recueil contenant 15 poèmes fut publié par la firme Faber and Faber en 1939. La première édition contenait des illustrations de T.S. Eliot, lui-même. En 1940, le recueil fut réédité avec cette fois des illustrations de Nicolas Bentley. L'édition de 1982 propose des illustrations d'Edward Gorey.

Les poèmes sont avant tout destinés à des enfants, mais malgré leur caractère léger et humoristique, ils ont immédiatement conquis un large public. Le recueil Old Possum's Book of Practical Cats est rapidement devenu une oeuvre classique. 

Une première adaptation musicale se fit en 1054 par le compositeur Alan Rawsthorne. Ce dernier prit six poèmes du recueil et les adapta en musique dans une oeuvre intitulé Practical Cats. L'acteur Robert Donat prêta ensuite sa voix lors de l'enregistrement de cet oeuvre.

L'adaptation la plus connue demeure la comédie musicale de Andrew Lloyd Webber intitulée Cats. L'oeuvre de Webber continent les poèmes de Eliot mais inclut aussi des poèmes de pièces non publiées de l'auteur.

Contenu:

  • The Naming of Cats
  • The Old Gumbie Cat
  • Growltiger's Last Stand
  • The Rum Tum Tugger
  • The Song of the Jellicles
  • Mungojerrie and Rupelteazer
  • Old Deutorenomy
  • Of the Aweful Battle of the Pekes and The Pollicles Together With Some Account of the Participation of the Pugs and the Poms, And the Intervention of the Great Rumpuscat
  • Mr. Mistoffelees
  • Macavity: The Mystery Cat
  • Gus: The Theatre Cat
  • Bustopher Jones: The Cat about Town
  • Skimbleshanks: The Railway Cat
  • The Ad-dressing of Cats
  • Cat Morgan Introduces Himself

Commentaires personnels

Le recueil Old Possum's Book of Practical Cats a pour thème principal les chats. Ou plutôt la nature des chats, leurs comportements, leurs personnalités, leur caractère, leurs manies, leurs qualités et leurs défauts. Pratiquement chaque poème nous présente un chat unique. Deux poèmes n'ont pas un chat en particulier comme sujet principal, mais s'attardent plutôt à nous parler des chats, de leur nature et de leurs noms. Ces poèmes ouvre et feme le recueil. Chaque poème est une oeuvre complète et achevée mais l'ensemble des poèmes du recueil nous offre une unité poétique presque parfaite !

Les poèmes du recueil Old Possum's Book of Practical Cats sont souvent critiqués pour n'être pas de "vrais" poèmes. Souvent ramenés à de simples contes, comptines ou fables rimées pour enfants, on leur reproche leur facilité, leur caractère humoristique et enfantin. Mais d'autres y ont vu une complexité charmante, des rimes et répétitions musicales et surtout un symbolisme rempli de charme et d'humour. Car ces chats ne sont-ils pas en fin de compte semblables à nous ? Ces chats caractériels n'ont-ils pas les mêmes personnalités que bien des hommes ? On peut facilement reconnaître nos défauts et nos qualités, nos peurs et nos espoirs,... dans les chats de T.S. Eliot. L'imagerie utilisée est drôle mais complètement réaliste. Chaque poème est la description d'un chat, d'un humain... Chaque personnage est admirablement décrit, une peinture complexe d'un être unique. Par ses poèmes, Eliot charme les enfants avec ses rimes cocasses et la simplicité de ses vers, mais il décrit aussi la société qui lui est contemporaine.

Les mots d'Eliot sont harmonieux, musicaux et terriblement "anglais".La société anglaise est délicieusement décrite. Et on sent véritablement l'atmosphère des rues londonnaises, des salons anglais,... Le livre ne peut que se lire en chantonnant. La musicalité des vers est complètement ensorcelante. Il n'est donc pas étonnant que plusieurs artistes l'ont mis en musique et en chansons. Évidemment, aujourd'hui, pour ceux qui ont vu la comédie-musicale Cats, il est difficile de lire les poèmes sans les chanter...

Mais même en lisant simplement les vers... on ne peut s'empêcher de se faufiler furtivement derrière Macavity ; d'entendre les smash, crash et ping, résultats des frasques de Mungojerrie et Rumpelteazer ; de se dandiner à la suite Jennyanydots...

Lire aussi sur ce carnet:

Extraits

"Macavity, Macavity, there's no one like Macavity,
For he's a fiend in feline shape, a monster of depravity.
You may meet him in a by-street, you may see him in the square--
But when a crime's discovered, then Macavity's not there
!
"
(Macavity - The Mystery Cat)

"And when you heard a dining-room smash
Or up from the pantry there came a loud crash
Or down from the library came a loud ping
From a vase which was commonly said to be Ming--
Then the family would say: "Now which was which cat?
It was Mungojerrie! AND Rumpelteazer!"-- And there's nothing
at all to be done about that!
."
(Mungojerrie and Rumpelteazer)

Sources

20 septembre 2009

Le moment captif d'un dimanche : particules rebelles

"La plupart du temps, on ne résout pas les difficultés ; on les déplace, comme la poussière". [Aymond d'Alost]Poussiere

J’ai toujours été convaincu que la poussière était vivante. Une autre espèce, en quelque sorte. Il y a l’espèce humaine, l’espèce animale, l’espèce végétale et l’espèce poussièrale. 

 

Cela expliquerait bien des choses. Et éviterait bien des heures de dépoussiérage épuisant. Il suffirait de s’asseoir et de dialoguer. Tout simplement lui expliquer qu’elle ne peut ainsi envahir le moindre recoin de notre espace vital. Et surtout d’arrêter de réapparaître instantanément aussitôt qu’on a épousseté. Je lui demanderais aussi pourquoi elle est noire ou grise sur les meubles blancs et blanche sur les meubles foncés. 

 

Mais pour l’instant ce premier contact entre nos deux espèces n’a pas encore été réalisé et il faut encore épousseter. Quotidiennement. Par décence et propreté. Ainsi que par responsabilité civique et sociale. Et surtout par orgueil. Il faut éviter à tout prix qu’on vienne chez moi et qu’on ne voie de la poussière sur les meubles. On pourrait le répéter à ma mère. Et elle devra revenir me hanter. Jusqu’à ce que je fasse disparaître la poussière. Elle détestait la poussière.

 

Cette obsession de la poussière, c’est peut-être un indice de vieillesse. C’est une bien petite marque de vieillesse, à peine digne de mention. Mais, il me faudra quand même faire attention. L’insignifiance et la routine ont tendance à surgir de façon imprévisible et sans annonce préalable. Ils surgissent sans crier gare. Sans avertissement et sans pitié. Elles s’installent rapidement et sans qu’on s’en aperçoive. Et une fois qu’elles sont bien installées, il est bien difficile quoique pas impossible de les déloger. Mais aussi bien s’éviter une telle tâche. C’est épuisant de lutter contre la routine. Je préfère nettement me battre contre la poussière.

"La poussière n'est pas encore le néant: elle doit être dispersée". [François Mauriac]

19 septembre 2009

Et un retour à la vie normale

Et c'est un retour de vacances. Sniff, sniff ! J'aime bien séparer mes vacances en 2 fois comme cette année, cela fait paraître l'été plus long, cela permet de voir différents endroits.

Cette semaine en Croatie fut simplement superbe et j'espère pouvoir y retourner. Je suis littéralement tombée en amour avec ADubrovnik, les trois jours ont coulé entre nos doigts, puis 3 jours dans l'île de Mljet où ce fut le repos total, puis de retour pour une petite escapade à Kotor au Monténegro puis une dernière nuit près de Cavtat... je vais avoir beaucoup à raconter... petit à petit.

Je me suis cependant aperçue qu'on ne se remet pas d'une grippe (et encore moins de cette "fameuse" grippe - oui, c'était elle) en quelques jours. Une petite déprime a suivi, mais ce ne fut pas trop long... je me sentais surtout lasse, sans trop d'énergie et je me fatiguais très très rapidement ! Nous qui avons l'habitude de marcher beaucoup dans nos voyages, dans les villes, dans les sentiers, dans le bois, sur la plage... je me suis vite rendu compte que c'était impossible cette fois-ci. Je devais m'arrêter sans arrêt. Et mon estomac était assez fragile... Mais en gros, cela a signifié beaucoup de temps sur les rochers à comtempler la mer, lire et carrément dormir !

Et donc voilà... les vacances sont vraiment finies. Quoique... sont-elles vraiment jamais terminées ici en Espagne dans ce pays de la fête éternelle ? (ceci dit sans aucun cliché, hein ! ;-) ). Je dis ça car même si je recommence officiellement le travail ce lundi, ce jeudi, c'est la Mercè ! La Mercè qui est la fête en l'honneur de la Patronne de Barcleone, La Mare de Deu de la Mercè a lieu officiellement le 24 septembre, mais est synonyme de 5 jours de festivités, concerts, défilés, feux d'artifices, etc...

Difficile de reprendre le travail quand à partir de mercredi soir, la plupart des gens seront en congé et fêteront tous les jours et toutes les nuits !!! Mais bon... il faut bien reprendre la vie normale un moment donné !!!

14 septembre 2009

Quelques mots...

"Être en vacances c'est n'avoir rien à faire et avoir toute la journée pour le faire" [Robert Orben]

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10 septembre 2009

Histoire de revivre un peu

Et bien, j'ai survécu ! Mais quelle grippe, laissez-moi vous dire ! Je n'ai jamais été malade à ce point... pas de mon souvenir en Vacancestout cas. J'ai passé par toutes les étapes de fièvres, sueurs froides, baisses de pression, maux de têtes intenses, perte de vision, faiblesses, nausées, vomissements... enfin... je garde une petite toux, mais je vais bien !

Ce qui tombe juste à point car nous quittons demain matin pour notre dernière semaine de vacances. J'ai eu peur de ne pas guérir à temps, mais j'ai le ok... je peux m'envoler vers la Croatie pour une semaine de visites et promenades, mais surtout de plages et de lectures ! Nous avions déjà prévu nous reposer pendant cette dernière semaine de vacances - et non pas visiter sans arrêt et revenir plus fatigués qu'au départ - mais là, je dois avouer que ce repos sera le bienvenue !!!

Et puis, les nouvelles du côté de Maco sont bonnes. Il a une patte qui semble lui faire un peu plus mal, mais il va bien et ne boîte plus. Il ne sort toujours pas dehors (et j'en suis bien heureuse !) mais semble plus détendu et se laisse prendre par mon père. Il a toujours sa collerette (pour ne pas qu'il enlève les 50 points de sutures !!!) mais cela oblige mon père a le nourrir avec du pâté au lieu de sa nourriture sèche habituelle et il en semble bien heureux !

Et donc, bonne semaine ! Moi, je pars dormir et lire... lire et dormir... :D

8 septembre 2009

Old Possum's Book of Practical Cats de T.S. Eliot - I. L'auteur

ChatsOld Possum's Book of Practical Cats / T.S. Eliot; with decorations y Nicolas Bentley. -- London, Boston: Faber and Faber; 1987.

Quatrième de couverture

These lovable cat poems were written by T.S. Eliot for his godchildren and friends in the Thirties. They have delighted generations of children since, and inspired Andrew Lloyd Webber's brilliant musical Cats.

L'auteur

Thomas Steams Eliot est né à Saint-Louis (Missouri) aux Etats-Unis. Il commença ses études à la Smith Academy où il étudia plusieurs langues. Il poursuivit d’abord ses études au Merton College puis il étudiera à Harvard de 1906 à 1909 où il obtiendra un B.A et un master. Il étudia principalement en philosophie. Pendant ses années à Harvard, il publiera quelques poèmes dans le Harvard Advocate. Il restera à Paris pendant un an alors qu’il étudie à la Sorbonne. Il retourne ensuite à Harvard pour obtenir son doctorat en philosophie. Il pensait poursuivre ses études mais alors qu’il était en Allemagne en 1914, la première guerre mondiale commença, et il partit pour Londres puis Oxford.

En 1915, un ami lui présente Vivien Haigh-Wood, une danseuse. Il tombe immédiatement amoureux de la jeune fille et le couple se marie la même année, à la grande surprise de la famille du poète. Ce mariage soudain causera à Eliot de nombreuxChats2 problèmes avec sa famille qui a du mal à accepter la jeune danseuse qui semble laisser voir des problèmes physiques et émotionnels. Vivien refuse également de vivre aux Etats-Unis et après un bref retour en Amérique, le couple s’installera à Londres où Eliot aura plusieurs emplois d’enseignement dans différentes institutions. De plus, il écrit divers articles et critiques. En 1916, il enverra sa thèse à Harvard qui l’acceptera, mais il n’obtient pas son diplôme puisqu’il ne se présente pas en personne pour le recevoir. En 1917, il prend un emploi de banquier à Londres. L'emploi stabilise la situation d'Eliot et lui permet de se consacrer à son écriture. Il publie en 1917 son premier livre, Prufrock and Other Observations.

Il continue d'écrire à la fois de la poésie mais également de nombreux essais critiques. Il obtient beaucoup de succès et fit son chemin dans différents groupes d'artistes et intellectuels britanniques, Pound, Yeats, Lewis,...

Son mariage n’est cependant pas un succès et des rumeurs d’infidélités sur sa femme se font entendre presque immédiatement. En 1917, le père du poète décède sans qu'Eliot n'ait pu vraiment se réconcillier. En 1921, Eliot se retire dans un sanatorium en Suisse pour se remettre d'un épuisement total qui l'empêche d'écrire.

Après cet épisode, il reprend l'écriture et publie un poême sur lequel il travaillait depuis des années The Waste Land. Le poême obtient beaucoup de succès mais fut parfois mal interprété. Cependant sa vie personnelle continue d'être difficile, surtout avec son épouse. Il se tournera vers l'Église Anglicane pour trouver du support. En 1925, il quitte finalement son emploi à la banque pour se joindre à la firme d’édition Faber and Gwyer, où il deviendra éventuellement le directeur. Il sera également l’éditeur du journal littéraire Criterion.

Il surprendra beaucoup de gens en se faisant baptiser en 1927, puis en prennant finalement la citoyenneté britannique. Ces écrits et convictions politiques et religieuses font également parler les critiques. Mais il continue d'écrire de la poésie, des essais et des pièces. Il obtient beaucoup de succès. Il est cependant très sévère avec ses écrits et n'hésite pas dire que sa réputation n'est fondée que sur quelques poèmes.

Quelques années plus tard il acceptera un poste d’un an, de 1932 à 1933 à l’Université Harvard. Cet éloignement lui permettra de se séparer de sa femme et lorsqu’il revient en Angleterre, le couple se sépare définitivement. Il refuse cependant le divorce à cause de ses convictions religieuses. Vivien tente à plusieurs reprises la réconciliation sans succès. El 1938, elle devra être internée dans une institution mentale.

En 1939, le journal Criterion doit fermer. La Seconde Guerre Mondiale commence. Elliot sera alors pendant quelques temps garde des alertes aériennes. Il continue cependant à écrire, mais ses écrits sont nettement plus sombres. Ces textes seront à la fois très populaires mais également vivement critiqués. Les opinions religieuses et politiques conservatrices d'Eliot seront également critiqués. Et après la guerre, il sera même accusé par certains d'anti-séminisme.

De 1946 à 1957, il vivra avec un de ses amis, John Davy Hayward, qui rassemblera de nombreuses archives sur Eliot. Il n'écrira presque plus de poésie, se concentrant sur le théâtre et les essais. Vivien décède en 1947. En 1948, il recevra le prix Nobel de littérature. Eliot se mariera une seconde fois en 1957 avec Esmé Valerie Fletcher.

Gravement atteint d’emphysème et de tachycardie, il meurt en 1965.

Bibliographie sommaire

  • Prufrock and Other Observations (1917)
  • Ezra Pound: His Metric and Poetry (1918)
  • Poems (1919)
  • The Sacred Wood: Essays on Poetry and Criticism (1920)
  • The Waste Land (1922)
  • Homage to John Dryden (1924)
  • Shakespeare and the Soicism of Seneca (1927)
  • Dante (1929)
  • Sweeney Agonistes (1932)
  • The Rock (1934)
  • After Strange Gods (1934)
  • Murder in the Cathedral (1935)
  • Old Possum's Book of Practical Cats (1939)
  • The Family Reunion (1939)
  • East Coker (1940)
  • Burnt Norton (1941)
  • The Dry Salvages (1941)
  • Britain at War (1941)
  • The Music of Poetry (1942)
  • Four Quartets (1943)
  • On Poetry (1947)
  • The Cocktail Party (1950)
  • The Confidential Clerk (1954)
  • The Frontiers of Criticism (1956)
  • On Oetry and Poets (1957)
  • The Elder Statesman (1959)

Commentaires personnels ici

Voir aussi: The Old Gumbie Cat de T.S. Eliot

Extraits

"But above and beyond there's still one name left over,
And that is the name that you never will guess;
The name that no human research can discover -
But THE CAT HIMSELF KNOWS, and will never confess. "

(The Naming of Cats)

"The Rum Tum Tugger is a Curious Cat:
If you offer him pheasant he would rather have grouse.
If you put him in a house he would much prefer a flat,
If you put him in a flat then he'd rather have a house.
If you set him on a mouse then he only wants a rat,
If you set him on a rat then he'd rather chase a mouse."

(The Rum Tum Tugger)

Sources

6 septembre 2009

Le moment captif d'un dimanche : Immobilité

ChatZ"J'ai beaucoup étudié les philosophes et les chats. La sagesse des chats est infiniment supérieure". [Hippolyte Taine]

Il regarde. Il sait qu'il sait. Il observe sans bouger. Il sait qu'il devrait tout savoir. Évidemment, il ne sait pas qu'il ne sait pas tout. Mais il se concentre et étudie les hommes.

Il sait qu'il ne devrait jamais leur faire confiance. Même ceux qu'il aime... on ne sait jamais. Même ceux qui semblent charmants. Ils peuvent être lâches et cruels.

Il essaie d'être vigilant. Il est prudent. Mais sa méfiance n'est pas toujours assez assidue et il se laisse tromper. Il sait que cela peut arriver. Il n'est pas sans faille. C'est pourquoi, il essaie d'être sage et d'être constamment aux aguets.

Il ne bouge plus et médite sur la nature humaine. Il essaie de ne pas se décourager et parfois il donne une chance à ces êtres indignes de sa tendresse. Me laissera-t-il une chance ? Me laissera-t-il lui prouver que nous ne sommes pas tous des monstres ?

"Le secret de l'immobilité absolue, c'est la concentration absolue". [John Irving]

5 septembre 2009

Les archives de Pauline: Histoire d'un visage

Rides2

Le jour se lève. En fait, habituellement, il est bien levé, quand moi, je sors de mon lit. La lumière du jour inonde propablement la chambre. Tout semble alors trop lumineux. Cela sent trop le réveil. Le début de la journée. Mes yeux ont toujours de la difficulté à se résigner à accepter cette clarté.

Je cherche un peu ce que je vais porter sauf si je dois sortir, alors habituellement, j'ai déjà décidé la veille. Même si je vais de toute évidence changer d'idée plusieurs fois avant de m'habiller. Ce moment dure une éternité.

Je me réfugie à la salle de bain. Malgré la lumière du jour qui entre par la fenêtre givrée, j'allume les lumières du plafond. Et je me regarde dans le miroir. L'image que je vois a changé au cours des années. En fait tous les jours j'observe une image différente. Un peu d'eau... de la crème autour des yeux... un peu de fond de teint... parfois un peu plus de maquillage, si je sors à l'extérieur... et ma journée commence.

L'autre matin, je me suis levée fatiguée. Le sommeil m'avait fuit une bonne partie de la nuit et j'aurais bien dormi encore quelques heures. Je me regarde dans le miroir. Des yeux ensommeillés m'observaient avec difficulté. La peau de mon visage m'apparu fripée et terne. Des plis couraient sur mon visage dans tous les sens. Ils entouraient les yeux, descendaient sur les joues, chatouillaient ma bouche et descendaient sournoisement sur mon cou.

Je me mis les deux mains sur le visage et quelques mots sortirent inconsciemment de ma bouche. Je ne les ai pas pensé... je n'y ai pas réfléchi... les mots sortirent sans que je m'en rende compte: "maudite vieille face ridée"... Et à l'instant où j'ai prononcé ces mots, j'ai entendu la voix douce de ma mère.

Chaque matin, devant le miroir de la salle de bain, elle prononçait ces mots. Je ne me souviens pas d'un temps où elle n'a pas dit ces quelques mots en se levant le matin. Et même parfois au courant de la journée. Elle les a prononcés à ses trente ans. Elle les a répétés pendant ses quarante ans. Elle les a marmonés durant ses cinquante ans. Et elle les a psalmodiés chaque jour de ses soixante ans. Les rides n'ont jamais été les mêmes, mais sa plainte n'a jamais changé. Elle a toujours vu dans le miroir un visage qu'elle n'aimait pas. Des plis qui l'offensaient quotidiennement. Ces lignes l'ont rendu triste chaque jour de sa vie.

Il m'arrive de me regarder dans le miroir et de m'étonner des changements que je vois sur mon visage. Et il m'arrive de répéter les mots tristes de ma mère. À l'occasion. Car mes rides, je ne les déteste pas. J'aimerais parfois qu'elles ne soient pas si évidentes, mais je sais qu'elles ne font que me rappeler le temps qui passe. Je n'ai pas peur de ma vieillesse, et je n'ai pas peur de mes rides.

Ces rides sur ma peau me racontent les pleurs et les rires des années qui ont passé. Elles me rappellent les moments difficiles et les moments heureux. Et je me souviens parfaitement quand certains plis ont fait leur apparition dans le coin d'un oeil. D'autres sont apparus sans que je ne m'en rende compte. À l'improviste, au détour de la vie. Les années passent tranquillement et dessinent mon visage. Tout simplement.

Sur le visage de ma mère, il y avait aussi tant d'histoires, tant de caresses, tant de larmes et soucis, tant de rires et baisers. Elle ne les voyait pas. Elle refusait de les écouter. Elle ne voyait qu'une peau flétrie qu'elle aurait voulu changer. Elle ne comprennait pas que si elle avait effacé ses rides, elle aurait perdu la beauté d'une vie remplie de moments uniques, difficiles et extraordinaires...

J'ai lu le visage de ma mère et j'y ai beaucoup appris. Et j'ai compris qu'il faut chérir chaque petit pli qui apparaît sur notre visage et sur le visage de ceux qu'on aime...

2 septembre 2009

Révolte

Les derniers jours furent difficiles. Cette grippe qui m'a envahie fut particulièrement rude: fièvre, migraines, nausées, vomissement,... J'ai même été dans l'obligation d'aller à l'hôpital, puis à la clinique à plusieurs reprises: prises de sang, électrocardiogramme,...Enfin, ce fut une des pires grippes de ma vie et je suis bien contente qu'après plus de 8 jours, je commence à aller mieux.

Malheureusement, la grippe ne fut pas l'unique difficulté des derniers jours... ma grippe fut accompagnée par des larmes... beaucoup de larmes ainsi que de la révolte.

Avant-hier, j'ai reçu un appel de mon père. Un appel qui m'a plongée dans une colère horrible. Chat6

Mon père a récemment déménagé en campagne. Jolie maison dans un nouveau développement en montagne au milieu des vignes. Endroit magnifique, tranquille... Il a bien entendu amené avec lui son petit zoo, comme nous disons: un vieux chat gris de 14 ans nommé Ti-Pou, un jeune chat de 4 ans, Maco et un jeune chien de 1 an, Sultan. Les animaux, très heureux de pouvoir aller à l'extérieur, se sont mis à explorer le jardin. Les murs entourant la maison sont en ciment et les empêchent d'aller trop loin. Ce qui est bien parfait.

Mais Maco est un jeune chat vigoureux et curieux et il a bien vite choisi un perchoir sur le haut du mur donnant sur la rue. Il ne quittait pas son perchoir, mais y passait une bonne partie de la jounée à regarder la rue. Maco est un jeune chat espiègle et affecteux.

En fin de semaine dernière, Maco a disparu. Mon père, paniqué, a cherché partout: dans les rues de son nouveau quartier, dans la montagne, dans les vignes... après deux jours, il a trouvé son chat. Les quatre pattes ensanglantées... on lui a coupé les doigts de toutes les pattes... pas juste les griffes, pas la première phalange... non les 5 doigts des quatre pattes...

J'ai les larmes aux yeux encore, a la seule pensée de la souffrance qu'il a dû vivre.

Mon père, en larmes, a appelé le vétérinaire qui vient de maison en maison... Maco est jeune, fort, résistant... il marche déjà sur ses pattes bandées. Et il a recommencé à se nourrir petit à petit. Il vivra.

Mais, je suis révoltée, en rage, je ne comprends pas... Comment peut-on torturé un animal? On me dira qu'on torture les humains... je sais... L'homme est simplement horrible...

Pauvre petit Maco...

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