Le moment captif d'un dimanche : accepter d'attendre
"Malheur à celui qui ne peut être seul un jour de sa vie sans éprouver le tourment de l'ennui, et qui préfère, s'il le faut, converser avec des sots plutôt qu'avec lui-même!" [Xavier de Maistre]
Il faut parfois une image de silence pour réaliser qu'on n'a pas peur de la solitude. Une journée d'isolement peut être douce. Jamais les heures de solitude ne m'ont angoissée.
Je sais qu'elles font peur à bien des gens que je connais. On m'a déjà confié être incapable d'être seul plus que quelques moments. L'ennui et l'isolation envahissent leurs pensées et l'affolement les saisit.
Je m'ennuie rarement quand je suis seule. J'aime la solitude. J'aime me promener tranquillement dans les rues et réfléchir. J'aime me retrouver dans ma maison déserte et respirer un peu le désoeuvrement.
J'aime me retrouver face à mes propres rêveries et soucis. Les affronter ou les oublier. Les défaire et refaire. Les vivre et les revivre. Je regarde les minutes passées et j'attends tranquillement que la vie me parle. J'aime l'écouter et lui répondre. Parfois je le fais à voix haute.
Tout va si vite... les gens nous entourent et nous envahissent... les tâches et les activités nous guettent... Parfois, il faut savoir s'arrêter, s'isoler, se perdre dans un doux silence et attendre que le présent nous raconte le passé et nous annonce les jours à venir.
"L'hiver, cette saison de silence froid, mais aussi d'attente féconde" [Daniële et Stefan Satrenkyi]