Il y a dix jours, il y a 9 ans et 10 jours...

Le 17 juin, j'ai décidé de ne pas y penser. Pourtant, habituellement, je mets toujours un petit mot. Il y a 9 ans, tu es partie. 9 ans et 10 jours en fait. Car c'était un 17 juin, et le 17 juin, c'était il y a 10 jours.

C'est que parfois, j'ai l'impression que je t'en veux. Je t'en veux de n'être plus là. Et je t'en veux d'avoir abandonné. Et aujourd'hui, je ne peux te dire que tu m'énerves ou que je t'aime. Je ne peux pas te cacher mes émotions. Je ne peux pas faire semblant que tout va bien. Je ne peux venir te voir et juste discuter de tout et de rien. Je ne peux pas me dire que je ne peux pas te dire mes peines parce que je ne veux pas t'énerver avec mes tracas quotidiens. Et je ne peux pas me dire que j'aimerais bien te raconter mais que ce sera pour une autre fois parce qu'aujourd'hui je ne veux te dire que des banalités qui te feront sourire.

Je regarde des photos et j'ai l'impression que je t'oublie. Alors je mets des photos alors que tu étais jeune... avant que je n'existe.

Je te vois sourire et je ne me souviens pas de toi. J'efface ces moments où tu étais toute petite dans ton lit d'hôpital et j'oublie ton visage fatiguée. Je vois ce visage que je ne connais pas et je me souviens de toi.

Comments

[Laila]

Merci Suzanne. Parfois, lors de certaines dates... c'est plus difficile. :( Mais ça passe... ainsi va la vie qui va !

mais je prends le câlin, avec plaisir ! :)

[suzanne]

Juste un gros câlin, comme ça, avec amitié.

[in the spleen]

Je connais ces sentiments d'impuissance quand les êtres chers sont partis pour toujours.

Ce qu'on oublie permet sans doute de continuer, sinon, à quoi servirait-il d'avoir encore un ciel au dessus de la tête si plus personne ne nous montre les étoiles ?