Alors, elle est terminée cette lecture. Terminée. Plouf et soupirs... Lecture ratée ? Disons... à côté de la cible. Quelques bons passages tout de même, mais que j'aurais aimé lire dans un autre livre.
Le livre se partageait entre une pseudo-intrigue semi-policière teintée de mystère simili-société pas tout à fait secrète qui fricoterait peut-être dans un complot ancien et des retours en arrière sur la vie de vrais et faux personnages qui ont contribué aux bases des sciences de l'information : "inventeur" de la table des matières, premiers encyclopédistes et bibliographes, etc.
Alors, moi je dis, en bon espagnol, "fuera" (dehors) l'histoire du meurtre, de la société secrète et du complot... parce que "ouf" c'était pénible, fort peu crédible et complètement inutile... Et pitié sur la partie "bibliothéconomie", parce que j'ai beau savoir que les méthodes de travail sont parfois différentes entre le Québec et la France, mais là, c'était difficile à croire et certains passages m'ont vraiment attristée. Encore une fois, je me demande vraiment dans quel siècle, l'auteur a fait ses études, bon sang !!!
Je crois en faire un billet tout de même... pas pour tout détruire, mais pour ne pas perdre ma lecture.
Mais avant d'essayer de comprendre un peu plus le roman et de partager mon commentaire personnel... quelques passages qui m'ont fait si rire... (ben oui, on peut bien se faire plaisir un peu aussi ! et puis, je n'ai pas corné toutes ces pages pour rien !!!). Avertissement... les italiques et le gras seront de moi, histoire de bien souligner ce qui a fait lever mes yeux au plafond !!! Et je ne peux m'empêcher d'y aller de mes commentaires ;-)
"Cette personne avait-elle été tuée pour avoir refusé d'avouer le contenu d'un document ? Tels les médecins ou les prêtres, les bibliothécaires ou les documentalistes ont leurs règles, leurs devoirs : le secret est de mise dans la profession." p.9 (Vraiment ! Oui, on suit un code d'éthique, et oui, la protection des renseignements personnels est cruciale... mais refuser de revéler le contenu d'un document !!! c'est de la censure ça!!! page 9, c'est mal parti !!!)
"Attention, danger ! Son odeur est un piège, il sent le goût du grain de blé que l'on mâche enfant pour en faire du chewing-gum, avec un rien de cacahuètes caramélisés" p. 11 [...] Elle avait l'impression que le regard de Lucas coulait sur ses lèvres. Laurette sentait des vaguelettes de frissons un peu partout dans son cou ; elle était la proie d'un courant de rivière qui allait l'entraîner." p. 11 (Oh really, après 30 secondes de conversation ! Suis-je en train de lire un Harlequin ? Et je sais pas, moi, mais une odeur qui me rappelle mon enfance, du chewing-gum et des peanuts... ça ne m'émoustille pas, mais bon, à chacune ses fantasmes... oh et... "il SENT, le GOÛT... hummm)
" - Vous connaissez le dictionnaire de Moreri ? - Un peu, répondit Laurette, c'est un dictionnaire du XVIIe siècle où l'on trouve "les mots et les choses" traités ensemble. [...] Si je me souviens bien de mes cours à l'École des bibliothécaires, je crois que ce dictionnaire a eu beaucoup de succès et à été plusieurs fois réédité." p.103 (Et si je me souviens bien mes cours de bibliothéconomie, on ne perdait pas trop notre temps sur l'histoire des dictionnaires anciens. Oui, c'est très intéressant et on avait un peu d'histoire de la profession, mais il y a tant de choses à apprendre que les dictionnaires anciens n'étaient pas la priorité.)
"Elle était prise, lui dit-elle, d'une envie terrible de se soulager ; elle s'enfuit derrière un bosquet et il entendit le son délicieux d'un petit jet dont le bruit tenace se prolongeait, long comme un ruban d'eau courante qui sortirait d'un gros gobelet et n'en finirait pas." p.174 (sans commentaire... ou plutôt si, je vais devoir meiux écouter la prochaine fois que je vais aller aux toilettes)
"- Mademoiselle Lerbier, baissez votre voix. Combien de fois faudra-t-il vous le dire. Taisez-vous ! Les yeux de la bibliothécaire lançaient des flammes bleues comme celles d'un camping-gaz" p. 214 (Oh dear... quel cliché, il ne manque que le chignon et l'index sur les lèvres... chuttt... "flammes bleues comme celles d'un camping-car" je commence à croire que c'est fait exprès... et ça me fait trop penser "aux yeux noirs comme des poèles à frire" dans un épisode des Flintstone!!! oui, oui, le poème que Fred avait écrit à Wilma ! )
"- Est-ce un nouveau système de classement ? - Non, plutôt un ancien : on a repris la classification Dewey d'avant Olet" p.240 (Je n'ai même pas pris la peine de mettre le reste car j'aurais dû mettre les deux pages entières qui suivent... la condescendance dans cette phrase est palpable... et pour la forme.. cet "ancien" système est encore utilisé dans des milliers de bibliothéques. La classification décimale universelle est intéressante mais loin d'être la meilleure - comme ces pages le laissent entendre. Oui, ça c'est un soupir de bibliothécaire.)
"Lucas se précipitait vers Laurette, la débâillonna, lui enleva ses liens et se pencha vers elle, le visage confiant : - J'ai eu peur ma fine mouche, tu était scotchée ! Laurette battit ses longues jambes, étira ses bras, lui attrapa la nuque et l'attira à elle pour l'embrasser." p386 (Alors là... quand je viens de frôler la mort, je ne pense qu'à battre mes longues jambes, non mais, c'est qu'il faut sauter au cou du mec, et hop, on oublie qu'on a été torturé... oui, je donne des "punchs".)
Et je passe, un nombre incalculable de pages cornées... d'autres soupirs harlequinesques, le mot archives au singulier, les métaphores à toutes les deux phrases (Philippe Mérières glissa vers elle son regard comme une étoffe soyeuse déroulée par la main experte d'un vendeur habile, p.242), les commentaires sexistes ou si clichés qu'on a de la difficulté à croire qu'ils sont sérieux, les commentaires sur les gynécologues, le vouvoiement de la dame et le tutoyement du monsieur, le sauvetage à la fin, la secte de vierges, ... enfin c'est sans fin...
Mais... voilà... il me faut en faire un billet... je veux approfondir la chose ! à venir donc ! :D