Le moment captif d'un dimanche : les premières gouttes
"Il faut toujours un hiver pour bercer un printemps"
Mais est-ce que l'hiver, lui, fut assez cajolé ? J'en suis loin d'être certaine. Je ne suis pas sûre qu'on l'ait assez caressé. A-t-il été assez endormi sous la neige et le froid pour laisser le printemps se réveiller doucement ?
L'hiver doit bercer le printemps. Et on doit se laisser bercer par l'hiver... le froid, la neige, la glace... et donc je ne sais pas.
Et si l'hiver n'a pas été cajolé, il n'a pas pu bercer le printemps. Et si l'hiver n'a pas réussi à suffisament bercer le printemps, celui-ci peut décider d'être ratoureux et frileux. Ou au contraire il arrivera trop vite.
Et s'il arrive trop vite, l'été peut être perturbé. C'est fragile un été. Et si court. Tout est question de balance et de berceuse.
Et pour le moment, par la fenêtre, je vois la neige disparaître très rapidement et les gouttes s'égoutter à une vitesse folle. Et je me questionne.
"Les brefs étés ont souvent des printemps précoces"