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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
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26 août 2012

Moment captif d'un dimanche : frissons

"You scream, I scream, we all scream for ice cream". [Chanson par “Waring’s Pennsylvanians.”]012 Coaticook copy

Vous savez, si vous m'offrez une glace à la vanille, je serai gentille, mais si vous m'offrez une glace au chocolat, je ne le serai pas du tout. Il faut dire que je suis allergique au chocolat. Bon, pas allergique comme tel, mais ça me donne des migraines horribles. Alors, ne m'offrez pas de crème glacée au chocolat.

Pour la glace pralinée, ça va. Je ne garantie pas d'être sage, mais j'essaierai d'être raisonnable. Mais oubliez la glace à l'ananas, pfff, qui veut d'une glace à l'ananas ? À la cerise à la limite, mais ananas, non merci. Je serai très très déçue, je dois l'avouez. Et vous ne pourrez pas venir chez moi...

Je divague, je l'avoue. Il fait chaud et je veux de la crème glacée. Et n'y en a jamais chez moi. Pour cause de mon incapacité à ne pas en manger. S'il y a de la crème glacée dans le congélateur, elle n'y reste jamais très lontemps. La seule solution est de ne pas ouvrir le pot. Car une fois ouvert, c'est terminé... byebye la glace. Mais ne pas ouvrir le pot, signifie que je ne peux que penser à cette crème glacée qui m'appelle de son univers froid. Donc, pas de glace chez moi.

Mais je fais quoi moi là... snif snif... dites vous m'offrez une glace ?

"My love for ice cream emerged at an early age–and has never left!" [Ginger Rogers]

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24 août 2012

Jade, l'enfant de la mer de Stéphane Bourget

jade11Jade, l'enfant de la mer / Stéphane Bourget. -- [Varennes] : Éditions ADA, [c2001]. -- 248 p. ; 21 cm. -- ISBN 978-2-89667-388-9

Quatrième de couverture

La petite Jade a 5 ans. Durant des vacances au bord de la mer, Lucille, la plus sage et la plus âgée des baleines qui sillonnent les mers, lui annonce qu'un jour, elle deviendra une sirène. Lorsque Jade fait part de cette discussion à sa Mamie Dutour, qui est émerveillée par l'imagination de sa petite-fille, celle-ci est loin de se douter de l'importance que prendra cette chimère dans un avenir rapproché. Quelques année plus tard, un 25 décembre au matin, l'enfant est la seule survivante d'un terrible accident de voiture qui la plonge dans un coma traumatique. C'est alors que sa grand-mère devra affronter plusieurs épreuves pour la survie de sa petite sirène, qui est dorénavant tout ce qui lui reste au monde.

L'auteur

Stéphane Bourget est né à Montréal en 1960. Il abandonne les études très jeune et rejoint rapidement le monde du travail.  Il retourne cependant sur les bancs d'école dans sa quarantaine pour terminer son secondaire et faire des études en informatique. Il est cependant avant tout un écrivain et livre plusieurs romans, notamment en littérature jeunesse.

Bibliographie

  • Max la Loupe enquête - Père Noël a disparu (2009)
  • Le Témoin du passé (2008)
  • Jugement au sommet (2008)
  • L'ange déchu - Tome 1 Perception (2009)
  • Max la Loupe enquête - Tome 1 Le manoir hanté (2009)
  • Max la Loupe enquête - Tome 2 Le monstre du lac Kawatapy (2009)
  • Simon (avec Maxime Bourget) (2010)
  • Max la Loupe enquête - Tome 3 Le loup-garou de Sainte-Geneviève (2010)
  • Max la Loupe enquête - Tome 4 Le mystère de l'Arboretum Morgan (2011)
  • Jade, l'enfant de la mer (2011)

Blog de l'auteur.

Résumé et Commentaires personnels

Une petite fille, Jade, et sa grand-mère se promènent sur la plage. Jade lui confie alors, qu'une des baleines qu'elles peuvent voir au loin, vient de lui apprendre qu'un jour elle se transformera en sirène. Sa grand-mère est attendri par l'imagination de sa petite-fille et lui donne alors le surnom de "petite sirène". Quelques années passent et un drame survient un 25 décembre. Jade et sa famille venaient de célébrer Noël avec sa grand-mère, lorsque sur le chemin du retour, un horrible accident de voiture tue son père et sa mère. Jade est l'unique survivante mais est dans un profond coma. Sa grand-mère qui vient de perdre sa fille et son gendre doit maintenant s'occuper de sa "petite sirène".

Toute la vie de la grand-mère se dirigera alors vers sa petite-fille. Elle consacrera tout son temps à la guérison, au réveil de Jade. Elle tentera par tous les moyens de rester le plus possible avec la petite fille, lui parlant, lui racontant la vie qui passe, célébrant son anniversaire, tentant d'être positive, souriante. Mais le temps va passer et Jade reste absente. Se réveillera-t-elle un jour ? Et alors que sa grand-mère doit petit à petit reprendre sa vie, elle devra affronter de nouvelles épreuves.

Je dois dire que comme Allie, c'est la couverture qui a attiré mon regard. La couverture et le titre. Je l'ai déjà dit, une couverture et un titre peuvent me faire reposer un livre ou le garder. Et puis le quatrième de couverture. Il m'a tout de suite accroché. Mais il m'a aussi un peu trompé. Et je m'attendais à un peu plus de fantaisie ou fantastique dans le texte. À tout le moins à un aspect plus "conte". Et ce n'est pas ça. Je m'attendais aussi à ce que la baleine soit... hum... comment dire... plus présente. L'imagination a une place importante et la baleine aussi, éventuellement, mais pas assez selon moi.

Le texte de Stéphane Bourget est centrée sur "les relations" entre Jade et sa grand-mère. La relation qu'elles avaient avant l'accident, la relation presqu'à sens unique (mais pas tout à fait) que maintient à tout prix la grand-mère pendant le coma de sa petite-fille et finalement la relation après...

C'est un texte triste mais tout de même ensoleillé. Un roman sur le deuil, la mort et la maladie, le courage, l'espoir,  l'acceptation et l'imagination. Comme Allie, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup d'humanité, d'émotions et de sentiments dans les mots de Bourget. Mais peut-être un peu trop de "bons sentiments". Il m'a semblé à un moment être enveloppé par trop de belles actions, beaux sentiments, bonnes personnes... un peu trop... sirupeux. Même si cela m'a achalée par moment, j'ai tout de même beaucoup aimé le texte.

Les personnages principaux, Jade et la grand-mère, sont très bien menés. On a l'impression de les connaître petit à petit, et on s'attache vraiment à eux. J'ai cependant eu de la difficulté avec les personnages secondaires qui m'ont paru caricaturaux. Autant dans leurs actions que dans leurs dialogues.

Jade, l'enfant de la mer est un beau petit roman qui se lit rapidement mais qui réussit, malgré quelques petites maladresses, à nous toucher doucement et à nous faire questionner sur la mort, la vie, et l'imagination.

L'avis d'Allie.

Extrait

"5h12. Moins de deux heures après s'être endormie, Christine se réveilla en sursaut. Ses yeux étaient ouverts, mais son esprit ne l'était pas tout à fait. Elle jeta un regard furtif en direction de son réveil. Elle porta ensuite une attention particulière aux bruits environnants et ne remarqua rien de particulier. Pendant qu'elle reprenait ses sens, elle se demandait bien ce qui pouvait être responsable de ce brusque réveil. Elle ne dut pas attendre longtemps pour connaître la réponse. Le tintement strident de la sonnette de la porte d'entrée du rez-de-chaussée se fit entendre. Son coeur sortit presque de sa poitrine." p. 24

Sources à consulter

5 août 2012

Moment captif d'un dimanche : fragilité

DSC_6013"Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir" [Matisse]

Sur le ciment insensible poussent ces fleurs fragiles. Elles semblent inébranlables et indifférentes. Oui,  elles semblent dures ainsi sans chlorophylle, mais je vous le dis, elles sont douces et exubérantes.

Sur les clochers d’églises, dans les ruelles bétonnées, sur le château en ruine et dans les coins ombragés, elles sont partout si on les cherche un peu, il suffit, dit-on, d’ouvrir simplement les yeux.

Elles se dressent, charmantes et charmeuses. Cherchant notre regard, souriant à nos clins d’œil. Et c’est avec grâce qu’elles nous accueillent, toujours troublantes et ensorceleuses.

"L'homme regarde la fleur, la fleur sourit" [Koan zen]

3 août 2012

Une journée avec monsieur Jules de Broeckhoven

 jules1Une journée avec Monsieur Jules : roman / Diane Broeckhoven ; traduit du néerlandais par Marie Hooghe. -- [Paris] : NiL éditions, 2011. -- 108 p. ; 18 cm. -- ISBN 978-2-84111-458-0

Quatrième de couverture

Depuis des années, Alice et Jules ont leur petit rituel : chaque matin, tandis qu'elle paresse au lit, c'est lui qui prépare le café avant de dresser, au salon, la table du petit déjeuner. Puis, à dix heures pile, le fils de la voisine, David, a l'habitude de partager une partie d'échecs avec celui qu'il appelle "Monsieur Jules". Mais ce jour-là, lorsque Alice rejoint son époux au salon, elle le retrouve tranquillement assis sur le canapé, toujours vêtu de son pyjama, l'air serein mais le regard étonné. Mort.

Dehors, il neige à gros flocons et David s'apprête à sonner à leur porte...

Avec une infinie délicatesse, Diane Broeckhoven compose une petite musique, discrète et feutrée, pour décrire les gestes et motifs quotidiens d'un couple de vieux amants. Sous prétexte de mort, son texte nous parle surtout de la vie.

L'auteurjules2

Diane Broeckhoven est née à Anvers en Belgique en 1946. Elle travaillera comme journaliste pendant de nombreuses années. Tout d'abord à Anvers, à partir de 1967, pour le journal De standaard. Elle s'installe à Haarlem dans les Pays-Bas en 1970. Elle y demeurera jusqu'en 2000. Elle retourne ensuite à Anvers. Pendant son séjour aux Pays-Bas, elle continue à collaborer à de nombreux journaux. Elle y commence aussi à écrire. Elle écrit De buitenkant van Meneer Jules (Une journée avec Monsieur Jules) en 2001.

Diane Browckhoven a écrit près d'une trentaine de romans dont plusieurs ont reçu des prix et furent traduits en diverses langues. La grande majorité de son oeuvre est consacrée à la littérature jeunesse.

Bibliographie

Voir le site Wikipedia

Résumé et Commentaires personnels

Alice et Jules sont mariés depuis de nombreuses années. Ils sont un vieux couple plein d’habitudes, de rituels, d’amour et de secrets. Un matin, Alice se réveille et sent l’arôme du café que prépare Jules comme à tous les matins. Une journée comme les autres. Mais lorsqu’elle le rejoint, Jules est assis sur le sofa et ne lui répond pas. Il est mort, sans bruit, après avoir fait le café du matin. Incapable de s’en séparer tout de suite, elle décide de ne pas appeler les autorités, ne pas appeler l'ambulance, ne pas avertir leur fils. Elle décide de passer encore quelques moments avec lui… pour lui confier tout ce qu’elle ne lui a jamais dit.

Mais la vie continue, la journée suit son cours. Les heures passent. Le petit voisin va venir pour sa partie d'échecs habituelle. Que va-t-elle faire ? Elle ne peut se résoudre à entamer les procédures qui amèneront loin d'elle son époux. Elle a simplement besoin de quelques heures pour lui dire adieux. Elle fera donc du garçon autiste, son complice pour quelques heures.

Voici un roman tout en douceur. Nous accompagnons Alice dans cette dernière journée avec son époux. Elle veut le toucher, lui parler, lui raconter ses secrets avant de devoir le quitter. Nous assistons donc, tels des voyeurs,  à la dernière journée entre Jules et son épouse. Nous écoutons les mots d'Alice. Nous sommes témoins de sa tristesse, son désarroi, sa peur de se retrouver seule. C'est une douce et délicate histoire d’amour ! C'est certain. Mais c'est aussi une histoire de souvenirs parfois tristes et difficiles. Et nous avons aussi droit à la confession d'Alice qui peut maintenant tout dire à Jules. Les choses qu'elle lui avait cachées, les choses qu'elle savait sur lui sans lui admettre... Elle dévoile les secrets de son époux, les choses qu'il pensait lui avoir cachées. Ils avaient tous les deux leurs secrets, leurs silences. Et parfois nous pouvons sentir dans les confessions d'Alice, une petite amertume, des regrets et des reproches. La vie d'un couple n'est pas que faite de beaux moments. Il y a des moments douloureux. Et ils font partis du tout qui construit une vie de couple. Et l'auteur réussit en très peu de pages à nous transmettre toutes les facettes de ce couple vieillissant.

Car le texte de Broeckhoven est court. Trop court ? Non, car il dit tant de choses. Nous avons l'impression de violer l'intimité du couple. On écornifle. On écoute aux portes. Et on ne pourrait décemment être trop longtemps indiscret. Ce ne serait pas décent, non?

Deux autres personnages viendront bousculer un peu la journée d'Alice. En particulier le petit voisin autiste, David, qui vient tous les jours pour sa partie d'échec avec Jules. Je dois avouer ici, que même si la dynamique entre Alice et David lors de cette journée est bien intéressante, j'aurais préféré ne voir et n'entendre qu'Alice et Jules.

Un tout petit livre bien émouvant.

L'avis de Athalie, Anne, Aifelle1, Celeste, Lali, Moka,

Extraits

"Il n'avait pas souffert. Alice le savait, ça la rassurait. Elle se demanda si elle devait lui fermer les yeux. Au cinéma, elle avait vu comment, d'un mouvement subtil du pouce, des proches parents abaissaient les paupières du défunt. ELle se leva, se plaça à la droite de Jules et pusa la main sur son visage. Elle tremblait. L'été précédent, elle avait trouvé près de l'entrée de l'immeuble un moineau tombé du nid. Elle l'avait emporté dans l'appartement et tenu dans sa main, le seul endroit imaginable pour le laisser mourir. Aprèes un dernier frémissement, il était mort, encore enrobé de chaud duvet. Le frçolement des paupières de Jule et la caresse presque imperceptible de ses cils contre sa paume réveillèrent soudain le souvenir de l'oisillon. Non, elle ne pouvait pas faire ça ou l'étonnement disparaîtrait du visage de Jules." p. 19

" "La neige reste dehors, la chaleur est à l'intérieur", dit-il. Ça ressenblait à un poème." p. 107

Sources à consulter

 

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