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24 février 2013

Moment captif d'un dimanche : suivre la piste

Pas"Voyageur, il n'y a pas de routes, c'est en marchant que tu vas les tracer" [Proverbe espagnol]

De petites pattes ont brisé la blancheur impeccable de la neige dans ma cour. Il y a des traces de pas partout. On peut suivre les parcours des habitants de la cour qui vont et viennent un peu partout. Pas besoin de chemins tracés pour ces bêtes à poils ou à plumes, ils sont maîtres de leurs itinéraires.

Suis-je maître de mon parcours ? Ai-je laissé mes pas me guider ou a-t-on guidé mes pas ? Est-ce que mon chemin a marqué ma vie, nos vies, la vie ? A-t-il troublé, bouleversé, fait rire, fait pleurer ?

Parfois, plusieurs chemins s'offrent à nous. Et parfois, aucun chemin n'apparaît devant nous. Parfois, nous décidons de nos pas, suivant un chemin, ou l'autre, ou aucun. Et parfois, on nous pousse sur la route et nous n'avons alors aucun choix.

Des traces sur la neige. Et des cicatrices sur mon destin.

"Vos actions vont peut-être laisser de profondes traces dans la neige de la cour mais pas davantage" [Franz Kafka]

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17 février 2013

Moment captif d'un dimanche : s'enflammer

DSC_0025"Dans un large fauteuil, près du foyer béni, comme on peut voyager, l'hiver, à l'infini!" [Hyppolyte Laroche]

C'est une soirée froide. Une soirée comme je les aime. Il a fait trop doux ces derniers jours. Je veux un hiver de neige et de froid.

Je m'encouverture doucement sur mon divan. Je ferme presque toutes les lumières. Un feu brûle dans la cheminée. Je prends mon livre, mais mes yeux n'arrivent pas à rester sur la page. Ils ne peuvent s'empêcher d'observer les flammes qui valsent et me réchauffent.

Et mon esprit s'envole tranquillement. Il suit le crépitement du bois et poursuit la fumée qui s'évade dans la cheminée. Mes pensées virevoltent follement et se transforment en rêves. Des rêves doux, des rêves fous, des rêves déraisonnables, des rêves incroyables.

J'imagine des voyages absurdes, des folies incroyablement réalisables, des projets majestueux, des songes lumineux.

Petit à petit, la chaleur m'engourdit. Les flammes m'hypnotisent. Et je m'évade vers l'infini.

"Car le feu qui me brûle est celui qui m'éclaire" [Etienne de la Boétie]

14 février 2013

Une cage d'amour

 

Amour« Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour.  » [Pierre Reverdy]

Un amour en cage... une cage d'amour... mais des cages tout de même.

L'amour n'a pas besoin de cage, de définition, de mots criés sur les toits... L'amour se trouve dans les gestes, dans la liberté d'être soi-même, dans les moments insignifiants. Dans le geste anodin et quotidien. Dans les larmes et les rires.

"Mais prends la photo, enfin" "Attends, je suis mal placée" "Mais attends, tu devrais prendre ce plant, il est plus beau" "Pousse-toi, tu caches la lumière" "Ah, tu m'énerves, laisse-moi faire" "Parfait, belle photo" "Merci, mon PisTout, tu viens, on va aller préparer le repas" "Attends, on a bien le temps" Bisous, bisous.

"Cage dorée ne nourrit point l'oiseau" [proverbe italien]

5 février 2013

Le brunissement des baleines blanches de Boucar Diouf

 Balenine2Le brunissement des baleines blanches / Boucar Diouf. -- [Montréal] : Le Intouchables, [c2011]. -- 127 p. : ill ; 23 cm. -- ISBN 978-2-89549-422-5

Quatrième de couverture

Globi, une femelle bélouga qui souhaite sauver sa famille de la pollution du Saint-Laurent, décide de quitter le grand fleuve pour rejoindre les mers du sud. Mais, pendant son escapade, incapable de garder le cap, elle échoue sur une plage de la Nouvelle-Angleterre. Secourue par des biologistes, elle se retrouve quelques jours plus tard nageant dans un aquarium avec un vieux phoque retraité du cirque, nommé Jo Groenland. Le phoque, qui a toujours rêvé de retourner vivre dans la nature, lui propose un stratagème qui leur permettra de prendre le large. Cette mise en scène digne des plus grands spectacles leur redonnera la liberté ! De retour dans l'estuaire, l'artiste réalisera cependant que la vie d'un phoque libre n'est pas aussi simple qu'il l'imaginait.

L'auteur

Boucar Diouf est né au Sénégal en 1965 (certaines sources donnent 1966). Il a étudié à l'Université Cheikh-Anta-Diop de Balenine1Dakar où il a fait une maîtrise et une attestation d'études approfondies à la faculté des sciences. En 1991, il reçoit une bourse pour venir faire des études en océanographie à l'Université du Québec à Rimouski. Il obtient son doctorat en 1998. Après son doctorat, il décide de rester au Québec. Dans ses propres mots: "Finalement, j’ai décidé de faire ma thèse de doctorat sur les adaptations au froid chez les poissons. C'est après avoir soutenu ma thèse, cinq ans plus tard, que je me suis posé la question fatale : « Qu'est-ce que tu vas faire avec une telle spécialisation au Sénégal où il fait quarante degrés à l'ombre ? »"

Il est tout d'abord chargé de cours à l'Université du Québec à Rimouski, où il enseigne la physiologie animale et la biochimie. Rapidement, cependant, ses talents d'humoriste sont remarqués. Il consacre de plus en plus de temps à l'humour. Il participe à divers concours et prépare de nombreux numéros. En 2005, il remporte le Prix de la révélation au festival du Grand Rire de Québec. Sa carrière d'humoriste est lancée. Il monte plusieurs spectacles et se taille rapidement une place sur la scène québécoise. Il devient également un chroniquer et animateur pour plusieurs émissions de télévision dont la très populaire émission Des kiwis et des hommes.

Il vit aujourd'hui dans la ville de Québec avec sa famille. Il poursuit sa carrière d'humoriste, animateur, écrivain. Il continue également de s'impliquer socialement pour l'intégration des communautés culturelles. Il visite régulièrement les écoles et bibliothèques et est invité à différents congrès. Il a reçu de nombreux prix et distictions dont le prix Jacques-Couture pour la promotion du rapprochement interculturel en 2006. Il n'oublie pas la science et continue de s'impliquer dans le monde de l'enseignement et de l'océanographie. Depuis janvier 2013, il anime une nouvelle émission Océania sur la mer, les animaux qui la peuplent et les gens qui vivent par et pour la mer.

Bibliographie partielle

  • Mystérieuse de Kaloua (2005)
  • Sous l'arbre à palabres, mon grand-père disait... (2007)
  • La commission Boucar pour un raccommodement raisonnable (2008)
  • Le brunissement des baleines blanches (2011)

Site web de l'auteur

Commentaires personnels

Quel magnifique conte ! Et un conte éducatif, en plus. On peut sans hésitation qualifier son texte de "mélange entre la poésie et la science" comme le fait Alexandre Shields dans son article du Devoir (Le Devoir, 9 mai 2011).

belugaL'auteur aime le fleuve Saint-Laurent. Mais très pollué, celui-ci se porte plus ou moins bien. Pour sensibiliser les gens aux problèmes environnementaux du fleuve, l'océanographe a choisi de mettre au centre de son texte, la baleine blanche du St-Laurent, le béluga.

Selon l'auteur, le béluga est véritablement le symbole du fleuve Saint-Laurent et de ses problèmes. Le béluga est un cétacé qui vit dans les eaux arctiques et subarctiques. Sauf pour une population isolée vivant dans le Saint-Laurent et dans le fjord du Saguenay. On estime que cette population y vit depuis environ 7000 ans. Elle est estimée aujourd'hui à environ 1000 individus. On a longtemps accusé le béluga de détruire les populations de saumon et morue et il fut victime d'une chasse sauvage. Aujourd'hui, c'est la pollution qui menace le cétacé. Les bélugas du Saint-Laurent demeurent à l'année dans le fleuve, ils sont donc particulièrement affectés par la pollution et on note de nombreux cas de cancers.

Boucar Diouf a mis près de huit ans pour écrire son texte. L'idée lui vient alors qu'il est guide pour les enfants à l'école de la mer sur la Côte-Nord. Il aime vulgariser la science pour les enfants et veut les amener à aimer la mer et à la comprendre. Et surtout les sensibiliser aux liens entre l'homme et l'environnement. Il veut alors écrire un conte sur la mer.

"Le brunissement des baleines blanches" nous raconte donc l'histoire d'une jeune femelle béluga, Globi, qui veut sauver sa famille d'une maladie qui menace son espèce. Malgré les dangers, elle quitte son environnement (l'estuaire du Saint-Laurent) et part à l'aventure pour trouver un milieu plus sain. Elle se retrouve cependant dans un aquarium sur la côte américaine. Elle y fait la connaissance d'autres résidents de la mer, dont un phoque du Groenland. Mais Globi doit sauver sa famille et avec l'aide de ses nouveaux amis, elle réussit à s'échapper. Ensemble, ils repartent pour le fleuve Saint-Laurent.

Le conte, par définition, doit distraire et instruire. Et le conte de Diouf suit exactement cette ligne directrice. Son principal défi était de rendre la science qu'il voulait diffuser, poétique. Et je crois qu'il a assez bien réussi. L'aspect philosophie et l'aspect morale, que l'on retrouve aussi souvent dans les contes, sont également présent.

C'est une belle histoire que l'on lit avec plaisir. J'ai beaucoup appris en lisant le conte de Boucar Diouf et j'ai voulu en apprendre plus. Mais il est vraiment important de savoir, quand on ouvre le livre, que c'est un conte jeunesse. Car je dois avouer que dans notre bibliothèque, il était classé avec les livres adultes. Et au début de ma lecture, j'ai eu de la difficulté avec le texte. J'étais un peu surprise, je trouvais les phrases légèrement "enfantines et simples". Et je trouvais l'aspect "vulgarisation scientifique" un peu trop évident. Comme le but est de donner des informations tout en divertissant, le texte devient parfois didactique. J'ai même fait une pause dans ma lecture pour faire quelques recherches sur cette oeuvre de Diouf pour rapidement m'apercevoir que son public cible était les jeunes. Ma lecture a pu ensuite se poursuivre avec plaisir.

Les mots sont doux, le conte puissant et triste. Les personnages sont attachants et les problèmes décrits sont malheureusement trop réels. Et j'espère bien que l'auteur reprendra, comme il le dit, son personnage de Jo Groenland, le phoque philosophe. C'est un superbe personnage, haut en couleurs, sage et drôle.

Une fois ma lecture terminée, j'ai cependant tout de suite fait reclassé le livre dans la section jeunesse. Les adultes peuvent bien entendu se perdre dans le beau texte de Boucar Diouf, mais il reste un conte pour enfants.  Et il doit être abordé comme tel, sinon, la lecture peut être déroutante. Car le livre est finalement: " "C'est une belle et poétique histoire pour enfants, mais elle me semble invraisemblable.[...]" "Tu ne comprends pas. Ce qui est important dans cette histoire, c'est la morale de la fin. Dans un conte, on peut prendre un légume et en faire un super-héros, pour autant que ses actions contribuent à améliorer la société dans laquelle on vit." ". p.103

ExtraitsJaime_la_plumeQ

"Je suis Jo Groenland dit "le Voyageur". Je me suis produit sous tous les chapiteaux de la planète. J'ai dansé et fait tourner des ballons sur les musiques endiablées des Beatles et d'Elvis Presley. J'ai fraternisé avec des éléphants d'Afrique, des tigres du Bengale, des caïmans de l'Onénoque. Bref, je suis la fierté de tous les pinnèedes de la Terre". p. 36

" "Je me demande, fit le Cajun, si Beethoven ou Mozart savaient qu'un jour leur musique serait écoutée par les morues..." "Je suis certain, cracha Joe Groenland, que s'ils l'avaient su, ils n'auraient pas créé une si belle musique [...]"." p. 72

Sources à consulter

1 février 2013

La plate vérité

DSC_5349Et oui, je dois bien l'admettre. J'ai essayé de faire passer la faute sur mon pauvre chat. Il me regarde avec un air de dire: "Non mais, si tu ne dis pas la vérité, c'en ai fait de ta plante préférée... miaou, oui, c'est du chantage !" Quand ses yeux sont noirs comme ça, mieux vaut ne pas le contrarier.

Alors, passons aux aveux. La plate vérité, c'est que la raison pour laquelle je ne fais pas de billets lecture, c'est que je ne suis plus assez patiente avec mon vieil ordinateur. Il y a quelques mois... bon... plusieurs mois, j'avais eu des ennuis d'ordinateur. Après bien des cheveux arrachés, j'avais retrouvé mon vieux Fufifu datant de 2003. Et malgré tous ses défauts, je m'étais dit qu'il ferait l'affaire pour quelques mois. Je m'étais bien promis de le remplacer rapidement

 

Mais les choses étant ce qu'elles sont... et moi, étant la procrastinatrice que je suis... et bien en février 2013, je n'ai toujours pas été chercher un nouvel ordi. Et puis, nous avons fait quelques DSCN5977voyages, quelques rénovations, etc. Alors, Fufifu faisait la job. Et puis, mon PisTout s'est acheté un nouvel ordinateur de table récemment.

Mais voilà... Fufifu a beau être encore en vie, il est vieux le pauvre. Bien vieux et très, très, très lent. Et là, je me dois d'insister.... TRÈS LENT... tout prend une éternité, ouvrir les fichiers, loader les pages sur Internet, transférer et modifier les photos... c'est insupportable ! Et si je veux écouter de la musique, la fan est si bruyante que cela l'enterre, même avec des écouteurs ! Alors, disons, que je n'ai pas trop le goût de m'installer devant pour écrire. J'écris habituellement le soir ou la fin de semaine. Alors, il m'est souvent impossible d'utiliser l'ordi de PisTout, puisqu'il travaille dessus.

Présentement, il s'entraîne, alors j'ai une petite chance. Mais elles sont rares. Les quelques derniers textes que j'ai fait, je les ai fait de mon vieux Fufifu et laissez-moi vous dire que ce fut interminable.

Alors... voilà... c'est con, non ? (Bon, tu es content Mini-Brum? J'ai dit la vérité... pfff) L'achat du nouvel ordi est prévu pour binetôt. Et là, c'est vrai, car honnêtement, je suis pu capable d'utiliser Fufifu et je suis en manque d'écriture... comme c'est pas possible ! Mais d'un autre côté... je lis tellement que cela en est fou !!!!

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