Le moment captif d'un dimanche : oiseaux de verre
"Il y a le possible, cette fenêtre du rêve ouverte sur le réel" [Victor Hugo]
Un air de printemps se dessine. Sur la vitre d'une fenêtre flottante, l'oiseau gazouille doucement. Il chante la couleur qui l'entoure.
Pâques est ici et on se dit alors qu'on peut finalement croire que les fleurs rêvées vont bientôt nous envahir. La neige lumineuse et douce paisiblement disparaît. Il n'en reste presque plus. Encore un peu, ici et là.
Au détour d'une randonnée, ce balcon fleuri apparaît joyeusement. Les couleurs s'emparent de chaque coin. Des guirlandes, des fleurs, des oeufs, des oiseaux... le printemps quoi.
L'hiver m'a enveloppé. Avec joie, je me suis emmitouflée dans la neige et le froid. Mais petit à petit, j'ai commencé à rêver du printemps. Je me demandais où il se cachait vraiment. Et je l'ai trouvé... camouflé sagement, dans une cour intérieure, sur un balcon secret, d'une boutique discrète, au coin d'une rue silencieuse, d'un petit village joyeux.
"L'oiseau s'est libéré de la terre. Désormais, il sera prisonnier du ciel" [Valeriu Butulescu]