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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
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27 janvier 2014

Le poison des roses de Mirjam Pressler

Roses1Le poison des roses : roman / Mirjam Pressler ; traduit de l'allemand par François Mathieu et Dominique Taffin-Jouhaud. -- [Paris] : Calmann-Lévy, c2007. -- 262 p. ; 21 cm. -- ISBN 9782702138090. -- (Coll. Suspense (Calmann-Lévy (Firme)) [14].

Quatrième de couverture

Auteur de romans policiers à succès, Lisa Bratt mène seule une vie bien rangée après deux divorces, dans un univers douillet et volontairement isolé. Mais un soir, elle ramène chez elle Annabella, une jeune SDF victime d’une agression dont elle a été par hasard le témoin.

Leur trouble cohabitation dérègle totalement l’existence de Lisa. Elle continue cependant à travailler à son prochain roman – dont l’héroïne, une passionnée de roses, projette d’empoisonner son mari – et un jeu subtil s’installe bientôt entre la vie réelle et la fiction…

Mais la nuit où Lisa découvre Annabella totalement ivre, ce sont les souvenirs de sa propre enfance qui remontent à la surface. Après la mort de sa sœur jumelle, son père parti, Lisa n’a plus été pour une mère alcoolique que l’« enfant de reste »…

Tout en nuances, ce roman d’une grande justesse raconte, dans un style sobre et précis, le glissement inexorable d’une vie banale vers le cauchemar. Du grand art, qui n’est pas sans rappeler celui de Patricia Highsmith.

L'auteurRoses2

Mirjam Pressler est né en 1940 à Darmstadt en Allemagne. Elle étudie en art à Akademie für Bildende Künste à Francfort et les langues à Munich. Elle vivra un an en Israël. Puis elle retourne en Allemagne où elle a plusieurs différents emplois. Elle commence à écrire en 1979. L'année suivant, en 1980, son premier roman, Chocolat amer, reçoit le prix du livre de l'enfance et de la jeunesse d'Oldenbourg. Elle continue d'écrire, principalement pour la jeunesse, et est également traductrice. Elle reçoit de nombreux prix dont un prix spécial de la littérature jeunesse pour son travail de traductrice et des prix pour l'ensemble de son oeuvre. Elle vit aujourd,hui à Munich où elle continue à écrire et à traduire.

Site de l'auteur en allemand.

Bibliographie partielle

Bibliographie très extensive. Principalement des romans jeunesse et quelques romans pour adultes. Quelques titres ont été traduits en d'autres langues dont le français et l'anglais. Je n'ai cependant pas pu trouver de listes autres qu'en allemand. On peut trouver sa bibliographie complète en allemand sur Wikipedia.de.

Commentaires personnels

Encore une fois, je n'aurais jamais découvert ce roman, s'il n'avait été présent sur ma liste d'élagage. J'ai trouvé le quatrième de couverture alors j'ai décidé de le lire avant de l'envoyer dans la vente de livres... oui, car 5 prêts en 2007 et rien après, c'est la mort d'un livre en bibliothèque publique qui manque d'espace, à moins d'être un classique. Cruel mais c'est la vie.

Donc, nous avons ici une auteur de romans policiers, Lisa, un peu asociale et recluse. Elle a peu d'amis, sort rarement de chez elle. Elle consacre ses journées à l'écriture de son prochain roman dans lequelle elle raconte le futur assassinat d'un homme par son épouse qui cultive des roses. Un soir, elle assiste à une altercation entre une jeune fille et son copain. Elle intervient et finit par ramener cette jeune fille sans abri, Annabella, chez elle. Cette décision impulsive ne ressemble pas à Lisa, mais elle est d'abord heureuse de cette cohabitation. Mais rapidement, Annabella envahit la vie de Lisa. La jeune fille s'incruste chez Lisa et commence à envahir tous les aspects de sa vie. Elle profite de Lisa et la manipule. Elle finit même par influencer le roman que Lisa écrit.

Le roman oscille d'ailleurs entre les pages que Lisa écrit et sa relation avec Annabella. Les personnages du roman de Lisa prennent vie petit à petit et nous assistons à leur histoire. Les deux histoires s'entremêlent et se parlent. Ces deux histoires sont intéressantes mais comme d'autres lecteurs j'ai eu un faible pour l'histoire de la cultivatrice de roses. Et j'aurais presque voulu avoir un autre roman vraiment consacré à cette famille. Mais le roman dans son ensemble est vraiment bien construit.

La narratrice, Lisa, est un personnage beaucoup plus complexe qu'il n'apparaît au tout début. Et le personnage d'Annabella me semble décrit de façon superficiel. On n'arrive pas à vraiment connaître Annabella, mais cela m'apparait essentiel à l'histoire. L'essentiel du roman est la perception que Lisa a de son aventure avec Annabella. Et surtout ce sont ces sentiments qui sont mis au premier plan. Elle a besoin de sauver la jeune fille, elle s'essaie au rôle de sauveur, de mère, de mentor... Elle croit pouvoir sauver Annabella, elle est certaine qu'elle peut construire une relation avec elle. Mais Annabella n'est pas un ange. Elle manipule, profite de Lisa. Elle est même volontairement cruelle et perverse. Elle s'amuse et joue les victimes pour mieux profiter de l'auteur. Elle ne veut pas jouer le jeu de la relation mère-fille que Lisa veut tant vivre. Cette relation malsaine transforme tout de même Lisa. Elle l'oblige à confronter son passé, ses relations passées et actuelles, ses démons intérieurs. Mais Annabella finira par dépasser les limites de l'auteure.

Le roman de Pressler m'a envoûté. J'ai bien aimé ce jeu de manipulations qui va dans les deux sens. Car même si Annabella est le personnage qui est foncièrement et ouvertement manipulateur, Lisa exerce sa propre manipulation aussi. Le texte a bien quelques longueurs et j'ai eu quelques soupirs d'exaspérations face à la prétendue naïveté de la narratrice. Parfois, j'ai ragé devant l'obstination de Lisa a vouloir "sauver" la jeune fille. Et j'ai douté de la crédibilité de certaines actions des personnages. Et comme je l'ai dit, j'aurais bien aimé voir plus de finalité dans le roman que Lisa écrivait. Mais ces petites critiques ne changent pas le fait que j'ai beaucoup aimé le roman. Mirjam Pressler a une écriture efficace et joue avec les mots. Elle fait également parlé sa narratrice a une tierce personne. Lisa raconte son histoire a une personne, en lui disant "tu". Ce n'est pas un procédé facile et c'est souvent mal utilisé. Pressler le fait très bien.

Très bon roman. Alors pourquoi ne sort-il pas ? Je l'avoue, je ne l'ai pas élagué. Je l'ai mis dans la section "coup de coeur" (même si ce n'est pas nécessairement un coup de coeur, je l'ai suffisamment aimé pour l'y mettre) et évidemment quelqu'un l'a emprunté tout de suite. Tant de livres oubliés, trop de livres oubliés.

Extraits

"Il est étrange, n'est-ce pas, qu'il soit beaucoup plus difficile de raconter des épisodes gais et agréables que de narrer des événements dramatiques; C'est pareil en littérature, quand un auteur décrit trop de faits joyeux au quotidien, les lecteurs que nous sommes se mettent à penser, oui d'accord, j'ai pigé : il sourit, elle sourit, le soleil brille dans le ciel azuré, les pensées fleurissent dans les massifs du jardin public, mais qu'est-ce que ça signifie, qeul rapport avec moi; et nous nous ennuyons, alors que les déceptions, les humiliations, une haine subconsciente éveillent des souvenirs et nous incitent à comparer, apprécier classifier ce qui nous est personnel en fonction de ce qui vient d'ailleurs, et à recréer constamment notre passé jusqu'à en avoir limé toutes les aspérités." p. 45

Sources à consulter

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26 janvier 2014

Le moment captif d'un dimanche : effeuillée

2013-12b"L'arbre se sauve en faisant tomber ses feuilles." [P.J. Jouve]

Un livre se ferme. Une feuille s'échappe sournoisement. Elle tombe doucement sur le sol. Elle porte l'histoire de nos vies. Chaque nervure est une cicatrice naturelle. Une ride sur ma peau.

J'ai froid. Je regarde la feuille tombée et je sais que je dois me sauver. Je dois quitter cet endroit. Suivre l'autre feuille qui tombe un peu plus loin. C'est une erreur. Je le sais. Je dois récupérer toutes les feuilles. Je me retourne. Je dois retrouver la première page. Je fouille dans la neige. Je ne trouve plus mon chemin. Je ne vois plus la trace de mes pas dans la neige.

Où se trouve la première page. La première feuille se cache dans un rayon de soleil. J'ai failli la détruire. Je me penche. Je suis incapable de la cueillir. Je dois refaire ma vie et la retranscrire sur d'autres feuilles qui feront de nouveaux livres. Je soupire et je récupère ma vie. Je me souviens des feuilles passées qui sont tombées des arbres qui se sont sauvés trop vite. Je souris. Je poursuis ma route.

"Mes livres ne sont pas des livres, mais des feuilles détachées et tombées presque au hasard sur la route de ma vie." [Chateaubriand]

24 janvier 2014

Dans ma tête, je m'imagine...

Dans ma tête, je m'imagine...
des petits bateaux qui vont sur l'eau...

Bateaux

 Ont-ils des jambes ?
Bien sûr que oui, si on se fie à la chanson.

Ils marchent, ils courent,
ils voguent et s'envolent.
On les voit gondoler sans chavirer.
 Tanguer, osciller
et s'émouvoir.

Sur l'eau, ils nous embarquent
et nous bercent.
Sur la terre, ils dansent,
et naviguent sur des nuages.

Je rame et je voile.
Je m'enfuis sur les vagues.
Je poursuis une étoile.
Je fuis les orages.

Je lève l'ancre,
je bâbord et je tribord.
Une lame de fond me renverse.
Et me renvoie à la proue.

Je vais sur l'eau.
Je navire et je chaloupe,
J'imagine de longues traversées et
je rêve de mers et rivières.

21 janvier 2014

Les archives de Pauline : pas assez de photos

Tu sais maman, tu aurais eu 74 ans aujourd'hui. Je sais, je sais, tu n'aurais pas voulu qu'on te le rappelle. Tu n'aurais pas voulu de fête et pas de cartes.

Scan_Pic0001a

Mais tu n'aurais pas dit non à un beau gâteau.

Tu n'aurais pas voulu qu'on prenne de photos. Tu n'aimais pas te faire prendre en photo. Je fouille dans mes albums et j'ai bien plusieurs photos de toi. Mais pas assez à mon goût. C'était avant le numérique tu vois. On prenait moins de photos dans ce temps-là et comme tu fuyais toujours l'objectif, je n'ai pas assez de photos de toi. Et si peu sur lesquelles tu souris. Tu ne souriais pas souvent sur les photos. Parfois un petit sourire. Mais tu disais que cela te faisais des rides. Tu ne serais sûrement pas contente de savoir que je poste des photos de toi sur Internet. Surtout celles où tu souris. Tu te trouverais mille défauts.

Aujourd'hui, tu aurais eu 74 ans. J'aimerais tant que tu sois encore ici avec nous. Mais je sais que tu es heureuse et en santé quelque part dans l'immensité de l'univers. Tu étais belle tu sais. Et tu serais encore si belle, même à 74 ans ! Oui, oui, je te le dis... et arrête de chialer, tu le serais, un point c'est tout. Tu veux un morceau de gâteau. Il est au chocolat.

 

16 janvier 2014

J'haïs le hockey de Barcelo - Commentaires personnels

Hockey1J'haïs le hockey : roman / François Barcelo. -- [Montréal] : Coups de tête, c2011. -- 111 p. ; 21 cm. -- ISBN 9782896710003. -- (Coups de tête ; 45)

Quatrième de couverture

Antoine Vachon haït le hockey. À la suite de l'assassinat de coach de l'équipe de hockey de son fils, Antoine se voit pourtant contraint de le remplacer à pied levé, sans savoir alors que sa vie va changer. Le flou persiste. Qui a assassiné le coach ? Et surtout, pourquoi ? Le fils d'Antoine aurait-il quelque chose  à voir dans tout cela ? L'entraineur était pourtant connu et apprécié dans sa communauté, il s'occupait bien de ses joueurs, trop bien peut-être...

François Barcelo signe ici un roman vif, nerveux, outrageux, sensible, noir, étonnant, skakespearien, tragique , sportif, amoureux, désillusionné, un roman sur l'amour, sur la trahison, sur l'incompréhension...

Commentaires personnels

Quel horroble quatrième de couverture. Il commence pourtant très bien et attire mon attention, ensuite il en dit un peu trop. On peut presque deviner. Et puis, ce dernier paragraphe... hum, il me semble qu'on a dû oublier un adjectif, non ? Non mais, c'est quoi l'idée de l'éditeur de décrire ainsi le roman de son auteur... peut-on avoir plus fourre-tout comme énumération. C'est dommage car si certains adjectifs collent très bien et d'autres moins bien, c'est le côté "je vous fais une analyse toute faite du roman de mon auteur... vous n'avez pas y réfléchir" qui m'achale vraiment beaucoup. Heureusement, cela ne m'a pas empêcher de lire le livre et de l'aimer.

Disons-le tout de suite, je ne déteste pas le hockey. Mais je ne suis pas non plus une fan finie. J'aime bien écouter une partie mais je trouve un peu fou, la passion de certains amateurs et je dois avouer que je me bidonne bien lors des commentaires de certaines émissions sportives. Des analyses dignes des plus sérieuses analyses politiques ou économiques transposées au moindre jeu ou joueurs. C'est fascinant. Mais il faut souligner que ce n'est pas particulier au hockey, c'était bien pire en Espagne avec le fùtbol ! Mais je m'éloigne... Et juste pour terminer cette disgression, il faut souligner qu'on n'a pas besoin d'aimer ou haïr le hockey ou même de connaître le jeu, pour lire et apprécier le roman. Juste être un peu familier avec la passion ou la haine qu'on peut entretenir avec un sport...

Et donc, le personnage principal, Antoine Groleau haït le hockey, de façon viscérale. Et disons qu'au Québec, quelqu'un qui haït le hockey à ce point, surtout un "gars", c'est rare (c'est évidemment beaucoup plus commun que la mythologie hockeyesque québécoise veut le laisser croire, mais bon.). Ce n'est pas le personnage le plus reluisant, c'est un peu un perdant, comme on dit... mais avec un "grand coeur", vous voyez le genre ? Il a perdu sa femme, son emploi... il est désespéré. Et donc malgré le fait qu'il déteste le hockey et qu'il n'y connait absolument rien, il se voit obligé de devenir le coach de l'équipe de son fils, après que l'entraîneur habituel ait été assassiné. Il ne veut pas "jouer au coach", mais c'est d'abord, pour lui, un moyen de se rapprocher de son fils. Puis cette mésaventure d'entraîneur suppléant et inadéquat se transforme en enquête - ou quête - pour savoir ce qui est vraiment arrivé au coach et surtout pourquoi... Les réponses qu'il imagine ou finit par découvrir sont loin d'être jolies.

Et donc le roman commence un peu sur note humoristique mais rapidement, l'humour devient noir et puis, on ne rit plus du tout, et on touche un peu le tragique. Des choses horribles ont eu lieu, les personnages morts et vivants, jeunes et vieux ne sont pas ce qu'ils semblaient être et le "gars" un peu looser redevient rapidement un père. Le roman est court et le rythme rapide. Et la fin est inattendue et troublante. Et oui, on tombe dans des sujets difficiles, mais le roman est si court qu'on n'arrive pas à réaliser sur le moment tout le tragique de l'histoire. C'est très efficace comme écriture.

Dernier point... le narrateur, comme vous pouvez le lire dans les deux extraits que j'ai mis plus bas, s'adresse continuellement au lecteur. Habituellement, dans un roman, je supporte difficilement. Cela passe mieux à l'écran je trouve, petit ou grand - mais pas toujours. Il est difficile de briser le 4e mur, surtout en littérature, sans tomber dans le surfait et le cliché. Mais ici, étrangement, cela ne m'a pas du tout incommodé, j'ai même été amusée et charmée par ces répliques.

La bibliographie de l'auteur est longue et bizarrement c'est le premier livre que je lis de Barcelo. Ce ne sera pas le dernier.

(Oh et pour la forme, il y a une grosse différence entre dire "je hais le hockey" et "j'haïs le hockey"... le deuxième est plus viscéral !)

L'avis de Richard , Fibula, La Bouquineuse

Voir aussi : J'haïs le hockey de Barcelo - L'auteur

Extraits

"Je vais vous avouer une chose : j'haïs le hockey. Oui, je sais que c'est pas français, qu'on doit dire "je hais le hockey". Ou encore "je déteste le hockey". Mais quand on haït le hockey comme j'haïs le hockey, on a le droit de dire "je l'haïs". Si je suis là avec vous ce soir, c'est parce qu'on a trouvé personne d'autre. J'ai le malheur d'être le père de l'un d'entre vous et le président Beauchemin avait mon numéro de téléphone." p.30

"Je parie que vous y avez pensé avant moi : Colombe ! Vous avez raison : ça pourrait être Colombe. Elle est en forme. Elle a fait un demi-marathon l'été dernier. Ce n'est pas pour rien qu'elle est si bien conservée. Et elle est forte. Je le sais, elle m'a giflé, deux ou trois fois avant de me mettre à la porte." p. 74

Sources à consulter

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15 janvier 2014

J'haïs le hockey de Barcelo - L'auteur

Hockey1

J'haïs le hockey : roman / François Barcelo. -- [Montréal] : Coups de tête, c2011. -- 111 p. ; 21 cm. -- ISBN 9782896710003. -- (Coups de tête ; 45)

Quatrième de couverture

Antoine Vachon haït le hockey. À la suite de l'assassinat de coach de l'équipe de hockey de son fils, Antoine se voit pourtant contraint de le remplacer à pied levé, sans savoir alors que sa vie va changer. Le flou persiste. Qui a assassiné le coach ? Et surtout, pourquoi ? Le fils d'Antoine aurait-il quelque chose  à voir dans tout cela ? L'entraineur était pourtant connu et apprécié dans sa communauté, il s'occupait bien de ses joureurs, trop bien peut-être...

François Barcelo signe ici un roman vif, nerveux, outrageux, sensible, noir, étonnant skakespearien, tragique , sportif, amoureux, désillusionné, un roman sur l'amour, sur la trahison, sur l'incompréhension...

L'auteur

François Barcelo est né en 1941 à Montréal. Il commence à écrire très jeune, influencé par sa mère qui est elle-même écrivaine. Alors qu'il est dans son adolescence, il remporte un prix littéraire (Radio-Canada) pour jeunes auteurs. Ses oeuvres se retrouvent également finalistes dans le Prix du Cercle du livre de France. Hockey2

Il fait des études littéraires à l'Université de Montréal et obtient une maîtrise. Il continue à écrire et son oeuvre comprend des romans jeunesses, des essais et des romans pour adultes. Il est aussi, pendant un certain nombre d'années, publicitaire, travaille pour plusieurs agences et devient même le vice-président de J.Walter Thompson. Il publie son premier roman en 1981 et remporte le Prix du Gouverneur général en 2006 pour son roman jeunesse La Fatiguante et le Fainéant. Son roman pour adultes, Cadavres, publié en 1998, sera publié par Gallimard et est adapté au cinéma en 2008.

Il continue aujourd'hui à écrire autant pour la jeunesse que pour un public adulte et recevra de nombreux prix. Son oeuvre est traduite en nombreuses langues.

Site Web de l'auteur (avec une biographie complète)

Bibliographie partielle

  • Agénor, Agénor, Agénor et Agénor (1981)
  • La Tribu (1981)
  • Ville-Dieu (1982)
  • Aaa, Aâh, Ha ou les amours malaisées (1986)
  • Nulle Part au Texas (1989)
  • Les Plaines à l'envers (1989)
  • Je vous ai vue, Marie (1990)
  • Le Voyageur à six roues (1991)
  • Ailleurs en Arizona (1991)
  • Pas tout à fait en Californie (1992)
  • Longues histoire sourtes (nouvelles) (1992)
  • De Loulou à Rébecca (et vice versa, plus d'une fois) (sous le pseudonyme d'Antoine Z. Erty) (1993) 
  • Moi, les parapluies… (1994)
  • Vie de Rosa (1996)
  • Vie sans suite (1997)
  • Cadavres (1998)
  • Pince-nez le crabe en conserve (roman jeunesse) (1999)
  • Tant pis (2000)
  • Une histoire de pêche (2000)
  • Chiens sales (2000)
  • L'ennui est une femme à barbe (2001)
  • J'enterre mon lapin (2001)
  • Route barrée en Montérégie (2003)
  • Rire noir (Nouvelles) (2004)
  • Le Nul et la Chipie (roman jeunesse) (2004)
  • Bossalo (2005)
  • Les Pas de mon papa (roman jeunesse) (2005)
  • Bonheur Tatol (2006)
  • Dernier soir sur un pont (nouvelles) (2006)
  • La Fatigante et le Fainéant (roman jeunesse) (2006)
  • Les Mains de ma maman (roman jeunesse) (2006)
  • Chroniques de Saint-Placide-de-Ramsay (2007)
  • Petit Chien pas de pattes (2008)
  • Fantasia chez les Plouffe (2010)
  • Le Seul Défaut de la neige (2010)
  • Petit héros fait caca comme les grands (roman jeunesse) (2010)
  • Le menteur et la rouspéteuse (roman jeunesse) (2010)
  • J'haïs le hockey (2011)
  • J'haïs les bébés (2012)
  • J'haïs les vieux (2013)

Commentaires personnels à suivre...

Sources à consulter

12 janvier 2014

Le moment captif d'un dimanche : perspective

2013-12d"Icebergs, icebergs, cathédrales sans religion de l'hiver éternel." [Henri Michaux]

D'immenses falaises de neige ont envahi ma terrasse. Je m'enveloppe de mon manteau et je sors pour déneiger un peu. Il y a tant de neige que je dois sortir par en avant et faire le tour de la maison pour me rendre en arrière.

J'approche des marches en me creusant un chemin. C'est qu'il y a beaucoup de neige dans la cour. J'approche des marches pour monter à la terrasse. Je commence à pelleter les premières marches. Je lève la tête pour regarder la terrasse et j'ai soudainement l'impression de me retrouver dans une chaîne de montagnes enneigées. La neige accumulée sur les rebords ressemble à des falaises immenses entourant une plaine blanche immaculée.

Je me sens devenir minuscule. Je commence à marcher dans l'immensité de ce paysage hivernal. Il fait froid, il y a de la neige à perte de vue. C'est calme. On n'entend que le vent qui soulève des nuages de neige à intervalles irréguliers. Je m'approche d'une falaise. Elle est immense. Elle semble glacée, brutale et si fragile. Je continue à marcher dans la neige. J'essaie d'être le plus légère possible. On ne sait jamais avec la neige. J'ai l'impression que je suis au bout du monde. La vie m'apparaît infinie et si courte. J'entends ma respiration. Je la vois aussi dans le froid qui m'entoure. Je me sens si petite dans ce paysage glacé.

Un mouvement attire mon attention. Mon chat me regarde par la fenêtre. Il semble se demander ce que fait dans les marches, la pelle dans une main, immobile. Je retrouve ma grandeur normale et je commence à détruire les falaises et la plaine enneigées.

"Il faut sans cesse se jeter du haut d'une falaise et se doter d'ailes durant la chute." [Ray Bradbury]

8 janvier 2014

Le dîner de Herman Koch

DSC_5339Le dîner / Herman Koch ; traduit du néerlandais par Isabelle Rosselin. -- Paris : Belfond, 2011. -- 329 p. ; 23 cm. -- ISBN 978-2-7144-4664-0

Quatrième de couverture

Deux frères se donnent rendez-vous avec leurs épouses dans un restaurant branché d'Amsterdam.

Hors-d'oeuvre : le maître d'hôtel s'affaire. Plat principal : on parle de tout, des films à l'affiche, des vacances en Dordogne. Dessert : on évite soigneusement le véritable enjeu du dîner, les enfants.

Car leurs fils respectifs ont commis un acte d'une violence inouïe. Un café, un digestif, l'addition.

Reste la question : jusqu'où irions-nous pour préserver nos enfants ?

L'auteur

Herman Koch est né en 1953 à Amhem aux Pays-Bas. Il est un scénariste très connu aux Pays-Bas. Il a écrit pour la télévision, la radio et pour la presse écrite. Il est également connu comme acteur,DSC_5339 copy notamment pour la série télévisée Jiskefet (1990-2005) qui est une suite du programme radiophonique humoristique Borat auquel il a également participé.

Son roman Le Dîner paraît en 2009 aux Pays-Bas. Il est traduit en plusieurs langues et connaît un succès international. Il est adapté au théâtre et une adaptation cinmatographique devrait être produite prochainement.

Herman Koch a également publié sous le pseudonyme de Menno Voorhot. Marié avec une espagnole, il vit principalement à Barcelone avec sa famille.

Bibliographie partielle

  • De voorbijganger (1985)
  • Red ons, Maria Montanelli (1989)
  • Wings of Fame (scénario) (1990)
  • Eindelijk oorlog (1996)
  • Geen agenda (1998) 
  • Het evangelie volgens Jodocus (1999) 
  • Eten met Emma (2000) 
  • Schrijven & drinken (2001) 
  • Dingetje , columns (2001) 
  • Alle verhalen , verhalen (2003)
  • Odessa Star (2003) 
  • Denken aan Bruce Kennedy (2005) 
  • Het diner (Le Dîner) (2009)
  • De ideale schoonzoon , columns (2010)
  • Zomerhuis met zwembad (2011) 

Résumé

Deux couples se réunissent pour un repas au restaurant. Deux frères et leurs épouses. Ils doivent discuter de leurs fils. Le récit nous présente les personnages, leurs émotions, leurs vécus et surtout leurs réactions face aux actes de leurs fils. Faux huis clos dans un restaurant.

Commentaires personnels (attention, même les émotions peuvent être annonciatrices de spoilers !)

Le roman met en scène un repas au restaurant. Deux frères, accompagnés de leurs épouses, se donnent rendez-vous dans un grand restaurant de la ville pour discuter d'une situation délicate concernant leurs fils. Petit à petit, nous découvrons les événements qui ont réunis les parents. 

L'auteur commence son texte de façon légère. Nous pourrions penser, à la limite, lire une comédie de moeurs. Puis, au fur et à mesure que les plats sont servis, les conversations légères deviennent de plus en plus tendues. Les masques tombent petit à petit et la véritable raison de leur rencontre se dessine tranquillement. Ils doivent prendre une décision difficile : comment réagir face à l'acte horrible commis par leurs fils.

Que dire de ce roman ? Le roman fut énormément lu et critiqué sur la blogosphère, par exemple sur Babelio. Il me semble que tout a été dit. Est-ce que j'ai aimé le roman ? Énormément. Est-ce que c'est un chef d'oeuvre ? Pas nécessairement. Je pourrais passer plusieurs paragraphes à énumérer les points que je considère forts et ceux que je crois faibles. La force des personnages mais le peu d'empathie que j'ai ressenti envers les principaux personnages ; la lenteur à dévoiler ce qu'on a déjà deviné mais le poids de cette révélation ; le texte simpliste mais percutant... enfin, vous voyez.

En fait, je peux surtout vous dire l'émotion que j'ai ressentie tout au long de ma lecture. J'étais tout d'abord intriguée. Puis les relations entre les 4 personnages principaux m'ont troublée. Et puis, j'ai commencé à me douter que ce que les deux jeunes garçons avaient fait était horrible. Puis j'ai su que c'était inexplicable. Et j'étais bouleversée. Plus je lisais et plus je devinais et savais, plus j'étais mal à l'aise. L'acte était répugnant, mais pendant quelques instant je me suis demandé pourquoi cela me troublait autant. Et puis...

Soudainement, je me suis dis: "ça ressemble à ce qui s'est passé, il y a quelques années à Barcelone". Une histoire horrible qui avait eu lieu en 2005 et qu'on nous avait présenté à l'infini à la télé. On en avait parlé sans arrêt. On avait analysé l'horreur sur toutes ses coutures. Jusqu'à ce qu'on ne soit plus capable d'en entendre parler. J'ai tout de suite fait quelques recherches et j'ai découvert qu'en effet, c'est cette histoire qui a inspiré l'auteur, qui, marié à une espagnole, vit à Barcelone. Je dois donc avouer que le texte m'a beaucoup touchée... La nouvelle m'avait bouleversée à l'époque et le roman de Koch m'a renversée. Et, je l'avoue, révoltée.

Et l'auteur rend bien l'horreur que j'avais ressentie à ce moment. Il offre parfois une analyse simpliste du pourquoi, mais c'est aussi ce qu'on en avait dit à l'époque. Et c'est une réponse normale. Et cet acte, la passivité des jeunes, leur manque d'émotion, leur cruauté, l'utilisation des médias sociaux, le nombrilisme, le besoin d'être vu, etc. ; tout ça m'avait dégoutée à l'époque et m'a encore dévastée lors de ma lecture. Mais ce qui me révolte le plus et que je ne suis pas capable d'accepter c'est la réaction de certains des parents (personnages du livre, pas les vrais) et la décision qu'ils prennent face aux gestes de leur enfant. Tout mon être se révolte contre ce qu'ils proposent. Je n'ai pas d'enfants, je sais, mais je ne comprends pas et je ne peux être d'accord. J'ai donc refermé le livre en colère et plusieurs mois plus tard je suis encore enragée quand j'y pense.

C'est une lecture percutante, pas sans défaut, mais qui restera longtemps dans mes souvenirs.

Extraits

"Chaque fois que j'ai assisté à une telle scène, je l'ai trouvée incroyable, incroyable et stupéfiante : voir mon frère, ce rustre maladroit, ce plouc borné qui doit manger "pas plus tard que maintenant" et ingurgite son tournedos sans joie en trois bouchées, cet abruti si prompt à s'ennuyer, dont les yeux s'égarent dès que le sujet ne le concerne pas directement ; voir ce frère qui est le mien commencer littéralement à rayonner sur une estrade et sous la lumière des projecteurs et des éclairages dans un studio de tél´vision - le voir en un mot devenir un homme politique charismatique." p. 118

"Je ne vais pas raconter ce qu'avait Claire, car c'est une affaire privée, je trouve. La maladie que l'on a ne concerne personne ; en tout cas c'est à Claire de décider si elle veut en parler, pas à moi, Je dirai simplement que sa vie n'était pas en jeu, il n'en a du moins pas été question dans un premier temps." p. 224

Sources à consulter

5 janvier 2014

Le moment captif d'un dimanche : des étoiles dans ma fenêtre

2014-01b"Ce n'est que quand il fait nuit que les étoiles brillent." [Winston Churchill]

Je ne sais pas ce que Churchill voulait dire exactement. Je pourrais bien entendu faire quelques recherches, mettre la citation originale en anglais et tout. Enfin... ce que je veux dire, c'est que, de un,  je ne sais ce qu'il avait en tête ET que, de deux, textuellement, je ne suis pas d'accord.

Les étoiles existent aussi le jour. Et elles brillent tout autant. Elles sont là dans le ciel, invisibles à nos yeux à cause d'une étoile trop brillante. Le soleil les masque mais elles sont là. Il y a toujours des étoiles, qu'il fasse jour ou qu'il fasse nuit. Elles semblent peut-être plus brillantes lors qu'il fait nuit, mais c'est une illusion. Elles brillent tout autant. Nous ne sommes simplement pas capables de le percevoir à l'oeil nu.

Le ciel est rempli d'étoiles. Et il y a des étoiles dans ma fenêtre. Des étoiles dans mes yeux, dans mon coeur et dans mes rêves. Des étoiles dans vos yeux, vos coeurs et vos rêves. Mes étoiles brillent à toute heure du jour et elles me remplissent d'espoir et de lumière. Elles me racontent mes rêves. Et déposent sur moi une poussière magique étincelante.

"Le ciel remplit d'étoiles est l'endroit où vit la magie et les rêves les plus fous." [Catherine Janssens]

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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
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