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20 avril 2007

Suburbia (1984)

Cinéma : Suburbia (1984)suburbia2

Fiche technique :

Langue : Anglais (VOA)
Année : 1984
Durée
: 94 min.
Pays
: EU

Directeur : Penelope Spheeris
Producteurs : Bert Dragin, Roger Corman
Scénario : Penelope Spheeris
Cinématographie
: Timothy Suhrstedt
Musique originale
: Alex Gibson 

Distribution: Chris Pedersen (Jack Diddley); Bill Coyne (Evan Johnson); Jennifer Clay (Sheila); Timothy Eric O'Brien (Skinner); Wade Walston (Joe Schmo); Mike B. the Flea (Razzle)

Synopsis : (attention spoilers)

Les T.R (The Rejected) sont une bande jeunes – la plupart faisant partie du mouvement punk - ayant quittés leur famille pour diverses raisons et qui vivent dans une maison abandonnée dans un quartier désaffecté de Los Angeles.

Le film nous présente une tranche de vie de ces jeunes de la rue en se penchant sur quelques personnages en particulier. Nous pouvons suivre Sheila, Joe, Jack, Evan, Razzle, Skinner, … dans leur vie quotidienne. La plupart ont quitté un milieu familial inadéquat – parents alcooliques, abuseurs, etc. – pour se réfugier dans cette « nouvelle famille » qui les acceptera pour ce qu’ils sont vraiment. Malheureusement, certains habitants de quartiers environnants ne voient d’un bon œil, les résidents « illégaux » de ces maisons abandonnées.

À propos : (attention spoilers)

Écrit et dirigé par Penelope Spheeris, le film Suburbia – aussi connu sous les noms de « Rebel Streets » et « The Wild Side », est considéré comme un des films piliers du cinéma punk des années ’80. Penelope Spheeris avait auparavant dirigé un documentaire « punk rock » intitulé « The Decline of Western Civilization ». Pour le film Suburbia, Spheeris s’associe à Roger Corman, reconnu pour ses films à petits budget, voire de série B.

La réalisatrice ne choisit pas de vrais acteurs pour représenter les jeunes punks, seuls Chris Pederson (Jack) et Bill Coyne (Evan) sont des acteurs professionnels; ainsi que Mike B. the Flea qui en plus d’être apparu dans d’autres films, est le basiste fondateur du groupe The Red Hot Chili Peppers. Tous les autres jeunes du film ont été recrutés parmi de vrais jeunes de la rue – environ 14 personnes. La réalisatrice aurait d’ailleurs déclaré qu’elle savait qu’elle ne pouvait pas changer des acteurs en punks, mais qu’elle pouvait changer des punks en acteurs. Le quartier abandonné utilisé pendant 5 semaines – pendant l’hiver de 1982-1983 - pour le tournage était réellement un endroit désaffecté qui devait être détruit pour laisser place à une autoroute.

Le film est encadré par une scène initiale et finale qui met en scène la mort brutale d’une enfant. Ces scènes veulent mettre en évidence la violence fortuite, aléatoire et surtout incohérente de notre société. Elles veulent également mettre en scène la destruction de l’enfance et de la jeunesse par la société. Les jeunes punks du film se révoltent contre l’intolérance de la société, contre la volonté de détruite toute forme d’individualisme et d’originalité. Ces jeunes se révoltent contre la société qui est directement responsable de leur rage et révolte. On souligne avec force comment des jeunes en crise d’identité, troublés et sans direction sont traités et considérés par la société qui est en partie responsable de leurs problèmes.

La réalisatrice, en plus de ces scènes piliers qui encadrent le film (scène du début et de la fin), utilise plusieurs métaphores pour mettre en évidence ce rôle négatif de la société : les chiens sauvages, la scène de « dénuement » d’une fille lors d’un concert, la coupe de cheveux ou la brûlure du signe TR, etc., …

Commentaires personnels: (attention spoilers)

Genre : Drame

Suburbia se veut une représentation quasi documentaire de la vie de jeunes punks de la rue au début des années 1980. On nous présente d’abord quelques personnages et surtout les raisons qui ont fait qu’ils ont quitté leur vie familiale.

suburbiaIl y a Evans qui ne peut plus vivre avec sa mère alcoolique, Sheila qui fuit un père qui abuse d’elle, Joe qui est incapable de comprendre la relation homosexuelle de son père, Jack qui ne peut accepter le remariage de sa mère avec un policier de race noire, et ainsi de suite. Ces jeunes quittent leur milieu familial pour se retrouver dans une maison abandonnée et dans une nouvelle « famille ». Ils passent la journée à écouter la télévision, à chercher de la nourriture dans les garages de maisons de banlieues et à écouter des concerts de musique punk.

Mais les gens des quartiers avoisinants ne voient pas d’un bon œil ces jeunes squatters. Ils les considèrent comme une menace réelle à leur environnement. Et lorsque une des filles –Sheila- se suicide, ne pouvant supporter les abus qu’elle a subis de son père. Les autres squatters anéantis par cette mort, ne sachant que faire du corps de leur amie, vont porter Sheila chez ses parents. Voulant assister aux funérailles, ils s’installent silencieusement dans les derniers bancs de l’église. Les parents de Sheila ne peuvent accepter qu’ils soient présents et leur demandent de quitter. Comme ils refusent de quitter, une bataille s’ensuit, les jeunes accusant le père d’avoir abuser de Sheila et les parents accusant les jeunes d’avoir contribué à la mort de leur fille.

Les gens du quartier – sous le couvert de « Citizens against Crime - veulent chasser les jeunes de leur refuge et décident de prendre tous les moyens nécessaires à cette fin. Les jeunes sont avertis par un policier – le beau-père de Jack – mais ils décident de se battre pour cette maison qui est leur chez-soi. Ils se battent pour leur liberté d’être eux-mêmes, mais le film se clôt sur la mort du petit frère d’un des jeunes. Il est frappé par l’auto d’un des citoyens – par accident.

Même si le jeu des acteurs – ou plutôt des jeunes qui on le rappelle ne sont pas des acteurs professionnels – est souvent critiqué, il demeure selon moi, plus qu’adéquat. On sent un jeu naturel, surtout dans les scènes de vie quotidienne. Les dialogues semblent parfois forcés mais restent crédibles.

Le film est une peinture assez crédible de la réalité de squatters punks vivants dans ce début des années ’80 aux Etats-Unis. Les scènes de concerts par des groupes punks connus contribuent à donner un air de reportage au film de Spheeris.

Ce qui me semble particulièrement intéressant est cette peinture de la vie des jeunes punks qui sont eux-mêmes à la fois, pleins de tristesse, de désespoir mais également pleins de rage de vivre… et de rage tout simplement… contre eux-mêmes et contre la société. Ils ne sont pas parfaits, ils commettent certains crimes mais ne sont pas non plus des « monstres » et sont donc également des victimes. On les accuse de tous les crimes alors qu’ils ne cherchent qu’à vivre librement loin de leur ancienne vie…

Le scénario est intéressant mais semble plus touchant et crédible lorsqu’on s’éloigne de l’histoire dramatique et qu’on se concentre sur les instants « quotidiens ». L’histoire entourant la mort de Sheila et le drame qui s’ensuit est tout de même crédible même s’il tend à souligner le caractère « non-professionnel » du jeu des acteurs et du scénario.

Ce film ne se démarque de toute évidence pas par ses qualités cinématographiques ou par son scénario, mais il présente une réalité certaine et cherche à mettre en évidence le déclin de la société moderne – de cette fin du XXe siècle. Il est également un film culte du mouvement punk. Et malgré l’aspect clairement dramatique, voire tragique, du film, on garde un aspect léger et même comique dans plusieurs scènes.

Malgré les défauts et manques du film, il demeure un film important du mouvement punk.

Sources :

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8 avril 2007

Index des films présentés

Liste alphabétique:

 


Index par genre:


Action:

Comédie:

Comédie musicale:

Drame:

Famille:

Fantastique (horreur):

 


Index par date:

1940

1980

1990

2000

2010

 


Index par pays:

Cinéma américain: 

Cinéma anglais:

Cinéma canadien:

Cinéma québécois:

 


Premier compilation : 7 avril 2007
Dernière mise à jour: 21 avril 2016

12 mars 2007

True Romance (1993) - Suite

Film_TR2

Commentaires personnels: (attention spoilers)

Genre : Thriller, action

Excellent film de Tarantino qui s’inscrit parfaitement dans cette informelle trilogie : True Romance, Reservoirs Dogs et Pulp Fiction. Alliant un sens de l’humour noir et une violence brutale, le film a pu choquer certaines sensibilités. Bien que le film soit un film d’action, il est aussi souvent considéré comme un film romantique – en soulignant, l’histoire d’amour entre les deux personnages principaux.

Le film est de toute évidence caractérisé par la violence de plusieurs scènes. Mais si le film contient plusieurs scènes de violence, celles-ci ne sont pas gratuites et sont bien définies par le scénario. Les deux protagonistes, bien qu’ils soient généralement la cause des scènes sanglantes du film, le sont souvent sans le vouloir. Ce n’est pas un couple de criminels sanguinaires, ils sont le plus souvent victimes des circonstances et provoquent les événements sans le savoir ou sans le vouloir. Ils ne sont pas ceux qui attaquent, ils se défendent.

De plus, la violence extrême de certaines de ces scènes – qui sont moins nombreuses qu’on pourrait le croire – fait basculer le film dans l’irréalisme, l’improbabilité et surtout l’irréel et l’imaginaire. On comprend que ces scènes sont « trop » sanglantes, « trop » violentes. On ne cherche pas ici à rester dans un scénario réaliste. Nous sommes passés, en même temps que Clarence, d’une vie ordinaire, réaliste et un peu morne à un monde de couleurs, d’actions, complètement fantasmé - comme les films qu'il aime ou les bandes dessinées qu'il vend. On côtoie des personnages à la limite de la caricature – le proxénète rasta (un Gary Oldman complètement délirant), un producteur de film coké, un acteur de série B, un coloc complètement gelé (un Brad Pitt très convaincant), un mentor imaginaire (un Val Kilmer en Elvis – qu’on ne verra jamais complètement), etc. qui nous permettent de vivre ce « film » d’action comme le vivent Clarence et Alabama. Les événements improbables s’enchaînent pour en venir à la scène finale complètement incroyables dans tous les sens du mot ! Mais c’est ce qui rend le film époustouflant, satirique et si efficace. Un film qui rend un hommage au cinéma.

Certaines scènes sont particulièrement troublantes. On note entre autres, la scène entre Clarence et son père qui est pratiquement poétique ; la scène entre Dennis Hopper (le père de Clarence) et Cristopher Walken (membre de la mafia) qui est devenu une scène culte pour beaucoup de spectateur ; la scène où Alabama se fait battre par un des gansters ; les dialogues entre Clarence et « Elvis »; la liste pourrait être longue.

L’image, la cinématographie, la musique (particulièrement les mélodies du début), … contribuent également à offrir un film complet, efficace, et très esthétique. Finalement, le jeu des acteurs est plus que juste et permet de découvrir certaines facettes de ces derniers  – notamment Patrica Arquette.

Personnellement, j’ai beaucoup aimé ce film. La réalisation m’a semblé juste et les changements apportés au scénario m’ont semblé intéressants. Quentin Tarantino a d’ailleurs fini par approuver ces modifications. Je crois cependant que la fin de Tarantino aurait mieux complété l’histoire. Mais cette fin improbable et « heureuse » peut également très bien s’inscrire dans cet hommage – satirique - au cinéma.

Tous les acteurs m’ont semblé excellents – particulièrement les deux acteurs principaux. Comme toujours Dennis Hopper et Christopher Walken ne pouvaient qu’être sensationnels.

La violence peut sembler exagérée mais comme dans tous les films de Tarantino, elle fait partie de l’histoire que l’on veut raconter. On ne peut en faire abstraction et on doit la remettre en perspective. Elle est de toute façon trop présente, trop graphique, pour être réaliste. Ramené le film a cette seule caractéristique est mal le définir, même si on ne peut le comprendre sans cette violence.

Le film a un peu été oublié d’après moi (même sous-estimé), lorsqu’on parle des films de Tarantino, surtout à cause du fait qu’il ne l’a pas réalisé. Il aurait été intéressant de voir quel film, il nous aurait livré. Et il peut être tentant de s’imaginer True Romance réalisé par Tarantino.

Premier article: True Romance (1993)

Sources :

- http://www.imdb.com/title/tt0108399/

- http://www.everythingtarantino.com/true_romance/
- http://fr.wikipedia.org/wiki/True_Romance
- http://en.wikipedia.org/wiki/True_Romance

9 mars 2007

True Romance (1993)

Fiche technique :Film_True_Romance

Langue : Anglais (VOA)
Année : 1993
Durée
: 120 min.
Pays
: EU

Directeur : Tony Scott
Producteur
: Gary Barber
Scénario
: Quentin Tarantino
Cinématographie
: Jeffrey L. Kimball
Musique originale : Hans Zimmer

Distribution : Christian Slater (Clarence Worley); Patricia Arquette (Alabama Whitman); Michael Rapaport (Dick Ritchie); Val Kilmer (Elvis, Mentor); Dennis Hopper (Clifford Worley); Gary Oldman (Drexl Spivey); Brad Pitt (Floyd); Tom Sizemore (Cody Nicholson); Christopher Walken (Vincenzo Coccotti); Samuel L. Jackson (Big Don)

Synopsis :

Le jour de son anniversaire, Clarence (Christian Slater), un jeune vendeur de bandes dessinées solitaire et qui adore Elvis Presley, va au cinéma pour voir une trilogie de films d’arts martiaux, dont il est un grand amateur. Ce qu’il ne sait pas c’est que son patron, voulant lui faire une surprise et trouvant qu’il est un peu trop solitaire, a payé une call-girl nommé Alabama (Patricia Arquette) pour le rejoindre au cinéma et « être son cadeau d’anniversaire ». Elle fait donc semblant de le rencontrer, s’assoit près de lui, lui parle. Ils vont ensuite manger et terminent la soirée chez lui, après avoir été voir l’endroit où il travaille. 

Alabama tombe instantanément en amour avec Clarence, et lui confesse sa véritable raison d’être avec lui. L’amour est réciproque et les deux tourtereaux se marient immédiatement. Clarence a alors une vision d’Elvis qui le convainc que non seulement Alabama ne doit pas retourner à son proxénète mais qu’il doit aller chercher les affaires personnelles de sa nouvelle épouse. Mais la visite se termine dans un bain de sang et Clarence s’enfuit avec une valise contenant se qu’il croit être les vêtements d’Alabama.

La valise contient en fait de la cocaïne qui appartient à la mafia italienne. Les nouveaux mariés décident de partir pour Hollywood où Clarence a un ami, aspirant acteur, pour tenter de vendre la cocaïne à un producteur de cinéma. En chemin, ils vont visiter le père de Clarence, un ancien policier, afin qu’il s’informe pour savoir si la police les poursuit. La police ne les soupçonne pas, mais la mafia qui a trouvé une carte d’identité de Clarence sur les lieux du crime, les poursuit afin de récupérer la valise.

Le couple se rend à Hollywood, où il rencontre un représentant du producteur pour conclure la vente. Tout semble bien se dérouler, mais entre la mafia qui les a retrouvés et la police qui supervise la prétendue vente afin de les arrêter, le film se terminera dans un bain de sang.

À propos : (**attention spoilers)

Premier scénario de Quentin Tarantino.  Écrit en partie en collaboration avec Roger Avary, le texte fait apparemment partie d’un long scénario qui inclut le texte qui servit pour le film « Natural Born Killers » qui fut réalisé par Oliver Stone en 1994.  

Tarantino aurait voulu réalisé lui-même le film, mais finalement il le vendit. Le réalisateur Tony Scott (qui réalisa d’ailleurs le film « The Hunger ») fut immédiatement intéressé par les scénarios de Tarantino et voulut réaliser «Reservoir Dogs ». Comme Tarantino devait déjà réaliser ce film, Scott réalisa donc « True Romance ». Il modifia légèrement quelques scènes, mais sinon garda le script original dans son intégralité. Il modifie entre autre la fin du film.  Dans le scénario de Tarantino, Clarence est tué dans la scène finale, mais dans le film de Tony Scott, Alabama le sauve et ils s’enfuient ensemble.

Il modifie également quelques scènes du début, ainsi que l’ordre du premier acte. La première scène avant les crédits est la même, mais dans le scénario de Tarantino, le film poursuit avec une scène où l’on voit le proxénète d’Alabama voler la cocaïne de la mafia. Ensuite, le scénario continue avec une scène où le couple arrive chez le père de Clarence. Les scènes se rejoignent ensuite jusqu’à ce qu’ils arrivent chez l’ami de Clarence, à Hollywood. C’est à ce moment que dans le scénario de Tarantino, Alabama et Clarence racontent comment ils se sont rencontrés, leur mariage, la mort du proxénète d’Alabama et le vol involontaire de la cocaïne. Les scènes suivantes seront les mêmes, jusqu’à la scène finale.

True Romance  fait partie d’une trilogie – très informelle – comprenant «Reservoir Dogs » et « Pulp Fiction ». Plusieurs références entre les films se retrouvent dans les scénarios. Certaines lignes, dialogues ou noms sont repris.

Le contient également, comme tous les films de Tarantino, de nombreuses références et allusions cinématographiques. Que ce soit par des scènes de films diffusés réellement ou par des situations ou dialogues. Les dialogues de Clarence font souvent référence à divers films.

À part les deux acteurs principaux, Christian Slater et Patricia Arquette, la distribution du film inclut de nombreux acteurs dont plusieurs qui se retrouvent dans plusieurs films de Tarantino, dont Christopher Walken, Chris Penn et Samuel L. Jackson. Des acteurs connus – ou qui seront plus tard connus -  font de brèves mais notables apparitions : Dennis Hopper, Brad Pitt, Gary Oldman, Tom Sizemore, Michael Rapaport, Val Kilmer… Tous ces acteurs offrent d’excellentes performances.

On dit volontiers que le personnage de Clarence est une réflexion, un alter-ego de Tarantino. Un personnage un peu étrange, un peu nerd, amateur de cinéma et qui vit littéralement à travers les films et les références cinématographiques. 

-- Commentaires personnels à suivre --

15 février 2007

The Hunger (1983)

Fiche Techniquehunger2

Année : 1983
Langue
: Anglais
Durée
: 100 min.
Pays
: États-Unis

Directeur : Tony Scott
Producteur : Richard Shepherd
Scénario
: Ivan Davis et Michael Thomas – Roman de Whitley Strieber
Cinématographie
: Stephen Goldblatt
Musique originale
: Michel Rubini et Denny Jaeger

Distribution : Catherine Deneuve (Miriam Blaylock), David Bowie (John Blaylock), Susan Sarandon (Sarah Roberts), Cliff De Young (Tom Haver)

Synopsis  

Deux vampires modernes, riches et d’une extrême beauté, Miriam et John (Catherine Deneuve et David Bowie), hantent les bars et clubs chics et huppés de New York à la recherche de sang frais. Ils séduisent de jeunes gens qu’ils ramènent à leur luxueux appartement pour des nuits de luxure. Les deux vampires boivent ensuite le sang de leurs victimes afin de vivre éternellement.

Mais John, âgé d’à peine quelques centaines d’années, commence à vieillir à une vitesse accélérée. Dans le but de trouver une cure à ce vieillissement prématuré, John va chercher l’aide d’un médecin spécialiste du vieillissement, Sarah (Susan Sarandon), qu’un nouveau livre a fait connaître publiquement. Il se rend à la clinique mais on ne le croit pas. Pourtant en quelques heures, alors qu’il est dans la salle d’attente, les rides envahissent son visage. Il raconte à Sarah une histoire invraisemblable de vampire, sang et immortalité.

Sarah tout de même intriguée par l’histoire de John décide d’aller voir l’homme à son lieu de résidence. Miriam tombe amoureuse de Sarah et la séduit. Elle lui fait boire de son sang. Sarah retourne chez elle, ignorant ce que Miriam lui a fait. Miriam qui sait que John ne peut être « guérit », cherche une nouvelle partenaire pour partager les prochains siècles.

Commentaires personnels
(attention “spoilers”)

Basé sur un roman paru en 1981, de l’auteur Whitley Strieber –connu entre autres pour ses romans fantastiques -, le film nous présente une histoire résolument ancrée dans cette fin du XXe siècle particulièrement ce début des années 80. Le couple de vampires est moderne, riche, habillé à la dernière mode, beau et séduisant. Ils fréquentent les clubs les plus « in », portent des lunettes fumées, dansent et séduisent de jeunes ensemble leurs victimes – habituellement des couples. Leur sexualité très ouverte fait partie du tableau de cette époque.

Le film débute par une séquence dans un bar new-yorkais à la mode, avec une performance du groupe mythique Bauhaus qui interprète leur chanson « Bela Lugosi’s dead ». L’atmosphère sombre et stylisée du film est donné avec cette ouverture…

HungerLa thématique du vampire est légèrement retravaillée dans ce film. On nous présente ici, une vampire femme, vieille de 3000 ans, qui vampirise ses amants pour qu’ils aient une vie éternelle à ses côtés. Ils demeurent jeunes et beaux, mais uniquement pour un temps. Seule Miriam possède la vraie vie éternelle.

Le film nous présente d’abord le couple heureux, vivant une vie luxueuse et nocturne – même s’ils peuvent sortir le jour – vivant de sexe et sang. Mais John commence soudainement à vieillir et Miriam sait qu’elle devra trouver quelqu’un pour le remplacer. John tente tout de même de trouver une cure dans une clinique, mais doit quitter sans qu’on ait pu l’aider.

Désespéré, de retour à son appartement, il tente de s’enlever la vie, demande à Miriam de le tuer mais il ne peut mourir. Miriam le place alors dans un cercueil, toujours vivant, dans le grenier, parmi d’autres cercueils contenant tous ses anciens amants. Ne pouvant mourir malgré leur vieillissement rapide, elle les garde dans des cercueils dans son grenier. Elle leur a donné une jeunesse pendant quelques siècles mais les a condamné à agonir dans une vieillesse sans fin.

Entre temps, Sarah qui fut tout de même intriguée par l’histoire de John décide d’aller voir l’homme à son lieu de résidence. Miriam tombe amoureuse de Sarah et la séduit. Elle lui fait boire de son sang. Lorsque Sarah apprend ce qui lui arrive, elle est dégoûtée. Mais sa transformation en vampire, cependant, continue. Le fiancé de Sarah, Tom, inquiet, part à sa recherche et la retrouve chez Miriam. Celle-ci sachant que Sarah est de plus en plus affamée pour du sang, envoie Tom à la chambre de Sarah. Celle-ci complètement affolée et affamée attaque son fiancé et boit son sang. Miriam croit alors que Sarah restera avec elle, mais cette dernière horrifiée de son crime, coupe sa propre gorge.

Elle ne peut cependant trouver la mort, mais tombe dans un coma. Lorsque Miriam amène Sarah dans le grenier pour la placer avec ses autres amants, ceux-ci l’attaquent pour se venger d’elle. Ils la poussent en bas des escaliers et lorsqu’elle tombe, elle devient elle-même un corps putréfié.

Les dernières scènes du film ont donné lieu à beaucoup de discussions et de critiques.  Tout d’abord parce qu’elle diffère légèrement de la fin du roman de Whitley Strieber. Ensuite, la scène qui suit l’attaque de Miriam par ses anciens amants montre un agent d’immeuble faisant visiter l’appartement à des potentiels acheteurs et laisse supposer la fin – ou la mort – des vampires. Mais la scène finale nous montre Sarah sur un balcon en compagnie de deux personnes et dans un cercueil, on voit Miriam qui crie.

Dans le livre, c’est Miriam qui change de ville et qui se trouve un nouvel amant. Les producteurs ont décidé de faire ce changement parce qu’ils croyaient que les spectateurs préfèreraient voir Miriam punie mais plusieurs membres de l’équipe et de la distribution dont le réalisateur se sont dits mécontents de ce changement. Personnellement, j’ai préféré la fin du film que j’ai trouvé plus intéressante que celle du livre.

Le film reçut beaucoup de critiques négatives à sa sortie. Tout d’abord à cause de son atmosphère très sombre et stylisé – beaucoup trop selon certains – qui rend parfois le film très lent, lourd et froid. On a aussi critiqué le jeu des acteurs. Et finalement, une seule scène est souvent mentionnée et retenue du film : la scène de séduction et de sexe entre Sarah et Miriam. Bien que cette scène est magnifiquement filmée et est une scène importante pour le cinéma homosexuel, il est malheureux que ce soit souvent la seule scène mentionnée de ce film.

Malgré que ce soit un film sur les vampires, la thématique est retravaillée et va au-delà des mythes et références habituelles. D’ailleurs la fameuse performance par le groupe Bauhaus annonce que le film veut se démarquer des autres films de vampires – se détacher des symboles habituels : « Bela Lugosi’s Dead »… le symbole par excellence du film de vampire est mort… Les vampires se promènent le jour, on ne voit pas de crocs, pas de crucifix, etc. De plus, on nous laisse entendre que le surnaturel n’a pas vraiment sa place dans l’histoire – le vampirisme a une explication scientifique, génétique. On retrouve cependant toujours le lien entre le sang, l’immortalité, le sexe et l’amour éternel. Le thème principal du film cependant n’est pas le vampirisme, mais la peur de la vieillesse, la mort et leur aspect inévitable.

Sources:

http://www.imdb.com/title/tt0085701/
http://en.wikipedia.org/wiki/The_Hunger

http://rogerebert.suntimes.com/apps/pbcs.dll/article?AID=/19830503/REVIEWS/305030301/1023 http://www.moria.co.nz/horror/hunger.htm  
http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Pr%C3%A9dateurs

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27 novembre 2006

River’s Edge (1986)

Fiche Technique

Année : 1986riversedge
Langue : Anglais
Durée : 99 min.
Pays
: États-Unis

Directeur : Tim Hunter
Producteur : John Daly, Derek Gibson, Sarah Pillsbury
Scénario
: Neal Jimenez
Cinématographie
: Frederick Elmes
Musique originale
: Jürgen Knieper

Distribution : Crispin Glover (Layne), Keanu Reeves (Matt), Ione Skye (Clarissa), Daniel Roebuck (Samson 'John' Tollet), Dennis Hopper (Feck), Joshua John Miller (Tim)

Synopsis  

Un étudiant d’un high school américain tue sa petite amie et laisse le corps près d’une rivière non loin de sa ville. Il annonce le meurtre à sa bande d’amis. Le film présente ensuite les réactions – ou absence de réactions- de ses amis suite à cette « annonce ».

Commentaires personnels

Bizarrement, le synopsis de ce film est très court. Et pourtant le film est chargé d’émotion et d’absence d’émotions !!!

Il semble être un fait que ce film, bien que pure fiction, est tout de même inspiré d’un fait réel qui s’est déroulé dans les années 80 dans une ville de Californie. Un adolescent aurait véritablement tué – et possiblement violé- sa petite amie puis laissé le corps sur les lieux. Il aurait ensuite amené quelques amis voir le corps. Le crime – malgré le nombre de gens qui auraient été « voir » le corps – n’aurait pas été dévoilé. Plusieurs jours auraient passé avant que quelqu’un ait finalement appelé la police.

Le film reprend cette idée. Un groupe d’amis. Les années 80. Mais cela aurait pu être n’importe quelle époque… Un adolescent tue sa petite amie. Sans aucune raison, à part le fait qu’elle lui « répondait ». Il ne semble avoir aucune émotion face à son crime. Il quitte les lieux et va tout simplement le raconter à ses amis. Sans émotion. Sans remord. Cette absence d’émotion est particulièrement bien rendue par l’acteur. Cela en est même très troublant. Il n’y a aucune conscience de cette action… une certaine banalité dans cette action. Il l’a tué et c’est tout. Rien de dramatique ! Et c’est ce qui est si dramatique.

La réaction de ses amis l’est encore plus.  Ou plutôt, l’absence d’émotions de ses amis et ensuite de toute l’école à l’annonce de cette mort. Les jeunes suivent leur ami, « John » pour voir le corps. Tout d’abord, parce qu’ils ne le croient pas. À la vue de leur amie, morte, nue, sur l’herbe près de la rivière… ils semblent à peine troublés. Ils quittent un à un… sans vraiment avoir l’intention de faire quelque chose.

Il n’y a que Layne qui devient complètement obsédé avec l’idée de protéger John… de cacher le crime. Une amie est morte, et bien protégeons celui qui l’a tuée car c’est aussi un ami et il avait probablement ses raisons ! Voici l’idée de Layne.

La performance de Crispin Glover qui joue le personnage de Layne est excellente. Mais également celles des autres personnages. Par leur apathie, par leur questionnement et par leur absence de questionnement.

Ces jeunes sont apathiques, sans buts, sans objectifs, sans volonté de faire quoi que ce soit… la violence est présente mais tellement banaliser que cela en est non seulement troublant mais compréhensible.

Le personnage le plus « conscient » de cette apathie et finalement « folie » est le personnage de Dennis Hopper qui semble complètement « fou » mais qui est le seul à avoir des remords… Cette critique sur l’absence d’émotions ou sur l’insensibilisation de la société est réellement troublante. Car finalement même si nous pouvons nous scandaliser sur les réactions de ces gens… nous nous questionnons sur nos propres réactions face aux événements dans le monde.

Sources:

http://en.wikipedia.org/wiki/River's_Edge
http://www.imdb.com/title/tt0091860/

http://rogerebert.suntimes.com/apps/pbcs.dll/article?AID=/19870529/REVIEWS/705290301/1023

© 2006 Laila Seshat

14 novembre 2006

Gothic (1986)

GothicMPFiche technique :

Langue : Anglais (VOA)
Durée : 83 minutes
Pays : Grande-Bretagne

Directeur : Ken Russell
Producteur : Penny Corke Virgin Vision/Artisan Entertainment
Scénario : Stephen Volk
Cinématographie : Mike Southon

Acteurs : Gabriel Byrne (Lord Byron), Julian Sands (Percy Shelley), Natasha Richardson (Mary Shelley), Myriam Cyr (Claire Clairmont), Timothy Spall (Dr. John Polidori).

Synopsis :

Le film est basé sur une anecdote réelle : en 1816, le poète Lord Byron invite dans sa villa Diodati du Lac Leman en Suisse où il s’est exilé, quelques amis pour passer une nuit de lecture d’histoires d’horreur, boisson, drogues, hallucinations et autres perversités – Lord Byron était reconnu pour « ses soirées » spéciales. Il reçoit son ami Percy Shelley, également poète, sa compagne Mary Shelley (alors Mary Wollstonecraft Godwin), la demi-sœur de Mary, Claire Claimont –qui était aussi la maîtresse de Byron et plus tard de Shelley, et son médecin/biographe, le Dr. John Polidori. 

Au cours de cette soirée d’orages, quelqu’un (certains disent Byron, d’autres Polidori –dans le film c’est Polidori) propose que chacun écrive une histoire fantastique ou « gothique », une sorte de concours entre eux. Byron suggère alors de faire également une « séance de spiritisme» afin de donner vie à leur création littéraire – et en même temps à leurs pires peurs et angoisses. C’est lors de cette soirée que naquirent deux histoires célèbres : «The Vampyre» avec le premier vampire littéraire aristocratique Lord Ruthven écrit par Polidori (longtemps faussement attribué à Lord Byron) et «Frankenstein» de Mary Shelley. Le film présente les événements étranges, les peurs, angoisses, préoccupations et hallucinations de cette étrange soirée.

Commentaires personnels :

18427599

D’autres films furent faits sur le même sujet, entre autres Haunted Summer de Ivan Passer (1988) et Remando al viento (Titre anglais : Rowing with the Wind de Gonzalo Suárez (1988).

Ce film dirigé par Ken Russell a ses forces et ses faiblesses. Un peu entre le génial et le stéréotype, le kitsch. Le réalisateur, bien connu pour sa vision assez spéciale, donne sa touche personnelle à cette anecdote bien réelle. Atmosphère dérangeante, inquiétante, sombre… lourde d’un malaise diffus mais omniprésent, très bien encadré par l’orage très lourd et étouffant. Cela tombe parfois dans l’exagération un peu à la limite du ridicule. Mais à peine. Il propose une vision plus fantastique et surtout imprégnée des hallucinations des protagonistes induites par la drogue et l’alcool. La nuit se transforme en nuit d’horreur pour les invités. La séance produit les peurs et démons intérieurs des participants… et peut-être de réels égrégores. 

La cinématographie est très belle et les scènes d’hallucinations sont assez époustouflantes. La musique accompagne de façon magnifique l’image. Le jeu des acteurs est en général très bon, quoique inégal. Les personnages sont un peu caricaturaux et parfois un peu loin de ce qu’on peut lire dans les biographies de ces gens: Byron est le « fou » pervers, Mary Shelley est décrite comme une innocente « ange » et sa demi-sœur est montrée comme une vulgaire fille un peu perverse (poussant un peu l’image et mythe de la « vierge/putain ». Le réalisateur a vraiment été cherché les vices et problèmes des protagonistes pour les exalter et donner des explications pseudo-psychalistiques.

On peut avoir une bonne idée des vraies personnes, de leurs peurs, leurs angoisses, déceptions, obsessions, etc. Par exemple, l’obsession de Mary pour son enfant mort à la naissance, la peur de Shelley d’être enterré vivant, etc.

Certaines critiques ont trouvé le film trop lyrique, trop pesant, les dialogues trop longs… habituellement, on aime ou on déteste. Malgré ces lacunes parfois évidentes, le film mérite d’être vu. Personnellement, j’ai beaucoup aimé.

Images: © Virgin Vision (photos)

- http://www.feoamante.com/Movies/G/GothicMP.jpg
- http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr
/acmedia/medias/nmedia/18/35/82/61/18427599.jpg 

Liens :

- http://www.cinemovies.fr/fiche_film.php?IDfilm=5596
- http://en.wikipedia.org/wiki/Gothic_%28movie%29
- http://www.imdb.com/title/tt0091142/

© 2006 Laila Seshat

5 novembre 2006

Naked Lunch (1991)

Fiche Technique :Naked_Lunch_Poster_C10126485

Année : 1991
Langue: Anglais
Durée: 115 min.
Pays: Canada / UK / Japan (VOA)
Titre français: Le festin nu

Directeur: David Cronenberg
Producteur: Gabriella Martinelli / Jeremy Thomas
Scénario: David Cronenberg (scenario) – tiré du roman de William S. Burroughs
Cinématographie: Peter Suschitzky
Musique originale: Ornette Coleman / Howard Shore

Distribution: Peter Weller (Bill Lee), Judy Davis (Joan Frost/Joan Lee), Ian Holm (Tom Frost), Julian Sands (Yves Cloquet), Roy Scheider (Doctor Benway), Monique Mercure (Fadela).

Synopsis : 

Inspiré par le livre du même nom de William S. Burroughs ainsi que par des événements de la vie de l’auteur et de ses hallucinations, le film Naked Lunch se déroule à New York dans les années 50. Le personnage central, William Lee, est exterminateur d’insectes sans grandes convictions qui voudrait être écrivain mais qui est incapable d’écrire. Lorsqu’il remarque que sa poudre insecticide disparaît, il découvre que sa femme, désoeuvrée, l’utilise pour se droguer et qu’elle le trompe avec ses amis. Lui-même sous l’effet de la poudre, il tue accidentellement sa femme en lui tirant une balle dans la tête.

Lors de ses hallucinations, Lee croit qu’il est un agent secret, que sa machine à écrire est en réalité un insecte et lui donne des ordres. Il s’enfuit donc à Interzone – peuplé d’insectes géants monstrueux qui le guident - où il écrit sur machine à écrire des rapports sur sa mission et qui deviendra le livre Naked Lunch. Dans ce « pays » qui est en fait un monde interne, il rencontre plusieurs personnages dont un double de sa femme qu’il devra tuer également afin de vivre pleinement son écriture et sa mission.

Commentaires :

Cronenberg a réussi une adaptation complètement hallucinante du livre Naked Lunch en s’inspirant également d’autres œuvres de Burroughs ainsi que d’éléments tirés de sa biographie et de ses visions provoquées par la drogues.

Difficile à suivre, le film offre plusieurs lectures et demande plusieurs visionnements. Les images sont hallucinantes et les visions des insectes-monstres troublantes. De nombreuses images charnelles et sexuelles sont également présentes. Sexualité, homosexualité, liberté charnelle et créatrice, inconscient… thèmes récurrents dans l’œuvre de Cronenberg et Burroughs.

La musique et la photo du film sont enivrantes et épousent parfaitement le texte. Le monde fictif du personnage est très bien transmis par le décor qui est clairement défini dans le film. Nous sommes dans un décor insolite et troublant qui transmet les hallucinations des deux auteurs.

On ne peut réellement « décrire » ou « raconter » ce film. Et on ne peut en détailler toute la complexité et subtilité –et même parfois les images grossièrement évidentes et résolument « anales ». On ne peut essayer d’expliquer toutes les métaphores et réflexions philosophiques. Il faut le voir. Comme c’est généralement le cas dans ce genre de film, on aime ou on déteste !

Prix

Genie Awards (Canada): 1992

Best Motion Picture
Best Director
: David Cronenberg
Best Supporting Actress : Monique Mercure
Best Art Direction : Carol Spier
Best Cinematography : Peter Suschitzky
Best Overall Sound : Peter Maxwell, Brian Day, Don White, David Appleby
Best Sound Editing

Sources :

http://en.wikipedia.org/wiki/Naked_Lunch_%28film%29
http://www.imdb.com/title/tt0102511/

Photohttp://eu.art.com/asp/sp-asp/_/pd--10126485/sp--A/Naked_Lunch.htm

© 2006 Laila Seshat

19 octobre 2006

Prince of Darkness (1987)

Fiche Technique : 

Année : 1987
Langue :
Anglais
Durée :
102 minutes
Pays :
États-Unis (VOA)
Directeur :
John Carpenter

Producteur : Andre Blay / Larry J. Franco / Shep Gordon
Scénario : John Carpenter  (as Martin Quatermass)
Cinématographie : Gary B. Kibbe
Musique originale : John Carpenter / Alan Howarth

Distribution : Donald Pleasence (Father Loomis), Jameson Parker (Brian Marsh), Victor Wong (Prof. Howard Birack), Anne Marie Howard (Susan Cabot), Peter Jason (Dr. Paul Leahy), Alice Cooper (Street Schizo). 

(DVD cover: http://www.dvdmaniacs.net/Reviews/M-P/prince_of_darkness_us.html)

Prince_of_Darkness

Synopsis :

Pendant des années, un terrible secret fut gardé dans le sous-sol d’une église catholique de Los Angeles par une mystérieuse secte. À la mort du prêtre dirigeant la secte, un autre prêtre découvre des manuscrits et un mystérieux cylindre contenant un liquide vert dans le sous-sol. Le père Loomis fait alors appel à un ami professeur de physique pour qu’il vienne étudier le cylindre de verre. Le professeur, accompagné de plusieurs étudiants de l’université – étudiants en chimie, physique, biologie, écritures anciennes, …- se rend à l’église pour passer une fin de semaine à faire diverses expériences et recherches sur le cylindre et les textes anciens trouvés près de celui-ci. 

Petit à petit, ils réussissent à déchiffrer le texte contenant des équations et écrit en latin et à dater le cylindre qui date de plusieurs millions d’années. L’atmosphère devient de plus en plus oppressante et ils sont observés par d’étranges itinérants entourant l’église. Silencieusement, le liquide du cylindre reprend vie et prend possession des membres de l’équipe, un après l’autre. Les survivants luttent pour leur vie et découvrent avec horreur la nature du liquide.

Commentaires personnels :

-- Attention « spoilers » --

Excellent film de John Carpenter, même s’il faut être indulgent sur les effets spéciaux, la facture low-budget de l’image et sur la moustache de l'acteur principal, le film date tout de même de 1987... La thématique est très bien développé, l'atmosphère très troublante... 

Le film ne reçut pas de bonnes critiques à sa sortie, les commentaires allant « de mauvais effets spéciaux », à « trop intellectuel, compliqué et prétentieux pour un film d’horreur » en passant par « trop semblables à d’autres films de Carpenter » (on peut en effet voir des références à nombres de ses propres films).

Il est certain que l’histoire contient plusieurs lacunes – par exemple, la datation du cylindre, les équations quantiques, le jeu de certains acteurs, etc. – mais l’histoire dans son ensemble est très bien menée. Et le mélange de la science et de l’occulte est tout de même passablement bien rendu. Et le film, efficace. L’atmosphère est très lourde et inquiétante… en particulier l’armée de « zombies », menée par Alice Cooper et postée autour de l’église. La sensation d’être dans un univers dévasté, abandonné et complètement isolé, même en plein Los Angeles, est très forte. Les séquences de rêves ressemblant à des séquences de télévision sont très intenses, en particulier la dernière scène –qui m’est restée longtemps à l’esprit !

L’apocalypse est évitée mais à un très grand prix et on se doute que ce n’est que partie remise. En effet, le liquide contient l’essence – le fils- de Satan qui veut ramener sur terre, son « père » qui se trouve présentement dans un plan d’existence à l’intérieur du nôtre – un anti-univers. 

Malgré ses imperfections, ce film demeure un de mes préférés sur cette thématique et je ne me lasse jamais de le revoir. 

Sources :

http://en.wikipedia.org/wiki/Prince_of_Darkness_(1987_film)
http://www.i-mockery.com/minimocks/prince-of-darkness/default.php
http://www.imdb.com/title/tt0093777/
http://www.dvdmaniacs.net/Reviews/M-P/prince_of_darkness_us.html

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