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21 février 2014

Quelques livres de Camilla Läckberg - Derniers commentaires

Läckberg005 - CopieCommentaires encore plus personnels

Cette auteure, comme je l'ai déjà mentionné, m'a été chaudement recommandée. C'est toujours délicat les recommandations aussi personnelles. C'est une collègue et on parle souvent littérature et lecture. Nous avons des goûts similaires et avons souvent les mêmes critiques à formuler. Donc, je suis entrée dans mes lectures pleine d'espoirs et de promesses.

Et même si dans l'ensemble, j'ai bien aimé les romans, disons que ce ne fut malheureusement pas le même coup de coeur que pour ma collègue. Mon intérêt premier pour les livres était de lire des romans policiers. Le premier roman est assez bien construit. Et j'ai bien aimé suivre les personnages principaux dans l'enquête, spécialement Erica. Mais en reprenant le roman, je réalise que certains éléments qui m'apparaissent faibles dans les deux romans suivants - du point de vue, intrigue policière - sont déjà présent dans La princesse des glaces. Il y a beaucoup trop de coïncidences et de hasards.

Et beaucoup trop de personnages secondaires. Ceux liés aux deux personnages principaux, Erica et Patrick, que ce soit d'un point de vue familial ou professionnel sont très intéressants. Mais justement, ils prennent beaucoup trop de place. Ils sont trop présents, on les connait trop finalement. Ceci fonctionnerait très bien dans une série de télévision car au fil des épisodes et des saisons, on en viendrait à les connaître de plus en plus et à les aimer ou les détester. Mais ici, ils prennent presque le dessus sur l'enquête. Dans le premier roman, ce n'est pas si évident, mais cela le devient dans les deux suivants.

On sent que l'auteure est attachée à ses personnages. Elle les décrit avec soin et avec beaucoup de détails. Mais, ce n'est pas ce que je recherche en premier lieu quand je lis un roman policier. Je veux une intrigue solide. Et j'ai eu l'impression de perdre petit à petit cet aspect dans les romans. Et il y a trop de personnages secondaires dans les fameuses intrigues. On se perd dans la vie de tous ces gens qui n'ont parfois que très peu à faire dans l'intrigue. Encore une fois, ce n'est pas l'écriture de Läckberg, elle travaille beaucoup sur ses personnages. Mais à un point tel qu'on oublie qu'ils sont de près ou de loin liés à une enquête. Dans Le tailleur de pierre, j'en suis même venue à attendre les passages dans le passé pour connaître le développement de ces personnages qui n'ont finalement qu'un mince lien avec l'intrigue (oui, ils sont liés au présent, mais tous ces passages n'étaient pas obligatoires).

J'ai trouvé que l'auteure perdait vraiment le fil de ses intrigues. Et à force de personnages et de détails, elle avait de la difficulté à cerner les morceaux qui permettraient de résoudre l'intrigue. Particulièrement dans le troisième roman où on a l'impression que tout se résout trop vite, et que c'est presque un accident si on trouve le coupable. C'est pratiquement secondaire. Je crois que l'auteur a beaucoup de talent - et le premier roman en est la preuve - mais elle se laisse emporter par ses personnages.

J'ai adoré l'omniprésence de la ville et les saisons dans les romans. On a véritablement l'impression de connaître Fjällbacka et de vivre l'été, l'hiver, la chaleur et le froid.

Mais revenons aux personnages. Dans le premier roman, j'ai bien aimé Erica. Une auteure prise avec le décès de ses parents, la relation abusive de sa soeur, ses sentiments face à sa ville natale, la découverte du cadavre de son amie d'enfance, sa relation naissante avec Patrick. Je l'aimais bien. Un peu naïve parfois mais attachante. En ouvrant le deuxième roman, j'avais hâte de la retrouver. Mais l'auteure a décidé de mettre l'emphase sur Patrick et son travail (et ses collègues). Et là j'ai décroché. Tout d'abord, de relation naissante on passe à une Erica enceinte jusqu'au cou qui n'est plus qu'une femme enceinte - on oublie l'écrivaine indépendante, curieuse et un peu fonceuse. Elle a chaud, elle se plaint car Patrick n'est pas là - et ce dernier est aussi bien différent du premier livre - et elle n'apporte pratiquement rien à l'intrigue. Elle est la conjointe du policier que l'on retrouve pendant quelques minutes quand le personnage principal passe par chez lui. Dans le troisième roman, elle reprend un peu plus de place. Mais parce qu'elle a finalement accouché et qu'elle est amie avec la mère de l'enfant assassiné. Je dois avouer que je suis très déçue par l'évolution d'Erica. Alors que l'auteure met beaucoup de soin à l'écriture des autres personnages, on dirait qu'elle ne veut plus rien savoir d'Erica (je ne dis pas que c'est ce qu'elle fait, c'est simplement l'impression que j'ai à la lecture des romans). Je trouve aussi étonnant certains comportements et certaines répliques... parfois très vieux jeux et conservateurs. Est-ce la société suédoise ou l'auteure... je ne sais pas. Mais, comme je l'ai déjà dit, j'ai trouvé très intéressant le fait qu'elle soit dépassée par la maternité et qu'elle ne ressente pas l'amour qu'elle pensait ressentir pour sa fille. C'est quelque chose qui arrive plus souvent qu'on ne le croit et on en parle peu.

Et finalement (ouf c'est long, je sais) ... l'auteure a commis un crime impardonnable pour la lectrice que je suis. Je réalise que pour beaucoup de gens, c'est un geste banal et que même ils vont apprécier et cela va les inciter à poursuivre avec la lecture du quatrième roman et qu'ils vont avoir hâte qu'il soit publié. Mais pour moi, c'est le pire "tue-la-lecture" possible. Déjà que le fait que les personnages soient si importants et surtout de plus en plus importants d'un livre à l'autre me dérange un peu beaucoup. Ceux qui me connaissent, savent que je ne suis pas particulièrement fan des séries. J'en lis rarement, et j'ai même choisi de ne pas lire un livre qui me tentait parce que je savais qu'il y avait une suite. La seule trilogie que j'ai adorée est Lord of the Rings, et encore je n'ai pas apprécié les "annexes". J'ai parfois aimé d'autres séries, mais je les ai rarement toutes lues en entier. Et en général, je trouve que l'auteur aurait dû arrêter l'écriture après le premier, à la limite le deuxième tome. (Cela inclut des séries très connues et populaires que je laisserai sans titre;-) ). Les seules séries que je lis sont habituellement les séries policières parce que cela n'implique habituellement que le fait que c'est le même enquêteur qui revient de livre en livre. Il y a bien quelques détails sur sa vie et certains personnages reviennent aussi, mais généralement, on n'a pas besoin de lire le livre précédent pour lire le roman actuel et on n'a pas besoin de lire le suivant. J'aime bien donc, les romans de Kathy Reichs par exemple.

Alors voilà. À la fin du roman Le tailleur de pierre, on nous laisse sur ce qu'on appelle un "cliffhanger". Cela ne concerne pas l'intrigue mais les principaux personnages. Quelque chose d'important pour eux. Et ça, cela m'a mis en colère. J'ai fermé le livre enragé et la série se termine ici pour moi. Je ne lirai pas les autres. Je me fous de savoir comment cela tournera pour Erica et Patrick et comment ils vivront avec le téléphone et la nouvelle qu'ils viennent de recevoir. La lecture est pour moi un choix et un plaisir. Je n'aime pas qu'un auteur me "force" à lire son prochain livre. Alors voilà...

Voir aussi:

 

Extraits

"La maison était abandonné et vide. Le froid pénétrait le moindre recoin. Une fine pellicule de glace s'était formée dans la baignoire. La peau de la femme avait commencé à prendre une teinte légèrement bleutée. C'est vrai, elle ressemblait à une princesse, là dans la baignoire. Une princesse des glaces." (p.9 - La princesse des glaces)

"Assis en tailleur sur le sol en ciment, il parcourait méthodiquement les cartons de dossiers l'un après l'autre. Desdécennies de destins humains passaient par ses mains et il était peu à peu frappé par le nombre de gens et de familles qui revenaient sans cesse dans les registres de la police. En voyant le même nom de famille surgir pour la énième fois, il se dit que les actes criminels semblaient parfois se transmettre  des parents aux enfants et même aux petits-enfants." (p. 28 - Le prédicateur)

"Parfois, c'était comme si elle était hors du monde réel, enfermée dans une toute petite bulle qui n'arrêtait pas de rétrécir. Elle était devenue tellement petite qu'Erica avait l'impression de pouvoir toucher les parois intérieures si elle tendait la main. Maja dormait sur son sein. Elle avait essayé de la coucher pour qu'elle s'endorme toute seule mais, comme chaque fois, elle s'était réveillée au bout de quelques minutes, en protestant bruyamment contre l'énorme culot de vouloir poser sa petite personne dans un lit de bébé." (p. 314 - Le tailleur de pierre)

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20 février 2014

Quelques livres de Camilla Läckberg - Commentaires

Läckberg002 - CopieLa princesse des glaces : roman / Camilla Läckberg ; traduit du suédois par Lena Grumbach et Marc de Gouvenain. -- Arles : Actes Sud, c2008. -- 381 p. ; 24 cm. -- ISBN 9782742775477. -- (Coll. Actes noirs)

Quatrième de couverture

Erica Falck, trente-cinq ans, auteur de biographies installée dans une petite ville paisible de la côte ouest suédoise, découvre le cadavre aux poignets tailladés d’une amie d’enfance, Alexandra Wijkner, nue dans une baignoire d’eau gelée. Impliquée malgré elle dans l’enquête (à moins qu’une certaine tendance naturelle à fouiller la vie des autres ne soit ici à l’oeuvre), Erica se convainc très vite qu’il ne s’agit pas d’un suicide. Sur ce point – et sur beaucoup d’autres –, l’inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi, la rejoint.[...]

Commentaires personnels

Erica Falk revient à Fjällbacka, sa ville natale, à la mort de ses parents, afin de s'occuper de la probable vente de la maison familiale. Elle en profite pour continuer sa dernière biographie et pour redécouvrir sa ville. Elle découvre par hasard, le cadavre de son ancienne amie d'enfance, Alexandra ; nue dans une baignoire d'eau glacée et avec les poignets tailladés. Erica a de la difficulté à croire à un suicide et l'autopsie lui donnera raison. Elle s'implique rapidement dans l'enquête. Patrick Hedström, l'enquêteur en charge, est aussi un ami d'enfance d'Erica et a toujours eu des sentiments pour elle. Ils travailleront rapidement ensemble pour tenter de découvrir le meurtrier d'Alexandra. Comme dans toute petite ville, les rumeurs et les ragots font rapidement surfaces. Et très vite, les enquêteurs sont plongés dans les secrets, les mensonges, les jalousies et les vieilles histoires de la petite ville et de ses habitants.

Dans ce premier roman de la série, l'accent est beaucoup mis sur le personnage d'Erica : sa vie, son travail d'écrivain, son désir de rester dans sa maison familiale, sa relation avec ses parents décédés et surtout avec sa soeur qui est dans une relation difficile avec un mari abusif. On la suit aussi dans son enquête personnelle sur le meurtre de son ancienne amie d'enfance. On assiste également à la naissance d'une idylle avec Patrick, le policier en charge de l'enquête. Les personnages principaux sont très intéressants et bien développés. Les personnages secondaires sont également très bien développés. Ils s'intègrent très bien à l'histoire et on a envie de les retrouver. L'intrigue principale est classique mais très bien menée et les indices sont révélés petit à petit. Et la fin est inattendue.

On peut trouver l'écriture un peu simple et l'histoire d'amour un peu cliché, mais étrangement cela ne m'a pas dérangé du tout. J'ai beaucoup aimé les descriptions de la ville ainsi que des secrets et tragédies qui se cachent chez ses habitants. L'hiver suédois m'a enchanté et l'auteur nous y plonge avec délicatesse - si cela peut faire du sens ! Et j'ai particulièrement aimé le personnage d'Erica. Elle n'est pas sans défaut, mais c'est ce qui fait son charme.

Le prédicateur : roman / Camilla Läckberg ; traduit du suédois par Lena Grumbach et Catherine Marcus. -- Arles : Actes Sud, c2009. -- 375 p. ; 24 cm. -- ISBN 9782742781799. -- (Coll. Actes noirs)

Quatrième de couverture

Dans les rochers proches de Fjällbacka, le petit port touristique suédois dont il était question Läckberg003 - Copiedans La Princesse des glaces, on découvre le cadavre d'une femme. L'affaire se complique quand apparaissent, plus profond au même endroit, deux squelettes de femmes... L'inspecteur Patrik Hedström est chargé de l'enquête en cette période estivale où l'incident pourrait faire fuir les touristes et qui, canicule oblige, rend difficiles les dernières semaines de grossesse d'Erica Falck, sa compagne.
Lentement, le tableau se précise : les squelettes sont certainement ceux de deux jeunes femmes disparues vingt-quatre ans plus tôt. Revient ainsi en lumière la famille Hult, dont le patriarche, Ephraïm, magnétisait les foules accompagné de ses deux petits garçons, Gabriel et Johannes, dotés de pouvoirs de guérisseurs. Depuis cette époque et un étrange suicide, la famille est divisée en deux branches qui se haïssent.[...]

Commentaires personnels

Nous retrouvons encore une fois Erica et Patrick dans ce deuxième roman. Alors qu'ils commençaient à se fréquenter dans le premier roman, ils vivent maintenant ensemble dans la maison familiale d'Erica et cette dernière est enceinte. C'est maintenant l'été et il fait très chaud. La petite ville de Fjällbacka est remplie de touristes qui viennent profiter de la mer. Le cadavre d'une jeune fille est découvert et Patrick se charge de l'enquête. Mais en déplaçant le corps, les squelettes de deux autres femmes sont découverts. Son enquête le mène à une ancienne enquête liée à une famille connu, la famille Hult. Et on plonge dans le passé... un prédicateur et ses deux fils qui réalisent des guérisons miraculeuses, des disparitions mystérieuses, des soupçons, une dénonciation et le suicide du principal suspect. Le passé est lourd et pèse toujours sur la famille d'aujourd'hui. Il s'agit maintenant, pour Patrick et son équipe, de voir comment le passé rejoint le présent.

Et oui, nous retrouvons encore une fois Erica et Patrick. Mais j'ai nettement eu l'impression de perdre Erica dans ce roman. Le personnage principal est maintenant Patrick entouré de ses collègues. Erica est reléguée au second plan, en femme au foyer, enceinte jusqu'au cou, incapable de faire quoi que ce soit dans la chaleur et se battant avec des visiteurs qui s'imposent et avec sa soeur qui, même si elle a quitté le mari abusif, répète la même histoire avec un nouvel amant. Elle va bien contribuer un peu à l'enquête, mais à peine. Les personnages principaux et surtout leurs attitudes et réactions m'ont paru disparaître derrière les clichés. Seuls les personnages secondaires, comme Martin Molin (policier et principal collègue de Patrick), Mellberg, Annika, Gösta, Ernst et même la soeur d'Erica, Anna, m'ont paru plus intéressants et développés. Je me suis vraiment ennuyée d'Erica. Elle m'a semblé vraiment disparaître dans ce roman. Et je n'ai pas pu accepté l'évolution beaucoup trop rapide de la relation entre Erica et Patrick et surtout certaines attitudes très vieux jeux de Patrick (qui ne cadre pas du tout avec le personnage du premier roman).

J'ai aussi été un peu déçue par l'intrigue policière. Alors que le tout me semblait bien démarrer, j'ai trouvé que l'auteur a très mal exploité le côté "prédicateur sectaire". Les secrets de famille, les rumeurs, les mensonges et les révélations font encore parties de l'intrigue, mais sans rien fracasser. La conclusion était décevante et prévisible. Il y avait beaucoup trop de personnages du côté de l'intrigue policière... les acteurs du drame passé, la famille d'aujourd'hui, les autres familles des disparitions actuelles... beaucoup trop de monde, beaucoup trop de liens. Et à la fin, je ne suis plus du tout intéressée ni à l'enquête, qui a traînée en longueurs, ni au dénouement que j'ai trouvé peu crédible.

Läckberg004 - CopieLe tailleur de pierre : roman / Camilla Läckberg ; traduit du suédois par Lena Grumbach et Catherine Marcus. -- Arles : Actes Sud, c2008. -- 377 p. ; 24 cm. -- ISBN 9782742786626. -- (Coll. Actes noirs)

Quatrième couverture

[...] Un pêcheur de Fjällbacka trouve une petite fille noyée. Bientôt, on constate que Sara, sept ans, a de l’eau douce savonneuse dans les poumons. Quelqu’un l’a donc tuée avant de la jeter à la mer. Mais qui peut vouloir du mal à une petite fille? Alors qu’Erica vient de mettre leur bébé au monde et qu’il est bouleversé d’être papa, Patrik Hedström mène l’enquête sur cette horrible affaire. Car sous les apparences tranquilles, Fjällbacka dissimule de sordides relations humaines – querelles de voisinage, conflits familiaux, pratiques pédophiles – dont les origines peuvent remonter jusqu’aux années 1920. Quant aux coupables, ils pourraient même avoir quitté la ville depuis longtemps. Mais lui vouer une haine éternelle.

Commentaires personnels

Erica et Patrick ont maintenant une petite fille. Et ce n'est pas facile ni pour l'un ni pour l'autre. Évidemment, un drame n'est jamais loin et cette fois c'est le corps d'une petite fille qui est retrouvée dans la mer. Patrick se rend sur les lieux pour découvrir qu'il connaît l'enfant. C'est la petite fille d'une amie d'Erica. La mort d'un enfant n'est jamais facile, encore moins lorsqu'on connaît la famille et surtout lorsque l'on découvre que la mort d'apparence accidentelle est en fait un meurtre.

Ce troisième roman de Läckberg est construit un peu différemment des précédents. Alors que dans les deux premiers romans nous avions bien quelques retours en arrière dans le passé, ici ce procédé est beaucoup plus présent et important. Nous avons une histoire carrément parallèle. On se doute bien que cette histoire a une incidence dans le drame du présent, mais tous les liens ne seront révélés qu'à la toute fin.

Nous sommes immédiatement plongés dans l'histoire de la famille de la petite fille et des gens qui les entourent. Les chicanes, les querelles et guerres entre voisins qui prennent parfois des tournures tragiques, les secrets et mensonges, ... les vies troubles et troublées d'habitants de la petite ville d'apparence tranquille font encore une fois surface lors de l'enquête de Patrick.

L'intrigue est cette fois beaucoup mieux ficelée que dans le deuxième roman. J'ai retrouvé l'intensité du premier roman. Mais elle n'est pas sans défaut. Beaucoup trop de personnages, encore une fois. Et on place nombres d'éléments inutiles. On a l'impression que l'auteur avait envie de parler de certaines choses et qu'elle trouve le moyen d'en parler peu importe leur place dans l'intrigue : syndrome d'asperger, pédophilie... ces éléments m'ont semblé alourdir l'intrigue et ne rien y apporter.

Mais en général, l'intrigue principale fut très bien menée... enfin, jusqu'à la fin qui, elle, est complètement décevante : le dénouement et coupable, les liens entre l'histoire passée et le drame actuel... tous improbables. Et surtout, la façon dont Patrick résoud le meurtre... digne des mauvais drames policiers...

Les personnages secondaires sont encore une fois les plus intéressants. Mais surtout l'histoire se déroulant dans le passé. J'aurais carrément pu ne lire que ces passages. Erica est un peu plus présente dans ce roman, mais à peine. J'ai aimé son questionnement sur l'instinct maternel cependant. Très rafraîchissant et inhabituel. Même commentaire sur le caractère difficile de la petite victime. On parle rarement des enfants ayant ce genre de comportement. Bravo, à l'auteure.

Mais la fin... la toute fin... que dire... j'y reviens.

Voir aussi :

Sources à consulter

19 février 2014

Quelques livres de Camilla Läckberg - L'auteur

Läckberg001Ces derniers temps, j'ai commencé à lire les romans de Camilla Läckberg. Une collègue adore absolument cette auteure et me l'avait chaudement recommandée. J'ai lu les trois premiers romans. Je pensais d'abord donner mes commentaires pour chacun de ces trois livres mais, une fois n'est pas coutume, je vais commenter les trois livres à la fois... Voyez-vous je lis rarement des séries. Et ce, pour plusieurs raisons... Mais j'y reviendrai.

L'auteur

Jean Edith Camilla Läckberg Eriksson est née à Fjällbacka en Suède en 1974. Elle aime écrire et raconter des histoires dès son enfance. Mais elle choisit de faire des études en économie à l'Universté de Göteborg. Elle travaille pendant quelques années comme économiste mais redécouvre sa passion pour l'écriture alors qu'elle suit un cours de création littéraire spécialisé en roman policier. Elle commence à écrire son premier roman pendant le cours. La Princesse de glace sera publié en 2003. Elle publie son second roman, Le Prédicateur l'année suivante.

Läckberg se consacre ensuite à l'écriture et les romans policiers se succèdent alors. Elle diversifie cependant aussi un peu ses intérêts. Elle publie des livres de cuisine et touche à la littérature jeunesse. Elle garde aussi quelques liens avec son passé d'économiste et est une collaboratrice de deux entreprises : Sahara (design de bijoux) et Sono Vaso (vêtements de maternité).

Elle a reçut de nombreux prix dont le Grand Prix de la Littérature policière en 2008 pour La Princesse de glace. Une adaptation de ses romans a été réalisée pour la télévision suédoise et il y a également eu une adaptation en bande dessinée de son premier roman. Elle vit aujourd'hui à Stockholm avec son mari et ses enfants.

Site web de l'auteur en anglais et en suédois. Page Facebook de l'auteure. Son compte Twitter.

Bibliographie sommaire

  • La princesse des glaces (2003)
  • Le prédicateur (2004)
  • Le tailleur de pierre (2005)
  • L'oiseau de mauvais augure (2006)
  • Cyanure (2006)
  • L'enfant allemand (2007)
  • La Sirène (2008)
  • À table avec Camilla Läckberg (2008) (Livre culinaire)
  • Le gardien de phare (2009)
  • La faiseuse d'anges (2011)
  • Fest, mat och kärlek (2011) (Livre culinaire)
  • Super-Charlie (2011) (Livre jeunesse)
  • Super-Charlie et le Voleur de doudou (2012) (Livre jeunesse)
  • Mord och mandeldoft (2013)
  • Super-Charlie och mormorsmysteriet (2013)

Commentaires personnels

Camilla Läckberg est surtout connue pour sa série de romans policiers débutant avec La Princesse des glaces et mettant en vedette la romancière Erica Falck et le policier Patrick Hedström. La série a été adaptée pour la télévision, cependant les épisodes ne reprennent pas les romans mais proposent plutôt de nouvelles histoires.

Les intrigues de cette de romans se déroulent toujours en grande partie à Fjällbacka, ville natale de l'auteure et de ses personnages principaux. Fjällbacka est un ancien port de pêche située sur la côte ouest de la Suède. C'est maintenant une ville balnéaire estivale très populaire. Les romans sont résolument ancrés dans la petite ville scandinave. Cette dernière est un personnage à part entière. Les saisons sont aussi très liées aux romans et à leurs intrigues, autant le froid hivernal que la chaleur écrasante des étés suédois.

La série reprent également les mêmes personnages dans chaque roman. Il y a bien sûr Erica Falk, romancière et Patrick Hedström, policier et un ami d'enfance. Mais nous retrouvons aussi d'autres personnages secondaires: Anna Maxwell, la soeur d'Erica et Lucas son mari, Dan Karlsson, ancien copain d'Erica et plusieurs collègues de Patrick, Matin Molin, Annika Jansson, Gösta Flygare, Ernst Lundgren et l'inspecteur principal, Bertil Mellberg.

Commentaires sur les livres et derniers commentaires à suivre...

Extrait

"Erica s'installa sur la véranda et regarda l'archipel. Cette vue lui coupait toujours le souffle. Chaque saison apportait sa mise en scène spectaculaire et cette journée proposait un soleil éblouissant jetant des cascades étincellante de lumière sur la glace épaisse qui recouvrait l'eau." (p.13 - La princesse des glaces)

Sources à consulter

16 février 2014

Le moment captif d'un dimanche : visionnaire

2014-04-13"Plus on prend de la hauteur et plus on voit loin." [Proverbe chinois]

Si parfois, on oublie de regarder derrière soi, parfois, on ne voit pas plus loin que le bout de son nez. On oublie aussi de mettre ses lunettes et on ne voit clairement que ce qu'il y a tout près de nous. Tout le reste est flou. On ne pense pas à ce qui pourrait se passer plus tard et on ne réfléchit pas aux conséquences du présent.

Il est certain que de ne regarder au loin, on pourrait passer à côté du tout près. Après tout, il faut voir ce qu'il y a juste devant pour commencer à avancer. Si on ne regarde que la route au loin, on pourrait tomber dans le trou qui se trouve juste à nos pieds.

Et donc, il faut balancer un peu notre vision. Se retourner de temps en temps pour évaluer les gestes passés. Regarder sous nos pieds pour analyser le moment présent. Et s'élever pour ragarder devant nous. Regarder ce qui va se passer et ce qui pourrait se passer. Regarder loin et parfois encore plus loin. Et additionner le passé avec le présent pour extrapoler ce que l'avenir pourrait nous offrir. Un rétroviseur, des lunettes d'approche... et une petite dose d'imagination, de rêves et de pragmatisme.

"Pour juger le monde, il faut le voir de loin et l'avoir beaucoup vu de près." [François de la Rochefoucaud]

14 février 2014

En amour, en bataille...

 "L'amour ne commence ni ne finit comme nous le croyons.

L'amour est une bataille, l'amour est une guerre, l'amour grandit."

[James Baldwin]

2014-02-14

Ils se battent ou ils s'embrassent ?

Enfin, vous savez... ce n'est pas parce qu'on s'aime qu'on ne se querelle pas de temps en temps.

Mais oui, c'est la vie quoi. C'est l'amour.

C'est difficile l'amour,

Il faut travailler fort pour qu'il vive !

"L'amour, c'est se battre pour qu'il dure encore."

[Damien Bernard]

 

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11 février 2014

Dylanne et moi d'André Carpentier

dylan01wDylanne et moi : roman / André Carpentier. -- [Montréal] : Boréal, c2012. -- 134 p. ; 22 cm. -- ISBN : 978-2-7646-2169-1

Quatrième de couverture

« J’étais sans faim ni autre soif que d’ajouter de l’inédit à ma vie, ou de la réorienter. N’était-ce pas, inconsciemment bien sûr, pour cette raison que j’avais accepté cette aventure artistique à deux ? Pour me retrouver, moi, dans une nouvelle expérience de vie, comme on se retrouve soi et soi seul en voyage, en relation de front à front avec la multitude. Mais cela je le dis avec le recul. Sur le coup, je pensais à fuir. »

 

Un homme répond à une petite annonce parue dans un hebdo culturel. Il est médecin et il est en convalescence à la suite d’un cancer. Ladite annonce propose « une expérience artistique à deux – galants s’abstenir ». Après quelques échanges de courriels, il se rend à l’atelier d’artiste de Dylanne, et il est déconcerté devant l’originalité du projet qu’on lui propose.

 

André Carpentier propose ici une réflexion sur l’intériorité, la beauté, la complicité entre deux êtres, mais aussi sur l’imprévu qui peut survenir et auquel parfois on tente de se dérober

L'auteurdylan002

André Carpentier est né en 1947 à Montréal. Il obtient, en 1973, une maîtrise en Études littéraires à l'Université du Québec à Montréal (UQÀM) et en 1986, un doctorat en Études françaises à l'Université de Sherbrooke. Il commence à écrire dans les années 70 et reçoit en 1983 le Prix Boréal pour Du Pain des oiseaux. En plus d'écrire des romans, il touche également à la bande dessinée et écrit pour la revue L'Écran en 1974. Il sera également directeur adjoint au Pavillon international de l'Humour de Terre des Hommes.

Il enseigne à l'UQÀM mais travaille aussi comme animateur et critique littéraire à la radio de Radio-Canada.

Blogue.

Bibliographie partielle

  • Axel et Nicolas, suivi de Mémoires d'Axel (1973)
  • L'Aigle volera à travers le soleil (1978)
  • Rue Saint-Denis (1978)
  • Du pain des oiseaux (1982)
  • Journal de mille jours (1988)
  • De ma blessure atteint, et autres détresses (1990)
  • Carnet sur la fin du possible (1993)
  • Gésu retard (1999)
  • La renouée des oiseaux (1999)
  • Mendaint de l'infini (2002)
  • Ruelles, jours ouvrables (2005)
  • Dylanne et moi (2012)

Commentaires personnels (attention spoilers)

Note : Bon, j'ai averti que mon commentaires contenait des spoilers, mais je m'aperçois qu'il en contient beaucoup trop. J'ai beaucoup aimé le roman de Carpentier. C'est une belle lecture. Une exploration du paraître, de l'être, de l'âme et de la création artistique. C'est un texte intriguant et envoûtant. Si vous pensez le lire, ne lisez pas mon commentaire. Même si on devine assez rapidement l'essence de la démarche artistique de Dylanne, il serait dommage de ne pas le découvrir petit à petit au fil des mots et des séances artistiques.

[Spoilers à venir]

Un médecin répond à une petite annonce dans un journal de Montréal. Il a survécu à un cancer et est un peu à la recherche de lui-même. La petite annonce offre une expérience unique à vivre : "une expérience artistique à deux". Mais il est clairement dit que rien de sexuel ou romantique n'est proposé.

Après avoir sondé un peu le terrain, l'homme décide d'accepter la proposition de Dylanne et se rend à son studio. Mais la séance artistique le prend par surprise. Dylanne lui demande de se dévêtir, de prendre des poses mais surtout de la prendre, elle, en photo, alors qu'elle le regarde. Le modèle nu devient le photographe et doit photographier l'artiste qui l'observe. Malgré ses réticences et son esprit cartésien, il se laisse envahir par l'inspiration artistique de Dylanne.

Cette expérience le projette en lui-même et nu, se laisse envahir par l'expérience. Quand nous sommes nus, quand nous ne sommes plus protégés par les vêtements, nous sommes exposés. Notre vulnérabilité est exposée. Notre âme est à découvert. Et se dévoiler n'est jamais facile. Mais c'est ce que recherche Dylanne. Après cette séance, il quitte le pays pour faire du travail humanitaire. Il part à la recherche de lui-même et de son identité. Mais Dylanne ne quitte pas son esprit. Son expérience le pousse à sortir de son moule, à transgresser ce qu'il pensait être. Quand il revient au Québec, il décide de revoir Dylanne. Il la retrouve à une séance de signature de son livre "Derniers regards". Et alors, il comprend la démarche de Dylanne. La capture de ses derniers moments de voyante. Les derniers moments qu'elle a pu voir.

Il accepte alors de participer à une deuxième séance de photographie. Elle sera alors le photographe. Une photographe aveugle. Il a alors l'impression de ne plus exister. Elle ne le voit pas. Seul l'appareil le voit. Fige un moment. Capture un moment. Et si on n'existait que dans le regard de l'autre ; et surtout que si on avait conscience de ce regard.

Ces photographies feront parties d'un second livre. Mais l'homme n'arrive pas à se réconcilier avec cette dernière séance de photos. Il ne retrouve plus Dylanne. Et le roman de Carpentier est plein de silences. Le roman est lui même une multitude de moments captifs, de photographies, d'instants de vie. Le roman s'intitule Dylanne et moi et c'est exactement le résumé du livre. L'homme n'existe que par l'art de Dylanne. Ou encore, Dylanne force l'homme à vivre par son art, l'oblige à comprendre et dépasser ses propres limites. L'homme renaît grâce, à cause de Dylanne. Mais celle-ci disparaît petit à petit. Elle aura réussit à voir et à exister un peu plus longtemps à travers ces photographies.

C'est un roman sur la création et sur les limites de nos existences. Mais surtout sur comment nous pouvons aller au-delà des apparences et de nos limites, autant physiques que psychiques. C'est un texte tout en douceur et en lenteur. L'écriture est sobre mais puissante. Le roman en révèle finalement très peu. Nous ne saurons pratiquement rien sur l'homme et encore moins sur Dylanne. L'important est la démarche artistique. L'important est le dévoilement de nos faiblesses et notre capacité à en assumer les conséquences. L'important c'est notre regard sur nous-mêmes.

L'avis de Lali, David Hébert, Prospéryne, Jean-Michel Fortier,

Extraits

"Elle saisit mes mains, les souleva un instant vers son visage, et, comment dire ? elle les renifla avec l'insistance d'un animal. Et de même pour ma joue. Certes, cela me rappela sa demande expresse de ne porter ni parfum ni baume après-rasage le jour de la séance, mais je ne parvenais pas à saisir le lien avec les photos à faire. Elle me laissa sur place et, comme pour se l'approprier par les pieds et par tout le corps, elle arpenta l'espace dégagé du loft. Peut-être croyait-elle que le vide ne s'exprime jamais mieux que dans un lieu conçu pour être plein." [p.30]

"Des faisceaux lumineux tombant des fenêtres et des spots se répercutaient sur le plancher et faisaient rebondir des lueurs éblouissante par tout le loft. Dylanne s'y déplaçait à vitesse variable en déployant d'amples mouvements de bras et de jambes. Elle s'arrêtait inopinément, pivotait sur son axe, puis se remettait en marche. Le frottement de ses pieds nus sur le plancher produisait des couinements aigus, on aurait dit une guitare classique grinçant aux changements d'accords."[p. 41]

Sources à consulter

9 février 2014

Le moment captif d'un dimanche : réflexion

2014-02"Ne regardez pas le passé, vous ne serez pas en mesure d'y retourner de toute façon."

Ne te retourne pas vers le passé... Ne vis pas dans le passé... Ne vis pas pour le passé... Je suis bien d'accord. Mais si on ne regarde pas une fois de temps en temps en arrière, on risque d'oublier les beaux moments.

On risque aussi d'oublier les moments tristes. Et si on oublie trop, on n'apprend rien. Il est difficile parfois de se souvenir. Et il y a bien sûr des moments qu'on voudrait oublier à tout jamais. Des moments qu'on regrette et qu'on voudrait pouvoir changer. Des moments qui n'auraient jamais dû avoir lieu. Regrets, honte, impuissance,... cela fait partie du passé qui envahit le présent. Et qui doit éclairer l'avenir.

Mais le passé ne doit pas être oublier. Et il ne doit pas nous retenir. Le passé nous enseigne comment  poursuivre notre route. Il est notre histoire, nos histoires. Il y a des larmes dans le passé et il y a des rires. À ne regarder qu'en avant, on oublie le chemin parcouru. Alors, il faut parfois se retourner et surprendre le coucher de soleil qui éclaire notre dos.

"On ne peut comprendre la vie qu'en regardant en arriere ; on ne peut la vivre qu'en regardant en avant." [Sören Kierkegaard]

6 février 2014

Ma vie vie télévisuelle : ma vie en dessin...

Pendant le Temps des Fêtes, je me suis blessée. Je me suis "accrochée" la cuisse sur un boulon de métal. Bon, plutôt déchirée qu'accrochée... disons que cela a fait assez mal et qu'il y a eu du sang en abondance. Vite, vite, j'ai nettoyé et pansé la plaie. Quand je me suis couchée, cela élançait pas mal et picotait. Et c'est à ce moment que, comme d'habitude quand je me blesse ou que je suis malade, je me suis mise à imaginer les paquettes, en petits bonhommes rouges, Vie1se promenant parmi les globules pour aller réparer en vitesse réparer ma blessure. Et puis, peut-être des anticores volants se battaient-ils en même temps contre une invasion de bactéries, ces bonhommes si laids. Et puis, évidemment, il y a un vieux monsieur tout blanc, au centre de commande, qui contrôle tout ça. C'est tout un combat qui se passe et tout un travail de reconstruction... tout ça en même temps. Ouf.

On pourrait croire que j'avais commencer à divaguer et que ma blessure était plus grave qu'elle n'apparaissait... mais non, c'est que voyez-vous, c'est automatique, quand je suis malade, quand je me blesse, j'imagine dans mon corps un episode de "Il était une fois... la vie". Que ce soit un rhume que je combatte ou un excès de tartre sur mes dents, un bleu sur mon genou ou une indigestion, un mal de dos ou une grosse migraine... il y a toujours un épisode en train de jouer dans mon corps.

C'est dire comment cette émission m'a marquée ! Suis-je la seule à voir des petits bonhommes se promener dans son corps et lui permettre de fonctionner ?... hum... j'ai trop mangé ce soir... aller, les amis au travail !

Titre original: Il était un fois... la Vie

  • Créé par : Albert Barillé
  • Dirigé par : Albert Barillé
  • Scénario : Albert Barillé
  • Consultant scientifique : Alexandre Dorizynski
  • Musique : Michel Legrand
  • Graphisme et Design : Jean Barbot
  • Artiste : Claude Lambert
  • Genre : Famille - Dessin animé
  • Langue : Français
  • Pays d’origine : France
  • Durée : 25 minutes
  • Nombres d’épisodes : 26 épisodes (1 saison) Liste des épisodes sur Wikipedia
  • Années de diffusion : 1986-1989  (toujours en rediffusion)
  • Contribution de nombreux pays : Canada, Espagne, Pays-Bas, Suisse, Belgique et Japon

Vie3

Distribution:

  • RogerCarel : Maestro, Métro, Maître Globus, Pierre, Le Nabot
  • Marie-Laure Beneston : Psi, Pierrette
  • Alain Dorval : Hémo, Petit-Gros, le Teigneux
  • Gilles Laurent : Pierrot le globule blanc
  • Autres voix

Générique :

Chanson Hymne à la vie, composée par Michel Legrand, interprétée par Sandra Kim.

Commentaires :

Vie2Dessin animé qui combine l'humour et l'éducation. L'émission voulait offrir aux enfants - et aux adultes - des informations sur le corps humain et son fonctionnement. C'était essentiellement éducatif tout en essayant de faire rire un peu. Je ne me rappelle pas avoir vraiment ri, mais j'ai sûrement souri et je me rappelle que je trouvais cela très amusant.

Chaque épisode aborde un sujet différent, habituellement une partie ou un élément du corps : le sang, les muscles et la graisse, les os et le squelette, le coeur, l'oeil, l'oreille, la bouche et les dents,le foie, ... ou une fonction : la respiration, la digestion, ... L'émission aborda également la naissance, la vaccination, les chaînes de la vie, les toxines et bien d'autres sujets.

Les épisodes débutaient par un très (très) long générique. Puis, on voyait souvent Pierrot, ses amis et sa famille. Et puis, un accident, un malaise, un bobo... et on entrait dans le monde du corps, pour expliquer ce qui arrivait, comment notre corps fonctionne et réagit. Et évidemment, on avait souvent les explications du vieux bonhomme blanc qui semblait être le centre nerveux du corps et aussi, dans le monde "normal",  le médecin ou le dentiste, enfin le scientifique. C'était parfois un brin moralisateur, mais bon, on nous dit simplement comment on devrait, idéalement, prendre soin de notre corps.

Il était une fois... la Vie a duré un an, mais l'émission faisait partie d'un ensemble de séries : Il était une fois... l'Homme ; Il était une fois... la Terre ; Il était une fois... les Explorateurs ; Il était une fois... l'Espace ; Il était une fois... les Découvreurs ; Il était une fois... les Amériques. Chaque série reprenait les mêmes personnages dans des contextes différents. On retrouve donc toujours Maestro, vieux sage, qui explique tout... et puis Psy et Pierrot, Pierre et Pierrette, Petit-Gros, sans oublier le Nabot et le Teigneux... les méchants, toujours méchants, peu importe la série.

Sites à consulter:

27 janvier 2014

Le poison des roses de Mirjam Pressler

Roses1Le poison des roses : roman / Mirjam Pressler ; traduit de l'allemand par François Mathieu et Dominique Taffin-Jouhaud. -- [Paris] : Calmann-Lévy, c2007. -- 262 p. ; 21 cm. -- ISBN 9782702138090. -- (Coll. Suspense (Calmann-Lévy (Firme)) [14].

Quatrième de couverture

Auteur de romans policiers à succès, Lisa Bratt mène seule une vie bien rangée après deux divorces, dans un univers douillet et volontairement isolé. Mais un soir, elle ramène chez elle Annabella, une jeune SDF victime d’une agression dont elle a été par hasard le témoin.

Leur trouble cohabitation dérègle totalement l’existence de Lisa. Elle continue cependant à travailler à son prochain roman – dont l’héroïne, une passionnée de roses, projette d’empoisonner son mari – et un jeu subtil s’installe bientôt entre la vie réelle et la fiction…

Mais la nuit où Lisa découvre Annabella totalement ivre, ce sont les souvenirs de sa propre enfance qui remontent à la surface. Après la mort de sa sœur jumelle, son père parti, Lisa n’a plus été pour une mère alcoolique que l’« enfant de reste »…

Tout en nuances, ce roman d’une grande justesse raconte, dans un style sobre et précis, le glissement inexorable d’une vie banale vers le cauchemar. Du grand art, qui n’est pas sans rappeler celui de Patricia Highsmith.

L'auteurRoses2

Mirjam Pressler est né en 1940 à Darmstadt en Allemagne. Elle étudie en art à Akademie für Bildende Künste à Francfort et les langues à Munich. Elle vivra un an en Israël. Puis elle retourne en Allemagne où elle a plusieurs différents emplois. Elle commence à écrire en 1979. L'année suivant, en 1980, son premier roman, Chocolat amer, reçoit le prix du livre de l'enfance et de la jeunesse d'Oldenbourg. Elle continue d'écrire, principalement pour la jeunesse, et est également traductrice. Elle reçoit de nombreux prix dont un prix spécial de la littérature jeunesse pour son travail de traductrice et des prix pour l'ensemble de son oeuvre. Elle vit aujourd,hui à Munich où elle continue à écrire et à traduire.

Site de l'auteur en allemand.

Bibliographie partielle

Bibliographie très extensive. Principalement des romans jeunesse et quelques romans pour adultes. Quelques titres ont été traduits en d'autres langues dont le français et l'anglais. Je n'ai cependant pas pu trouver de listes autres qu'en allemand. On peut trouver sa bibliographie complète en allemand sur Wikipedia.de.

Commentaires personnels

Encore une fois, je n'aurais jamais découvert ce roman, s'il n'avait été présent sur ma liste d'élagage. J'ai trouvé le quatrième de couverture alors j'ai décidé de le lire avant de l'envoyer dans la vente de livres... oui, car 5 prêts en 2007 et rien après, c'est la mort d'un livre en bibliothèque publique qui manque d'espace, à moins d'être un classique. Cruel mais c'est la vie.

Donc, nous avons ici une auteur de romans policiers, Lisa, un peu asociale et recluse. Elle a peu d'amis, sort rarement de chez elle. Elle consacre ses journées à l'écriture de son prochain roman dans lequelle elle raconte le futur assassinat d'un homme par son épouse qui cultive des roses. Un soir, elle assiste à une altercation entre une jeune fille et son copain. Elle intervient et finit par ramener cette jeune fille sans abri, Annabella, chez elle. Cette décision impulsive ne ressemble pas à Lisa, mais elle est d'abord heureuse de cette cohabitation. Mais rapidement, Annabella envahit la vie de Lisa. La jeune fille s'incruste chez Lisa et commence à envahir tous les aspects de sa vie. Elle profite de Lisa et la manipule. Elle finit même par influencer le roman que Lisa écrit.

Le roman oscille d'ailleurs entre les pages que Lisa écrit et sa relation avec Annabella. Les personnages du roman de Lisa prennent vie petit à petit et nous assistons à leur histoire. Les deux histoires s'entremêlent et se parlent. Ces deux histoires sont intéressantes mais comme d'autres lecteurs j'ai eu un faible pour l'histoire de la cultivatrice de roses. Et j'aurais presque voulu avoir un autre roman vraiment consacré à cette famille. Mais le roman dans son ensemble est vraiment bien construit.

La narratrice, Lisa, est un personnage beaucoup plus complexe qu'il n'apparaît au tout début. Et le personnage d'Annabella me semble décrit de façon superficiel. On n'arrive pas à vraiment connaître Annabella, mais cela m'apparait essentiel à l'histoire. L'essentiel du roman est la perception que Lisa a de son aventure avec Annabella. Et surtout ce sont ces sentiments qui sont mis au premier plan. Elle a besoin de sauver la jeune fille, elle s'essaie au rôle de sauveur, de mère, de mentor... Elle croit pouvoir sauver Annabella, elle est certaine qu'elle peut construire une relation avec elle. Mais Annabella n'est pas un ange. Elle manipule, profite de Lisa. Elle est même volontairement cruelle et perverse. Elle s'amuse et joue les victimes pour mieux profiter de l'auteur. Elle ne veut pas jouer le jeu de la relation mère-fille que Lisa veut tant vivre. Cette relation malsaine transforme tout de même Lisa. Elle l'oblige à confronter son passé, ses relations passées et actuelles, ses démons intérieurs. Mais Annabella finira par dépasser les limites de l'auteure.

Le roman de Pressler m'a envoûté. J'ai bien aimé ce jeu de manipulations qui va dans les deux sens. Car même si Annabella est le personnage qui est foncièrement et ouvertement manipulateur, Lisa exerce sa propre manipulation aussi. Le texte a bien quelques longueurs et j'ai eu quelques soupirs d'exaspérations face à la prétendue naïveté de la narratrice. Parfois, j'ai ragé devant l'obstination de Lisa a vouloir "sauver" la jeune fille. Et j'ai douté de la crédibilité de certaines actions des personnages. Et comme je l'ai dit, j'aurais bien aimé voir plus de finalité dans le roman que Lisa écrivait. Mais ces petites critiques ne changent pas le fait que j'ai beaucoup aimé le roman. Mirjam Pressler a une écriture efficace et joue avec les mots. Elle fait également parlé sa narratrice a une tierce personne. Lisa raconte son histoire a une personne, en lui disant "tu". Ce n'est pas un procédé facile et c'est souvent mal utilisé. Pressler le fait très bien.

Très bon roman. Alors pourquoi ne sort-il pas ? Je l'avoue, je ne l'ai pas élagué. Je l'ai mis dans la section "coup de coeur" (même si ce n'est pas nécessairement un coup de coeur, je l'ai suffisamment aimé pour l'y mettre) et évidemment quelqu'un l'a emprunté tout de suite. Tant de livres oubliés, trop de livres oubliés.

Extraits

"Il est étrange, n'est-ce pas, qu'il soit beaucoup plus difficile de raconter des épisodes gais et agréables que de narrer des événements dramatiques; C'est pareil en littérature, quand un auteur décrit trop de faits joyeux au quotidien, les lecteurs que nous sommes se mettent à penser, oui d'accord, j'ai pigé : il sourit, elle sourit, le soleil brille dans le ciel azuré, les pensées fleurissent dans les massifs du jardin public, mais qu'est-ce que ça signifie, qeul rapport avec moi; et nous nous ennuyons, alors que les déceptions, les humiliations, une haine subconsciente éveillent des souvenirs et nous incitent à comparer, apprécier classifier ce qui nous est personnel en fonction de ce qui vient d'ailleurs, et à recréer constamment notre passé jusqu'à en avoir limé toutes les aspérités." p. 45

Sources à consulter

26 janvier 2014

Le moment captif d'un dimanche : effeuillée

2013-12b"L'arbre se sauve en faisant tomber ses feuilles." [P.J. Jouve]

Un livre se ferme. Une feuille s'échappe sournoisement. Elle tombe doucement sur le sol. Elle porte l'histoire de nos vies. Chaque nervure est une cicatrice naturelle. Une ride sur ma peau.

J'ai froid. Je regarde la feuille tombée et je sais que je dois me sauver. Je dois quitter cet endroit. Suivre l'autre feuille qui tombe un peu plus loin. C'est une erreur. Je le sais. Je dois récupérer toutes les feuilles. Je me retourne. Je dois retrouver la première page. Je fouille dans la neige. Je ne trouve plus mon chemin. Je ne vois plus la trace de mes pas dans la neige.

Où se trouve la première page. La première feuille se cache dans un rayon de soleil. J'ai failli la détruire. Je me penche. Je suis incapable de la cueillir. Je dois refaire ma vie et la retranscrire sur d'autres feuilles qui feront de nouveaux livres. Je soupire et je récupère ma vie. Je me souviens des feuilles passées qui sont tombées des arbres qui se sont sauvés trop vite. Je souris. Je poursuis ma route.

"Mes livres ne sont pas des livres, mais des feuilles détachées et tombées presque au hasard sur la route de ma vie." [Chateaubriand]

24 janvier 2014

Dans ma tête, je m'imagine...

Dans ma tête, je m'imagine...
des petits bateaux qui vont sur l'eau...

Bateaux

 Ont-ils des jambes ?
Bien sûr que oui, si on se fie à la chanson.

Ils marchent, ils courent,
ils voguent et s'envolent.
On les voit gondoler sans chavirer.
 Tanguer, osciller
et s'émouvoir.

Sur l'eau, ils nous embarquent
et nous bercent.
Sur la terre, ils dansent,
et naviguent sur des nuages.

Je rame et je voile.
Je m'enfuis sur les vagues.
Je poursuis une étoile.
Je fuis les orages.

Je lève l'ancre,
je bâbord et je tribord.
Une lame de fond me renverse.
Et me renvoie à la proue.

Je vais sur l'eau.
Je navire et je chaloupe,
J'imagine de longues traversées et
je rêve de mers et rivières.

21 janvier 2014

Les archives de Pauline : pas assez de photos

Tu sais maman, tu aurais eu 74 ans aujourd'hui. Je sais, je sais, tu n'aurais pas voulu qu'on te le rappelle. Tu n'aurais pas voulu de fête et pas de cartes.

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Mais tu n'aurais pas dit non à un beau gâteau.

Tu n'aurais pas voulu qu'on prenne de photos. Tu n'aimais pas te faire prendre en photo. Je fouille dans mes albums et j'ai bien plusieurs photos de toi. Mais pas assez à mon goût. C'était avant le numérique tu vois. On prenait moins de photos dans ce temps-là et comme tu fuyais toujours l'objectif, je n'ai pas assez de photos de toi. Et si peu sur lesquelles tu souris. Tu ne souriais pas souvent sur les photos. Parfois un petit sourire. Mais tu disais que cela te faisais des rides. Tu ne serais sûrement pas contente de savoir que je poste des photos de toi sur Internet. Surtout celles où tu souris. Tu te trouverais mille défauts.

Aujourd'hui, tu aurais eu 74 ans. J'aimerais tant que tu sois encore ici avec nous. Mais je sais que tu es heureuse et en santé quelque part dans l'immensité de l'univers. Tu étais belle tu sais. Et tu serais encore si belle, même à 74 ans ! Oui, oui, je te le dis... et arrête de chialer, tu le serais, un point c'est tout. Tu veux un morceau de gâteau. Il est au chocolat.

 

16 janvier 2014

J'haïs le hockey de Barcelo - Commentaires personnels

Hockey1J'haïs le hockey : roman / François Barcelo. -- [Montréal] : Coups de tête, c2011. -- 111 p. ; 21 cm. -- ISBN 9782896710003. -- (Coups de tête ; 45)

Quatrième de couverture

Antoine Vachon haït le hockey. À la suite de l'assassinat de coach de l'équipe de hockey de son fils, Antoine se voit pourtant contraint de le remplacer à pied levé, sans savoir alors que sa vie va changer. Le flou persiste. Qui a assassiné le coach ? Et surtout, pourquoi ? Le fils d'Antoine aurait-il quelque chose  à voir dans tout cela ? L'entraineur était pourtant connu et apprécié dans sa communauté, il s'occupait bien de ses joueurs, trop bien peut-être...

François Barcelo signe ici un roman vif, nerveux, outrageux, sensible, noir, étonnant, skakespearien, tragique , sportif, amoureux, désillusionné, un roman sur l'amour, sur la trahison, sur l'incompréhension...

Commentaires personnels

Quel horroble quatrième de couverture. Il commence pourtant très bien et attire mon attention, ensuite il en dit un peu trop. On peut presque deviner. Et puis, ce dernier paragraphe... hum, il me semble qu'on a dû oublier un adjectif, non ? Non mais, c'est quoi l'idée de l'éditeur de décrire ainsi le roman de son auteur... peut-on avoir plus fourre-tout comme énumération. C'est dommage car si certains adjectifs collent très bien et d'autres moins bien, c'est le côté "je vous fais une analyse toute faite du roman de mon auteur... vous n'avez pas y réfléchir" qui m'achale vraiment beaucoup. Heureusement, cela ne m'a pas empêcher de lire le livre et de l'aimer.

Disons-le tout de suite, je ne déteste pas le hockey. Mais je ne suis pas non plus une fan finie. J'aime bien écouter une partie mais je trouve un peu fou, la passion de certains amateurs et je dois avouer que je me bidonne bien lors des commentaires de certaines émissions sportives. Des analyses dignes des plus sérieuses analyses politiques ou économiques transposées au moindre jeu ou joueurs. C'est fascinant. Mais il faut souligner que ce n'est pas particulier au hockey, c'était bien pire en Espagne avec le fùtbol ! Mais je m'éloigne... Et juste pour terminer cette disgression, il faut souligner qu'on n'a pas besoin d'aimer ou haïr le hockey ou même de connaître le jeu, pour lire et apprécier le roman. Juste être un peu familier avec la passion ou la haine qu'on peut entretenir avec un sport...

Et donc, le personnage principal, Antoine Groleau haït le hockey, de façon viscérale. Et disons qu'au Québec, quelqu'un qui haït le hockey à ce point, surtout un "gars", c'est rare (c'est évidemment beaucoup plus commun que la mythologie hockeyesque québécoise veut le laisser croire, mais bon.). Ce n'est pas le personnage le plus reluisant, c'est un peu un perdant, comme on dit... mais avec un "grand coeur", vous voyez le genre ? Il a perdu sa femme, son emploi... il est désespéré. Et donc malgré le fait qu'il déteste le hockey et qu'il n'y connait absolument rien, il se voit obligé de devenir le coach de l'équipe de son fils, après que l'entraîneur habituel ait été assassiné. Il ne veut pas "jouer au coach", mais c'est d'abord, pour lui, un moyen de se rapprocher de son fils. Puis cette mésaventure d'entraîneur suppléant et inadéquat se transforme en enquête - ou quête - pour savoir ce qui est vraiment arrivé au coach et surtout pourquoi... Les réponses qu'il imagine ou finit par découvrir sont loin d'être jolies.

Et donc le roman commence un peu sur note humoristique mais rapidement, l'humour devient noir et puis, on ne rit plus du tout, et on touche un peu le tragique. Des choses horribles ont eu lieu, les personnages morts et vivants, jeunes et vieux ne sont pas ce qu'ils semblaient être et le "gars" un peu looser redevient rapidement un père. Le roman est court et le rythme rapide. Et la fin est inattendue et troublante. Et oui, on tombe dans des sujets difficiles, mais le roman est si court qu'on n'arrive pas à réaliser sur le moment tout le tragique de l'histoire. C'est très efficace comme écriture.

Dernier point... le narrateur, comme vous pouvez le lire dans les deux extraits que j'ai mis plus bas, s'adresse continuellement au lecteur. Habituellement, dans un roman, je supporte difficilement. Cela passe mieux à l'écran je trouve, petit ou grand - mais pas toujours. Il est difficile de briser le 4e mur, surtout en littérature, sans tomber dans le surfait et le cliché. Mais ici, étrangement, cela ne m'a pas du tout incommodé, j'ai même été amusée et charmée par ces répliques.

La bibliographie de l'auteur est longue et bizarrement c'est le premier livre que je lis de Barcelo. Ce ne sera pas le dernier.

(Oh et pour la forme, il y a une grosse différence entre dire "je hais le hockey" et "j'haïs le hockey"... le deuxième est plus viscéral !)

L'avis de Richard , Fibula, La Bouquineuse

Voir aussi : J'haïs le hockey de Barcelo - L'auteur

Extraits

"Je vais vous avouer une chose : j'haïs le hockey. Oui, je sais que c'est pas français, qu'on doit dire "je hais le hockey". Ou encore "je déteste le hockey". Mais quand on haït le hockey comme j'haïs le hockey, on a le droit de dire "je l'haïs". Si je suis là avec vous ce soir, c'est parce qu'on a trouvé personne d'autre. J'ai le malheur d'être le père de l'un d'entre vous et le président Beauchemin avait mon numéro de téléphone." p.30

"Je parie que vous y avez pensé avant moi : Colombe ! Vous avez raison : ça pourrait être Colombe. Elle est en forme. Elle a fait un demi-marathon l'été dernier. Ce n'est pas pour rien qu'elle est si bien conservée. Et elle est forte. Je le sais, elle m'a giflé, deux ou trois fois avant de me mettre à la porte." p. 74

Sources à consulter

15 janvier 2014

J'haïs le hockey de Barcelo - L'auteur

Hockey1

J'haïs le hockey : roman / François Barcelo. -- [Montréal] : Coups de tête, c2011. -- 111 p. ; 21 cm. -- ISBN 9782896710003. -- (Coups de tête ; 45)

Quatrième de couverture

Antoine Vachon haït le hockey. À la suite de l'assassinat de coach de l'équipe de hockey de son fils, Antoine se voit pourtant contraint de le remplacer à pied levé, sans savoir alors que sa vie va changer. Le flou persiste. Qui a assassiné le coach ? Et surtout, pourquoi ? Le fils d'Antoine aurait-il quelque chose  à voir dans tout cela ? L'entraineur était pourtant connu et apprécié dans sa communauté, il s'occupait bien de ses joureurs, trop bien peut-être...

François Barcelo signe ici un roman vif, nerveux, outrageux, sensible, noir, étonnant skakespearien, tragique , sportif, amoureux, désillusionné, un roman sur l'amour, sur la trahison, sur l'incompréhension...

L'auteur

François Barcelo est né en 1941 à Montréal. Il commence à écrire très jeune, influencé par sa mère qui est elle-même écrivaine. Alors qu'il est dans son adolescence, il remporte un prix littéraire (Radio-Canada) pour jeunes auteurs. Ses oeuvres se retrouvent également finalistes dans le Prix du Cercle du livre de France. Hockey2

Il fait des études littéraires à l'Université de Montréal et obtient une maîtrise. Il continue à écrire et son oeuvre comprend des romans jeunesses, des essais et des romans pour adultes. Il est aussi, pendant un certain nombre d'années, publicitaire, travaille pour plusieurs agences et devient même le vice-président de J.Walter Thompson. Il publie son premier roman en 1981 et remporte le Prix du Gouverneur général en 2006 pour son roman jeunesse La Fatiguante et le Fainéant. Son roman pour adultes, Cadavres, publié en 1998, sera publié par Gallimard et est adapté au cinéma en 2008.

Il continue aujourd'hui à écrire autant pour la jeunesse que pour un public adulte et recevra de nombreux prix. Son oeuvre est traduite en nombreuses langues.

Site Web de l'auteur (avec une biographie complète)

Bibliographie partielle

  • Agénor, Agénor, Agénor et Agénor (1981)
  • La Tribu (1981)
  • Ville-Dieu (1982)
  • Aaa, Aâh, Ha ou les amours malaisées (1986)
  • Nulle Part au Texas (1989)
  • Les Plaines à l'envers (1989)
  • Je vous ai vue, Marie (1990)
  • Le Voyageur à six roues (1991)
  • Ailleurs en Arizona (1991)
  • Pas tout à fait en Californie (1992)
  • Longues histoire sourtes (nouvelles) (1992)
  • De Loulou à Rébecca (et vice versa, plus d'une fois) (sous le pseudonyme d'Antoine Z. Erty) (1993) 
  • Moi, les parapluies… (1994)
  • Vie de Rosa (1996)
  • Vie sans suite (1997)
  • Cadavres (1998)
  • Pince-nez le crabe en conserve (roman jeunesse) (1999)
  • Tant pis (2000)
  • Une histoire de pêche (2000)
  • Chiens sales (2000)
  • L'ennui est une femme à barbe (2001)
  • J'enterre mon lapin (2001)
  • Route barrée en Montérégie (2003)
  • Rire noir (Nouvelles) (2004)
  • Le Nul et la Chipie (roman jeunesse) (2004)
  • Bossalo (2005)
  • Les Pas de mon papa (roman jeunesse) (2005)
  • Bonheur Tatol (2006)
  • Dernier soir sur un pont (nouvelles) (2006)
  • La Fatigante et le Fainéant (roman jeunesse) (2006)
  • Les Mains de ma maman (roman jeunesse) (2006)
  • Chroniques de Saint-Placide-de-Ramsay (2007)
  • Petit Chien pas de pattes (2008)
  • Fantasia chez les Plouffe (2010)
  • Le Seul Défaut de la neige (2010)
  • Petit héros fait caca comme les grands (roman jeunesse) (2010)
  • Le menteur et la rouspéteuse (roman jeunesse) (2010)
  • J'haïs le hockey (2011)
  • J'haïs les bébés (2012)
  • J'haïs les vieux (2013)

Commentaires personnels à suivre...

Sources à consulter

12 janvier 2014

Le moment captif d'un dimanche : perspective

2013-12d"Icebergs, icebergs, cathédrales sans religion de l'hiver éternel." [Henri Michaux]

D'immenses falaises de neige ont envahi ma terrasse. Je m'enveloppe de mon manteau et je sors pour déneiger un peu. Il y a tant de neige que je dois sortir par en avant et faire le tour de la maison pour me rendre en arrière.

J'approche des marches en me creusant un chemin. C'est qu'il y a beaucoup de neige dans la cour. J'approche des marches pour monter à la terrasse. Je commence à pelleter les premières marches. Je lève la tête pour regarder la terrasse et j'ai soudainement l'impression de me retrouver dans une chaîne de montagnes enneigées. La neige accumulée sur les rebords ressemble à des falaises immenses entourant une plaine blanche immaculée.

Je me sens devenir minuscule. Je commence à marcher dans l'immensité de ce paysage hivernal. Il fait froid, il y a de la neige à perte de vue. C'est calme. On n'entend que le vent qui soulève des nuages de neige à intervalles irréguliers. Je m'approche d'une falaise. Elle est immense. Elle semble glacée, brutale et si fragile. Je continue à marcher dans la neige. J'essaie d'être le plus légère possible. On ne sait jamais avec la neige. J'ai l'impression que je suis au bout du monde. La vie m'apparaît infinie et si courte. J'entends ma respiration. Je la vois aussi dans le froid qui m'entoure. Je me sens si petite dans ce paysage glacé.

Un mouvement attire mon attention. Mon chat me regarde par la fenêtre. Il semble se demander ce que fait dans les marches, la pelle dans une main, immobile. Je retrouve ma grandeur normale et je commence à détruire les falaises et la plaine enneigées.

"Il faut sans cesse se jeter du haut d'une falaise et se doter d'ailes durant la chute." [Ray Bradbury]

8 janvier 2014

Le dîner de Herman Koch

DSC_5339Le dîner / Herman Koch ; traduit du néerlandais par Isabelle Rosselin. -- Paris : Belfond, 2011. -- 329 p. ; 23 cm. -- ISBN 978-2-7144-4664-0

Quatrième de couverture

Deux frères se donnent rendez-vous avec leurs épouses dans un restaurant branché d'Amsterdam.

Hors-d'oeuvre : le maître d'hôtel s'affaire. Plat principal : on parle de tout, des films à l'affiche, des vacances en Dordogne. Dessert : on évite soigneusement le véritable enjeu du dîner, les enfants.

Car leurs fils respectifs ont commis un acte d'une violence inouïe. Un café, un digestif, l'addition.

Reste la question : jusqu'où irions-nous pour préserver nos enfants ?

L'auteur

Herman Koch est né en 1953 à Amhem aux Pays-Bas. Il est un scénariste très connu aux Pays-Bas. Il a écrit pour la télévision, la radio et pour la presse écrite. Il est également connu comme acteur,DSC_5339 copy notamment pour la série télévisée Jiskefet (1990-2005) qui est une suite du programme radiophonique humoristique Borat auquel il a également participé.

Son roman Le Dîner paraît en 2009 aux Pays-Bas. Il est traduit en plusieurs langues et connaît un succès international. Il est adapté au théâtre et une adaptation cinmatographique devrait être produite prochainement.

Herman Koch a également publié sous le pseudonyme de Menno Voorhot. Marié avec une espagnole, il vit principalement à Barcelone avec sa famille.

Bibliographie partielle

  • De voorbijganger (1985)
  • Red ons, Maria Montanelli (1989)
  • Wings of Fame (scénario) (1990)
  • Eindelijk oorlog (1996)
  • Geen agenda (1998) 
  • Het evangelie volgens Jodocus (1999) 
  • Eten met Emma (2000) 
  • Schrijven & drinken (2001) 
  • Dingetje , columns (2001) 
  • Alle verhalen , verhalen (2003)
  • Odessa Star (2003) 
  • Denken aan Bruce Kennedy (2005) 
  • Het diner (Le Dîner) (2009)
  • De ideale schoonzoon , columns (2010)
  • Zomerhuis met zwembad (2011) 

Résumé

Deux couples se réunissent pour un repas au restaurant. Deux frères et leurs épouses. Ils doivent discuter de leurs fils. Le récit nous présente les personnages, leurs émotions, leurs vécus et surtout leurs réactions face aux actes de leurs fils. Faux huis clos dans un restaurant.

Commentaires personnels (attention, même les émotions peuvent être annonciatrices de spoilers !)

Le roman met en scène un repas au restaurant. Deux frères, accompagnés de leurs épouses, se donnent rendez-vous dans un grand restaurant de la ville pour discuter d'une situation délicate concernant leurs fils. Petit à petit, nous découvrons les événements qui ont réunis les parents. 

L'auteur commence son texte de façon légère. Nous pourrions penser, à la limite, lire une comédie de moeurs. Puis, au fur et à mesure que les plats sont servis, les conversations légères deviennent de plus en plus tendues. Les masques tombent petit à petit et la véritable raison de leur rencontre se dessine tranquillement. Ils doivent prendre une décision difficile : comment réagir face à l'acte horrible commis par leurs fils.

Que dire de ce roman ? Le roman fut énormément lu et critiqué sur la blogosphère, par exemple sur Babelio. Il me semble que tout a été dit. Est-ce que j'ai aimé le roman ? Énormément. Est-ce que c'est un chef d'oeuvre ? Pas nécessairement. Je pourrais passer plusieurs paragraphes à énumérer les points que je considère forts et ceux que je crois faibles. La force des personnages mais le peu d'empathie que j'ai ressenti envers les principaux personnages ; la lenteur à dévoiler ce qu'on a déjà deviné mais le poids de cette révélation ; le texte simpliste mais percutant... enfin, vous voyez.

En fait, je peux surtout vous dire l'émotion que j'ai ressentie tout au long de ma lecture. J'étais tout d'abord intriguée. Puis les relations entre les 4 personnages principaux m'ont troublée. Et puis, j'ai commencé à me douter que ce que les deux jeunes garçons avaient fait était horrible. Puis j'ai su que c'était inexplicable. Et j'étais bouleversée. Plus je lisais et plus je devinais et savais, plus j'étais mal à l'aise. L'acte était répugnant, mais pendant quelques instant je me suis demandé pourquoi cela me troublait autant. Et puis...

Soudainement, je me suis dis: "ça ressemble à ce qui s'est passé, il y a quelques années à Barcelone". Une histoire horrible qui avait eu lieu en 2005 et qu'on nous avait présenté à l'infini à la télé. On en avait parlé sans arrêt. On avait analysé l'horreur sur toutes ses coutures. Jusqu'à ce qu'on ne soit plus capable d'en entendre parler. J'ai tout de suite fait quelques recherches et j'ai découvert qu'en effet, c'est cette histoire qui a inspiré l'auteur, qui, marié à une espagnole, vit à Barcelone. Je dois donc avouer que le texte m'a beaucoup touchée... La nouvelle m'avait bouleversée à l'époque et le roman de Koch m'a renversée. Et, je l'avoue, révoltée.

Et l'auteur rend bien l'horreur que j'avais ressentie à ce moment. Il offre parfois une analyse simpliste du pourquoi, mais c'est aussi ce qu'on en avait dit à l'époque. Et c'est une réponse normale. Et cet acte, la passivité des jeunes, leur manque d'émotion, leur cruauté, l'utilisation des médias sociaux, le nombrilisme, le besoin d'être vu, etc. ; tout ça m'avait dégoutée à l'époque et m'a encore dévastée lors de ma lecture. Mais ce qui me révolte le plus et que je ne suis pas capable d'accepter c'est la réaction de certains des parents (personnages du livre, pas les vrais) et la décision qu'ils prennent face aux gestes de leur enfant. Tout mon être se révolte contre ce qu'ils proposent. Je n'ai pas d'enfants, je sais, mais je ne comprends pas et je ne peux être d'accord. J'ai donc refermé le livre en colère et plusieurs mois plus tard je suis encore enragée quand j'y pense.

C'est une lecture percutante, pas sans défaut, mais qui restera longtemps dans mes souvenirs.

Extraits

"Chaque fois que j'ai assisté à une telle scène, je l'ai trouvée incroyable, incroyable et stupéfiante : voir mon frère, ce rustre maladroit, ce plouc borné qui doit manger "pas plus tard que maintenant" et ingurgite son tournedos sans joie en trois bouchées, cet abruti si prompt à s'ennuyer, dont les yeux s'égarent dès que le sujet ne le concerne pas directement ; voir ce frère qui est le mien commencer littéralement à rayonner sur une estrade et sous la lumière des projecteurs et des éclairages dans un studio de tél´vision - le voir en un mot devenir un homme politique charismatique." p. 118

"Je ne vais pas raconter ce qu'avait Claire, car c'est une affaire privée, je trouve. La maladie que l'on a ne concerne personne ; en tout cas c'est à Claire de décider si elle veut en parler, pas à moi, Je dirai simplement que sa vie n'était pas en jeu, il n'en a du moins pas été question dans un premier temps." p. 224

Sources à consulter

5 janvier 2014

Le moment captif d'un dimanche : des étoiles dans ma fenêtre

2014-01b"Ce n'est que quand il fait nuit que les étoiles brillent." [Winston Churchill]

Je ne sais pas ce que Churchill voulait dire exactement. Je pourrais bien entendu faire quelques recherches, mettre la citation originale en anglais et tout. Enfin... ce que je veux dire, c'est que, de un,  je ne sais ce qu'il avait en tête ET que, de deux, textuellement, je ne suis pas d'accord.

Les étoiles existent aussi le jour. Et elles brillent tout autant. Elles sont là dans le ciel, invisibles à nos yeux à cause d'une étoile trop brillante. Le soleil les masque mais elles sont là. Il y a toujours des étoiles, qu'il fasse jour ou qu'il fasse nuit. Elles semblent peut-être plus brillantes lors qu'il fait nuit, mais c'est une illusion. Elles brillent tout autant. Nous ne sommes simplement pas capables de le percevoir à l'oeil nu.

Le ciel est rempli d'étoiles. Et il y a des étoiles dans ma fenêtre. Des étoiles dans mes yeux, dans mon coeur et dans mes rêves. Des étoiles dans vos yeux, vos coeurs et vos rêves. Mes étoiles brillent à toute heure du jour et elles me remplissent d'espoir et de lumière. Elles me racontent mes rêves. Et déposent sur moi une poussière magique étincelante.

"Le ciel remplit d'étoiles est l'endroit où vit la magie et les rêves les plus fous." [Catherine Janssens]

31 décembre 2013

Et une autre année...

2014-01Déjà une autre année qui est sur le point de nous quitter.

C'est fou comme le temps passe vite. Je suis certaine que c'est un cliché, mais plus je vieillis et plus les années semblent s'enfuir rapidement. Insaississables. Elles passent si vite maintenant. Je me souviens d'un temps où les années semblaient si longues. Les semaines, les mois étaient interminables.

Parfois, j'ai l'impression que le temps passe trop vite, comme tout le monde, je suppose. J'ai fait quoi de cette dernière année ? 2013 m'a semblé si chargée, si remplie de tant de choses que je ne l'ai pas remarquée. Elle a passé en un souffle. Et j'ai l'impression que je n'ai pas vraiment su la voir.

Oh, elle fut bien remplie cette année, ça c'est certain, mais est-ce que j'ai pris le temps de profiter de ces moments ? Est-ce que j'ai pris le temps de respirer doucement et sentir les minutes passées ?

On n'a souvent pas le choix de courir. La vie peut être une course folle. Il faut vivre avec cette réalité. Mais il faut prendre le temps de compter les secondes une fois de temps en temps.

Alors, demain, nous serons en 2014... Je ne prends habituellement pas de résolutions. Je n'en prends pas cette année, non plus. Mais aujourd'hui, je me souhaite tout simplement de prendre le temps de perdre mon temps de temps en temps... C'est important, je crois.

Et je vous souhaite de prendre le temps de passer votre temps comme vous l'entendez une fois de temps en temps...

Alors une Bonne Année à tous !

24 décembre 2013

C'est l'attente...

Douce veille de Noël...

DSC_9850

 

Le temps de faire les biscuits et

de ficeler les derniers cadeaux...

 

Le soleil brille sur la neige

mon chat dort enveloppé

dans un rayon lumineux

 

Dans quelques heures, il fera noir

nous allumerons le feu,

nous mangerons trop

et nous échangerons des babioles.

 

Et demain ce sera Noël...

 

22 décembre 2013

Moment captif d'un dimanche : luminosité

2013-12a"Toute blanche dans la nuit brune - La neige tombe en voletant" [Jean Richepin]

Il neige beaucoup depuis quelques temps. Et il grêle. Et il grésille. Et il verglace... Peut-on dire verglacer ? Je ne crois pas non... on doit plutôt dire qu'il tombe de la pluie verglaçante. Et peut-on dire qu'il grésille ? J'imagine que non mais j'ose croire que oui. Ne peut-on imaginer les mots que l'on veut ?

Et donc, ces derniers jours, il a neigé, il a grêlé, il a grésillé et il a verglacé. Ce qui produit des paysages hivernaux des plus variés et des luminosités étranges. On pourrait penser que c'est un truc de la lentille ou un clin d'oeil d'un certain outil informatique, mais lorsque l'on regarde par la fenêtre, certaines images irréelles se matérialisent vraiment.

On entend le vent frôler le toit. On devine la neige vierevolter. On entend la pluie verlaçante, la grêle ou le grésil sur la fenêtre. On se lève doucement, incapable de dormir. Et on ouvre légèrement les rideaux... Et on sait que Noël sera blanc, peut-être un peu glissant... La lumière des nuits d'hiver envahit ma chambre et illumine mes rêves.

"La neige. C'est de la lumière dont la terre est couverte. Des franges d'écume sur les rochers. Un vol de papillons blancs" [Roger Mondoloni]
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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
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