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Quelques pages d'un autre livre ouvert...

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16 mai 2010

Le moment captif d'un dimanche : promenade

10_05_16"Le samedi, le temps ralenti, avant de s'arrêter tout à fait le dimanche" [Geneviève Brisac]

Le dimanche est différent. Il semble solitaire dans la semaine. Bizarrement, il semble se distancier des autres jours.

Le dimanche, on sait que le lendemain on doit retourner au travail. On a donc l'impression que cette journée est précieuse et unique. Qu'il faut en profiter et traiter la journée différemment du samedi.

On ne peut simplement faire comme si c'était un jour ordinaire. On doit ralentir. On doit regarder les minutes qui passent et savoir profiter de ce temps. Si on ne s'arrête pas de temps en temps, ces minutes passent trop vite. Le dimanche doit nous permettre de marcher tranquillement. De regarder le soleil... ou la pluie... Il faut écouter le silence... ou le tintamarre qui bruisse dans les rues ou sur le bord de la mer.

Je marche tranquillement sur la promenade. Il n'y a pas encore trop de monde. Il y en aura beaucoup trop dans quelques semaines. Les dimanches ici sont trop bruyants. Et ironiquement trop tranquilles. Je ne sais pas ce que les dimanches devraient être. Un mélange de paresse et d'activités... Je veux aimer mes dimanches. Les protéger du reste de la semaine. Mais je ne veux pas les perdre à les regarder passer sans rien faire... Je crois que je dis n'importe quoi... je divague un peu... je peux bien me le permettre... c'est dimanche après tout !

"Le dimanche, c'est un jour autre. Même le soleil est différent." [Yves Montant]

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15 mai 2010

Des jours et des années

DSC_1908cIl y a des gens qui me disent que je ne suis pas très romantique. C'est vrai, je l'avoue.

Je ne suis pas du genre à pleurer pendant la scène d'amour déchirante. Je ne suis pas du genre à souligner la Saint-Valentin. Je ne suis pas du genre à vouloir qu'on me donne des fleurs et je ne suis pas du genre à me promener main dans la main avec mon PisTout.

Non, c'est vrai. Je ne suis pas romantique. On me dit même que je suis anti-romantique. On m'a même dit que j'étais à la limite de la platitude quand vient le temps de s'émotionner devant les scènes larmoyantes et attendrissantes. Je reste souvent de marbre ou même je ris aux éclats devant des scènes où mes amies versent une larme. (Je crois n'avoir jamais autant ri que pendant le film Legend of the Fall et j'ai pleuré quand j'ai vu qu'on avait ajouté l'histoire d'amour à Lord of the Rings... car j'avais trouvé cette partie des annexes très ennuyante !).

Ce qui ne veut pas dire que je suis sans émotions ou que je suis incapable de m'attendrir. Oui, j'ai des émotions. Mais oui, je l'avoue, je ne suis pas la romantique classique. Et je l'assume !

Mais quand je pense aux 18 dernières années avec on PisTout, je soupire. Je pense aux premiers moments. Je pense aux moments à venir. Je pense aux bons moments, mais je pense aussi aux autres moments... car tous les moments sont importants et font que nos 18 années ensemble sont uniques. Oh... notre relation n'est pas extraordinaire... mais elle est magique à mes yeux. On se questionne parfois et on parle sans arrêt... parfois on est silencieux et parfois on crie. On rit beaucoup. Et on se taquine... on s'agace aussi et on se supporte parfois avec difficulté... Mais on se supporte aussi tous les jours et on se comprend. Et on rit... beaucoup !

14 mai 2010

Et on se sauve sur les routes espagnoles

Oui, je l'ai dit. Le temps passe trop vite. Oh, je sais que j'ai des nouvelles à donner. Et je tarde à donner des détails. Tout se dessine si vite. Et il y a tant à faire. Des listes ont été faites. Et elles s'allongent tous les jours. "Les choses à faire en Espagne"... "Les choses à faire.... au voyageQuébec".

Ce n'est pas plus facile dans un sens que dans un autre. Et le temps file... il s'échappe. Malgré les doutes, nous sommes confiants et heureux de notre décision. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas un millier de moments, d'endroits, de babioles, ... qui vont nous manquer.


Et donc, malgré le temps qui s'envole, il y a aussi beaucoup de choses que nous voulons faire avant de partir. Des promenades à faire dans Barcelone, des endroits à revoir... ce restaurant que nous aimons tant, ce quartier que nous avons tant fréquenté, ce musée dont je ne me lasse pas... Des gens à voir et revoir... mon père dont je ne veux me séparer, la famille qui nous a si bien accueilli, les amis qui font maintenant partis de nos vies... Des moments pour profiter de notre logis et de notre terrasse... les barbecues sur la terrasse, les plantes et fleurs à prendre soin pour encore quelques mois, les escargots à amener au parc...


Et bien sûr... il y a des endroits que l'on veut voir ou revoir... dans quelques mois, ces petits voyages seront différents. Je sais que nous reviendrons en Espagne -et nous reviendrons souvent, voir mon père, voir la famille et les amis. Mais, même si nous savons que nous reviendrons souvent à Barcelone et en Catalogne, je ne crois pas que nous nous promènerons encore beaucoup en Espagne.


Et donc, pour ce week-end que nous soulignons
chaque année... nous avons planifié un petit voyage à travers l'Espagne... histoire de voir quelques petites villes que nous n'avons pas encore vu ! Découvrir des villages que nous ne connaissons pas. Explorer des chemins nouveaux. Alors, nous partons dans quelques heures, direction Tortosa, puis Valencia, et puis Cuenca... et puis quelques villages... et Toledo... un petit voyage en auto comme nous aimons tant... et un retour en avion par Madrid. Madrid que nous ne verrons pas cette fois-ci. Nous lui avons fait nos aurevoirs en janvier dernier !!!

Encore quelques petits voyages de prévu en Europe... puis ce seront des voyages vers d'autres horizons !

12 mai 2010

Dans ma tête, je m'imagine...

Dans ma tête, je m'imagine...
des heures qui s'écoulent trop vite...


Horloge

Mais où il va le temps ?

Il est bien trop pressé, dis donc.

Ne pourrait-il pas nous attendre un brin,

histoire que l’on fasse

tout ce que l’on a à faire.

 

Tic Toc Tic Tac...

Les heures filent et défilent.

Elles nous ignorent les friponnes.

Elles vont et elles viennent à leur guise,

sans considérer nos demandes,

nos besoins en temps supplémentaire.

 

Tic Tac Tic Tac,

Tac Tac Tac...

Et bien, il nous faudra cesser

de courir après ce temps indifférent

et vivre avec les heures telles

qu’elles se présentent…

lentes quand ça leur tente

et pressées quand ça leur va

11 mai 2010

La passion du livre au Moyen Age - II

La passion du livre au Moyen Age / Sophie Cassagnes-Brouquet. -- [Rennes] : Éditions Ouest-France, 2003. -- 126 p. :livreMA ill. en coul. ; 27 cm. -- ISBN 2-7373-3018.1. -- (Coll. Histoire)
 
Comprend une bibliographie et un glossaire.


Résumé

Les livres au Moyen Age occupent une place importante et privilégiée dans la société. Ils sont omniprésents dans la vie religieuse, et petit à petit, ils envahissent la vie laïque.

C'est une histoire du livre au Moyen Age que l'auteur a voulu faire connaître à un public de non initié. Elle nous présente d'abord, en première partie, les conditions de production du livre: le travail des scribes et enlumineurs ainsi que les lieux de production. Le livre est ensuite introduit. Elle nous parle du prix de ces ouvrages précieux, des premières bibliothèques, des collectionneurs et des bibliophiles. La troisième partie, nous parle de l'utilisation des livres, des lecteurs et de la lecture. La dernière partie revient sur le travail de l'enlumineur. Les livres du Moyen Age sont en effet, non seulement un texte, mais une oeuvre d'art complète renfermant des images et des peintures fabuleuses.

Les livres produits au Moyen Age font partie du patrimoine culturel et artistique de notre société. Trop souvent cependant, ces oeuvres sont protégées et cachées dans les musées et les bibliothèques. L'auteur a voulu nous faire connaître ce patrimoine méconnu.

Commentaires personnels

J'ai une passion des livres. On s'en doute ! J'ai une passion des livres, autant pour leur contenu que pour le contenant. J'aime l'objet. Au complet. Et j'aime le Moyen Age. Comme je l'ai déjà dit sur ce carnet, j'ai étudié la littérature et en particulier la littérature médiévale. Cet ouvrage était donc pour moi !

L'auteur, spécialiste du Moyen Age et de l'art médiéval, nous propose un texte complet mais accessible sur le livre au Moyen Age. Le livre s'adresse à un grand public, mais l'auteur ne simplifie pas à l'extrême son propos. L'ouvrage nous présente plusieurs aspects du livre à cet époque. On nous présente les méthodes de fabrication des livres, de leurs prix et valeurs, les endroits où sont conservés les ouvrages, les différentes bibliothèques de l'époque. On nous parle ensuite de l'utilisation des livres qui varie selon les lecteurs et des différentes façons de lire.

DSC_5180Les différents types de livres sont brièvement présentés. L'auteur s'attarde très peu sur les formes et genres du livre. Elle nous présente plutôt l'aspect artistique des livres au Moyen Age. Une grande partie de l'ouvrage aborde l'enluminure. On nous parle des artistes, les enlumineurs, qui décorent les livres. Les façons de travailler, les peintures utilisées et les outils sont décrits. On nous parle aussi des liens entre le texte et les illustrations, des libertés artisitiques que les enlumineurs prenaient parfois et de l'iconographie utilisée.

L'ouvrage de Sophie Cassagnes-Brouquet est surtout axé sur le côté artistique. Il ne faut donc pas consulter l'ouvrage pour connaître la littérature au Moyen Age. J'aurais personnellement aimé un peu plus d'information sur les types de littératures, mais ce n'est de toute évidence pas le but poursuivi par l'auteur. Le livre nous parle principalement du livre en tant qu'objet et de l'utilisation que l'on en fait à cet époque. On peut également voir les transformations du livre au cours de cette longue période qu'est le Moyen Age : les méthodes de création, les façons de l'aborder et de le conserver, la valeur et les prix du livre, les formes de lectures et les différents types de lecteurs. Et surtout les façons d'illustrer les textes.

Le livre est abondamment illustré et on nous présente des livres et des pages d'ouvrages provenant de bibliothèques de toute la France. On découvre ainsi des livres et des enluminures magnifiques et que l'on ne peut pour ainsi dire jamais voir. L'ouvrage de Cassagnes-Brouquet veut nous faire découvrir les trésors qui se cachent dans les bibliothèques.

Je tiens cependant à souligner un irritant qui concerne, je suppose, la maison d'édition, plus que l'ouvrage ou l'auteur. Ce livre me semblait une bonne approche du livre au Moyen Age et de l'enluminure. Il remplit bien son rôle d'introduction et les images complètent de façon magnifique le texte de Sophie Cassagnes-Brouquet. Cette édition coûte 15€, ce qui me semble normal pour un livre de ce genre : format, papier glacé, abondantes illustrations en couleur... Quelques temps plus tard, je vois un autre livre sur le "livre au Moyen Age". Petit livre poche, sans illustration à 6€. Le titre est différent : "Le Livre au Moyen Age" et le quatrième de couverture aussi. Je ne remarque pas le nom de l'auteur. Et bien, c'est exactement le même livre. Mot pour mot. Et sans illustrations. Il est moins dispendieux, il est vrai. Mais un livre traitant principalement de l'enluminure sans images illustrant le propos, me semble bien triste. Et pourquoi mettre un autre titre? J'ai cru à un autre texte... et je me retrouve avec une version moins intéressante du même livre. Évidemment, c'est ma faute pour ne pas avoir reconnu le nom de l'auteur... mais quand même !!!

Enfin... le texte de Sophie Cassagnes-Brouquet est intéressant, facile à lire et l'édition illustrée est tout simplement fascinante et magnifique ! Pour découvrir des manuscrits pratiquement inaccesibles et pour connaître un peu les façons de lire et d'aborder le livre au Moyen Age, c'est un excellent ouvrage !

Premier article : La passion du livre au Moyen Age - I

ExtraitsDSC_5178

"Les bibliothèques des laïcs conservent également quelques manuscrits profanes, destinés au plaisir et au désir d'évasion de leurs lecteurs. Ces ouvrages sont écrits en langue ulgaire. Ces livres sont souvent plus précieux et plus rares que les manuscrits de dévotion et ne sont accessibles qu'aux plus riches membres de l'aristocratie. [...] Ces manuscrits sont souvent somptueusement décorés par des peintures qui allient l'anachronisme à une élégance courtoise." p. 76

"La distance qui nous sépare de leur création [les livres], leur conservation miraculeuse en font des objets presque sacrés que les bibliothèques ou les collectionneurs privés conservent jalousement. De temps en temps, de trop rares expositions dévoilent à un public ébloui la richesse de ce patrimoine." p. 125

Sources

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10 mai 2010

La passion du livre au Moyen Age - I

livreMALa passion du livre au Moyen Age / Sophie Cassagnes-Brouquet. -- [Rennes] : Éditions Ouest-France, 2003. -- 126 p. : ill. en coul. ; 27 cm. -- ISBN 2-7373-3018.1. -- (Coll. Histoire)

Comprend une bibliographie et un glossaire.

Quatrième de couverture

Depuis le Moyen Age, l'histoire du livre est indissociable de celle de notre civilisation occidentale. La passion du livre est bien un trait caractéristique du Moyen Age, un legs que cette période a transmis parmi tant d'autres à notre civilisation occidentale. Les bibliothèques européennes renferment ainsi une grande part de notre patrimoine culturel et artistique, trop souvent méconnu.
C'est cette relation passionnelle que les hommes et les femmes du Moyen Age on entretenue avec le livre que cet ouvrage souhaite éclairer. La production de cet objet rare et précieux est due au travail lent et laborieux des scribes et au talents des enlumineurs. Les lecteurs et leur façon de lire nous introduisent dans le monde varié des livres du Moyen Age. Les livres ne sont pas seulement un texte mais aussi un fabuleux répertoire d'images. S'il en a les moyens, le commanditaire d'un manuscrit n'hésite pas à faire appel à un enlumineur pour décorer son livre. Les plus grands artistes participent au décor des manuscrits, la peinture est dans les livres.
La diversité des images, leur richesse et leur fantaisie qu'un lecteur contemporain découvre en parcourant les manuscrits du Moyen Age, ce monde de couleurs inaltérées, toujours aussi chatoyantes que ni le temps ni l'usure n'ont pu ternir, sont autant d'éléments qui permettent d'expliquer la fascination qu'exercent encore sur nous les manuscrits du Moyen Age.

L'auteur

Sophie Cassagnes-Brouquet est née à Chatou en 1957. Elle fait des études à l'Université de Toulouse et est agrégée d'histoirelivreMA1 en 1981. Elle possède un doctorat en histoire médiévale (thèse sur la violence des étudiants à Toulouse à la fin du Moyen Age qu'elle fit sous la direction de Jacques Le Goff) ainsi qu'un doctorat en histoire de l'art médiéval. Elle est d'abord conservateur des Antiquités et des Objets d'Art en Corrèze. Elle est ensuite professeur agrégé de l'enseignement du seconde degré à l'Université de Dijon-Bourgogne de 1991 à 1997. Puis, elle sera Maître de conférences à l'Université de Rennes II jusqu'en 2002. Elle est professeur d'histoire médiévale à l'Université de Limoges en 2002. Elle enseigne aujourd'hui l'histoire médiévale à l'Université de Toulouse II le Mirail et fait partie de plusieurs groupes et sociétés historiques.

Elle se consacre à la recherche sur l'histoire du Moyen Age et est l'auteur de nombreux articles et ouvrages sur le sujet autant pour les chercheurs que pour le grand public, tels que La passion du livre au Moyen Age, Les métiers au Moyen Age, La vie des femmes au Moyen Age, etc. Ses recherches portent sur de nombreux aspects de la vie au Moyen Age, principalement sur la ville à la fin du Moyen Age, et sur l'art et la culture.

Ses recherches récentes portent sur les arts, l'iconographie, l'artisanat et les artistes aux Moyen Age, spécialement les métiers artistiques. Elle écrit également des romans. Elle publie son premier roman, L'anonyme d'Avignon en 1992.

Bibliographie partielle

  • Les Vierges noires. Regards et fascination (1990)
  • Marien en Limousin (1991)
  • L'anonyme d'Avignon (roman) (1992)
  • Les anges & les démons (1993)
  • Les couleurs de la norme et de la déviance (1993)
  • Les feux barbares (roman) (1995)
  • L'Àge d'or de la forêt (1995)
  • Culture, artistes et société dans la France médiévale (1998)
  • Histoire de l'Angleterre médiévale (2000)
  • D'art et d'argent: les artistes et leur clients dans l'Europe du Nord, XIIIe-XVe siècle (2001)
  • La passion du livre au Moyen Age (2003)
  • L'image du monde: trésors des enluminures de la Bibliothèque de Rennes (2003)
  • Un mystère à Brocéliande (roman) (2004)
  • La vie quotidienne au Moyen Age (2004)
  • Vivre en ville au Moyen Age (2005)
  • Sur les pas des papes d'Avignon (2005)
  • Les Romans de la Tables ronde: premières images de l'univers arthurien: un trésor enluminé de la bibliothèque de Rennes (2005)
  • L'art en famille: les millieux artistiques à Londres à la fin du Moyen Age (2005)
  • Le château fort (2005)
  • Le manuscrit de Compostelle (roman) (2006)
  • Louis XI ou le mécénat bien tempéré (2007)
  • L'alchimiste errant (roman) (2007)
  • Poètes et artistes : la figure du créateur en Europe au Moyen Age et à la Renaissance (2007)
  • Un manuscrit d'Anne de Bretagne (2007)
  • Les métiers au Moyen Age (2008)
  • Meurtres à la cour de Richard III (2008)
  • La vie des femmes au Moyen Age (2009)

Résumé et commentaires personnels à suivre...

Extraits

"Une vision excessive a longtemps persisté à propos de "temps obscurs" où la culture était réservée à quelques moines, cloîtrés dans leurs abbayes. Une grande masse d'illétrés, nobles et paysans, aurait été dénuée de tout savoir, tenue à l'écart des connaissances les plus élémentaires. C'est une interprétation assez erronée. Elle omet un fait majeur, celui de la lecture orale et collective" p.49

"À l'époque où les écoles fleurissent à PAris, les laïcs, en particulier les aristocrates, abandonnent l'oralité pour la lecture silencieuse de livres religieux et profanes. La lecture se répand dans la noblesse aussi bien chez les hommes que chez les femmes." p.60

Sources

9 mai 2010

Le moment captif d'un dimanche : absence

"Maman, c'est toi
La plus belle du monde
Aucune autre à la ronde n'est plus jolie
Tu as pour moi, avoue que c'est étrange
Le visage d'un ange du paradis
"

Maman1

Encore un autre dimanche.
Encore une autre fête des mères
pour me rappeler que tu n'es plus là.

Mais dans mes moments de tristesse,
dans mes moments d'incertitude,
dans mes moments de peur,
et dans mes moments de grande joie...

Je te dis toujours "maman" dans mon coeur.
Quand je pense à toi, je dis "maman".
Et quand je rêve, je t'appelle "maman".

Alors... où que tu sois aujourd'hui...
Je te dis "bonne fête des mères"
ma petite maman...

"Une mère ne meurt jamais car on l'appelera toujours "maman"."
[André Lévy]

2 mai 2010

Le moment captif d'un dimanche : surveillance

"Une maman ne dort jamais tout à fait ; elle est liée au sommeil de son enfant" [Jean Gastaldi]DSC_3231

Elle surveille attentivement. C'est qu'ils sont turbulents. Enfin, pas tous. Mais mieux vaut bien les surveiller tous. Un incident est si vite arrivé.

Mais il ne faut pas trop les couver. Ils doivent apprendre les petits. La rivière est si dangereuse. Il est préférable de bien les préparer. Et les laisser sauter à l'eau de temps en temps. Il suffit de bien les surveiller. Si c'est trop difficile, il suffira de les aider un tout petit peu.

Elle les trouve beau. Il n'y en a pas un d'identique. Ils sont tous différents. On ne le remarquerait peut-être pas de si loin, mais ils sont uniques. Et chacun a son petit caractère ! Mais c'est qu'elle trouve charmant. Même si parfois, elle aimerait bien se reposer... c'est qu'ils sont turbulents !

Et ils sont parfois bien ingrats. Ils ne cherchent qu'à s'amuser et à nager. Sauf quand c'est l'heure du dîner... alors là, ils veulent manger tout de suite. Elle n'a pas une minute à elle. Elle ne se rappelle plus quand elle a vraiment dormi pour la dernière fois. Mais elle les regarde tendrement et se dit que c'est ça être maman.

"L'amour d'une maman, c'est la conviction que ses poussins sont des cygnes , ce qui est la meilleure façon de donner du moral à des enfants qui sont convaincus d'être de vilains petits canards." [Pam Brown]

27 avril 2010

Des moments pour réfléchir...

Vous savez... ce n'est pas que je n'ai pas fait de lectures... ou que je n'ai pas des billets en attente sur des lectures anciennes...mtl1 j'ai aussi des billets sur des dolmens, des abbayes, des châteaux, des crimes littéraires, des films... enfin... pleins de billets en attentes !

Mais, j'ai aussi des heures et des heures de réfléxions et de discussions qui s'entrecoupent d'heures au travail...oh... et d'heures de sommeil et quelques bouchées ici et là !

Ça fait un petit moment qu'on y réfléchit... on pèse les pours et les contres... on discute des alternatives, des options, des choix... On observe les chemins, on regarde les routes, on évalue, on fait des listes, des tableaux...

On regarde les bons moments passés, les expériences vécues, on évalue le futur... on examine, on nostalgie, on rêve...

Et puis, une idée... une pensée... un projet... des rêves... et une décision fut enfin prise... après avoir parlé, parlé, parlé... après avoir dis une centaine de fois à nos amis, à notre famille : "on ne sait pas trop, on y réfléchit, on évalue, on pense..." on peut enfin leur dire : "c'est fait, la décision est prise..."

mtlCe qui ne veut pas dire que nous n'avons pas des doutes ou quelques appréhensions... mais nous sommes heureux avec la décision...

Et donc, depuis quelques temps, vous avez d'abord vu des billets un peu plus songeurs... des questionnements, des interrogations... puis les billets ont été moins nombreux... Mais ça devrait être plus régulier bientôt ! Oh... nous aurons maintenant des préparatifs à faire... mais je tenterai d'être plus présente, je le promets ;-)

Et bientôt... très bientôt... je ferai un petit billet sur tout ça... histoire de mettre les choses en perspective un peu et de donner un peu de nouvelles ! :D

Peut-être quelques uns d'entre vous auront des doutes... j'en dis plus bientôt ! ;-)

25 avril 2010

Le moment captif d'un dimanche : racines

025avril"Je crois qu'on ne peut rêver que si on a les pieds sur terre. Plus les racines sont profondes, plus les branches sont porteuses" [Juliette Binoche]

Des rêves. Des projets. Des racines qu'ont changent de terre. Mais des racines que l'on enterre tout de même.

On ne ressemble qu'à une petite graine. Tout d'abord. Puis, on grandit. Évidemment. Et nos racines s'allongent et s'entremêlent. Elles partent en toute direction mais avec force. Elles cherchent la vie qui les vivre aussi. Et elles grandissent. Elles s'enfoncent dans sérieusement et intensément dans ce sol qu'elles connaissent si bien.

Elles apprennent. Elles comprennent. Elles observent. Elles changent. Elles se transforment. Elles deviennent fortes. Et elles rêvent. Elles font des projets. Elles inventent et s'inquiètent. Elles pensent à ces jours prochains.

Et il arrive parfois qu'on transporte nos racines vers des terres inconnues. Pendant quelques temps, elles semblent dénudées et fragiles. Mais bientôt, elles reprennent force et vitalité. Et elles découvrent alors des endroits inconnus, des vies différentes. Elles regardent et apprennent. Elles grandissent encore. Et elles continues à rêver. À espérer. À bâtir. Et à réfléchir.

Elles sont prêtes, je crois. Prêtes pour un nouveau changement. Elles quitteront bientôt cette nouvelle terre. Elles retourneront à un sol connu. Elles auront beaucoup appris... elles auront beaucoup changé... et elles sont prêtes pour un recommencement, pour un renouveau dans une terre ancienne mais complètement nouvelle. Et elles rêveront toujours.

"Il faut parfois transplanter ses racines dans un terreau plus nutritif afin de voir notre plante intérieure grandir" [Daniel Desbiens]

23 avril 2010

Que des livres...

"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire,
j'ai la certitude d'être encore heureux
"
[Jules Renard]

Lecture

"Un livre a toujours deux auteurs:
celui qui l'écrit et celui qui le lit
"

[Jacques Salomé]

Journée mondiale du livre et du droit d'auteur
Diada de la San Jordi...

Des livres, des roses...
Des mots à lire...
Des mots à protéger !!!

19 avril 2010

La Vierge en bleu de Chevalier

vierge1La Vierge en bleu / Tracy Chevalier ; traduit de l'américain par Marie-Odile Fortier-Masek. -- [Paris] : Quai Voltaire, 2009. -- 427 p. ; 18 cm. -- ISBN 978-2-07-030797-5. -- (coll. Folio ; no 4355)

Quatrième de couverture

Récemment arrivée des États-Unis avec son mari, Ella Turner a du mal à trouver sa place dans cette bourgade de province du sud-ouest de la France. S'y sentant seule et indésirable, elle entreprend des recherches sur ses ancêtres protestants qui eurent à fuir les persécutions. Elle est alors loin d'imaginer que cette quête va bouleverses sa vie. Quatre siècles plus tôt, en pleine guerre de religion, Isabelle du Moulin, surnommée "La Rousse" en raison de sa flamboyante chevelure, risque un procès en sorcellerie pour le culte qu'elle voue à la Vierge Marie. Cependant, l'enfant qu'elle porte ne lui laisse d'autre choix que d'entrer dans l'intolérante famille des Tournier qui a embrassé la Réforme. Séparées par des générations mais unies par un mystérieux héritage, Ella et Isabelle vont renouer les fils du temps à deux voix.

Premier roman de l'auteur de La jeune fille à la perle, La Vierge en bleu livre l'histoire tragique et foisonnante des Tournier, sur fond de guerre de religion.

L'auteur

Tracy Chevalier est née à Washington en 1962. Elle grandit avec sa famille dans cette ville américaine et étudia au vierge2Bethedsa-Chevy Chase High School de la ville de Bethesda au Maryland. Elle commence à écrire alors qu'elle est au high school. Elle étudie au Oberlin College en Ohio où elle obtiendra un diplôme en Anglais. En 1984, elle part vivre en Angleterre et s'installe à Londres. Elle prend quelques cours de création littéraire et commence à publier des nouvelles dans des magazines. Elle travaillera chez un éditeur jusqu'en 1993. Elle quitte son emploi pour aller à la Universiy of East Anglia afin de suivre une M.A (diplôme supérieur de lettres) en création littéraire.. Parmi ses professeurs, on retrouve Malcom Bradbury et Rose Tremain. Elle poursuit son travail d'écriture et publie sa première oeuvre The Virgin Blue à compte d'auteur. Son deuxième roman, Girl with a Pearl Earring, publié en 1999, la fera connaître du public.

Elle vit aujourd'hui à Londres avec son époux et son fils.

Bibliographie

  • The Virgin Blue (1997)
  • Girl with a Pearl Earring (1999)
  • Falling Angels (2001)
  • The Lady and the Unicorn (2003)
  • Burning Bright (2007)

Résumé

La Vierge en bleu nous propose l'histoire de deux femmes séparées par les siècles mais liées par le sang et la couleur bleue qui marquent leurs vies.

Isabelle du Moulin, surnommée La Rousse à cause de sa chevelure, vit au XVIe siècle dans une France en pleine guerre de religion. Profondément attachée à la Vierge Marie, elle devient tout de même protestante et cache sa flamboyante chevelure. Avec sa famille, elle devra fuir son village pour éviter d'être tuée par les catholiques. Ils fuiront vers la Suisse qui accueille les hugenots et tenteront de refaire leur vie.

Au XXe siècle, Ella Turner, jeune américaine, emménage avec son mari dans un village non loin de Toulouse. Elle arrive avec espoir de refaire sa vie en France, mais se sent rapidement seule et isolée. Sous les conseils de son père, elle décide de faire des recherches sur ses ancêtres qui seraient originaires de la France. Ses recherches la mèneront jusqu'en Suisse où elle retrouve les traces d'Isabelle. 

Commentaires personnels

La Vierge en bleu est le premier roman de Tracy Chevalier qu'elle publia à compte d'auteur. On retrouve dans ce premier livre de l'auteur les amorces d'une écriture qui séduira plus tard les lecteurs de La Jeune fille à la perle. Elle opte cependant dans ce roman pour une double histoire. Le roman est donc partagé entre deux personnages féminins séparés par des époques différentes mais unis par une chevelure rousse, des connaissances de sage-femme et une passion/obsession pour la couleur bleue.

La France et le Moyen âge sont déjà au centre du roman de Tracy Chevalier. De même que l'utilisation d'une oeuvre... Chevalier part ici du peintre Nicolas Tournier et du tissu bleu qui couvre la vierge d'une de ces oeuvres. La peinture de la couverture du livre n'est cependant pas liée au roman, comme se sera ensuite le cas pour la Jeune fille à la perle et la Dame à la Licorne. Ce roman de Chevalier nous plonge en partie dans une France du Moyen âge déchirée par les religions et dans les recherches généalogiques d'une américaine qui tente de connaître ses origines françaises. C'est donc un roman à deux voix. Deux voix qui vont se rejoindre tragiquement en Suisse.

Le roman s'ouvre par une citation de Goethe, extraite de son livre "La Théorie des couleurs" et qui teinte définitivement le texte de Chevalier. La couleur flamboyante des cheveux des personnages principaux, qui témoigne de leur besoin de vivre intensément, est recouverte par ce bleu puissant qui conserve toujours une pointe d'obscurité mais qui les fascine. "En tant que nuance, elle est puissante, mais d'une façon négative, et dans sa plus grande pureté elle produit, pourrait-on dire, une négation stimulante. Son apparition est alors une sorte de contradiction entre l'excitation et le repos". (Goethe).

Le roman est bien construit. Ce procédé de deux temps est souvent utilisé mais peut devenir rapidement difficile à suivre. Chevalier réussit à nous intéresser aux deux personnages de façon égale. Nous passons d'une époque à l'autre sans perdre le fil des deux histoires, ce qui arrive souvent dans ce genre de roman à deux voix et à deux époques. Les chapitres sont bien proportionnés ;  suffisamment longs pour nous intéresser au personnage mais sans s'éterniser sur le récit, ce qui évite d'oublier l'autre histoire. On passe donc facilement d'une époque à l'autre, d'une histoire à l'autre. Vers la fin du récit, les chapitres sont de plus en plus courts, les événements se bousculent et les récits deviennent presque une seule histoire. Cependant, l'auteur conserve une narration claire et facile à suivre.

Il arrive dans ce genre de roman "double" que je préfère une histoire à l'autre, que j'aurais préféré ne lire qu'un seul récit. Mais ici, j'ai aimé ces deux histoires et surtout les liens entre les deux femmes. Je déplore peut-être un peu un côté non fini aux histoires. Je crois également que les personnages auraient pu être davantage développés. J'aurais surtout aimé mieux connaître Isabelle et sa famille. Et j'avoue avoir été légérement agacé par le personnage d'Ella - elle ne m'était pas très sympatique, par moment. Je crois aussi que le roman aurait pu nous offrir plus de détails sur les circonstances de cette guerre de religions, sur ses implications, etc. Et il est vrai que l'auteur, malgré une recherche évidente sur l'époque et sur la guerre des religions, me semble avoir pris quelques libertés avec l'Histoire et avec les recherches généalogiques -et surtout avec la profession de bibliothécaire et d'archiviste-, mais il faut parfois se laisser porter par sa lecture sans chercher à relever le moindre détail inexact. J'ai eu aussi quelques difficultés avec la conclusion de l'histoire "moderne" et je suis restée un peu sur ma faim avec la conclusion de l'histoire "médiévale". J'ai cependant été très touchée par la conclusion globale (que je ne soupçonnais pas du tout). Dans l'ensemble, j'ai beaucoup apprécié cette lecture. Et le bleu est ma couleur préférée... alors... ;)

Les avis de Tom-Tom, Conjuration des livres, À propos des livres, Elyse, Miss Alfie, joey7lindley09, Critiques libres, Emilie, Dirlandaise.

Extraits

"Et quelque chose changea. Cette nuit-là, je fis le rêve pour la première fois. Il commença par un scintillement, une lueur frisonnant entre ombre et lumière. Ce n'était pas noir, ce n'était pas blanc. C'était bleu : je rêvais en bleu." p. 53

"Debout au-dessus d'eux, il déploya l'étoffe blanche. Et voici qu'en tomba le quatrième secret, cette couleur qu'Isabelle avait cru ne jamais revoir. Elle poussa un cri, tendit la main et frotta l'étoffe entre ses doigts. La laine était toute douce, elle était teinte à coeur. Baissant la tête, elle porta l'étoffe à sa joue."
p. 205

Sources

18 avril 2010

Le moment captif d'un dimanche : plumage

018avril"Tous admirent le paon. Alors les oiseaux disent: "Mais regardez ses pattes et écoutez sa voix" [Proverbe japonais]

C'est bien joli un paon. On arrive à une gentille auberge et on découvre dans le fond du jardin, un magnifique paon. On est tout énervé et on prend mille photos. Il est fier, l'oiseau. Il fait le beau pour sa belle qui le regarde à peine. Ses plumes sont magnifiques et franchement éblouissantes. On soupire et on laisse le couple tranquille.

Et puis, le matin arrive tranquillement. Et avec le jour se lève un cri perçant. On ouvre les yeux. On secoue la tête, on se retourne et on referme les yeux. Un autre cri. Et un autre cri. On braille dans la cour. On se lève difficilement et on ouvre la fenêtre. Et alors on le voit. Ce glorieux oiseau qui se promène fièrement sur le gazon devant notre fenêtre. Il fait la roue de sa sensationnelle queue toutes de plumes colorées. Il agite frénétiquement ses plumes devant sa belle. Et il crie.

Un cri strident et répétitif. Il n'arrête pas. Il veut sa belle et il le fait savoir. Il n'acceptera pas de refus et il criaillera toute la matinée. Il ne se reposera pas. Et nous non plus. Après plusieurs minutes, nous avons décidé qu'il était préférable de rire et de se lever. Dans l'horaire de la journée s'est ajouté un arrêt à la pharmacie pour acheter de ces petites choses appelées "bouchons"... essentielles pour le reste du séjour. Car la cour du bellâtre se poursuivra pendant les prochains jours... Nous sommes partis avant de connaître la conclusion de cette histoire de séduction. Mais avec ses belles chansons, je suis certaine qu'il a conquis le coeur de sa dulcinée.

"La fierté a rarement un juste milieu, on en a trop ou pas assez" [Comtesse de Blessington]

13 avril 2010

Souvenirs de blogs

Et voilà que L'Or des chambres m'envoie un nouveau Tag... bien sympathique et bien simple... Et comme ces temps-ci, je n'ai  pratiquement pas une seconde à moi... je trouve cet exercice merveilleux ! Il s'agit tout simplement de retrouver la 6e image qui fut publiée sur notre carnet.

9683707Mon blog a vu le jour en octobre 2006. Les premiers articles avaient été écrits pour d'autres lieux... un autre carnet, un livre ouvert, aujourd'hui fermé. Quelques textes furent déplacés vers ce blog... vers ces pages d'un autre livre ouvert.

La 6e photo qui apparaît sur ce blog...

... est une photo, un montage, parlant de l'Halloween. C'était un premier novembre. En 2006. C'est un texte que j'avais écrit pour ce carnet et pour l'autre, le disparu. Cette photo est un petit montage de différentes photos illustrant mon amour, ma passion, pour cette fête.

Cette passion existe depuis longtemps et ne disparaîtra pas bientôt ! Et régulièrement, elle laisse ses traces sur ce blog.

Je voudrais bien tagguer d'autres bloggueurs... mais j'ai à peine le temps d'appuyer sur le bouton "poster et publier" !!! Il faut que je retourne à mes impôts trimestriels... vive le travail autonome !!! Je vais tenter de revenir écrire un peu plus dans les prochains jours... je dis bien tenter!!! ;)

11 avril 2010

Le moment captif d'un dimanche : un long cortège

"Les gens qui veulent suivre des règles m'amusent, car il n'y a dans la vie que de l'exceptionnel" [Jules Renard]11avril

Allez viens... suis-moi. Mettons-nous à la suite de cette longue file et marchons tranquillement derrière ces dames. Pourquoi ? Pour oublier un instant notre quotidien bien sûr. Pour disparaître un moment dans une marche uniforme.

Ne t'inquiète pas. La marche ne sera pas longue. Bientôt nous reprendrons d'autres chemins et nous ne suivrons plus la procession. Nous gambaderons dans l'incertitude des routes tortueuses et nous n'aurons pas peur.

Mais parfois, il est plaisant de suivre tout doucement et ne pas se questionner, l'espace de quelques minutes, sur les grandes décisions et les petits soucis. Alors, viens... suis-moi. Mets-toi derrière moi. Ou alors en avant. Ce n'est pas important. Et marchons simplement à la suite de ces dames. Soyons sages, une seconde. Demain, nous serons déraisonnable s'il le faut.

"La liberté ne consiste pas seulement à suivre sa propre volonté mais aussi parfois à la fuir" [Abe Kobo]

4 avril 2010

Le moment captif d'un dimanche : ce lapin qu'on suit

AAprès tout ce blanc vient le vert,
Le printemps vient après l’hiver,
Et après la pluie le beau temps.

[Claude Roy]

Évidemment, on pourrait dire que ce n'est pas bien original. Et que ce n'est pas un seul moment, mais trois petits moments. Mais en ce dimanche, je sens le printemps enfin dans mon ciel et ces détails ne semblent pas m'importer.

Hier, j'ai lavé mes fenêtres. J'ai les ouvertes toutes grandes pour la première fois de l'année et j'ai senti le soleil sur mes mains qui lavaient la vitre. J'aime bien laver mes fenêtres quand il fait beau... et ensuite les voir briller. (Évidemment, j'ai toujours une petite prière pour qu'il ne pleuve pas le lendemain, comme c'est presque toujours le cas quand je lave mes fenêtres).

Mais aujourd'hui, il fait printemps et je regarde mes lapins qui se trouvent un peu partout dans la maison. Il y a bien quelques poules ici et là, mais c'est le lapin qui domine et protège son territoire. Il est même responsable des oeufs que les poules semblent ignorer.

Ils m'apparaissent un brin trop sérieux ces lapins. Il faudra que j'apprenne à ces lapins de Pâques à sourire un peu plus. Certains semblent bien occupés à surveiller les oeufs. C'est qu'il y en a partout... dans les plantes, sur les branches, dans les vases... S'ils étaient tous au même endroit, cela serait sûrement plus facile à surveiller... Mais cela serait plus triste et moins sage !

"Mettez tous vos oeufs dans le même panier - et surveiller le panier" [Mark Twain]

3 avril 2010

Un tag printanier

desEt voilà... un petit tag tout doux pour le printemps. C'est Lhisbei qui me l'envoie. Il paraît simple, mais il n'en est rien... enfin pour moi. Il s'agit tout simplement de choisir un mot et pour chaque lettre du mot, il faut mettre un autre mot et un écrivain.

Première difficulté... quel mot choisir !!! Je me suis dis que puisque demain c'est dimanche, allons-y avec dimanche. Je les aime bien mes dimanches, donc pourquoi pas. Et puis, allons-y avec les mots et les auteurs. Évidemment, il fallait que le mot ait un H et un I... misère ! Mais je ne change pas de mot.

Ensuite, j'ai essayé de me laisser porter par les lettres et les auteurs. Et puis, cela a donné ce qui suit. Je voulais le tout léger, ce n'est pas tout à fait le résultat...

D comme dans DesseinJ
D comme dans Alexandre Dumas

I comme dans Inconscient
I comme dans Eugène Ionesco

M comme dans Mère
M comme dans Pierre Magnan

A comme dans Alliance
A comme dans Louisa May Alcott

N comme dans Névrose
N comme dans Nelligan

C comme dans Croyance
C comme dans Albert Camus

H comme dans Heurt
H comme dans Anne Hébert

E comme dans Enfance
E comme dans T.S. Eliot

Et voilà... Je ne sais trop à qui passer ce tag... cette fois, je vais laisser ouvert... :D


2 avril 2010

Dans ma tête, je m'imagine...

Dans ma tête, je m'imagine...
des ponts traversant des profondeurs et des immensités...

Pont

Une rive lointaine. Une rive proche.
Mais besoin d'un chemin pour les rapprocher.
Un pont jeté entre notre passé et notre avenir.
Un présent à traverser.

Un trait unissant des parcelles de vie.
Ce bord escarpé que l'on contemple
avec envie.
Ce rivage délicat que l'on observe
avec appréhension.

Les yeux n'osent plus s'ouvrir.
Et s'ils apercevaient les profondeurs
qui s'élancent sous ce passage ?
Nous empêcheraient-ils de
poursuivre notre route?

Si ce pied que l'on hésite à mettre
sur la passerelle ne continue pas son
chemin, comment peut-on croire
à notre immortalité ?

Ce pont ne nous parle pas d'éternité.
Il nous raconte la continuité des traversées
qui parsèment nos jours.

Et nos pieds n'oublieront pas de
franchir les ponts.

28 mars 2010

Le moment captif d'un dimanche : soyons sérieux

28marsa"Dans la vie, même quand ça a l'air sérieux, ça n'est tout de même du guignol. Et on joue toujours la même pièce" [Jean Anouilh]

Tout apparaît toujours comme la fin du monde. Comme la fin de notre monde. Une poussière est aussi formidable qu'une montagne. Un mot est la destruction d'un univers. On analyse chaque instant. On trouve une seconde défectueuse. On ne sait plus ce qui est grotesque ou ordinaire.

On rit de nos faiblesses en public. Mais on les pleure en silence quand nos mains couvrent notre visage. Dans cette pièce noire où s'agitent les marionnettes de nos erreurs et nos faiblesses.

Mais rien n'est jamais finalité. Enfin. Il faut le croire. Il suffit d'y croire me dit-on. Et je veux bien y croire. Une illusion n'est que l'ébauche de ma réalité. Il suffit parfois d'un sourire et on veut bien suivre cette possibilité qui se dessine devant nous.

Un pantin me dit que peut-être tout est trop sérieux. Et quand il y des moments s'offrant à moi dont le poids des présents inévitables peuvent s'oublier, il est impérial de les saisir et de réaliser que cette illusion est libre de fatalité.

Car un spectacle s'annonce. Un spectacle connu mais chaque fois nouveau et intense. Et il suffit de le vivre en espérant que les marionnettes se rappellent de leur scénario... et continuent à faire rire notre âme.

"L'homme est une marionnette consciente qui a l'illusion de la liberté" [Félix Le Dantec]

24 mars 2010

Tout est relatif

Je n'ai rien contre certaines idées. Quand je vais dans la région de Toulouse, je pense aux pierres roses et au cassoulet. Quand je vais en Provence, je pense à la lavande. Quand je vais en Belgique, je pense à la bière. Quand je vais à New York, je pense aux ... enfin... il y a certaines choses qui nous viennent automatiquement à l'esprit quand on pense à certains endroits.

Certaines idées ne sont pas complètement fausses. Simplement... elles ne sont pas toujours - ou uniquement - vraies. Il n'y a Pluiepas que... cette chose... à cet endroit. Il y en a, mais pas que.

Et donc... quand on parle du Québec, par exemple, nombres de gens vont parler de l'hiver. On parle rarement des étés étouffants ou des hivers sans neige. Et quand on parle de l'Espagne... on parle de la chaleur. Peu importe la saison. Et peu importe, la région. L'Espagne est un petit pays, mais chaque région est différente. Et chaque saison apporte sa température.

J'ai énormément chialé sur ces lieux -je le sais... et j'en suis un peu désolée-  de la pluie et du froid à Barcelone. J'ai même parlé de la neige qu'il y a eu cette année et qu'il y a chaque année depuis que je vis ici... et donc qu'il y a depuis toujours en Espagne. Mais bizarrement, les gens continuent à me parler de soleil et de chaleur. On m'appelle et on me demande s'il fait beau, s'il fait chaud... on me dit que je suis chanceuse d'être ici. On voit les touristes arriver à Barcelone, au mois de novembre, janvier, mars... habillés comme si nous étions au mois de juillet.

Et honnêtement, ça m'enrage. Ce fut un hiver horrible cette année. De la neige et de la pluie partout. Des désastres dans toutes les régions d'Espagne. Chaque jour, je me lève et dans ma fenêtre, je vois du brouillard, des nuages, de la pluie... il y a quelques semaines, il y avait même de la neige. Le printemps est arrivé. Mais il fait encore gris.

Je me console en me disant que bientôt, il fera soleil et chaud. Et alors, je me rappelle, que l'été, c'est souvent irrespirable ici. Et l'été, on me dit... "mais tu vas à la plage"... oui, parce que bien sûr, puisque je vis en Espagne, je vais tous les jours à la plage !!! L'été... il fait chaud... on étouffe... c'est invivable...

Et donc, je me dis... que peu importe l'endroit où on vit... on aura toujours quelque chose à dire sur la température... il y aura toujours une raison pour chialer ! Grrrrr....

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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
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