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Quelques pages d'un autre livre ouvert...

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25 janvier 2009

Le moment captif d'un dimanche - Une certaine dame

1AIl y a des pluies de printemps délicieuses où le ciel a l'air de pleurer de joie. [Jean-Paul Toulet]

Et pourtant ici, malgré le parapluie - mais peut-être est-ce une ombrelle - de la jeune dame, le soleil nous criait de rire aux éclats.

Lors d'une promenade dans ce minuscule village médiéval non loin de la Costa Brava, au nom si catalan de Pals, nous nous sommes arrêtés devant cette grille.

De douces courbes de fer légèrement rouillées nous empêchèrent d'aller plus loin. Mais ne nous empêchèrent pas de capturer cette gracieuse dame au parapluie illuminée d'un soleil éblouissant d'avril.

Elle nous a semblé si loin. Impossible de la toucher, de voir ce qu'elle semble chercher sur le sol. Entourée d'un tranquille vert chatoyant, elle n'arrivera probablement jamais jusqu'à la grille. Éternellement cachée sous ce parapluie - mais peut-être est-ce une ombrelle - elle nous soupire des souvenirs de pluies et de soleils passés.

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24 janvier 2009

Viou - II. Résumé et Commentaires

Viou : roman / Henri Troyat. --[Paris] : Flammarion, c1980. -- 211p. ; 20 cm.

Viou6Résumé [attention spoilers]

Viou a huit ans. Son père est mort pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Sa mère est obligée de prendre un emploi à Paris pour subvenir à leurs besoins et demandent aux parents de son époux de prendre la garde de sa petite fille Sylvie pour quelques temps. Sylvie, qui préfère se faire appeler Viou, va donc vivre avec ses grands-parents paternels.

La petite fille tente bien que mal de s'adapter à la vie avec ses grands-parents. Elle cherche à se souvenir de se père, idéalisé par ses grands-parents, mais dont elle se souvient à peine et qui l'effraie un peu, bien qu'il lui manque beaucoup. La vie est parfois difficile pour Viou qui a dû mal à plaire à sa grand-mère autoritaire, rigide, pieuse et complètement dévouée à la mémoire de son fils. Elle l'aime mais la craint et ne semble jamais pouvoir lui faire plaisir. Elle tente de se rapprocher de son grand-père, plus doux, mais tout de même distant. Elle se rattache avec désespoir à sa mère qu'elle ne voit pratiquement jamais, vivement critiquée par sa grand-mère, mais à qui elle écrit chaque semaine une lettre.

Une routine s'installe tranquillement, entre l'école, les visites au cimetière, ses grands-parents et les jeux avec le chien de chasse de son grand-père, Toby, son seul ami - mais que sa grand-mère ne peut supporter. Une vie mélancolique, solitaire et triste pour la petite fille, pleine de vie, rêveuse, qui ne peut s'empêcher de se rebeller contre l'éducation rigide de sa grand-mère.

Mais alors que Viou se croit prise dans une vie monotone, les événements vont s'enchaîner et la plonger dans des drames qu'elle a de la difficulté à comprendre: la mort de son grand-père, la perte de son chien, la tristesse de sa grand-mère et finalement le retour de sa mère qui vient la ramener à Paris... Le monde de Viou se transforme soudainement et l'oblige à devenir trop rapidement une petite adulte.

Commentaires personnels

Viou est le premier roman d'une trilogie qui nous fait suivre la vie de Sylvie, alors qu'elle est une enfant auprès de ses grand-parent, dans le roman Viou, puis alors qu'elle s'adapte à sa vie parisienne avec sa mère et son nouveau beau-père, dans À demain Sylvie, et ensuite sa vie de jeune adulte dans Troisième bonheur.

L'histoire est simple. On nous présente les émotions d'une fillette de 8 ans qui vit séparée de sa mère chez ses grands-parents qui ne la comprennent pas. Elle se sent seule, abandonnée, et surtout constamment jugée par sa grand-mère. L'écriture de Troyat réussit à nous transmettre le désarroi d'une enfant de cet âge. Des émotions intenses, parfois contradictoires. N'a-t-on pas ressenti intensément des événements, étant enfants, qu'aujourd'hui nous semblent banals. Viou est sensible, parfois boudeuse, toujours intempestive...

Le roman réussit très bien à nous présenter les pensées de la petite Viou. Mais nous présente aussi, d'autres personnages, qu'on oublie trop souvent quand on parle du roman. Une grand-mère qui vit dans la rigidité et surtout la religion. Très dévote, elle cherche à transmettre à sa petite-fille des valeurs traditionnelles. Elle est complètement dévouée à la mémoire de son fils mort à la guerre et ne peut comprendre que la mère de Viou cherche à refaire sa vie. Elle tente de s'approprier sa petite-fille. Le grand-père est doux mais effacé. Il s'oppose souvent à sa femme et aime tendrement sa petite-fille. On le voit trop peu. Et la mère de Viou est absente. Absente de la vie de sa fille - qui l'aime désespérément - et du roman.

Les événements et tous les personnages sont transmis à travers les yeux d'une fillette qui ne comprend pas tout. Et quand j'ai lu les premières fois ce roman - moi-même une enfant - je n'ai pas tout compris. Cette relecture m'a semblé dévoiler des aspects que je n'avais jamais vu dans le roman. Mais j'ai surtout retenu que je voyais encore la petite Viou de la même façon: enfant boudeuse, émotive, rêveuse, triste et surtout débordant de vie. Prise dans un univers qu'elle ne comprend pas et qui l'empêche de s'épanouir... mais qu'elle aime malgré elle.

L'avis de Naïk, Cogitude, Chrysalise

 

Voir les billets suivants:

Citations

"Les flocons de neige tombaient plus serrés. Ernestine acheta encore, avec circonspection, du beurre, deux tabliers, une écuelle de bois, et, le cabas chargé, repirt, à petits pas boiteux, le chemin de la maison. Laneige fondait en touchant le trottoir. Tout se mélangeait dans la tête de Sylvie, les moutons et maman, la compassion et l'allégresse, l'envie de pleurer et celle de hurler sa joie, de jeter son cartable en l'air et de courir, à toutes jambes, au-devant de la vie" p. 110

Sources

23 janvier 2009

Viou - I. L'auteur

viou1Viou : roman / Henri Troyat. --[Paris] : Flammarion, c1980. -- 211p. ; 20 cm.

Quatrième de couverture


Nous sommes en 1946. Enfant secrète et passionnée, la petite Sylvie, surmonnée Viou, lutte pour retrouver le souvenir de son père, mort deux plus tôt, lors des combats de la Libération. Mais le choc a laissé un blanc dans sa tête. Sa mère, ayant du prendre un travail à Paris, l'a confié provisoirement à ses grands-parents paternels qui habitent Le Puy. Entre sa grand-mère, femme pieuse et autère que rien ne distrait de la mèmoire de son fils disparu, et son grand-père malicieux, mais lointain, la fillette, âgée de huit ans, s'efforce d'affirmer à la fois son caractère et son goût dévorant de la vie.
Avec un art d'une discrétion incomparable, Henri Troyat évoque, par petite touches, les pensées et les sentiments de cette enfant singulière qui transforme en lumière tout le gris de l'existence. La sensibilité, l'ironie, la tendresse de l'auteur sont telles dans la peinture de ce monde puéril que le lecteur, peu à peu, rajeunit, devient lui-même Viou et se retrouve plongé, comme par magie, dans les exaltations et les angoisses de l'âge tendre.

L'auteur

Lev Aslanovitch Tarassov est né un 1er novembre en 1911 à Moscou. Il est cependant d'origine arménienne. Alors qu'il est un enfant, sa famille dut s'enfuir pendant la Révolution d'octobre de 1917 et se réfugia d'abord au Caucase. Ils continuèrent rapidement leur exil, tout d'abord en Crimée, puis Constantinople, Venise pour finalement arriver à Paris en 1920.

Le jeune Tarassov étudia au lycée Pasteur à Neuilly. Il obtient une licence en droit à l'Université de Paris. Il est naturalisé Viou2français et doit faire son service militaire, qu'il exécute à Metz. Il publie alors son premier roman, Faux Jour, qui reçoit en 1935, le Prix du Roman Populiste. Après son service militaire, en 1935, il travaille pour le service des Budgets de la préfecture de la Seine. Il continue cependant à écrire pendant ses temps libre. Il décide alors de prendre le nom de Henri Troyat.

Il se consacre entièrement à l'écriture à partir de 1940. Pendant sa carrière, il écrira plus d'une centaine d'oeuvres: romans, biographies, pièces de théâtre, etc. Il recevra également de nombreux prix, tel le Prix Max Barthou de l'Académie française en 1938, le Prix Goncourt en 1938, le Grand Prix littéraire du Prince de Monaco en 1952. Il est élu à l'Académie française en 1959. Il est également Commandeur de l'Ordre national du Mérite, Commandeur des Arts et Lettres et Grand-croix de la Légion d'honneur.

En 2003, il fut cependant condamné pour plagiat - avec la maison d'éditions Flammarion - pour sa biographie sur Juliette Drouet. Cette biographie de la maîtresse de Victor Hugo, publiée en 1997, puise apparemment largement (le terme officiel étant "contrefaçon partielle") dans l'oeuvre de Gérard Pouchain et Robert Sabourin, parue en 1992. Troyat et Flammarion ont versé la somme de 45 000€ en dommages et intérêt aux deux auteurs.

Lev Aslanovitch Tarassov, devenu Henri Troyat, décède à Paris le 3 mars 2007, à 97 ans.

Bibliographie

Biographie complète de l'auteur sur cet article.

Citations

"Soulevée par les larmes comme par une vague, Sylvie se précipita hors du salon, grimpa l'escaliersonore et se retrouva couchée, à plat ventre, sur la carpette, au pied de son lit, avec l'ours Casimir dans ses bras. Elle ne se révoltait pas contre la punition. Bien mieux, elle la jugeait méritée. Mais elle ne pouvait pas, pour complaire aux grandes personnes, déclarer qu'elle aimait ce portrait alors qu'il lui faisait horreur. Sous les traits de son père, c'était un étranger qui avait pénétré dans la maison." p. 56

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Sources

22 janvier 2009

Ma vie télévisuelle : quelques larmes hebdomadaires

Il me semble que c’était le jeudi et il me semble que c’était pendant l’heure du souper. Mais évidemment, je peux me tromper.  C'était peut-être le mercredi. Mais ce dont je suis certaine, c’est que cela ne jouait qu’une fois par semaine et que ma mère ne manquait pas un épisode. Nous écoutions ensemble sur la petite télévision de la cuisine et chaque semaine nous pleurions toutes les deux.

 

Hutchi2Je ne crois pas qu'une semaine passait sans que je pleure pendant Hutchi, le petit Prince orphelin. Et ma mère avait souvent les yeux mouillés, quand les larmes ne coulaient tout simplement pas.


C'est que c'était horriblement triste. Très triste. Pauvre petite abeille qui avait été séparé de sa mère à sa naissance, qui ne l'avait jamais vraiment connue et qui la cherchait désespérément. Il était seul dans une nature hostile, froide et dangereuse. Chaque émission, il croyait enfin la retrouver... mais non. Et chaque émission, il se faisait un ami. Enfin,  qu'on se disait au début. Il ne sera plus seul. Mais un malheur arrivait presque inévitablement et l'ami partait ou mourait tout simplement. Il mourait en fait plus souvent qu'autrement. Le monde d'Hutchi semblait peuplé d'ennemis, de victimes impuissantes, de pessimisme... le destin et le futur étaient noirs et tristes. Et les larmes suivaient... les siennes, les nôtres.


Il y avait bien quelques rires dans l'émission... ou plutôt quelques sourires. Mais ces moments heureux étaient de courtes durées. L'émission était dure, tragique, triste... et on dit que c'est ce qui explique que toutes les émissions ne furent pas diffusées en français. Je ne sais pas si toutes les émissions furent diffusées et je ne sais pas combien de temps dura la série.  Mais je me souviens très bien de Hutchi, de certains de ses amis, des "méchants", de la jolie papillon, de sa mère... et des larmes. Surtout des miennes. Chaque semaine. Mais je pleurais aussi pendant Démétan, Belle et Sébastien, Rémi, Candy... enfin... on ne semblait pas avoir peur de faire pleurer les enfants. Mais je me souviens aussi de l'espoir de Hutchi, sa détermination, son aptitude à rire et à voir le bon chez les autres, son désir d'aider les autres (même si cela le mettait toujours en danger), etc.


Mais apparamment, Hutchi fut considéré trop triste et le public francophone ne vit pas toutes les émissions de cette série. Et elle ne semble pas disponible aujourd'hui. On refit une deuxième version de la série sous le nom de Hacou à la fin des années 80... On parle aussi de Micky, l'abeille, version américaine.


Et quand je pense au générique de la fin, qui était en japonais (ce qui était tout de même très particulier, puisque tous les dessins animés japonais traduits en français avaient leurs génériques également traduits), j'ai encore des frissons et les larmes qui me viennent aux yeux. Je ne comprenais pas les paroles, sauf les premières qui sont pratiquement universelles: "Mama, Mama"... et c'était suffisant.


Titre original: Konchû Monogatari Minashigo Hutchi (昆虫物語 新みなしごハッチ) (Histoires d'insectes, Hutchi l'orphelin)Hutchi1
Titre en français : Le Petit Prince Orphelin (également Micky l’abeille dans les années 90)


Auteur: Tatsuo Yoshida

Scénario: Jinzo Toriumi, Saburô Taki

Animation: Eiji Tanaka, Takashi Saijô

Réalisateurs: Nagayuki Toriumi, Ippei Kuri
Genre: Dessins animés, drame
Langue originale: Japonais
Couleur: Couleur
Pays d'origine: Japon
Durée: 22 min.


Nombre d’épisodes : 91 épisodes (seulement 26 des 91 épisodes furent diffusées en France) (certains sites donnent 52 épisodes)
Années de diffusion : 1979- ?

 

Personnage - acteur français :

Linette Lemercie : Hutchi (Hacou)

 

Pour en savoir plus sur l’émission, consulter ces liens :


Générique de la fin (en japonais)


Mama, Mama
Doko ni iru no?
Mama, Mama
Hitome aitai no boku

Minna kinou arashi no
Oto
ko no
ko
Haha wo tazunete
Tari wo yuku

Anemi futarete
Nakitami toki wa

Mama, Mama
Doko ni iru no?

Mama, Mama
Hitome aitai no bok
u

21 janvier 2009

Les archives de Pauline: Frémissement

"L'amour d'une mère c'est comme l'air : c'est tellement banal qu'on ne le remarque même pas.
Jusquà ce qu'on en manque"


Pam Brown


Mam

J'ai cru sentir ton odeur l'autre nuit
ce mélange de crème, de parfum, de savon et de toi
Couchée dans mon lit
me questionnant sur l'année à venir
J'ai senti ton odeur.

Et j'ai su
Que la décision serait la mienne
Que tu me suivrais

J'aimerais que tu sois là
pour cet anniversaire
Déjà trop longtemps que
tu ne célèbres plus les années
qui ne passent plus pour toi

Mais je sais que
tu seras là
où que je sois

Bon anniversaire
Maman

 

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20 janvier 2009

Et voilà que ça fait 5 ans

20L'année dernière, je soulignais mes 4 ans à Barcelone. Et je précisais que notre objectif quand nous sommes venus vivre ici, c'était 5 ans. Pourquoi 5 ans ? Et bien, décider de vivre à Barcelone n'avait pas été facile. Quitter nos emplois, quitter nos familles, nos amis, notre appartement, notre ville, nos vies tout de même bien agréables... ce n'est pas si évident que ça. Même quand c'est notre choix. Et puis, déménager sur un autre continent, ce n'est pas de la tarte, je peux vous l'affirmer. Donc, on ne partait pas pour 1 ou 2 ans, c'était certain.

Et puis, parce que cela nous semblait une période acceptable pour vraiment connaître la vie ici. Pour connaître cette ville, ce pays, cette culture, un bon 5 ans nous semblait correct.

Et bien ce 5 ans vient d'arriver. Cela fait 5 ans, que je vis ici. Cinq années qui me semblent parfois une éternité, mais qui parfois me semblent avoir été bien courtes. N'est-ce pas hier que j'arrivais à Barcelone avec mon chat et mes bagages et que j'attendais l'arrivée de mon PisTout? Mais d'un autre côté, cela semble si loin, cette époque où j'habitais sur la rue Chateaubriand à Montréal ! Le temps est si approximatif dans sa mesure...

Et maintenant ? Et bien, c'est une réflexion qui s'amorce. Rester ici encore ? Quitter vers un autre pays ? Retourner au Québec ? Nous ne sommes certains de rien... "C'est bien vous ça", que disent nos amis et nos familles !!! "Toujours sur une patte, toujours à vouloir changer, pas capable de rester tranquille" disent-ils tout haut "Toujours à se compliquer la vie" disent-ils tout bas.

Nous verrons bien... rien de décidé, rien de certain... mais pleins d'étoiles sur le chemin...

18 janvier 2009

Le moment captif d'un dimanche

"On photographie les objets pour les chasser de son esprit."  Franz Kafka


"La mémoire ne filme pas, la mémoire photographie."  Milan Kundera


Moment1J'aime prendre des photographies. Depuis toujours. Mais évidemment, ce ne fut jamais qu'un passe-temps. Je n'aurais même pas pu imaginer autre chose.


Et bien sûr, il y a quelques années... pas si longtemps en fait. Prendre des photos étaient "importants". On prenait des photos des moments importants. Des événements. Des voyages. Parfois des moments futiles... mais rarement. Et quand on allait faire développer nos photos... les erreurs, les photos sous ou sur exposées, les "mauvaises" photos... étaient de tristes échecs. Sur 24 photos, quand seulement 21 photos étaient dévoloppées, et que sur ces 21 photos, 3 n'étaient pas très bien... on soupirait... tristes.


Mais le numérique a changé beaucoup de chose pour moi. Pour beaucoup de gens. Des essais, des erreurs... on efface. On prend une photographie de choses qu'on aurait pas osé prendre auparavant. Et on prend 10 poses d'un même monument, d'un même objet, d'un même sourire... sans culpabiliser, sans avoir peur...


Et pour moi, cela a changé vraiment beaucoup de chose... j'aime arrêter, saisir le moment, le soupir, la brise... regarder le ciel se transformer... saisir la fleur qui remue doucement... capter le silence de l'objet... la plainte du monument...


Et je me promène et attrape tous les moments que je peux saisir. Et parfois, j'ai envie de le raconter... je crois que je vais commencer à emprisonner ces moments et à vous les présenter. Pourquoi pas...


"A mon avis, vous ne pouvez pas dire que vous avez vu quelque chose à fond si vous n'en avez pas pris une photographie." Emile Zola

17 janvier 2009

Viou - Expérience de lecture

Il y a des livres auxquels on ne pense plus beaucoup. Et pourtant on les a adorés. Seulement, il y a le temps qui passe. Et on pose le livre sur une étagère et il se perd dans sa rangée. Parfois caché derrière une pile de livres à lire... Et puis, on lit un peu de ces livres à lire. Et une fois lus, on veut ranger ces livres. Et alors, on erre dans l'appartement, à la recherche d'un espace viou1libre. Vous savez, cette place parfaite où déposer ce livre que l'on vient de refermer. Il est nouveau, il vient d'être lu et on veut le ranger adéquatement. Mais voilà... il n'y a plus une seule place dans les nombreuses bibliothèques de notre appartement. Honnêtement !!! Plus une place.

Donc, je cherchais une petite place pour ranger La Dame à la Licorne. Logiquement, il devrait aller à côté de la Jeune fille à la perle. Mais voilà. La rangée est complète. Donc la seule solution est de bouger ses deux livres pour les mettre ailleurs. Mais où. Hum, peut-être à la place de ceux-ci... qui viendront prendre la place de ceux-ci... et finalement dans ce réaménagement, j'en viens à déplacer ce livre.

Ce livre que j'ai un peu oublié au cours des années mais que j'ai bien dû lire une vingtaine de fois. C'était un cadeau de ma tante. En 1981. J'avais 10 ans. Cette petite fille sur la couverture. J'ai appris à la connaître. Je crois que la dernière fois que j'ai lu sur l'enfance de cette fillette qui m'apparaissait si réelle quand j'étais moi-même si petite, je devais avoir près de 21 ans. Je venais de quitter la maison de mes parents pour aménager dans mon premier appartement et alors que je plaçais mes livres, je n'ai pu m'empêcher de relire Viou de Troyat.

Et puis, lors des autres déménagements, je ne l'ai que déposé sur les étagères. Oublié. Seul. Et puis, hier, alors que je bousculais les livres de mes bibliothèques, il m'a fait un signe. Sa douce couverture jaune. Je n'ai pu que le tirer vers moi. Et je me suis assise avec lui. Pour le feuilleter. Le sentir. Le toucher. Le joli dessin d'une petite fille qui m'a toujours apparu boudeuse. Son nom en crayon bleu. À l'intérieur, il y a mon nom, d'une écriture enfantine. Si je tourne les pages rapidement, je peux voir des taches. Traces de mes lectures.

Je me rappelle que ce livre était un de mes préférés. Que ma lecture était toujours douce mais triste. Je n'aimais pas la grand-mère mais je me sentais triste pour elle quand Viou la quittait. J'en voulais à la mère de Viou de la laisser ainsi chez ses grands-parents. Je pleurais - puis j'ai eu les larmes aux yeux - quand son grand-père mourait. Et je voulais sauver son chien. J'ai vécu les émotions de cette petite Viou, même si déjà à 10 ans, je la trouvais bien immature par moment. Il faut dire qu'elle n'avait 8 ans.Cela m'a pris un temps aussi à remettre l'histoire dans son contexte... l'après-guerre, la France... tout ça était loin pour moi.

Et donc, cela fait trop longtemps. Je vais de ce pas relire Viou. Peut-être est-ce une erreur. Mais je ne crois pas. Je ne verrai sûrement pas Viou de la même façon, mais cette petite fille a fait partie de ma vie. Elle m'a accompagnée pendant mon enfance et même mon adolescence. Et aujourd'hui, elle est toujours chez moi et je veux la revoir vivre un peu. La voir rêver, se rebeller, pleurer et rire.

Voir les billets suivants:

15 janvier 2009

La Pollution au Moyen Âge

PollutionLa pollution au Moyen Âge : dans le royaume de France et dans les grands fiefs / Jean-Pierre Leguay. -- [5e éd.]. -- Paris: Éditions Jean-Paul Gisserot, c1999. -- 127 p. : ill. ; 19 cm. -- (Coll. Guisserot - Histoire)

Quatrième de couverture


La vision idéalisée de la rue que donnent des miniatures représentant une entrée du roi dans "sa bonne ville", une procession du Saint-Sacrement ou des festivités ne saurait faire oublier une réalité quotidiennement vécue par les contemporains : la pollution sous plusieurs formes et ses dangers. Une documentation hétéroclite décrit souvent d'affreux cloaques, des "merderons", remplis de "d'immondicitez", de "marres et de bouillons" qu'empruntent, parfois, à leurs risques et périls, les chevaux, les véhicules hippomobiles et les piétons qui tiennent par prudence le "haut du pavé".

Les contemporains ont pris la mesure du risque de "pestilence" et des solutions ont été apportées par les municipalités les plus responsables.

L'auteur

Jean-Pierre Leguay est professeur à l'Universitéde haute-Normandie - Rouen. Il enseigne principalement l'histoire médiévale. Il est agrégé d'histoire et docteur es lettres. Il a publié de nombreux ouvrages et articles sur les villes bretonnes au XVe siècle, ainsi sur les villes en géneral au Moyen Âge (réseaux urbains, bâtiments, chantiers, etc.). Il aborde également les sujets de l'économie et la vie sociale au Moyen Âge.

Commentaires personnels

La pollution, sujet d'actualité, inquiétude contemporaine. Mais une réalité depuis des siècles. La pollution est un problème bien réel au Moyen Âge.

Les images qui nous restent de cette longue période se sont bien entendues transmises par des peintures, des tapisseries, des vitraux, des enluminures et des romans. Nous avons donc une image édulcorée et aseptisée du Moyen Âge, particulièrement de la vie dans les villes et villages.

On ne nous montre guère la réalité que Jean-Pierre Leguay, dans son livre, nous fait découvrir. Mais qui, finalement, n'était pas bien difficile à deviner. Le Moyen Âge est sale. La pollution est omniprésente et l'hygiène est pratiquement inexistante.

Dans les premiers chapitres, l'auteur nous présente les types de pollutions existants à cette époque et les mesures entreprises pour tenter de la diminuer.

Tracy Chevalier dans son roman "La Dame à la Licorne", décrit très bien le principal type de pollution dans les rues au Moyen Âge: « Elle sait si bien se repérer qu’elle n’a pas vraiment besoin de moi pour la guider, s’il n’y avait le crottin ou les fonds de pots de chambre dans lesquels elle pourrait marcher ou que l’on pourrait vider sur son passage, ou encore le risque de chevaux qui s’emballent » p. 174 (La Dame à la Licorne / Tracy Chevalier, Ed. Quai Voltaire).

La pollution provient des humains et des animaux, principalement de leurs corps (pollution organique humaine et animale) et de leurs activités. On jette tout à la rue et dans les rivières. La puanteur est incroyable. Mais la pollution provient aussi des produits utilisés et on retrouve une pollution chimique très importante. Les maladies se propagent, la nature est détruite.

Le travail de recherche de Leguay se base sur de nombreux documents de l'époque. On parle peu de pollution dans ses documents, mais on peut facilement la voir dans différents documents d'archives traitant des villes. On nous présente également les mesures qu'on a tenté de prendre pour enrayer la pollution.

Le texte se penchent ensuite sur les voieries des villes. Cela devient plus technique. Mais tout de même très intéressant. Le texte est parfois accompagné de plans et cartes illustrant les propos. Le texte peut toutefois, par moment, paraître aride mais il se lit facilement et rapidement.

Je considère que cette analyse de la pollution au Moyen Âge est une lecture essentielle, pour tout ceux qui s'intéresse à la santé de notre planète et bien sûr pour ceux qui sont passionnés de cette époque.

Citation

"Le mot pollution, d'apparence contemporaine, ne l'est pas puisqu'il existe dès le XIIe siècle (P.Benoît). Il recouvre des réalités multiformes. Si l'homme et l'animal sont les grands pollueurs - un mot forgé a postériori - à travers les matières organiques qu'ils libèrent quotidiennement sur la chaussée sous forme d'excréments, de sang (d'une saignée), de tripes, de graisse, de viscères près des abattoirs ou des poissonneries, on ne saurait sous-estimer la pollution artisanale que provoquent les fumées, les matières qui ne sont pas épurées, la pollution hydrique qui est souvent associée aux deux précédentes." p.13

Site de l'éditeur

Consulter également cet article :

Sandrine Rousseau, « Leguay Jean-Pierre, 1999, La pollution au Moyen-Âge, Edition Jean-Paul Gisserot, Paris », Développement durable et territoire, Publications de 1999, mis en ligne le 20 octobre 2004. URL : http://developpementdurable.revues.org/document1270.html. Consulté le 07 janvier 2009.


13 janvier 2009

La Dame à la Licorne

La Dame à la Licorne / Tracy Chevalier ; traduit de l'américain par Marie-Odile Fortier-Masek. -- [Paris] : Quai LicorneVoltaire, 2005. -- 358 p. ; 19 cm. -- 2-07-030058-7. -- (Coll. Folio ; 4166)

Quatrième de couverture

Désireux d'orner les murs de sa nouvelle demeure parisienne, le noble, Jean Le Viste commande une série de six tapisseries à Nicolas des Innocents, miniaturiste renommé à la cour du roi de France, Charles VIII. Surpris d'avoir été choisi pour un travail si éloigné de sa spécialité, l'artiste accepte après avoir entrevu la fille de Jean Le Noble dont il s'éprend.
La passion entraînera Nicolas dans le labyrinthe de relations délicates entre maris et femmes, parents et enfants, amants et servantes.

En élucidant le mystère d'un chef d'oeuvre magique, Tracy Chevalier ressuscite un univers de passion et de désirs dans une France où le Moyen Àge s'apprête à épouser la Renaissance.


L'auteur

Licorne2Tracy Chevalier est née à Washington en 1962. Elle grandit avec sa famille dans cette ville américaine et étudia au Bethedsa-Chevy Chase High School de la ville de Bethesda au Maryland. Elle commence à écrire alors qu'elle est au high school. Elle étudie au Oberlin College en Ohio où elle obtiendra un diplôme en Anglais. En 1984, elle part vivre en Angleterre et s'installe à Londres. Elle prend quelques cours de création littéraire et commence à publier des nouvelles dans des magazines. Elle travaillera chez un éditeur jusqu'en 1993. Elle quitte son emploi pour aller à la Universiy of East Anglia afin de suivre une M.A (diplôme supérieur de lettres) en création littéraire.. Parmi ses professeurs, on retrouve Malcom Bradbury et Rose Tremain. Elle poursuit son travail d'écriture et publie sa première oeuvre The Virgin Blue à compte d'auteur. Son deuxième roman, Girl with a Pearl Earring, publié en 1999, la fera connaître du public.

Elle vit encore aujourd'hui à Londres avec son époux et son fils.

Bibliographie

  • The Virgin Blue (1997)
  • Girl with a Pearl Earring (1999)
  • Falling Angels (2001)
  • The Lady and the Unicorn (2003)
  • Burning Bright (2007)

Résumé

Nicolas des Innocents, peintre reconnu à la cour du roi de France, Charles VIII, pour ses miniatures, est appelé chez le nobre Jean Le Viste, pour lequel il a déjà travaillé. Ce dernier lui demande une série de tapisseries représentant des scènes de bataille pour les murs de sa grande salle. Bien qu'étonné de cette commande qui diffère des tableaux qu'il a l'habitude de faire, Nicolas finit par accepter. Alors qu'il mesure la salle, une jeune fille vient le chercher pour l'amener chez l'épouse de Jean Le Viste. Cette dernière lui demande de persuader son époux de changer le thème des tapisseries. De bataille, elles auront maitenant pour sujet une noble dame et une licorne. Envoûté par la fille des Le Viste, Claude, et captivé par la dame, il se laisse convaincre et réussit à également faire changer d'idée à Jean Le Viste. Les tapisseries représenteront la séduction d'une licorne par une noble dame.

Après avoir commencé sa propre séduction de la jeune Claude et avoir peint les esquisses des tapisseries - en utilisant les visages de la dame Le Viste et sa fille pour deux de celles-ci, Nicolas des Innocents part pour Bruxelles afin de surveiller le commencement des travaux. Il apprend à connaître le maître lissier, sa famille et son atelier. Et se familiarise avec l'art de la tapisserie.

Les tapisseries s'achèveront au milieu des histoires et relations complexes des personnages liés à leur réalisation.

Commentaires personnels

Tracy Chevalier nous entraîne une fois de plus dans sa version romancée de l'histoire qui entoure la réalisation d'une oeuvre d'art. Ici, les magnifiques tapisseries de la Dame à la Licorne que l'on peut admirer aujourd'hui au Musée National du Moyen Age (Musée de Cluny) de Paris.  Elle nous explique d'ailleurs très bien dans ses notes et remerciement à la fin de son roman, comment son oeuvre, purement de fiction, repose sur son raisonnement et ses propres hypothèses. Elle a fait ses recherches et à partir des quelques faits historiques connus sur les tapisseries, elle a construit son roman.

On connaît peu l'histoire entourant les tapisseries et on peut facilement se laisser convaincre de l'histoire romancée de Tracy Chevalier. Que cela se soit passer réellement comme elle l'imagine, importe peu. L'histoire est douce et palpable. Les tapisseries représentent fort probablement les 5 sens (et peut-être un 6e) et on peut à travers les chapitres, retrouver ses 5 sens. On voit, sent, touche, entend et même goûte... les tapisseries, les fleurs, les corps, les "mauvaises odeurs", les bruissements, les aliments... et finalement l'âme des personnages.

L'histoire nous mène de Paris à Bruxelles. De la riche demeure à l'atelier de tissage. Avec quelques pages dans un froid couvent. Les passages les mieux réussis sont nettement ceux se déroulant à Bruxelles et dans l'atelier de tissage. Les personnages sont très bien définis et le travail de lissier extrêmement bien présentés. On se sent dans un atelier de tissage du XVe siècle. Les personnages sont vivants et on sent très bien l'atmosphère de la vie à cette époque. Les passages sur le jardin de la fille du maître lissier sont également très bien documentés. Les tapisseries deviennent alors véritablement les personnages centraux du roman.

Les passages se déroulant à Paris m'ont semblé beaucoup moins réussis. Et par extension, celle se déroulant au couvent. Les personnages de Nicolas des Innocents et Claude Le Viste sont antipathiques et me semblent légèrement caricaturaux. Les autres personnages sont trop peu développés et restent donc à un niveau d'ébauche. Alors que les personnages de Bruxelles semblent bien se coller à la société de l'époque, les personnages de Paris ressemblent à ceux des romans courtois médiévaux et sont donc un peu faux. Mais je dois toutefois avouer que cela permet de différencier la vie plus "hautaine" de la petite noblesse et des gens "raffinés" de Paris à celle plus difficile et "réelle" des artisans.

Le roman comporte plusieurs narrateurs et pratiquement tous les personnages importants ont la parole. L'histoire est donc souvent répétée. Je n'ai cependant pas senti qu'il y avait de la redondance, les faits sont rapportés différemment et pas nécessairement complètement. Les narrateurs se complètent souvent. Et il est intéressant de connaître la vision du même fait selon le narrateur. L'histoire m'a semblé plus réelle et plus brutale que La jeune fille à la perle. Moins de sous-entendus, moins de non-dits.

On assiste finalement à la naissance, la création et la réalisation complète des tapisseries. Jusqu'à leur pose dans la pièce pour laquelle elles étaient destinées. J'aurais cependant aimé que le roman se termine ainsi... et la fin m'a semblé superflue et irréaliste. Je n'aurais également pas ajouté l'épilogue nous racontant comment chaque personnage termine sa vie (comme dans la fin de certains films basés sur des personnages réels). Cela ne me semblait pas nécessaire. Intéressant pour la curieuse que je suis, mais pas du tout pertinent.

Et il faut absolument consulter le site de l'auteur, particulièrement la section sur ce roman.

L'avis de Léti, Karine, Loutarwen, Jade, Soïwatter,

Citations

"La tapisserie est un art très différent de la peinture, repris-je. Les artistes qui n'ont jamais travaillé à des tapisseries ne sauraient le comprendre. Ils s'imaginent que tout peut être agrandi et tissé tel qu'ils l'ont peint. Mais le regard que l'on porte sur une tapisserie est différent de celui que l'on porte sur un tableau." p. 133

"Je l'ai peinte en pensant à vous, Madame, afin que ces tapisseries traitent non point de la seule séduction, mais aussi de l'âme." p. 341

Sources

12 janvier 2009

Je me répète

Je dois avouer que je me répète. Mais c'est que c'est franchement agaçant, et honnêtement, ça m'énaaarve ! Je vais donc y Froid2aller très tranquillement en espaçant mes mots: *l'hiver* *à* *Barcelone*, *il* *arrive* *qu'il* *fasse* *froid* !!!!!

J'en parlais déjà la semaine dernière, mais c'est tout simplement énervant, à la longue. Encore une fois, pendant la fin de semaine, il a fait assez froid ! Et encore, il y a eu de la neige dans certaines parties de l'Espagne. Et encore, c'est toute une surprise pour les gens.

Mais je crois que ce qui est le plus drôle, ce sont les gens dans la rue. Il y a trois catégories de promeneurs:

  • les espagnols  qui sont morts de froid quand il fait 7ºC et qui se promènent avec des gros foulards, des mitaines, des tuques et des manteaux dignes des -30ºC du Québec ;
  • les touristes qui croient qu'en Espagne, il fait toujours 25ºC et qu'ils pourront se baigner peu importe le moment de l'année, et qui se promènent à Barcelone en grelottant, en gougounes et petits manteaux légers, certains gars en bermudas et certaines filles en jupes sans collants.
  • les étrangers qui vivent en Espagne mais qui viennent de pays bien plus froids et qui se promènent avec un manteau normal, parfois un foulard et des gants légers si le vent est frisquet...

Oh, et pendant que j'y suis, *** attention, on se tient bien, ça pourrait surprendre certains espagnols *** l'été, IL FAIT CHAUD !!! ;-)

10 janvier 2009

Quelques mots...

« La clef d'un roman est toujours là, mais on ne la voit qu'à la fin »

Iain Pears

9 janvier 2009

L'affaire Raphael

RafL'affaire Raphael / Iain Pears ; traduit de l'anglais par Georges-Michel Sarotte. -- [Paris] :  Belfond, 2002. -- 299 p. ; 18 cm. -- ISBN 978-2-264-03277-5. -- (Coll. 10/18 : Grands détectives, 3365)

Quatrième de couverture

"L'Affaire Raphaël est un parfait exemple de ce nouveau genre qui associe le punch d'une intrigue à surprises à une connaissance appronfondie de l'histoire de l'art. Le thème en est la course que se livrent connaisseurs, policiers et escrocs pour s'approprier une toile inédite du célèbre Raphaël. Dissimulée depuis plusieurs siècles sous la crasse et la peinture d'un petit maître sans grand talent, la précieuse toile dormirait, oubliée, dans la poussière d'une église romaine. Tous les ing´rdients d'un classique sont ici réunis par l'auteur Iain Pears. Le vieux flic diplomate et roublard, la jeune recrue aussi maligne que jolie, l'étudiant anglais maladroit, le marchand d'art ambigu et le directeur de musée imbuvable... Agrippé aux basques des héros, le lecteur voyage de palais toscans en vieilles demeures du Yorkshire, survit à nombre de coups fourrés et se laisse porter, ravi, par le tourbillon des rebondissements. L'Affaire Raphael est un livre léger et instructif, qui se lit avec jubilation."


L'auteur

Iain Pears est né en Angleterre en 1955. Diplômé en philosophie et en histoire de l'art. Il est aujourd'hui historien de l'art, écrivain et journaliste.

Pour une biographie plus détaillée et la bibliographie de l'auteur, consulter le billet suivant.

Résumé

À Rome, le commissaire Bottando est chargé de toutes les enquêtes concernant le monde de l'art.  On lui présente une nouvelle affaire, d'apparence banale. Un étudiant anglais, Jonathan Argyll, a été arrêté dans une petite église de Rome. Son histoire semble cependant incroyable. Il est convaincu qu'une peinture de Raphaël était cachée sous une toile de Mantini appartenant à l'église. La toile, cependant vient d'être vendu et expédiée à l'extérieur de l'Italie.

Il semblerait pourtant qu'Argyll avait raison et le gouvernement italien rachète l'oeuvre à grand prix. Alors qu'on célèbre l'acquisition de l'oeuvre au Museo Nazionale, des doutes persistent sur son authenticité. Argyll, aidé de l'assistante de Bottando, Flavia Di Stefano, continue son enquête sur l'oeuvre. Mais l'oeuvre est brûlée avant qu'on ne puisse l'étudier davantage. Vol d'oeuvres d'art, contrefaçons, fraudes... Iain Pears nous plonge dans les coulisses du monde et du commerce des oeuvres d'art.

Commentaire personnel et expérience de lecture

L'Affaire Raphaël est le premier roman d'une série d'enquêtes se déroulant dans le milieu de l'art. Iain Pears possédant un diplôme en Histoire de l'Art, ses enquêtes sont très bien documentées. Peut-être trop selon certains. Mais personnellement, je me suis complètement perdue dans ce roman. Dans ce premier roman nous faisons connaissance avec certains personnages qui reviendront ensuite dans les prochains enquêtes - toutes liées au monde l'art.

L'enquête se déroule en grande partie en Italie avec quelques courts passages en Angleterre. On sent que l'auteur connaît bien Rome et qu'il aime cette ville. Je dois cependant avouer que les clichés pour la décrire ne font pas défaut, malheureusement. D'ailleurs en copiant le quatrième de couverture pour cet article, je me suis sentie "gênée" des descriptions des personnages. Ils semblent bien "typiques". Et l'histoire n'est ni fracassante, ni renversante. Mais on peut facilement passer sur ces détails. L'enquête pour découvrir l'authenticité du Raphaël nous fait bien vite oublier ces défauts de style.

J'ai passé un très bon moment avec ce roman que j'ai lu pendant mon trajet d'avion de Tokyo à Amsterdam... Et quand j'ai tourné la dernière page, je me surprenais d'avoir déjà terminé, j'étais agréablement surprise par la fin et j'aurais voulu pouvoir continuer à lire... Pourquoi on ne vend pas de livres dans les avions, dites-moi ? Du parfum oui, mais pas de romans !!!

L'avis de Lilly, de Choupynette de Restin et de Sheherazade.

Citation

"Les icônes sont relativement peu connues en dehors du milieu de l'art : c'est un domaine obscur qui n'intéresse que les passionnés. Ces peintures, en général en bois, qu'on accroche dans les églises orthodoxes pour aider les fidèles à se concentrer pendant la prières, sont souvent difficiles à apprécier. Sur un siple fond doré, leur forme stylisée ne séduit pas d'emblée, d'autant que l'absence de perspective les rend peu compréhensibles pour ceux dont l'éducation artistique se fonde sur le dynamisme de la Renaissance. Mais lorsqu'on y a pris goût, elles peuvent devenir une passion, tant leur élégance dépouillée et leurs formes épurées dégagent une aura de paix et de sérénité dont s'approchent rarement les oeuvres plus robustes etplus animées produites en Occident." p. 72-73

"Tôt ou tard, les faux sont démasqués ; c'est notre seule véritable consolation du point de vue de l'art. Ou en tout cas, c'est ce dont se persuadent les connaisseurs pour justifier le prix exorbitant des originaux." p. 105

Sources

http://italian-mysteries.com/IPap.html

http://www.bastulli.com/Pears/Pears.htm

http://en.wikipedia.org/wiki/Iain_Pears

http://www.rue-des-livres.com/auteurs/237/iain_pears.html

http://www.barnesandnoble.com/writers/writerdetails.asp?cid=883549

http://www.ratsdebiblio.net/pearsiainlaffaire.html


7 janvier 2009

Oui, il neige en Espagne

FroidOui, il neige en Espagne. Oui, il fait froid. Chaque année. Chaque hiver. Et pourtant, chaque année, c'est comme si c'était une surprise. C'est comme si cela ne s'était jamais vu. Comme si c'était la première fois.

Oh, évidemment, il ne fait pas froid comme au Québec par exemple. Et il n'y a pas autant de neige. Il peut même faire assez chaud et habituellement il pleut beaucoup pendant l'hiver.

Mais des températures basses et de la neige, chaque année, il y en a... et chaque année aux nouvelles, on annonce cela comme si c'était une première... Chaque année, il y a des accidents à cause du froid et de la neige...

Et chaque année on ferme routes, écoles et aéroports... chaque année, on interview des gens à la télé qui disent que c'est horrible, qu'il fait froid et qu'ils n'ont jamais vu ça... Chaque année... on oublie. Complètement. Amnésie collective.

Pourtant, je m'en souviens, moi... c'est pas bien difficile. L'année dernière (et l'année d'avant, et l'année d'avant), il y a eu des jours tout près de zéro, parfois en bas, l'année passée, il a neigé en Catalogne et en Espagne, surtout en région montagneuse (quelle surprise) mais aussi sur la plage...

Parfois, il fait plus chaud, parfois il faut plus froid. C'est TOUJOURS comme ça, bon sang ! Est-ce que c'est nécessaire d'alarmer les gens avec des nouvelles insignifiantes ! Et aussi peut-être que des pneus 4saisons seraient une bonne idée par ici, bon yen !

Ben oui ! Il neige parfois en Espagne ! Et il fait froid... revenez-en et surtout souvenez-vous en, bordel !!!

Ok, je respire, ça va mieux... ;)

6 janvier 2009

Est-ce que c'est fini ?

Oui, enfin, c'est parce que moi, après le 1er janvier, j'ai terminé. Dès le 2 janvier, j'ai les doigts qui me piquent et j'ai envie de déjà tout enlever les décorations. Enlever toute trace de Noël. Parce que j'adore Noël et le Temps des Fêtes, parce que depuis la fin novembre, je ne pense qu'à décorer, faire de la cuisine, chanter... je ne pense enfin qu'à Noël, et donc à partir du 2 janvier, et bien c'est fini. rois

Quand nous étions toutes petites, ma mère faisait un gâteau pour les Rois. Le 6 janvier, après le repas du soir, il y avait un gâteau avec une fève à l'intérieur... Mais c'était vague. On en avait parlé à l'école... vaguement... et je n'ai appris que bien plus tard que cette journée s'appelait l'Épiphanie. Et évidemment, j'ai aussi appris que le gâteau de ma mère n'avait rien à voir avec le gâteau des Rois. Mais il y avait la fève, le titre de roi ou reine à celui qui la trouvait et parfois la couronne fabriquée à l'école.

Je n'ai su aussi que bien plus tard, qu'en Espagne, la fête principale du Temps des Fêtes, c'est les Rois. C'est à cette date que les enfants reçoivent leurs cadeaux. Et la veille, il y a l'arrivée des Rois Mages dans les villes. C'est vraiment important... et très très souligné. Les enfants attendent les trois Rois Mages avec impatience, font leur liste, préparent les biscuits pour les Rois et les sauts d'eau pour leurs chevaux. Et le lendemain... encore un repas de famille ! Mais mon père n'était pas le genre à aimer les fêtes de Noël, ni à parler traditions, donc toutes ces traditions espagnoles, je les ai connues par moi-même et plus tard. Je lui en veux en peu d'ailleurs. Quand j'étais petite, l'Espagne pour moi, ne signifiait pas grand chose à part des visites dans la famille à tous les trois ans. J'aurais aimé connaître plus de traditions, surtout de Noël... enfin...

Et puis évidemment, j'ai appris sur les origines de la fête et tout ça: les saturnales romaines, le gâteau du roi offert en même temps que la redevance au roi, fête païenne devenue chrétienne, etc.

Mais hier, alors que l'arrivée des "Rois Mages" à Barcelone passait à la télévision, que les enfants étaient tous énervés et émerveillés, que les boutiques étaient remplies de gens faisant leurs derniers achats. Et alors qu'aujourd'hui est le repas familial le plus important... moi, j'en ai assez ! Mais est-ce que ça va finir un jour, tous ces repas et ces festivités ? Question d'habitude, je suppose. Pour moi... c'est fini, à la fin !

5 janvier 2009

Derrière le masque de Louisa May Alcott

MasqueDerrière le masque : roman / Louisa May Alcott ; Traduit de l'anglais par Florence Lévy-Paoloni. -- [Paris] : France Loisirs, 2006. -- 296 p. ; 18 cm. -- ISBN 2-7441-8890-5. -- (Coll. Arcane / dirigée par Joëlle Losfeld)

Titre original: Behind a Mask : or A Woman's Power

Quatrième de couverture

Romancière américaine mondialement connue, l'auteur des Quatre Filles du docteur March aimait mettre en scène des histoires de vengeance et de pouvoir avec dans le rôle principal une femme à la conquête de sa liberté. Ainsi, l'héroïne de Derrière le masque (1866), mademoiselle Muir, adopte un comportement angélique pour mieux tromper le milieu de l'aristocratie où elle s'est introduite...

L'auteur

Louisa May Alcott est née un 29 novembre en 1832 dans la ville de Germantown en Pennsylvanie. Elle commence à écrire très jeune et publie sa première nouvelle en 1852 dans l'Atlantic Monthly de Boston. Elle écrira de nombreux romans et nouvelles. Elle écrit principalement pour un public de jeunes adultes mais elle publiera également quelques romans pour un public plus âgé.

Elle décède en mars 1888 à Boston.

Consulter cet article pour une biographie et bibliographie plus complète de l'auteur.

Résumé (attention spoilers)

La famille Coventry attend leur nouvelle gouvernante. Jean Muir a été engagée pour prendre soin de la jeune Belle Coventry. Son arrivée est attendue avec impatience par Mme Coventry ainsi que sa fille et son fils cadet, Edward. Mais l'aîné de la famille, Gérarld et sa cousine, Lucia Beaufort, ne semblent pas accorder une quelconque importance à cette nouvelle arrivée.

Jean Muir arrive enfin, avec du retard (car on a oublié d'aller la chercher) et elle fait une entrée remarquée auprès de la famille. Elle semble trouver sa place immédiatement et marque, par sa personnalité charmante et modeste, chaque membre de la famille  - bien que d'une façon différente. Après ce premier "acte" où elle a su triompher, on la retrouve seule dans sa chambre. Une femme totalement différente nous apparaît alors. Le masque est tombé. La jeune femme a une vengeance en tête et elle compte bien arriver à ses fins.

Texte complet en anglais ici.

Commentaires personnels

Un des romans de Louisa May Alcott qui s'éloigne de ses romans pour jeunes adultes (souvent qualifiés "pour jeunes filles"). Alcott, elle-même, préférait nettement ses romans plus durs, plus cyniques.

Jean Muir est une femme, encore jeune, même si on la décrit comme "vieille". Elle a été nettement marquée par la vie et elle ne veut aujourd'hui que "monter" dans la société. Pour une femme de sa "classe", la seule façon est de bien se marier. Mais sur le chemin de ce mariage qui la sauvera, elle a bien l'intention de régler ses comptes avec une société qui l'a regardée de haut.

Elle est manipulatrice et excelle dans l'art de présenter le visage qu'on veut bien voir d'elle. Elle se cache presque constamment derrière un masque pratiquement parfait et réussi à conquérir l'amour et l'amitié de presque tout le monde. Mais malgré ce comportement manipulateur, sournois et bien souvent mesquin, on ne peut que vouloir voir sa réussite. Enfin, c'est le sentiment qui m'a suivi tout le long de ma lecture. On veut savoir ces intentions, comment elle va parvenir à son but et quand tout vient près d'échouer, j'ai espéré sa réussite. Et ce malgré le fait que la famille n'est pas détestable (à quelques exceptions près). Et il faut dire que Jean n'est pas complètement perverse... L'auteur a su bien doser ses personnages.

L'écriture d'Alcott est fine et efficace. Et très acerbe, voire amère. Et on ne peut s'empêcher de voir un peu de la propre volonté de l'auteur à faire tomber son propre masque. Ne s'est-elle pas cachée toute sa vie dans une écriture qui lui semblait loin de ce qu'elle voulait écrire? N'a-t-elle pas fait de Jo, son double, qui se sentait mal à l'aise dans le rôle que la société l'obligeait à suivre? N'a-t-elle pas mariée Jo uniquement parce que les lecteurs le demandaient, alors qu'elle aurait voulu qu'elle restât célibataire, tout comme elle?

Les personnages de Derrière le masque sont très bien développés. La trame est menée efficacement et solidement. Critique sociale très juste, le roman relève toutes les hypocrisies d'une époque. L'intrigue montre tranquillement et les informations sur Muir sont données avec mesure. La tension monte tranquillement et on se sent pris dans ce drame social et familial. Car il ne faut pas oublier la famille Coventry.

Le roman est court et c'est selon moi son plus grand défaut. On aurait voulu que l'auteur étoffe plus son roman et ses personnages. La fin cependant est très cynique et m'a complètement conquise.

L'avis de Pimpi, Majanissa, Caroline, Stephanie, Fashion, Cuné, Clarabel,

Citations

"En cet instant, ses yeux gris parurent noirs avec une intense expression de colère, de fierté et de défi. Un étrange sourire passa sur son visage quand elle se pencha et dit de sa voix pénétrante : "Merci. La dernière scène sera encore meilleure". " p. 20

"Vous êtes flatteur, dit la fille en riant. Je suis une sorcière ; un jour, mon déguisement tombera et vous me verrez telle que je suis : vieille, laide, mauvaise et perdue. Méfiez-vous de moi à temps. Je vous ai prévenu. Maintenant, aimez-moi à vos risques et périls." p. 245

Sources:

3 janvier 2009

Le cercle de la croix

DSCN5842Le cercle de la croix / Iain Pears. -- [Paris] : Belfond, 1999. --924 p. ; 18 cm. -- ISBN 2-226-08802-5. -- (Coll. Pocket, 10572)

Titre original: An Instance of the Fingerpost

Quatrième de couverture

Université d'Oxford, 1663. Le professeur Grove est retrouvé mort dans son cabinet. L'autopsie est formelle: il y a trace d'arsenic dans son foie. L'enquête conduit à l'arrestation de sa servante. Interrogée, elle est jugée, condamnée et exécutée.

Que s'est-il réellement passé ce jour-là? À ces questions quatre témoins apportent des réponses différentes et contradictoires. Le premier est Marco de Cola, médecin vénitien, qui se trouvait à Oxford au moment des faits. Son témoignage est contredit par celui de Jack Prescott, fils d'un traître mort en exil, ainsi que par celui du Dr. John Wallis, maître espion au service du pouvoir. Il faudra attendre le récit de John Wood, historien, pour entrevoir ce qui pourrait être la vérité.


L'auteur

Iain Pears est né en Angleterre en 1955. Il étudia à la Warwick Scholl, au Warwick Wadham College et au Wolfson College à Oxford. Il obtiendra des diplômes en philosophie et en histoire de l'art. Il travailla comme journaliste pour la BBC au Royaume-Uni et pour la ZDF en Allemagne. Entre 1982 et 1990 il fut correspondant pour Reuters en Italie, France, aux IainÉtats-Unis et au Royaume-Uni.

Il est aujourd'hui historien de l'art, écrivain et journaliste. Il vit avec son épouse et ses enfants à Oxford.

Bibliographie sommaire

  • The Discovery of Painting (1989)
  • The Raphael Affair (1991)
  • The Titian Committee (1992)
  • The Bernini Bust (1993)
  • The Last Judgement (1994)
  • Giotto's Hand (1995)
  • Death and Restoration (1996)
  • An Instance of the Fingerpost (1998)
  • The Immaculate Deception (2000)
  • The Dream of Scipio (2002)
  • The Portrait (2005)

Résumé

Nous sommes au 17e siècle à Oxford en Angleterre pendant la Restauration. Un meurtre a lieu et est vite résolu par les autorités locales. On accuse, condamne et exécute la servante de la victime. Malgré le fait que les autorités semblent satisfaites du dénouement de l'affaire, plusieurs ne sont pas croire à la culpabilité de la servante. Le professeur Grove allait obtenir un poste important et plusieurs pouvaient souhaiter sa mort.

Quatre témoins vont raconter ce qu'ils croient être la vérité sur le meurtre. Les témoignages vont éclairer les circonstances et les mobiles de la mort du professeur, vont parfois se compléter mais vont aussi se contredire. La première partie est la version de Marco da Cola, un négociant venu de Venise pour mettre de l'ordre dans les affaires de son père. Puis nous avons la version de Jack Prestcott qui est à Londres pour réhabiliter son père qui est disgrâcié pour trahison. John Wallis, quant à lui, est également professeur à Oxford. Il est mathématicien et cryptographe et travaille pour le gouvernement. Finalement, nous avons la version de Anthony Wood, un jeune historien.

Commentaire personnel

Une histoire de meurtre et d'espionnage parsemée d'informations sur la société et les croyances de l'époque. On apprend sur les avancées de la médecine, sur les croyances et superstitions de l'époque, sur la politique et l'économie de l'Angleterre au milieu du XVIIe siècle. Les personnages fictifs se mèlent aux personnages ayant réllement existés. Quatre parties qui racontent chacune la même histoire d'un point de vue différent. Les histoires se complètent mais se contredisent également. Certaines narrations confirment les déclarations des histoires précédentes ou les réfutent. Chaque témoins cherchant à nous convaincre de sa vérité. Chaque narrateur voyant et interprêtant les faits selon ses convictions. Chaque personnage certain de sa vérité et ajustant les faits pour monter sa théorie. Et finalement, le lecteur doit lui-même tiré ses propres conclusions.

Le roman de Pears est en fait quatre parties distinctes, on nous présente la même histoire de quatre perspectives différentes. Et malgré les plus de 900 pages du roman, la lecture m'a paru très rapide. Il est vrai que, comme il a parfois été dit du roman, il y a des répétitions et on comprend que certains ont trouvé des passages redondants. Mais après avoir fermé le roman, j'ai eu envie de reprendre la lecture pour revoir les histoires de chacun à la lumière des autres narrations. La traduction semble correcte mais j'aimerais beaucoup relire le roman en anglais pour vraiment m'imprégner de l'époque.

On retrouve dans le roman, nombres d'informations sur l'époque et la société anglaise du XVIIe siècle. La plupart des personnages ont réellement existés et on retrouve à la fin du roman, une liste des noms avec une courte biographie. Il estparticulièrement intéressant selon moi de voir la part des croyances et supersitions dans la tous les aspects de la sociéte de l'époque, surtout en médecine.

Définitivement une lecture à faire et refaire !

Citations

"Ayant établi que le dépôt de la bouteille était vraiment de l'arsenic (ou, pour être plus précis, qu'il réagissait dans tous les cas comme de l'arsenic et jamais autrement que comme de l'arsenic, si bien qu'on pouvait raisonnablement affirmer qu'il en possédait toutes les caractéristiques) et que, d'autre part, lorsqu'on donnait un peu de ce dépôt à un chat, il mourait d'une façon très semblable à celle dont mourait un chat à qui on avait fait prendre de l'arsenic, nous étions à deux doigts d'une conclusion alarmante." p. 179

" Il est cruel qu'on nous ait dotés du désir de savoir sabs nous accorder le temps nécessaire à son complet assouvissement. Nous mourons tous frustés : voilà la grande leçon qu'il nous faut retenir." p.738

Sources

1 janvier 2009

Et c'est le moment de souhaiter

Et aujourd'hui
nous sommes une nouvelle année...

La dernière fut...
ce qu'elle devait être je suppose !

On peut toujours se plaindre
on peut toujours vouloir...

Mais finalement,
l'année qui vient de se terminer
n'est que ce qu'elle a été.

Il suffit de recommencer
et de vivre.

L'année qui vient
sera...


Bonne_Annee

Je vous souhaite
de vivre intensément chaque minute
et de sourire le plus souvent possible.
Bonne année 2009 !

31 décembre 2008

Dans quelques instants

Je sais que dans quelques instants, nous dirons nos adieux à 2008. Chaque année nous voyons nous quitter des jours, des 31semaines, des mois. Ils seront remplacés par d'autres mois, d'autres semaines, d'autres jours.

J'ai eu au cours des années de nombreuses traditions du 31 décembre. J'ai pris des résolutions. J'ai fait des souhaits pour moi et pour les autres. J'ai festoyé dans des bars, j'ai festoyé en famille. J'ai même mangé les douze raisins, mis la culotte rouge et tout le tra-la-la...

Aujourd'hui, je suis chez moi... je ne prends pas de résolutions, je n'irai pas dans un bar, je n'irai pas dans la famille, je ne mangerai pas les douze raisins... Mais je vais prendre un bon repas avec mon PisTout et vers minuit, nous irons prendre une marche sur le bord de la mer. Demain... je vous ferai des voeux pour la nouvelle année... car même si on change ses traditions, on peut tout de même souhaiter !!! :D

30 décembre 2008

Ceux que je ne lis pas : crime littéraire

Il y a des crimes littéraires qui ne le sont vraiment qu'aux yeux de certains. Personnellement, je ne me sens pas vraiment coupable... bon peut-être un peu, mais ce n'est que sporadique comme sentiment. Peut-être uniquement quand je parle à certaines personnes qui pour eux c'est un crime ou encore quand je lis que je serais supposée ne pas commettre ce "crime".

C'est un excellent article chez Allie qui m'a rappelé ce crime. Elle présentait Bonne Année, Charlie Brown. Ce dernier, dans le Ceuxfilm, doit lire Guerre et Paix pendant les vacances... ce qui a amené le sujet de la lecture de ce roman de Tolstoï... qu'elle fera et que je n'ai jamais fait et que je ne ferai possiblement jamais pour des raisons, qui pour certains sont complètement criminelles et que même personnellement, je juge parfois enfantines.

Car voyez-vous il y a des lectures que je ne fais pas parce que je ne veux pas les faire... parce que je ne peux supporter l'auteur même si je n'ai jamais rien lu de ce dernier, parce que je ne peux supporter la mode d'un livre, d'un auteur ou d'un genre, ou parfois parce que j'ai lu des extraits ou un roman qui m'ont laissée de glace et que je ne peux me pousser à lire autres choses de cet auteur, malgré les critiques élogieuses, les avis enthousiasmes.

C'est le cas de Proust, par exemple. Des extraits bien rédigés j'en ai lu, étudié et analysé des masses, et j'ai lu Du côté de chez Swann... je peux vous parler en long et en large de l'auteur, de son oeuvre et de la qualité de son écriture... mais jamais je ne vais relire un autre roman de Proust ! C'est que j'ai cru mourir d'ennui à la lecture de cet auteur reconnu et encensé par tous, depuis toujours... Et ne pas aimer ou lire Proust, c'était un crime pendant mes études littéraires et c'est encore un crime pour une grande majorité de lecteurs !

Mais pendant mes études littéraires, le plus grand crime était de ne pas être complètement gaga sur la littérature russe ! Avoir aimé et lu quelques oeuvres de Tchekhov, Gogol et Dostoïevski, ce n'était pas assez. Il fallait avoir tout lu de tous les auteurs connus et non. Il fallait passer des heures à discuter et rediscuter de la littérature russe. Dans les pauses pendant les cours, il fallait commenter tel ou tel passage ; pendant les vins et fromages, il fallait analyser le contexte socio-politique de telle ou telle oeuvre... et toujours de littérature russe. C'était "in", c'était ce qu'il fallait lire ! Et je dois avouer que je n'en pouvais plus d'en entendre parler. Et quand on me demanda mon opinion sur telle figure dans tel passage de Guerre et Paix, j'ai dit fièrement que je n'avais pas lu et que j'avais bien d'autres choses à lire avant ce roman. Et je suis encore incapable aujourd'hui d'ouvrir le roman... peut-être un jour (et voilà, Allie, le grand mystère ;)).

Et il y a de ces auteurs que je n'aime pas et ne lis pas, même si je n'ai pas détesté le roman que j'ai lu. Et même que parfois, je n'aime pas et ne lis pas, sans même avoir lu un seul roman de leur plume. Je n'aime pas leur style ou même parfois leur attitude, leur personnalité. Et malgré les commentaires positifs, je ne lirai pas. Ou encore, ils sont tellement à la mode, sur tous les magazines, dans toutes les entrevues, à la radio, à la télévision... partout... que je peux supporter de lire leur oeuvre. Parfois, je vais m'efforcer de lire... je vais aimer ou non. Mais c'est très aléatoire. Et non, je n'aime Nothomb, même si j'ai bien aimé Stupeur et Tremblements, je n'ai pu supporter son deuxième roman, et malgré les bonnes critiques sur certains de ses autres romans, je ne peux me résoudre à lire autre chose d'elle... c'est viscéral, je la vois sur une couverture, les poils me hérissent sur les bras... Et c'est ainsi, pour Jardin, Arcand et plusieurs autres.

Et il a donc des livres que je ne lis pas... que je ne pense pas lire... pour des raisons purement futiles, complètement enfantines, littéralement superficielles, totalement frivoles et entièrement subjectives.

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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
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