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Quelques pages d'un autre livre ouvert...

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28 décembre 2008

28 décembre : Les Saints Innocents

Ce n'est pas comme si le 28 décembre signifiait quelque chose de particulier pour moi. En fait, c'est tout simplement une journée entre Noël et le Jour de l'An. Une journée pour se reposer après les repas de Noël et se préparer pour les festivités du Jour de l'An. Tout simplement. Mais il semblerait que le 28 décembre soit une date à souligner par ici. Et donc, ce matin, on annonçait "Los Santos Inocentes".

En Amérique Latine, en Espagne et dans certains autres pays, on souligne la fête des Saints-Innocents en faisant des tours et des farces. Les médias en profitent pour faire des fausses nouvelles humoristiques, les enfants, en particulier, s'amusent à faire des tours aux adultes. Un tour bien connu est d'accrocher un bonhomme de papier dans le dos des gens.

Dans certaines parties d'Amérique Latine on dit qu'il ne faut rien prêter pendant cette journée, que ce soit de l'argent ou des objets. Car celui qui emprunte quelque chose en cette journée est libre ensuite de garde ce qu'il a emprunté. Cette "tradition" est cependant plus récente. Et si on réussit à convaincre quelqu'un de nous prêter quelque chose le 28 décembre, on peut lui dire "Inocente palomita que te dejaste engañar, sabiendo que en este día nada se puede prestar". Qui se traduit à peu près par "Innocent grain (palomita signifie grain de maïs soufflé) qui t'ai laissé abuser, en sachant que en ce jour rien ne peut se prêter". Mais si on remet ce qui est prêté, on le remet accompagné de bonbons, jouets et le message correspondant: " Herodes, cruel e inclemente, nos dice desde la fosa, que considera inocente al que presta alguna cosa"... (Hérode, cruer et inclément, nous dit depuis la fosse, qu'il considère innocent à celui qui prête quelque chose).

Bizarrement, ces traditions se sont greffées à cette journée qui commémore pourtant un Innocent1événement triste. En effet, cette journée rappelle un épisode des évangiles survenant après la naissance de Jésus. Le roi Hérode ayant appris, par des mages qui se rendaient rendre hommage à un nouveau-nés, la naissance d'un enfant qui deviendrait "roi", prit peur et décida de faire tuer tous les bébés garçons de moins de 2 ans. Il voulait ainsi éviter tout prétendant à son trône. Les soldats d'Hérode massacrèrent ces petits enfants que l'on a appelé les saints innoncents, puisqu'ils étaient innocents de tout péché.

Certains analystes contestent la date choisie pour rappeler ce triste épisode, puisqu'il devrait avoir lieu après le 6 janvier qui est la date soulignant la visite des mages... Mais comme ces dates sont de toute façon un peu aléatoires... Certains disent que la coutume de faire des farces et tours en cette journée souligne que comme les enfants massacrés sur les ordres d'Hérode, les gens victimes de tours ne peuvent rien faire et doivent accepter leur destin... (Ce qui me semble une curieuse façon d'expliquer la chose, mais enfin...) 

Mais évidemment la façon pour certains de célébrer aujourd'hui le Jour des Saints Innocents ne date pas d'aujourd'hui. Déjà au Moyen-âge, cette journée était un prélude au Carnaval et on se permettait de fêter, rire et manger en abondance. On incluait cette journée dans les festivités liées au solstice d'hiver pendant lesquelles on voulait à oublier la noirceur de l'hiver en se réunissant et en se distrayant.

Peu importe la raison, le 28 décembre est aujourd'hui en Espagne, une bonne occasion pour rire et fêter encore un peu !

Sources:

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Saints_Innocents

http://redescolar.ilce.edu.mx/redescolar/efemerides/diciembre/trad-28.htm

http://es.wikipedia.org/wiki/Santos_Inocentes

http://www.churchforum.org.mx/santoral/Diciembre/2812.htm

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25 décembre 2008

Feliz Navidad ... Bon Nadal ...

"Le voilà qui sourit sur la place
Son chapeau, sa canne et son foulard
Il semble nous dire d'un ton bonasse :
"Ne voyez-vous donc pas qu'il est tard ?"

Il dit vrai tout de même
Près du feu, je t'emmène
Allons nous chauffer dans l'intimité
Au royaume du bonhomme hiver"

JoyeuxNo

"You better watch out
You better not cry
Better not pout
I'm telling you why
Santa Claus is coming to town

He's making a list,
And checking it twice;
Gonna find out Who's naughty and nice.
Santa Claus is coming to town"

Un Joyeux Noël
à tout le monde !!!

24 décembre 2008

Volontaire...

arbre2Il y a chez Marque ta page, un sympathique "Christmas tag" que Pimpi annonce volontaire... elle-même l'ayant trouvé chez Karine...  donc comme j'adore Noël, je me lance. Et j'espère qu'il y aura de nombreux volontaires !

Le principe est simple: Il faut évoquer pour chaque thème, un élément qui nous rappelle, qui est synonyme pour nous, de Noël et du Temps des Fêtes...

Noël et...

...une chanson

Bon... ça ne sera pas facile, hein. Car en grande folle de Noël, j'ai mon disque tout prêt de mes chansons préférées... il y en a plus de 30, alors.... Voyons voir, quelle chanson est pour moi complètement synonyme de Noël... Santa Claus Is Coming To Town ? Au royaume du Bonhomme Hiver ? The Twelve Days of Christmas ? Petit Papa Noël ? En français ? En anglais ? Bon... je dirais que pour moi, malgré tous les chants traditionnels (ou non) que j'adore, il y a deux chansons qui se démarquent et qui pour moi symbolisent le Temps des Fêtes. De toute évidence: Have Yourself a Merry Little Christmas de Judy Garland et bizarrement: Do They Know It's Christmas de Band Aid.


...un film
C'est facile... euh... bon, non c'est pas facile, il y a pleins de films qui me rappellent Noël... mais comme je l'ai déjà dit... il me semble que Noël ne serait pas Noël sans Charlie Brown... et donc, je dis, film de Noël =
A Charlie Brown Christmas.


...un goût
Le sucre à la crème !!!! Il n'y avait du sucre à la crème que chez ma grand-mère et qu'à Noël ! Pour moi, manger du sucre à la crème ne peut être que synonyme de neige et Noël... surtout après avoir été se promener sous la neige, dans le froid... on revient, il fait chaud et il y a un plat avec des morceaux de sucre à la crème au milieu de la table...

Et en deuxième place... les cannes de Noël en bonbons... les rouges et blanches, évidemment !


...une odeur
L'odeur de neige... avant la tempête, dans les Cantons de l'Est, sur le bord du lac Massawipi, pendant le Temps des Fêtes, pendant la nuit. Oui, je vous jure, c'est une odeur très particulière dont je me souviens parfaitement.

Plus réel ? L'odeur de la tarte aux pacanes ;)


...un livre

Deux livres... ben quoi, c'est déjà bien peu...

Little Women de Louisa May Alcott. Les premiers chapitres sont pour moi, Noël... Et Christmas Pudding d'Agatha Christie... je sais, je sais, une histoire de crime, mais le Noël britannique transperce littéralement du livre... Je ne peux qu'adorer.


...une télésérie
Une télésérie ? Synonyme de Noël ? Quand je pense Noël et séries de télé, je pense à Friends... Il y avait toujours des émissions de Noël agréables à visionner... Oh et à la sitcom Home Improvement, Tim exagérait toujours dans ses décorations de Noël ! :P


... un spectacle

Ben là... Casse-Noisette ! Quelle question !
 
...un souvenir
Les Noël chez mes grands-parents... toujours remplis de neige, d'une patinoire sur le lac, du ski dans le bois, de bonhommes de neige, de la messe de minuit (même sans y croire), des chants, des cadeaux...

Et puis le dernier Noël de ma mère... qui fut si traditionnel et merveilleux... j'en reparlerai sûrement !

Joyeux Noël !!! :D

23 décembre 2008

Mission accomplie ! :D

Et bien voilà ! Il suffit de réduire le temps de cuisson de moitié... en fait, il suffit de rester assis devant le four et surveiller attentivement ! Et donc, après 4 ans de biscuits désastreux, mais mangeable ... j'ai enfin réussi... grâce:Biscuit2

- au sucre à glacer trouvé à 2 heures de route de Barcelone... Vive Perpignan !
- un nouveau four
- et une surveillance assidue du temps de cuisson

J'ai mes biscuits de Noël !!!!

Et je peux vous assurer qu'il y en a en quantité suffisante pour Noël...  et de différentes saveurs... J'ai même répondu à la demande spéciale de mon Pis.Tout (bon ça c'est le nom qu'il semble que je donne à mon copain... sans le savoir... non, non, pas "pitou", mais bien Pis.Tout... longue histoire qui vient du fait que je donne rarement des surnoms ou des noms affecteux aux gens... mais que je dis souvent "pis tout"... je sais sans rapport avec le post, mais comme j'appelle ma soeur soeurette dans ce blog, il fallait bien que je donne un nom à mon époux... et comme je déteste dire "mon mari"... bon... longue parenthèse pour rien ! soupirs ;) ).... je disais dooonnnc...

Mon
Pis.Tout voulait des bisucuits au beurre de pinotte... (parce que dire biscuits au beurre d'arachide, ça n'a pas la même connotation !) et que même si ces biscuits ne font pas partie de mon répertoire biscuitesque de Noël habituel, j'étais si fière d'avoir trouvé les bons temps de cuisson, que j'ai accepté de les intégrer exceptionnellement dans mes biscuits de Noël !!!

Et maintenant, temps pour une petite danse de victoire dans la cuisine...

"Fa la la la la, la la la la.
Tis the season to be jolly,
Fa la la la la, la la la la"


22 décembre 2008

Crime littéraire: ces indésirables

Il y a de ces crimes littéraires qui sont parfois commis par d'autres. Quoique je ne peux être absolument certaine que je n'ai pas moi-même commis ce crime. J'ai toujours fait bien attention, prises toutes mes préoccupations. Mais on ne sait jamais...

ToujoursDSC_0500 est-il que je fus, personnellement, victime à plusieurs reprises de ce crime. Et je dois avouer que c’est ensuite moi qui se sens extrêmement coupable à la fin... envers ces pauvres volumes.

Ces pauvres volumes sont ces livres indésirables. Ces livres qu'on reçoit en cadeaux pour Noël - ou pour toute autre fête ou anniversaire.

On voit son nom sur le paquet, on brasse un peu... on devine un livre... on est très content ! Après tout, on adore lire, on adore les livres. Et on avait fait sa liste ! Les livres que l'on désire ardemment. Vous savez ceux qui font partie de cette liste interminable de livres qu'on aimerait bien un jour lire. Et puis, on a parlé. On a discuté. On a dit à tout le monde qu'on voulait ce dernier livre qui venait de sortir.

Et puis, on déballe le cadeau. Et voilà. Un livre qu'on a déjà! Sourire tout de même. Je suis alors incapable de dire à la personne, que ce lire qu'elle a choisi, qu'elle sait qui me plaira sûrement... je l'ai déjà lu ou que je l'ai déjà dans ma bibliothèque. Je me sens véritablement coupable d'avoir déjà lu ce livre et je suis incapable de gâcher le cadeau... Je sais, je pourrais l'échanger ou la personne pourrait le faire, si j'ouvrais la bouche... Mais c'est plus fort que moi. Je ne peux dire que j'ai déjà le livre. Et je suis incapable de m'en départir... je garde donc le doublon ou alors je donne ou je vend le livre que j'avais déjà... pas le nouveau, non, ça jamais !!! Mais je pardonne cette erreur... La personne ne peut connaître tous les livres que je possède... et peut-être qu'elle n'a pu eu ma liste (je ne la donne tout de même pas à tout le monde que je connais... ). Même si je connais bien la personne et qu'elle a eu ma liste... je soupire intérieurement et je souris tout de même... au moins, elle connait mes goûts...

Mais si je déballe le cadeau et qu'alors le livre est un vrai indésirable... alors là... je souris tout de même ! Oui, je suis incapable de laisser voir que je n'aime pas un cadeau. Mais cela va bien plus loin! Car je garderai ce livre indésirable à tout jamais. Je ne le lirai probablement pas - quoique parfois j'ai même fait l'effort de le lire, si je soupçonnais la personne d'aimer le livre ou de me demander un jour mon opinion - mais je vais le garder et le mettre dans ma bibliothèque. Habituellement dans un endroit discret ou caché.

Mais c'est vraiment difficile de recevoir un livre que je ne veux pas lire, qui ne m'intéresse pas, d'un auteur que je déteste... Si c'est de la part de gens que je connais à peine... je peux pardonner... je ne suis pas sans compassion pour les mauvais choix des autres et après tout, ils ont fait un effort. Mais si c'est quelqu'un que je connais. Alors là vient le vrai crime... Ne connaissent-ils pas un peu mes goûts ? N'ont-ils pas lu ma liste ? Ne savent-ils pas l'importance des livres ? J'espère n'avoir jamais fait le même faux pas... peut-être... mais je fais vraiment attention... Je discute, je fouine, je questionne l'entourage, je demande une liste... J'essaie de ne pas acheter n'importe quoi. Enfin... j'essaie.

Mais quel est le crime ici ? Je ne sais plus. Ces gens qui sont coupables d'offrir des livres indésirables ou moi, qui suis coupable de ne pas l'avouer et de garder ces pauvres bouquins cachés dans un coin ?

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19 décembre 2008

Quelques jours de froid

Et bien, les jours passent...
Et je n'ai pas encore visité de
Marchés de Noël dignes de ce nom !
Et bien qu'il fasse un peu plus froid
qu'à l'habitude à Barcelone...
Il fait un tantinet trop chaud pour
mon besoin de Noël.

Noelll

Et donc, je m'envole aujourd'hui
pour 3 jours en Alsace.
L'année dernière ce pays des étoiles
m'avait conquise...
Nous y retournons donc encore
cette année !
Un peu de froid et quelques marchés
de Noël jusqu'à lundi matin !
On se croise les doigts pour
quelques flocons... sait-on jamais !!!

À lundi ;)

18 décembre 2008

Quelques mots...

L'enfance c'est de croire qu'avec le sapin de Noël et trois flocons de neige toute la terre est changée.

André Laurendeau

17 décembre 2008

C'est une question de biscuits

Il y a une tradition chez moi. En fait commencée par moi ! Quand j'étais petite, j'adorais cuisiner et avec mon petit four - qui fonctionnait vraiment et qui devait être hyper dangereux, mais on ne pensait pas à cela dans le temps - je faisais des petits gâteaux de Noël. Puis j'ai suivi les recettes de mon livre de Blanche-Neige - je ne me rappelle que vaguement de ce livre dans lequelle Blanche-Neige et les sept nains cuisinaient, mais je me souviens d'avoir fait toutes les recettes. Finalement, vers l'âge de 11 ans, j'ai suivi des cours de cuisine, dans ce qu'on appelerait maintenant des "activités parascolaires". Et pendant ces cours, j'ai entre autres appris à faire nombres de desserts, une bûche de Noël à la crème glacée et des biscuits de Noël.

BiscuitQue je me suis empressée de reproduire chez moi. Je dois souligner que c'était les premiers biscuits maison que je goûtais et je les avais fait moi-même. Je crois me souvenir qu'ils étaient succulents, mais il faudrait vérifier auprès de ma famille ! Toujours est-il que j'ai répété la recette de nombreuses fois, mais toujours pendant le Temps des Fêtes. Jamais à un autre moment. Chaque année depuis mes 11 ans, je fais des biscuits... Et donc, cela fait 26 ans que je fais ces biscuits (et je vous prie de ne pas faire le calcul... tnon mais !). Évidemment, mes biscuits se sont sûrement améliorés pendant les premières années de réalisation. Mais c'est rapidement devenu une tradition. Chaque année, vers le 15 décembre, ma soeur et ma mère me demandaient quand je ferais mes biscuits. Mon père lui ne mange pas de sucre.. il n'aime pas, étrange mais vrai.

Je m'installais donc dans la cuisine un samedi ou un dimanche après-midi, et je faisais des biscuits, de toutes les couleurs, de toutes les formes... Et c'était toujours un succès. Ils disparaissaient vite et je devais en refaire une ou deux fois pendant la période des Fêtes. Une tradition annuelle... Même pendant les années difficiles de mon adolescence, entre deux crises de larmes, je faisais mes biscuits. Même pendant mes examens pénibles de fin de session, je faisais mes biscuits. Même en peine d'amour ou trop en amour, je faisais mes biscuits. Même quand j'ai quitté la maison, je venais faire mes biscuits chez ma mère ou alors je les préparais chez moi et je les amenais dans une belle boîte de métal.

J'ai toujours fait mes biscuits.

Et donc, il n'y avait aucune raison de ne pas les faire, une fois ici à Barcelone. Mais ce n'est pas aussi facile. C'est même un sacré bordel. Les deux premiers Noël, ce fut le sucre en poudre. Introuvable. J'ai finalement trouvé un petit flacon pour soupoudrer... j'ai besoin de 4 tasses minimum et c'est sans compter le glaçage. Modification de la recette. Sucre raffinée. Moyen... on peut toujours improviser les recettes mais les desserts c'est plus délicat. Résultat? Biscuits acceptables mais loin d'être parfaits. Trop granuleux. Mais mangeables.

Et puis, miracle... l'année dernière, je trouve à Perpignan du sucre en poudre dans des formats acceptables. J'achète, j'achète, j'achète... Parfait. Pâte parfaite... Mais c'était sans compter avec le four minus qui était inclus dans l'appartement. Seul le haut chauffe. Et donc après 1 heure au four (au lieu de 20 minutes) les biscuits ne sont pas cuits. Je laisse et évidemment, ils cuisent trop... On a donc des biscuits pas assez cuits et des tout secs... Tristesse... Oh, on les a mangé tout de même, mais ce n'était pas ça.

Cette année, je suis confiante. Nous avons encore du sucre en poudre et nous avons acheté un nouveau four. Tout démarre bien. Je viens de terminer ma première batch. Mais là c'est que le four est trop performant. Après 15 minutes, ils sont trop cuits... Ils sont bons, mangeables mais trop secs à mon goût. Je prévois donc faire une deuxième batch demain et ne les laisser que la moitié du temps.

Je finirai bien par y arriver !!! Souhaitez-moi bonne chance !!! ;)

16 décembre 2008

Meet me in St.Louis (1944) - Suite

Cinéma: Meet me in St.Louis (1944)

Voir aussi le premier article: ici

StLouis4Fiche technique:

Langue: Anglais
Année: 1944
Durée: 113 min.
Pays: Etats-Unis

Directeur: Vincente Minnelli
Producteur: Arthur Freed, Roger Edens
Scénario: Irving Brecher, Fred F. Finklehoffe
Cinématographie: George J. Folsey
Musique: George E. Stoll

Distribution: Judy Garland (Esther Smith); Margaret O'Brien ('Tootie' Smith); Mary Astor (Mrs. Anna Smith); Lucille Bremer (Rose Smith); Leon Ames (Mr. Alonzo Smith); Tom Drake (John Truett)

Commentaires personnels:

Genre: Drame, Comédie musicale

Meet me in St.Louis est avant le recueil de souvenirs d'enfance de Sally Benson. Des souvenirs simples, ordinaires, faits de quotidiens et de préoccupations qui peuvent nous apparaître aujourd'hui bien futiles. Nous retrouvons aussi dans le film une image des États-Unis, au tout début du siècle. Une époque qui lors de la réalisation du film semblait déjà bien lointaine. Le film sort sur les écrans pendant la Deuxième guerre Mondiale, dans un pays profondément marqué par la Première Guerre Mondiale, par la Grande Dépression et par cette Deuxième Guerre qui est encore une fois synonyme de tristesse, séparations, morts, pauvreté... Les personnages de Meet me in St.Louis semblent évoluer dans un temps heureux, révolu, et qu'on veut bien retrouver le temps d'un film. Les couleurs sont vives, les costumes et les décors irréels et les chansons permettent de s'envoler ou encore de croire à Noël. Et surtout de croire que on se retrouvera un jour et que des temps meilleurs viendront.

Le film se colle aux saisons et à travers des images de cartes postales (qui débutent littéralement chaque nouvel épisode du film) nous entraîne dans une année haute en couleur. La trame du film est mince... une famille, quelques amourettes, une petite fille étrange, un départ qui attriste tout le monde, une Exposition peut-être manquée... mais tout finit bien et on ira à la fête !

Mais malgré ces apparences "simples" et même "mièvres", le film comporte certains moments très forts. On nous présente uneStLouis2 Esther (très proche de Judy Garland) qui traverse la fin de son adolescence pour devenir une jeune adulte... une femme, qui prend conscience de sa sensualité et qui apprend à prendre des décisions, qui grandit finalement. On nous présente les soucis et le quotidien d'une famille à l'aube d'un nouveau siècle, à travers certaines scènes d'apparence banale... un "ketchup" qu'on croit raté, un téléphone manqué, etc. Et surtout, on nous fait découvrir une enfant, Tootie (une bien jeune, mais très talentueuse Margaret O'Brien) qui semble avoir certaines peurs et troubles inquiétants. Son personnage est cependant loin d'être autant exploité qu'il aurait pu être... mais je suppose que les nouvelles de l'auteur en discutent un peu plus. Les scènes avec la jeune Margaret sont cependant souvent très saisissantes, telle la scène de l'Halloween, celle des bonhommes de neige détruits, la danse avec Judy Garland et surtout... évidemment, la fameuse chanson de Noël que Garland lui chante. On peut facilement dire, et sans se tromper, que les émotions qui transpercent à l'écran lors de ce morceau sont très palpables. Cette chanson demeure pour moi, synonyme du film. Et une de mes chansons de Noël préférées... malgré toute la tristesse qu'on peut ressentir en écoutant ces mots. 

On peut aussi apprécier le lien que les scènes musicales ont avec la trame du film. Beaucoup des films de l'époque utilisaient encore les grands morceaux musicaux, sans véritable rapport avec l'histoire du film. Les chansons de Meet me in St.Louis sont intimement liés aux personnages et au développement de l'histoire. Elles expliquent les émotions, les sentiments des personnages, aident à comprendre leurs questionnements, révèlent leurs joies, leurs peines...

Mais le film se veut avant tout un dérivatif aux temps difficiles. On nous enveloppe dans de la musique et des couleurs châtoyantes... et même si pendant un temps, on fut triste, les sourires reviennent rapidement et tout finit bien ! Qui n'a pas besoin de ça de temps en temps ! ;) Un peu trop de bons sentiments, soit, mais synonyme de film de Noël pour moi, et donc, allons-y sur le "trolley": Clang ,clang, clang went the trolley -- Ding, ding, ding went the bell -- Zing, zing, zing went my heartstrings as we started for Huntington Dell...

Citation:

StLouis3Have yourself a Merry Little Christmas

Have yourself a merry little Christmas
Let your heart be light
Next year all our troubles will be out of sight

Have yourself a merry little Christmas
Make the yuletide gay
Next year all our troubles will be miles away

Once again as in olden days
Happy golden days of yore
Faithful friends who are dear to us
Will be near to us once more

Through the years, we all will be together
If the fates allow
Until then, we'll have to muddle through somehow
So have yourself a merry little Christmas now.


Composed by Hugh Martin and Ralph Blane

Sources:

14 décembre 2008

Meet me in St.Louis (1944)

Cinéma: Meet me in St.Louis (1944) StLouis5

Fiche technique:

 

Langue: Anglais
Année: 1944
Durée: 113 min.
Pays: Etats-Unis

 

Directeur: Vincente Minnelli
Producteur: Arthur Freed, Roger Edens
Scénario: Irving Brecher, Fred F. Finklehoffe
Cinématographie: George J. Folsey
Musique: George E. Stoll

 

Distribution: Judy Garland (Esther Smith); Margaret O'Brien ('Tootie' Smith); Mary Astor (Mrs. Anna Smith); Lucille Bremer (Rose Smith); Leon Ames (Mr. Alonzo Smith); Tom Drake (John Truett)

Synopsis: (attention spoilers)

Meet me in St.Louis débute pendant l'été 1903 et raconte pendant une année, la vie de la famille Smith vivant heureux dans leur maison de Saint-Louis au Missouri. Esther Smith, une jeune fille de 17 ans, vit avec son frère, ses soeurs, ses parents et son grand-père, une vie tranquille remplies de bals et de fêtes de famille. On nous présente la vie d'une famille ordinaire qui doit composer avec les amours des jeunes filles, les tracas quotidiens et le départ du frère aînée pour l'Université sans oublier de se préparer pour l'Exposition Universelle qui doit avoir lieu en 1904, événement tant attendu.

Mais pendant l'automne, une nouvelle va bouleverser la vie de la petite famille. Le père annonce qu'il a été nommé à un poste à New York et qu'ils doivent tous déménager dans cette ville. Le départ est prévu pour l'hiver 1904, juste après Noël et avant le début de l'Exposition Universelle. La famille est dévastée et tente bien que mal de célébrer les Fêtes malgré leur tristesse à l'idée de quitter Saint-Louis.

Le film est divisée en 4 tableaux étalés sur une année. Chaque tableau commençant par un dessin en sépia d'une scène du film qui s'anime petit à petit.

Le film débute pendant l'été 1903 et nous présente tout simplement la famille Smith à travers diverses scènes quotidiennes et les amours des jeunes filles Smith. On présente ainsi petit à petit les personnages. Puis, le deuxième tableau se déroule pendant l'automne, principalement pendant la nuit de l'Halloween. L'histoire et les personnages évoluent tranquillement. L'annonce du prochain départ de la famille est annoncée à ce moment. Le troisième tableau se joue pendant l'hiver et surtout les Fêtes de Noël. La famille, bien que triste, tente tout de même célébrer Noël. Le père devant le désarroi de sa famille annonce finalement qu'il n'acceptera pas le poste à New York. Le quatrième tableau nous présente la famille, unie et heureuse, qui se prépare à aller à l'exposition Universelle, au printemps 1904.

StLouis6À propos:

Titre en français: Le Chant du Missouri

Le film est une adaptation d'une série de nouvelles par Sally Benson qui ont pour sujet des souvenirs de sa propre vie et enfance à Saint Louis. Les nouvelles furent d'abord publiées par le The New Yorker puis sous le titre 5135 Kensington. Les histoires furent ensuite rassemblées dans un recueil intitulé The Kensington Stories. Il y avait 12 nouvelles représentant les 12 mois de l'année. Le film reprend cette idée d'année complète.

Meet me in St.Louis eut énormément de succès et reçut de nombreuses nominations pour divers prix. Il est le troisième long métrage du réalisateur Vincente Minnelli et lui permet de connaître le succès.

Judy Garland, cependant, n'avait tout d'abord pas voulu faire partie du projet. Elle venait d'avoir 21 ans et voulait jouer des rôles plus "matures". Les producteurs ne lui donnèrent pas le choix (il faut dire que les acteurs étaient alors sous contrat avec les maisons de production et avaient peu à dire sur les rôles qu'ils jouaient). Le film devient cependant, après The Wizard of Oz, un de ses rôles les plus reconnus. Elle montre finalement avec ce film, son talent, non seulement de chanteuse, mais de comédienne. Le film la montre d'ailleurs tout d'abord comme une adolescente puis comme une jeune adulte qui doit faire face à la vie. On nous présente littéralement la transition que la jeune actrice voulait faire dans sa vie et sa carrière.

Vincente Minnelli etJudy Garland, alors agée de 22 ans, se rencontrent pour la première fois sur le plateau du film. Ils se marient quelques années plus tard et auront une fille, Liza Minnelli.

Le fim fut filmé en Technicolor, et les couleurs percent littéralement l'écran. Les décors et les costumes sont également des éléments importants du film. Meet me in St.Louis est considéré comme une comédie musicale, même s'il ne comporte que très peu de scènes de danse. Les chansons sont intégrées dans la trame du film ce qui est relativement nouveau à l'époque mais qui sera de plus en plus la norme des films musicaux. Le film marque le début de ce qui est considéré comme l'âge d'or des comédies musicales de la compagnie MGM. Les chansons sont cependant nombreuses et furent pour la plupart de grands succès, en particulier les chansons, Meet me in St.Louis, Louis, The Trolley Song, The Boy Next Door et Have yourself a Merry Little Christmas. Judy Garland filma la fameuse scène The Trolley Song en une seule séquence. La chanson Have yourself a Merry Little Christmas devint une chanson classique de Noël et fut reprise par un très grand nombre d'artistes. La chanson originale était légèrement différente, mais Minnelli et Garland trouvèrent la chanson si triste - Judy Garland chante la chanson à sa jeune soeur pour la réconforter de quitter la seule maison qu'elle ait jamais connue - qu'ils demandèrent au compositeur de changer certaines lignes. Il finit par s'y contraindre.

Le film fut adapté pour la télévision en 1959 avec Jane Powell et Patty Duke ainsi qu'en 1966 dans une version non-musicale. L'histoire fut également adaptée pour Broadway en 1989.

Commentaires personnels à suivre...

Sources:

11 décembre 2008

Ma vie télévisuelle : Ces films de Noël

FilmsLe Temps des Fêtes. Les quelques semaines avant et les quelques jours après. Ce Temps des Fêtes est accompagné d'une multitude de petites choses.

On commence par poser les décorations. On décore la maison et quand c'est possible, on met aussi parfois des décorations à l'extérieur. Et puis, on sort le disque de chansons de Noël. On l'écoute d'abord une fois, puis de plus en plus alors que les jours passent.  On commence à se promener dans les magasins pour chercher les cadeaux. La petite chose qui fera plaisir à chacun. Parfois au détour d'une allée, on trouve une nouvelle décoration. Et puis, il y a les biscuits, les tourtières, les tartes qui se préparent tranquillement.

Il y a tout cela. Mais il y a aussi ces images qui accompagnent ces moments. Ce n'est pas tout le monde qui les trouve importantes, mais elles ont toujours fait partie de mon Temps des Fêtes. Ces images ont surtout fait partie de ma vie télévisuelle mais elles furent également parfois vues sur un grand écran.

Mais habituellement, les films de Noël qui ont peuplé mon Temps des Fêtes se sont laissés regardés sur le petit écran. Ils commencent généralement dès le début de décembre. Ces films ont peuplé mon enfance et m'ont suivie dans mon adolescence et dans ma vie d'adulte.

La tradition étant que le film doit être regardé à la télévision, alors qu'il passe à l'antenne. À la limite, je me permets d'enregistrer le film si je ne peux être à la maison, mais pas question de louer ou d'acheter (quoique j'ai acheté certains de ces films, mais si je les regarde, c'est à un autre moment que le Temps des Fêtes... pendant ce Temps, je ne peux voir ces films que s'ils passent à la télévision... je sais c'est fou, mais c'est important !). Et donc les films qui sont Films8écoutés dépendant totalement de la programmation annuelle.

Il y a évidemment les classiques, qui passent chaque année... Frosty the Snowman, Rudolph the Red-Nosed Reindeer, How the Grinch Stole Christmas, A Charlie Brown Christmas... évidemment les versions animées des années '60. Combien de fois ai-je vu ces films... et mon Noël n'est pas complet tant que Charlie Brown n'a pas été cherché son petit arbre de Noël...

Et puis, il y avait tous ces films classiques: It's a Wonderful life, White Christmas, Miracle on 34th street, A Christmas Carol... auxquels s'ajoutèrent petit à petit, des films moins anciens: National Lampoon's Christmas Vacation, Scrooged, The Ref, The Polar Express...

Et puis, il y avait ces films, plus ou moins de Noël, en fait pas vraiment de Noël, mais qui passait chaque année pendant le Temps des Fètes et qui donc sont devenus synonymes pour moi, de films de Noël... ces films comme The Wizard of Oz, The Sound of Music, Seven Brides for Seven Brothers, Mary Poppins, Chitty Chitty Bang Bang, Bedknobs and Broomsticks... Je me souviens de soirées passées devant la télévision emmitoufflée dans une couverture de laine, chez mes grands-parents, pendant que les adultes jasaient dans le salon, j'étais dans le sous-sol à regarder (parfois seule, puis avec soeurette) The Wizard of Oz pour la 20e fois. Et je ne peux regarder The Sound of Music sans penser aux froides soirées d'avant Noël...

Et puis, il ne faut surtout pas oublié le fameux "Ciné Cadeaux" de Radio-Québec (maintenant Tele-Québec)... vers le 19-20 décembre, les films et dessins animés peuplaient la programmation. Et j'attendais avec impatience ce moment... et encore les dernières années, je tournais les postes pour voir les films de Ciné Cadeaux ! Chaque année, des dessins animés et des films... parfois de Noël, comme la Petite fille aux allumettes, mais souvent sans aucun rapport... mais avec les années, Tintin, Lucky Luke, Astérix, L'oiseau bleu, Jules Vernes... sont devenus associés à Noël. Que serait Noël sans Astérix et Cléopâtre ou La flûte à six schtroumpfs ?
 

9 décembre 2008

Les archives de Pauline: Tourtières, alphaghetti et tarte au pudding

Je connais des gens qui me parlent des petits plats que préparait leur mère. Des menus élaborés, des plats traditionnels, des confitures maisons, des spécialités qui demandaient des heures de préparation. On me parle aussi des repas de Noël que leur mère passait des heures à préparer. Des odeurs incroyables qui s’échappaient de la cuisine pour les réveiller le matin ou pour les accueillir le midi et le soir. On me parle des biscuits maison qui faisaient partie de la collation. Parfois on me parle aussi des souvenirs de voir leur mère à la cuisine, des casseroles et des aliments qui peuplent les comptoirs.

Moi ? Je n’ai pas ces souvenirs. Enfin, pas tout à fait les mêmes. Ma mère n’aimait pas cuisiner. En fait, le terme est trop doux. Elle détestait avec passion cuisiner. Elle n’avait jamais observé sa mère faire ses conserves et ses tartes. Elle préférait commander des mets chinois au restaurant du coin. Elle n'avait jamais même fait cuire un oeuf avant de se marier. Et ceci n'est pas un cliché, c'est la vérité. Elle n'aimait pas cuisiner. Mais elle le faisait.

BouffeMon déjeûner consistait en rôties et beurre d'arachides ou céréales. Le midi, quand je revenais dîner à la maison, il y avait des sandwichs de "paris pâté", de "flocons de poulet" ou de tranches de mortadelle. Parfois, il y avait un bol d'alphaghetti. Et pour faire différent, parfois il avait du steak haché et des patates rôties.

Le soir, c'était plus compliqué. Macaroni, spaghetti, poulet rôti, quelques légumes, quelques plats typiquement espagnols adaptés à la Pauline... Les biscuits venaient en paquets, les tartes étaient remplis de pouding ou de préparations en cannes. Les gâteaux venaient habituellement en boîte... une poudre à laquelle on ajoutait un oeuf et de l'huile, je crois. À Noël, pas d'odeurs de biscuits, pas de sucre à la crème, pas de marmelades ou de ketchup maison... les tourtières n'avaient que de la viande hachée et du sel, et il n'y avait pas de dinde... mon père faisait une paella.Qui sentait très bon, soit dit en passant !

Quand nous fûmes, ma soeur et moi, plus vieilles, nous avons souvent préparer des repas... La fin de semaine, mon père prenait avec joie la relève et préparait des plats, mais pas de desserts, il n'aime pas le sucre. Ma mère avait bien quelques repas plus élaborés qu'elle préparait avec succès - je me souviens de son boeuf bourguignon - mais c'était toujours un véritable calvaire pour elle. Et je me souviens de l'année où le jardin produisit des tomates en quantité phénoménale...  pas question de perdre les tomates, et les voisins en avaient plus qu'assez... elle passa donc une fin de semaine à faire des conserves... ce fut la seule fois ! Elle a officiellement déclaré le dimanche, qu'on aurait dû la photographier car on ne l'y reprendrait plus !

J'aime beaucoup cuisiner. J'aime chercher la recette, trouver les ingrédients, sortir les bons chaudrons... trancher, couper, dépecer... faire mijoter, faire sauter... trouver les bonnes épices, les mélanger, suivre à la lettre la recette, improviser de nouvelles combinaisons... entendre le mijotement de la soupe, sentir les odeurs se mélanger...

Mais parfois, je sors une canne d'alphaghetti, j'achète de la pâte toute faite et j'y rajoute du pouding à la vanille, et parmi mes tourtières, il y en a toujours une, toute simple, toute sèche au steak haché... et il me semble que c'est toujours le meilleur plat qui ne fut jamais cuisiné. Et même si j'aime mes biscuits tout chauds sortant du four... il a des moments que je ne peux m'empêcher d'acheter un paquet à l'épicerie... de préférence des "feuilles d'érables"...

Les souvenirs culinaires ça ne se discute pas !!! :D

8 décembre 2008

Quelques mots...

" Quand le peuple ne croira plus à l'Immaculée Conception, il croira aux tables tournantes. "

Gustave Flaubert

6 décembre 2008

Little Women - II. Commentaires

Little Women / Louisa May Alcott. -- New York : Barnes & Noble Books, 1994. -- 537 p. : ill. ; 22 cm. -- ISBN HCG1-56619-475-X

Résumé:

Les quatre filles du docteur March vivent avec leurs parents et une fidèle domestique, dans une petite ville du Massachusetts, aux États-Unis. Autrefois une riche famille, les March vivent présentement très modestement. L'histoire commence alors que le docteur March a quitté sa famille pour offrir ses services au front - pendant la Guerre de Sécession.

Le roman nous présente d'abord les quatre soeurs et leur vie avec leur mère dans cette petite ville. Elles n'ont pas beaucoup d'argent et en souffrent mais vivent néanmoins dans un univers heureux et rempli d'amour. Les premiers chapitres racontent divers épisodes de la vie des quatre soeurs, leurs mésaventures, leurs problèmes, leurs joies. On rencontre également les voisins, Mr. Laurence et son petit-fils qui devient un ami de la famille.

Les quatre soeurs sont très différentes les unes des autres, mais cherchent toutes à devenir meilleures et à surmonter leurs défauts. Le roman nous présente à travers diverses anecdotes, leur apprentissage de la vie. Elles grandissent, font des erreurs, se querellent, se réconcillient, se marient, quittent le foyer... mais elles resteront toujours liées par un amour unique et immense.

L'oeuvre:

Louisa May Alcott a écrit son roman Little Women en deux parties. Elle écrivit la première partie en 1868 et l'histoire connue un immense succès. La deuxième partie du roman fut publiée en 1869. Les deux parties furent finalement réunies en un seul volume en 1880. L'auteur écrira deux suites à son roman: Little Men en 1871 et Jo's Boy en 1886. Il est reconnu que l'auteur s'est grandement inspirée de son enfance avec ses trois soeurs pour rédiger son roman.

Little Women fut adaptée de nombreuses fois au théâtre, à l'opéra, au cinéma et à la télévision.

Commentaires personnels et expérience de lecture:

Le roman d'Alcott est de toute évidence une histoire sur le passage à l'âge adulte de quatre jeunes filles. Au début du roman, elles sont de jeunes filles à peine adolescentes. On suit d'abord dans les premiers chapitres leur aventures. Écrit d'abord sous forme d'anecdotes, on nous présente les quatre filles à travers des moments de leurs vies. On nous raconte les problèmes, les erreurs, les peurs, les peines et les joies des quatre soeurs - et à travers ses moments, on nous présente les jeunes filles: leurs qualités, leurs défauts, leurs craintes et leurs espoirs. Le roman se veut un peu un modèle pour les jeunes filles, à travers les aventures et mésaventures des quatre soeurs, elles apprennent - et nous apprennent - à être meilleures, à surmonter ses lacunes, à surpasser les événements, à être plus fortes, etc. Le roman a donc souvent été classé de moralisateur, parfois de "guide de bonnes moeurs pour jeunes filles bien élevées" !

La deuxième partie du roman poursuit dans la même voie, mais les quatre filles vieillissent et nous présentent leur vie de jeune adulte, leurs amours, leurs espoirs, etc. Il semble alors moins anecdotique. Le roman se centre également beaucoup sur l'amour familial et sur les amitiés.

Le roman est évidemment très ancré dans son époque... la famille, les bonnes manières, la morale, la religion... ce qui fait dire à certains aujourd'hui, qu'il a mal vieilli. Il est certain que certains passages peuvent faire sourire, mais on retrouve surtout un excellent portrait de la société de l'époque. Un témoignage de certaines idées, certaines valeurs d'une époque et d'un pays.

Le roman est destiné à un public jeune ; Alcott écrivait d'abord pour les jeunes adultes. Elle voulait écrire une belle histoire et surtout elle voulait offrir un témoignage de son enfance heureuse. Oui, le roman est truffé de "bons sentiments", mais il est surtout l'histoire de quatre soeurs qui apprennent à vivre et à grandir. Mais il ne faut pas seulement voir dans Little Women une histoire pour enfants. On peut lire dans le roman les préoccupations d'Alcott sur les thèmes de l'émancipation de la femme (surtout dans le personnage de Jo), sur la guerre civile américaine, sur les valeurs et traditions, sur les stérótypes, etc.

Lorsque j'ai lu le roman pour la première fois, c'est dans sa version française, Les quatre filles du Docteur March. Je l'ai ensuite relu des dizaines de fois avant d'acheter la version originale en anglais. J'ai également dû voir des dizaines de fois la version cinématographique de 1933 avec Katherine Hepburn dans le rôle de Jo, Frances Dee dans le rôle de Meg ainsi que la version de 1949 avec Janet Leigh dans le rôle de Meg, June Allison dans le rôle de Jo, Margareth O'Brien dans celui de Beth et Elizabeth Taylor dans celui d'Amy. J'ai également suivi l'anime "Les 4 filles du Dr. March" avec ma soeur. J'ai été voir le film de 1994 avec Winona Rider dans le rôle de Jo... mais je ne peux dire que j'ai vraiment apprécié cette adaptation. Pour moi, Jo, c'est Katherine Hepburn ou encore June Allison. Mais enfin, c'est vous dire comment je connais sur le bout des doigts les aventures des quatre soeurs.

Relire aujourd'hui le roman, c'est sourire parfois sur les aspects moralisateurs et l'air vieillot de l'histoire, mais c'est retrouver quatre jeunes filles que je connais bien... c'est retrouver Amy que je n'arrive toujours pas à vraiment tolérer mais que j'aime bien quand même, c'est compatir avec la pauvre Meg qui voudrait tant faire partie de la "société", c'est écouter sagement la musique de Beth et espérer vainement qu'elle ne sera pas malade, c'est suivre Jo et rêver avec elle... et secrètement espérer qu'elle finira cette fois-ci par tomber en amour avec Laurie et croire que peut-être lors de cette lecture, Tante March amènera Jo en Europe... C'est bizarre car l'histoire ne semble pas vouloir changer !!! ;)

Les avis de Majanissa, Llisa et Lilly

Premier article: Little Women: I. L'auteur

Citations:

"Jo was the first to wake in the gray dawn of Christmas morning. No stocking hung at the fireplace, and for a moment she felt as much disappointed as she did long ago, when her little sock fell down because it was so crammed with goodies. " p. 26

"As she spoke, Jo took off her bonnet, and a general outcry arose, for all her abundant hair was cut short."Your hair ! Your beautiful hair!" "O Jo, how could you? Your one beauty". " p. 188

Sources à consulter:

5 décembre 2008

Henri Troyat - Bibliographie

Biographie de l'auteur et commentaires sur Viou, à cet endroit.

Bibliographie

  • Faux jour (1935)
  • Le Vivier (1935)
  • Grandeur nature (1936)
  • La Clef de voûte (1937)
  • L’Araignee (1938)
  • La Fosse commune (1939)
  • Judith Madrier (1940)
  • Dostoievski (1940)
  • Le Jugement de Dieu (1941)
  • Le mort saisit le vif (1942)
  • Du Philanthrope à la Rouquine (1945)
  • Le Signe du taureau (1945)
  • Pouchkine (1946)
  • Les Vivants (1946)
  • Les ponts de Paris, illustré d'aquarelles (1946)
  • Tant que la terre durera, (1947)
  • La case de l'Oncle Sam (1948)
  • Le Sac et la Cendre, Tant que la terre durera, t. II (1948)
  • Sébastien, pièce en trois actes (1949)
  • Étrangers sur la terre, Tant que la terre durera, t. III (1950)
  • Le Tête sur les épaules (1951)
  • La Neige en deuil (1952)
  • L'étrange destin de Lermontov (1952)
  • Les Semailles et les Moissons, t. I (1953)
  • Amélie, Les Semailles et les Moissons, t. II (1955)
  • De gratte-ciel en cocotier (1955)
  • La Maison des bêtes heureuses (1956)
  • La Grive, Les Semailles et les Moissons, t. III (1956)
  • Sainte Russie, réflexions et souvenirs (1956)
  • Tendre et violente Elisabeth, Les Semailles et les Moissons, t. IV (1957)
  • La Rencontre, Les Semailles et les Moissons, t. V (1958)
  • Les Compagnons du coquelicot, La Lumière des Justes, t. I (1959)
  • Le Fauteuil de Claude Farrère, discours à l'Académie française (1959)
  • La vie quotidienne en Russie au temps du dernier tsar (1959)
  • La Barynia, La Lumière des Justes, t. II (1960)
  • Naissance d'une dauphine (1960)
  • La Gloire des vaincus, La Lumière des Justes, t. III (1961)
  • Les Dames de Sibérie, La Lumière des Justes, t. IV (1962)
  • Sophie ou la fin des combats, La Lumière des Justes, t. V (1963)
  • Une extrême amitié (1963)
  • Le Geste d'Eve (1964)
  • Tolstoi (1965)
  • Les Eygletière, t. I (1965)
  • La Faim des lionceaux, Les Eygletière, t. II (1966)
  • Les ailes du diable (1966)
  • La Malandre, Les Eygletière, t. III (1967)
  • Le Cahier, Les Héritiers de l’Avenir, t. I (1968)
  • Cent un coups de canon, Les Héritiers de l’Avenir, t. II (1969)
  • L’Éléphant blanc, Les Héritiers de l’Avenir, t. III (1970)
  • Gogol (1971)
  • La Pierre, la Feuille et les Ciseaux (1972)
  • Anne Prédaille (1973)
  • Le Moscovite, t. I (1974)
  • Les Désordres secrets, Le Moscovite, t. II (1974)
  • Les Feux du matin, Le Moscovite, t. III (1975)
  • Le Front dans les nuages (1976)
  • Un si long chemin (1976)
  • Grimbosq (1976)
  • Catherine la Grande (1977)
  • Le Prisonnier n°1 (1978)
  • Pierre le Grand (1979)
  • Viou (1980)
  • Alexandre premier (1981)
  • Le Pain de l’étranger (1982)
  • Ivan le Terrible (1982)
  • La Dérision (1983)
  • Marie Karpovna (1984)
  • Tchekhov (1984)
  • Le Bruit solitaire du cœur (1985)
  • Tourgueniev (1985)
  • À demain, Sylvie (1986)
  • Gorki (1986)
  • Le Troisième Bonheur (1987)
  • Toute ma vie sera mensonge (1988)
  • Flaubert (1988)
  • Maupassant (1989)
  • La Gouvernante française (1989)
  • La Femme de David (1990)
  • Alexandre II (1990)
  • Aliocha (1991)
  • Nicolas II (1991)
  • Youri (1992)
  • Zola (1992)
  • Le Chant des insensés (1993)
  • Verlaine (1993)
  • Le Marchand de masques (1994)
  • Baudelaire (1994)
  • Balzac (1995)
  • Le Défi d'Olga      (1995)
  • Raspoutine (1996)
  • Votre très humble et très obéissant serviteur (1996)
  • L'Affaire Crémonnière (1997)
  • Juliette Drouet (1997)
  • Le Fils du Satrape (1998)
  • Terribles Tsarines (1998)
  • Les Turbulences d'une grande famille (1998)
  • Namouna ou la chaleur animale (1999)
  • Nicolas Ier (1999)
  • La Ballerine de Saint-Petersbourg (2000)
  • Marina Tsvetaeva : L'éternelle insurgée (2001)
  • La Fille de l'écrivain (2001)
  • L'Étage des bouffons (2002)
  • Paul Ier, le tsar mal aimé (2002)
  • L'Éternel contretemps (2003)
  • La Fiancée de l'ogre (2004)
  • La baronne et le musicien, Madame Von Meck et Tchaïkovski (2004)
  • Alexandre III, le tsar des neiges (2004)
  • Alexandre Dumas. Le cinquième mousquetaire (2005)
  • La Traque (2006)
  • Pasternak (2006)
  • Boris Godounov (2008)
3 décembre 2008

Little Women - I. L'auteur

HCGLittle Women / Louisa May Alcott. -- New York : Barnes & Noble Books, 1994. -- 537 p. : ill. ; 22 cm. -- ISBN 1-56619-475-X

Quatrième de couverture:

For over a century, Louise May Alcott's Little Women has been one of the most widely read stories for young people. This heartwarming tale about the March family paints a brilliant portrait of nineteenth-century New England life. It is as appealing today as it was in 1968.
The four March sisters -- Jo, Meg, Amy and Beth -- are "rich in home-love and family", yet with their father off to the war, they must take on greater responsibility and become "little women".  Like Alcott herself, Jo retreats to the attic when "genius burns", and faces her impending womanhodd with scorn. Meg, the eldest, resents the sacrifices the family must make and yearns to enter society like a woman. Amy, the youngest and most spoiled, stirs up the entire family. And Beth, the quiet and frail sister, nearly goes unnotices until a kindly gentleman neighbor, whose grandson Laurie they have befriended, gives her a piano to play.
The sisters fight and fret, worry, fall in love, and heed the wise words of their mother. By lessons learned, sacrifices made, and the simple charms of their good-natured hearts, the magnificent March girls ultimately win the hearts of all.

Auteur:

Louisa May Alcott est née un 29 novembre en 1832 dans la ville de Germantown en Pennsylvanie (maintenant un quartier de louisa_may_alcottPhiladelphie). quelques années plus tard, sa famille déménage à Boston où elle grandit avec ses trois soeurs. Sa famille est pauvre mais elle vit heureuse, son enfance sera d'ailleurs une grande inspiration plus tard dans son oeuvre littéraire.

Son père, un transcendantaliste convaincu (mouvement spirituel, philosophique, littéraire et culturel du XIXe siècle), ouvre une école expérimentale. En 1840, après l'échec de l'école de Mr. Alcott, la famille déménage près de la ville de Concord au Massachusetts. Ils vécurent d'abord dans une communauté utopienne, puis dans des chambres louées. Finalement, ils s'établirent dans une petite maison de Concord.

Louisa reçut son éducation à la maison principalement par son père et quelques amis de la famille (entre autres, Margaret Fuller et Nathaniel Hawthorne).

La pauvreté de sa famille obligea Louisa à travailler très tôt, entre autres, comme institutrice et gouvernante. Elle aima cependant toujours écrire et jouer au théâtre. Elle écrit son premier drame vers l'âge de 15 ans. Elle publie sa première nouvelle à l'âge de 20 ans, en 1852, dans un quotidien de Boston, l'Atlantic Monthly. Deux années plus tard, elle publie son premier roman. Elle écrivit ensuite de nombreux romans et nouvelles, sous son nom, majoritairement des romans pour enfants ou jeunes adultes, mais également sous le pseudonyme de A.M. Barnard. Les romans publiés sous ce pseudonyme s'adresse à un public adulte.

Vers 1862, pendant la Guerre de Sécession, elle sera infirmière pour le Union Hospital de Georgetown, D.C. Les lettres qu'elle écrira pendant ses semaines seront plus tard publiées. Son roman le plus connu, Little Women, est en partie autobiographique et puise dans son enfance et celle de ses soeurs.

Elle continuera toujours à écrire mais, abolitionniste et féministe convaincue, elle consacrera les dernières années de sa vie à divers mouvements, particulièrement pour le droit de vote des femmes. Elle ne se mariera jamais mais en 1879, suite au décès de sa jeune soeur, elle prend en charge sa petite nièce de 2 ans.

Elle décède en mars 1888 à Boston des séquelles d'un empoisonnement au mercure - pendant ses années comme infirmière, elle souffrit de pneumonie et de la fièvre typhoide, elle fut alors traitée avec un médicament contenant du mercure.

Pour une biographie complète de l'auteur, consulter ce site (en anglais)

Bibliographie partielle :

  • The Inheritance (1849, publié pour la 1e fois en 1997)
  • Flower Fables (1854)
  • Hospital Sketches (1863)
  • The Rose Family: A Fairy Tale (1864)
  • Moods (1865)
  • Behind a Mask, or a Woman's Power (1866) (sous le pseudonyme  A. M. Barnard)
  • A Long Fatal Love Chase (1866 - publié pour la 1e fois en 1995) (sous le pseudonyme  A. M. Barnard)
  • Morning-Glories and Other Stories (1867)
  • The Mysterious Key and What It Opened (1867)
  • The Abbot's Ghost, or Maurice Treherne's Temptation (1867) (sous le pseudonyme  A. M. Barnard)
  • Little Women (1868)
  • Three Proverb Stories (1868)
  • Good Wives (Suite de Little Women) (1869)
  • An old Fashioned Girl (1870)
  • Aunt Jo's Scrap-Bag (1872-1882)
  • Little Men: Life at Plumfield with Jo's Boys (1871)
  • Work : A Story of Experience (1872)
  • Eight Cousins or The Aunt-Hill (1875)
  • Beginning Again, Being a Continuation of Work (1875)
  • Silver Pitchers, and Independence: A Centennial Love Story (1876)
  • Rose in Bloom : A Sequel to Eight Cousins (1876)
  • A Modern Mephistopheles (1877) (publié anonymement)
  • Under the Lilacs (1878)
  • Jack and Jill: A Village Story (1880)
  • Jo's Boys and How They Turned Out: A Sequel to "Little Men" (1886)
  • Lulu's Library (1886-1889)
  • A Garland for Girls (1888)
  • Comic Tragedies (1893)

Commentaires à suivre...

Citations:

" "Christmas won't be Christmas without any presents", grumbled Jo, lying on the rug. 

"It's so dreadful to be poor" sighed Meg, looking down at her old dress.

"I don't think it's fair for some girls to have plenty of pretty things, and other girls nothing at all," added little Amy, with and injured sniff.

"We've got a father and mother and each other", said Beth contentedly, from the corner.

The four young faces on which the firelight shone brightened at the cheerful words, but darkened again as Jo said sadly, -- " p.15

Sources:

 

1 décembre 2008

Dans le froid des jours et des nuits

Parce que nous sommes le 1er décembre
et que la saison est donc officiellement commencée.

Parce que depuis la semaine dernière
Barcelone a installé ses lumières un peu partout dans la ville.

Parce que presque toutes mes décorations sont posées
et qu'il m'en reste encore quelques unes
à installer, histoire de faire durer le plaisir.


Nooeel1

Parce que depuis quelques jours,
on parle d'un froid polaire à Barcelone
et qu'avec ces quelques degrés de moins
j'ai sorti mon foulard et mes mitaines.

Parce que je vais bientôt commencer
à préparer mes biscuits et autres sucreries et
qu'il faut déjà penser à la dinde.

Parce que je commence déjà à tout prévoir
et à tout planifier pour ces jours qui
arrivent bientôt.

Je me laisser bercer par
ces jours de Noël qui
commencent tranquillement...

29 novembre 2008

Quelques mots...

"Los libros son como los amigos, no siempre es el mejor el que más nos gusta."

Jacinto Benavente

(Les livres sont comme les amis. Ce n’est pas toujours le meilleur que nous aimons le plus.)

26 novembre 2008

Jurassic Park (1993)

Cinéma : Jurassic Park  (1993)


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Fiche technique:


Langue: Anglais (VO)
Année: 1993
Durée
: 127 min.
Pays
: États-Unis


Directeur: Steven Spielberg
Producteurs: Kathleen Kennedy et Gerald R. Molen
Scénario: David Koepp et Michael Crichton

Cinématographie: Dean Cundey
Musique originale
: John Williams


Distribution: Sam Neill (Dr. Alan Grant), Laura Dern (Dr. Ellie Sattler), Jeff Goldblum (Dr. Ian Malcolm), Richard Attenborough (John Hammond), Bob Peck (Robert Muldoon), Joseph Mazello (Tim Murphy), Ariana Richards (Lex Murphy), Samuel L. Jackson (Ray Arnold)


Synopsis:


Un milliardaire, John Hammond, crée un nouveau parc d'attractions - absolument unique en son genre. Mais avant que le parc n'ouvre ses portes, divers incidents inquiètent ses investisseurs qui demandent à être rassurés. Hammond demande alors à deux scientifiques de venir donner leur expertise sur son parc. Un autre scientifique, ainsi qu'un avocat envoyés par les investisseurs ce joignent au groupe.

MCJ7À leur arrivée au parc, les invités découvrent que les attractions principales du parc sont en fait des dinosaures vivants que les scientifiques d'Hammond ont réussi à reproduire à partir d'échantillons d'ADN conservés depuis des milliers d'années dans des moustiques.

 

Les visiteurs se préparent à une visite officielle du parc. Les deux petits-enfants d'Hammond viennent s'ajouter au nombre des "touristes" de ce parc spécial. Mais alors que le tour commence, l'expert informatique du parc, s'apprête à saboter le site afin de voler des échantillons d'embryons pour des investisseurs concurrents. Alors qu'il laisse le parc complètement paralyser, les visiteurs voient leur tour se transformer en une lutte pour leur survie face à des animaux vivants hors de leur temps.


À propos:


En 1990, avant même que le roman de Micheal Crichton ne fut publié, les droits d'adaptation pour le cinéma avait été achetés par Steven Spielberg. On demanda cependant à Crichton de participer à la rédaction du scénario. La version finale du scénario est cependant de David Koepp qui apporta beaucoup de modification à l'histoire originale. Beaucoup des scènes violentes furent coupées, on passa rapidement sur les théories scientifiques et certains personnages furent modifiés pour le film.

Des spécialistes furent engagés comme consultants pour le film, afin de rendre les dinosaures réalistes. Cependant les dinosaures du livre - et donc du film - ne font pas partie de la période jurassique mais plutôt du Crétacé. De nombreuses caractéristiques sont également fausses - grandeurs, couleurs, etc. Et des découvertes postérieures au livre et au film rendent certains éléments erronés.

Le film utilise en grande partie des images générées par ordinateurs pour les effets spéciaux. Il fut l'un des premiers films à ces techniques qui furent par la suite grandement utilisées. Le film fut très bien accueilli par le public et rapporta plus de 914 millions de dollars. La critique fut cependant plus sévère et nota le côté ultra-moraliste, l'absence de développement des personnages, le survol des détails scientifiques et les différences entre le roman et le film.


Commentaires personnels:


Genre: Action, Aventure, Science-fiction


Que veut faire Jurassic Park ? Tout d'abord nous en mettre plein la vue. Réveiller les enfants en nous qui révons toujours des dinosaures... et nous les montrer réellement. Et nous sommes émerveillés ! Spielberg s'est fait plaisir et veut le partager avec nous. Nous avons devant nous des monstres réels. Mais dans son livre, Crichton souligne également les dangers de jouer avec la nature et de se prendre pour des dieux. On ne peut contrôler l'imprévisible. Et la création se retourne inévitablement contre ses créateurs. Le film reprend bien évidemment ces thèmes et nous fait un peu la morale. Attention... on ne manipule pas ainsi la nature...


Il faut souligner que le film et le roman diffèrent sur plusieurs points. Le roman commence par une scène très violente qui fut coupée du film - mais qui apparaît dans la suite. Le film coupa également plusieurs des personnages, ou alors on ne les voit que très brièvement. Le roman laisse une plus grande place aux scientifiques qui ont créé les dinosaures. Certains personnages très importants du romans n'ont ainsi que quelques lignes dans le film. Le discours scientifique du film est très MCJ5tronqué par rapport à celui du roman.

Certaines scènes du roman mettaient en vedette des dinosaures que l'on ne verra pas dans le film, ce qui obligea quelques adaptations du scénario. Plusieurs personnages ont également été modifiés. Par exemple, Hammond est beaucoup plus sympathique dans le film. Alors qu'il ressemble à un bon "grand-papa" dépassé par ses créations, dans le livre, il est définitivement plus froid et ne pense qu'à son investissement... peu importe les accidents. Les plus grands changements de personnages sont cependant, les deux enfants. Dans le roman, nous avons un Tim plus agé que sa soeur Lex. Tim est celui qui se passionne pour les ordinateurs. Lex n'a que peu de place dans le roman et pleure la plupart du temps. Le rôle des enfants est beaucoup plus développé dans le film et les âges sont inversés, nous avons donc une Lex plus âgée que son frère et passionnée pour l'informatique.


Est-ce que ces changements sont dérangeants ? Il est certain qu'après la lecture du roman, ces changements surprennent. Cependant, je crois que l'essentiel du roman a été repris par le film. Spielberg ne voulait pas un film trop axé sur la science (-fiction), mais bien un film d'action enlevant, étourdissant et éblouissant. Et c'est ce que nous avons sur l'écran.

On peut cependant déplorer une fin complètement différente entre le roman et le film. Le film suit une ligne complètement hollywoodienne et présente une fin heureuse. Peu de personnages sont tués et les personnages principaux réussissent à se sauver de l'île. Le roman comporte une fin beaucoup moins heureuse. Certains personnages importants sont tués et ceux qui arrivent à se sauver des dinosaures, ne retrouvent pas nécessairement leur liberté...


Jurassic Park est convenu, suit les règles du film hollywoodien, est un tantinet moralisateur, mais le film demeure cependant un excellent divertissement et encore aujourd'hui il ébloui par ses effets spéciaux réalistes et son rythme enlevant. Mais au-delà des effets spéciaux, Spielberg sait raconter une histoire. Les images sont souvent très "émotionnelles" et se passent de mots... que l'on pense à la scène où les deux scientifiques voient pour la première fois les dinosaures... la musique qui accompagne ce moment, leurs gestes, l'expression de leur visage... sont saisissants et résument tout à fait notre propre émerveillement.

Les personnages et le discours scientifiques sont nettement diminués dans le film, et on peut le déplorer. Il est clair que les personnages principaux, les vedettes du film sont les dinosaures. Et ils prennent toute la place. Mais on ne pourrait leur en tenir rigueur, après tout, ils sont là pour nous impressionner, nous étourdir, nous faire peur... Jurassic Park est fait pour nous divertir tout simplement.


Voir aussi les fiches sur le roman:


Citations:


Dr. Ian Malcolm: I'll tell you the problem with the scientific power that you're using here: it didn't require any discipline to attain it. You read what others had done and you took the next step. You didn't earn the knowledge for yourselves, so you don't take any responsibility... for it. You stood on the shoulders of geniuses to accomplish something as fast as you could and before you even knew what you had you patented it and packaged it and slapped it on a plastic lunchbox, and now [pounds table with fists]
Dr. Ian Malcolm: you're selling it, [pounds table again]

Dr. Ian Malcolm: God creates dinosaurs. God destroys dinosaurs. God creates man. Man destroys God. Man creates dinosaurs...
Dr. Ellie Sattler: Dinosaurs eat man. Woman inherits the earth...


Sources:


25 novembre 2008

Jurassic Park - II. Commentaires

Jurassic Park / Micheal Crichton. -- New York : Ballantine Books, c1990. -- 399 p. : 18 cm. -- ISBN 0-345-37077-5MCJ10

Résumé (attention spoilers):

Un millionnaire, John Hammond, fondateur d'un centre de recherche en génétique et créateur de parcs d'amusement, prévoit ouvrir prochainement un nouveau parc exceptionnel. À partir de recherches génétiques sur le sang de dinosaures préservé dans des insectes préhistoriques, les scientifiques travaillant pour Hammond ont réussi à reproduire la séquence d'ADN de nombreuses espèces de dinosaures - remplaçant les séquences manquantes avec des gènes d'amphibiens.

Hammond se prépare à ouvrir son parc au public mais divers incidents et accidents lui mettent des batôns dans les roues. Ces investisseurs sont inquiets et demandent des preuves que le parc sera sécuritaire. Le millionnaire fait appel à deux scientifiques, Ellie Sattler et Alan Grant. Il les fait venir sur l'île où se situe le parc pour avoir leur approbation en tant que consultants externes. Un autre scientifique, Ian Malcolm et un avocat, envoyés par les investisseurs, feront également partie de l'expédition. Malcolm qui avait été consulté avant la création du parc est extrêmement pessimiste quant à la viabilité d'un tel projet.

Le parc apparaît d'abord aux visiteurs comme une extraordinaire manipulation de la science. Des dinosaures vivent dans l'île. Les scientifiques invités, accompagnés des petits-enfants de Hammond en visite également dans le parc de leur grand-père, se préparent pour une visite officielle du parc. Mais rapidement des failles apparaissent dans la création d'Hammond. Les scientifiques n'ont pu contrôler comme prévu, la procréation des bêtes.

Parallèlement aux dangereux problèmes qui surgissent peu à peu dans le parc, le programmeur en chef se prépare à saboter le système informatique afin de vendre les recherches des scientifiques de Hammond à une compagnie concurrente. Alors qu'il s'enfuit avec des embyons, il gèle complètement le système laissant le parc sans ressources et les visiteurs isolés parmi les dinosaures maintenant complètement libres. Le séjour des visiteurs se transforme rapidement en une course pour leur survie. Alors que Hammond tente désespérément de sauver son parc, les autres protagonistes tentent non seulement de survivre face à ses animaux hors de leur temps, mais également face aux autorités qui tentent de contrôler la situation.

À propos:

Les premières ébauches de Crichton présentait un jeune garçon qui recréait un dinosaure. Il laissa de côté som idée pendant un certain temps pour y revenir par la suite. Avant même que son livre ne fut publié, les droits furent achetés pour en faire un film. Il fut également engagé pour contribuer au scénario. Il participa donc à la création du film et autorisa les nombreuses coupures et modifications.

La plupart des dinosaures apparaissant dans le livre ne vécurent pas pendant la période jurassique. Ils appartiennent pour la plupart à la période du Crétacé. Certaines caractéristiques des dinosaures sont déduites mais certaines sont carrément fausses: grandeurs, apparences, etc.

Finalement, de nombreuses critiques de scientifiques soulignent l'impossibilités des théories avancées dans le livre, notamment le clonage des dinosaures à partir d'ADN partiels.

Commentaires personnels:

Qualifiée d'oeuvre de science-fiction et de thriller scientifique, Jurassic Park est parfois même considérée comme une oeuvre moralisatrice sur les dangers de l'utilisation immodérée de la science - dans la même lignée que Frankenstein par exemple. La science pousse les limites de la création - mais on ne s'attarde pas à savoir si on devrait utiliser ces connaissances, et les conséquences peuvent être désastreuses.

Le roman est efficace, il faut l'avouer. On nous présente très sérieusement des recherches scientifiques, puis on nous balance dans l'horreur de la création qui se retourne contre son créateur. On nous "soupoudre" quelques éléments d'écologies bien dosés, quelques enfants, le rêve américain, le capitalisme poussé à l'extrême, sabotage et terrorisme scientifique, et finalement le rêve de tout enfant de voir de vrais dinosaures, puis un peu - pas mal - de sang... et on se voit obligé de tourner rapidement les pages.

On a critiqué l'information "pseudo-scientifique" du roman... il est vrai qu'elle n'est pas complète ou validée... Mais est-ce vraiment important. C'est un roman de science-fiction. Évidemment, l'auteur nous présente tout ceci comme du domaine du possible. Et étant lui-même un scientifique (ne pas oublier qu'il a un diplôme en anthopologie et en médecine), il sait comment présenter ses théories. Sont-elles vérifiables, sont-elle plausibles ? Probablement pas complétement. Mais c'est un roman... pas une thèse de doctorat !

Le roman semble, pour certains lecteurs, un peu lent à démarrer. Il est vrai, qu'après quelques scènes assez troublantes et violentes, on tombe dans de nombreuses pages d'explications scientifiques. Mais elles me semblent, non seulement fort intéressantes, mais nécessaires au fond de l'histoire. Pour avoir un bon roman - thriller - scientifique, il faut un "background" scientifique... et donc quelques théories.

Il est aussi certain qu'on ne peut s'empêcher de lire une certaine ligne moralisatrice dans les pages du roman. On nous met en garde contre la manipulation génétique, le clonage, etc. La nature se retournera un jour contre nous qui la maltraitons depuis des siècles et particulièrement depuis quelques décennies... on jour dans les platebandes de la nature et elle n'aime pas ça !

Quelques bémols sur le traitement des personnages... mais je crois que l'essentiel du roman ne sont pas les personnages, plutôt leurs réactions face aux situations auxquelles ils font face. Les personnages principaux sont la science, la nature et les "animaux". Animaux qui se retrouvent à tenter de survivre dans un monde qui n'est pas le leur... sont-ils vraiment dangereux ? Non... ils ne font que vivre. Oui... ils n'ont pas leur place dans notre époque.

Et on y croit... ce qui rend le roman de Crichton terriblement angoissant, c'est que même si on se rend compte que ses théories sont loins d'être vérifiables, elles demeurent dans le domaine du possible... inévitablement dans le domaine du futur possible. Et on sent qu'on s'en va irrémédiablement vers une catastrophe écologie... même si elle ne viendra pas sous forme de dinosaures... ce sera autre chose. Et c'est ce qui rend le roman horriblement efficace ! L'auteur joue sur nos peurs et appréhensions modernes. La science redevient ici "la "magie" qu'elle a toujours été... et qu'on ne comprend pas bien.

Le livre est sur beaucoup de point bien différent du film - sur lequel je reviendrai bientôt - mais est beaucoup plus riche et captivant... et demeure un excellent divertissement ! Un des grands romans de Crichton.

Voir le premier article: Jurassic Park: I. L'auteur

Voir aussi la fiche du film: Jurassic Park (1993)

Citations:

"You're going to engineer a bunch of prehistoric animals and set them on an island? Fine. A lovely dream. But it won't go as planned. It is inherently unpredictable, just as he weather is? [...]
Broadly speaking, the ability of the park to control the spread of life-form. Because the history of evolution is that life escapes all barriers. Life breaks free. Life expands to new territories. Painfully, perhaps even dangerously. But life finds a way."
p. 159

Sources:

  • http://en.wikipedia.org/wiki/Jurassic_Park
  • http://jurassicpark.wikia.com/wiki/Jurassic_Park_(novel)

    http://www.mahalo.com/Jurassic_Park_Book
  • http://www.michaelcrichton.net/
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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
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