Quelques mots...
Un bon livre c'est quand on a
envie de tourner les pages pour connaître la fin de l'histoire et qu'on se
retient de le faire par crainte de rater les qualités de l'écriture.
Jacques
Poulin
Un bon livre c'est quand on a
envie de tourner les pages pour connaître la fin de l'histoire et qu'on se
retient de le faire par crainte de rater les qualités de l'écriture.
Jacques
Poulin
Les enfants du Graal : roman / Peter Berling ; traduit de l’allemand par Jacques Say. – [Montréal] : Libre Expression, 1997. – 810 p. : 2 cartes ; 23 cm. – ISBN 2-89111-736-0
Quatrième de couverture :
An de Grâce 1244, Montségur. Deux enfants, réchappés du massacre des Cathares, fuient à travers l’Europe. Sur leurs traces, l’empereur Frédéric II, le Pape Innocent IV, les Templiers, les Sarrasins sans merci.
Inspiré de la célèbre légende du Graal, cette histoire se déroule entre 1244 et 1247 sur fond de croisades et d’Inquisition.
De l’histoire si fascinante, si méconnue aussi du Moyen Age, Peter Berling débrouille avec aisance les écheveaux les plus compliqués ; il donne ainsi à cette épopée le rythme haletant d’un roman à suspense de notre temps.
L’auteur :
Peter Berling est né à Meseritz-Obrawalde en Allemagne en 1934 (aujourd’hui Obrzyce en Pologne).
Il a été pendant quelques années journaliste pour quelques publications dont le Der Spiegel et Playboy. Passionné du Moyen Age, il écrit en 1988 une biographie de Saint François d’Assise, puis il entreprend la rédaction d’une saga sur le Graal dont le premier tome Les Enfants du Graal parait en 1991. Le roman fut traduit en français et publié en 1996. Il vit aujourd’hui principalement à Rome.
Bibliographie partielle :
Résumé:
1244 au château de Montségur, près de Foix, après un siège difficile, les derniers cathares s’apprêtent à se rendre aux armées du Roi et se préparent à mourir sur le bûcher. Mais avant la chute du château, ils s’assurent que deux enfants, accompagnés de quelques chevaliers et d’un moine franciscain puissent s’enfuir en secret.
Ces deux enfants, Roç et Yeza, sont le trésor des Cathares, dépositaires d’un secret qui pourrait changer le cours du monde et réconcilier les peuples et religions. Ils doivent être sauvés à tout prix. Protégés par certains, poursuivis par plusieurs, ils se parcourent l’Europe et l’Asie.
Commentaires personnels et expérience de lecture :
Incroyable lecture de plus de 800 pages. Roman historique où se mélange personnages fictifs et réels. La lecture est riche et l’auteur nous offre de nombreux détails historiques sur le Moyen Age.
Á travers cette fuite initiatique, on nous parle de l’époque, des mœurs, des gens qui ont peuplé les différentes régions du monde alors connu. On croise des personnages historiques, tels Guillaume de Rubrouck, Yves le Breton, Grégoire IX, Alphonse X, Innocent III, etc. On se joint aux Cathares, Templiers, Assassins, Catholiques, Musulmans, Mongols… on parcoure les Croisades, les guerres, on lit sur l’hérésie, la sorcellerie, l’Inquisition, les origines du catholicisme… Le Moyen Age nous est présenté puis imaginé.
Les personnages et les références historiques sont innombrables. Le destin de ses deux enfants est encastré dans une réalité historique remaniée et romancé. Mais le roman est solide. Et l’auteur nous renvoie à de nombreuses notes en fin de roman. Peut-être trop. Enfin, oui, beaucoup trop de notes. Et ces notes ne sont pas « annotées ». C'est-à-dire qu’il n’y a aucune façon de savoir qu’à ce moment du récit, il faut aller voir à la fin pour en savoir un peu plus, sur le personnage historique, le contexte, etc. Et donc, cela alourdit incroyablement la lecture. Incessant aller-retour entre le roman et les dernières pages contenant les notes. Il s’agit presque de lire un deuxième ouvrage historique à côté du roman, mais sans vraiment savoir à quel moment il faut aller consulter cet ouvrage de référence.
Oui, la lecture est difficile. On se perd parfois parmi tous ces personnages. Et on sait aujourd’hui qu’il y a trois autres tomes tout aussi longs et ardus. Mais l’intrigue est passionnante pour celui qui sait passer à côté de la difficulté de lecture – et je ne parle pas du poids de mon édition qui rendait impossible de lire ailleurs que chez moi !
Au-delà de l’intrigue de ces enfants du Graal, on ne peut que se passionner pour cette époque tourmentée, instable et à la recherche d’un absolu religieux. Mais ne mettre l’accent que sur la richesse historique du roman, serait aussi une erreur. Le déroulement de l’histoire est parfois lent, mais je n’ai pu que me perdre dans l’histoire de Roç et Yeza, m’attendrir devant Guillaume, et complètement être renversée par Laurence… et je ne mentionne pas de nombreux autres personnages intéressants et que l’on tarde de retrouver dans les autres tomes.
Qui sont ces enfants ? Quel est le secret de leur naissance ? Et quel est le lien qui les attache au Graal ? Ces questions sont facilement répondues… il s’agit à présent de lire comment et pourquoi on essaie de détruire ou protéger ces enfants !
Citations:
« Et cette odeur ! Cette horrible odeur de chair brûlé, une odeur que je ne pouvais chasser et que je retrouvais parmi les fleurs printanières et les herbes qui naissaient dans les champs. C’était une douce après-midi que celle du jour où Mont-Ségur s’était rendu… » p. 79
« Des moines gris au teint pâle qui sortaient rarement à la lumière du jour y surveillaient une armée de scribes esclaves, d’artistes chaldéens du « pays entre les deux fleuves » qui avaient étudié à Alexandrie, et de lettrés juifs venus d’Espagne. Ces spécialistes ne sortiraient du Documentarium que les pieds devant. » p, 391
Sources :
Après la construction du premier sanctuaire, les légendes et histoires miraculeuses continuèrent. En voici quelques unes.
La source d’eau :
Douze clercs furent installés dans le sanctuaire établis par Aubert. La première communauté s’installe, mais il y avait un manque d’eau potable. Il était difficile d’aller s’en procurer pendant les marées hautes. Sans eau potable, ils ne pouvaient pas vivre sur le Mont Saint-Michel. Aubert fit alors miraculeusement jaillir d’un rocher avec l’aide d’un bâton, une source d’eau douce potable. La fontaine Saint Aubert est sur la face nord du Mont. C’est cette source qui fut utilisée jusqu’au XVème siècle.
Colibert :
Lorsque venait la nuit au Mont Saint-Michel, on n’entrait plus dans l’église abbatiale. Le frère portier fermait à clés les portes de l’église et personne n’aurait osé y entrer la nuit. En effet, la nuit, les anges se réunissaient dans l’église et leur présence diffusait une lumière céleste que les hommes ne pouvaient contempler sans danger. Les anges chantaient également des hymnes que le vent semblait porter au-delà de l’église et qui était la façon dont les anges communiquaient la parole de Dieu.
Mais un homme appelé Colibert voulut braver cette interdiction et passer la nuit dans l’église. Après avoir obtenu une autorisation, il se prépara pour ce qu’il considérait une expérience. Il jeûna trois jours, se confessa et lava son corps. Il entra ensuite dans l’église et se cacha.
À minuit, il commença à avoir des visions. Il se trouva paralysé, mais capable d’entendre et de voir. Dans une lumière éblouissante apparut alors Saint-Michel, la Vierge Marie et Saint-Pierre. Il entendit ensuite Saint-Michel se plaindre d’une odeur infecte dans l’église. C’est alors que Saint-Michel le voit et s’approche furieux de lui. Sans l’intervention de Saint-Pierre et de la Vierge, qui eurent pitié du curieux, Saint-Michel l’aurait probablement tué sur le champ. À la demande de la Vierge, il accorde un sursis à Colibert afin de faire pénitence. Il lui ordonne de se repentir de l’injure qu’il a fait aux anges car la mort viendra bientôt le chercher. Colibert, terrifié, perd conscience.
On le retrouve le lendemain matin, inanimé sur le sol. On tenta de le soigner, mais après avoir raconté ce qu’il avait vu et s’être confessé de son orgueil et de son manque de foi, il meure trois jours plus tard.
La femme enceinte :
Une jeune femme enceinte qui faisait un pèlerinage au Mont Saint-Michel fut prise au dépourvu par la rapide montée de la marée. Alors qu’elle tente de traverser, elle commence à accoucher. On la croyait morte, mais à la marée basse, on la découvre saine et sauve avec son bébé naissant. Saint-Michel l’avait sauvé de la noyade empêchant l’eau de la toucher. On plaça à cet endroit une croix – la Croix des Grèves – pour rappeler ce miracle.
Le sacristain Drogon :
Le sacristain Drogon qui appartenait à un autre ordre que les moines du Mont était un moine un peu désordonné. Il accomplissait ses tâches de sacristain mais il le faisait trop bruyamment et il oubliait de s’incliner complètement devant l’autel.
Une nuit qu’il entendit du bruit dans l’église, il décida d’aller voir à l’intérieur. Il vit alors trois pèlerins devant l’autel. Il alla chercher un jeune novice qui l’aidait dans ses tâches. Il lui reprocha d’avoir laissé des gens dans l’église après sa fermeture. Comme le novice niait ces faits, il l’amena dans l’église. Comme le novice ne voyait pas les pèlerins, Colibert le gifla et l’amena vers les gens près de l’autel. Alors qu’ils s’approchaient, Colibert ne s’inclina pas devant l’autel. Il reçut alors à son tour une violente gifle qui le fit tomber et perdre connaissance. Lorsqu’il reprit conscience, les pèlerins avaient disparus et son corps était recouvert de blessures pustuleuses. Il ne guérit pas et meurt après avoir fait pénitence.
La vision de l’évêque Norgod :
L’évêque d’Avranches, Norgod se leva un matin. Comme il regardait le Mont Saint-Michel de sa fenêtre, il constata à son grand effroi que le Mont était en flamme. Il crie et alerte son clerc, mais ce dernier ne voit pas de feu. L’évêque convaincu que le Mont est en feu, s’élance sur le chemin qui mène au Mont. En chemin, il rencontre des gens, mais ces derniers ne voient pas non plus les flammes.
Il arrive au Mont et se précipite vers l’abbaye. Les moines l’accueillent mais eux non plus ne voient pas l’incendie. Finalement, il se rend sur les lieux pour constater qu’il n’y a en effet aucun feu. Il en conclut que Saint-Michel voulait l’attirer sur le Mont afin qu’il consacre sa vie à ce dernier.
Beaucoup d’autres histoires et légendes existent sur le Mont et ses bâtiments : les ossements perdus et retrouvés d’Aubert, la conversion de Thomas, etc. Toutes ces histoires sont conçues afin de confirmer le caractère sacré des lieux.
Voir aussi:
Sources :
La création du Mont
Saint-Michel
La principale légende concerne la création même du Mont Saint-Michel et de son église.
La légende raconte d’abord la lutte entre l’archange Michael (Saint Michel) et le démon qui a l’apparence d’un dragon. Cette lutte qui oppose la lumière à la noirceur se déroule en Bretagne dura fort longtemps et l’issu fut incertaine. Certaines versions disent que le combat eut lieu sur le Mont Dol, mais d’autres versions précisent que lors de la lutte, l’archange laissa tomber trop rochers qui créèrent le Mont-Dol, Tombelaine et le Mont Tombe. Finalement le combat se termina alors que Saint-Michel terrassa le dragon – Satan – sur le Mont Tombe.
Quelques références signalent que l’archevêque d’Avranches, Aubert, aurait été témoin de ce combat. Aubert sera l’instigateur du culte michaélique dans la région. En effet, suite à ce combat, Aubert eut un songe initiatique dans lequel il vit une apparition de l’archange. Dans cette vision, l’archange Saint-Michel ordonne à l’évêque de construire un oratoire qui lui serait dédié à l’endroit où il vainquit le dragon. Mais Aubert a des doutes et décide de ne rien construire. L’archange devra se manifester deux autres fois et les signes devront se multiplier avant que l’évêque soit convaincu de construire un lieu de prière consacré à Saint-Michel. D’ailleurs lors du troisième songe, l’archange mécontent des réticences et doutes d’Aubert, appuya son doigt sur la tête y laissant un trou. L’évêque conservera ce trou et on peut supposément voir le crâne troué d’Aubert à la basilique d’Avranches.
Certains auteurs, dont Jean Markale, interprète ce trou dans le crâne comme un symbole de l’éveil du chakra de la tête associé à la sagesse, la connaissance. Je n’approfondirai pas ce sujet, mais cette analyse est très intéressante.
Aubert décide donc d’obéir à l’archange et de construire un sanctuaire sur le Mont-Tombe. Il obéit donc à un ordre. Certaines sources disent que jamais dans les textes, on mentionne le Mont-Tombe comme étant une île et donc que la terre était recouverte d’une forêt. L’inondation des terres suivra la création du Mont. Mais d’autres sources disent que le mont était déjà cerné par les eaux et que Dieu permit à Saint-Michel d’apparaître dans les rêves de l’évêque pour qu’il puisse construire un sanctuaire sur le Mont pour entre autres « consoler les ermites du malheur » qu’avait causé l’inondation de la forêt.
Certaines versions précisent que le lieu exact où devait être construit le sanctuaire est également révélé par un signe. L’archange avait en effet dit à Aubert que le lieu serait indiqué par la présence d’un taureau volé et que la grandeur du sanctuaire devait être équivalente à l’endroit foulé par le taureau. Aubert se rend donc au Mont Tombe et il trouve dans une grotte un taureau qui avait été volé peu de temps auparavant.
Mais d’autres versions disent que l’endroit où devait être élevé le sanctuaire fut révélé par une rosée venue du ciel. Le seul endroit sec indiquait l’emplacement du futur lieu de prières.
On rapporte également qu’il y trouva une pierre avec l’empreinte d’un doigt d’homme, mais selon d’autres versions, c’est plutôt un fragment de roche d’un autel ayant l’empreinte du pied de l’archange et qui fut ramené d’Italie du Mont Gargano (les deux monts ont d’ailleurs plusieurs histoires et légendes en commun), par deux religieux envoyé par Aubert, avec d’autres reliques. Ce voyage en plus de rapprocher les deux monts devait également servir à authentifier la vision d’Aubert. Le culte michaelique avait été initié au Mont Gargano, et l’abbé et l’évêque de Siponte ont donc authentifier la mission de l’évêque d’Avranches et offerts leur protection au sanctuaire. Le sanctuaire du Mont-Tombe sera construit d’après le sanctuaire du Mont Gargano. Ce dernier avait été construit selon les instructions de l’archange et donc le sanctuaire du Mont Tombe est donc également construit par l’archange.
Pendant la construction de l’oratoire, d’autres événements miraculeux eurent lieu. On note entre autre que lors des travaux de construction, deux roches mégalithiques furent découvertes. Il était impossible de les enlever ou détruire. Finalement, on dit que c’est un homme du village non loin qui ayant eut lui aussi une vision, alla avec ses douze fils enlever ses roches cultuelles. D’autres versions disent qu’Aubert y amène un nouveau-né et lorsque le pied de l’enfant touche à la roche et y laisse son empreinte. La roche s’ouvre alors et permet de créer la première chapelle et crypte. On dit que cette roche avec le pied de l’enfant est présentement situé à la porte de la chapelle Saint-Aubert au pied du Mont.
Le sanctuaire fut dédicacé en 708, le 16 octobre.
Les récits entourant la création du Mont Saint-Michel peuvent être trouvés dans un manuscrit datant de 850 : la Revelatio ecclesiae sancti Michaelis. Ce texte qui semble avoir été largement remanié raconte les événements miraculeux entourant la création du Mont en y mélangeant faits réels et éléments issus de la tradition orale et de l’imaginaire. Les événements sont également très similaires à ceux entourant le Mont Gargano en Italie. On retrouve les mêmes éléments : songe, apparition, taureau, etc.
Voir aussi:
Sources :
La forêt de Scissy et le raz de marée de 709 IN L’imaginaire de la Baie.
-- http://www2.ac-rennes.fr/crdp/doc/fondsspe/fonds_regional/Maraisdol/imaginaire/foret.pdf
Plusieurs légendes entourent le Mont Saint-Michel, la région, l’abbaye,… On ne saurait toutes les énumérer. Et je ne saurais prétendre les rendre dans toutes leurs facettes et variantes… je ne proposerai que quelques lignes… Et je ne rappellerai que les principales légendes concernant le Mont. Les origines du culte de Saint-Michel, les légendes concernant Saint-Michel… une autre fois ;)
L’inondation de la
forêt de Scissy
La fondation du premier oratoire sur le mont Saint-Michel est véritablement ancrée dans les mythes. On se rappelle qu’on dit souvent qu’une forêt a recouvert longtemps la région, la mythique forêt de Scissy. Puis la région s’est peu à peu recouverte d’eau, la forêt laissant place à la mer et ses marées. Bien que ce processus fût probablement relativement long, on raconte volontiers que cela fut un signe des cieux et plusieurs légendes entourent cet évènement naturel. On dit que, en 709, l’eau recouvra la forêt instantanément à cause de la marée qui s’avança telle un raz-de-marée et on assimile cet événement à un acte divin, dans certaines références, comme ce fut le cas pour la destruction de la légendaire ville d’Is.
On ajoute que le menhir –ou les menhirs ou encore menhirs et enceinte sacrée - qui se serait trouvé au sommet du Mont aurait également été détruit en ces moments. Ce menhir qui était un symbole et un gardien des forces souterraines. Par sa destruction, on croyait que le Ciel libérait ces forces pour marquer le lieu qui avait été choisi par l’Archange Michael pour son sanctuaire. Mais on dit aussi que cette catastrophe est le reflet du non respect des forces souterraines et qu’elles furent libérées par les erreurs et la négligence des hommes. Le Mont a alors la mission de contrebalancer et de remettre l’ordre. La catastrophe avait également pour but de nettoyer le Mont et ses alentours des cultes païens considérés démoniaque. La création du Mont Saint-Michel et du culte dédié à l’archange suivit donc l’inondation des terres entourant le Mont.
On aurait trouvé la mention de ce/s menhir/s dans des écrits romains ainsi que dans d’autres textes plus récents. L’enceinte, dont on fait parfois mention, aurait protégé une tombe ainsi qu’une pierre. Ce lieu aurait été le théâtre de rituels très précis et importants et aurait fait partie d’un trajet très particulier avec plusieurs arrêts. On dit également que des religieux auraient détruit ces lieux de culte païens et qu’ils se seraient installés sur le Mont-Tombe dans la forêt de Scissy.
On parle aussi dans certaines références de fosses dans lesquelles on aurait retrouvé des ossements et des objets. Ces ossements seront quant à eux liés à des rituels impliquant le taureau et à des cultes de Mithra. Je ne m’attarderai pas sur cet aspect.
L’existence de la forêt et son inondation par un raz-de-marée est incontestable pour nombres de gens. Elle fait partie de nombreuses légendes et contes et est liée à l’imaginaire de la région. Elle est cependant contestée par d’autres sources.
Le ravitaillement des
premiers ermites
Les premiers ermites qui occupèrent le Mont-Tombe vivaient dans des conditions difficiles. On retrouve dans l’histoire du Mont, des traces de comment ces ermites étaient ravitaillés par les habitants de la région. Et on retrouve encore une fois dans les écrits, des contradictions.
On dit, que les villageois des environs leurs envoyaient régulièrement des vivres, du bois de chauffage, etc. Lorsque les ermites avaient besoin de ravitaillement, ils allumaient des feux pou avertir les villageois. Mais pour éviter de les déranger dans leur isolement, on envoyait un âne dans la forêt chargé du ravitaillement. Cet âne était guidé miraculeusement par le Ciel. Cependant, un jour, l’âne fut attaqué par un loup qui le mangea. Mais le loup fut puni par Dieu et il fut obligé de remplacer l’âne dans sa tâche. Ce fut donc lui qui se chargea d’apporter le ravitaillement aux ermites.
Mais d’autres textes laissent sous-entendre que le fait que les ermites allumaient des feux pour signaler aux villageois « sur la terre ferme » qu’ils avaient besoin de quelque chose, indique que le mont était entouré d’eau. Alors que d’autres soulignent que l’âne traversait la forêt pour aller porter les vivres.
Voir aussi:
Sources :
Et donc le grand mont devient le Mont-Tombe et le plus petit Tombelaine.
Il y eut très tôt des lieux de culte sur le Mont-Tombe. Alors que le Mont-Tombe est rattaché au diocèse d'Avranches au IVe siècle, on peut voir un premier oratoire sur le Mont. Cet oratoire sera dédié au martyr chrétien Saint-Étienne. Un deuxième oratoire sera construit plus bas sur le Mont et sera dédié au martyr gaulois Saint Symphorien. Quelques ermites veilleront sur ces lieux. Il est cependant presque certain que ces ermites et les oratoires du Mont oscillaient entre le culte païen et le culte chrétien. Petit à petit, cependant, les ermites du Mont-Tombe s'organisèrent en communauté résolument chrétienne avec une ébauche de monastère. Leur vie demeurait cependant assez loin des règles strictes des monastères.
Mais c'est en 708, que l'histoire du Mont-Tombe se transforme définitivement. En effet, un évêque d'Avranche nommé Aubert, entame la construction d'un édifice qui sera dédié à l'archange Saint-Michel. Il aurait reçut de l'archange lui-même, à travers de visions, l'ordre de construire cet oratoire. Le premier oratoire, en forme de grotte, pouvait contenir plusieurs dizaines de personnes. On peut voir quelques vestiges de cet oratoire dans une des salles de l'abbaye.
Il est difficile de savoir si le Mont était alors entouré d'eau ou non. Certains situent l'inondation de la région en 709, après la consécration du Mont à Saint-Michel. D'autres disent que le Mont était déjà submergé lors de l'apparition de l'archange à Aubert. On pense même que les ermites qui vivaient déjà sur le rocher devaient faire des signaux pour demander qu'on les approvisionne.
On dit que c'est en 710 que le Mont-Tombe devient définitivement le "Mont-Saint-Michel-au-péril-de-la-Mer". D'autres disent que le Mont prit tout d'abord le nom de Saint-Michel-en-Tombe et que ce n'est qu'en 933 lors que Saint-Michel fut choisit par Charlemagne comme protecteur que le nom "Mont-Saint-Michel" est définitivement établi.
En 709, Aubert fait construire une petite église sur le Mont. Il réunit les ermites du Mont et les attache au sanctuaire de Saint-Michel. Ce sanctuaire fut d'ailleurs un des premiers en occident ayant le culte de l'Archange. Bien que le culte à cet ange avait beaucoup progressé, le choix de l'évêque Aubert a longtemps laissé perplexe et plusieurs explications ont été données. On note entre autres les liens avec les cultes païens qu'on voulait sûrement combattre... dieu solaire, culte à Mithra, cultes chthoniens... On note aussi qu'on dit qu'il y avait un menhir au sommer du Mont...
L'histoire de l'église construite par Aubert est également lié à un autre Mont en Italie, le Monte Gargano" également dédié à Saint-Michel qui en a aussi commandé sa construction. La construction du Mont Saint-Michel suit de très près l'histoire du Mont Gargano... Des liens vont d'ailleurs unir les deux Monts. Des reliques de Saint-Michel sont d'ailleurs envoyées en France. La construction et les premières années d'existence du sanctuaire seront marquées par les miracles et les légendes.
Le culte au Mont Saint-Michel commence. Les gens viennent plusieurs en pèlerinage dans ce lieu étrange qui est un tableau idéal au combat de Saint-Michel et le Dragon. Les légendes locales sont remplies de ce combat. À la mort d'Aubert, il y a une baisse de pèlerins qui viennent au Mont. Ce sont alors des chanoines qui accueillent les gens. Le culte reprendra au IXe siècle. D'autres chapelles seront construites, dont une chapelle pré-romane "Notre-Dame-de-Sous-Terre". Et en 966, une abbaye bénédictine est fondée à la demande du Duc de Normandie, Richard, 1er qui a des raisons autant politiques que religieuses. De nouveaux moines remplacèrent les religieux en place. On construisit une église et quelques bâtiments. Et les pèlerins reviennent en grands nombres au Mont-Saint-Michel.
L'histoire des bâtiments du Mont Saint-Michel est parsemée de
nombreux incendies, dont un eut lieu en 992. Beaucoup d'autres
suivirent. On reconstruisit toujours. Les églises premières se
transformèrent au fil du temps. Une abbatiale romane fut construite au
XIe siècle. Au XIIe siècle fut une période prospère pour le monastère.
C'est à cette époque qu'on construira la "Merveille" de style gothique.
L'histoire du Mont est
également marquée par les nombreuses guerres des siècles suivants. On
fortifia les installations du Mont. Mais le Mont est marqué par
plusieurs "blessures de guerre" et la Guerre de Cent ans, le détruisit
presque entièrement.
L'abbaye aura ensuite de nombreuses
périodes creuses pendant lesquelles peu de moines s'occupent des
quelques pélerins qui viennent encore.
En 1790, les moines
furent chassés de l'abbaye et ont vendit tous leurs biens. En 1792,
l'abbaye est convertie en prison, pendant la Révolution. On y enferme
d'abord des prêtres puis ensuite des prisonniers. L'abbaye se
transforme en atelier où on fait travailler les prisonniers. On
transforme les pièces pour accommoder le travail des prisonniers. On
délaisse l'entretien en général et certains bâtiments vont même
s'effondrer. Un autre incendie en 1834 détruit presque entièrement le
Mont et peu de travaux sont entrepris pour sauver les bâtiments. On
supprime en 1863, la prison et quelques moines vont temporairement
revenir à l'abbaye. La vie reprend peu à peu au Mont et on ouvre à
nouveau les restaurants et magasins qui avaient toujours fait partie du
paysage du Mont accueuillant les pèlerins depuis des siècles.
Finalement,
en 1874, l'abbaye est classée comme monument historique et on
entreprend sa restauration. Les moines doivent quitter les lieux.
L'apparence actuelle du Mont Saint-Michel prend forme à cette époque.
Une nouvelle communauté de moines bénédictins se sont établis à nouveau
sur le Mont. Ils y restèrent pendant 35 ans assurant la célébration du
culte et recevant les pèlerins. en 1979, le site est ajouté sur la
liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Et depuis 2003, se sont les
Fraternités monastiques de Jérusalem qui assurent maintenant le culte
et l'accueil des pélerins. Il y a maintenant une communauté d'hommes et
de femmes.
Aujourd'hui, le Mont Saint-Michel comprend le
monastère, l'église ainsi qu'une petite ville composée principalement
d'hôtels et de commerces. Il fait partie de la Basse-Normandie, du
département de la Manche et de l'arrondissement Avranches. Ses
manuscrits ont d'ailleurs été récemment transférés à Avranches. Sa
superficie est de 3.97 km2 et il y avait en 2006, 43 habitants appelés
des Montois. Il reçoit chaque année de nombreux visiteurs. Des digues,
des routes et des stationnements furent construits mais des travaux ont
aujourd'hui débuté pour redonner au lieu son véritable aspect.
L'histoire
du lieu est très longue et complexe... ceci n'est qu'un très très bref
résumé... il faut lire son histoire entière pour bien comprendre le
lieu... lire sur les origines, les premières communautés, les conflits
et les guerres... l'histoire du Mont est intimement lié à l'histoire du
pays et de la région... il faut aussi lire sur les conflits engendrés
par les revendications de la Bretagne du Mont... à la limite de la
Normandie et de la Bretagne, on se dispute encore le Mont. Il faut
aussi lire sur l'architecture riche et les oeuvres d'art que contient
l'abbaye...
Et finalement, il faut lire les légendes et les mythes qui entourent ce lieu... autres textes ;)
Voir aussi:
Sources :
Un article sur Le Sang du Temps de Maxime Chattam m'a rappelé ce voyage au Mont Saint-Michel en 2006. À l'époque j'avais fait quelques recherches sur le Mont Saint Michel. Je replace ici les textes que j'avais élaborés.
Je n'aborderai pas ici, les légendes concernant les origines du Mont Saint-Michel, ce sera pour plus tard. J'essaierai de n'aborder que le côté historique de l'endroit même si l'histoire et la légende sont souvent étroitement liées lorsqu'on essaie de retracer les origines du Mont Saint-Michel. De plus, comme c'est souvent le cas, il y a beaucoup d'incertitudes, de suppositions... difficile de remonter le temps sans se perdre en hypothèses !
L'histoire du Mont Saint-Michel remonte très loin dans le temps, mais il semble que ce n'est qu'à partir du Moyen-Âge que l'on commence à réellement avoir de l'information concrète.
La mer est ce qui modela pendant des millénaires le paysage du Mont. La mer recouvra probablement toute cette région. Au gré des changements climatiques, la région se transforma. Lorsque petit à petit, la mer dégagea la région et un codon littoral se forma au fond de la Baie qui empêchait la mer de revenir. Grâce à des arbres fossilisés retrouver sur les grèves, on dit qu'il y a sûrement eu une forêt à cet endroit. On garde dans les légendes, le nom de forêt de Scissy.
Mais selon des recherches faites par le Centre de Recherche Archéologique d'Aleth et le Centre de Documentation des historiens Locaux de Gévezé, cette forêt n'aurait jamais existée.
La mer envahit à nouveau l'endroit petit à petit. Et cette mythique forêt aurait disparu. Le Mont est à nouveau entouré d'eau. Et les fameuses marées commenceront, marquant indéniablement les légendes et l'histoire du Mont.
Le Mont Saint-Michel a eu d'autres noms au cours de son histoire et s'est problablement révélé un lieu de culte depuis fort longtemps. Certaines sources, dont l'historien breton Gilles Deric (XVIIIe siècle), disent que le Mont a été un lieu de culte pour les druides alors que le Mont était encore entouré de la supposée forêt de Scissy (parfois appelée forêt de Saint-Pair-sur-Mer). Le Mont, comme plusieurs autres endroits non loin, s'appelait alors probablement "Mons vel Tumba Beneni" et il aurait pu être dédié au dieu solaire gaulois. En effet, le terme Beleni ou Belenos, serait l'adjectif gaulois désignant "brillant" et qui représente le dieu de Lumière et du Feu des celtes: Lug. Et nous avons donc le Mont ou Tombe de Belenos.
Le Mont prendra par la suite le nom de Mont-Tombe. Ce qui est en fait en quelque sorte un pléonasme ! Puisque le mot t'um signifiant probablement "tertre" ou "élévation".
(Ce
terme serait d'origine indo-européenne est a donné plusieurs mots dont
le mot latin "tumulus", le mot grec "tumbos" et le mot gaulois "dunos"
que l,on retrouve dans beaucoup d'appellation de lieux, tel que
Issoudun, par exemple). Encyclopédie universelle
Beaucoup de texte explique le passage à cette appellation. On inclut dans les explication le nom de Tombelaine de l'îlot et mont voisin. En autre, on parle d'une interférence entre le nom Tombelaine et Mont-Belen (Belenos). Il est difficile de savoir exactement. On sait que les deux rochers sont situés près l'un de l'autre, un deux fois plus haut que l'autre. Ils auraient donc eu les noms latins de tumba et tumbellana. Et donc le grand mont devient le Mont-Tombe et le plus petit Tombelaine .
(À suivre... Le Mont Saint-Michel : II. Histoire - Partie 2)
Voir aussi:
Sources :
Allez savoir pourquoi... il y a une chanson qui me trotte dans la tête depuis hier... j'ai un vague soupçon que cela à avoir avec les reprises d'une émission que j'écoutais hier dans laquelle il y avait une maison un peu folle (bon j'écoutais un DVD de Buffy avec l'émission d'Halloween de la saison 4 dans laquelle la maison hantée devient vraiment hantée... et j'accuse Fashion de m'avoir donné envie de réécouter mes émissions de Buffy - qui demeure une de mes séries préférées - avec son billet sur Firefly... et qui renvoyait à son excellentisme billet sur Buffy !)... enfin... tout ça pour dire - je sais c'est long et complètement sans rapport - que l'épisode m'a fait dire que la maison était pleine de surprises, ce qui m'a fait pensé à cette chanson de Passe-Partout... donc... incapable de me débarrasser de la chanson. On m'a déjà dit que quand on avait une chanson de "pogner" dans la tête c'est que ça piquait dans notre cerveau et que pour se gratter efficacement, il fallait chantonner et sortir ainsi les paroles de sa tête (oui, je sais, c'est boiteux... enfin....)
Voilà la chanson dont je ne peux me débarrasser... et que je chante sans arrêt depuis hier...
Sur la rue des toits-qui-frisent
Y'a un gros pâté d'maisons
Des maisons boîtes à surprises
Du plancher jusqu'au plafond
Des maisons, des maisons, des maisons, boîtes à surprise
Des maisons, des maisons, des maisons, boîtes à surprise
Y'a une maison toute en miroirs
Qui brille qui brille dans le noir
Y'a une maison en forme de poire
Qui roule, qui roule sur l'trottoir
Y'a une maison chapeau-melon
Aux escaliers en tire-bouchon
La, la, la, la, la
La, la, la, la, la
La, la, la, la, la
Bon ben c'est ça ;)
Le silence se meurt, le bruit prend partout le pouvoir ; c'est la seule calamité
écologique dont personne ne parle.
[Alain Finkielkraut]
Un peu de silence j’ai recherché pendant la fin de semaine. Mais nous
avions une destination… Il y a quelques années, nous avions fait un petit arrêt
à ce joli petit village sur le Canal du Midi et découvert cette librairie…
Malheureusement, les horaires étant ce qu’ils sont, je n’ai pu que me visiter
quelques minutes la librairie « Le trouve tout du livre »… pas assez pour me
perdre dans ces milliers de livres.
Et donc, je m’étais promis de retourner au Somail pour retourner dans cette
librairie qui ressemble beaucoup aux librairies de mes rêves… Et donc, cette
fuite de la fin de semaine dernière avait pour principal but, Le Somail et sa
librairie. Ensuite une nuit à Narbonne et un retour à notre rivière des
Pyrénées espagnoles tout près de Beget.
Je dois avouer que la première partie du samedi
fut particulièrement éprouvante. Un trajet qui aurait dû nous prendre 2h30,
dura 5 heures. Des embouteillages monstres dans les environs de Girona… puis un
cheminement de tortues jusqu’à la frontière… notre patience fut mise rudement à
l’épreuve et nous avons tout deux pensé rebrousser chemin vers Barcelone.
Finalement – et après une presque crise de nerfs
aux alentours de Perpignan lorsque j’ai vu les autos complètement arrêtées sur
l’autoroute – nous sommes arrivés au Somail. Toujours aussi joli… Il était
17h15, la librairie devait fermée à 18h30… donc aucune minute à perdre.
Une marche lente à travers la librairie… odeur
feutrée… lumière lourde et claire. Livres murmurant doucement. Et parmi ces livres, trois m’ont choisie. Ces livres ont chuchoté délicatement et mon regard
les a croisés. Je les ai pris dans mes mains. Touché tranquillement la
couverture, frôlé et senti les pages… Et je les ai ramenés avec moi. Parmi ces trois livres, il y en a un… un qui m’a
bouleversée quand je l’ai vu… je l’ai pris, incrédule. Ouvert. Feuilleté. Et
soupiré. Un livre sur une de mes auteurs préférés. Un auteur que j’aime
tellement que j’ai suivi un cours complet à l’université sur elle… Et ce livre
traite des femmes qui peuplent ses romans. Un livre contenant des gravures
magnifiques… un livre presque intact avec seulement quelques rousseurs…
La « Galerie des femmes de George Sand »… publiée en 1843… Lélia, Indiana, Lavinia, Pauline, Consuelo, … des
extraits ainsi que des commentaires du « Bibliophile » Jacob… des gravures de
chacune de ces femmes… Les 5 heures de routes furent rapidement oubliées. Peut-être
un petit questionnement sur cette folie des livres qui ne me quitte pas… Le
contenu autant que le contenant… la lecture des mots autant que le bruit des
pages, l’odeur du papier, la couleur de la reliure…
Cette fin de semaine, je fuis. Je vais essayer de trouver un peu de silence. C'est que le bruit de Barcelone me rend complètement folle et je dois essayer de trouver un peu de silence... Je sais que ce silence aura quelques bruits d'oiseaux, quelques bruits de vents, quelques mouvements furtifs... En autant que l'on n'entende pas les ambulances interminables et irraisonnables, les klaxons irresponsables, les conversations et les cris assourdissants qui surgissent à toute heure...
J'ai compris il y a très longtemps que les espagnols aimaient le bruit... j'ai su très jeune que les conversations en espagnol étaient plus bruyantes... par définition. L'Espagne est bruyante et présentement... je crois que je vais perdre la raison... besoin de tranquillité, besoin de silence... J'avais en tête un superbe texte sur le bruit et l'Espagne... je le ferai un autre jour ! Présentement, je me sauve... dans le silence de la campagne... je reviens lundi... je ferai peut-être alors ce texte !
Cela commence à vraiment être difficile. Au début, je ne voulais pas tout de suite un autre chat. Je ne voulais pas remplacer mon gros minou pleins de poil... j'avais besoin de temps pour vivre son départ... Il avait fait partie de ma vie pendant près de 15 ans et encore aujourd'hui, j'ai l'impression de le voir partout. Il me manque horriblement.
Mais l'appartement est vide. J'ai toujours eu la compagnie d'un animal dans ma vie et pour moi, c'est très important. Quand je rends visite à des amis qui ont des animaux... ils sont souvent "jaloux" puisque je ne m'empêcher de passer plus de temps avec la boule de poils, de plume ou même d'écailles qu'avec eux...
J'adore tous les animaux... mais j'avoue que j'ai une petite préférence pour les chats... et quand je voyage, j'ai toujours un oeil ouvert pour le passage d'un chat ! Ces derniers temps, nous fuyons souvent la ville pendant les fins de semaine. Et au retour parmis les photos, on retrouve toujours quelques photos de minous !!!
Il y a aussi des photos de moutons, chevaux, poules, vaches, taureaux, chèvres, canards, chiens, cigognes, lézards, etc, ... pas vraiment des quelques lapins, renards et autres animaux qui ne semblent pas vouloir rester en place pour se laisser photographier !!!
Mais mes minous demeurent mes préférés !!!
La Chambre de
la Stella / Jean-Baptiste Harang. – [Paris] : Grasset, 2008. – 152
p. ; 18 cm. – ISBN 978-2-253-12012-4. – (Coll. Le livre de Poche :
no30989)
Quatrième
de couverture :
Chaque maison cache un secret, les murs
ont des oreilles mais la bouche cousue. Il faut poser longtemps la joue contre
leur sein, comme un docteur fiévreux, pour les entendre respirer. A
Dun-le-Palestel, dans la Creuse, la maison de famille du narrateur en a si gros
sur le cœur et tant à dire qu'on va la confesser, pièce après pièce, l'écouter
se raconter, souvenirs dérangés, vérités arrangées, les choses et les gens tels
qu'ils furent, les échos et les ombres qu'il en reste. Elle finira bien par
lâcher ce qu'elle sait. Elle sait l'histoire d'un père qui, lui, avait choisi
de se taire.
Jean-Baptiste
Harang est en 1949 à Chaulgnes dans le département de la Nièvre. Il est
journaliste pour le journal la Libération depuis 1978. À partir de
1988, il prend le poste de critique littéraire pour le même journal. Il publie
son premier roman, Le Contraire du
cotton, en 1993. En 2004, il publie L’art
est difficile qui est en fait un recueil d’articles qu’il a publié dans
la Libération depuis 1988. Il reçoit en 2006, le prix Livre Inter pour La Chambre de la Stella.
Résumé:
Le narrateur de La Chambre de la Stella partage avec
nous des souvenirs d’enfance à travers les pièces de la maison familiale. Il
cherche surtout à nous parler de son père et du secret qu’il a découvert
remettant en question ses origines.
Dans les années 60, alors qu’avec son frère et sa sœur,
il avait entrepris de repeindre le rez-de-chaussée de la maison familiale, il découvre
dans un vieux secrétaire, le livret militaire de son grand-père. Ce qu’il y découvre
révèle la véritable identité de son père et remet en question toute la famille
paternelle. Son père ne révèlera jamais les secrets de sa naissance et les
secrets de la maison de Dun, même après son décès.
À travers ses souvenirs, l’auteur part à la recherche
de celui qui serait son véritable grand-père et cherche à éclaircir les
silences et secrets de sa famille.
Commentaires personnels et expérience de lecture :
Le « roman » que nous offre Jean-Baptiste Harang semblerait
être en fait un recueil de ses propres souvenirs. Souvenirs qu’il nous livre
principalement – mais pas uniquement - à travers les pièces de la maison
familiale. Mais la relation de ces souvenirs semble surtout avoir pour but de
cerner l’identité de son père.
En effet, le secret qu’il a découvert par hasard et qui révèle que son
grand-père n’est pas le père biologique de son propre père, le pousse à essayer
de retrouver des parcelles de sa généalogie en partie inconnue. Cette
découverte qu’il n’abordera jamais ouvertement avec son père le trouble. Il
voit son père différemment, il cherche à comprendre les raisons de ses silences
et de tous ces secrets sur ses origines. Pourquoi son père dissimule ses
origines? Pourquoi choisit-il ne pas en parler?
Harang part à la rencontre des secrets enfouis dans la maison de Dun. À
travers les pièces, il partage des moments de son enfance, des moments de la
vie d’autres membres de sa famille, des moments d’une époque lointaine – mais
si proche.
Mais les souvenirs sont-ils bien réels ? L’auteur ne cache pas que les
souvenirs sont parfois trompeurs. La mémoire n’est pas infaillible. On se
rappelle d’un son particulier mais on oublie la date exacte… on amplifie
certains événements, on efface parfois certains mots, on invente sans s’en
rendre compte.
Le roman est de toute évidence une quête infiniment personnelle et on se
sent presque voyeur de partager ces souvenirs intimes. Pourquoi d’ailleurs les
partagent-ils avec nous ? Le texte semble plus une façon pour l’auteur de se
libérer de ses souvenirs, et peut-être en veut-il inconsciemment à son père de
ne pas avoir livrer son secret, de ne pas avoir partager avec lui ces
confidences intimes. Son père ne lui a rien dit. Un inconnu lui révèle qui
pourrait être son grand-père… et la chambre de la Stella renferme peut-être
plus que ce qu’elle semble offrir… mais son père ne lui a rien dit… Certains
ont vu un hommage à son père… peut-être… j’y vois plutôt une accusation de ne
pas avoir parlé… un chagrin de ne pas avoir partager plus avec son père.
Le livre
est court. Les phrases entre poésie et confusion. Les descriptions sont
innombrables. On assiste à une énumération de souvenirs, mais aussi à de
longues descriptions de lieux, de pièces, de meubles. Ce qui alourdit parfois
la lecture. On a parfois l’impression qu’il faut lire entre les descriptions détaillées
de pièces et de meubles, les traces de souvenirs et d’émotions. Mais ce n’est
pas totalement sans charme. La confusion, l’impression de se perdre un peu
rappelle que nous lisons des souvenirs, qui ne sont pas toujours très nets. Je
me suis rappelée moi aussi comment nos souvenirs sont souvent attachés à un
objet particulier, à un lieu précis… je pourrais remplir des pages sur la
maison de mes grands-parents, par exemple…
Mais on
sent parfois qu’on s’éloigne du fameux secret. Que celui-ci n’est qu’un prétexte
à de longues descriptions. Que les recherches de l’auteur n’aboutissent pas, on
se perd dans des noms, des généalogies incertaines. On passe sur certains
personnages alors qu’on aurait aimé en savoir davantage. Et malgré la brièveté
du livre, j’ai parfois trouvé le temps long et j’avançais péniblement dans ma
lecture. Et je dois avouer que la fin m’a un peu déçu. Mais l’auteur ne pouvait
que difficilement terminer autrement sa quête qui n’est pas terminée.
Les avis d’Hélène ,
d’Antoine Peuchmaurd et de Joël Perino
Citations:
« Enfants, nous ne montions jamais au grenier,
l’interdit et la peur nous en dissuadaient, la peur surtout, l’interdit à lui
seul eût pu nous stimuler. » p. 83
« La
cuisine de Dun était le centre du monde. Et ma grand-mère régnait sur ce monde.
Au centre de ce centre du monde une table aux pieds trop frêles qui me sert
encore aujourd’hui, dans mon mi-temps parisien, de table de salle à manger,
mais elle ne se souvient de rien. » p.115
Sources :
Antigone / Jean Anouilh. – Paris : La Table Ronde, 1976. – 133 p. ; 19 cm.
Résumé :
Cette tragédie en prose
composée d’un seul acte commence par la présentation par le Prologue des
personnages de la pièce qui sont déjà en scène lors du lever du rideau. Le
Prologue résume également la situation dans laquelle nous trouvons les
personnages ; c’est en fait un rappel de la légende de Thèbes et des faits
qui se sont passés avant le début de la pièce :
Après le départ d’Œdipe, roi de Thèbes, le royaume est gouverné par ses
deux fils, Polynice et Étéocle. Les deux frères avaient d’abord décidé de
partager le pouvoir et de régner une année sur deux. Mais après un an, Étéocle
ne veut pas céder le pouvoir à son frère. Polynice veut reprendre le trône et
réussit à assembler une armée. Une guerre se déclare entre les deux frères qui
se terminent par la mort de Polynice et Étéocle qui se sont entretués. Le
pouvoir revient alors à leur oncle, Créon. Celui-ci organise des funérailles
pour Étéocle qu’il considère être mort pour le royaume, mais ordonne de ne pas
toucher au corps de Polynice, celui qui a trahi sa patrie, de ne pas lui donner
de sépulture.
Après ce prologue, la pièce
débute avec le retour d’Antigone qui est sortie pendant la nuit. Elle cache à
sa nourrice les raisons de sa sortie nocturne. On assiste ensuite à une
discussion d’Antigone avec sa sœur Ismène, qui se doute de ce qu’elle veut
accomplir. Elle essaie de la convaincre de ne pas enfreindre les ordres de
Créon. Malgré ses doutes, Antigone est déterminée.
Elle rencontre ensuite son
fiancé, Hémon, le fils de Créon. Après s’être rassuré de son amour pour elle,
elle lui demande de lui faire confiance et lui annonce la rupture de leurs
fiançailles. Hémon ne comprend pas les raisons de cette rupture. Puis, alors
que sa sœur Ismène tente encore de la convaincre de ne pas enterrer leur frère,
Antigone lui avoue qu’elle l’a déjà fait, la nuit passée.
Lire aussi:
Antigone d'Anouilh - I. L'auteur
Antigone d'Anouilh - II. L'oeuvre
Sources:
Antigone / Jean
Anouilh. – Paris : La Table Ronde, 1976. – 133 p. ; 19 cm.
Jean Anouilh écrivit la
tragédie Antigone en 1942 et celle-ci fut créée pour la première fois
au Théâtre de l’Atelier à Paris le 4 février 1944. Elle fut mise en scène par
André Barsacq. Les éditions de la Table Ronde publieront le texte de la pièce
en 1946. Lors de la première représentation de la pièce en 1944, le rôle
d’Antigone est interprété par Monelle Valentin, l’épouse d’Anouilh.
Malgré le fait que la pièce
connue éventuellement un immense succès public, on dit que lors de la première
représentation elle fut très mal accueillie. Les biographes d’Anouilh
rapportent même qu’à la fin de la pièce, en lieu d’applaudissements, ce fut le
silence total. Et on rapporte également que le metteur en scène, André Barsacq, ainsi que Jean Anouilh déclarèrent regretter avoir écrit et mis en scène la pièce. La
critique du moment fut donc partagée. On assimila rapidement les personnages et
la trame tragique d’Antigone aux événements du moment, c’est-à-dire la Deuxième
Guerre Mondiale.
On interpréta les gestes, décisions et réflexions des
personnages de diverses façons. On y voyait soit un appui à l’Occupation soit
un appui à la Résistance ; un appel au statu quo ou encore un appel à la
révolte. La pièce ne fut pas censurée par les Allemands, ce qui constitue,
selon certains, une preuve que la pièce défendait l’ordre établi. Mais d’un
autre côté des tracs appuyant la Résistance furent distribués pendant certaines
représentations. Antigone demeure aujourd’hui une des œuvres majeures de
l’époque ainsi que l’œuvre centrale d’Anouilh. Il existe une version filmée de
la pièce. Ce film fut réalisé par Moustapha Sarr en 2003.
Pour sa pièce, Anouilh s’est
inspiré d’un mythe ancien, l’histoire tragique d’Antigone. L’histoire
d’Antigone fit l’objet de nombreuses œuvres dont la tragédie par l’auteur grec
Sophocle au Ve siècle av. J.-C. Anouilh a dit qu’une relecture de la
pièce de Sophocle pendant la guerre l’inspira à récrire la tragédie à sa façon.
Même s’il connaissait très bien la pièce de Sophocle, il la voyait maintenant
d’un autre œil et y lisait la tragédie que son époque vivait. Il décida donc de
reprendre le mythe d’Antigone selon sa vision.
Antigone,
comme les pièces Eurydice et Médée, fait partie des pièces
« noires » de l’auteur. Et même si ces trois pièces sont des
réécritures de mythes anciens, elles sont résolument modernes. L’écriture
emploie un style familier, spontané qui se rapproche de l’oral Les dialogues s’éloignent du style recherché
et soutenu de la tragédie classique ; ils sont proches du langage
populaire, parfois très crus et même vulgaires. On note également dans
l’écriture d’Anouilh l’emploie de nombreux anachronismes qui se juxtaposent à
l’utilisation de procédés narratifs classiques. On retrouve ainsi dans le texte
l’utilisation d’un Prologue, d’un Chœur qui racontent et nous expliquent les
événements ; mais on y mentionne aussi des objets très contemporains tels les
cigarettes, des fusils, etc. Nous retrouvons l’histoire d’Antigone dans un
contexte intemporel… histoire archiconnu, mythe ancien, mais dans un style
contemporain. Les personnages qui ont ici le rôle central - l’histoire vient en
second plan – sont modernes dans leur habillement, attitudes, langages, etc.
La pièce se distingue
également par l’utilisation du procédé théâtral nommé « théâtre dans le
théâtre » et qui consiste à présenter tous les personnages dès le lever du
rideau. Quand la pièce commence, tous les personnages sont présents sur la
scène, le « personnage » identifié comme « Prologue » vient
alors les présenter. Les autres personnages ne semblent pas conscients de sa
présence et vaquent à diverses activités. Le Prologue présente à l’audience
chaque personnage, nous donne des détails sur leur rôle, leur personnalités et
va même jusqu’à nous expliquer et raconter rapidement l’histoire qui va se
jouer dans quelques instants. La fin est donc clairement présentée dès le début,
et donc aucune surprise n'attend le spectateur. Ce procédé a été utilisé par
d’autres auteurs.
Résumé et commentaires
personnels à suivre…
Lire aussi:
Antigone d'Anouilh - I. L'auteur
Antigone d'Anouilh - III. Résumé et Commentaires personnels
Citations:
" LE PROLOGUE
Voilà. Ces personnages vont vous jouer l'histoire d'Antigone. Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu'elle va être Antigone tout à l'heure, qu'elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans la famille, seule en face de Créon, son oncle, qui est roi. Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre." p.9
Sources:
Toute religion n'est qu'un système imaginé pour concilier des contradictions à l'aide des mystères.
[Baron d'Holbach]
Antigone / Jean Anouilh. – Paris : La Table Ronde, 1976. – 133
p. ; 19 cm.
L’auteur :
Anouilh épouse en 1932 l’actrice Monelle Valentin. Ses prochaines pièces
sont des échecs. Ce n’est qu’en 1937 qu’il connaît enfin son premier grand
succès avec la pièce Le Voyageur sans
bagage qui sera mise en scène par Georges Pitoëff. Ce succès continue et il
devient un auteur connu et acclamé. La
critique est parfois dure envers ses pièces mais le public l’acclame. En plus
de ses pièces, il traduit des pièces étrangères et participe à des films.
Il continue d’écrire pour le théâtre durant les années qui suivent. Il
continuera même à écrire pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il décide alors de
ne pas prendre position, ni pour la collaboration, ni pour résistance. On lui
reprochera cette décision. Et on lui reproche de publier des textes – certes à
caractère non politique – dans des publications considérées
collaborationnistes. Mais plusieurs biographies soulignent aussi qu’il a publié
des nouvelles dans une revue anti-hitlérienne.
Pendant ces années d’Occupation, il commencera à adapter des tragédies
grecques. Il écrira Eurydice et Antigone. Ces pièces ont un immense succès
mais Antigone crée une certaine
polémique. Certains lui reprochent de
défendre dans sa pièce l’ordre établi pendant ces années de guerre.
Après la fin de la guerre, Anouilh continue d’écrire et d’obtenir de
nombreux succès. Mais en 1961, il
connaît un échec avec sa pièce La Grotte.
Cet échec le pousse à également faire de la mise en scène. Il continuera
cependant d’écrire de nombreuses pièces. Pendant les années 1970, on le
qualifiera même « d’auteur de théâtre de distraction ». Il ne renie
pas le qualificatif. Il n’accepta cependant presque aucun des prix qu’on lui a
décerné à part ceux pour le « meilleur spectacle de la saison ».
À cette époque, ses pièces paraissaient plus légères mais demeuraient tout
de même très pessimistes. Il écrivit en alternance des pièces qu’il qualifiait
lui-même de « noires » et « grinçantes » ou
« roses » et « brillantes » « costumées » et
« baroques » ; mais toutes soulignant une vision pessimiste et féroce
de la vie.
Jean Anouilh décède le 3 octobre 1987 à Lausanne en Suisse. Ses biographies
varient parfois, comportent des divergences de dates, lieux, et somme tout, on
ne connaît que peu de détails sur sa vie privée. L’auteur le voulait ainsi et
protégeait sa vie privée.
Bibliographie :
Commentaires à suivre:
Antigone d'Anouilh - II. L'oeuvre
Antigone d'Anouilh - III. Résumé et Commentaires personnels
Je crois bien que non. C'est le sujet qui revient constamment dans toutes les conversations, peu importe la saison. Il fait froid, il n'y a pas de neige, il y a trop de neige, il pleut trop, il ne pleut pas assez, il fait humide, il fait chaud, il fait trop chaud...
Alors que soeurette se plaint de la pluie et du mauvais temps... moi, je n'en peux plus de la chaleur.
Alors qu'il y a à peine quelques mois, je déplorais le manque de pluie et le manque d'eau en Catalogne, le mois de mai et juin furent le temps de se plaindre des jours gris, des nuages et de la pluie, puis depuis le mois de juillet, c'est une chaleur étouffante, intolérable qui comble les conversations...
Il fait chaud... chaud... suffocant... irrespirable... Je travaille de chez moi, et je n'ai pas d'air climatisé. J'ai toujours bien supporté la chaleur, et je n'aime pas vivre l'été, les fenêtres fermées. De plus, l'air climatisé me congestionne et me donne des allergies... donc en auto ou chez moi, je vis sans air frais. Même que quand je suis trop longtemps dans un lieu fermé avec un climatiseur, mon nez se bouche immédiatement et le mal de tête commence. Je vis donc les grandes chaleurs avec des camisoles, des grands verres d'eau et des ventilateurs. Mais pas trop de ventilateurs car, cela me donne mal à la tête et au cou...
Jusqu'à cet été, j'ai toujours bien vécu la chaleur. Mais cette année, je suis complètement accablée... je peux à peine dormir, j'ai de la difficulté à bouger pendant la journée, les migraines se succèdent et j'ai un fond de mal de coeur permanent... il fait trop chaud. Je suis assise devant mon ordinateur, un ventilateur sur moi, en petite chemise de nuit, je bouge à peine mais pourtant, les gouttes de sueur glissent sur mon front et dans mon dos... il fait 30º jour et nuit... souvent plus, pas souvent moins...
Et je me retiens tous les jours pour ne pas me joindre aux plaintes et parler de la maudite température... "¡Que calor!" ben oui, mautadine... "que calor"... soupirs... ;)
"Hot summer streets
And the pavements are burning
I sit around
Trying to smile
But the air is so heavy and dry
Strange voices are saying
What did they say
Things I can't understand
It's too close for comfort
This heat has got right out of hand"
"Cruel Summer"
Bananarama
Il y a quelques temps, on m'a suggérée une lecture. Je ne connais pas cette
personne personnellement, uniquement à travers nos carnets respectifs.
Cependant, j'ai beaucoup de respect pour ses opinions, ses créations et ses
pensées. Et donc, aussitôt que j'ai pu trouver une librairie avec des livres en
français, j'ai cherché un livre de l'auteur suggéré.
Il y en avait plusieurs. J’avais fait quelques recherches avant d’aller à
la librairie. Histoire de me familiariser avec l’auteur, mais pas trop, pour ne
pas gâcher la lecture. J’ai tout de même compris qu’il y avait un personnage
qui revenait dans plusieurs des livres, donc, j’ai choisi le premier roman qui
mettait en vedette le personnage du commissaire Jean-Baptiste Adamsberg.
Et donc la lecture du roman « L’homme
aux cercles bleus » de Fred Vargas commença… tranquillement. Tranquillement.
Très tranquillement. Je dois avouer que ma lecture fut difficile. Dès le début,
je n’ai pas aimé les personnages. Et bien que j’ai appris à aimer – et que je
dois dire que c’est le seul personnage que j’ai pu supporter – l’inspecteur Adrien
Danglard, le personnage principal, le commissaire Adamsberg, m’a énervée du début
à la fin. Son attitude, ses manies, ses lubies m’ont semblées inintéressantes et surtout exagérées.
Et les personnages secondaires… incroyablement irritants… incroyablement agaçants
dans leurs manies et complètement énervants dans leurs personnalités
fantaisistes. L’histoire me semblait sans intérêt ou plutôt ce qui me semblait
intéressant ne semblait pas important… on oublia même d’expliquer la fameuse
phrase…
J’ai peiné à lire le roman… et quand finalement j’ai eu un soupçon d’intérêt,
le tout s’est conclu très rapidement et en laissant un paquet de questions non
répondues. Mais le plus difficile pour moi, fut de ne pas plonger et me perdre
complètement dans cette histoire. J’avais beaucoup d’espoir pour cet auteur et
j’avais très hâte de faire cette première lecture.
Complètement déçue de cette lecture, c’est les larmes aux yeux que j’ai
fermé le livre. Bon j’exagère un peu… mais j’attendais tellement de cette
lecture. Et je n’ai pas du tout accroché. Puis, j’ai fait quelques recherches…
tant qu’à avoir lu le roman, j’allais faire quelques recherches. Et puis je me suis rendue compte que, bien
que beaucoup de gens ont adoré ce roman de Vargas, beaucoup ne l’ont pas du
tout aimé… et parmi ceux qui n’ont pas aimé leur lecture, il y avait même des
fans de Vargas. J’ai même pu lire à plusieurs reprises des fans dire de ne pas
commencer une lecture des oeuvres de Vargas avec ce roman.
Et donc, j’ai à nouveau espoir… et je vais me procurer d’autres romans de
Vargas. Quelques titres me semblent prometteurs. Et on verra bien ! Je n’abandonne
pas ainsi… on m’a dit que ces romans en valaient la peine… et je le crois
encore.