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Quelques pages d'un autre livre ouvert...

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11 février 2008

Des détails sans importance

Et bien voilà, cela devait arriver un jour... je suis taguée !!! Et par Lily ;-)

Voici ce qu’on demande :

- Mentionner la personne qui nous a taguée
- Mettre le règlement sur son carnet
- Révéler six choses sans importance sur soi
- Taguer six autres personnes en mettant leur lien
- Prévenir ces personnes sur leur carnet

Des choses sans importance ? Voyons voir...

Chocolat1 1. Je ne peux plus manger de chocolat, mais cela m'indiffère complètement. Ce qui surprend toujours les gens. Quand on m'offre du chocolat (avec un gros sourire) et que je refuse, on insiste toujours. Je dois alors dire que le chocolat me donne de violentes migraines (du genre à devoir être coucher dans le noir complet et à vomir sans arrêt), on prend invariablement un air attristé... et on ne me croit jamais quand je dis que cela ne me dérange pas. Cela fait environ une dizaine d'année que j'ai développé cette intolérance au chocolat. Mais je n'ai jamais été folle du chocolat et je n'en mangeais que très très rarement. Quand on me demandait: un morceau de gâteau au chocolat ou à la vanille?  j'ai toujours répondu - même enfant - "à la vanille" !!

2. J’ai presque tous les films animés de Walt Disney et en version originale. De Snow White and the Seven Dwarfs àDusney Treasure Planet, en passant par Fantasia, The Aristocats, Aladdin et Mulan. Et je peux vous chanter à peu près toutes les chansons ! Et je peux vous réciter les dialogues de bons nombres de ces films... en particulier Aladdin, The Lion King et Pinocchio.   

Nuit

3. Je me réveille au moins 3-4 fois par nuit. J’ai le sommeil hyper léger et le moindre petit bruit va me réveiller… mais uniquement la nuit. Je me peux m’endormir partout et dormir profondément… dans les autobus, devant la télévision, dans l’auto, avec un bruit de fond de trafic et de construction, etc… mais pas la nuit dans le silence. Alors le moindre petit bruit va me réveiller : un craquement, la respiration de quelqu’un, mon chat qui mangeait, …Genoux

4. Mes genoux craquent. Beaucoup. Et fort !  Depuis toujours. C'était même une "inside" quand j'étais professeur. D'ailleurs mes étudiants, lors de la soirée des finissants, avaient fait une liste des caractéristiques de chacun de leur professeur... et une des miennes: "on sait toujours où  elle se trouve dans la classe pendant les examens car on entend ses genoux craqués quand elle approche de nous" ! Et le bruit peut être si fort que quand je me tourne la nuit, le bruit me réveille.

Bidet5. J’ai récupéré le bidet de ma salle de bain que je n’utilisais pas pour y mettre des plantes bambous, des chandelles et des roches. Cela ajoute une belle petite touche verte à ma salle de bain.

6. Je collectionne les bibelots de chats. Mais pas n’importe quel. Il faut que vraiment le bibelot m’interpelle
Chats5 quand je le vois. Partout où je vais, dans tous les magasins, dans les ventes de garages, les brocantes… je cherche toujours le chat… Et je collectionne les photos de chats lors de mes voyages. Quand on regarde mes photos de voyages, il y a toujours quelques photos de chats croisés au détour d’une rue, couchés sur un perron, à une fenêtre, dans une cour, se promenant sur le trottoir… Un voyage n’est pas complet tant que je n’ai pas croisé un chat !

Et voilà… et je ne tague personne… ;-) une autre fois peut-être !

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7 février 2008

Quelques cendres sur mon front

Cela faisait des années que je n’avais pas « pensé » à cette journée. Le mercredi des cendres n’a pas traversé ma vie depuis un bon moment. Mais depuis que je vis à Barcelone, je ne peux m’empêcher de penser à cette journée. Parce que l’Espagne est encore très près de sa religion catholique. Parce que l’Espagne célèbre encore les fêtes religieuses les plus obscures. Parce que l’Espagne aime fêter tout simplement. Et le Carnaval est une fête très importante. C’est même la principale occasion de se déguiser et de fêter pendant près d’une semaine. Et on peut voir des défilés, les enfants se déguisent et reçoivent des bonbons,Cendres les grands se déguisent et sortent dans les bars, les boutiques de costumes font fortunes… jusqu’au mardi gras.

Évidemment, ce qui est étrange pour moi, qui n’ai jamais vécu auparavant de Carnaval, c’est que chaque année, celui-ci n’a jamais lieu exactement à la même période. Les Carnavals et les Mardi gras de ma connaissance ont soit eu lieu dans le passé ou dans des villes lointaines… le Mardi Gras de la Nouvelle Orléans, le Carnaval de Rio de Janeiro ou de Venise, les Carnavals médiévaux… Je n’avais aucune idée que le Carnaval ou le Mardi Gras pouvaient se célébrer aujourd’hui en Espagne. Et pourtant c’est une période très, très, très importante ici. La fin de semaine dernière, il y avait pleins d’enfants de déguiser… tout mignon…

Mais évidemment, pour l’ancienne très pratiquante, religieuse que je suis, après le mardi gras, vient le mercredi des cendres qui débute le carême… jusqu’à Pâques… enfin jusqu’à la Pâque chrétienne. Parce que pour tenir ces fameux 40 jours de carêmes, il faut d’abord s’assurer de faire un mardi gras… et se laisser aller à tous les excès – bon, surtout alimentaires et alcooliques – avant de se lancer dans ces 40 jours de jeûne et contrition…

Et cette première journée de Carême est maquée par ce mercredi… des cendres. Les cendres représentant le péché et surtout la fragilité de la vie… poussières, tu retourneras en poussières… En célébrant ce mercredi, en acceptant qu’on mette des cendres sur son front, l’homme reconnaît non seulement ses fautes et sa nature éphémère, fragile, mortelle. C’est un rappel à l’humilité que nous devons avoir… Évidemment, tout ça est très religieux et très ancré dans la foi d’un dieu – chrétien.

À l’origine, uniquement les gens qui avaient commis de graves fautes recevaient les cendres – ils devaient être publiquement recouverts de cendres. Ils devaient également revêtir un sac – afin de bien marquer leur pénitence. Et puis, la tradition fut étendue à tous les croyants… et évidemment, on en est venu à une simple marque sur le front lors de la messe du mercredi des cendres, en prononçant les versets suivants provenant de la Genèse : Memento, homo, quod pulvis es, et in pulverem reverteris – histoire de bien se souvenir qu’on est poussière et qu’on redeviendra poussière… on est rien et on redeviendra pas grand-chose… enfin… toujours l’humilité… hum… Et puis, tout cela vient de vieilles traditions juives… d’Adam qui n’est que poussière, de l’Ancien Testament et de l’utilisation des cendres comme pénitences, Samuel, Jonas, Judith, les Maccabées… et ensuite des 40 jours du Christ dans le désert… enfn… les références sont nombreuses.

En principe, les cendres viennent des rameaux bénis l’année précédente (recueillis lors du dimanche des rameaux) et réduits en cendres. Oui, je sais cela… ai-je dis que je fus un jour très très religieuse?

D’ailleurs… c’est à cela que je pensais ce mercredi quand j’ai réalisé que c’était le mercredi des cendres. Mon copain me disait que le Carnaval était terminé puisque le Mardi Gras venait d’avoir lieu et moi de répondre, « oui, je sais, c’est le mercredi des cendres aujourd’hui ». Et comme toujours, lui de s’étonner que je sache ce genre de chose… Je ne peux m’empêcher de me rappeler ces heures de cours que j’ai manqué au secondaire – alors que j’allais au Collège Reine-Marie qui possédait sa propre chapelle, son propre prêtre et bien sûr les religieuses de la Présentation de Marie… Car de Carnaval et de Mardi Gras, je n’avais jamais entendu parlé, mais le Mercredi des Cendres était très important. Toute la journée était consacrée à cet événement. L’avant-midi nous allions à la confesse… pendant les cours… une après l’autre… (l’idée étant de confesser le plus de péchés possibles afin d’avoir le plus de prières à faire à la chapelle en pénitence, afin de manque le plus de cours possible)… puis dans l’après-midi, nous manquions toute une période pour assister à la messe du Mercredi des Cendres. Moment important, car pour cette occasion, nous n’allions pas à la chapelle des étudiantes, mais nous allions dans la partie – plus grande – des religieuses…

Mais je dois avouer, que même si c’était surtout l’occasion de manquer des cours et de rigoler doucement entre nous… quand nous devions faire la file devant le prêtre et quand celui-ci nous faisait une croix de cendres sur le front, nous nous taisions toutes… C’était définitivement étrange cette cendre… un peu morbide. Cela me semblait si proche de la mort… Et pendant quelques moments, on ne pouvait s’empêcher d’être touché… sentir une certaine énergie au rituel… On ne peut dire le contraire, se faire mettre une croix de cendres est plus marquant qu’une croix d’eau – peu importe qu’elle soit supposément bénite !!!

Il y a sûrement beaucoup à étudier sur ce rituel… mais bon… je trouve simplement étrange, aujourd’hui, de me souvenir du mercredi des cendres…

Quelques sources à consulter :

 

4 février 2008

Le Fou et le professeur

Simon2Critique de lecture

Le Fou et le professeur: une histoire de meurtre, de démence, de mots et de dictionnaire / Simon Winchester ; traduit de l'anglais par Gérard Meudal. -- [Paris]: JC Lattès, c2000. -- 316 p. ; 18 cm. --ISBN 2-253-15082-7

Quatrième de couverture :

À l'automne 1896, le Dr James Murray, prestigieux auteur de l'Oxford English Dictionary, décide de rendre visite à un certain Dr Minor, qui depuis des années lui adresse bénévolement des notices érudites d'une remarquable précision. Une surprise de taille l'attend : le Dr Minor vit à Crowthorne (Berkshire), dans un asile d'aliénés, où il a été interné à la suite d'un meurtre. Entre cet ex-chirurgien militaire américain, en proie à des pulsions sexuelles morbides, et le brillant universitaire autodidacte, va naître une étrange amitié.

Le Fou et le professeur : une histoire vraie où les obsessions d'un meurtrier dément côtoient l'élaboration du monumental dictionnaire anglais ; un récit haletant où les mots « folie », « passion » et « mort » sont explorés dans leurs plus ténébreux arrière-plans...

La société américaine de Luc Besson a acheté les droits cinématographiques du livre de Simon Winchester.

L'auteur:

Simon Winchester est un journaliste et auteur, né en Angleterre en 1944.

Il étudia la géologie au St Catherine’s College à Oxford. Il travailla tout d’abord comme géologue et ingénieur pendant quelques temps en Afrique sur des plates-formes pétrolières. Il devient ensuite journaliste et publia divers articles et essais pour plusieurs magazines et journaux tels The Guardian, Smithsonian Magazine, The Sunday Times et National Geographic. SesSimon articles traitent de sujets très diversifiés, allant de l’architecture, l’océan Pacifique, de critiques de romans, relations de voyages, … Il est également connu pour avoir été arrêté et détenu par les forces argentines pour espionnage, dans les Iles Malouines dans les années 1980.

Il a écrit de nombreux ouvrages dont les plus connus sont The Map That Changed the World (2001), A Crack in the Edge of the World:America and the Great California Earthquake of 1906 (2005) et The Surgeon of Crowthorne (1998). 

Il vécut dans de nombreuses villes, Hong Kong, London, New Delhi, New York, Belfast, entre autres. Il vit présentement, à la fois, sur une petite ferme du Massachusetts aux Etats-Unis et en Écosse sur les Western Isles. Il est membre de l’Ordre de l’Empire Britannique (OBE).

Le site de l’auteur: http://www.simonwinchester.com/

Bibliographie partielle :

  • In Holy Terror: Reporting the Ulster Troubles (1974)
  • American Heartbeat: Some Notes from a Midwestern Journey (1976)
  • Their Noble Lordships: The Hereditary Peerage Today (1981)
  • Prison DiaryArgentina (1983)
  • Stones of Empire: The Buildings of the Raj/Jan (1983)
  • Outposts: Journeys to the Surviving Relics of the British Empire (1985)
  • Korea: A Walk through the Land of Miracles (1988)
  • The Pacific Hutchinson (1991)
  • Pacific Nightmare (1992)
  • Small World (avec Martin Parr) (1995)
  • The River at the Centre of the World (1997)
  • The Surgeon of Crowthorne: A Tale of Murder, Madness and the Making of the Oxford English Dictionary (Publié aux EU sous le titre: The Professor and the Madman) (1998)
  • The Fracture Zone: A Return to the Balkans (1999)
  • America's Idea of a Good Time (avec Kate Schermerhorn) (2001)
  • The Map That Changed the World (2001)
  • Krakatoa - The Day the World Exploded: 27 August 1883 (2003)
  • The Meaning of Everything: The Story of the Oxford English Dictionary (2003)
  • A Crack in the Edge of the World: America and the Great California Earthquake of 1906 (2005)

Résumé et commentaires:

Dans son livre, Le Fou et le professeur, Simon Winchester nous raconte comment est né au XIXe siècle, le Grand Dictionnaire d’Oxford. Ce Dictionnaire est le premier ouvrage à répertorier et définir tous les mots de la langue anglaise et il est le résultat de près de 70 ans de travail. Avec ses 424 825 définitions, le Dictionnaire qui naquit en 1857, est considéré comme la référence par excellence de la langue anglaise.

Le livre nous raconte comment l’idée de ce grand dictionnaire a fait son chemin dans l’histoire de la lexicographie. Un dictionnaire comme le Oxford English Dictionnary était une nouveauté et sa naissance fut difficile. Les débuts laborieux du Dictionnaire nous sont expliqués ainsi que la méthode utilisée pour construire cette œuvre gigantesque. L’auteur nous présente également deux figures centrales et essentielles du Dictionnaire : celui qui deviendra le directeur du Dictionnaire, le professeur James Murray ainsi qu’un des principaux collaborateurs volontaires, le docteur, W.C. Minor.

On nous raconte la rencontre et l’étroite collaboration entre les deux hommes. La vie des deux hommes nous est d’abord racontée : leur enfance, leur cheminement et ce qui les a conduit au Dictionnaire. On s’attardera beaucoup sur la vie de W.C. Minor, ce collaborateur précieux mais étrange qui contribuera fortement à l’élaboration du Dictionnaire. Le docteur W.C. Minor est un américain, chirurgien retraité de l’armée qui vécut les horreurs de la Guerre de Sécession et qui s’exila à Londres où il sera arrêté et condamné pour meurtre. Il est ensuite enfermé dans un asile pour criminel pour le restant de ces jours d’où il offrira sa collaboration à la réalisation du Dictionnaire. L’équipe du Dictionnaire avait en effet demandé l’aide de volontaires pour répertorier et noter des citations pour tous les mots du Dictionnaire. Cet appel à tous avait été répondu par nombres de personnes, dont le docteur Minor. Le Professeur Murray et son équipe ignorèrent longtemps que leur plus précieux collaborateur, l’érudit et méthodique, docteur Minor, était certes un génie mais également était également un meurtrier dément. On nous raconte d’ailleurs en détail la psychose paranoïaque de Minor, ses causes probables et son évolution. L’auteur nous offre également quelques explications sur le type de folie qui aurait affecté Minor.

Cette oeuvre n’est pas un roman. Winchester nous offre ici une sorte de compte-rendu historique, le récit des événements et personnes qui ont entourées la réalisation d’une œuvre unique. Cependant, il faut noter que l’auteur s’est tout de même permis quelques effets et extrapolations. Certains événements sont nécessairement inventés ou déduits.  

L’histoire est par moment captivante mais parfois décousue. On passe souvent du coq à l’âne et on peut noter certaines répétitions. Certains passages m’ont apparus très longs et j’avais hâte qu’on en revienne à Minor et Murray. J’aurais aimé également qu’on traite un peu plus de Murray lui-même. Mais dans l’ensemble, le récit est bien mené et nous avons un compte-rendu historique, une intrigue psychologique, l’histoire d’un meurtre et le récit de l’étrange amitié de deux hommes liés par une même passion (obsession) et enfermés chacun dans leur prison (l’un dans un asile, l’autre dans le scriptorium qui est son lieu de travail)… mais surtout nous avons l’histoire de mots et de définitions. Chaque chapitre commence d’ailleurs par des définitions extraites du Dictionnaire et qui viennent illustrées la suite du récit.

Finalement, Winchester nous offre ses réflexions personnelles et les raisons qui l’ont poussé à écrire ce récit bien véridique de la naissance et la réalisation d’un ouvrage magnifique et grandiose. Et qui est marqué à jamais par la collaboration d’un génie complètement fou.

Le réalisateur Luc Besson a apparemment acheté les droits du livre pour une adaptation cinématographique. Et on parle de Mel Gibson et Robin Williams dans les deux rôles principaux. J’avoue que cela m’intrigue et je vois très bien Robin Williams dans le rôle de ce professeur qui malgré ses hallucinations et sa démence est un homme cultivé et érudit.

Sources :

Citations :

« Peu de livres [Dictionnay of the English Language / Samuel Johnson] sont aussi agréables à regarder, à toucher, à feuilleter, à lire. On peut encore en trouver des exemplaires. Ils sont terriblement lourds, davantage prévus pour le lutrin que pour la main. Ils sont reliés de beau cuir brun, le papier est épais, d’un blanc crémeux, les caractères sont fortement imprimés sur la feuille. » p. 121.

« Définir correctement un mot exige un talent très particulier. Il existe des règles. Un mot (prenons par exemple un nom) doit d’abord être défini en fonction de la catégorie à laquelle il appartient (mammifère, quadrupède par exemple) puis différencié des autres membres de sa catégorie (bovin, femelle). La définition ne doit comporter aucun mot compliqué ou susceptible d’être moins connu que le mot qu’elle cherche à expliquer. Elle doit préciser ce qu’est une chose et ce qu’elle n’est pas. […] Tous les mots employés dans la définition doivent se trouver par ailleurs dans le dictionnaire. Le lecteur ne doit jamais tomber sur un terme dont il ne pourrait trouver la signification dans le dictionnaire. Si l’auteur de la définition suit rigoureusement toutes ces règles, s’il introduit dans cette confusion un souci constant d’élégance et de concision, s’il s’applique à la tâche, alors il doit en résulter une définition correcte. » p. 201

3 février 2008

Ma vie télévisuelle : Comment on finit par vouloir apprendre l’anglais

Je ne sais plus à quel âge on commence à apprendre l’anglais dans les écoles québécoises, mais quand j’étais jeune, nous avions nos premiers cours d’anglais en 4e année du primaire, donc environ à 9-10 ans. Si je dis « Kick the ball Sandy! » à un québécois de mon âge, il est à peu près certain qu’il me répondra « All right Tom! ». Comme dans beaucoup d’autres endroits, nos leçons d’anglais passait systématiquement par « Meet Sandy and Sue » !!! Et donc on commence très jeune à apprendre l’anglais. Ce qui ne veut pas dire que nous parlons ou comprenons l’anglais. J’ai des amis de mon âge qui peuvent difficilement faire une phrase en anglais et qui sont incapable d’écouter un film ou une émission en anglais. Même après des années et des années d’apprentissage.

Parce que finalement, c’est une question de vouloir apprendre une langue et non pas simplement de l’apprendre. J’ai répété à partir de 9 ans, mes « Meet Sandy and Sue » et en bonne petite élève, je faisais tous mes devoirs et j’avais d’excellentes notes dans mes cours d’anglais. Mais cela ne voulait pas dire que je comprenais l’anglais. Et quand j’écoutais les Flintstones à la télévision, je ne comprenais pas vraiment. Mais ce n’était pas grave, quand je ne comprenais pas quelque chose, je demandais à ma mère de traduire. Jusqu’à mes 12 ans…

HappyDays1J’avais une amie qui écoutait beaucoup la télévision en anglais. Elle était italienne et parlait couramment l’italien, le français et l’anglais. Et elle écoutait une émission qui s’appelait « Happy Days» et qui jouait à un poste anglais. Quand je jouais chez elle, il fallait obligatoirement s’arrêter pour regarder cette émission qu’elle adorait. Et bien entendu, j’écoutais avec elle. Malgré le fait que cela faisait déjà quelques années que j’apprenais l’anglais, je ne comprenais pas grand-chose et mon amie avait beaucoup moins de patience que ma mère… À mes questions, elle ne répondait pas toujours… en fait, pratiquement jamais.

Mais le problème est que, petit à petit, j’ai commencé à écouter l’émission chez moi. C’est que j’aimais la musique… j’aimais les personnages… bizarrement, j’aimais bien « Potsie » (bizarrement, car aujourd’hui, je ne vois pas trop ce que je lui trouvais, mais bon…) et je rageais de ne pas comprendre. Et ma mère n’avait pas envie d’écouter l’émission donc je me retrouvais seule devant mon incompréhension… J’avais donc maintenant ma motivation ! Et ce ne fut pas bien long… les heures de cours, les devoirs, les exposés oraux… combiner avec mon besoin d’écouter et comprendre Happy Days ont finalement eu raison de mon indifférence à l’anglais. Je devais comprendre…

Et ce ne fut pas long avant que je comprenne les épisodes d’Happy Days… L’émission fut tournée à partir de 1974, mais très tôt les épisodes furent présentés en syndication, en reprise… Et quand à 12 ans, j’écoutais Happy Days l’après-midi, c’était déjà des reprises, même s’il le programme offrait encore de nouveaux épisodes. J’ai cependant écouté les dernières saisons en « live »… L’émission a quand même duré 11 ans, ce qui est très rare en télévision.

L’émission se déroulait cependant dans les années 1950 et début ’60. Et déjà à l’époque, j’adorais cette période… j’aimais la musique que je connaissais déjà un peu grâce à ma mère et que j’ai appris à connaître encore plus grâce à l’émission. En vedette, était des adolescents, principalement, un jeune garçon un peu innocent, Richie Cunningham et ses deux meilleurs amis. Les parents et la jeune sœur de Richie étaient également souvent présents. Ainsi qu’un personnage un peu plus vieux, surnommé, The Fonz… qui est d’ailleurs devenu rapidement connu et célèbre.

Les émissions étaient souvent très stéréotypées… on nous présentait des situations qui se voulaient représenter les problèmes de jeunes des années ’50, mais qui étaient très édulcorés… et tout finissait toujours bien, souvent avec une belle leçon à apprendre… Il y avait parfois des situations de conflits entre parents et enfants, mais cela finissait toujours par une belle réconciliation. La famille des Cunningham était la famille moyenne idéale ! Les jeunes se rencontraient toujours au « dinner » du quartier de la ville de Milwaukee (Wisconsin) où la musique était toujours présente… c’était très caricatural, mais j’adorais… c’était l’époque du rock’n’roll… je savais bien que cela n’était pas vraiment la réalité, mais là n’était pas le but de l’émission ! L’émission était ce qu’on appelle une « sitcom » « comédie de situation »… l’idée était de faire rire, tout simplement.

On peut analyser la représentation qu’on offrait des années ’50 et surtout on peut retrouver les critères et barrières de la télévision des années ’70… ce qu’on pouvait et ne pouvait pas dire… Le personnage de Fonzie, le faux délinquant au blouson de cuir, populaire avec les filles, macho, mais sans jamais être un vrai rebelle, mérite en lui-même une longue analyse !

L’émission évolua beaucoup au cours de ses 11 ans… des personnages quittèrent, de nouveaux apparurent… j’ai écouté tous les épisodes jusqu’à la fin… et j’ai encore en mémoire certains moments très précis… quand Potsie chante « Happy Birthday sweet sixteen » à Joanie… quand Fonzie fait du ski nautique… quand…HappyDays2

Et tout cela en anglais !!!!

Titre original : Happy Days

Producteur : Garry Marshall
Genre: Comédie
Langue: Anglais
Couleur: Couleur
Pays d'origine: États-Unis
Durée: 30 minutes
Nombre de saisons : 11 saisons - 255 épisodes + 2 émissions spéciales
Années de diffusion : Janvier 1974 à Septembre 1984

Distribution :

Ron Howard: Richie Cunningham
Henry Winkler: Arthur "Fonzie" Fonzarelli
Tom Bosley: Howard Cunningham

Marion Ross:  Marion Cunningham
Anson Williams: Warren"Potsie" Webber
Donny Most: Ralph Malph
Erin Moran: Joanie Cunningham
Scott Baio: Charles "Chachi" Arcola
Pat Morita: Arnold (Matsuo Takahashi)
Al Molinaro: Alfred Delvecchio
Lynda Goodfriend: Lori Beth Allen Cunningham
Cathy Silvers: Jenny Piccalo
Ted McGinley: Roger Phillips

Pour en savoir plus sur l’émission, consulter ces liens :

Générique du début

Happy Days

Sunday, Monday, Happy Days,
Tuesday, Wednesday, Happy Days,
Thursday, Friday, Happy Days,
Saturday, what a day,
Rockin all week with you.

This day is ours
Won't you be mine. (Oh Happy Days)
This day is ours (Oh Happy Days)
Oh please be mine.

Hello sunshine, goodbye rain,
She's wearing my high school ring on her chain.
She's my steady, I'm her man,
I'm gonna love her all I can.
(Chorus)
Gonna cruise her round the town,
Show everybody what I've found
Rock'n'roll with all my friends
Hopin' the music never ends.

These Happy Days are yours and mine (oh Happy Days)
These Happy Days are yours and mine (oh Happy Days)
These Happy Days are yours and mine, Happy Days.
     
 

1 février 2008

La maison assassinée (suite)

Critique de lecture

magnan1La maison assassinée / Pierre Magnan. – [Paris] : Denoël, 1991. -- 345 p. ; 18 cm. – ISBN 2-07-037659-1. – Coll. Folio ; 1659.

Résumé :

À la toute fin du XIXe siècle, une famille vivant dans une auberge d’un village de la Haute-Provence est brutalement assassinée. Le seul survivant est un bébé de trois semaines. Trois hommes étrangers de la région sont arrêtés, condamnés et exécutés pour le crime.

L’enfant est envoyé dans un couvent où il est élevé par les religieuses qui ne lui révèlent rien de son passé. Devenu un homme, il part au combat lors de la Première Guerre Mondiale. Séraphin Monge revient des champs de bataille, sans aucune blessure mais marqué par ce qu’il y a vécu. Il devient cantonnier et décide de retourner au village qui l’a vu naître, Lurs. Depuis le massacre de sa famille, 25 ans se sont écoulés et le village semblait avoir oublié l’événement, mais le retour de cette homme, fort, beau, placide et qui semble insensible, dérange les habitants superstitieux qui l’évitent.

Alors qu’il se retrouve par hasard dans la maison familiale, laissée à l’abandon, un vieil homme lui révèle l’histoire horrible qui l’a laissé un orphelin : le massacre de son père, sa mère, son grand-père et ses deux frères. Le vieil homme prend soin de lui souligner que personne n’a jamais pu expliquer pourquoi il avait été épargné dans son berceau, ainsi que le fait que lui-même n’a jamais cru à la culpabilité des trois hommes exécutés.

Séraphin devient alors obsédé par l’histoire du massacre de sa famille et par des visions de sa mère. Il entreprend d’abord de détruire morceau à morceau la maison elle-même, La Burlière. Pendant cette destruction, il commence par découvrir petit à petit les secrets de sa famille. Et puis, il pense avoir trouver le mobile du crime ainsi que le nom des véritables coupables. Il décide de venger sa famille, mais alors qu’il commence à planifier la mort des coupables, un d’entre eux est retrouvé mort, probablement assassiné.

Commentaires :

Cela faisait longtemps que ce roman était sur ma liste… l’histoire m’apparaissait intéressante et j’aimais bien le titre. Il y a quelques semaines, je me suis finalement décidée. Et je ne sais…

Le livre se présente comme un roman noir, à la fois, polar, roman psychologique, avec quelques touches fantastiques. L’écriture est définitivement efficace. Les descriptions sont très bien rendues… je dois même dire que d’un point de vue purement personnel, le texte m’a complètement charmé !!! Les mots, les descriptions m’ont captivés… alors pourquoi n’ai-je pas été captivé par l’histoire ? Difficile à expliquer.

L’histoire est très noire et difficile. La psychologie du personnage principal très bien définie – même si je l’ai trouvé un tantinet pesante. Les personnages sont très bien campés, on les sent littéralement vivre sous nos yeux et la symbolique de leur personnalité très bien démontrée. L’atmosphère du roman est très noire… l’horreur de la guerre et les stigmates laissés sur la population, très bien présentés. On comprend parfaitement également l’angoisse de Séraphin et les angoisses des habitants du village face au seul survivant d’un massacre inexpliqué.

Mais l’intrigue n’a pas réussi à me captiver. Elle semblait à la fois accessoire et centrale et je n’ai pas réussi à savoir si elle m’intéressait ou non. Les personnages secondaires m’ont apparu peu approfondis et j’aurais aimé les comprendre plus. En particulier les personnages féminins – pourtant souvent dépeints par la critique comme très forts – m’ont semblé faibles et caricaturaux…

La toile de fond est cependant habilement rendue… la région, le village, l’époque, la vie de certains personnages, … une sorte de « polar du terroir » comme on dit certains… je dirais plus… « polar de la terre »… Roman qui se veut réaliste et poétique à la fois… peut-être trop… car le mystère de la mort de la famille de Séraphin Monge prend selon moi, trop l’arrière-plan. Ce n’est pas ce qui est important dans le roman… et donc, la fin tombe un peu à plat selon moi, à cause de cela…

Et donc… chaque page tournée me donnait envie de la relire et j’ai trouvé le roman très beau et poétique… mais je n’ai pas réussi à accrocher à l’histoire. Donc, je suis un peu déçue… Ce qui fait que je me promets de le relire dans quelques temps…

L’avis de Sylvie : http://passiondeslivres.over-blog.com/article-15518993.html

Citations :

« Avait-il vraiment tout effacé ? Une brique lui pesait sur l’estomac comme s’il avait mangé quelque chose de vénéneux.  […] Il redoubla de vigilance, les yeux à l’affût, tout son subconscient tendu vers il ne savait quoi. Il passa, il repassa, dix fois aux mêmes endroits, il s’obstina de son pas lourd qui arpentait l’espace vide entre les quatre cyprès-cierges, lesquels paraissaient maintenant souffrir d’une secrète pauvreté. » p. 132

« Un emportement prodigieux quoique refréné se frayait chemin par tous les défauts de son quant-à-soi ; Séraphin reçut cette vision et cet appel en pleine figure. » p.147

« Le soir était long à se dessiner, à s’installer sur la terre. Il devait y avoir eu de gros orages sur les hautes vallées, entre l’Ubaye et la Clarée car les nuages à tête rose fusaient hors des montagnes comme un bouquet trop longtemps contenu. » p. 156

« Car l’olivier est l’arbre de la douleur. Il n’apporte la paix qu’à ceux qui le contemplent à travers Dieu. Rien qu’à le voir, d’ailleurs, on devrait s’en douter. Tordu, noueux, arqué de toute sa stature voûtée de vieillard rompu à toutes les roueries du temps […] » p. 256

Sources :

Voir le premier article: La maison assassinée

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29 janvier 2008

Sous les kleeenex !

MouchoirsOui, bon... je traîne pour pondre mon deuxième texte sur cette maison assassinée et j'ai un paquet d'autres textes en attente... Mais comme mes mains sont essentiellement occupées à tenir sirop, mouchoirs, verres d'eau et cuillères pleines de soupe poulet et nouilles, je me dois de déclarer que ces textes vont attendre...

Je reviendrai bientôt... en santé... aa... a...aaaa...aaaatccchouuuuu ! snif, snif... mon nez... aaaaaa... aaaa..aaatccchooouuu!!!!

Bon et bien c'est ça...

25 janvier 2008

La maison assassinée

Critique de lecture

La maison assassinée / Pierre Magnan. – [Paris] : Denoël, 1991. -- 345 p. ; 18 cm. – ISBN 2-07-037659-1. – Coll. Folio ; 1659.

Quatrième de couverture :

Au début du siècle, cinq personnes sont massacrées à coup de couteau dans une auberge de Haute-Provence. Seul un bébé de trois semaines échappe miraculeusement à la mort. En 1920, un survivant croit découvrir les coupables, mais deux d'entre eux, un nouveau riche et le propriétaire d'un moulin a huile, sont assassinés à leur tour avant que Séraphin Monge ait pu accomplir sa vengeance. Insensible à l’amour des filles, obsédé par le visage de sa mère qui hante ses cauchemars, tout entier voué à la découverte d’il ne sait quel secret, le justicier Monge entreprend par ailleurs de démolir la maison maudite de fond en comble…

L’auteur :

magnan2Pierre Magnan est né le 19 septembre 1922 à Manosque du département Alpes-Haute-Provence. Il débuta ses études dans la sa ville natale jusqu’à l’âge de 12 ans. Puis à 13 ans, il travaille comme typographe dans une imprimerie de Manosque. À l’âge de 20 ans, pendant l’Occupation de la France, il sera appelé aux Chantiers de jeunesse, mais n’y restera pas longtemps.

En 1946 paraît L’Aube insolite, son premier roman acclamé par la critique mais que le public ignore. D’autres romans suivent, mais n’ont pas plus de succès auprès du public. Il continue d’écrire mais doit travailler pendant 27 ans dans une entreprise de transports frigorifiques. Alors qu’en 1976, l’entreprise de transports doit le licencier par manque de travail, il écrit un autre roman intitulé Le Sang des Atrides qui obtient enfin le succès auprès de la critique mais aussi auprès du public. Il reçoit en 1978, le prix du Quai des Orfèvres pour son œuvre.

Suivra ensuite en 1984 son œuvre la plus connue, La Maison assassinée, pour laquelle il obtient le prix RTL-Grand Public. D’autres romans suivront dont plusieurs furent primés. Quelques unes de ces œuvres furent également adaptées au cinéma dont La Maison assassinée.

Âgé aujourd’hui de 85 ans, il vit encore dans le département Alpes-Haute-Provence, dans la ville de Forcualquier. Amoureux de sa région, la plupart de ses romans s’y situent. De ses propres mots, il aime « les vins rouges de Bordeaux, les promenades, les animaux, les conversations et la contemplation de son cadre de vie »… Il a surtout écrit des romans policiers mais pas uniquement. Il se considère « l’écrivain des pauvres » et milite pour que les livres soient publiés directement en format poche pour « épargner tous les arbres sacrifiés ».  

Site de l’auteur : http://www.lemda.com.fr/

Bibliographie sommaire :

  • L'aube insolite (1946 - réédition 1998)
  • Le Sang des Atrides (1977 – réédition 2004)
  • Le Commissaire dans la truffière (1978)
  • Le Secret des Andrônes (1980)
  • Le Tombeau d'Helios (1980, réédition 2004)
  • Les Charbonniers de la mort (1982)
  • La Biasse de mon père (1983)
  • La Maison assassinée (1984)
  • Les Courriers de la mort (1986)
  • La naine (1987)
  • L'Amant du poivre d'âne (1988)
  • Le mystère de Séraphin Monge (1990
  • Pour saluer Giono (1990)
  • Les secrets de Laviolette (1992)
  • Périple d'un cachalot (manuscrit de 1940 – édité en 1951, 1986 et 1993)
  • Les Promenades de Jean Giono, (album) (1994)
  • La Folie Forcalquier (1995)
  • Les Romans de ma Provence (album) (1998)
  • Un grison d'Arcadie (1999)
  • Le parme convient à Laviolette (2000)
  • L'Occitane (2001)
  • Mon théâtre d'ombres (2002)
  • Apprenti (2003)
  • Un monstre sacré (2004)
  • L'enfant qui tuait le temps (2004)
  • Ma Provence d'heureuse rencontre : Guide secret (2005)
  • Laure du bout du monde (2006)

Citations :

« Une chevêche ululait dans un arbre. Au loin, portée par la houle d’un vent sans racines, la musique d’une viole guidant un bal mourant s’effilochait parmi les pins des collines. » p. 66

« Séraphin apporta une échelle double qu’il dressa contre la façade. Il monta sur le toit. Il décolla une tuile. Il la jeta. Elle éclata sur les dalles de la cour aux rouliers avec un bruit d’assiette cassée. Et il recommença une fois, dix fois, cent fois. À la fin de cette journée une plaie béait sur le toit de La Burlière. » p.85

Sources :

Commentaires à suivre...
 

24 janvier 2008

Dolmen de la Chabola de la Hechicera

Lors d’un voyage en auto au Pays Basque (en Espagne) en juin 2005, nous avons visité plusieurs endroits forts beaux et intéressants. Parmi ces endroits, nous avons pu voir de nombreux sites archéologiques. Un de ces sites m’a particulièrement intéressé…

Le dolmen de « La chabola de la Hechicera » ou « Sorginetxeko Trikuharria » en basque, se trouve dans les environs de la ville de Elvillar (Bilar) non loin de la très belle petite ville Laguardia (Biasteri) – province de Alava (Araba).

DolmenBasque1Le dolmen est un des plus importants du Pays Basque, il est très grand et très bien conservé. Il est un excellent exemple de la culture mégalithique de la Rioja Alavesa. On a découvert son existence en 1935 et on procéda à sa restauration en 1974. Il est situé sur des terres en friches, près de vignes et de champs de blés. Du dolmen, on peut aussi voir le village d’Elvillar et la très belle église du XVIe siècle. On peut d’ailleurs avoir de singulières vues de l’église et du dolmen… mélanges de cultes et d’époques assez intéressants !

On situe sa construction vers 3500-3000 ans av. J-C. Le dolmen est considéré comme un monument funéraire utilisé comme un tombeau collectif – on cite un minimum de 39 corps ayant pu reposer dans le monument.

Le site fut aussi utilisé au cours des siècles comme lieu de rencontres autant païennes que religieuses. Encore aujourd’hui, lors des fêtes en l’honneur de la vierge d’août, on célèbre un « akelarre » qui signifie en fait « sabbat ». La fête se déroule dans les alentours du dolmen et inclut des représentations de sorcières.  Encore une fois, on retrouve les cultes païens qui resurgissent dans les célébrations religieuses catholiques. Évidemment, certaines associations peuvent être aussi faites avec la déesse ou lamia basque Mari. Mari vivait dans le monde souterrain, elle et son conjoint se rencontraient les vendredis – la nuit de l’akelarre – pour concevoir les tempêtes amenant habituellement la fertilité aux hommes et aux terres. Les sorcières l’honoraient dans leurs rituels.

Le nom du dolmen « La chabola de la Hechicera » signifieDolmenBasque4 « le dolmen de la cabane de la sorcière ». Et des akelarres ont donc eu lieu et ont encore lieu près du site. D’ailleurs nous avons pu trouver les traces d’un rituel ayant eu lieu aux côtés du dolmen. Poissons calcinés et clous se trouvaient parmi les cendres encore assez fraîches…

Un akelarre (maintenant dit aquelarre, en espagnol) signifie « champ de bouc » (en basque, aker = bouc, larre = champ) et indique le lieu où on célèbre des rituels. Le bouc était associé au pouvoir dans les traditions basques, ainsi qu’à la protection du bétail. On gardait, d’ailleurs, dans les maison un bouc noir (un vrai bouc ou encore une représentation de l’animal) pour assurer la protection des animaux de la ferme. Aker (bouc) ou Akerbeltz (bouc noir) se transforma en divinité souterraine. Il commandait divers êtres souterrains comme des génies et on disait qu’il pouvait aussi commander les vents et tempêtes.

Avec le christianisme, le bouc fut rapidement associé au diable ou à Satan, Et donc, comme à plusieurs autres endroits, au Pays Basque on associa le bouc à Satan et donc par extension, le « champ du bouc » au lieu où se rendait les sorcières pour célébrer le sabbat, présidé par le « bouc » - habituellement un bouc noir (Akerbeltz). Les procès de sorcellerie des XVIe et XVIIe siècles ont contribué à établir les prétendus cultes qui avaient lieu lors des akerlarres : offrandes, danses, orgies, etc.

Donc, monument funéraire, lieu de culte païen, célébrations de rites magiques, fêtes catholiques… le site dégage de toute évidence beaucoup d’énergie. Et je retiens surtout l’image de l’église catholique apparaissant à travers les pierres, et les cendres situées tout près du monument… religions et croyances se côtoyant simplement…

Description :

Nom : Dolmen de la Chabola de la Hechicera
Type : Monument mégalithique funéraire
Période : Préhistoire, Calcolithique – Contruction entre les années 3500 et 3000 av. J-C.
Situation : Pays basque – province Alava.

Mesures : La pierre plus haute mesure 3 mètres de haut, de mètre de large et 40 cm d’épaisseur.

Composition :

Le monument funéraire est composé d’une chambre polygonale formée de 9 dalles (ou pierre brute) et d’une galerie qui conserve encore 5 dalles et une pierre de couverture. La restauration a permis de remettre cette pierre de couverture à sa place – puisqu’elle était divisée en trois morceaux lors de sa découverte.

Plusieurs restes archéologiques furent trouvés pendant les excavations et correspondaient à divers moments. Les objets les plus antiques sont des microlithes, pointes de flèches de petites dimensions. Il y avait aussi des haches polies, des pièces de céramiques, des pointes de flèches de d’autres époques, divers restes métalliques ainsi que des restes humains.

À lire :

22 janvier 2008

Et la suite...

Et maintenant ?

Et bien, depuis 4 ans, il y a eu des moments extraordinaires, difficiles et ordinaires ! La vie, quoi... Nous avons travaillé, nousLa_Suite avons été nous promener, nous sommes allés magasiner, prendre un verre, au restaurant, au cinéma, au théâtre... nous avons découvert des boutiques intéressantes, des restaurants sympathiques... nous sommes allés à la plage... nous avons visité des musées, des expositions, des monuments, des galeries... seuls ou avec de la visite... car de la visite, il y en a eu !!!

Des tantes, des oncles, une cousines, des soeurs (ou des belles-soeurs, c'est selon), un filleul, un père et une mère (ou un beau-père et une belle-mère, c'est selon), et des amis...

Et puis, nous avons aussi voyagé... beaucoup, beaucoup voyagé...

Quand nous sommes partis et arrivés, on nous a beaucoup posé la même question: "combien de temps vous partez ? / combien de temps vous restez ?"  Et nous de toujours répondre la même chose: "on ne sait pas, mais au moins 5 ans".

Pourquoi cette réponse ? Quand nous avons commencé à parler de ce déménagement et de notre idée de venir s'installer à Barcelone, nous avons toujours considéré cela comme un projet, une expérience de vie et non pas comme un déménagement définitif. Nous voulions vivre dans un autre pays, vivre de nouvelles expériences, mais jamais nous n'avons planifié cela comme une coupure définitive. Mais ce changement de vie a demandé beaucoup de planification et d'efforts... ainsi que des coûts monétaires et personnels. Donc, nous nous sommes fixés un minimum de 5 ans, ce qui nous semblait une période intéressante. Assez pour s,installer, explorer et comprendre un peu... assez pour aimer et pour détester...  assez pour s'émerveiller et pour s'ouvrir les yeux.

Et d'un autre côté, jamais nous n,avons dit que l'expérience était éternelle et à sens unique. C'est-à-dire qu'après ces 5 ans symboliques (et aussi représentatifs, mais ça nous ne le savions pas, des 5 ans de bail sur notre logement), nous resterons peut-être à Barcelone, ou alors nous explorerons une autre ville espagnole, européenne, américaine ou encore nous partirons pour le Québec !!! Car jamais, contraitement à certaines personnes que nous connaissons, nous avons dit que "nous ne retournerions jamais au Québec" ! Nous n'avons pas décidé de quitter Montréal car nous n'aimions pas la ville ou nos vies... et nous ne sommes pas partis avec l'idée d'un non-retour définitif... Je connais des gens qui ont quitté leur ville ou leur pays et qui aujourd'hui me dise "non, non, jamais je ne retournerai à ... ", "je vais tout faire, plutôt que retourner à ..." et ce, même si la meilleure chose serait de partir, de changer de pays, ou retourner à l'endroit d'origine... une sorte de fierté mal placée... plutôt être malheureux que de retourner, qu'ils se disent ! Ce n'est pas notre cas. Nous aimions/détestions notre ville avant, nous aimons/détestons notre ville maintenant... ce que j'ai compris en venant ici, c'est que "chez moi", "home" comme on dit en anglais, n'est pas une question de lieu pour moi... je suis chez moi quand j'ai mes choses avec moi, quand je suis bien et non pas à cause de la géographie...

Et donc... aujourd'hui, après 4 ans, nous commençons à nous interroger. Nous aimons Barcelone, mais il y a certaines choses qui font que nous nous questionnons... le travail, le logement, les salaires... Rester ? aller dans une autre ville ? retourner au Québec ? Pleins de possibilités à explorer.

Et en attendant... Allons faire un tour dans le Born pour un bon repas... Venga ! Barcelona no está mal !!! ;)

21 janvier 2008

Les archives de Pauline: ses anniversaires sans elle

Si nous pouvions disposer de l'immortalité, c'est notre mère que, la première, nous rendrions immortelle.

[Philippe Gerfaut]

 

68_ans

Encore un an de plus. Et à 68 ans, tu nous aurais sûrement
encore dit que tu étais trop vieille.
Il est vrai que tu n'aimais pas la vieillesse en général et
ta vieillesse en particulier.

J'aurais aimé te surprendre avec un cadeau et sûrement des fleurs...
tu aimais beaucoup les fleurs, surtout en janvier.
C'est que tu aimais tout de même les anniversaires,
malgré tout... en cachette.

Tu attendais les appels et les cartes.
Mais sans oublier de dire qu'il n'était pas nécessaire
de souligner les années
qui s'accumulaient sur ton visage et sur ton corps.
Peut-être un peu de coquetterie dans tout cela
même si tu avais réellement peur de la vieillesse...

Si j'avais pu je t'aurais offert la santé et la jeunesse
avec mes fleurs... et seulement ensuite
je t'aurais donné l'immortalité...

20 janvier 2008

L'arrivée...

Après près de 5 heures à l'aéroport d'Amsterdam à lutter contre sommeil et m'inquiéter pour mon chat - d'ailleurs, j'ai su plus tard que j'avais le droit d'aller le voir pendant l'attente à Amsterdam, mais on avait "oublié" de me le dire - et à me questionner sur notre décision et notre avenir, j'ai finalement pris l'avion pour Barcelone.

Il y eut beaucoup de turbulences pendant le vol... encore plus inquiète pour mon chat... les effets des somnifères qu'il avait pris plusieurs heures auparavant étaient sans aucun doute dissipés et il devait avoir peur...

L_arriv_e La première chose qui apparut sur la ceinture à bagage fut sa cage. Tous les passagers se sont penchés pour regarder à l’intérieur et il échappa un minuscule miaulement quand je pris sa cage. Heureusement, toutes mes valises suivirent. Quand je réussis à tout mettre sur le chariot, je me suis dirigée vers la sortie. Ma cousine devait venir me chercher. J’allais rester dans son appartement, le temps que je trouve un logement. Mais quand je suis sortie, c’est son époux qui était là, elle avait eu un empêchement. J’aime bien Paco, mais j’étais exténuée et j’avais mon « espagnol » très loin dans le fond de ma tête… Mais bon, gros sourire et embrassade. Vasky, mon chat, miaulait maintenant presque sans arrêt pour sortir. Tout ce que je voulais était d’arriver à l’appartement. Mais mon cousin avait un arrêt à faire avant… en venant à la place de ma cousine, il avait remis à plus tard son déjeuner d’affaires, alors il me demanda si cela me dérangeait d’aller manger au restaurant. Que pouvais-je dire ?

Deux heures plus tard, sans avoir réussi à manger, après avoir fait de beaux sourires à tous les inconnus et après m’être encore une fois inquiétée pour mon chat qui était seul dans la voiture, j’ai finalement déposé mes valises dans l’appartement. J’ai laissé sortir mon chat, j’ai promis d’appeler ma cousine et remercier mon cousin et Vasky et moi, nous nous sommes couchées…

Et voilà, j’étais en Espagne. À Barcelone. Bon techniquement à Sant Boí de  Llobregat pour le moment - à environ 40 minutes d'autobus de Barcelone. Les premières semaines furent remplies essentiellement avec la course aux papiers, ouverture de comptes, connexion d’Internet, recherche d’emploi, mise à niveau de mon espagnol, visites à la famille et soupers avec mes cousins… et évidemment, longues conversations avec mon copain et ma sœur, vive MSN Messenger !!!

Évidemment, ce ne fut pas facile. Il y eut des problèmes d’ordinateur qui ont failli me faire devenir complètement folle. Il y eut les milliers de repas en famille car on avait peur que je me sente seule sans mon « époux »… c’était bien gentil, mais j’étais vraiment épuisée tous les jours. Mon chat passa par 4 phases de « folies félines » quand il réalisa qu’on ne repartait plus : une semaine entière à miauler toute la nuit quand j’arrêtais de le flatter, suivie d’une semaine à vomir deux-trois fois par jour, suivie d’une semaine à cracher sans arrêt après les innombrables miroirs et à restar cacher dans sa cage, suivie d’une semaine à sauter soudainement sur moi pour me mordre le poignet puis à se coucher sur moi en ronronnant… enfin…

Et bien sûr, il y avait la recherche d’emploi. Mon copain avait un emploi lorsqu’il arriverait ici mais je devais me trouver quelque chose… et le stress commença… les heures à chercher, à envoyer CV et lettres de présentation... à attendre les appels... les entrevues...

Mais évidemment, les choses commencèrent à se dessiner tranquillement. J’ai trouvé un emploi, mon chat s’est habitué à son environnement, la famille commença à réaliser que je n’avais pas besoin d’un constant accompagnement, j’ai pu commencer à apprécier la ville, aller au cinéma, etc. Puis en avril mon copain arriva… nous avons terminé les papiers, trouvé un appartement, déménagé, reçu nos meubles et boîtes… Il y eut bien sûr encore parfois des stress: le container qui arrive avec deux semaines de retard, l'entrepôt qui retarde la livraison, les multiples papiers pour l'appartement et la connexion de l'eau, électricité, etc., le magasinage intense, etc. Mais nous nous sommes installés, reçus de la visite, et commencés le train train quotidien…

Et ensuite ?

19 janvier 2008

Le départ...

Il y a 4 ans exactement, je prenais l'avion pour Barcelone. Le_D_part

Cela faisait quelques années - bon plusieurs - que nous en parlions. Mon copain avait toujours aimé l'Espagne. Et il avait envie de vivre ailleurs qu'au Québec. J'avais visité l'Espagne souvent, mais depuis quelques années, j'avais une meilleure relation avec le pays de mon père - oui, parce que lorsque j'étais plus jeune, l'Espagne était synonyme de vacances ennuyantes dans la famille bruyante et donc, l'Espagne pfff, je voulais rien savoir. J'avais aussi envie de vivre en Europe. Donc puisque j'avais déjà la citoyenneté espagnole, l'Espagne semblait un bon choix.

Mais notre départ était constamment retardé. Tout d'abord parce que je ne voulais pas partir sans préparation. J'avais fini ma longue vie d'étudiante et je ne voulais pas partir au début de ma vie professionnelle. Pas question de partir sans une bonne expérience dans mon domaine, histoire de pouvoir trouver un bon emploi dans le nouveau pays. Et pas question de retourner dans un appartement miteux à gratter les sous. J'avais assez mangé de Kraft Dinner et je n'avais pas l'intention de recommencer si je pouvais l'éviter. Matérialiste, sûrement. Mais nous ne voulions pas nous planter ou nous déprimer...

Ensuite, je ne pouvais pas partir pour une autre raison, bien plus importante. Plus les années passaient, et plus ma mère était malade. Et je me sentais incapable de partir si loin. Et je ne voulais pas devoir retourner à Montréal de toute urgence. Je voulais la voir souvent... et être avec elle. Évidemment, je ne savais pas combien de temps. Le plus longtemps possible. Et il était clair que peut-être nous ne quitterions pas avant longtemps. Car la priorité était de rester avec elle. Même si elle voulait que je parte, que je réalise mes rêves sans penser à elle.  Mais mon premier rêve était évidemment qu'elle guérisse... Et ensuite, je pourrais partir. Enfin...

Et puis, en 2002, le pire arriva et soudainement - car on ne se prépare jamais assez, cela demeure toujours soudain - ma mère nous quitta.  Difficiles moments. Quelques mois plus tard, j'ai amené le sujet. Beaucoup de douleurs, besoin de changer d'air, et donc le vieux sujet revint sur le tapis. Et pourquoi pas... Cela faisait plusieurs années que nous travaillions... C'était possible.

Mais nous ne faisons jamais les choses sans préparation... Et donc nous avons commencé à préparer notre départ. Un mariage pour faciliter les choses en Espagne... Des économies à faire... des boîtes à faire... des choses à jeter, donner et vendre... des papiers à préparer pour moi, pour mon copain, pour mon chat... des aurevoirs, des visites, des promenades, des endroits à revoir... des heures et des heures de préparation...

Mais un départ même voulu n'est jamais facile. Et je suis quelqu'un qui stresse beaucoup... Il y avait tant de choses à faire. Pour notre départ. Sans compter le départ à soeurette qui viendrait plus tard avec mon père.  Les dernières semaines furent difficiles et énervantes. L'annonce au travail que je quittais. Les derniers papiers à faire. Les rendez-vous chez le vétérinaire pour le chat. Les appels à faire en Espagne, les visites au Consultat, les annulations de papiers et cartes... cela semblait sans fin. Et les boîtes et boîtes... Sans oublier que nous étions pendant le Temps des Fêtes... donc les visites qui furent souvent les dernières avant le départ, les cadeaux, les repas... 

Et puis, le 19 janvier 2004, ce fut mon départ. Avec mon minou. Mon copain ne viendrait me rejoindre qu'en avril... histoire de terminer les boîtes pour le cargo et autres gogosses... Les heures précédents mon départ furent consacrées au stress intense et à la préparation de valises. Que j'ai faites et défaites des centaines de fois. Je devais préparer des valises pour 3 mois, seule à Barcelone... tâche non facile. Et je devais m'assurer d'amener tous les papiers essentiels pour moi et mon chat. Puis, quelques derniers appels...

Mon père, ma soeur et mon copain sont venus avec moi à l'aéroport, bien sûr. Valises trop pesantes, paiement à faire. Derniers bisous à Vasky qui fut amené derrière le comptoir... et après bien des larmes et des baisers, j'ai passé les douanes avec tous mes bagages à main. Le voyage fut long jusqu'à Amsterdam où je devais attendre quelques heures pour mon vol jusqu'à Barcelone.

Je me souviens vaguement que je n'ai pas dormi pendant près de 15 heures et que j'avais une boule dans l'estomac. Heureuse de notre décision, terrorisée de notre decision, inquiète pour mon chat dans l'avion, et me sentant un peu seule.

Puis, ce fut l'arrivée à Barcelone...

18 janvier 2008

Quelques mots...

C'est avec un oeil critique qu'il faut lire les critiques. 

[Jean-Yves Soucy]

17 janvier 2008

Critiquer

LabyrinthOui, bon, je relis ma critique du roman de Kate Mosse. Et je me sens un peu coupable d'avoir été si dure avec son oeuvre. Elle y a de toute évidence mis beaucoup de temps et d'énergie. Loin de moi, l'idée de diminuer son travail...

Mais d'un autre côté, je suis un peu fatiguée de ces longs romans historiques/ésotériques/thrillers qui promettent une révélation incroyable, qui prennent des centaines de pages pour y arriver et qui finissent en queue de poisson.

J'avoue que ma propre critique fut longue... et j'avoue que j'ai critiqué plus que le roman de Mosse...

Sur une note positive, je veux souligner tout de même que l'intrigue et la "fameuse révélation" du roman de Kate Mosse ont tout de même la qualité d'être assez crédibles et intéressantes.

Mais... il reste tout de même que je n'ai jamais pu accrocher au roman et ce, pour toutes les raisons que j'ai énumérées dans mon article... Et pourtant j'aurais vraiment voulu aimer Labyrinth...

;-)

16 janvier 2008

Labyrinth

Critique de lecturemosse_Labyrinth

Labyrinth / Kate Mosse. -- London: Orion Books, 2005. -- 702 p. ; 18 cm. -- ISBN 978-0-7528-6554-6

Titre en français: Labyrinthe

Quatrième de couverture

July 1209: in Carcassonne a seventeen-year-old girl is given a mysterious book by her father which he claims contains the secret of the true Grail. Although Alaïs cannot understand the strange words and symbols hidden within, she knows that her destiny lies in keeping the secret of the labyrinth safe…

July 2005: Alice Tanner discovers two skeletons in a forgotten cave in the French Pyrenees. Puzzled by the labyrinth symbol carved into the rock, she realises she’s disturbed something that was meant to remain hidden. Somehow, a link to a horrific past – her past – has been revealed.

L’auteur:

Née un 20 octobre de 1961 dans le Sussex Ouest en Angleterre, Kate Mosse est un auteur et une présentatrice à la télévision. Elle fit ses études au Chicherter High School et au New College d’Oxford. Après ses études, elle travailla pendant 7 ans dans le monde de l’édition. Elle commença d’abord à écrire des œuvres de non-fiction puis publia en 1996, son premier roman, Eskimo Kissing. La même année elle co-fonde le prix annuel « Orange Prize for Fiction », pour lequel elle est aussi le directeur honoraire ainsi que le « Orange Award for New Writers ».

MosseKateEn 1998, elle publie un deuxième roman, Crucifix Lane. Elle écrit également de nombreuses nouvelles et articles dans différents journaux, magazines et revues, incluant The Observer, The Guardian, The Times, The Sunday Times, Harpers Bazaar, et Financial Times. Elle occupa le poste de directrice exécutrice du Chischester Festival Theater, de 1998 à 2001. C’est pendant cette période qu’elle commença sa recherche pour le roman qui allait s’intituler Labyrith et qu’elle publia en 2005 et pour lequel elle reçut en 2006 le « British Book Award ».

En plus de continuer à écrire des romans, elle fut présentatrice à la télévision à une émission littéraire pour la BBC Four intitulée « Readers and Writers Roadshow » et est également invitée régulièrement à l’émission « Saturday Review, Open Book and Front Row » également sur BBC Four. Elle enseigne également la création littéraire au West Dean College. Membre de la « Royal Society of Arts », administratrice du groupe «Arts & Business and the South West Sussex Arts», elle reçut le prix « European Woman of Achievement» en 2000 pour sa contribution au milieu des arts.

Elle vit présentement à la fois dans le Sussex Ouest et à Carcassonne avec son époux Greg Mosse, écrivain et éducateur qu’elle rencontra pour la première fois à l’école, ainsi qu’avec leurs deux enfants.

Bibliographie:

  • Becoming a Mother (1993)
  • The House: A Season in the Life of the Royal Opera House, Covent Garden (1995) 
  • Eskimo Kissing (1996)
  • Crucifix Lane (1998)
  • Labyrinth (2005)
  • Sepulchre (2007)

Commentaires personnels 

Une visite l’été dernier dans un château cathare dans le sud de la France fut accompagnée par une visite à la boutique. Il y a toujours des livres et des romans dans ces boutiques. Et quand j’ai lu le quatrième de couverture du roman de Kate Mosse, j’ai immédiatement acheté le livre.

Il avait tout pour me plaire: vieux manuscrits, labyrinthe, Graal, Carcassonne, Cathares, sectes, etc. J’ai toujours aimé lire sur ces sujets et depuis quelques années, encore plus… maintenant que j’ai vu beaucoup de ces endroits. Donc, j’avais bien hâte de lire ce roman.

  • Après 200 pages, je me dis que cela allait bien commencer à être intéressant à un moment donné…
  • Après 300 pages, je me dis que j’aurais dû abandonner la lecture depuis longtemps. Mais j’en suis incapable… cela me semble impossible que je n’arrive pas à m’intéresser aux deux histoires…
  • Après 600 pages, finalement, je commence à être vaguement intéressée et
  •  Après 702 pages, je me dis que j’aurais vraiment mieux fait de lire autre chose.

Le livre est interminable. Je ne comprends pas cette manie de beaucoup d’auteurs – et d’éditeurs - de prolonger indéfiniment les romans. Un livre de moins de 300 pages ne semble plus possible. Celui-ci aurait beaucoup profité à être plus court et plus dense. Le principal problème étant selon moi – qui se retrouve d’ailleurs dans de nombreux ouvrages du même type – qu’après nous avoir fait suivre pendant des centaines et centaines de pages, les interminables aventures des personnages, après nous avoir donné au compte-goutte quelques minuscules informations n’expliquant jamais vraiment quelque chose et après, dans le cas présent, quelque peu intrigué par les éléments soi-disant mystérieux, anciens et ésotériques, et après nous avoir répété à toutes les deux pages que la vérité bouleversera le monde et notre conception de la réalité,… l’auteur semble ne pas savoir comment offrir une fin à la hauteur des attentes. C’est presque toujours le cas dans ce genre de roman. On s’attend à une fin et à des révélations incroyables et cela tombe très souvent à plat.

Ici, l’auteur a au moins eu la gentillesse de nous livrer « les révélations » avant la fin. Car alors qu’on semble croire que jamais on ne comprendra, que jamais le personnage principal ne saura la vérité… un personnage apparaît qui explique tout en quelques pages. Très pratique !!! Mais cela a un inconvénient; cela coupe l’histoire et semble terminer l’histoire, alors qu’il reste encore beaucoup de texte.

Kate Mosse a cependant beaucoup travaillé pour écrire son roman. Son œuvre est le résultat de nombreuses années de recherche et d’études ainsi que de visites des lieux. Elle a d’ailleurs mis en ligne pendant son travail, un site web en lien direct avec son roman. Semblable à un blog, ou carnet, elle propose ses réflexions sur son œuvre, ses personnages, les lieux, sur le travail de rédaction, etc. Ce qui est en soi très intéressant. Elle a d’ailleurs fait la même chose avec son dernier roman Sepulchre. En fait, j’ai trouvé plus intéressant lire « sur son roman » que de « lire son roman ». Des mots de l’auteur même, « son site est maintenant les archives d’une expérience de 6 ans afin de voir s’il était possible de partager l’expérience d’écrire un roman historique et pour encourager les visiteurs dans de nouvelles directions en ce qui a trait à la lecture et la création littéraire… ».

J’ai trouvé très difficile de suivre les deux histoires. Même si les deux histoires finissent par être intimement liées. Pourtant ce n’est pas la seul auteur qui utilise cette façon de faire. Et j’ai déjà lu plusieurs romans dans ce genre. Mais, on passe d’une époque à l’autre sans vraiment avoir le temps de s’intéresser à l’histoire qu’on lit. On a parfois l’impression qu’il y a trop de détails historiques – on sent le côté recherche et on a parfois l’impression que les descriptions sont tirées d’un guide ou d’un manuel – mais à d’autres moments, il manque carrément d’information, par exemple, sur les Cathares qui occupent une place importante dans le roman mais sur lesquels on ne dit pas grand-chose. L’auteur semble de plus ne pas savoir si elle veut écrire un roman historique ou un suspense ésotérique. Il y a beaucoup de temps morts et de longueurs, on en oublie presque parfois l’intrigue et je ne me suis jamais senti intriguée devant les aventures d’Alice. Peut-être un peu plus avec l’histoire d’Alaïs, mais à peine.

Les personnages modernes ne m’ont pas du tout intéressés, surtout le personnage principal, Alice, que j’ai trouvé insignifiante et parfois carrément naïve à la limite de la stupidité. Les personnages du Moyen Age m’ont semblé plus intéressants, mais j’ai eu l’impression de ne les connaître que très superficiellement. 

L’écriture m’a semblé très facile. Les clichés, lieux communs, métaphores et phrases utilisées des milliers de fois sont nombreux. Les invraisemblances dans l’histoire incalculables… exemple facile, le livre commence avec Alice, volontaire sur une fouille archéologique importante qui se promène seule, fouille sans surveillance, a des « intuitions » qui la mène au bon lieu, etc. L’auteur laisse aussi souvent certains détails sans explication ou certains événements non résolus, exemple, un personnage assez important est laissé pour mort et on ne sait jamais ce qui lui arrive… 

Le livre a reçu le British Book Award pour son succès commercial – il fut vendu à plus d’un million de copies en anglais - et il fut traduit dans plus de 37 langues. Le livre est souvent présenté comme un roman historique avec une perspective féminine. Il est vrai que les personnages principaux sont presque tous des femmes, autant les « bons » que les « méchants ». Et les personnages masculins sont vraiment mis au second plan. L’auteur a souvent dit que les romans historiques ou d’aventures manquent de femmes fortes et qu’elle voulait remédier à la situation – de toute évidence, il y a nombres d’auteurs qui n’ont pas retenu son attention !!!

Voir aussi cet article

Citations :

“The sight of an old-fashioned bookmark marking the page tugged at her heartstrings. She could imagine Grace turning off the light to go to sleep, slipping the bookmark in to save the page. But time had run out. She had died before she had the chance to finish. Feeling uncharacteristically sentimental, Alice put the book to one side. She’d take it with her and give it a home.”  p.368

Sources :

15 janvier 2008

Quéribus, ce château cathare

Située à environ 2 heures de Barcelone, se situe la frontière de la France. La région qui se trouve en bordure de la frontière est le Languedoc-Roussillon, qu'on appelle encore aujourd'hui la Catalogne du Nord.  Étant donné la proximité de cette région nous y avons fait de nombreuses visites, parfois en train mais surtout en auto et nous y avons parcouru de nombreux chemins et routes.

Dans cette région du sud de la France connue pour ses vignobles, il y a de nombreux châteaux forteresses. Ces forteresses font parties de ce qu'on appelle les Châteaux Cathares. Plusieurs de ces châteaux forteresses peuvent encore être visités. Il ne reste souvent que quelques ruines, mais certains sont encore assez bien conservés.

Qu_ribus1 Parmi ces châteaux, le château de Quéribus demeure un de mes préférés. Considéré comme un des "cinq fils de Carcassonne", il fut un des derniers points de lutte et de refuge des Cathares lors de la Croisade contre les Albigeois. Nous l'avons visité à quatre reprises. Reconnaissable de très loin par sa tour-dongeon, il est situé sur un pilon rocheux à une altitude de 728 mètres. La montée se fait d'abord en auto, puis évidemment à pied. Malgré les apparences, il est relativement facile d'accès.

Je connaissais le nom de Quéribus. J’avais déjà lu des romans et des ouvrages qui mentionnaient ce nom. Et j’ai eu une période pendant laquelle j’ai beaucoup lu sur le Graal. Le nom de Quéribus apparaît dans nombres d’ouvrages explorant le mythe et la réalité du Graal. Et j’ai aussi lu sur les Cathares… impossible ici aussi de lire sur les Cathares et ne pas connaître le nom de Quéribus.

Malgré tout ceci, la première fois que nous avons pris les routes du Languedoc, je ne pensais pas à Quéribus en particulier. EnQu_ribus2 fait, nous avions prévu aller au château de Peyrépertuse… la planification du week-end avait été fait par la sœur de mon conjoint et je n’avais pas eu le temps de regarder les guides.

Et donc, lorsqu’au détour d’une route, alors que je regardais par la fenêtre de l’auto, j’ai vu la tour de Quéribus, j’ai littéralement senti mon cœur se serrer… Je l’ai reconnu tout de suite. Mais j’ai tout de même vérifié sur la carte du guide que nous avions… oui, c’était Quéribus. Nous n’allions pas le visiter cette fois-là… mais je savais que j’étais conquise… j’ai rarement des pincements ou des émotions vives quand je visite les lieux et cela me déçoit souvent. Je suis contente de visiter et voir les lieux, mais c’est rare que je me sente « émotionner ». Mais Quéribus m’a complètement chavirée.

Quelques mois plus tard, nous retournions dans la région qui nous avait enchanté lors de notre premier séjour. Et cette fois-ci, nous sommes allés à Quéribus. Le lieu était fermé, nous étions au mois de mars et il y avait de la neige sur le sentier. Mais il n’y avait personne et nous sommes donc monté au château. Il faisait froid, il ventait, nous étions complètement seuls… Et jamais je n’oublierai cette rencontre avec Quéribus.

Et maintenant, à chaque nouvelle visite, je découvre à nouveau Quéribus. Même lorsque nous ne faisons que passer sans nous arrêter, je ne peux m’empêcher de le regarder jusqu’à ce qu’il ne soit plus visible…  

13 janvier 2008

Quelques mots...

Quand on écrit, faut-il tout écrire ? Quand on peint, faut-il tout peindre ? De grâce, laissez quelque chose à suppléer par mon imagination !   

[Denis Diderot]

12 janvier 2008

Les mystères des humeurs

Hier, j'étais de bonne humeur. Ce fut une bonne journée. Malgré certains désagréments au travail, malgré certaines personnes dans le métro... ce fut une journée correcte. Rien d'extraordinaire. Un soleil en début de journée. Il faisait chaud.
J'ai eu des conversations intéressantes avec des gens sympatiques.
J'ai écouté de la musique en travaillant et chantonné en faisant le souper.
J'étais de bonne humeur
Je me suis couchée tard mais j'ai bien dormi.
humeur
Et puis, je me suis réveillée ce matin, d'humeur massacrante.
Tout m'énervait. La bonne humeur des gens m'agressait personnellement.
J'ai eu de la difficulté, toute la journée, à supporter les gens.
Tout le monde n'énervait.
J'avais envie de rien.
De très mauvaise humeur toute la journée.

Et je me questionne.
Pourquoi me suis-je levée de si mauvause humeur
alors que je m'étais couchée de bonne humeur?
Qu'est-ce qui s'est passé pendant la nuit.
Les rêves que je me souviens me semblent
ordinaires. Pas plus bizarres, pas plus spéciaux
que d'habitude.
Et donc... je me questionne sur les mystères de mes
humeurs...

Voilà.

8 janvier 2008

La femme au Moyen-Âge

Critique de lectureLa_femme

La femme au Moyen-Âge / Jean Verdon. -- 7e éd. -- Paris: Éditions Jean-Paul Gisserot, c2006. -- 125 p. ; 19 cm. -- Contient une bibliogr. -- ISBN 2 87747 434 8

Quatrième de couverture :

Au Moyen Age, ce sont essentiellement des hommes, et particulièrement des clercs soucieux en principe d'éviter les contacts avec le sexe faible, qui parlent des femmes. Ces sources définissent un idéal sans indiquer en quoi consiste la réalité.

Les documents s'intéressent, surtout pour le haut Moyen Age, à deux catégories de femmes, les moniales qui se sont consacrées à Dieu et les grandes dames qui manifestent des qualités viriles. Il faut attendre les derniers siècles de cette période pour qu'apparaissent vraiment des femmes de basse condition, en particulier dans les lettres de rémission.

L'histoire de la femme au Moyen Age comporte de nombreuses spécificités et Jean Verdon ne manque pas ici de mettre en valeur une thématique riche, allant des invasions barbares aux grandes découvertes.

L’auteur :

Professeur d’histoire du Moyen-Âge à l’Université de Limoges, Jean Verdon est l’auteur de nombreux ouvrages et articles sur le Moyen- Âge, dont Les Loisirs au Moyen-Âge (1980), Voyager au Moyen-Âge (1998) et Les Femmes en l’An Mille (1999).

Site Web de Jean Verdon: http://pageperso.aol.fr/verdonjean/index.html

Commentaires personnels :

Livre relativement court qui nous offre une vision de la femme au Moyen-Âge, période couvrant de nombreux siècles. L’auteur nous présente d’abord la vision qu’ont les hommes de la femme. Puis il aborde différents aspects qui caractérisent la femme au Moyen-Âge : le corps et la parure; les différentes étapes de la vie d’une femme : la fille, la femme adulte, l’épouse, la mère, la veuve, la vieille femme; la vie de religieuse; le rôle économique et politique de la femme; le rôle culturel et religieux; les distractions qu’elles peuvent avoir; et finalement les femmes marginales du Moyen-Âge : les prostituées, les criminelles, les rebelles, les hérétiques et les sorcières.

Le livre se lit rapidement et donne une bonne vue d’ensemble du rôle et de la place des femmes pendant près de mille ans. Évidemment, par le fait même, l’auteur survole beaucoup d’aspects et n’approfondit pas les sujets et on souhaiterait parfois qu’il donne plus d’exemples, plus de détails. On reste donc un peu sur sa faim. Il propose cependant une bibliographie à la fin qui nous permet d’aller plus loin.

Malgré le fait que le livre soit de toute évidence pour le grand public, et que le texte est relativement simple à comprendre, l’auteur s’attend cependant à ce qu’on comprenne les termes très pointus qu’ils emploient. Beaucoup de noms sont également proposés, mais on sait peu de ces personnages historiques. Le but du livre n’étant pas de donner une biographie des personnes présentées. On aurait cependant parfois aimé plus de détails, plus de contexte.

Mais dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé ce livre. J’ai souvent tendance à lire de gros ouvrages très détaillés sur les sujets que j’aime beaucoup. Ayant étudié la littérature du Moyen-Âge, j’ai donc beaucoup lu sur et de cette époque. Mais un bon petit livre qui donne l’essentiel est très agréable aussi ! Il permet d’introduire le sujet. Et on voit ensuite si on veut aller plus loin ! Ce que je ferai sûrement...

J'ai particulièrement aimé les passages sur le corps et les parures: c'est très instructif et un peu triste qu'on ne change pas beaucoup...

Citations :

« La dame commence par mettre sur elle une chemise décolletée de toile fine ou de soie qui descend jusqu’à mi-mollet. La poitrine, soutenue par une ceinture, est parfois gonflée artificiellement grâce à de petits sacs placés sous la chemise ». p. 18

« Par vanité elles font faire leurs robes si basses devant et si ouvertes sur les épaules que l’on voit une grande partie de leur dos, et si étroites qu’elles ont du mal à respirer. Leurs souliers les serrent tellement qu’elles peuvent à peine les endurer, et elles ont fréquemment les pieds contrefaits, malades et pleins de cors », p. 20

 

7 janvier 2008

Cette loi téléphonique

Il semblerait qu'il existe certaines lois régissant ma vie... Ce ne sont pas des lois fédérales, provinciales, municipales, ou autres  ce sont des lois familiales ou conjugales ! Certaines sont cocasses d'autres commencent à franchement m'énerver !

Qu'une loi conjugale dise que je suis celle qui obligatoirement doit faire l'époussetage est correct puisque mon conjoint est celui qui fait le lavage. Que ce soit une loi conjugale que je doive obligatoirement faire les impôts trimestriels est acceptable puisque mon conjoint s'occupe des budgets. J'arrive à vivre avec l'existence d'une loi familiale qui stipule que je suis en charge de rappeler les anniversaires et d'acheter les cadeaux des autres pour les autres parce que ma mère a longtemps remplie ce rôle.

T_l_pMais je commence à trouver pénible de toujours devoir obligatoirement appeler les gens et que quand je ne le fais pas on me dise "tu n'as pas appelé", "tu n'appelles pas souvent"... hum hum, parce que le téléphone n'avait pas de "pitons" sur le tien !!! Cette loi familiale qui dit que je suis celle qui doit nécessairement appeler les gens commence à me taper royalement les nerfs. Et encore si c'était seulement les appels conversationnels ! Mais non, pour une raison quelconque certaines personnes ne savent plus s'exprimer quand il s'agit d'appeler les bureaux, les gouvernements, les architectes, les banques, ... ou alors, quand on appelle soi-même, on donne "mon numéro" aux gens pour qu'ils me rappellent moi, ou on m'appelle pour me dire d'appeler telle ou telle personne (oui, à ce moment on se rappelle qu'on peut m'appeler!!!) ... Au fait, ai-je dit que j'ai toujours détesté parler au téléphone? oui, oui, même adolescente... alors... aarrrhhh....

Oui, ça fait du bien de ventiler parfois... ;-)

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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
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