Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Quelques pages d'un autre livre ouvert...
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 787 004
Quelques pages d'un autre livre ouvert...
24 février 2018

No more Natalie de Marin Ledun

nmn01No more Natalie / Marin Ledun.  — Serres-Morlaà : In8, c2013 – 84 p. ; 21 cm. – ISBN 978-2-36224-035-5. – (Coll. Polaroïd)

Quatrième de couverture

28 novembre 1981. Le yacht de l’acteur Robert Wagner s’élance dans la baie de Los Angeles. Natalie Wood, sa femme, est à bord, ainsi que la belle gueule de Christopher Walken, et une cargaison illicite -dix kilos de cocaïne et 250.000 dollars en liquide- que Wagner devra rendre, bien entendu. Mais rien n’est simple à Hollywood et la trahison rôde.
Marin Ledun revient sur la noyade d’une icône, révélant sous son vrai jour la faune du cinéma des seventies. Frelatée, décadente et vendue. Les acteurs doivent rester des acteurs et les truands des truands, surtout dans la vraie vie où l’on ne meurt qu’une fois.

L’auteur

Marin Ledun est né en 1975 à Aubenas dans le département de l’Ardèche en France. Il étudie d’abord en économie puis en sciences de l’information et de la communication. Il obtient un doctorat dans cette discipline de l’Université de Grenoble-III. Il travaille de 2000 à 2007, comme chercheur à France Télécom R&D. En 2005, il publie un essai sur la démocratie assistée par ordinateur. Et il publie son premier roman, Modus Operandi, en 2007.nmn02

En plus d’écrire des romans et des nouvelles, il écrit également des pièces radiophoniques, des livres pour la jeunesse et des essais.

Son œuvre est récompensé à plusieurs reprises, il remporte, entre autre, le Prix Plume libre en 2008 pour Modus Operandi, le Prix Mystère de la critique en 2011 pour La Guerre des vanités, le Prix Polar 2013 du Meilleur Roman Jeunesse pour Interception, le Prix Amila-Meckert 2014, pour L’Homme qui a vu l’homme et le Prix Transfuge 2016 pour En douce.

Son roman Les Visages écrasés est adapté pour la télévision en 2016 sous le titre Carole Matthieu.

Il vit aujourd’hui dans le département des Landes, en France.

Profil Facebook de l’auteur.

Bibliographie

  • La Démocratie assistée par ordinateur (Essai) (2005)
  • Modus operandi (2007)
  • Marketing viral (2008)
  • Le Cinquième Clandestin (2009)
  • La Guerre des vanités (2010)
  • Un cri dans la forêt (Jeunesse) (2010)
  • Pendant qu’ils comptent les morts (Essai) (2010)
  • Zone Est (2010)
  • Un singe en Isère (2011)
  • Les Visages écrasés (2011)
  • Dans le ventre des mères (2012)
  • Interception (Jeunesse) (2012)
  • Luz (Jeunesse) (2012)
  • No more Natalie (2013)
  • La Vie marchandise (Essai) (2013)
  • Que ta volonté soit faite (2013)
  • L’Homme qui a vu l’homme (2013)
  • Comme un crabe, de côté (2014)
  • Au fer rouge (2015)
  • En douce (2016)
  • Un royaume pour deux (Jeunesse ) (2017)
  • Salut à toi ô mon frère (2018)

Mes commentaires

Voici une lecture-éclair et une lecture sauvetage. Lecture sauvetage car il était dans mon chariot de romans policiers à élaguer. Je me souvenais parfaitement avoir sélectionné ce roman lors de sa sortie. L’histoire me semblait intrigante. J’aime bien Natalie Wood et j’adore Christopher Walken… et les circonstances mystérieuses de la mort de l’actrice m’ont toujours intriguée et, je l’avoue, fascinée. Les statistiques de prêts très basses du livre m’attristaient donc j’ai décidé de l’emprunter pour le lire – bien que je me doute que c’est le titre qui a fait que le livre de s’emprunte pas… les gens ne semblent pas aimer les titres anglais « pas rapport » pour un roman français… enfin. Je commence donc ma lecture sans savoir qu’au même moment dans les journaux (février 2018) paraissaient la nouvelle que la police américaine avait rouvert l’enquête sur la mort de Natalie Wood et que son époux de l’époque, Robert Wagner, était maintenant une « personne d’intérêt » ! Ce n’est qu’une fois que j’ai terminé ma lecture que je l’ai su… et bizarrement, cela m’a un peu chavirée.

Ce roman, ou plutôt « novella », a 84 pages. On le lit donc très rapidement. À peine quelques heures, dans mon cas. J’ai trouvé le roman agréable à lire. Le style de l’auteur est assez classique et très fluide. Tout se passe très vite. Un peu trop vite, même. Et on a l’impression que l’auteur a pris certains raccourcis. Et la fin m’a semblé un peu précipitée. Quelques pages de plus auraient permis une conclusion plus crédible. Mais peut-être pas. Tout dépend de l’auteur, après tout.

Et je ne sais pas si j’ai aimé ou non. En fait, je suis absolument incapable de dire ce que je pense du roman. Et j’insiste sur le mot « roman » car c’est bien là ce qui m’a énervaillé tout au long de ma lecture.

Car si l’auteur ne se cache pas d’écrire de la fiction, c’est tout de même bien une (ou son) interprétation de ce qui s’est réellement passé ce 29 novembre 1981, sur le bateau de Robert Wagner, le Splendour. Les personnages de son roman sont des êtres bien réels qui sont tous – sauf Natalie, évidemment – encore vivants. Il est donc difficile de prendre le texte comme de la pure fiction. D’autant plus, que l’auteur reprend les événements qui sont connus et les exposent avec précision. Il en ajoute ensuite beaucoup qu’il invente : la drogue, l’alcool, le sexe, la visite d’une certaine Marylin (personne à cette époque n’a parlé de la visite d’une Marylin sur le bateau… par la suite, il y a bien eu une Marilyn Wayne qui a témoigné avoir entendu des appels à l’aide d’un autre bateau non loin de là). Rien dans l’enquête – ou de ce qu’on en connaît – ne permet de supposer qu’il y avait de la drogue, autant d’alcool et de sexe, etc. C’est évidemment plausible. Et facile. Car quelle image a-t-on d’Hollywood et de cette époque ? Sexe, débauche, drogue, alcool… C’est donc facile à supposer.

Mais cela m’a quand même achalé. Car vient se greffer tout l’aspect de la personnalité des « personnages ». Ils sont tous horribles, antipathiques, grossiers. Particulièrement Robert Wagner et Christopher Walken. Mais aussi Natalie. La Natalie qui est présentée dans cette novella semble bien loin de ce qui a pu être écrit sur l’actrice au fil du temps. La Natalie de Marin est-elle plus proche de la réalité ? On ne peut le dire, évidemment. Et c’est le droit de l’auteur d’extrapoler sur la personnalité d’une actrice qui n’est plus de ce monde. Mais pour les autres « personnages », c’est plus délicat, car ils vivent encore.

Maintenant, si nous prenons les protagonistes pour des « personnages », l’auteur a quand même bien réussi à les décrire et à nous transmettre leurs émotions… Particulièrement Robert Wagner qui est le point central du texte. Enfin, pour tous les « personnages » sauf Natalie. Ce personnage n’apparaît que comme une ombre sans définition. L’auteur a choisi de mettre la victime au second plan et de laisser toute la place aux trois hommes de l’histoire : Robert Wagner, Christopher Walken et Dennis Davern, le capitaine du bateau. Marylin, qui ne fait qu’une brève apparition, est également à peine ébauchée. En fait, les deux femmes du roman, sont relativement insignifiantes… mais tout de même responsables de tout ce qui survient.

Robert Wagner a-t-il tué – volontairement ou non – Natalie Wood ? Peut-être. Probablement. L’enquête à l’époque avait déclaré la mort de l’actrice un accident. Mais le doute a toujours plané. En 2013, l’affaire a refait surface, puis cette année encore. On verra ce que l’enquête découvrira cette fois. Peut-être rien. Peut-être tout.

Les mots de l’auteur

« L’ambiance à bord était rapidement devenue électrique. Depuis l’arrivée de Marylin, Davern n’avait pas quitté la cabine de pilotage. Natalie boudait et le faisait savoir. En représailles au sale coup que Ronnie et moi lui avions fait, elle entamait sa deuxième bouteille de Dom Pérignon et multipliait les allers-retours en cabine pour se soulager. Elle commençait à être passablement éméchée. Entre deux verres, elle lançait des piques franchement déplacées à notre invitée que Ronnie distrayait d’une main baladeuse, tout en s’assurant de l’autre que sa coupe ne restait jamais vide. Ce genre de situation compliquée découragerait n’importe quel coureur de jupon, mais lui semblait plus à l’aise que jamais, comme si le conflit et l’alcool constituaient son élément naturel. Sa force vitale. » p. 15

Pour en savoir un peu plus…

Publicité
Commentaires
Publicité
Quelques pages d'un autre livre ouvert...
Publicité