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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
18 juin 2007

Des pellicules de matières grises

Des semaines que nous attendons ces résultats. Les problèmes de santé de mon conjoint ne cessant pas, mais étant de plus en plus étranges et surtout mouvants... il y a un certain temps, son docteur l'a envoyé chez le neurologue qui a demandé une résonance magnétique de la tête... évidemment, les déductions, les soupçons, les doutes, les maudites recherches sur Internet - "arrête de chercher sur Internet... tout ce que ça fait, c'est allongé la liste des possibles maladies et problèmes"... mais évidemment, il ne pouvait s'en empêcher... et on se demande à lire tout ça comment on peut n'avoir aucun problème- les semaines précédants et suivants la résonance furent assez pénibles. Des jours s'encourageant, d'autres jours imaginant le pire. Et les douleurs et symptômes continuant et augmentant...

cerveaurEt puis, aujourd,hui... finalement, nous allions chercher les résultats de la résonance... Tout d'abord, nous avions su par d'autres que nous devions aller chercher les résultats nous-mêmes. Ici, la plupart du temps, il faut aller chercher ses radiographies, ses résultats, etc. et les amener au médecin. Je suppose que cela coupe dans la messagerie et le transport, mais c'est assez déroutant. De plus, nous gardons ces radiographies... mon père a de belles radiographies de son estomacs dans son tiroir de bureau...

Mais là... premier choc... on nous remet une grande enveloppe scellée et on nous dit "byebye". Et donc dans nos mains, l'enveloppe qui contient des jours et des jours de questionnement, de peurs et d'angoisse. On se dit que s'il y avait eu quelque chose d'urgent, ils nous auraient appelés...

On se dirige vers le métro et on s'en va chez le neurologue. Qui nous avait simplement dit : "quand vous aurez les résultats, vous viendrez, pas besoin de prendre de rendez-vous". On arrive, on nous dirige vers la porte 4. Et on attend, l'enveloppe sur nos genoux. Après un certain temps, je retourne à la réception et oh désolé, on avait oublié que le neurologue n'était pas là cette semaine. Revenez la semaine prochaine !

Et on fait quoi en attendant !!! On garde tranquillement l'enveloppe sur le bureau en attendant la semaine prochaine ! C'est incroyable ! On nous conseille de peut-être aller voir le médecin qui nous a envoyés chez le neurologue. Il pourra peut-être nous donner les résultats...

Et on repart... silencieusement... et on se rend jusqu'à la clinique... pleins de doute... un rendez-vous pour demain seulement. Et donc, on retourne à la maison... avec l'enveloppe.

Et alors, mon conjoint décide qu'il n'en peut plus... il veut ouvrir l'enveloppe... je ne veux pas... ce sera peut-être pire, on ne saura interpréter les résultats. Mais il est à bout... je le comprends.

Il ouvre l'enveloppe remplie de radiographie de son cerveau et... d'une feuille... on lit la feuille... conclusion: tout est beau !!! Il n'a rien au cerveau, pas de tumeur, rien... le soulagement est intense...

Je suppose que s'il avait eu quelque chose de grave, ils auraient appelé, ils nous auraient donné les résultats plus rapidement... je suppose qu'ils ne laissent partir les gens avec l'enveloppe que s'il n'y a rien de grave... enfin, je suppose...

Évidemment, nous irons demain au rendez-vous, cela va de soi... il faut qu'on nous donne les résultats et qu'on nous explique plus en détails et aussi, il faut faire d'autres tests, les douleurs et malaises étant toujours là... mais un gros poids est levé...

Mais j'avoue que je ne comprends pas trop cette façon de faire... le trajet en métro avec l'enveloppe fut vraiment une expérience très... difficile...

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17 juin 2007

Les archives de Pauline: Quelques années et une fête des pères

Aujourd'hui, nous célébrons la Fête des Pères... "québécoise" car la Fête des Pères "espagnole" est passée depuis quelques mois déjà. Même si je souhaite une joyeuse fête des pères à mon père au mois de mars, pour moi, la véritable fête est au mois de juin. Surtout maintenant. Que nous sommes ici, en Catalogne. Et depuis qu'il a une nouvelle femme dans sa vie. Une espagnole.

Mais cette année, cette fête des pères québécoise est ce dimanche... ce 17 juin... cette même journée, il y a 5 ans, elle nous a quittés… Ma mère est partie un 17 juin, il y a 5 ans… 9 jours après mon anniversaire et 4 jours avant son 32e anniversaire de mariage.

Quelques heures après que ma sœur et moi lui avons chanté ces chansons qu’elle nous chantait enfants… après que nous l’avons laissée dans son lit d’hôpital en lui disant que nous reviendrions le lendemain… alors qu’elle allait mieux et qu’on allait la transférer des soins intensifs à une chambre ordinaire… elle a fermé les yeux pour ne plus les rouvrir. Mon père nous a appelé, mais il était trop tard. Elle était partie.

Il y a 5 ans… il me semble que cela fait des années, des décennies, il me semble que c’était hier. Parfois, un petit bout de moiMontagea1 se rebelle et crie que je refuse cet état des choses…

Chaque année est difficile… et le 17 juin n’est pas une belle journée. Pas de grands discours, mais on se rappelle silencieusement… le lendemain on s’appelle et on se dit doucement… « c’était hier »… « oui »… et on se comprend.

Mais aujourd’hui… ce 17 juin… alors que cela fait 5 ans… c’est également la fête des pères. Mon père qui a aimé ma mère, qui s’est occupé d’elle durant toutes ces années de maladie… qui a tant pleuré…

Aujourd’hui, mon père a une nouvelle femme dans sa vie. Depuis presque un an. Et je n’ai pu l’appeler aujourd’hui… je l’ai appelé hier pour lui souhaiter une bonne fête des pères… lui disant que comme je ne savais pas si je serai là le dimanche, je voulais lui souhaiter tout de suite et que j’avais un petit quelque chose pour lui quand je le verrais…

Difficile pour moi d’admettre cette relation et encore plus difficile de souhaiter une belle fête des pères en cette même journée… enfin… pleins de sentiments contradictoires dont je réalise que certains sont enfantins, mais c’est ainsi… et puis mon père est un peu… «insouciant », du genre à oublier mon anniversaire, du genre à m’annoncer des choses sans penser que cela peut faire de la peine… parce qu’il ne « pense pas »… enfin…

Il m’a tout de même surpris. Il vient de m’appeler pour me demander si je savais quel jour nous étions… bien sûr que je le sais… « cela fait 5 ans que maman est partie »… et donc bien sûr qu’il s’en souvient… peu importe sa nouvelle vie…

Mais bon… je ne pouvais pas lui souhaiter une bonne fête des pères en cette journée. C’est tout.

15 juin 2007

Le Survenant (Lecture obligatoire)

survenant44C'est la première chose qui vient à l'esprit de bien des gens... et je m'inclus dans ces gens. Depuis quelques années certaines personnes pourraient peut-être penser au film. La version de 1995, évidemment, pas la version de 1957.

J’ai dû lire trois fois le Survenant. Et je l’ai lu 5 fois en tout. Donc, trois lectures obligatoires et deux lectures pour le plaisir.

Et je dois avouer que ma première lecture… hum hum… mes deux premières lectures du roman de Guèvremont furent ardues. 

Secondaire 4, 15 ans, première lecture du Survenant. Roman de la terre écrit avec un langage disons-le légèrement archaïque à mes oreilles. Malgré le fait que j’adorais lire, je dois avouer que la lecture « obligatoire » du roman fut difficile. Je l’ai lu rapidement, en biais et je n’ai absolument rien apprécié, ni compris. Je n’ai retenu que le langage de mes « aïeux » et quelques souvenirs de ma grand-mère : les « veillées », les « contes » et autres coutumes. Mais je n’ai pas réellement lu le roman.

Première année de Cégep, 17 ans et des poussières… autre lecture obligatoire du Survenant. J’étais alors dans le programme de Lettres, mais le cours qui obligeait la lecture du livre était un cours obligatoire pour tous, le cours de français intitulé : Littérature québécoise. Le roman étant un incontournable, il fait partie de la plupart des cursus des cours de littérature québécoise. Encore aujourd’hui… même si certains professeurs sortent des sentiers battus.

Toujours est-il que cette seconde lecture fut à peine plus intéressante. Disons tout de même que je l’ai lu complètement et non en biais, et que je l’ai trouvé légèrement plus intéressant. Quelques personnages m’apparurent plus intrigants et intéressants, mais sans plus.

Et puis ce fut l’analyse en classe. La discussion de groupe. Et puis certaines choses s’éclaircirent, quelques passages se distinguèrent. Et je l’ai relu. Pour moi… pour le comprendre mieux. Et cette troisième lecture non-obligatoire fut agréable. J’ai commencé à lire le livre d’une façon différente. À lire l’histoire, à voir les symboles, à comprendre la poésie des mots utilisés.

Première année d’Études françaises à l’Université de Montréal, 19 ans, ce fameux cours d’une année où il y a 80 livres à lire –sans compter les livres des autres cours-. Dans cette liste de 80 livres, certains étaient obligatoires et communs à tous, d’autres libres. Parmi les livres obligatoires… Le Survenant. Mais cette fois j’étais contente. J’ai donc relu le livre. Et en plus cette fois, j’avais eu des cours d’histoire de mon coin de pays… et j’avais une meilleure idée de contexte social, historique, culturel…

Cette lecture fut particulièrement incroyable… non seulement, je lisais le livre en comprenant finalement l’époque, les symboles, les thèmes… mais maintenant, je pouvais me perdre dans l’histoire… essayer de comprendre le Survenant, ayant de la compassion pour le père Didace et également pour son fils et sa femme… sourire devant les gestes et pensées d’Angélina et le Survenant…

Et puis, il y a quelques mois, j’ai relu le livre… encore une fois, pour moi… bien sûr le nouveau film – pas mauvaise adaptation, il faut le dire – m’a donné envie de relire les mots.

Et je le dis et je le répète c’est un chef d’œuvre… un point marquant dans l’histoire littéraire du Québec mais aussi une histoire touchante, un cri pour la liberté… même si une partie de moi aurait bien voulu que le Survenant reste avec sa « belle brune »…

Et cette lecture obligatoire devient obligatoire car on se doit de lire ce livre… pour son histoire, pour son importante littéraire, pour sa représentation d’une époque de l’histoire québécoise… parce que telle une étoile, le Survenant passe dans notre vie pour ressortir sans avis mais en ayant complètement changé notre perception…

Mais bon… je comprends la difficulté de lire le livre… ma cousine de 16 ans ne l’a pas trouvé bien intéressant… peut-être plus tard…

- Commentaires sur l'auteur
- Le Survenant (suite 1) - Résumé et oeuvre
- Le Survenant (suite 2) - Commentaires personnels
 

13 juin 2007

Toujours en pause...

Quand les jours passentpo_me
j'angoisse de ne pas pouvoir
les retenir

Tant de choses à écrire
mais sans pouvoir vraiment
dire

Et ces inquiétudes qui
s'allongent qui font
minent de vouloir
s'incruster

Des incertitudes
à perte de vue
et cette envie
de ne dormir que pour
vivre dans les couvertures

Puis on se dit
que si on découvrait
notre biographie
on oublierait
qu'il reste
à vivre
un peu

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