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30 août 2009

Le moment captif d'un dimanche : le lion qui dort

"N'éveillez pas le lion qui dort!" [Philip Sydney]Lion

Il est là. Il me regarde le prendre en photo. Je crois qu'il n'est pas content. Je l'ai peut-être réveillé. Il ne fallait sûrement. Mais c'était inévitable. Même en m'approchant de l'eau à tout petit pas de souris, je savais bien que je ne pourrais pas échapper à son regard.

Il est silencieux pourtant. Il ne fait pas un bruit. Je suppose que c'est normal. Il entend tout mais lui-même ne laisse échapper aucun son. Il surveille c'est tout. Il surveille ce que je suis, ce que je fais, ce que je tente de faire.

J'aimerais bien savoir ce qu'il en pense. Peut-être rien du tout. Il garde simplement les pensées qui passent près de lui, mais ne les analyse pas. Il n'a pas besoin de faire cet effort... je m'en charge très bien sans lui. Mais il sait qu'il doit entreposer dans sa mémoire toutes mes folies, toutes mes peurs et toutes mes joies. Il ne me les rend qu'une à une, au détour d'une supposition, entre deux essais, alors que je tente d'ébaucher un chemin.

Il est bien conscient de son importance. Il me regarde et je me tais aussi.

"L'humanité suppose, ébauche, essaye, approche,
Elle façonne un marbre, elle taille une roche,
Et fait une statue...
" [Victor Hugo]

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29 août 2009

The Door Through Washington Square

DoorThe Door Through Washington Square / Elaine Bergstrom. -- New York : Ace Books, [c1998]. -- 360 p. ; 17 cm. -- ISBN 0-441-00544-6

Quatrième de couverture

As a child, Dierdre MacCallum remembered her great-grandmother Bridget's house in New York's Washington Square as a magical place - with mahogany walls, antique furniture, and sedate tea parties.

But when Dierdre is summoned to the matriarch's side to settle her affairs, she senses something strange about the house, a feeling triggered by an old set of French doors in the sunroom. She pulls back their heavy curtains, opens them to the sunlight...

And finds a doorway to the past - seventy-two years ago. There Dierdre will meet Grandmum as a young woman. She will find love with Noah, a man destined to die before she was born. And she will find great danger as she uncovers Bridget's darkest secret - her involvement with the infamously sinister Aleister Crowley, whose dabbling in the powers of darkness promise destruction for the MacCallum clan. Now Deirdre must find a way to set things right, and rescue not only her family but her one true love...

L'auteur

Elaine Bergstrom est né en 1946 à Cleveland dans l'Ohio. Elle étudiera le journalisme au College of Journalism of Marquette University à Milwaukee. Elle commence à écrire alors qu'elle est encore étudiante. Mais ce n'est que le milieu des années 80, alors qu'elle travaille comme rédactrice, qu'elle se met vraiment à l'écriture de son premier roman. Elle publie son premier roman, Shattered Glass, mettant en scène une famille de vampire, la famille Austra, en 1989. Ce premier roman est un succès commercial et critique. L'auteur écrira plusieurs autres romans dans la série maintenant connu sous le nom de Austra Family. Door1

Elle utilisera également un pseudonyme, Marie Kirali (nom de sa grand-mère) pour publier d'autres romans, dont Mina, une suite de Dracula. Parallèlement à son travail de romancière, elle est également critique pour la télévision pour le Channel Guide Magazine. Elle donne également des ateliers d'écriture pour les Milwaukee's Redbird Studios ainsi que divers cours sur la rédaction.

Elle vit présentement à Milwaukee dans le Wisconsin où elle continue d'écrire.

Voir le site de l'auteur.

Bibliographie sommaire

  • Shattered Glass (1989) (Série: Austra Family)
  • Blood Alone (1990) (Série: Austra Family)
  • Blood Rites (1991) (Série: Austra Family)
  • Daugther of the Night (1992) (Série: Austra Family)
  • Tapestry of Dark Souls (1993)
  • Mina (1994) (sous le pseudonyme Marie Kirali)
  • Baroness of Blood (1995)
  • Madelaine: After the Fall of Usher (1996) (sous le pseudonyme Marie Kirali)
  • Leanna: Possession of a Woman (1996) (sous le pseudonyme Marie Kirali)
  • The Door Through Washington Square (1998)
  • Blood to Blood: The Dracula Story Continues (2000)
  • Nocturne (2003)

Résumé

Une jeune femme doit se rendre auprès de son arrière-grand-mère, vieille et malade, pour s'occuper de ses affaires et l'accompagner dans ses derniers moments. Dierdre hésite brièvement à accéder aux volontés de sa famille. Sa vie est finalement en place et elle est réticente à quitter son confort. Mais elle ne peut refuser la demande de la vieille femme et part pour New York. Dierdre n'a que de vagues souvenirs de son enfance et de la demeure de son arrière-grand-mère, Bridget, située dans Greenwich Village. Elle s'installe néanmoins dans la grande maison et entreprend de mettre en ordre la demeure et les papiers de Bridget, tout en la visitant régulièrement dans sa maison de repos.

Alors qu'elle nettoie la maison de Greenwich Village, Dierdre commence a vivre d'étranges expériences. En plus, de rêves troublants, elle a l'impression que la maison de son arrière-grand-mère, particulièrement la grande véranda joue avec sa mémoire et sa vision. Elle semble voir des choses qui ne sont pas là... à travers les portes vitrées de la véranda, elle voit un jardin, un chat... des choses et des gens qui semblent d'une autre époque.

Elle finit par questionner des amis de son aïeule et se tournera finalement vers Bridget pour avoir des réponses à ses questions. C'est ainsi qu'elle apprend que Bridget n'est pas celle qu'elle croyait connaître et qu'elle cache un passé lourd de secrets. Des relations de son arrière-grand-mère avec le fameux mage Aleister Crowley, aux conséquences de cette porte qui permet de voyager dans le temps, Dierdre plonge malgré elle dans un engrenage où les rituels magiques sont la principale composantes. Et elle devra essayer de changer le cours du passé pour sauver sa famille et cet homme qu'elle a rencontré dans le jardin, dans les années 20.

Commentaires personnels

The Door Through Washington Square s'est avéré une lecture des plus agréables ! J'avais ce roman, il y a plusieurs années. Je connaissais d'abord l'auteur pour ses romans ayant pour sujet le vampirisme. Shattered Glass, Daughter of the Night, ansi que Mina, demeurent pour moi, parmi les meilleurs romans "vampiriques" que j'ai pu lire au cours des années. J'étais curieurse de lire un roman de Bergstrom ayant un tout autre sujet. Nous plongeons ici avec ce roman dans l'univers de la sorcellerie ou plutôt des arts magickes. Par l'entremise d'une porte vitrée qui permet de voyager dans le temps, nous faisons la rencontre d'Aleister Crowley, l'un des sorciers les plus connus du XIXe et XXe siècles. Par la relation entre l'arrière-grand-mère de Dierdre, Bridget, et Crowley, nous retournons dans le New York des années 20.

L'auteur a très bien étudié son sujet et l'époque. Nous assistons à une brève époque de la vie de Crowley, homme que certains ont suivi avec adoration et que d'autres ont détesté et même craint. Le personnage" de Crowley est très bien mené et on sent que l'auteur s'est renseigné sur l'homme et sur ses croyances. Le personnage le plus intéressant demeure Bridget et tout le roman repose sur sa vie et sa personnalité. L'époque des années 20 est aussi superbement dépeinte. La magie et la sorcellerie sont bien intégrées à l'intrigue et très crédibles. Le côté "fantastique" semble pratiquement inexistant... les rituels effectués et les voyages d'une époque à l'autre semblent presque naturels.

J'ai cependant eu parfois du mal à m'accrocher du personnage de Dierdre et surtout de sa relation amoureuse avec un homme du passé. Le personnage de Dierdre m'a paru faible et pas assez développé. Mais cela ne gâche pas la lecture du roman. L'ensemble demeure solide et bien écrit.

J'ai relu ce roman, il y a quelques jours. Mon inscription au Bloody Swap de Lou m'a donné envie de me replonger tout de suite dans un roman fantastique et - n'ayant pas de romans fantastiques dans ma PAL - j'ai opté pour une relecture de Bergstrom. Et encore une fois, j'ai replongé dans son univers si finement décrit. Et j'ai encore eu envie de passer à travers les portes vitrées pour me retrouver dans ce jardin des années 20.

Extraits

"The animal's clam vanished as soon as its feet touched the floor's new ceramic tile, as if like Dierdre, it suddenly realized that it had wandered into a world where things were not quite right." p. 32

"Aleister has told me that there will be one precise moment in time, a moment that cannot change. He calls it a pivot because it is there that both past and future change. It is coming tonight, and before it does, I must set down my thoughts and my position at this moment exactly. If I do not, he tells me that I will lose my way when past and future shift. So I sit in the center of the circle he drew on the floor of my sunroom, scribbling furiously in shorthand." p.115

Sources

24 août 2009

Qui?

Qui est malade en pleine canicule du mois d'août ? grippe
Qui a la grippe en plein été ?
Qui fait de la fièvre quand il fait 35ºC ?
Qui tousse sans arrêt à sa première journée de travail après les vacances ?

Moi évidemment !!!! Mautadine !!!!

J'ai dû m'épuiser à trop lire et écrire pendant mes vacances ! :P

Bon, c'est tout pour aujourd'hui... dodo maintenant... zzzzzzzz



23 août 2009

Le moment captif d'un dimanche : chat perché

chat1"Il suffit de croiser son regard avec celui d'un chat pour mesurer la profondeur des énigmes que chaque paillettes de ses yeux pose aux braves humains que nous sommes" [Jacques Laurent]

Les chats sont partout. Dans nos maisons. Au détour d'une rue ou d'une ruelle. Sous les voitures, près des poubelles. Et dans les arbres.

Ils nous observent. Ils nous analysent. Ils savent tout de nous. Ils savent attirer nos caresses et ils savent les rejeter. Ils nous imaginent et nous définissent chaque fois que leur regard tombe sur nous.

Parfois, j'ai l'impression qu'ils ne font que nous tolérer. Et profiter de nous. Ils nous contemplent tranquillement, les yeux lumineux et rient même parfois de nous.

Ils nous accusent, jugent et condamnent. Puis ils nous pardonnent nos faiblesses et fautes et viennent ronronner sur nos genoux. Ils sont gardiens des lois humaines mais eux-mêmes ne les suivent pas.

Ils sont libres et capricieux. Méfiants, menteurs et mythomanes. Doux mais cruels, les chats veillent constamment sur nos vies. Mais ils n'hésitent à nous abandonner, nous ignorer et nous oublier. Ils possèdent les lieux et les gens.

Les chats n'existent pas vraiment, ce ne sont que des rêves qui nous imaginent chaque jour.

"Chaque fois qu'on observe un animal, on a l'impression qu'il y a là un être humain en train de se foutre de nous" [Elias Canetti]

22 août 2009

Que trouve-t-on dans les bois ?

Je suis bien installée sur mon sofa. J'écoute une émission de télévision. Attentivement. J'aime bien cette série... je regarde peut-être Bones, CSI ou Cold Case... enfin une de ces séries de crimes à résoudre.

L'émission commençait comme beaucoup de ces émissions: la découverte d'un cadavre. Un promeneur insouciant se balade et voit quelque chose d'étrange. Il s'approche tranquillement pour voir de plus près... et oh misère, c'est un cadavre ! Scène suivante: les policiers et enquêteurs arrivent sur les lieux et questionnent le témoin.

"Ça n'arrive que dans les films ou à la télévision" que je me dis depuis des années. "Bien sûr... on commence souvent les épisodes ainsi donc ça doit bien arriver, mais quand même... qui se promène et tombe, paf, sur un corps?" que je poursuis habituellement.

Qui ? ai-je demandé... et bien mon père, voilà qui !

Il y a quelques temps, il se promenait dans la montagne. Des collines près Corpsde chez lui, dans le coin de Vendrell et Calafell. Il aime bien marcher. Il marche toujours et chaque jour. Depuis qu'il est revenu vivre en Espagne, il n'a plus du tout ce mal de genoux qui le torturait au Québec et donc chaque jour, il va marcher.

Il aime particulièrement aller dans les champs et la montagne. Car ces promenades sont toujours combinées avec une récolte quelconque. Il va cueillir des asperges sauvages. Il va ramasser des amandes, des figues, des olives, des fruits de cactus, des châtaignes. Il va à la chasse aux escargots. Il ne ramasse jamais de champignon - je lui ai formellement interdit ! Chaque randonnée est combinée avec une nouvelle découverte et récolte.

Je ne sais pas très bien ce qu'il cueillait cette fois-ci. Mais c'est un endroit où il va souvent. Un champ vacant à fleur de montagne avec une cabane abandonnée dans un coin du terrain. Il se promenait avec ca copine. Elle était fatiguée - mon père est inlassable dans ces promenades - et elle était assise sur une roche. Mon père continuait sa balade et récolte et arriva tout près de la cabane. Il s'approche, le nez par terre. Il lève la tête pour... comme ça, je suppose, pour rien en particulier. Et là, il voit une masse noire par terre à l'intérieur de la cabane. En fait dans ses mots : "un gros tas noir". Il se demande ce que cela peut bien être, et curieux, il entre dans la cabane... peut-être quelque chose d'intéressant d'abandonner et qu'il pourra récupérer et patenter (oui, il ramasse aussi parfois des objets... d'ailleurs il a récupéré et réparé une magnifique horloge abandonné sur le trottoir et qui maintenant fonctionne parfaitement !).

Je disais donc, qu'il entre dans la cabane. Il s'approche mais s'aperçoit vite que la "masse" semble être un homme. Oui, en effet, c'est un homme couché par terre sur le dos. Il ne bouge pas. Mon père s'approche tranquillement, en appelant l'homme: "hola... vous allez bien... est-ce que ça va..." (tout ça en espagnol bien sûr!).

Entre temps, la copine, sur sa roche assise, ne voyant plus mon père, vient le rejoindre. Elle entre dans la cabane. Mon père l'arrête tout de suite et lui dit de ne plus avancer, qu'il y a un homme par terre qui ne bouge pas. "Ooooh, est-il mort?", qu'elle lance, inquiète. "Je ne sais pas, je vais vérifier", répond mon père. Et ne sachant trop que faire, et hésitant à toucher l'homme, il le pousse du pied... Malgré la faiblesse de sa technique, il confirme sans tarder que l'homme est bel et bien mort !

Panique chez la copine... Elle sort en courant et en "criotant" (mot utilisé par mon père qui défini un genre de petit cri... faut pas trop analyser l'étymologie du mot, hein !!!). Mon père sort aussi et ils tentent d'appeler les urgences sur son téléphone, qui bien entendu, ne réussit pas à capter de réseau (je crois plutôt, qu'ils étaient tout deux incapables de pitoner le numéro, mais bon). Ils n'étaient pas bien loin de la ville de Vendrell, ils retournent donc à la voiture et vont à l'hôpital. Ils expliquent tant bien que mal la situation: "il y a un macchabée dans une cabane", qu'il dit (oui, il a bien dit macchabée, il n'en revient pas lui-même et avoue qu'il devait être plus troublé qu'il ne le pensait... "fiambre", qu'il a dit).

Et donc... comme à la télévision et dans les films, il repart avec des ambulanciers, rejoint rapidement par des policiers pour aller sur les lieux de la découverte. Et oui, de un, l'homme est bien mort, de deux, on interroge mon père et sa copine pendant quelques temps. Pendant qu'une équipe s'active sur les lieux pour les sécuriser et en analyser chaque milimètre.

Puis mon père et sa copine peuvent repartir en laissant leurs coordonnées, au cas où... On leur dit que l'homme semble mort d'une crise cardiaque, tout simplement... et depuis pas très lontemps. Mon père n'en saura pas plus.

Une fois chez lui, il m'appelle tout de suite: "Tu sais pas quoi ? J'ai trouvé un mort !", s'exclame-t-il. Et bien, que je me dis, après avoir écouté son histoire... ça n'arrive pas juste à la télé !

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21 août 2009

Mon adolescence pleure un peu

De retour de vacances depuis peu, je n'avais pas encore pris le temps de faire le tour des nouvelles. J'ai commencé tranquillement... lire les nouvelles électroniques, visiter mes carnets préférés... Petit à petit. Mélangeant un peu des deux: une nouvelle mondiale, un carnet, une nouvelle régionale, un carnet... C'est que, aujourd'hui, dans le monde qui est notre monde... les nouvelles vont vite. Elles se faufilent et courent à toute vitesse. Et elle s'accumulent. Beaucoup d'information.

hugues1Et puis, en me trottinant parmi les nouvelles et carnets, j'apprends avec stupeur, que John Hugues est décédé le 6 août dernier, d'une crise cardiaque... John Hugues... Pour beaucoup de gens, John Hugues n'était pas un "grand réalisateur" ou un "grand scénariste"... Home Alone, Uncle Buck, The Great Outdoord, Curly Sue, Flubber, ... enfin...

Mais c'est aussi le réalisateur et scénariste de : Sixteen Candles, The Breakfast Club, Weird Science, Pretty in Pink, Ferris Bueller's day off, She's having a baby, Some Kind of Wonderful,... Oh, je sais bien que pour bien des gens, ces films n'ont pas une signification cinématographique bien importante... (bien que plusieurs critiques ont vu beaucoup de choses dans ces films d'apparence simples...) hugues6

Films ayant pour thème principal l'adolescence et le passage à l'âge adulte, les films de Hugues ont marqué un nombre incalculable d'adolescents dans les années 80. Et bien qu'aujourd'hui, certains éléments de ses films peuvent sembler avoir "passés date"... l'ensemble est encore criant de réalité...

Je ne peux penser à mon adolescence sans y mettre quelques instants de ces films. Ces films que j'ai aimé avec passion. Ces films qui m'ont rejointe, touchée, fascinée... C'est une partie de ma jeunesse, une partie de ma vie.

Et donc... la mort du réalisateur m'a ébranlée. C'est comme si un vieil ami m'avait quitté... quelqu'un qui m'avait compris quand j'avais 16 ans... quelqu'un qui m'avait fait réfléchir, qui m'avait permis de relativiser toutes ces petites choses qui me semblaient insupportables et insurmontables... qui m'a montré comment rire de moi-même... et comment on passe tranquillement au travers des épreuves grandes et petites, importantes et insignifiantes... et qu'on devient un jour un adulte... et que si on fait attention, et qu'on se rappelle cette partie de notre vie qui fut si difficile, si traumatisante mais si rapide et enrichissante, non... notre coeur ne meurt pas... il se transforme et s'agrandit.

Il faut prendre le temps de se rappeler ces moments et de vivre chaque instant car comme le dit si bien Ferris: “Life moves pretty fast. You don't stop and look around once in a while, you could miss it.” 

Je ne le connais pas personnellement. Je ne sais pas qui il était dans sa vie, qui il fut dans la vie de ses proches... Mais pour moi, il m'a donné ces moments inoubliables et c'est beaucoup.

20 août 2009

À la table du Moyen Âge

CuisinePuis-je me permettre un très mauvais jeu de mot ? Enfin, un jeu de mot facile et même enfantin ? Et bien oui, je vais me permettre. Pourquoi ? Parce que j'en ai envie, voilà tout! (mais enfin... que de chichi pour un mauvais jeu de mots !)

Alors voilà ce fameux mauvais jeu de mots: j'ai absolument dévoré l'ouvrage de Birlouez: A la table des seigneurs, moines et paysans du Moyen Age! Une fois que j'ai commencé ma lecture, je n'ai pu arrêter... presque comme un roman qu'on ne peut plus reposer car on veut connaître la suite immédiatement.

J'ai lu le livre en deux soirées, dans mon lit, dans une auberge perdue près de Séverac-le-Château. Le lendemain, dans la voiture, je ne faisais que parler du livre avec mon PisTout. "Savais-tu ceci?" "Te rends-tu compte de cela?"

Nous avions prévu plusieurs arrêts ce jour-là, dont une visite du Château de Coupiac, dans le sud de l'Aveyron. Le château est géré depuis plus de 25 ans, par l'association "Los Amics del Castel de Copiac" qui en plus de s'occuper de la restauration des lieux, organise diverses activités et animations tout au cours de l'été (et parfois pendant les autres saisons).

Nous voilà donc à Coupiac pour la visite de ce lieu haut en histoire et fort bien conservé et restauré. Nous payons notre entrée et commençons la visite. Quelle ne fut pas notre surprise - enfin plutôt la mienne! - de constater que l'animation de la journée se déroulait dans la cuisine du château. Une gentille dame, toute costumée, expliquait les coutumes et habitudes alimentaires au Moyen Age ! Quelle coïncidence incroyable !

Nous nous sommes donc assis et avons écouté ses explications. Ma lecture étant plus que fraîche dans ma mémoire, ma langue picotait à chaque question qu'elle posait : "savez-vous pourquoi on dit telle chose?" "saviez-vous que l'on ne mangeait pas de telle chose?" Et quand on lui posait des questions, je me tortillais sur le banc afin de ne pas répondre à sa place ! Et c'est que j'aurais pu !

L'animation fut un bon complément à ma lecture. Installés dans une cuisine médiévale, entourés d'objets des différentes périodes médiévales, nous avons aussi eu droit, en conclusion, à une dégustation d'hypocras, ce vin des chevaliers !

Ma seule déception: le seul livre sur le sujet à la boutique était l'ouvrage de Birlouez ! J'espèrais pouvoir acheter d'autres volumes et compléter ainsi ma lecture sur ce sujet (que je trouve personnellement) passionnant !

19 août 2009

À la table des seigneurs, des moines et des paysans du Moyen Âge

À la table des seigneurs, des moines et des paysans du Moyen Âge / texte Eric Birlouez. -- [Rennes] : Editions RepasOuest-France, [c2009]. -- 127 p. : ill. en coul. ; 26 cm. -- ISBN 978-2-7373-4629-3. -- (Coll. Histoire)

Quatrième de couverture

En nous invitant à découvrir la table au Moyen Âge, Éric Birlouez nous entraîn dans un univers d'une éblouissante richesse sensorielle et symbolique. A la table des seigneurs, les plats étaient parfois colorés en jaune orangé ou en rouge vif. Ils étaient généreusement assaisonnés de coûteuses épices aux subtifs arômes. Certains mets présentaient un degré de raffinement inouï, tels ces cygnes au bec et aux pattes dorés à l'or fin, servis revêtus de leurs plumes et avec les ailes déployées. Le festin médiéval était un spectacle "total", qui se déroulait selon un rituel très codifié et qu'agrémentaient musiciens et conteurs, jongleurs et acrobates.

Cet ouvrage nous parle aussi du pain et des bouillies de céréales, des humbles légumes et des modestes plats de fèves. C'est-à-dire de la nourriture des pauvres... qui constituaient les neuf dixièmes de la population ! Il évoque également l'alimentation des moines et nous rappelle que l'Église imposait, aux religieux comme aux laïcs, la stricte alternance des jours "gras" et des "maigres". Le style d'alimentation du mangeur médiéval devait impérativement être conforme à son rang social. C'est pourquoi, en nous penchant sur les tables du Moyen Âge, nous en apprenons beaucoup sur la société de l'époque, sur son organisation et ses activités économiques, sur ses normes cultuelles et sa symbolique.

L'auteur

Éric Birlouez est tout d'abord un ingénieur agronome qui s'est spécialisé en histoire de l'alimentation. Il est également sociologue et consultant. Il enseigne en Histoire de l'alimentation et sociologie des comportements alimentaires à plusieurs universités françaises et étrangères. Il a également publié des ouvrages et articles sur les sujet de l'alimentation et des aliments toujours en y soulignant les aspects historiques et sociologiques.

Bibliographie

  • Le lait, premier aliment de l'homme (2001) (Avec Inès Birlouez-Aragon)
  • La civilisation du blé : pain, amidon, froment, épi, engrain, farine (2002)
  • A la table des seigneurs, des moines, et des paysans du Moyen Age (2009)

Résumé et Commentaires personnels

C'est une invitation à s'asseoir à une table - ou plutôt des tables - médiévale que nous propose Eric Birlouez avec son ouvrage "À la table des seigneurs, des moines et des paysans". L'auteur qui est un spécialiste de l'histoire de l'alimentation, nous fait découvrir les habitudes alimentaires des gens du Moyen Âge. L'ouvrage pose le sujet en soulignant les différences alimentaires importantes entre les différentes couches de la société. En effet, on ne mange pas de la même façon, ni la même chose si l'on fait partie de la noblesse/bellatores (seigneurs et chevalerie), du clergé/oratores (moines et religieux) ou des paysans/laboratores (pauvres, humbles, travailleurs, etc.).

L'ouvrage traite différents sujets tous reliés évidemment au monde de l'alimentation au Moyen Age. Cette période étant très vaste (environ mille ans), il est évident que l'auteur ne peut couvrir tous les aspects reliés à la cuisine, la table, l'alimentation. Il ne peut que survoler certains de ces thèmes.

- On nous présente d'abord les trois groupes sociaux de l'époque et on distingue bien les différentes habitudes alimentaires associées à chacun. Les codes alimentaires et sociaux sont très stricts et on les suit à la lettre.

- L'auteur nous parle ensuite de différents aliments présents dans les plats médiévaux: céréales, pain, légumes, chairs, miel, vin,... La nourriture change et évolue.

- On décrit ensuite les différentes étapes des repas, particulièrement les festins et banquets. On y traite du service, du rituel du repas et surtout de l'importance des couleurs en cuisine médiévale.

- Un chapitre complet nous parle ensuite des épices, omniprésente dans les mets.

- Le mobilier, les ustensiles et les bonnes manières de table sont ensuite présentés.

- Finalement, l'auteur s'attarde sur la cuisine et les cuisiniers.

Le livre est riche en information sur les habitudes alimentaires de cette vaste époque et on découvre les origines de nombres de coutumes encore en vigueur aujourd'hui. Manger et "bien manger" est depuis toujours au centre de nos préoccupations. Et étudier comment on s'alimentait au Moyen Age nous en apprend beaucoup sur la société de l'époque.

Cette collection des Éditions Ouest-France est dédiée principalement au Moyen Âge est un excellent moyen de se familiariser avec cette époque. Les ouvrages sont agréables à lire et abondamment illustrés. Les ouvrages sont évidemment brefs et ne prétendent pas faire le tour des sujets qu'ils abordent. C'est un premier contact, une première approche. On nous propose un survol du sujet en tentant de couvrir le plus d'aspects possibles.

Comme tous les ouvrages de cette collection, ce livre est richement illustré. On nous propose quantité de gravures et enluminures pour illustrer les propos. Cependant, l'ouvrage semble légèrement "plus" illustré que d'autres livres de la collection et même peut-être un peu "trop", selon moi. Les illustrations prennent souvent toute la place dans la page et laissent peu d'espace pour les textes qui se trouvent ainsi très réduits. Il manque aussi d'explications plus détaillées des illustrations. Même si nous savons que le livre n'est qu'une introduction, un peu plus d'informations aurait été intéressant. Et quelques recettes auraient ajoutées un petit élément intéressant selon moi.

On passe rapidement sur les sujets, il y a peu de chronologies et on fait peu de nuances entre les habitudes alimentaires dans une même couche de la société. Évidemment, on s'attarde plus aux habitudes alimentaires des nobles, la documentation étant plus détaillée sur cette classe de la société.

Ceci dit, l'ouvrage est très intéressant et même passionnant. Une chose est certaine... je vais continuer mes lectures sur cet aspect peu connu de la vie au Moyen Âge.

Extraits

"Comme le haricot et les courges dont nous avons déjà parlé, d'autres légumes "américains" - et pas des moindres - sont totalement absents du répertoire alimentaire des hommes du Moyen Age: la pomme de terre, le maïs, la tomate, les poivrons et les piments, le topinambour... ne débarqueront sur l'Ancien Continent qu'au début du XVIe siècle (mais faudra attendre encore près de trois siècles pour que les Français acceptent enfin de consommer tomates et pommes de terre!)" p. 42-43

"[...] les plats chauds arrivent couverts d'un autre plat retourné afin qu'ils ne refroidissent pas trop. En effet, dans les grandes demeurent des familles nobles, la cuisine est éloignée des autres pièces d'habitation pour limiter les risques de propagation d'un éventuel incendie. Cet usage est à l'origine de l'espression "mettre le couvert"." p. 83

"Au Moyen Age, la notion de salle à manger", c'est-à-dire de pièce dédiée de manière permanente aux repas, n'existe pas. Chez les paysans et les citadins pauvres, c'est dans l'unique pièce du logement que l'on mange. Dansl es châteaux, le spalais princiers, les hôtels aristocratiques et les grandes demeures bourgeoises, on prend les repas dans la pièce que l'on juge la plus appropriée aux circonstances... [...] Ce choix est d'autant plus aisé à concrétiser qu'il n'existe pas (ou peu) de tables de repas fixes. Lorsqu'approche le moment de manger, on pose une planche sur des tétraux, matériel que l'on range à l'issu du repas. C'est de cette pratique que viennent les expressions "dresser" la table ou "mettre" la table..." p. 107

Sources à consulter

Quelques critiques de l'ouvrage:

Un blog sur la cuisine au Moyen-Âge

 

18 août 2009

Envie de lecture

Phénomène connu et rapporté par nombres de lecteurs: ces dernières semaines, je n'avais aucune envie de lire. Mes coupures de lectures sont souvent associées à des ruptures d'écriture. Oh bien sûr, il y a eu le travail et les tâches quotidiennes. Il y a eu les visites de la famille et d'amis. Il y a eu les escapades et les voyages. Mais cette interruption de lecture et d'écriture fut cette fois-ci largement attribuable à la chaleur (oui, encore et toujours... c'est que je trouve cela vraiment difficile cette année).

Je me voyais incapable de lire plus d'une page. Pas le courage, pas envie. Et difficile d'écrire plus d'une ligne cohérente. Et donc quand je ne convoite aucun livre et bien je ne lis pas. Je fais autre chose. Comme traînasser sur mon balcon à regarder mes fleursLectureff qui ne sont pas encore toutes mortes cette année. Ou alors à regarder d'un oeil paresseux des séries et des films que je connais déjà par coeur. Aucun effort pour mes petites cellules fatiguées.

Mais la semaine dernière, alors que nous étions encore en vacances dans cette merveilleuse auberge tout près de Séverac-le-Château, mon désintéressement temporaire pour la lecture s'est soudain évanoui.

Mon envie de lire était au plus bas, certes, mais je savais qu'il reviendrait bientôt. Et comme ma PAL n'est jamais trop grande, j'avais dans la journée fait plusieurs achats livresques. Il faut souligner aussi, que les livres en français ne pleuvent pas à Barcelone et que les achats en ligne ne permettent pas de toucher, palper, feuilleter les livres... Donc... impossible de ne pas revenir de France sans quelques livres.

La collecte de la journée avait été bonne. Quelques achats dans des boutiques de châteaux et d'abbaye (principalement sur le Moyen Age... je crois qu'on a deviné mon intérêt pour l'époque) et une razzia monstre dans quelques libraries des villages visités.

La nuit venue, je m'installe pour dormir. Les journées sont très très chaudes, mais les nuits sont douces et fraîches. Comme dans mon enfance, alors que nous allions au mois d'août dans les Cantons de l'Est chez mes grands-parents: le jour, la chaleur était étouffante, mais la nuit, il fallait mettre une "petite laine" comme dit encore ma grand-mère.

Évidemment, avant de dormir, je me mis à feuilleter les achats de la journée... et les heures ont passé en un instant. Après avoir feuilleté chaque livre, j'ai commencé à planifier l'ordre de lecture de tous ces ouvrages. Et puis, je ne pus m'empêcher de commencer un ouvrage sur les repas aux Moyen Age... que j'ai fini avant la fin du voyage !

Et là, et bien c'est revenu... la fureur de lire, l'envie d'écrire... même sous le soleil de Barcelone et ses nuits accablantes... je lis et je lis...

17 août 2009

Vacances... une première fuite...

C'est un été lent. Un été chaud. En tout cas, ici à Barcelone, c'est un été épuisant et paresseux. Il commença tôt et continue. Du soleil et du soleil. Les jours passent lentement alourdis par cette chaleur qui semble éternelle.

Vacances1Quand j'étais enfant, je me souviens que les étés étaient infinis. Ils duraient des vies entières. Puis, avec l'âge, les études et le travail, les étés m'ont parus éphémères. Ils passaient et je ne semblais pas être en mesure de les voir.

Depuis que je vis en Espagne, bien que les étés passent encore relativement rapidement, je dois dire qu'ils ne passent plus inaperçus. Ils sont là. Brûlants et bruyants. Remplis de chaleur et bruits mais aussi de plages, de fêtes de quartier et de promenades dans la ville.

Les étés sont donc bien vivants. Mais comme je l'ai déjà dit, ils sont aussi parfois difficile à supporter. Et bizarrement semblent s'éterniser. Difficile de travailler dans la chaleur.

Heureusement cette année, l'été est ponctué de visites et courts voyages. Soeurette fit son tour au tout début... amie-complice et son copain sont arrivés au début août et sont déjà repartis... et la semaine dernière, j'avais finalement une première semaine de vacances.

Et je crois que cela faisait très longtemps que je n'avais attendu une semaine de vacance avec autant d'ardeur ! Et les premiers jours de cette fuite dans les Pyrénnées espagnoles puis françaises furent témoins d'un peu de pluies et de fraîcheurs... Qui étaient les bienvenus... et qui ne furent présentes que le temps de respirer enfin. Puis elles repartirent et laissèrent la place au soleil pour les derniers jours vécus au fin fond du Languedoc-Roussillon...

Des marches, des visites de châteaux, d'abbayes, de villages... des pics-nics sur le bords de rivières... des moments de lecture...

Et aujourd'hui, un retour à Barcelone, qui elle, n'a pas abandonné son soleil et sa chaleur. Et les jours reprennent leur quotidien. Jusqu'en septembre alors qu'une deuxième fuite nous attend ! J'aime bien espacer mes fuites...

12 août 2009

Quelques mots...

"On ne peut comprendre la vie qu'en regardant en arrière ; on ne peut la vivre qu'en regardant en avant"

[Sören Kierkegaard]

9 août 2009

Le moment captif d'un dimanche : refuge

"Les rivières sont des chemins qui marchent, et qui portent où l'on veut aller" [Blaise Pascal]DSC_6132_copy

La mer est étourdissante. Bruyante. Et en août, il y a toujours une multitude de gens bruyants et heureux qui viennent ajouter au bruit assourdissant des vagues sur la plage.

J'ai besoin de douceur. Du calme chuchotement de cette rivière que nous aimons retrouver surtout dans la chaleur brutale des jours d'été espagnols. Découverte au détour d'un voyage imprévu dans les Pyrénnés catalanes, nos pas nous ramènent régulièrement à cette jolie rivière. Nous nous dirigeons d'abord vers le magnifique et minuscule village de Beget, non loin d'Oix et de Camprodon... Perdu dans les montagnes et bien à l'abri des regards, le charmant village a conservé une poésie toute médiévale. La rivière traverse le village et il suffit de la suivre un temps pour la retrouver sauvage dans la forêt qui entoure Beget.

Nous marchons un peu pour nous éloigner de la route et du village... Le chemin est parfois difficile. Mais la rivière nous porte à  à cette roche qui nous accueille toujours en souriant. Et le doux babillage de la rivière, les bruissements des oiseaux nous enveloppent pendant quelques heures... Nous semblons oubliés, seuls... et nous écoutons la voix unique de cette rivière perdue dans sa montagne.

"La mer a partout la même voix grondeuse, grave, solennelle. Nos rivières chantent, murmurent, babillent, et elles ont toutes un accent différent." [Alexandre Pothey]

2 août 2009

Le moment captif d'un dimanche : angoisse et tranquillité

APlage"Il faut croire aux étoiles
Tes angoisses et tes tourments
Ne sont qu'un qu'un grain de sable
Qu'une larme dans l'océan
"
[Richard Anthony]

Croire aux étoiles est facile. Je lève la tête et je vois les étoiles. Mais les voir dans la lumière du soleil est plus difficile. Je me dis donc que le soleil est une étoile et je n'ai plus alors aucune difficulté à y croire.

Mais bizarrement, les angoisses et les tourments ne se mèlent pas au sable ou à l'eau de la mer... ils semblent se miroiter doucement sur la plage dorée et l'océan lumineux.

C'est sûrement ma mauvaise manie à contempler la mer et à méditer le sable qui font que je ne peux que ruminer sur les problèmes quotidiens et les questionnements existentiaux... L'image s'infiltre dans les pensées et ne les quitte plus. Elle les oblige à approfondir les incertitudes. Elle les contraint à affronter la réalité. Elle impose les chagrins, les peurs, soucis...

Oh... mais elle laisse tout de même un peu de place pour une tranquille évasion, et les rêveries, les désirs et les châteaux en Espagne... Tout de même !!!

"La mer touche au plus profond de l'homme. Dans la lumière du soleil, n'est-elle pas le miroir de l'âme humaine? " [Philippe Plisson]

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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
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