Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Quelques pages d'un autre livre ouvert...
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 787 004
Quelques pages d'un autre livre ouvert...
27 février 2011

Le moment captif d'un dimanche: jardin de glace

DSC_0593_copy"La pensée se glace en se traduisant en phrases." [Gérard de Nerval]

Ma pensée est floue. Elle flotte devant moi, et j'ai de la difficulté à la saisir. Elle m'échappe parfois. Oh, la plupart du temps, je la comprends. Mais souvent elle s'imprécise.

Lorsque je soliloque, seule devant ma fenêtre, j'arrive à m'expliquer mes pensées. Mais lorsque je veux partager ces mots avec d'autres, cela redevient imprécision et mouvance. Il est parfois si difficile de geler notre pensée en phrases cohérentes.

Des bribes de phrases sont parfois tout ce que je parviens à transmettre. Les mots ne se juxtaposent souvent pas comme je le voudrais. Un jardin de glaçons transparents et nébuleux. Et on me reproche mon manque de contenu.

Et si parfois, je n'avais rien de bien important à dire ? Que des pensées floues sans grandeur. Juste une envie de faire joli avec des substantifs, des adjectifs, des verbes, des épithètes, quelques articles... Et permettre à ses mots sans matière de former un contenant bien différent de ce que mes pensées laissaient présager.

"La forme peut-être plus importante que la substance. Un glaçon peut faire effet de lentille et créer une flamme" [Georges Iles]

Publicité
21 février 2011

206 Bones de Kathy Reichs

DSC_0602206 bones / Kathy Reichs. -- New York, London, Toronto : Pocket Books, [c2009]. --423 p. ; 18 cm. -- ISBN 978-1-4391-8992-4

Quatrième de couverture

There are 206 bones in the human body. and one shattering secret hidden among them...

Cold and alone, bound hands to feet, Tempe Brennan regains consciousness locked in a dark cell-or is she buried alive in a tomb?-and begins to reconstruct the twisted chain of events that led her to this terrifying place. Tempe and Lieutenant Ryan had recently accompanied the remains of a missing heiress from Montreal to the Chicago morgue, and suddenly Tempe is accused of mishandling the autopsy. After an incriminating phone call and another shocking death, Tempe's unseen enemy closes in-even as the corpse of a second, and then a third, elderly woman turns up in the woods of Montreal. Who wants Tempe dead, or at least out of the way, and why? Who would resort to sabotage to destroy the secrets hidden in the bones? Only Tempe can uncover the truth-if she can escape the deadly fate someone has designed for her.

L'auteur

Kathleen Joan Reichs, mieux connu aujourd’hui sous le nom de Kathy Reichs, est née en 1950 à Chicago. Elle est diplômée en anthropologie de diverses universités américaines.

Professeur aux États-Unis et au Québec, elle partage son temps entre les villes de Charlotte et Montréal. Elle est également anthropologue judiciaire pour le compte de l’Office of the Chief Medical Examiner de l’état de la Caroline du Nord et a 19331343également ce poste à Montréal pour le Laboratoire de Sciences Judiciaires et de Médecine Légale de la Province de Québec.

Elle est appelée à témoigner lors d’enquêtes criminelles et son expertise est souvent sollicitée. Ses nombreuses expériences comme anthropologue judiciaire l’ont amenée à écrire des romans policiers qui sont devenus pour la plupart des best-sellers. Ses livres sont directement inspirés de cas sur lesquels elle a travaillé personnellement. En plus de ses romans, elle a également écrit de nombreux travaux, articles et recherches en anthropologie.

Son oeuvre a été adaptée pour la télévision et elle produit aujourd'hui l'émission américaine Bones inspirée de ses personnages.

Biographie complète ici, et sur le site de l'auteur.

Bibliographie partielle

  • Déjà Dead  - 1997
  • Death du Jour - 1999
  • Deadly Decisions - 2000 
  • Fatal Voyage - 2001
  • Grave Secrets - 2002
  • Bare Bones - 2003
  • Monday Mourning - 2004
  • Cross Bones - 2005
  • I'd kill for that - 2005
  • Break No Bones - 2006
  • Bones to Ashes - 2007
  • Devil Bones - 2008
  • 206 Bones - 2009
  • Spider Bones - 2010

Résumé

Le roman débute avec le personnage principal, Temperance Brennan, reprenant conscience dans ce qui semble être un tombeau. Elle est blessée, ligotée et ne se souvient de rien. Tout en essayant de se libérer de ses liens, elle tente de se rappeller les événements qui l'ont menée dans cette tombe.

Nous assistons donc à des retours en arrière nous ramenant d'abord quelques semaines auparavent alors que Brennan et Andrew Ryan, son partenaire de la Sureté du Québec, sont à Chicago pour rendre des comptes sur une enquête qu'ils ont menée il y a quelques temps sur la mort d'une vieille dame. Brennan est accusée d'avoir mal conduit ses examens. Elle réussit cependant à chasser tout soupçon. Ils retournent à Montréal, mais malheureusement les problèmes ne cessent de s'accumuler. Non seulement d'autres morts semblent liées à la victime de Chicago mais les erreurs semblent s'accumuler.

Les enquêtes sont sérieusement compromises et Brennan commence à se douter qu'on tente de la compromette. Tout en continuant d'enquêter sur les morts violentes de plusieurs femmes âgées, elle cherche à savoir qui tente de saboter sa carrière et sa réputation. Elle réalise aussi rapidement que sa propre vie est en danger.

Commentaires personnels

Les romans de Kathy Reichs sont toujours très bien écrits et les intrigues bien ficelées. Je ne peux cependant pas dire que j'ai été très enthousiasmée par 206 Bones.

Je dois cependant dire que j'ai maintenant totalement réussi à dissocier le personnage de Brennan-livre du personnage Brennan-télévision. Ce ne fut pas facile mais c'est chose faite !!!

L'oeuvre commence cependant très bien. Bon j'avoue que de savoir Brennan encore une fois "menacée", "poursuivie", "captive", etc., ça commence à faire. Mais l'histoire commence bien. Elle ne se souvient de rien et tente donc de retrouver la mémoire. Nous assistons donc à de nombreux "flash back" qui petit à petit explique comment elle a pu se retrouver enfermée dans un tombeau.

L'auteur connaît son métier et l'aime passionnément.On ne peut que le ressentir dans son oeuvre. Les détails sont tout simplement passionnant. J'ai cependant ressenti un certain relâchement au niveau de l'intrigue. Les meurtres semblent passés au deuxième rang pour laisser la place aux erreurs qui s'accumulent autour de Brennan. Il est clair qu'on veut la compromettre et ternir sa réputation. Et c'est ce qui prend toute la place dans le roman. On comprend rapidement que ce travail de sabotage est relié au fait que Brennan se retrouve prisonnière dans un tombeau. Mais malheureusement, on comprend aussi très rapidement qui est derrière tout cela et pourquoi. Je diras même que c'est très très prévisible et cela m'a vraiment attristée car c'est inhabituel pour Kathy Reichs.

L'intrigue policière entourant les meurtres prend donc un second plan pour laisser la place aux problèmes de Brennan. Mais bizarrement, on passe peu de temps sur les personnages. J'avoue que c'est ce qui me plaît habituellement dans les romans avec Brennan. On ne s'attarde pas trop sur l'évolution des personnages centraux pour se concentrer sur les intrigues policières. Mais ici, l'auteur semble osciller entre en dire plus sans en dire trop... et c'est un tantinet achalant. La relation entre Brennan et Ryan est mis en avant plan, mais me semble mal menée. Enfin...

Après réflexion, je crois que le "personnage principal" dans ce roman est tout simplement le travail d'anthropologue judiciaire. L'importance de bien mener les analyses, les autopsies afin d'aider dans les enquêtes. Le problème des erreurs commises lors d'enquêtes, du manque de rigueur de certains enquêteurs, des qualités nécessaires à l'anthopologue judiciaire, etc. sont mis de l'avant et l'auteur défend sa profession avec toute sa passion. Cela se sent et c'est ce qui rend 206 Bones un très bon roman.

Mais je ferme le livre légèrement déçue... et j'attends avec impatience de lire le prochain.

L'avis de Paul Arre,

Extraits

"Scooching forward, I began yelling and beating the brick with my fists. Tears streamed down my cheeks. Over and over I called out, hoping to attract the attention of a passerby. A worker. A dog. Anyone." p. 5

"English speakers profane by reference to body functions and parts. Don't need to elaborate. French c=Canadians rely on liturgical reference. Ostie: host. Câlice: chalice. Tabarnac and tabarnouche: tabernacle." p.171

Sources à consulter

15 février 2011

Crime littéraire : ces autres que je ne lis pas non plus

Et un autre crime littéraire. C'est toujours un peu gênant d'en parler. On n'ose pas trop. J'ai déjà osé parler de ce crime qui peut avoir multiples facettes. Vous savez, ces livres que je ne lis pas. Il y a plusieurs raisons à cette non-lecture.

- Il y a ceuxLivress qui se sont égarés sur les tablettes de mes bibliothèques. De pauvres livres faisant partis de ma liste à lire, mais qui se sont trouvés placés sur les étagères et que j'oublie tout simplement de lire.

- Il y a ceux que je ne voulais pas. Des livres qui atterrissent chez moi sans mon invitation. Je ne peux les laisser partir, mais je ne les lis pas.

- Il y a ceux que je ne lirai jamais pour des raisons complètement irrationnelles mais qui me semble très logiques dans mon incohérence littéraire personnelle.

Et finalement, il y a ces pauvres livres... ceux que je lirai pas - enfin qu'il me coûte de lire. Disons le carrément : dont j'ai peur d'ouvrir la couverture. Pourquoi? Tout simplement parce que j'ai vu les images avant de lire les mots.

Je regarde un film... et j'adore. Il m'emballe, il me séduit, il m'émeut, il me fait rire, il me fait pleurer. Parfois, je ne savais pas que c'était l'adaptation d'un roman, parfois je le savais. Et donc, je vois le film et il s'empare de moi.

Et puis... je croise le livre. Il arrive que je savais qu'il existait et je me rappelle soudainement de son existence. Ou alors, je me promène sur la toile et je lis un article à son sujet. Et je découvre alors son existence. Ou je le rencontre au détour d'une librarie... Enfin, peu importe le comment, je me cogne sur le livre.

Et je ne sais plus que faire. J'hésite. Et souvent. Très souvent. En fait la plupart du temps. Je suis incapable de lire ce livre. Comment lire "Do Androids Dream of Electric Sheep?" quand Blade Runner a si complètement bouleversé mon univers cinématographique... Puis-je lire le roman de Irvine Welsh maintenant que j'ai vu Trainspotting au cinéma ? Comment puis-je croiser les personnages de Big Fish maintenant que je les connais par l'imagination de Tim Burton ?

Je suis très ouverte aux adaptations cinématographiques de romans et pièces de théâtre. Je n'ai habituellement pas de problème de voir l'adaptation au cinéma d'un roman que j'ai lu et aimé. Oh, il m'arrive parfois d'appréhender la mise en images d'un roman. Et il m'arrive de rouspéter sur les choix faits par le réalisateur. Oui, je suis parfois déçues de voir en images les oeuvres que j'ai aimées, mais en général, je suis très très ouverte aux adaptations. Mais il m'est beaucoup plus difficile de vivre le contraire. Je sais, c'est anormal. Habituellement, il coûte aux gens de voir l'adaptation cinématographique d'un livre qu'ils ont aimé. Mais moi, c'est le contraire. Il m'est très difficile de lire un livre que j'ai d'abord connu au cinéma. Je sais que sa vie première est en mots, mais pour moi, c'est maintenant une série d'images.

Et j'ai une pile de livres que je ne lis pas... et j'ai une liste de livres que je n'achète pas ou n'emprunte pas. Peur de lire le roman... et de ne pas retrouver la magie des images qui m'ont capturée. Peur de découvrir que le film n'arrive pas à la hauteur des lignes écrites par le romancier et de perdre ainsi l'enchantement qui m'avait envahie lors du visionnement dudit film. Peur de lire le livre et de ne voir que les images. Peur d'être déçu par le livre. Peur de voir trop de différences. Peur...

Il m'arrive de lire le livre tout de même. Parfois avec un dénouement heureux... parfois avec tristesse. J'ai lu The Outsiders après avoir vu le film et ce fut une expérience merveilleuse. Mais The Witches of Eastwick a perdu de son charme après que j'ai lu le livre et découvert que tout avait été changé.

Mais il y a des titres que je n'ose, et que je crois ne jamais pouvoir oser, lire... Et dans ma PAL resteront Naked Lunch, Less than Zero, Jean de Florette, La Planète des singes,....

14 février 2011

Quelques mots...

"Le véritable amour, c'est quand un silence n'est plus gênant" [Jean-Jacques Goldman]

"Aimer, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction" [Antoine de Saint-Exupéry]

DSC_8380_copy


"L'amour est un fleuve où les eaux de deux rivières se mêlent sans se confondre" [Jacques de Bourbon Busset]

13 février 2011

Le moment captif d'un dimanche: versement

DSCN7305"Quand mon verre est vide, je le plains ; quand mon verre est plein, je le vide" [Raoul Ponchon]

Une image sérieuse. Dramatique. Qui évoque la profondeur, la transparence, l'emflammement du verre...

Pourtant, je n'arrive pas à réfléchir sérieusement. Je sais que je devrais soliloquer sur l'immensité du verre et sur l'éternité du dragon. Sur le verre vide et le verre plein.

Et pour le moment, je ne pense à rien de bien important.

Mon esprit vogue vers des moments passés autour d'un verre. Des rires et des confidences. Le verre plein se vide petit à petit, se mélangeant aux anecdotes, aux secrets et aux discussions sans importance. Il se remplit à nouveau. Il scintille doucement de couleurs vives.

Et le dragon ? Bah, il nous fait des clins d'oeil. Il sait bien que parfois les idées profondes ne sont pas de mises. Aller... nous serons sages demain.

"Je bois toujours le fond de mon verre et pourtant je ne sais jamais ce que je pense" [Alfred Capus]

Publicité
10 février 2011

Appréciation

Avant-hier, il neigeotais par ma fenêtre. Il faisait doux, très doux... à peine -2ºC. Hier et aujourd'hui, il a fait froid. Très froid. Aujourd'hui, le soleil brûlait le ciel et le bleu envahissait nos yeux. C'est l'hiver. L'hiver d'ici.

Et je n'en peux plus d'entendre les gens chialer. Il y a quelques jours, dans monDSC_0625 moment captif du dimanche, je parlais de la neige et de l'hiver. Aujourd'hui sous d'autres lieux, j'ai encore exprimé mon bonheur "personnel" d'hiver. Et contrairement aux gentils mots de Suzanne, Sylviane, l'Or des chambres - et Allie -  qui partagent mon amour de cette saison, j'ai eu droit à des tonnes de "j'haï l'hiver", "il neige encore, maudite neige", "comment peux-tu aimer l'hiver, tu as oublié", "tu vas voir, tu vas retrouver ta haine pour l'hiver"...

Et vous savez quoi ? Je suis bien tannée d'entendre les gens chialer sur l'hiver ! En hiver, on chiale qu'il fait froid et qu'il neige, en été, on chiale qu'il fait chaud et humide... on chiale en automne qu'il pleut et que l'hiver s'en vient et on chiale au printemps que c'est trop court et que tout est trempé parce que la neige fond... qu'il pleuve, neige, fasse soleil ou nuageux, on va toujours trouver à redire.

J'ai vécu dans un pays où supposément il faisait chaud... et j'ai vécu des étés pénibles de chaleurs horribles et des hivers humides, gris et pluvieux. Il y avait des mieux et des pires là-bas, et il y a des pires et des mieux ici !

Aujourd'hui, je préfère nettement nos hivers québécois aux hivers espagnols. Mais ce n'est pas ce qui m'énerve... Là-bas comme ici... les gens ne font que parler de températures et surtout ne font que se plaindre de la température... et j'en ai marre.

Oh, je vais peut-être dire parfois : "j'aurais aimé du soleil aujourd'hui" ou "ouf... j'aurais préféré qu'il ne neige pas aujourd'hui car je dois prendre la route" ou "il fait trop chaud, je vais me cacher à l'ombre"... Mais plus jamais, je ne vais "haïr" une saison... Elles sont toutes belles et ont toutes leurs inconvénients et leurs avantages. Et aujourd'hui, après avoir vécu des hivers différents, je revendique le droit de dire que j'aime l'hiver, le froid et la neige ! Na !

6 février 2011

Le moment captif d'un dimanche: illumination enneigée

DSC_0629_copy"Il a neigé dans l'aube rose, Si doucement neigé, Que les choses, Semblent avoir changé" [Maurice Carême]

Je l'avais vue en rêve et parfois lors d'escapades en terres plus lointaines. Je l'avais même aperçue lors d'une étrange journée à Barcelone, alors qu'elle avait envahie la plage. Je l'avais soupirée sur les photographies d'années passées ou celles que soeurette m'envoyait.

Je l'attendais dès le mois de novembre. Je l'espèrais dès les premiers signes de l'hiver. On m'a dit: "Tu as oublié que tu n'aimes pas l'hiver". J'ai répondu: "Je n'ai pas oublié que je n'aimais pas l'hiver. Mais je le connais maintenant sous différentes formes, différents froids, différents cieux. Je le connais humide, doux, sans neige et sans soleil. Je l'attends, froid, ensoleillé et enneigé."

On m'a dit: "Tu verras, après la première neige, ça te passera... il fera froid, il neigera et neigera... tu devras pelleter et repelleter... tu te gèleras les pieds et les oreilles... et tu diras comme nous que tu détestes l'hiver". J'ai souri. Ça ne sert à rien de discuter avec ceux qui n'aime pas l'hiver. Ils ne comprennent pas. Ils n'ont pas de recul. Ici, tu adores ou tu haïs l'hiver. Tu ne changes pas d'idée au cours de ta vie.

J'ai connu d'autres hivers. Et j'attendais celui-ci avec impatience. Je n'aimais pas l'hiver avant. J'étais heureuse de m'en éloigné. J'ai découvert que l'hiver existe partout et qu'il est différent. Je me suis aperçue que je m'ennuyais horriblement de l'hiver froid et neigeux. Et je l'aime avec passion maintenant.

Il neige et les choses ont changé. J'ai changé. La neige illumine mes nuits. Le soleil envahit mes journées si froides. Je passe des heures à pelleter. Je rentre épuisée, satisfaite, les cuisses gelées, les yeux scintillants. Je m'habille chaudement et je retourne me promèner dans les rues débordantes de tempêtes...

"La neige. C'est de la lumière dont la terre est couverte. Des franges d'écume sur les roches. Un vol de papillons blancs" [Roger Mondoloni]

4 février 2011

Dans ma tête, je m'imagine...

Dans ma tête, je m'imagine...
des panneaux indiquant des rêves et des espoirs...



Enseignes

Par ici
par là
Venez voir
ce que j'ai à offrir

Allons voir
ce qu'elles ont à offrir

Elles nous font signe
elles s'affichent
elles annoncent
et attendent

On passe parfois sans voir
parfois sans comprendre

Et elles attendent
ces enseignes
silencieuses

2 février 2011

Ma vie télévisuelle: Une petite maison, une épiphanie

Quand j'étais petite, la télévision faisait partie de ma vie. N'allez pas vous imaginez que je ne faisais que regarder la télé. Loin de là. Je jouais dehors tous les jours. Je jouais seule ou avec mes amis à la maison. J'avais un monde imaginaire immense. Je lisais sans arrêt. Mais je regardais aussi beaucoup la télévision. Je regardais beaucoup d'émissions pour enfants, évidemment. Mais je regardais aussi plusieurs émissions que ma mère regardait.

1Je ne peux pas dire que je me souviens vraiment de la première fois que j'ai vu un épisode de La Petite Maison dans la Prairie. Je crois que c'était en français, mais c'était peut-être en anglais. Ma mère écoutait autant la télévision en français qu'en anglais. Mais, je suis pas mal certaine que c'était la traduction en français.

Non, je ne me souviens pas de la première fois que j'ai vu un épisode, mais je me souviens d'avoir écouté religieusement la série. De l'avoir regardée avec passion et émotions. D'avoir ri et pleuré. D'avoir chialé et espéré. D'avoir aimé et détesté certains personnages. Mes émotions ont évolué au cours des années et avec les personnages. J'ai littéralement grandi avec la série.

Mais au début, j'écoutais la série avec la passion de mon enfance. Et avec mes yeux d'enfants. J'aimais cette famille avec mon coeur d'enfant. Tout ce qui leur arrivait m'affectait. Et je me souviens que ma mère me disait parfois de ne pas pleurer, que c'était juste "une émission"... que Laura allait bien... que Mary n'était pas aveugle... Mais j'étais une petite fille et j'étais très attachée à la famille Ingalls.

Jusqu'à...... Je ne me souviens pas de la date exacte, mais je me souviens parfaitement de ce moment. Nous étions à l'épicerie Steinberg, juste à côté de chez moi. Nous attendions en ligne à la caisse avec le panier. Il y avait des magazines à potins bien placés pour qu'on les regarde en attendant notre tour. Et sur la couverture, il y avait leur photo. Charles et Caroline. Vous savez le père et la mère. J'étais jeune mais je savais lire. Et j'ai lu le titre.

Je ne me souviens plus très bien du titre. Mais cela disait que les acteurs ne se parlaient plus. Ah... je me souviens tellement avoir michael_landon9achalé ma mère pour qu'elle achète le magazine. Elle a soupiré et elle l'acheté devant mon expression qui devait sûrement être affolée. Car j'étais horrifiée. Que se passe-t-il chez les Ingalls ? Aussitôt arrivée chez moi, je me suis plongée dans la lecture de l'article. Ça parlait de chicane de salaire, de froid sur le plateau et de choses du genre.

Et c'est à ce moment que j'ai véritablement réalisé que les acteurs et les personnages étaient deux entités complètement différentes ! Oui, j'ai eu une révélation. Et pourtant, je crois que je le savais. Mais en fait, pas tout à fait, pas complètement. Les autres émissions que j'écoutais étaient surtout des dessins animés et des émissions pour enfants. Je regardais La Petite Maison dans la Prairie et je savais que c'était une émission. Mais dans le fond de moi, en quelque part, j'avais l'impression que cette famille existait réellement et qu'on la filmait tous les jours. Et oui, je voyais bien que l'époque n'était pas la bonne. N'allez pas chercher à comprendre une petite fille très imaginative et passionnée des Ingalls.

Les deux choses étaient possibles. Ils existaient et je les regardais vivre toutes les semaines. Les acteurs étaient réellement les personnages, même si je savais qu'ils n'avaient pas vraiment les mêmes noms. Et donc, cela allait de soi que Charles et Caroline étaient mariés et s'aimaient. De lire le contraire m'a attérée et je crois que je n'ai pas écouté l'émission pendant quelques semaines. Je fus incapable - pour un certain temps - de regarder Charles et Caroline s'embrasser alors que je savais qu'ils ne s'aimaient pas dans la "vraie vie".

C'était un monde qui s'éclatait. Un imaginaire très réel qui s'évanouissait. Je n'avais plus vraiment le choix de savoir, d'admettre, que, finalement, ce n'était qu'une émission. Une fiction. (J'ai été bien heureuse plus tard de découvrir qu'une Laura Ingalls avait vraiment existé, mais ça c'est une autre histoire!) C'est très difficile à expliquer... je savais que c'était faux mais en quelque part, je voulais croire que c'était vrai. Et je le croyais. Mais un jour, mon imaginaire télévisuelle est devenue une réalité bien différente de ce que je croyais et j'ai perdu une partie de mon enfance.

little_house_on_the_prairieTitre original: Little House on the Prairie

  • Créé par : Micheal Landon
  • Producteurs éxécutifs : Micheal Landon, Kent McCray, John Hawkins
  • Musique : David Rose
  • Genre : Drame
  • Langue : Anglais
  • Pays d’origine : États-Unis
  • Durée : 60 minutes
  • Nombres d’épisodes : 205 épisodes (9 saisons)
  • Années de diffusion : 1974 à 1983
  • Diffusion au Québec : à partir de septembre 1976
  • Diffusion en France : à partir de décembre 1976

Distribution :

Melissa Gilbert : Laura Ingalls (1974-1983)
Micheal Landon : Charles Ingalls (1974-1983)
Karen Grassle : Caroline Ingalls (1974-1982)
Melissa Sue Anderson : Mary Ingalls (1974-1981)
Lindsay et Sidney Greenbush : Carrie Ingalls (1974-1982)
Scottie MacGregor : Harriet Oleson (1974-1983)
Richard Bull : Nels Oleson (1974-1983)
Jonathan Gilbert : Willie Oleson (1974-1983)
Alison Arngrim : Nellie Oleson (1974-1982)
Matthew Laborteaux : Albert Quinn Ingalls (1976-1983)
Dean Butler : Almanzo James Wilder (1979-1983)
Victor French : Isaiah Edwards (1974-1983)

Série américaine basée sur un série de romans pour enfants par Laura Ingalls Wilder (1867-1957) décrivant l'enfance romancé de l'auteur. La série raconte l'histoire d'une famille américaine de fermiers vivant au XIXe siècle dans le Minnesota. Ils vivent à Plum Creek près d'un village du nom de Walnut Grove.

La série est pricipalement basée sur la vie de Laura Ingalls à partir de son arrivée dans le village, de son enfance à sa vie d'adulte.

La série connue un très grand succès et reçue de nombreux prix. Elle se termina en véritablement en 1982 et une "suite" fut crée autour de la vie de Laura et de son époux Almanzo : The Little House : A new Beginning. La série se termina en 1983. Quelques films pour la télévision et des émissions spéciales furent par la suite filmés.

Sites à consulter:

 

Publicité
Publicité
Quelques pages d'un autre livre ouvert...
Publicité