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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
31 mars 2007

Les archives de Pauline: Maîtrise de ses mots

Les mots sont importants. L'utilisation des mots... bien écrire et bien parler... Très important. Elle aimait écrire. Former de belles lettres. Elle était gauchère, mais on lui avait appris de force à écrire de la main droite. Et elle écrivait très bien. Une belle calligaphie qui lui permettait de composer de beaux textes parfaitement rédigés. Sans faute, sans erreur et sans liquid paper.

Elle était toujours félicitée par ses professeurs pour ses rédactions. De belles rédactions... toujours écrites selon les consignes, avec une grammaire et un orthographe parfaits, une syntaxe impeccable et un brin de fantaisie. Ces beaux textes à sujets habituellement imposés par les professeurs lui permettait de s'évader un peu. Suivant le style strictement demandé, mais se permettant quelques petits traits imaginatifs.

Elle rédigeait même les rédactions de son grand frère, en échange de dessins qu'il lui faisait, elle préférant écrire, lui dessiner. Elle n'était Diplomevraiment pas douée pour le dessin de toute façon. Et elle faisait bien attention de changer légèrement son style et laissait même une ou deux fautes, il ne fallait pas qu'on s'aperçoive de leur entente.

Elle fit tous ces examens avec succès. Elle eut tous ses diplômes. Et lorsqu'elle dut quitter l'école pour travailler, elle savait très bien écrire et très bien parler. En français et en anglais. Elle utilisa ses atouts dans les emplois qu'elle eut tout au long de sa vie. Et elle était très fière de son style de rédaction soigné et de sa diction parfaite. Et elle ajouta ensuite à ces habiletés, un doigté irréprochable à la dactylo.

Évidemment, il fut également très important que l'on écrive et parle très bien. Elle n'exigeait pas la perfection mais nous savions que c'était important. Et j'ai tout de suite voulu bien écrire et bien parlé aussi. Ce fut rapidement très important pour moi aussi. Et j'aimais faire des rédactions. Elle prenait toujours le temps de les lire. Et de lire tous les textes que l'on écrivait.

Et elle continua de bien écrire et bien parler. Même lorsqu'elle ne put plus travailler. Et même si elle ne rédigeait plus beaucoup, elle composait toujours quelques lettres. C'était celle qui écrivait de sa belle écriture, les lettres de mon père. Et lorsqu'elle répondait au téléphone ou lorsqu'elle appelait des "inconnus", c'était toujours de sa voix parfaite et claire, légèrement plus aiguë, avec un accent un peu plus pointu.

Mais les années passèrent et la maladie s'empara de son corps. Elle n'avait plus la force d'écrire beaucoup. Les quelques lettres ou mots qu'elle rédigeait avaient une écriture tremblotante. Les lettres vacillantes la torturaient. Et lorsqu'elle voulut écrire à l'ordinateur, envoyer des courriels à sa famille, elle se rendit compte que son doigté n'existait pratiquement plus. Taper sur le clavier était devenu ardu... son doigté transformé en deux doigts qui cherchaient les lettres sur le clavier. Et il lui semblait qu'elle ne savait plus composer, elle avait oublié comme rédiger et oublié son orthographe, sa grammaire...

Elle détestait ne plus être capable de rédiger, d'écrire comme avant. Mais cela ne l'empêcha pas de m'envoyer des courriels. Et elle ne perdit jamais ses mots, ses belles tournures de phrases. Elle ne perdit jamais non plus sa belle diction et sa belle voix. Mais ne plus être capable d'écrire et de rédiger fut très difficile pour elle.

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26 mars 2007

Un autre crime littéraire: Négligence

Ce crime a commencé, il y a de nombreuses années. Et, malheureusement, il s'est poursuivi pendant un nombre incalculable d'années - près de 20 ans - et encore pire... il se poursuit encore aujourd'hui.

Il y a très longtemps... ma tante préférée m'a prêté un livre. Je devais le lire pendant mon séjour chez elle. "Les dix petits nègres" d'Agatha Christie. Et j'ai adoré. Alors du haut de mes 12 ans, je suis allée à la bibliothèque et grâce à ma mère qui renonça à pouvoir emprunter ses dix livres pour 1 mois à la bibliothèque municipale pour me permettre de prendre quelques livres du côté des "adultes"; j'ai emprunté quelques romans d'Agatha Christie.

Et je suis tombée complètement sous le charme, la magie, le "mauvais sort" -diraient quelques uns- de la romancière. Et moi, de presser ma mère de terminer les livres empruntés pour que je puisse retourner à la bibliothèque prendre de nouveaux romans d'Agatha Christie. Rapidement, j'ai lu tous les romans d'Agatha que proposait la bibliothèque municipale du quartier Saint-Michel (à Montréal) et j'ai complété pendant les années suivantes avec la bibliothèque de mon école secondaire.

Finalement, à coup de 2$ et plus tard -maximum- 5$, j'ai commencé à acheter les romans policiers d'Agatha Christie. Et à les lire, et relire, et relire, et relire. Mais comme il fut déjà établi... peu de sous dans mes poches. L'obligation de vendre d'autres livres fut même nécessaire pour me procurer mes petits romans d'Agatha Christie. Je ne me lassais pas de les lire et relire. Et rapidement je les ai tous acheté - moins 1 roman, ou plutôt recueil de nouvelles dont je suis toujours à la recherche. Mais, du fait de mon maigre budget, aucun livre acheté ne dépassait la somme de 5$... les années froissant les pages, les jaunissant,AG les couvertures craquelées... Mais je les avais ! dans ma bibliothèque...  je pouvais les lire à tous moments. Et combien de fois j'ai lu ces livres, je ne saurais le dire. Je les connais par coeur. Je connais toutes les intrigues, je peux même reconnaître certaines similitudes dans les intrigues. Et je peux dire que ce roman est la version allongée de cette nouvelle.

J'aime Poirot, j'aime Miss Marple, j'aime Adriane Oliver, j'aime le Colonel Hasting, j'aime Japp, Battle et Race, j'aime Tommy et Tuppence Beresford, j'aime Pyne et Quinn. J'aime l'atmosphère des romans - la vieille Angleterre. Un temps de lords, ladies, manoirs, campagnes et jardins. Un temps complètement révolu - et qui tend à être déja un peu désuet dans les histoires mêmes. Un début du siècle encore très victorien. Et les intrigues ! Si bien construites mais qu'on aurait pu comprendre si on s'était donné la peine. Des livres rapides, courts... pas de multiplications non nécessaires de mots et de pages.

Mais mes livres ont les pages jaunes... et rugueuses. Ils tombent littéralement en morceaux. Les reliures tiennent à peine... du "papier collant" les empêchent de se désintégrer dans mes mains... Mais je devais tous les posséder. Les avoir à proximité pour pouvoir les lire quand j'en avais l'envie - souvent en fin de soirée avec un sac de graines de tournesol... et en quelques heures, le livre terminé, je pouvais le reposer dans ma bilbiothèque. Ou je pouvais je reprendre au besoin. Peu importe son état - c'est tout ce que mes moyens me permettais de toute façon !

Et aujourd'hui ? J'ai encore tous ces exemplaires... froissés, jaunies, à la couverture pliée, décollée... je ne les ai jamais rachetés. Pourquoi ? Je ne sais trop. J'aurais pu acheter des éditions plus récentes, en meilleure condition. Car je dois les avoir près de moi. Et aujourd'hui, j'ai quand même les moyens de racheter des éditions en bonne condition des livres qui sont importants à ma bilbliothèque... mais non... je ne sais pourquoi... Avant, c'est simple... j'achetais tout simplement d'autres romans. Avant de racheter des livres que j'avais déjà, je me devais d'acheter de nouveaux livres. Mais aujourd'hui... c'est de la négligence... pure et simple. Ces livres sont en si piètre état, que je ne peux les laisser dans ma bibliothèque... ils sont cachés derrière une porte... empilés un sur l'autre...

Je sens, je sais... que je les néglige. Je devrais les racheter, leur donner la place qui leur revient, une place de première importance. Et quand je passe devant la porte centrale de la bibliothèque... cette porte qui s'ouvre vers le bas et que je sais qui cache ma collection de romans d'Agatha Christie - moins 1 - je croupie sous la honte de ce crime digne des romans d'Agatha... Qui laisse mourir des livres derrière la porte ? qui ne prend pas la peine de faire revivre les mots sur un papier qui sera encore doux et intact dans 30 ans ?

Je suis la criminelle !!!

23 mars 2007

Premier crime littéraire: Erreur de jeunesse

J'avais beaucoup de livres. Des livres achetés par ma mère ou encore reçus en cadeaux. J'avais aussi plusieurs bandes dessinées - la plupart achetée avec mon père lors de visites au dépanneur. Beaucoup de livres "d'enfants". Des livres illustrés, Pile_livresdes contes de fées, des versions allégées de romans, de vrais romans aussi, quelques livres encyclopédiques - comme je les appelais. Des livres sur les animaux, certains pays, sur des sujets plus sérieux.

J'ai lu ces livres de nombreuses fois. Certains de ces livres m'ont été lu de nombreuses fois avant que je les lise moi-même. J'aimais les livres. J'aimais lire. J'empruntais beaucoup de livres à la bibliothèque et j'ai commencé à m'en acheter quelques uns. Des livres usagés, principalement acheté aux foires du livre au métro Berri-de-Montigny (oui, avant que la station s'appelle Berri-UQAM).

Et puis, j'ai eu 14 ans. Ou bien 15 ans. Je ne suis plus certaine. Mais je me souviens très bien de l'ouverture de cette librairie "de livres usagés" juste à côté de chez moi. Sur la rue Monselet... directement en bas de la côte et donc directement en bas de ma rue... j'habitais au milieu de ce tronçon de rue... au milieu de la côte. Et de ma fenêtre de chambre, je pouvais très bien voir, en me penchant vers la rue, cette bouquinerie.

Elle devint rapidement une obsession. Combien d'heures y ai-je passé ? Incalculable. Mais évidemment, je ne pouvais sortir de ce lieu les mains vides. Heureusement, je trouvais toujours des livres à mon goût... et pour 2$, 1$, même 0.50$... Des Agatha Christie, des livres de Robert Charroux, des romans indéfinis, des livres de voyages, ...

Mais voilà. Mon budget était limité. Mon allocation n'était pas très élevée et je n'avais pas beaucoup d'argent pour assouvir mes désirs, mes besoins, littéraires. Que faire ? Où trouver l'argent. J'ai bien essayé de ne pas entrer dans la librarie. Mais elle se trouvait sur mon chemin quotidien. Et je ne pouvais sortir de chez moi sans la voir. J'ai essayé d'entrer et que regarder sans acheter, mais c'était difficile, si difficile.

Et c'est alors que j'ai décidé d'utiliser la deuxième vocation de la librairie. Je pouvais y acheter des livres usagés, mais je pouvais également vendre mes livres usagés. Et c'est ce que j'ai fait. J'ai regardé ma bibliothèque et du haut de mes 14-15 ans, j'ai évalué ma collection, ma bibliothèque. J'étais une jeune adolescente. Loin de mon enfance. Une jeune fille qui se trouvait déjà très vieillle. Loin de moi, les souvenirs d'enfants. Je ne voulais plus rien savoir de mon jeune temps, des marques de mon enfance. Je n'étais plus un bébé ! Qu'avais-je à faire de ces livres d'enfants. Et je les ai donc vendus. Pratiquement tous. Quelques uns ont pris le chemin de ma soeurette, quelques uns furent épargnés par je ne sais quel miracle, mais la plupart furent sacrifiés pour quelques sous. Pour acheter d'autres livres. De toute façon, on conservait peu les souvenirs dans ma famille... jouets, vêtements, objets ont pour la plupart trouvé d'autres toits. Et à 14-15 ans, je n'avais rien à faire de ces stigmates de mon passé.

Une collection complète et entière de Petzi, des livres-disques de Walt Disney (tourne la page avec la fée clochette), de magnifiques livres illustrés de contes de fées, des romans entiers et complets - Jules Vernes, James Barrie, etc. furent vendus. Même la majorité de mes Archie, pourtant chers à mes yeux, fut sacrifiée.

Quelques bons achats furent faits. Certaines de ces acquisitions peuplent encore ma bibliothèque. Mais combien de trésors furent vendus... Quand je pense à ces livres perdus par ma bêtise et mon insousciance d'adolescente... j'ai les joues qui s'enflamment. J'ai pu retrouver certains titres ! En grande partie dans les bibliothèques de membres de ma famille - ces livres avaient été donnés à des cousins plus jeunes. Et j'ai même réussi à racheter certains livres dans des ventes de garages et des ventes de bibliothèques... ce ne sont pas mes livres, mais au moins ce sont les mêmes titres.

Je n'aurais peut-être pas tout gardé. Mais certains de ces livres, je pleure encore aujourd'hui. Que l'adolescence est cruelle, froide et sans sentitment pour son enfance. On veut tellement devenir grand, qu'on cherche à tout effacer des années qui viennent de se terminer.

Ce premier crime littéraire est une erreur de jeunesse... sur le moment elle m'a permis de lire de nouveaux titres, d'avoir de nouveaux livres... soupirs... mais au prix de la perte de souvenirs irremplaçables et surtout de trésors d'enfance - est-ce que j'ose dire... de premières éditions...

21 mars 2007

Mes crimes littéraires

Je n'ose trop en parler. Si je parle de crimes, c'est que je me sens coupable. C'est que les livres sont pour moi si importantsLivresvendus1. Une relation très intime s'est établie entre les livres et moi... dès la première fois où j'ai pu voir un livre. La première histoire que ma mère m'a lu, le premier livre que j'ai tenu dans mes mains, le premier livre que j'ai lu seule, le premier livre que j'ai emprunté à la bibliothèque, le premier livre que j'ai acheté moi-même...

J'ai compris très tôt que les livres faisaient partie de ma vie, qu'ils y avaient une place choyée. Ma mère aimait les livres aussi et donc dès mon enfance j'avais plusieurs livres dans ma bibliothèque. Des livres imagés, des livres cent fois feuilletés, des livres crayonnés gardant la trace de moments pour la plupart oubliés mais qui furent problablement importants.

Les livres se sont multiplés dans ma vie. Tout d'abord les livres qu'on m'a acheté. Puis les livres que j'ai empruntés à la bibliothèque - bibliothèque de mon école, bibliothèque de mon quartier. Ensuite les livres que j'ai commencé à m'acheter moi-même, principalement dans les bouquineries - où les libraries, et même, les magasins de livres usagés, comme on disait. Car évidemment, il n'y avait pas beaucoup de sous pour acheter ces livres.

Et les livres se sont accumulés. Des livres, des livres, des livres... et quand j'ai étudié en littérature, c'était à cause du contenu des livres... et quand j'ai étudié en bibliothéconomie, c'est à cause du livre, du papier, de l'archives, de l'information...

Un histoire d'amour entre moi et les livres - autant les mots que le papier, le contenu et le contenant... Mais voilà, comme bien des histoires d'amour, il y a quelques épisodes moins joyeux, dont je suis loin d'être fière... auxquels je ne peux penser sans avoir une petite larme... des abandons, des bêtises, des oublis... mes crimes littéraires !

19 mars 2007

Quelques certitudes humaines

Réconfort des certitudes
violente foi
réduire, magnifier, petit, petit
Facilité sans doute
Essentiel à la paix
extérieure
Peut-être
sûrement.

Ne crie pas.
C’est difficile de te comprendre.
Ambiguïté insupportable.
Ma cruauté
que je domine parfaitement.

Espiègle détresse qui m’enchante.
Il faut oublier la maîtrise
de tes incertitudes. Mes yeux oubliés
se ferment.

Je contrôle mon allégresse.
C’est joli une vie.

Et je ne laisse personne
s’approcher de mon dédain.
Je le cultive jalousement.

Je suis heureuse
tout de même.
Mais hier
j'ai perdu mon humanité.

© 2007 Laila Sesha

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18 mars 2007

Obligations de famille

Pour ne pas dire familiales. Car il me semble que cela ne correspond pas tout à fait à la situation. Je dirais : obligations de la part de la partie de famille qui réside dans ma personne. La famille que je suis. La partie de la famille que je suis. Car la partie de la famille qui correspond à ces obligations de famille ne semble pas partager cette affiliation à ces obligations.

Ce qui revient à dire que ces obligations sont toujours à sens unique - lire : à partir de moi vers l'autre, et jamais l'inverse. Cela me vide de toute mon énergie et cela brise tellement de choses en moi et autour de moi. Je sens que c'est vaguement et probablement de ma faute.

Culpabilité. Ces obligations sont-elles obligatoires ? Et si je me détache, suis-je coupable de ne pas assez aimer ? Je suis lasse de ces questionnements.

15 mars 2007

Les noms qu'on se donne

Cela fait longtemps que je me promène sur le Web. Je me souviens encore de mes premières incursions dans les forums et listes de discussions. La première chose qu’on comprend, c’est qu’il est préférable de se donner un nom différent de notre véritable nom… un pseudonyme comme on dit couramment.

LailaDepuis que je navigue allégrement sur le Web, j’ai eu deux noms. Un premier que j’ai abandonné, il y a déjà quelques années. Et celui-ci. Laila. Maintenant accompagné d’un Seshat. Rien de très original. Mais il me nomme maintenant depuis si longtemps que j’ai l’impression que c’est réellement mon nom.

<>

Laila fut choisit rapidement. Je devais trouver un autre pseudonyme. Il ne m’allait plus et surtout un personnage de série télévision avait maintenant ce nom et on croyait trop facilement que je l’avais choisi pour cette raison. Et cela ne me plaisait pas vraiment.

La recherche ne fut pas très longue. J’ouvris un dictionnaire de mythologie et un livre de référence sur les anges et j’ai feuilleté rapidement les pages. Je cherchais un nom qui se terminait en a, parce que j’aime cette terminaison.

Quelques noms se sont présentés, mais ne furent pas retenus… principalement car je n’aimais pas les textes ou les commentaires associés à ces noms. Je n’avais pas besoin à ce moment de réellement trouver un nom qui me « représentait » complètement, mais je ne voulais pas qu’on fasse n’importe quelles associations par la suite.

Laila m’a plu tout de suite… sur toutes ses formes : Lailah, Layla, et même Leliel et Lailahel. Et le fait que le nom Laila soit un dérivé du mot « lailah » qui signifie « nuit » m’a également plu. J’ai lu un peu plus… un ange… cela m’indiffère mais ne me dérange pas… on parle encore de la nuit, d’ange rebelle ou démonique… on parle de protection de la conception… pourquoi pas… la conception est large et ne se résume pas à la procréation humaine… et donc je l’ai adopté.

Et il m’a tout de suite convenue. J’ai parfois eu droit à des Laïla ou des Leia, mais en général, on l’écrit correctement – ce qui est mieux que pour mon véritable nom !

J’ai essayé récemment de me trouver un autre nom… tout d’abord pour remplacer celui-ci. Pour une raison quelconque j’ai eu une courte période où j’ai senti le besoin de changer de pseudonyme. Finalement, j’ai décidé de simplement ajouter un deuxième nom au premier. Pour le compléter. Pour mieux me définir.

Ce nom ne fut pas difficile à trouver car je le connaissais déjà. J'aime bien lire sur les cultures, les religiSeshatons et les mythologies diverses et l'Egypte a été longtemps un sujet qui me passionnait. J'ai lu sur la religion et les mythes de l'Égypte ancienne, il y a un certain temps déjà - très passionnant et beaucoup plus complexe que les quelques traces qu'on nous livre. Et évidemment, une déesse a retenu mon attention.

Seshat. En tant que "déesse" de l'écriture et des mathématiques, des bibliothèques et des archives, patronne des scribes, écoliers, conseillère et enseignante... elle ne pouvait que retenir mon attention. Son histoire, sa définition et son mythe sont beaucoup plus complexe que cette simple définition, mais cela représente des aspects importants de ma propre personne. Bon, j'aurais pu faire sans les "mathématiques", mais en tant que bibliothécaire, archiviste, enseignante et "crayonneuse de textes", je trouvais que Seshat accompagnait bien, la nuit conceptrice...

Laila Seshat

14 mars 2007

Voyage... Non ce n'est pas un voyage

Il suffit d’y croire... parce que je le veux bien. J’ai rejeté les jours paisibles car je les trouvais ennuyeux. La routine est mortellement dangereuse pour les gens comme nous. Quitté mon travail, ma ville, mon pays, mes amis, ma famille - enfin pas toute, puisque certains sont venus avec moi. Mais pas immédiatement. Seul mon chat a pris l'avion avec moi. Ciel

Je suis partie chercher les complications... J’ai eu mal au ventre. Je ne trouvais rien où je cherchais car je ne savais pas où je devais chercher. Je ne comprenais rien. Je ne comprenais plus rien. Les mots se précipitaient et tombaient à mes pieds sans avoir été déchiffrés. J’essayais de les ramasser et de les comprendre. Je marchais dans la ville et tout était fermé. Tout est toujours fermé et je ne sais pas pourquoi. J’ai essayé de trouver un sens à cette fermeture. Je suppose que c’est culturel. Cela changera sûrement éventuellement. 
J'ai laissé mes habitudes, mes coins connus, mes restaurants préférés, mes libraries adorés, mes magasins familiers... j'en ai trouvé d'autres.

Déjà plus de trois ans. Je comprends, maintenant. Il y a toujours des complications, mais je n'ai plus mal au ventre pour les mêmes raisons. Je suis qui je suis peu importe l’endroit. Les mêmes tourments, les mêmes joies… De nouveaux tourments, de nouvelles joies... 

Il y a de la musique, de la poésie, des mouvements, des voyages, des visites, de la plage, des ruines et des moments de réflexions… Y a-t-il des regrets ? Beaucoup et si peu…

De nouveaux cieux, le même ciel.

12 mars 2007

True Romance (1993) - Suite

Film_TR2

Commentaires personnels: (attention spoilers)

Genre : Thriller, action

Excellent film de Tarantino qui s’inscrit parfaitement dans cette informelle trilogie : True Romance, Reservoirs Dogs et Pulp Fiction. Alliant un sens de l’humour noir et une violence brutale, le film a pu choquer certaines sensibilités. Bien que le film soit un film d’action, il est aussi souvent considéré comme un film romantique – en soulignant, l’histoire d’amour entre les deux personnages principaux.

Le film est de toute évidence caractérisé par la violence de plusieurs scènes. Mais si le film contient plusieurs scènes de violence, celles-ci ne sont pas gratuites et sont bien définies par le scénario. Les deux protagonistes, bien qu’ils soient généralement la cause des scènes sanglantes du film, le sont souvent sans le vouloir. Ce n’est pas un couple de criminels sanguinaires, ils sont le plus souvent victimes des circonstances et provoquent les événements sans le savoir ou sans le vouloir. Ils ne sont pas ceux qui attaquent, ils se défendent.

De plus, la violence extrême de certaines de ces scènes – qui sont moins nombreuses qu’on pourrait le croire – fait basculer le film dans l’irréalisme, l’improbabilité et surtout l’irréel et l’imaginaire. On comprend que ces scènes sont « trop » sanglantes, « trop » violentes. On ne cherche pas ici à rester dans un scénario réaliste. Nous sommes passés, en même temps que Clarence, d’une vie ordinaire, réaliste et un peu morne à un monde de couleurs, d’actions, complètement fantasmé - comme les films qu'il aime ou les bandes dessinées qu'il vend. On côtoie des personnages à la limite de la caricature – le proxénète rasta (un Gary Oldman complètement délirant), un producteur de film coké, un acteur de série B, un coloc complètement gelé (un Brad Pitt très convaincant), un mentor imaginaire (un Val Kilmer en Elvis – qu’on ne verra jamais complètement), etc. qui nous permettent de vivre ce « film » d’action comme le vivent Clarence et Alabama. Les événements improbables s’enchaînent pour en venir à la scène finale complètement incroyables dans tous les sens du mot ! Mais c’est ce qui rend le film époustouflant, satirique et si efficace. Un film qui rend un hommage au cinéma.

Certaines scènes sont particulièrement troublantes. On note entre autres, la scène entre Clarence et son père qui est pratiquement poétique ; la scène entre Dennis Hopper (le père de Clarence) et Cristopher Walken (membre de la mafia) qui est devenu une scène culte pour beaucoup de spectateur ; la scène où Alabama se fait battre par un des gansters ; les dialogues entre Clarence et « Elvis »; la liste pourrait être longue.

L’image, la cinématographie, la musique (particulièrement les mélodies du début), … contribuent également à offrir un film complet, efficace, et très esthétique. Finalement, le jeu des acteurs est plus que juste et permet de découvrir certaines facettes de ces derniers  – notamment Patrica Arquette.

Personnellement, j’ai beaucoup aimé ce film. La réalisation m’a semblé juste et les changements apportés au scénario m’ont semblé intéressants. Quentin Tarantino a d’ailleurs fini par approuver ces modifications. Je crois cependant que la fin de Tarantino aurait mieux complété l’histoire. Mais cette fin improbable et « heureuse » peut également très bien s’inscrire dans cet hommage – satirique - au cinéma.

Tous les acteurs m’ont semblé excellents – particulièrement les deux acteurs principaux. Comme toujours Dennis Hopper et Christopher Walken ne pouvaient qu’être sensationnels.

La violence peut sembler exagérée mais comme dans tous les films de Tarantino, elle fait partie de l’histoire que l’on veut raconter. On ne peut en faire abstraction et on doit la remettre en perspective. Elle est de toute façon trop présente, trop graphique, pour être réaliste. Ramené le film a cette seule caractéristique est mal le définir, même si on ne peut le comprendre sans cette violence.

Le film a un peu été oublié d’après moi (même sous-estimé), lorsqu’on parle des films de Tarantino, surtout à cause du fait qu’il ne l’a pas réalisé. Il aurait été intéressant de voir quel film, il nous aurait livré. Et il peut être tentant de s’imaginer True Romance réalisé par Tarantino.

Premier article: True Romance (1993)

Sources :

- http://www.imdb.com/title/tt0108399/

- http://www.everythingtarantino.com/true_romance/
- http://fr.wikipedia.org/wiki/True_Romance
- http://en.wikipedia.org/wiki/True_Romance

9 mars 2007

True Romance (1993)

Fiche technique :Film_True_Romance

Langue : Anglais (VOA)
Année : 1993
Durée
: 120 min.
Pays
: EU

Directeur : Tony Scott
Producteur
: Gary Barber
Scénario
: Quentin Tarantino
Cinématographie
: Jeffrey L. Kimball
Musique originale : Hans Zimmer

Distribution : Christian Slater (Clarence Worley); Patricia Arquette (Alabama Whitman); Michael Rapaport (Dick Ritchie); Val Kilmer (Elvis, Mentor); Dennis Hopper (Clifford Worley); Gary Oldman (Drexl Spivey); Brad Pitt (Floyd); Tom Sizemore (Cody Nicholson); Christopher Walken (Vincenzo Coccotti); Samuel L. Jackson (Big Don)

Synopsis :

Le jour de son anniversaire, Clarence (Christian Slater), un jeune vendeur de bandes dessinées solitaire et qui adore Elvis Presley, va au cinéma pour voir une trilogie de films d’arts martiaux, dont il est un grand amateur. Ce qu’il ne sait pas c’est que son patron, voulant lui faire une surprise et trouvant qu’il est un peu trop solitaire, a payé une call-girl nommé Alabama (Patricia Arquette) pour le rejoindre au cinéma et « être son cadeau d’anniversaire ». Elle fait donc semblant de le rencontrer, s’assoit près de lui, lui parle. Ils vont ensuite manger et terminent la soirée chez lui, après avoir été voir l’endroit où il travaille. 

Alabama tombe instantanément en amour avec Clarence, et lui confesse sa véritable raison d’être avec lui. L’amour est réciproque et les deux tourtereaux se marient immédiatement. Clarence a alors une vision d’Elvis qui le convainc que non seulement Alabama ne doit pas retourner à son proxénète mais qu’il doit aller chercher les affaires personnelles de sa nouvelle épouse. Mais la visite se termine dans un bain de sang et Clarence s’enfuit avec une valise contenant se qu’il croit être les vêtements d’Alabama.

La valise contient en fait de la cocaïne qui appartient à la mafia italienne. Les nouveaux mariés décident de partir pour Hollywood où Clarence a un ami, aspirant acteur, pour tenter de vendre la cocaïne à un producteur de cinéma. En chemin, ils vont visiter le père de Clarence, un ancien policier, afin qu’il s’informe pour savoir si la police les poursuit. La police ne les soupçonne pas, mais la mafia qui a trouvé une carte d’identité de Clarence sur les lieux du crime, les poursuit afin de récupérer la valise.

Le couple se rend à Hollywood, où il rencontre un représentant du producteur pour conclure la vente. Tout semble bien se dérouler, mais entre la mafia qui les a retrouvés et la police qui supervise la prétendue vente afin de les arrêter, le film se terminera dans un bain de sang.

À propos : (**attention spoilers)

Premier scénario de Quentin Tarantino.  Écrit en partie en collaboration avec Roger Avary, le texte fait apparemment partie d’un long scénario qui inclut le texte qui servit pour le film « Natural Born Killers » qui fut réalisé par Oliver Stone en 1994.  

Tarantino aurait voulu réalisé lui-même le film, mais finalement il le vendit. Le réalisateur Tony Scott (qui réalisa d’ailleurs le film « The Hunger ») fut immédiatement intéressé par les scénarios de Tarantino et voulut réaliser «Reservoir Dogs ». Comme Tarantino devait déjà réaliser ce film, Scott réalisa donc « True Romance ». Il modifia légèrement quelques scènes, mais sinon garda le script original dans son intégralité. Il modifie entre autre la fin du film.  Dans le scénario de Tarantino, Clarence est tué dans la scène finale, mais dans le film de Tony Scott, Alabama le sauve et ils s’enfuient ensemble.

Il modifie également quelques scènes du début, ainsi que l’ordre du premier acte. La première scène avant les crédits est la même, mais dans le scénario de Tarantino, le film poursuit avec une scène où l’on voit le proxénète d’Alabama voler la cocaïne de la mafia. Ensuite, le scénario continue avec une scène où le couple arrive chez le père de Clarence. Les scènes se rejoignent ensuite jusqu’à ce qu’ils arrivent chez l’ami de Clarence, à Hollywood. C’est à ce moment que dans le scénario de Tarantino, Alabama et Clarence racontent comment ils se sont rencontrés, leur mariage, la mort du proxénète d’Alabama et le vol involontaire de la cocaïne. Les scènes suivantes seront les mêmes, jusqu’à la scène finale.

True Romance  fait partie d’une trilogie – très informelle – comprenant «Reservoir Dogs » et « Pulp Fiction ». Plusieurs références entre les films se retrouvent dans les scénarios. Certaines lignes, dialogues ou noms sont repris.

Le contient également, comme tous les films de Tarantino, de nombreuses références et allusions cinématographiques. Que ce soit par des scènes de films diffusés réellement ou par des situations ou dialogues. Les dialogues de Clarence font souvent référence à divers films.

À part les deux acteurs principaux, Christian Slater et Patricia Arquette, la distribution du film inclut de nombreux acteurs dont plusieurs qui se retrouvent dans plusieurs films de Tarantino, dont Christopher Walken, Chris Penn et Samuel L. Jackson. Des acteurs connus – ou qui seront plus tard connus -  font de brèves mais notables apparitions : Dennis Hopper, Brad Pitt, Gary Oldman, Tom Sizemore, Michael Rapaport, Val Kilmer… Tous ces acteurs offrent d’excellentes performances.

On dit volontiers que le personnage de Clarence est une réflexion, un alter-ego de Tarantino. Un personnage un peu étrange, un peu nerd, amateur de cinéma et qui vit littéralement à travers les films et les références cinématographiques. 

-- Commentaires personnels à suivre --

7 mars 2007

Oublier de lire

Ou plutôt oublier de prendre le temps de lire. Et pourtant, c'est une partie si importante de tout ce que je suis... Peut-être un blocage. Un peur de se me perdre dans un nouveau livre. Une envie de relire des livres familiers, des histoires connues. Mais unPileLivre sentiment de culpabilité à l'idée de relire alors qu'il y a tant de choses à lire qui attendent dans ma bibliothèque et si peu de temps pour le faire.

Mais aussi un sentiment de culpabilité de de laisser ces livres non-lus. Je dois lire les livres de ma - mes - bibliothèques. Peu importe qu'ils m'inspirerontt ou qu'ils me laisseront indifférentes. Je les sens seuls, les non-lus. Ils m'en veulent un peu de les laisser ainsi... sans un sentiment pour les décrire. À part la culpabilité.

Mais le temps m'échappe et je me sens coupable de le laisser m'empêcher de lire. La fatigue, la vie quotidienne, aucune excuse n'est valable... pour cet oubli inexcusable.

6 mars 2007

Sept jours du talion, Les (Suite)

Commentaires personnels :

Un roman noir, entre le thriller psychologique et l’horreur, qui nous offre une histoire d’une intensité remarquable. En général ce roman de Patrick Senécal a été bien reçu par la critique et par le public. Le roman diffère des autres romans de l’auteur par le fait que le fantastique n’a pas – ou peu – de place dans le récit. Ce qui n’empêche pas l’auteur de décrire des scènes parfois insoutenables – à la limite de l’horreur.

7_joursOn peut facilement déduire du texte que le thème principal est la légitimité de la vengeance – plus que la vengeance elle-même. On analyse notre rapport à la vengeance – ce qu’on serait prêt à faire, ce qu’on permettrait de faire, au  nom de la vengeance.

On peut lire deux histoires : le récit d’un père qui enlève l’agresseur et assassin de sa fillette pour le punir justement – car il ne croit pas que la justice pourra le punir à la mesure du crime que ce « monstre » a commis ;  et le récit de l’enquête policière qui tente de les retrouver – pour amener le criminel devant la justice « légale » et pour empêcher ce père de devenir lui-même un criminel et un assassin. Pour l’empêcher de devenir peut-être lui-même un monstre.

Les scènes sanglantes parsèment ce roman – le personnage principal (le père) étant un chirurgien, les tortures infligées au « prisonnier » sont très bien décrites, très visuelles et très réalistes… on sent la souffrance de l’homme – autant celle de la victime que celle du bourreau, même si nous ne sommes pas toujours certains de qui joue quel rôle.

Il a peut-être un peu trop de détails, et j’ai trouvé que parfois les scènes moins développées en disaient plus et avaient plus d’impacts que celles très détaillées. Le roman est cependant très habilement mené, et on explore toutes les facettes de la vengeance – autant la délivrance qu’elle peut apporter que la souffrance qu’elle n’efface pas. Mais contrairement à quelques critiques, je ne crois pas qu’on parle ici de « haine ». Le père ne considère pas son prisonnier comme un humain, il le considère comme un monstre, une bête… il veut lui faire subir la douleur et l’horreur que sa fillette a ressenti. La vengeance n’implique pas la haine. Et après avoir terminé son acte de vengeance – qui durera 7 jours et qui se terminera par la mise à mort de ce monstre -  il a l’intention de se livre à la justice. Car il sait qu’il devra payer pour avoir torturer et tuer – même s’il ne considère pas cet « homme » comme un humain. Il est conscient de devoir suivre les « règles » établies. Ce détail rend son acte encore plus froid.

L’écriture est efficace, le rythme rapide –tout en sachant ralentir - et on nous fait vivre les émotions intensément, avant même que les événements ne se réalisent. Plusieurs scènes en huis clos, où on ressent presque l’intimité entre la victime et son bourreau – tout en ne cessant jamais de ce questionner sur les rôles de chacun. Plusieurs scènes de dialogues – sans nécessairement beaucoup « d’actions ».

On se questionne sur cette torture, sur la vengeance et sur l’identité du « monstre ». Le roman nous présente d’ailleurs l’opinion publique face à cet acte… les gens prennent positions, appuient ou condamnent le père. L’éthique, la morale, ou la vengeance ? Doit-on, peut-on, se faire justice soi-même ? Et comment peut-on vivre avec la décision ? Peu importe cette décision…

Certaines personnes ont de toute évidence critiqué les scènes très – trop – bien décrites, la trop grande quantité de détails, de sang, etc. Et il peu parfois être difficile de croire aux personnages. On a parfois l’impression que l’auteur en « met trop », qu’on a compris, qu’il n’est pas nécessaire d’en faire plus. Et même s’il est vrai que parfois, j’avais tendance à dire « ok, ça va, j’ai compris » et que l’aspect psychologique aurait pu être plus développé, je crois que l’intensité des scènes avaient leurs places dans la trame, lorsqu’on les prend dans leur ensemble et non, une à une. La violence et l’horreur servent à mener le lecteur vers le dénouement que plusieurs ont trouvé banal, mais qui selon moi, était évident et simple mais intense.  Il est surtout conséquent et crédible.

Certains peuvent avoir eu de la difficulté à comprendre les personnages ou à s’identifier à eux. Je croix cependant qu’ils sont très crédibles et très réalistes. On peut facile comprendre comment quelqu’un de pacifiste, ordinaire, peut perdre son « bon sens », sa morale, devant un acte aussi horrible commis sur une enfant – son enfant. Reste à voir, s’il peut aller au bout ! Le texte joue sur la capacité du lecteur à se mettre dans la peau des personnages – à la fois du tueur et du père -  et sur les sentiments que l’on aura pour ceux-ci. Identification et sentiment.

Quelques passages un peu hors contexte, selon moi, mais qui ne troublent pas trop le récit ; et qu’une analyse plus poussée permettrait sûrement de remettre en perspective.

Le roman nous fait réfléchir sur nos opinions personnelles – vengeance, peine de mort, torture, etc – et comment ces opinions peuvent être confrontées à la réalité. Notre morale, nos principes peuvent-ils être confrontés à l’horreur ?

Premier article: Sept jours du talion, Les

Sources :

 

4 mars 2007

Sept jours du talion, Les

Les sept jours du talion / Patrick Senécal. – Québec : Éditions Alire, 2002. – 333 p.; 18 cm.

Quatrième de couverture :

« Il s'appelle Bruno Hamel, il a trente-huit ans et il est chirurgien. Avec sa petite famille - Sylvie, sa conjointe, et Jasmine, sa fille de sept ans -, il habite Drummondville et, comme tous les gens heureux, il n'a pas vraiment d'histoire. Jusqu'à ce que Jasmine, par un bel après-midi d'automne, soit violée et assassinée.

Dès lors, l'univers de la famille Hamel bascule. Mais lorsque la police arrête le meurtrier, un terrible projet germe dans l'esprit enténébré de Bruno : il va s'emparer du monstre et lui faire payer ce qu'il a fait à sa petite fille.

Le jour de la comparution du meurtrier, Hamel, qui a minutieusement préparé son coup, kidnappe le monstre, puis transmet aux autorités policières un message laconique : celui qui a violé et tué sa petite tille va souffrir pendant sept jours, après quoi il sera exécuté. Ensuite seulement, lui-même se rendra.

Les Sept Jours du talion : un suspense d'une rare intensité dont personne - et surtout pas le lecteur ! - ne sort indemne. »

L’auteur :

Patrick Senécal est né en 1967 dans la ville de Drummondville au Québec. Il commence très tôt à écrire et produit avec un amisenecalpatrickphoto à l’âge de 10 ans, une bande dessinée. Vers l’âge de 13 ans, il commence à écrire des nouvelles.

Il pensera tout d’abord faire des études de médecine, mais alors qu’il est au Cégep de Drummondville, il décide d’étudier plutôt en Arts et Lettres. Il publiera son premier roman alors qu’il est au Cégep, « La vengeance ». Il poursuivra ses études à l’Université de Montréal en faisant un BAC en Études françaises. Il fera également quelques cours de cinéma.

Il fera partie d’un groupe humoristique pendant quelques années, pour lequel il écrit plusieurs textes, en plus de participer sur scène. Un de ses textes sera présenté sous forme de pièce de théâtre «  Les Aventures de l’inspecteur Hector ». La pièce sera présentée en 1997, au théâtre de la Licorne.

Il publiera son premier roman en 1994, « 5150, rue des Ormes ». La même année, il commencera à enseigner la littérature, le théâtre et le cinéma au Cégep de Drummondville. Ce premier roman reprend une thématique où se retrouvent le suspense et le fantastique et qui le fera connaître comme un auteur de roman d’horreur.

Patrick Senécal aime particulièrement l’écriture forte où les émotions, la tension, le suspense, la terreur et le fantastique se mélangent. Il publiera son deuxième roman en 1995 qui reprend ces thématiques, « Le Passager ».

Il publiera par la suite régulièrement. Ses œuvres sont accueillies favorablement par la critique et le public. Son roman, « Sur le Seuil », publié en 1998, sera porté à l’écran par Éric Tessier et met en vedette les acteurs québécois Michel Côté et Patrick Huard.  Senécal participera à la rédaction du scénario. D’autres romans de Patrick Senécal pourraient être portés à l’écran dans les années à venir.

Il a aussi écrit pour la série « La Chambre No 13 »  (le 7e épisode) diffusée en 2006. Son roman « Aliss » paru en 2000 obtiendra le prix Boréal en 2001. Ses premiers romans furent réédités dans des versions remaniées par l’auteur. Parallèlement à son écriture, Senécal continue aujourd’hui d’enseigner au Cégep de Drummondville.

Bibliographie :

  • 5150, rue des Ormes, (1994) - roman
  • Le Passager. (1995) - roman
  • Sur le seuil. (1998) - roman
  • «Ressac», Roberval fantastique, (1998) -      nouvelle
  • «La Source», Fenêtre secrète sur Stephen King      15, (1999) - nouvelle.
  • «Eaux troubles», Fenêtre secrète sur Stephen      King 16, (1999) - nouvelle.
  • «Nuit d'ancre», Solaris 133, (2000) - nouvelle.     
  • Aliss. (2000) - roman
  • «Retrouvailles», Alibis (2001) - nouvelle
  • Les Sept Jours du talion. (2002) - roman
  • Oniria. (2004) - roman
  • Le Vide. (2006) - roman).

Commentaires personnels à suivre...

 

Sources :

 

3 mars 2007

Les archives de Pauline: L’inexactitude de ma mémoire

m_moireJe ne me souviens de rien. J’ai une impression d’oubli et j’ai peur. Peur de ne plus pouvoir décrire les instants de cette vie. Un vague sentiment qu’écrire est trahir. Voyons voir. Il est certain que ce dont je me souviens est probablement faux. Des témoignages romancés souffrant de la distorsion du temps et de la mémoire. C’est tout ce qui me reste. Je ne suis même pas certaine de mes propres souvenirs. Je ne suis sûre de rien.

J’ai voulu la voir revivre un peu. Pour moi. Avec les histoires qu’elle m’a contées. Avec les défauts et les qualités que je lui connaissais. Avec son odeur, ses manies, ses rêves et ses cauchemars. Je la sens parfois encore mais mes souvenirs s’effacent. Il ne me reste que des miettes… et si peu.

Et voilà, vous ne la reconnaîtrez probablement pas, ceux qui la connaissaient. Elle est sûrement différente dans vos souvenirs. Mais ce sont les miens qui sont ici. Des archives falsifiées, incomplètes, peut-être embellies. Des mots qui ne veulent parfois rien dire. On ne verra pas les liens… et on croira que j’invente. Mais ce n’est pas parce que c’est imaginaire que ce n’est pas réel. Des petits bouts d’ailes me l’ont affirmé.

1 mars 2007

Les archives de Pauline: ...pour moi...

J’imagine que c’est immensément personnelpour_moi
et je ne suis pas sûre de savoir
comment.

Je pense à des moments
mais je ne suis certaine d’avoir
le droit.

Il y a quelques années, elle m’a dit de vivre.
Et c’est tout.
Elle ne m'a pas dit comment, ni pourquoi.
Je crois que c’est à moi de le trouver.

Moi, j’essaie,
pourtant je ne suis pas convaincue de croire
à ma vie.

Je cherche des instants importants
et je ne trouve que des secondes perdues.

Je sais que cela fut fait des milliers de fois
et je ne tente pas de reproduire
quoique ce soit.

Cette exigence de ma mémoire
est entièrement personnelle,
et je ne suis pas certaine de vouloir
la partager.

Pour dire quoi…

Des bribes, des virgules, quelques points.
Et c’est ainsi,
Des photos, des papiers, des fragments…

... pour moi...

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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
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