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30 septembre 2008

Une balade japonaise, partie 3

011Après avoir nourri les cerfs sika et avoir visité les temples… après avoir acheté quelques statuettes de chats… Notre prochaine direction était Osaka.

Ah osaka… ville résolument moderne… fini les temples. Bien sûr il y en a quelques uns ainsi que quelques palais. Mais la ville ne compte plus vraiment sur ses attraits anciens… Elle est moderne. Un point c’est tout. Et je dois dire que de tout notre voyage… c’est la ville la plus « trash » du Japon. C’est la ville plus « sale », il y avait des papiers sur les trottoirs (chose que nous n’avions pas vu à date), la ville la plus désordonnée… C’était un tantinet plus « humain » ! Mais un peu moins « sécuritaire » aussi.

Nous avons visité les quartiers les plus connus. Et le fameux quartier « Blade Runner ».015

Le premier soir, j’étais complètement épuisée mais nous sommes tout de même sortis pour dîner. Et sans le savoir, nous avons mangé exactement au restaurant photographié par tous (avec la tour comme fond) et qui sert le fameux poisson qui s’il n’est pas bien coupé, peut être mortel ! Nous avons survécu… car oui, nous en avons mangé… un peu à notre insu ! C’est ça quand on pointe une photo dans un menu et qu’on a aucune idée de ce qu’on commande !!!

Et je dois dire que j'étais bien contente de ne plus visiter de temples. C'est qu'après tant de lieux sacrés... j'avais l'impression qu'ils se ressemblaient tous... Et puis, cette obligation de toujours devoir donner quelques pièces pour prier, pour cogner la cloche aux souhaits, etc... Je comprends le concept de sacrifice personnel, mais ça sonnait très monétaire à mes yeux et très rentable pour les moines. Bon... j'y reviendrai un autre jour...

Osaka fut donc très moderne. Notre ryokan fut très très beau. Un peu en dehors de la ville. Avec un jardin intérieur magnifique. Tenu par un français et sa femme japonaise. Charmante.

016Puis après Osaka, nous avions prévu une nuit dans un ryokan "de luxe" sur une péninsule tout près d'Utsumi. Très traditionnel. Avec bains chauds et repas compris. Nous étions les premiers "occidentaux" qu'ils recevaient. Nous avions même le petit déjeuner de compris... poisson cru 'a 8h00 AM, c'est tout de même difficile pour mon pauvre estomac !

Mais le ryokan était complètement sublime... très relaxant. En cet fin de voyage... les bains chauds furent les bienvenues. Et bien sûr la vue sur la mer... pas de refus !

Le lendemain nous retournions à Tokyo pour notre dernière nuit. Le voyage de retour fut difficile. Mais il n'effaça pas les trois semaines que je venais de vivre...

Quelques mots... modernité, cuteness, temples, spiritualité, symboles et fashion. Volonté de reconstruire, construire. Tradition. Modernisme. Séparation. Intégration. Volonté de protection. Volonté d'ouverture. Anglais... Français... souvent boîteux mais si 013important. Travail, travail, travail... épuisement. Volonté de rire et s'amuser... Technologie? Faux... pas dans la vie de tous les jours... On prie pour et par l'argent... On accroche les amulettes avec les breloques... on vénère les bouddhah et les mangas !

Je crois que Fine a tout dit... fascinant et étrange. Et à revoir... rapidement... je n'ai rien dit... je crois que j'aurai d'autres choses à définir bientôt !!!

À lire aussi:

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29 septembre 2008

Une balade japonaise, partie 2

005aEt donc nous nous sommes ensuite dirigés vers Takayama. Cette fois, il a fallu prendre l’autobus qui était le plus rapide pour atteindre cette petite ville dans les montagnes. Takayama signifie d’ailleurs « haute montagne ». Je dis petite ville, mais avec ses près de 100 000 habitants, elle sait se faire respecter.

Je dois avouer qu’avec Kyoto, Takayama fut l’un de mes endroits préférés du voyage. J’ai adoré la ville avec ses rues anciennes, ses temples, le village traditionnel de Hida non loin, ses chars et surtout le « sarubobo », petite amulette qu’on retrouve partout dans la ville.

Nous sommes restés 3 jours dans la ville et j’aurais voulu y rester d’avantage. Les gens y étaient très sympathiques. Nous avons beaucoup visités et nos pieds nous en ont longtemps voulu. 008b

Ce fut également à Takayama que nous avons eu droit à notre premier ryokan – auberge traditionnelle japonaise. Et donc, enlève souliers, met pantoufle, enlève pantoufle, met pantoufle de salle de bain, enlève pantoufle, et ainsi de suite… C’est d’ailleurs la même chose dans les temples et dans nombres de palais et maisons traditionnelles que nous avons visités. On a beaucoup marché nu-pied et en pied de bas !

C’est aussi à Takayama que nous avons eu droit à notre premier plus traditionnel repas. Et que nous avons goûté le meilleur thé. Bien que le thé était excellent partout, même le thé en sachet offert dans nos chambres ! Et bien sûr c'est aussi la ville du saké... très important dans la région.

Puis direction Kyoto… Qui m’a complètement conquise. Les 4 jours se sont envolés et nous avons regretté n’avoir pas resté plus longtemps. Il y avait tant de choses à faire et à voir. Enormément de temples. La ville compte 2000 temples, ainsi que des palais et plusieurs jardins. Encore une fois, la ville oscille entre tradition et modernité… 008soulignée avec excès par les anime et les mangas !!!

Évidemment, le fameux quartier Gion fut visité… et nous avons pu voir quelques geishas. Je suis très ambivalente sur le concept et je vais m’abstenir de commenter, mais je dois avouer que ce fut étrange et intéressant de voir de vraies geishas.

Le premier soir nous avons beaucoup marché pour trouver un resto... finalement nous sommes entrés un peu par hasard dans un resto qui affichait quelques mots d’anglais. Nous étions tout près de Gion, mais un peu en dehors des rues plus connues.

Et nous sommes tombés sur un super
resto traditionnel... un peu défraîchi, mais très typique... une expérience 006incroyable. Salle privée pour nous deux, assis sur les tatamis, la serveuse habillée de son kimono, nous a préparé le repas devant nous à nos petites tables, cuisant nos aliments et tout... et nous a fait la conversation... bon, sûrement moins qu’elle en a l’habitude, son anglais étant limite, mais quand même... un vrai repas traditionnel avec une ancienne geisha qui aujourd’hui travaille avec ses anciennes collègues dans ce restaurant traditionnel. Assez incroyable et complètement inattendu... nous aurions voulu trouver un resto de ce genre que nous n’aurions jamais trouvé !!!

Pendant notre séjour à Kyoto, nous sommes allés visiter le palais de Himeji qui se trouve non loin de la ville. Le château est très différent des autres palais que nous avons visités et le voyage en vaut la peine.

Le lendemain, nous partions pour Nara… Petite ville tout près… et célèbre pour ses temples, encore une fois, et pour ses daims. Nous avions un très joli ryokan, même s’il était un peu beaucoup défraîchi. Il datait de 1916, et je crois qu’à part une télévision dans la chambre qui datait de 1960 et de divan dans le lobby datant de 1975, il n’y a pas eu beaucoup de modernisation… Et j’exagère à peine ! Mais c’était bien sympathique 009comme endroit.

Toute la ville semble d’ailleurs vivre dans le passé… une atmosphère étrange des années 70, je dirais. Mais c’était bien joli… Bien sûr, la ville est connue pour ses daims. Symbole important du bouddhisme, cet animal se promène librement dans la ville. On retrouve les cerf sika surtout dans les parcs immenses de la ville, mais on peut en voir un peu partout sur les routes, dans les rues et surtout près des temples ! Ceux qui se trouvent dans les parcs, sont plus sauvages, se laissant approcher et nourrir mais se promenant surtout tranquillement. Mais les daims près des temples… savent sentir la bonne affaire et poursuivent les touristes avec avidité, quêtant les biscuits !!!

010La ville a aussi la plus grosse structure en bois ainsi que la statue géante du Bouddha Vairocana appelée daibutsu. Très impressionnant. Il faut dire que la plupart des temples, palais, etc que nous avons pu visiter sont souvent des reconstructions. Il reste peu des monuments anciens car tout étant en bois, de nombreux feux et les nombreuses guerres ont détruits la plupart de ces structures. Mais on reconstruit...

La statue du Bouddhah est immense ainsi que les autres statues... Elles m'ont beaucoup impressionnée. Il est d'ailleurs rare de voir des statues dans les temples... Je préparerai un texte sur ce temple et son bouddhah... et je reparlerai des temples dans la suite de cette promenade...

(À suivre...)

Voir aussi:

28 septembre 2008

Une balade japonaise, partie 1

003Et bien voilà… on a tous ses voyages rêvés. Et je commence par dire que ce voyage était le voyage rêvé de mon copain. Il rêvait du Japon depuis des années ! Non, ce n’était pas mon voyage de rêve. J’avais tout de même hâte à ce voyage… tout de même, le Japon ce n’est pas rien. De plus, ayant un ami qui a fait un stage d’études pendant plusieurs mois à Tokyo, j’avais une image assez intéressante de l’endroit.

Donc… c’était la destination rêvée de « mon pit ». Moi… j’ai simplement suivie. Et j’en suis bien heureuse !!!  

Nous sommes partis le 4 septembre. Barcelone-Amsterdam en environ 90 minutes, un « gros » 50 minutes pour changer d’avion. C’est-à-dire, courir comme des fous d’un bout à l’autre de l’aéroport, repasser les douanes et s’asseoir dans l’avion en direction de Tokyo. Et puis, un bon 11h30 jusqu’à la destination finale. Le vol s’est bien déroulé… complètement absorbé par les 5 films que j’ai écoutés. Et puis nous y étions. 002

Direction hôtel. Premier hôtel… complètement occidental. Mon choix. Pour le premier hôtel, j’avais besoin de lieux familiers. Les ryokans traditionnels suivraient ensuite. Et puis Tokyo ?

Tokyo c’est époustouflant et 4 jours ne furent pas suffisants pour même l’aborder. Si on fait abstraction du trajet en train et métro jusqu’à l’hôtel (suivi d’un somme de quelques heures), notre premier contact avec la ville fut de nuit. Une marche vers le quartier de Shibuya. Quartier des lumières et quartier qu’on a pu voir tant de fois dans les films. Beaucoup de gens, beaucoup de lumières… Incroyable ! Mais bizarrement, malgré tous ces gens, jamais je ne me suis sentie oppressée, jamais je ne me suis sentie bousculée… jamais je ne me suis sentie envahie par le bruit, les gens… et même l’odeur… puisque même dans la rue, il y a des espaces fumeurs – interdiction de fumer dans la rue sauf aux endroits indiqués !

004La ville contient évidemment aussi beaucoup de parcs, des temples, des endroits plus traditionnels. Les parcs sont magnifiques et on oublie immédiatement que nous sommes en ville… le changement est drastique et presque insensé. Une minute, tu te trouves parmi des buildings sans fins, la minute suivante, tu es en pleine nature…

Les gens sont très sympathiques… très souriants, très polis… à la limite du « trop » ! Nous ne sommes pas habitués à tant de sourire dans les magasins ! Les gens semblent cependant très épuisés… beaucoup de gens endormis dans les métros. Et beaucoup de gens affaissés sur leur table dans les restaurants après quelques verres de bières ou de saké.  005

Et je dois dire que les gens sont très soignés ! Surtout les japonaises ! Très fashion ! Je me sentais très touriste avec mes jeans et mes chandails très ordinaires ! Aller hop, un peu de maquillage, on se monte les cheveux, et surtout on va s’acheter une tonne de bas stay-up, de bas aux genoux, de collants… Mais on ne peut « compétionner » en originalité. Et en « cuteness »… Les petits bonhommes, les mangas, les toutous, il y en a partout ! Le Japon c'est un constant aller-retour entre tradition et modernité !

Et puis ? La langue ? Et bien… nous avions quelques mots, évidemment, les traditionnels, bonjour, bonsoir, merci, pardon… Et puis, quelques mots d’anglais sont parfois compris… sinon, des gestes, des sourires, et un livre avec des phrases en espagnols et l’équivalents en symboles japonais… Et les restaurants ? La même chose… et une préférence pour les cartes avec images… sinon… et bien, on a découvert bien de nouveaux plats ! Tous excellents !

Mais 4 jours… c’est peu. Il y a tant de choses à découvrir à Tokyo. Mais nous avions d’autres destinations ! Et donc départ pour Nagano. Nous avions beaucoup de trains à prendre pour ce voyage. Mais il n’y avait aucune inquiétude… je n’ai jamais de ma 007vie, vu un réseau de trains si efficace. Jamais une seconde de retard. Quand il est indiqué que le train arrive à 15h04 et qu’il repart à 15h04… c’est exactement ce qui arrivera !

Donc direction Nagano. Pas vraiment pour la ville, même si nous l’avons rapidement visitée en soirée. Non, notre direction était en fait, le fameux parc de singes… Oui, vous savez, ces reportages que l’on peut voir sur les macaques japonais dans les bains chauds entourés de neige… Bien sûr, il n’y avait pas de neige… mais les macaques et les bains étaient au rendez-vous. Expérience très étrange. Après 4 jours de ville moderne, nous étions en pleine montagne. Trajet de train, puis d’autobus, puis 008amarche dans la forêt… pour finalement atterrir sur le terrain des singes. Pas d’enclos… nous marchons avec eux. Rien ne nous sépare des singes qui s’épouillent, jouent, mangent, se baignent et nous observent. Défense de les nourrir, de les toucher et de les fixer dans les yeux… ce sont des animaux sauvages tout de même. Mais l’expérience est indescriptible.

Puis, nous avons marché jusqu’à un village tout près, célèbres pour ces bains et ryokans. Quelques photos… et puis retour à Nagano. Le lendemain, Takayama nous attendait…

À suivre...

(Cliquez sur les photos pour mieux les voir...)

Voir aussi:


 

23 septembre 2008

Un petit oubli...

Et oui... il semblerait que j'ai... hum hum... oublié de dire que je n'étais pas là !!!! Mais je reviens aujourd'hui ! Le 3 septembre, je suis partie en voyage ! Et je reviens aujourd'hui. Dans quelques heures, je devrais être chez moi.
Oups
J'ai triché un peu ! Et j'ai préparé quelques textes en avance... ah les joies des blogs et de la modification de dates ! J'avais fait quelques recherches sur le Mont Saint-Michel et je me suis dit que je pourrais mettre ces textes pendant mon absence...

Et donc, j'étais en vacances ! De belles vacances ? J'espère bien ! Je pourrai confirmer dans quelques heures. Ou jours... je suppose que j'aurai besoin de vacances pour me reposer de mes vacances !

Et où se sont passées ces vacances ? Dans un pays dont rêvait mon copain depuis des années... le Japon !
Donc, je suis présentement sur le chemin du retour. Et je vous dirai bientôt comment se sont passés ces dernières semaines !

18 septembre 2008

L'Archange Saint-Michel : II. Présentation

L’Archange Michel apparaît dans l’Ancien Testament, mais sa mythologie est surtout développée dans les textes hors de la Bible officielle.

Son nom Michel est écrit מיכאל en hébreu - Micha'el ou Mîkhā’ēl. Ce nom signifie « Qui est comme Dieu » ou plutôt « Qui est comme Elohim »  - de Mi Ka El. Elohim étant considéré comme un nom commun – probablement au pluriel – qui signifierait dieu, ou encore majesté ou excellence. Cette phrase est aussi souvent considérée comme une interrogation : « Qui est comme Dieu? ». Et donc, on peut offrir une multitude d’interprétation au nom de Michel.

En grec, le nom devient : Μιχαήλ, Mikhaíl et en arabe :  ميخائيل, Mîkâ’îl, parfois Mikal. En latin, nous retrouvons plus simplement : Michael ou Michaël.

Michael est un des seuls anges mentionnés par son nom dans la Bible – avec Raphaël et Gabriel. Il est de plus, appelé « archange ». Il est donc reconnu comme un archange – le mot provenant du grec, archangelos (αρχαγγελος) et signifiant premier (arch) et messager (angelos). Les anges sont donc des messages, les archanges annoncent quant à eux les événements les plus importants. 

Michael fait à la fois partie de la littérature et tradition chrétiennes, juives et arabes –autant dans la littérature religieuse que profane. C’est donc une entité très importante dans les religions dites révélées. On retrouve son nom dans plusieurs textes sacrés ou écrits apocryphes et même, ésotériques : Talmud, Livre d’Énoch, et beaucoup d’autres. Parfois, même si son nom n’est pas expressément mentionné, on le reconnaît dans la présence angélique évoquée. 

Dans la Bible, il est mentionné à quelques reprises. On le retrouve notamment dans le livre de Daniel ainsi que dans l’Apocalypse :

Ap 12:7- Alors, il y eut une bataille dans le ciel : Michel et ses Anges combattirent le Dragon. Et le Dragon riposta, avec ses Anges,

Ap 12:8- mais ils eurent le dessous et furent chassés du ciel.

Il inspire les Macchabées, apparaît à Moïse dans le buisson ardent, à Josué dans la campagne de Jéricho, il est l’ange qui retient Abraham lorsqu’il veut sacrifier son fils, … Comme on ne nomme pas l’ange, beaucoup de « ces actions » sont parfois attribuées à d’autres entités.

Ange3Il est considéré comme le chef de la milice céleste. On le dit chef de l’ordre angélique des Vertus, chef des archanges, chef de la 4e sphère céleste, ange du repentir, de la sanctification, chef guerrier, défenseur de la foi, ange de la mort, peseur d’âmes, conducteur des âmes, … Ces caractéristiques sont les plus connues, mais on l’associe parfois à l’Esprit Saint, au Logos, et même à Dieu.

Peu importe, les attributs qu’on lui donne, Michael possède toujours une force extraordinaire. Il est envoyé où sa puissance est nécessaire. Son nom nous indique que seul la puissance de Dieu peut réaliser ce que Michael peut accomplir.

L’Archange est très important dans les textes hébreux et il est souvent considéré comme le protecteur et patron du peuple – ou encore des nations – juif. C’est l’ange qui défend les enfants du peuple juif.

Mais c’est véritablement dans l’Apocalypse que nous retrouvons le combat principal de Michael. C’est en effet dans ce texte que l’archange s’oppose au dragon – ou Satan, l’ange déchu. Ce combat a eu lieu et aura lieu à la fin des temps.

On doit comprendre que ce combat est éternel – et le dragon est toujours vaincu par l’ange de lumière. Ce combat donne les caractéristiques physiques principales à l’archange : armure de guerrier et lance ou épée – souvent de feu ou de lumière.

C’est le guerrier de Dieu. Dans les traditions abrahamiques, son nom est le cri de guerre des anges qui se battent contre Satan et les anges déchus.

Michael est le défenseur et le protecteur de tous les fidèles et est celui qui terrasse non seulement Satan, mais toutes les créatures infernales. Il représente l’éternel combat de l’église contre le mal, contre le péché et annonce la victoire du bien –ou parfois du Christ- sur la mort et le mal.

On dit aussi qu’il est le souffle de Dieu lorsque l’on rend l’âme, il la protège et l’accompagne et la conduit jusqu’à sa destination finale. Il agit alors comme psychopompe. On lit parfois qu’il va jusqu’à peser les âmes, et on le représente alors avec une balance.

Voir aussi:

Quelques sources:

  • Le Mont Saint-Michel: monastère et citadelle. -- Lucien Bély, préface de Jean Favier, photographies : Hervé Champollion. -- Rennes: Éditions Ouest-France, c1994, 2004. -- 249 p.: ill, photgr, cartes; 24 cm. -- ISBN. 2-7373-1419-4
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16 septembre 2008

L'Archange Saint-Michel : I. Introduction

On ne peut visiter le Mont Saint-Michel sans essayer de comprendre Saint-Michel. Ou plutôt essayer de comprendre… car Saint-Michel est multiple.

Je ne prétends nullement offrir dans les prochaines articles, une définition de cet ange, archange, entité… juste quelques lignes qui résument mes lectures.

Lorsqu’on arrive au Mont Saint-Michel, on peut immédiatement trouver des représentations de l’ange – ouAnge1 comme on l’apprend, l’archange – brandissant son épée et terrassant un dragon. On comprend donc que c’est la principale représentation de cette entité que l’on retrouve au Mont.

C’est le culte de Saint-Michel que l’on retrouve au Mont. Mais beaucoup peut être dit sur cette entité : qui est l’archange Mickael, comment devient-il Saint-Michel, comment son culte commença-t-il, que sait-on de lui, quelles sont ses possibles origines païennes, quelles sont ses représentations aujourd’hui,…

Saint Michel Archange est bien présent au Mont et on nous rappelle son combat avec un – le dragon – qui eut lieu sur le Mont… un combat entre l’ange et le démon. L’Ange a vaincu le Dragon, mais ce combat est sans fin… il n’a pas détruit le dragon. On sent ce combat entre la lumière et la noirceur dans tout le rocher…

Peu importe ses croyances spirituelles, on se sent toucher par le culte - parfois plus païen que chrétien - fait à cet archange.

Je me suis promenée longuement, j'ai observé, non seulement les représentations, les peintures, les sculptures... mais aussi le rocher, l'abbaye, le monastère, la grève, les eaux au loin... et j'ai senti une présence - à la fois guerrière et douce.

J'ai senti la lumière et j'ai senti les ombres... j'ai senti l'archange et le dragon... Mais je ne pourrais affirmer qui était la lumière et qui représentait les ombres... 

Entamons un peu les multiples aspects de cette entité.

Voir aussi:

15 septembre 2008

Relic : II. Résumé et Commentaires

Critique de lecture

relicRelic / Douglas Preston, Lincoln Child. – [Paris] : Robert Laffont, 1997. – ISBN 2-266-07893-3. – (Coll. Terreur / dirigée par Patrice Duvic ; 9181)

Résumé:

Dans le bassin de l’Amazone en 1987, une expédition d’archéologues est massacrée. Quelques caisses contenant des objets retrouvés pendant l’expédition sont sauvées et envoyées à New York.

Quelques années plus tard, le Musée d’Histoire Naturelle de New York s’apprête à inaugurer une exposition très médiatisée sur les superstitions. Des caisses provenant d’Amazonie sont découvertes dans les combles du musée et ouvertes. Divers objets sont trouvés et utilisés pour l’exposition ; une étrange plante est également découverte dans une des caisses. Cette plante inconnue intrigue une des scientifiques du musée, Margo Green. Alors que l’exposition est sur le point d’ouvrir, on retrouve au musée, les corps mutilés de deux enfants. La direction du musée, ne voulant pas perturber l’exposition, demande aux enquêteurs d’être discret et de ne pas ébruiter le meurtre.

Alors que la police entreprend son enquête, d’autres meurtres sont commis, tous dans le musée. Un « monstre » semble parcourir les couloirs du musée. Les meurtres se multiplient, les enquêteurs semblent dépassés par les évènements et l’exposition est sur le point d’être ouverte. Il revient à Margo Green et à l’inspecteur Pendergast de comprendre la nature des meurtres et de convaincre la police de leurs conclusions.

Commentaires personnels et expérience de lecture :

Après avoir lu Muséum de Véronique Roy, je me suis rappelé une lecture que j’avais faite il y a quelques années. Une autre histoire de meurtres dans un autre musée d’histoire naturelle.  Mais les meurtres de Relic ne sont apparemment pas l'œuvre d’un meurtrier « humain » mais plutôt celle d’une créature… d’un « monstre ».

Il semblerait que les musées sont un cadre parfait pour les intrigues et les mystères. Peut-être l’atmosphère particulière des couloirs des musées, le silence, l’immobilité, les interdictions et surtout les kilomètres de couloirs non accessibles aux visiteurs permettent de croire que les secrets, les conspirations, et même les meurtres, les fantômes et les monstres sont des possibilités.  

Première collaboration de Child et Preston, le roman explore le milieu des musées et propose un mélange de science et de fantastique. On traite de manipulation génétique, d’archéologie, d’anthropologie, biologie, de sciences, de superstitions et de religions anciennes ; les auteurs se permettent également une critique assez sévère des musées, l’administration interne de ces institutions, leurs rôles et leurs implications dans la société et dans la communauté scientifique. Le roman cherche surtout à toujours rester dans le domaine du « possible » même lors des théories les plus fantastiques. On rattache toutes les découvertes à la science... les religions, les supersitions, etc peuvent toutes être reliées à une notion, une explication scientifique... qui à leur tour semblent parfois proche des croyances et de la foi...

On rencontre également pour la première fois, l’inspecteur Pendergast qui n’a ici qu’un rôle secondaire mais qui reviendra dans les prochains romans des deux auteurs. Les personnages sont relativement bien développés même s’ils semblent en connaître un peu « trop ». Les détails sur les procédures et façons de faire au Musée sont très bien utilisés et sont très intéressants. La fin semble un peu précipitée et j’aurais aimé un peu plus de détails sur le « monstre ». Mais c’est une faiblesse de nombreux romans de ce genre. La construction du roman est cependant très réussie. On demeure captif tout au long de la lecture. J’ai cependant quelques réserves sur la traduction et j’aimerais relire le roman en anglais.

Le roman fut adapté pour le cinéma en 1997. De nombreux éléments et détails furent modifiés pour la version cinématographique, ainsi que les personnages principaux. Le film est très différent du livre et les changements rendent le développement de l’histoire relativement boiteux. Si vous n’avez que vu le film, je vous recommande fortement de lire le roman de Child et Preston pour vraiment avoir une bonne idée de l’histoire. C'est une lecture très agréable et rapide...

L’avis de Kelli

Citations:

 « La nuit tomba tôt sur le Musée d’histoire naturelle ; vers cinq heures, le timide soleil de printemps s’en allait déjà. Les visiteurs l’imitèrent. Les touristes, les groupes scolaires, les parents débordés doublèrent les lions de bronze et descendirent l’escalier de marbre qui menait à la sortie. » p. 85

« Malgré sa surface utilisable de trois cent mille mètres carrés, il n’y avait pas un pouce de terrain qui ne soit mobilisé pour le stockage : même les cages d’escaliers, les couloirs, les bureaux des stagiaires étaient investis. Sur cinquante millions d’objets et de spécimens, seuls cinq pour cent étaient présentés dans les vitrines. Le reste était voué à la recherche scientifique. » p. 64

Premier article:  Relic : I. Les auteurs.

Sources :

14 septembre 2008

Relic : I. Les auteurs

Critique de lecture

Relic / Douglas Preston, Lincoln Child. – [Paris] : Robert Laffont, 1997. – ISBN 2-266-07893-3. – (Coll. Terreur / dirigée par Patrice Duvic ; 9181)

Quatrième de couverture :

1988. Une équipe d’archéologues est sauvagement massacrée en plein cœur du bassin amazonien. De bateau en bateau et de port en port, quelques caisses contenant le fruit de leurs recherches sont acheminées vers le Muséum d’histoire naturelle de New York où elles sont oubliées au fond d’un sous-sol.

Quelques années plus tard, le musée prépare une exposition tapageuse sur le thème des superstitions. Peu de temps avant l’inauguration, plusieurs crimes sanglants sont commis. Un meurtrier d’une force et d’une férocité inouïes hante les galeries poussières et les vastes halls. On parle même d’un monstre…

relic1Les auteurs :

Douglas Preston est né à Cambridge au Massachusetts en 1956. Il grandit dans la ville de Wellesley où il fréquenta plusieurs écoles dont le Cambridge School of Weston. Lui et ses deux frères avaient une réputation de jeunes faiseurs de troubles.

Il poursuivit néanmoins ses études et fréquenta le Pamona College à Claremont en Californie. Il commença par étudier surtout les sciences – mathématiques, biologie, anthropologie, chimie, physique, géologie, … - puis décida finalement d’étudier la littérature anglaise. En 1978, après l’obtention de son diplôme, il est employé par le American Museum of Natural History de New York pour lequel il est éditeur, rédacteur et éventuellement directeur des publications. Il y resta 8 années pendant lesquelles il rédigea son premier ouvrage Dinosaurs In The Attic: An Excursion into the American Museum of Natural History, qui fut publié par les St.Martin’s Press par un jeune éditeur, Lincoln Child. C’est également pendant ces années que l’idée pour le roman Relic commença à germer chez les deux hommes. Douglas Preston fut également professeur à l’Université Princeton pendant ces années ainsi que éditeur pour la publication Curator.

En 1986, Preston décide de partir pour Santa Fe au Nouveau-Mexique pour écrire à temps plein. Il publie plusieurs ouvrages sur l’histoire du Sud-Ouest américain. Il publie également un premier roman Jennie. C’est au début des années 90 que Preston se joint à Lincoln Child pour écrire plusieurs thrillers dont le premier est Relic, publié en 1995.

Il habite aujourd’hui au Maine avec sa femme et ses trois enfants, non loin de son ami Lincoln Child. Il écrit toujours, des romans et des œuvres de non-fiction, il collabore toujours avec Child, en plus d’écrire pour diverses publications et de poursuivre des activités de recherches pour diverses institutions.

Bibliographie

  • Dinosaurs In The Attic: An Excursion into the American Museum of Natural History (1986)
  • Jennie (1994)
  • Relic (avec Lincoln Child) (1995)
  • Talking to the Ground: One Family's Journey on Horseback Across the Sacred Land of the Navajo (1996)
  • Mount Dragon (1996)
  • Reliquary (avec Lincoln Child) (1997)
  • Riptide (1998)
  • Cities of Gold: A Journey Across the American Southwest (1999)
  • Thunderhead (1999)
  • The Ice Limit (2000)
  • The Cabinet of Curiosities (avec Lincoln Child) (2002)
  • Still Life with Crows (avec Lincoln Child) (2003)
  • The Codex (2004)
  • Brimstone - Diogenes Trilogy (avec Lincoln Child) (2004)
  • Dance of Death - Diogenes Trilogy (avec Lincoln Child) (2005)
  • Tyrannosaur Canyon (2005)
  • The Book of the Dead - Diogenes Trilogy (avec Lincoln Child) (2006)
  • The Wheel of Darkness (avec Lincoln Child) (2007)
  • Blasphemy (2008)
  • The Monster of Florence (avec Mario Spezi) (2008)

Lincoln Child est né à Westport au Connecticut en 1957. Il commence à écrire des nouvelles alors qu’il est jeune et écrit même un roman de science-fiction et un roman de fantasy.

Il étudia au Carleton College au Minnesota et obtint un diplôme en Anglais. Il devient assistant éditeur au St.Martin’s Press en 1979 à New York. Il y devient éditeur en 1984. Quelques années plus tard, il fonde la division « horreur » des Presses St.Martin. Il quitte ensuite l’entreprise pour devenir un analyste de système chez MetLife. En parallèle à son intérêt pour la littérature, il fut toujours intéressé par l’informatique et la programmation.  

C’est alors qu’il travaille pour cette compagnie qu’il collabore avec Douglas Preston pour écrire Relic. Il avait rencontré Preston alors qu’il travaillait encore pour St.Martin’s Press. Il fut l’éditeur du premier ouvrage de Preston, Dinosaurs In The Attic: An Excursion into the American Museum of Natural History. Il quitta MetLife quelques années plus tard pour se consacrer à l’écriture.

Il habite aujourd’hui à Moristown au New Jersey, près de son collaborateur et ami, Douglas Preston avec lequel il continue d’écrire des romans.

Bibliographie :

  • Relic (avec Douglas Preston ) (1995)
  • Mount Dragon (1996)
  • Reliquary (avec Douglas Preston ) (1997)
  • Riptide (1998)
  • Thunderhead (1999)
  • The Ice Limit (2000)
  • The Cabinet of Curiosities (avec Douglas Preston ) (2002)
  • Utopia (2002)
  • Still Life with Crows (avec Douglas Preston ) (2003)
  • Brimstone - Diogenes Trilogy (avec Douglas Preston ) (2004)
  • Death Match (2004)
  • Dance of Death - Diogenes Trilogy (avec Douglas Preston ) (2005)
  • The Book of the Dead - Diogenes Trilogy (avec Douglas Preston ) (2006)
  • The Wheel of Darkness (avec Douglas Preston ) (2007)
  • Deep Storm (2007)

Consulter le site des auteurs

Résumé et commentaires à suivre...

Citations:

« - Je sais que le mot superstition n’a pas très bonne presse pour certains. Il évoque une idée d’exploitation, je suis d’accord ; certains effets que nous mettons en place pour l’expo relèvent plus ou moins du … sensationnel. Mais je vous demande un peu comment on ferait un succès avec une expo appelée Religions primitives, hein ? » p. 68

Sources :

13 septembre 2008

Quelques mots...

Un bon livre c'est quand on a envie de tourner les pages pour connaître la fin de l'histoire et qu'on se retient de le faire par crainte de rater les qualités de l'écriture.

Jacques Poulin

12 septembre 2008

Les enfants du Graal

EnfantGraal1Critique de lecture

Les enfants du Graal : roman / Peter Berling ; traduit de l’allemand par Jacques Say. – [Montréal] : Libre Expression, 1997. – 810 p. : 2 cartes ; 23 cm. – ISBN 2-89111-736-0

Quatrième de couverture :

An de Grâce 1244, Montségur. Deux enfants, réchappés du massacre des Cathares, fuient à travers l’Europe. Sur leurs traces, l’empereur Frédéric II, le Pape Innocent IV, les Templiers, les Sarrasins sans merci.

Inspiré de la célèbre légende du Graal, cette histoire se déroule entre 1244 et 1247 sur fond de croisades et d’Inquisition.

De l’histoire si fascinante, si méconnue aussi du Moyen Age, Peter Berling débrouille avec aisance les écheveaux les plus compliqués ; il donne ainsi à cette épopée le rythme haletant d’un roman à suspense de notre temps.

L’auteur :

Peter Berling est né à Meseritz-Obrawalde en Allemagne en 1934 (aujourd’hui Obrzyce en Pologne).

Il étudie à Munich dans les années 50 à l’Académie des Beaux-Arts. Il découvre rapidement le cinéma et devient acteur etEnfantGraal réalisateur puis producteur. Il aura d’ailleurs quelques rôles dans des films comme Immer wenn der Tag beginnt en 1957, Die ehe der Maria Braun (Le Mariage de Maria Braun) en 1979, The Name of the Rose en 1986, Last temptation of Christ en 1988, Gangs of New York en 2002 et Mel Gibson’s The Passion of Christ en 2004.

Il a été pendant quelques années journaliste pour quelques publications dont le Der Spiegel et Playboy. Passionné du Moyen Age, il écrit en 1988 une biographie de Saint François d’Assise, puis il entreprend la rédaction d’une saga sur le Graal dont le premier tome Les Enfants du Graal parait en 1991. Le roman fut traduit en français et publié en 1996. Il vit aujourd’hui principalement à Rome.

Bibliographie partielle :

  • Die Kinder des      Gral (1991) – (Les Enfants du Graal (1996))
  • Das Blut der      Könige (1993) – (Le Sang des Rois (1997))
  • Die Krone der Welt (1995) – (La Couronne du monde (1998))
  • Der Schwarze Kelch (1997) – (Le Calice noir (1999))
  • Die Ketzerin (2000) – (La Cathare)
  • Zodiac (2002)
  • Das Kreuz der      Kinder (2003) – (La Croisade des enfants (2006))
  • Der Kelim der      Prinzessin (2004) – (La Princesse et le Kilim (2006))

Résumé:

1244 au château de Montségur, près de Foix, après un siège difficile, les derniers cathares s’apprêtent à se rendre aux armées du Roi et se préparent à mourir sur le bûcher. Mais avant la chute du château, ils s’assurent que deux enfants, accompagnés de quelques chevaliers et d’un moine franciscain puissent s’enfuir en secret.

Ces deux enfants, Roç et Yeza, sont le trésor des Cathares, dépositaires d’un secret qui pourrait changer le cours du monde et réconcilier les peuples et religions. Ils doivent être sauvés à tout prix. Protégés par certains, poursuivis par plusieurs, ils se parcourent l’Europe et l’Asie.

 

Commentaires personnels et expérience de lecture :

Incroyable lecture de plus de 800 pages. Roman historique où se mélange personnages fictifs et réels. La lecture est riche et l’auteur nous offre de nombreux détails historiques sur le Moyen Age.

Á travers cette fuite initiatique, on nous parle de l’époque, des mœurs, des gens qui ont peuplé les différentes régions du monde alors connu. On croise des personnages historiques, tels Guillaume de Rubrouck, Yves le Breton, Grégoire IX, Alphonse X, Innocent III, etc. On se joint aux Cathares, Templiers, Assassins, Catholiques, Musulmans, Mongols… on parcoure les Croisades, les guerres, on lit sur l’hérésie, la sorcellerie, l’Inquisition, les origines du catholicisme… Le Moyen Age nous est présenté puis imaginé. 

Les personnages et les références historiques sont innombrables. Le destin de ses deux enfants est encastré dans une réalité historique remaniée et romancé. Mais le roman est solide. Et l’auteur nous renvoie à de nombreuses notes en fin de roman. Peut-être trop. Enfin, oui, beaucoup trop de notes. Et ces notes ne sont pas « annotées ». C'est-à-dire qu’il n’y a aucune façon de savoir qu’à ce moment du récit, il faut aller voir à la fin pour en savoir un peu plus, sur le personnage historique, le contexte, etc. Et donc, cela alourdit incroyablement la lecture. Incessant aller-retour entre le roman et les dernières pages contenant les notes. Il s’agit presque de lire un deuxième ouvrage historique à côté du roman, mais sans vraiment savoir à quel moment il faut aller consulter cet ouvrage de référence.

Oui, la lecture est difficile. On se perd parfois parmi tous ces personnages. Et on sait aujourd’hui qu’il y a trois autres tomes tout aussi longs et ardus. Mais l’intrigue est passionnante pour celui qui sait passer à côté de la difficulté de lecture – et je ne parle pas du poids de mon édition qui rendait impossible de lire ailleurs que chez moi !

Au-delà de l’intrigue de ces enfants du Graal, on ne peut que se passionner pour cette époque tourmentée, instable et à la recherche d’un absolu religieux. Mais ne mettre l’accent que sur la richesse historique du roman, serait aussi une erreur. Le déroulement de l’histoire est parfois lent, mais je n’ai pu que me perdre dans l’histoire de Roç et Yeza, m’attendrir devant Guillaume, et complètement être renversée par Laurence… et je ne mentionne pas de nombreux autres personnages intéressants et que l’on tarde de retrouver dans les autres tomes.

Qui sont ces enfants ? Quel est le secret de leur naissance ? Et quel est le lien qui les attache au Graal ? Ces questions sont facilement répondues… il s’agit à présent de lire comment et pourquoi on essaie de détruire ou protéger ces enfants !

 

Citations:

« Et cette odeur ! Cette horrible odeur de chair brûlé, une odeur que je ne pouvais chasser et que je retrouvais parmi les fleurs printanières et les herbes qui naissaient dans les champs. C’était une douce après-midi que celle du jour où Mont-Ségur s’était rendu… » p. 79

« Des moines gris au teint pâle qui sortaient rarement à la lumière du jour y surveillaient une armée de scribes esclaves, d’artistes chaldéens du « pays entre les deux fleuves » qui avaient étudié à Alexandrie, et de lettrés juifs venus d’Espagne. Ces spécialistes ne sortiraient du Documentarium que les pieds devant. » p, 391

Sources :

9 septembre 2008

Le Mont Saint-Michel: III. Les légendes - Partie 3

Autres légendesMSM2

Après la construction du premier sanctuaire, les légendes et histoires miraculeuses continuèrent. En voici quelques unes.

La source d’eau :

Douze clercs furent installés dans le sanctuaire établis par Aubert. La première communauté s’installe, mais il y avait un manque d’eau potable. Il était difficile d’aller s’en procurer pendant les marées hautes. Sans eau potable, ils ne pouvaient pas vivre sur le Mont Saint-Michel. Aubert fit alors miraculeusement jaillir d’un rocher avec l’aide d’un bâton, une source d’eau douce potable. La fontaine Saint Aubert est sur la face nord du Mont. C’est cette source qui fut utilisée jusqu’au XVème siècle.

Colibert :

Lorsque venait la nuit au Mont Saint-Michel, on n’entrait plus dans l’église abbatiale. Le frère portier fermait à clés les portes de l’église et personne n’aurait osé y entrer la nuit. En effet, la nuit, les anges se réunissaient dans l’église et leur présence diffusait une lumière céleste que les hommes ne pouvaient contempler sans danger. Les anges chantaient également des hymnes que le vent semblait porter au-delà de l’église et qui était la façon dont les anges communiquaient la parole de Dieu.

Mais un homme appelé Colibert voulut braver cette interdiction et passer la nuit dans l’église. Après avoir obtenu une autorisation, il se prépara pour ce qu’il considérait une expérience. Il jeûna trois jours, se confessa et lava son corps. Il entra ensuite dans l’église et se cacha.

À minuit, il commença à avoir des visions. Il se trouva paralysé, mais capable d’entendre et de voir. Dans une lumière éblouissante apparut alors Saint-Michel, la Vierge Marie et Saint-Pierre. Il entendit ensuite Saint-Michel se plaindre d’une odeur infecte dans l’église. C’est alors que Saint-Michel le voit et s’approche furieux de lui. Sans l’intervention de Saint-Pierre et de la Vierge, qui eurent pitié du curieux, Saint-Michel l’aurait probablement tué sur le champ. À la demande de la Vierge, il accorde un sursis à Colibert afin de faire pénitence. Il lui ordonne de se repentir de l’injure qu’il a fait aux anges car la mort viendra bientôt le chercher. Colibert, terrifié, perd conscience.

On le retrouve le lendemain matin, inanimé sur le sol. On tenta de le soigner, mais après avoir raconté ce qu’il avait vu et s’être confessé de son orgueil et de son manque de foi, il meure trois jours plus tard.  

La femme enceinte :

Une jeune femme enceinte qui faisait un pèlerinage au Mont Saint-Michel fut prise au dépourvu par la rapide montée de la marée. Alors qu’elle tente de traverser, elle commence à accoucher. On la croyait morte, mais à la marée basse, on la découvre saine et sauve avec son bébé naissant. Saint-Michel l’avait sauvé de la noyade empêchant l’eau de la toucher. On plaça à cet endroit une croix – la Croix des Grèves – pour rappeler ce miracle.

Le sacristain Drogon :

Le sacristain Drogon qui appartenait à un autre ordre que les moines du Mont était un moine un peu désordonné. Il accomplissait ses tâches de sacristain mais il le faisait trop bruyamment et il oubliait de s’incliner complètement devant l’autel.

Une nuit qu’il entendit du bruit dans l’église, il décida d’aller voir à l’intérieur. Il vit alors trois pèlerins devant l’autel. Il alla chercher un jeune novice qui l’aidait dans ses tâches. Il lui reprocha d’avoir laissé des gens dans l’église après sa fermeture. Comme le novice niait ces faits, il l’amena dans l’église. Comme le novice ne voyait pas les pèlerins, Colibert le gifla et l’amena vers les gens près de l’autel. Alors qu’ils s’approchaient, Colibert ne s’inclina pas devant l’autel. Il reçut alors à son tour une violente gifle qui le fit tomber et perdre connaissance. Lorsqu’il reprit conscience, les pèlerins avaient disparus et son corps était recouvert de blessures pustuleuses. Il ne guérit pas et meurt après avoir fait pénitence.

La vision de l’évêque Norgod :

L’évêque d’Avranches, Norgod se leva un matin. Comme il regardait le Mont Saint-Michel de sa fenêtre, il constata à son grand effroi que le Mont était en flamme. Il crie et alerte son clerc, mais ce dernier ne voit pas de feu. L’évêque convaincu que le Mont est en feu, s’élance sur le chemin qui mène au Mont. En chemin, il rencontre des gens, mais ces derniers ne voient pas non plus les flammes.

Il arrive au Mont et se précipite vers l’abbaye. Les moines l’accueillent mais eux non plus ne voient pas l’incendie. Finalement, il se rend sur les lieux pour constater qu’il n’y a en effet aucun feu. Il en conclut que Saint-Michel voulait l’attirer sur le Mont afin qu’il consacre sa vie à ce dernier.

Beaucoup d’autres histoires et légendes existent sur le Mont et ses bâtiments : les ossements perdus et retrouvés d’Aubert, la conversion de Thomas, etc. Toutes ces histoires sont conçues afin de confirmer le caractère sacré des lieux.

Voir aussi:

Sources :

8 septembre 2008

Le Mont Saint-Michel: III. Les légendes - Partie 2

La création du Mont Saint-Michel

Michel2La principale légende concerne la création même du Mont Saint-Michel et de son église.

La légende raconte d’abord la lutte entre l’archange Michael (Saint Michel) et le démon qui a l’apparence d’un dragon. Cette lutte qui oppose la lumière à la noirceur se déroule en Bretagne dura fort longtemps et l’issu fut incertaine. Certaines versions disent que le combat eut lieu sur le Mont Dol, mais d’autres versions précisent que lors de la lutte, l’archange laissa tomber trop rochers qui créèrent le Mont-Dol, Tombelaine et le Mont Tombe. Finalement le combat se termina alors que Saint-Michel terrassa le dragon – Satan – sur le Mont Tombe.

Quelques références signalent que l’archevêque d’Avranches, Aubert, aurait été témoin de ce combat. Aubert sera l’instigateur du culte michaélique dans la région. En effet, suite à ce combat, Aubert eut un songe initiatique dans lequel il vit une apparition de l’archange. Dans cette vision, l’archange Saint-Michel ordonne à l’évêque de construire un oratoire qui lui serait dédié à l’endroit où il vainquit le dragon. Mais Aubert a des doutes et décide de ne rien construire. L’archange devra se manifester deux autres fois et les signes devront se multiplier avant que l’évêque soit convaincu de construire un lieu de prière consacré à Saint-Michel. D’ailleurs lors du troisième songe, l’archange mécontent des réticences et doutes d’Aubert, appuya son doigt sur la tête y laissant un trou. L’évêque conservera ce trou et on peut supposément voir le crâne troué d’Aubert à la basilique d’Avranches.

Certains auteurs, dont Jean Markale, interprète ce trou dans le crâne comme un symbole de l’éveil du chakra de la tête associé à la sagesse, la connaissance. Je n’approfondirai pas ce sujet, mais cette analyse est très intéressante.  

Aubert décide donc d’obéir à l’archange et de construire un sanctuaire sur le Mont-Tombe. Il obéit donc à un ordre. Certaines sources disent que jamais dans les textes, on mentionne le Mont-Tombe comme étant une île et donc que la terre était recouverte d’une forêt. L’inondation des terres suivra la création du Mont. Mais d’autres sources disent que le mont était déjà cerné par les eaux et que Dieu permit à Saint-Michel d’apparaître dans les rêves de l’évêque pour qu’il puisse construire un sanctuaire sur le Mont pour entre autres « consoler les ermites du malheur » qu’avait causé l’inondation de la forêt.

Certaines versions précisent que le lieu exact où devait être construit le sanctuaire est également révélé par un signe. L’archange avait en effet dit à Aubert que le lieu serait indiqué par la présence d’un taureau volé et que la grandeur du sanctuaire devait être équivalente à l’endroit foulé par le taureau. Aubert se rend donc au Mont Tombe et il trouve dans une grotte un taureau qui avait été volé peu de temps auparavant.

Mais d’autres versions disent que l’endroit où devait être élevé le sanctuaire fut révélé par une rosée venue du ciel. Le seul endroit sec indiquait l’emplacement du futur lieu de prières.

On rapporte également qu’il y trouva une pierre avec l’empreinte d’un doigt d’homme, mais selon d’autres versions, c’est plutôt un fragment de roche d’un autel ayant l’empreinte du pied de l’archange et qui fut ramené d’Italie du Mont Gargano (les deux monts ont d’ailleurs plusieurs histoires et légendes en commun), par deux religieux envoyé par Aubert, avec d’autres reliques. Ce voyage en plus de rapprocher les deux monts devait également servir à authentifier la vision d’Aubert. Le culte michaelique avait été initié au Mont Gargano, et l’abbé et l’évêque de Siponte ont donc authentifier la mission de l’évêque d’Avranches et offerts leur protection au sanctuaire. Le sanctuaire du Mont-Tombe sera construit d’après le sanctuaire du Mont Gargano. Ce dernier avait été construit selon les instructions de l’archange et donc le sanctuaire du Mont Tombe est donc également construit par l’archange.

Pendant la construction de l’oratoire, d’autres événements miraculeux eurent lieu. On note entre autre que lors des travaux de construction, deux roches mégalithiques furent découvertes. Il était impossible de les enlever ou détruire. Finalement, on dit que c’est un homme du village non loin qui ayant eut lui aussi une vision,  alla avec ses douze fils enlever ses roches cultuelles. D’autres versions disent qu’Aubert y amène un nouveau-né et lorsque le pied de l’enfant touche à la roche et y laisse son empreinte. La roche s’ouvre alors et permet de créer la première chapelle et crypte. On dit que cette roche avec le pied de l’enfant est présentement situé à la porte de la chapelle Saint-Aubert au pied du Mont.

Le sanctuaire fut dédicacé en 708, le 16 octobre.

Les récits entourant la création du Mont Saint-Michel peuvent être trouvés dans un manuscrit datant de 850 : la Revelatio ecclesiae sancti Michaelis. Ce texte qui semble avoir été largement remanié raconte les événements miraculeux entourant la création du Mont en y mélangeant faits réels et éléments issus de la tradition orale et de l’imaginaire. Les événements sont également très similaires à ceux entourant le Mont Gargano en Italie. On retrouve les mêmes éléments : songe, apparition, taureau, etc.

Voir aussi:

Sources :

La forêt de Scissy et le raz de marée de 709 IN L’imaginaire de la Baie.
--
http://www2.ac-rennes.fr/crdp/doc/fondsspe/fonds_regional/Maraisdol/imaginaire/foret.pdf

7 septembre 2008

Le Mont Saint-Michel: III. Les légendes - Partie 1

Plusieurs légendes entourent le Mont Saint-Michel, la région, l’abbaye,… On ne saurait toutes les énumérer. Et je ne saurais prétendre les rendre dans toutes leurs facettes et variantes… je ne proposerai que quelques lignes… Et je ne rappellerai que les principales légendes concernant le Mont. Les origines du culte de Saint-Michel, les légendes concernant Saint-Michel… une autre fois ;)

L’inondation de la forêt de Scissy

La fondation du premier oratoire sur le mont Saint-Michel est véritablement ancrée dans les mythes. On seM6 rappelle qu’on dit souvent qu’une forêt a recouvert longtemps la région, la mythique forêt de Scissy. Puis la région s’est peu à peu recouverte d’eau, la forêt laissant place à la mer et ses marées. Bien que ce processus fût probablement relativement long, on raconte volontiers que cela fut un signe des cieux et plusieurs légendes entourent cet évènement naturel. On dit que, en 709, l’eau recouvra la forêt instantanément à cause de la marée qui s’avança telle un raz-de-marée et on assimile cet événement à un acte divin, dans certaines références, comme ce fut le cas pour la destruction de la légendaire ville d’Is.

On ajoute que le menhir –ou les menhirs ou encore menhirs et enceinte sacrée - qui se serait trouvé au sommet du Mont aurait également été détruit en ces moments. Ce menhir qui était un symbole et un gardien des forces souterraines. Par sa destruction, on croyait que le Ciel libérait ces forces pour marquer le lieu qui avait été choisi par l’Archange Michael pour son sanctuaire. Mais on dit aussi que cette catastrophe est le reflet du non respect des forces souterraines et qu’elles furent libérées par les erreurs et la négligence des hommes. Le Mont a alors la mission de contrebalancer et de remettre l’ordre. La catastrophe avait également pour but de nettoyer le Mont et ses alentours des cultes païens considérés démoniaque. La création du Mont Saint-Michel et du culte dédié à l’archange suivit donc l’inondation des terres entourant le Mont.

On aurait trouvé la mention de ce/s menhir/s dans des écrits romains ainsi que dans d’autres textes plus récents. L’enceinte, dont on fait parfois mention, aurait protégé une tombe ainsi qu’une pierre. Ce lieu aurait été le théâtre de rituels très précis et importants et aurait fait partie d’un trajet très particulier avec plusieurs arrêts. On dit également que des religieux auraient détruit ces lieux de culte païens et qu’ils se seraient installés sur le Mont-Tombe dans la forêt de Scissy.

On parle aussi dans certaines références de fosses dans lesquelles on aurait retrouvé des ossements et des objets. Ces ossements seront quant à eux liés à des rituels impliquant le taureau et à des cultes de Mithra. Je ne m’attarderai pas sur cet aspect.

L’existence de la forêt et son inondation par un raz-de-marée est incontestable pour nombres de gens. Elle fait partie de nombreuses légendes et contes et est liée à l’imaginaire de la région. Elle est cependant contestée par d’autres sources. 

Le ravitaillement des premiers ermites

Les premiers ermites qui occupèrent le Mont-Tombe vivaient dans des conditions difficiles. On retrouve dans l’histoire du Mont, des traces de comment ces ermites étaient ravitaillés par les habitants de la région. Et on retrouve encore une fois dans les écrits, des contradictions.

On dit, que les villageois des environs leurs envoyaient régulièrement des vivres, du bois de chauffage, etc. Lorsque les ermites avaient besoin de ravitaillement, ils allumaient des feux pou avertir les villageois. Mais pour éviter de les déranger dans leur isolement, on envoyait un âne dans la forêt chargé du ravitaillement. Cet âne était guidé miraculeusement par le Ciel. Cependant, un jour, l’âne fut attaqué par un loup qui le mangea. Mais le loup fut puni par Dieu et il fut obligé de remplacer l’âne dans sa tâche. Ce fut donc lui qui se chargea d’apporter le ravitaillement aux ermites.

Mais d’autres textes laissent sous-entendre que le fait que les ermites allumaient des feux pour signaler aux villageois « sur la terre ferme » qu’ils avaient besoin de quelque chose, indique que le mont était entouré d’eau. Alors que d’autres soulignent que l’âne traversait la forêt pour aller porter les vivres.

Voir aussi:

Sources :

5 septembre 2008

Le Mont Saint-Michel : II. Histoire - Partie 2

Et donc le grand mont devient le Mont-Tombe et le plus petit Tombelaine.

Il y eut très tôt des lieux de culte sur le Mont-Tombe. Alors que le Mont-Tombe est rattaché au diocèse d'Avranches au IVe siècle, on peut voir un premier oratoire sur le Mont. Cet oratoire sera dédié au martyr chrétien Saint-Étienne. Un deuxième oratoire sera construit plus bas sur le Mont et sera dédié au martyr gaulois Saint Symphorien. Quelques ermites veilleront sur ces lieux. Il est cependant presque certain que ces ermites et les oratoires du Mont oscillaient entre le culte païen et le culte chrétien. Petit à petit, cependant, les ermites du Mont-Tombe s'organisèrent en communauté résolument chrétienne avec une ébauche de monastère. Leur vie demeurait cependant assez loin des règles strictes des monastères.

MSM4Mais c'est en 708, que l'histoire du Mont-Tombe se transforme définitivement. En effet, un évêque d'Avranche nommé Aubert, entame la construction d'un édifice qui sera dédié à l'archange Saint-Michel. Il aurait reçut de l'archange lui-même, à travers de visions, l'ordre de construire cet oratoire.  Le premier oratoire, en forme de grotte, pouvait contenir plusieurs dizaines de personnes. On peut voir quelques vestiges de cet oratoire dans une des salles de l'abbaye.

Il est difficile de savoir si le Mont était alors entouré d'eau ou non. Certains situent l'inondation de la région en 709, après la consécration du Mont à Saint-Michel. D'autres disent que le Mont était déjà submergé lors de l'apparition de l'archange à Aubert. On pense même que les ermites qui vivaient déjà sur le rocher devaient faire des signaux pour demander qu'on les approvisionne.

On dit que c'est en 710 que le Mont-Tombe devient définitivement le "Mont-Saint-Michel-au-péril-de-la-Mer". D'autres disent que le Mont prit tout d'abord le nom de Saint-Michel-en-Tombe et que ce n'est qu'en 933 lors que Saint-Michel fut choisit par Charlemagne comme protecteur que le nom "Mont-Saint-Michel" est définitivement établi.

En 709, Aubert fait construire une petite église sur le Mont. Il réunit les ermites du Mont et les attache au sanctuaire de Saint-Michel. Ce sanctuaire fut d'ailleurs un des premiers en occident ayant le culte de l'Archange. Bien que le culte à cet ange avait beaucoup progressé, le choix de l'évêque Aubert a longtemps laissé perplexe et plusieurs explications ont été données. On note entre autres les liens avec les cultes païens qu'on voulait sûrement combattre... dieu solaire, culte à Mithra, cultes chthoniens... On note aussi qu'on dit qu'il y avait un menhir au sommer du Mont...

L'histoire de l'église construite par Aubert est également lié à un autre Mont en Italie, le Monte Gargano" également dédié à Saint-Michel qui en a aussi commandé sa construction. La construction du Mont Saint-Michel suit de très près l'histoire du Mont Gargano... Des liens vont d'ailleurs unir les deux Monts. Des reliques de Saint-Michel sont d'ailleurs envoyées en France. La construction et les premières années d'existence du sanctuaire seront marquées par les miracles et les légendes.

Le culte au Mont Saint-Michel commence. Les gens viennent plusieurs en pèlerinage dans ce lieu étrange qui est un tableau idéal au combat de Saint-Michel et le Dragon. Les légendes locales sont remplies de ce combat. À la mort d'Aubert, il y a une baisse de pèlerins qui viennent au Mont. Ce sont alors des chanoines qui accueillent les gens. Le culte reprendra au IXe siècle. D'autres chapelles seront construites, dont une chapelle pré-romane "Notre-Dame-de-Sous-Terre". Et en 966, une abbaye bénédictine est fondée à la demande du Duc de Normandie, Richard, 1er qui a des raisons autant politiques que religieuses. De nouveaux moines remplacèrent les religieux en place. On construisit une église et quelques bâtiments. Et les pèlerins reviennent en grands nombres au Mont-Saint-Michel.

L'histoire des bâtiments du Mont Saint-Michel est parsemée de nombreux incendies, dont un eut lieu en 992. Beaucoup d'autres suivirent. On reconstruisit toujours. Les églises premières se transformèrent au fil du temps. Une abbatiale romane fut construite au XIe siècle. Au XIIe siècle fut une période prospère pour le monastère. C'est à cette époque qu'on construira la "Merveille" de style gothique.

L'histoire du Mont est également marquée par les nombreuses guerres des siècles suivants. On fortifia les installations du Mont. Mais le Mont est marqué par plusieurs "blessures de guerre" et la Guerre de Cent ans, le détruisit presque entièrement.

L'abbaye aura ensuite de nombreuses périodes creuses pendant lesquelles peu de moines s'occupent des quelques pélerins qui viennent encore.

En 1790, les moines furent chassés de l'abbaye et ont vendit tous leurs biens. En 1792, l'abbaye est convertie en prison, pendant la Révolution. On y enferme d'abord des prêtres puis ensuite des prisonniers. L'abbaye se transforme en atelier où on fait travailler les prisonniers. On transforme les pièces pour accommoder le travail des prisonniers. On délaisse l'entretien en général et certains bâtiments vont même s'effondrer. Un autre incendie en 1834 détruit presque entièrement le Mont et peu de travaux sont entrepris pour sauver les bâtiments. On supprime en 1863, la prison et quelques moines vont temporairement revenir à l'abbaye. La vie reprend peu à peu au Mont et on ouvre à nouveau les restaurants et magasins qui avaient toujours fait partie du paysage du Mont accueuillant les pèlerins depuis des siècles.

Finalement, en 1874, l'abbaye est classée comme monument historique et on entreprend sa restauration. Les moines doivent quitter les lieux. L'apparence actuelle du Mont Saint-Michel prend forme à cette époque. Une nouvelle communauté de moines bénédictins se sont établis à nouveau sur le Mont. Ils y restèrent pendant 35 ans assurant la célébration du culte et recevant les pèlerins. en 1979, le site est ajouté sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Et depuis 2003, se sont les Fraternités monastiques de Jérusalem qui assurent maintenant le culte et l'accueil des pélerins. Il y a maintenant une communauté d'hommes et de femmes.

Aujourd'hui, le
Mont Saint-Michel comprend le monastère, l'église ainsi qu'une petite ville composée principalement d'hôtels et de commerces. Il fait partie de la Basse-Normandie, du département de la Manche et de l'arrondissement Avranches. Ses manuscrits ont d'ailleurs été récemment transférés à Avranches. Sa superficie est de 3.97 km2 et il y avait en 2006, 43 habitants appelés des Montois. Il reçoit chaque année de nombreux visiteurs. Des digues, des routes et des stationnements furent construits mais des travaux ont aujourd'hui débuté pour redonner au lieu son véritable aspect.

L'histoire du lieu est très longue et complexe... ceci n'est qu'un très très bref résumé... il faut lire son histoire entière pour bien comprendre le lieu... lire sur les origines, les premières communautés, les conflits et les guerres... l'histoire du Mont est intimement lié à l'histoire du pays et de la région... il faut aussi lire sur les conflits engendrés par les revendications de la Bretagne du Mont... à la limite de la Normandie et de la Bretagne, on se dispute encore le Mont. Il faut aussi lire sur l'architecture riche et les oeuvres d'art que contient l'abbaye...

Et finalement, il faut lire les légendes et les mythes qui entourent ce lieu... autres textes ;)

Voir aussi:

Sources :

 

4 septembre 2008

Le Mont Saint-Michel : II. Histoire - Partie 1

Un article sur Le Sang du Temps de Maxime Chattam m'a rappelé ce voyage au Mont Saint-Michel en 2006. À l'époque j'avais fait quelques recherches sur le Mont Saint Michel. Je replace ici les textes que j'avais élaborés.

Je n'aborderai pas ici, les légendes concernant les origines du Mont Saint-Michel, ce sera pour plus tard. J'essaierai de n'aborder que le côté historique de l'endroit même si l'histoire et la légende sont souvent étroitement liées lorsqu'on essaie de retracer les origines du Mont Saint-Michel. De plus, comme c'est souvent le cas, il y a beaucoup d'incertitudes, de suppositions... difficile de remonter le temps sans se perdre en hypothèses !

L'histoire du Mont Saint-Michel remonte très loin dans le temps, mais il semble que ce n'est qu'à partir duMSM3 Moyen-Âge que l'on commence à réellement avoir de l'information concrète.

La mer est ce qui modela pendant des millénaires le paysage du Mont. La mer recouvra probablement toute cette région. Au gré des changements climatiques, la région se transforma. Lorsque petit à petit, la mer dégagea la région et un codon littoral se forma au fond de la Baie qui empêchait la mer de revenir. Grâce à des arbres fossilisés retrouver sur les grèves, on dit qu'il y a sûrement eu une forêt à cet endroit. On garde dans les légendes, le nom de forêt de Scissy.

Mais selon des recherches faites par le Centre de Recherche Archéologique d'Aleth et le Centre de Documentation des historiens Locaux de Gévezé, cette forêt n'aurait jamais existée.

La mer envahit à nouveau l'endroit petit à petit. Et cette mythique forêt aurait disparu. Le Mont est à nouveau entouré d'eau. Et les fameuses marées commenceront, marquant indéniablement les légendes et l'histoire du Mont.

Le Mont Saint-Michel a eu d'autres noms au cours de son histoire et s'est problablement révélé un lieu de culte depuis fort longtemps. Certaines sources, dont l'historien breton Gilles Deric (XVIIIe siècle), disent que le Mont a été un lieu de culte pour les druides alors que le Mont était encore entouré de la supposée forêt de Scissy (parfois appelée forêt de Saint-Pair-sur-Mer).  Le Mont, comme plusieurs autres endroits non loin, s'appelait alors probablement "Mons vel Tumba Beneni" et il aurait pu être dédié au dieu solaire gaulois. En effet, le terme Beleni ou Belenos, serait l'adjectif gaulois désignant "brillant" et qui représente le dieu de Lumière et du Feu des celtes: Lug. Et nous avons donc le Mont ou Tombe de Belenos.

Le Mont prendra par la suite le nom de Mont-Tombe. Ce qui est en fait en quelque sorte un pléonasme ! Puisque le mot t'um signifiant probablement "tertre" ou "élévation". 

(Ce terme serait d'origine indo-européenne est a donné plusieurs mots dont le mot latin "tumulus", le mot grec "tumbos" et le mot gaulois "dunos" que l,on retrouve dans beaucoup d'appellation de lieux, tel que Issoudun, par exemple). Encyclopédie universelle

Beaucoup de texte explique le passage à cette appellation. On inclut dans les explication le nom de Tombelaine de l'îlot et mont voisin. En autre, on parle d'une interférence entre le nom Tombelaine et Mont-Belen (Belenos). Il est difficile de savoir exactement. On sait que les deux rochers sont situés près l'un de l'autre, un deux fois plus haut que l'autre. Ils auraient donc eu les noms latins de tumba et tumbellana. Et donc le grand mont devient le Mont-Tombe et le plus petit Tombelaine .

(À suivre... Le Mont Saint-Michel : II. Histoire - Partie 2)

Voir aussi:

Sources :

  • Le Mont Saint-Michel: monastère et citadelle. -- Lucien Bély, préface de Jean Favier, photographies : Hervé Champollion. -- Rennes: Éditions Ouest-France, c1994, 2004. -- 249 p.: ill, photgr, cartes; 24 cm. -- ISBN. 2-7373-1419-4
  • Le Mont Saint-Michel et l'énigme du dragon / Jean Markale. -- Paris: France Loisirs, c1987. -- 305 p. : ill. ; 23 cm. -- ISBN. 2- 7242-3855-9
  • Site officiel de l' office de tourisme du Mont Saint Michel. -- URL: http://www.ot-montsaintmichel.com/accueil.htm ;
  • Le Mont Saint-Michel / Wikipédia. -- URL: http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Mont-Saint-Michel
  • Le Mont Saint-Michel, partez à sa découverte avec nous !. --URL: http://www.le-mont-saint-michel.org
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