Quéribus, ce château cathare
Située à environ 2 heures de
Barcelone, se situe la frontière de la France. La région qui se trouve en
bordure de la frontière est le Languedoc-Roussillon, qu'on appelle encore
aujourd'hui la Catalogne du Nord. Étant donné la proximité de cette région
nous y avons fait de nombreuses visites, parfois en train mais surtout en auto
et nous y avons parcouru de nombreux chemins et routes.
Dans cette région du sud de la France connue pour ses vignobles, il y a de
nombreux châteaux forteresses. Ces forteresses font parties de ce qu'on appelle
les Châteaux Cathares. Plusieurs de ces châteaux forteresses peuvent encore
être visités. Il ne reste souvent que quelques ruines, mais certains sont
encore assez bien conservés.
Parmi ces châteaux, le château de Quéribus demeure un de mes préférés.
Considéré comme un des "cinq fils de Carcassonne", il fut un des
derniers points de lutte et de refuge des Cathares lors de la Croisade contre
les Albigeois. Nous l'avons visité à quatre reprises. Reconnaissable de très
loin par sa tour-dongeon, il est situé sur un pilon rocheux à une altitude de
728 mètres. La montée se fait d'abord en auto, puis évidemment à pied. Malgré
les apparences, il est relativement facile d'accès.
Je connaissais le nom de
Quéribus. J’avais déjà lu des romans et des ouvrages qui mentionnaient ce nom.
Et j’ai eu une période pendant laquelle j’ai beaucoup lu sur le Graal. Le nom
de Quéribus apparaît dans nombres d’ouvrages explorant le mythe et la réalité
du Graal. Et j’ai aussi lu sur les Cathares… impossible ici aussi de lire sur
les Cathares et ne pas connaître le nom de Quéribus.
Malgré tout ceci, la première
fois que nous avons pris les routes du Languedoc, je ne pensais pas à Quéribus
en particulier. En fait, nous avions prévu aller au château de Peyrépertuse… la
planification du week-end avait été fait par la sœur de mon conjoint et je n’avais
pas eu le temps de regarder les guides.
Et donc, lorsqu’au détour d’une
route, alors que je regardais par la fenêtre de l’auto, j’ai vu la tour de
Quéribus, j’ai littéralement senti mon cœur se serrer… Je l’ai reconnu tout de
suite. Mais j’ai tout de même vérifié sur la carte du guide que nous avions…
oui, c’était Quéribus. Nous n’allions pas le visiter cette fois-là… mais je
savais que j’étais conquise… j’ai rarement des pincements ou des émotions vives
quand je visite les lieux et cela me déçoit souvent. Je suis contente de
visiter et voir les lieux, mais c’est rare que je me sente « émotionner ».
Mais Quéribus m’a complètement chavirée.
Quelques mois plus tard, nous
retournions dans la région qui nous avait enchanté lors de notre premier
séjour. Et cette fois-ci, nous sommes allés à Quéribus. Le lieu était fermé,
nous étions au mois de mars et il y avait de la neige sur le sentier. Mais il n’y
avait personne et nous sommes donc monté au château. Il faisait froid, il
ventait, nous étions complètement seuls… Et jamais je n’oublierai cette
rencontre avec Quéribus.
Et maintenant, à chaque
nouvelle visite, je découvre à nouveau Quéribus. Même lorsque nous ne faisons
que passer sans nous arrêter, je ne peux m’empêcher de le regarder jusqu’à ce
qu’il ne soit plus visible…