Vingt-quatre mille baisers de Françoise De Luca
Vingt-quatre mille baisers : nouvelles /Françoise De Luca. — Montréal : Marchand de feuilles, c2008. – 102 p. ; 18 cm. – ISBN 978-2-922944-43-3
Quatrième de couverture
Les nouvelles de Vingt-quatre mille baisers explorent la genèse de l'amour. Des petits abandons de l'enfance aux femmes enchanteresses en passant par les élans littéraires qui font voyager, ces textes brefs nous offrent les talismans du coeur et posent une grande question hypnotique: Comment devient-on qui on est? Avec en filigrane la chanson italienne. Un baume pour le myocarde.
L’auteur
Françoise de Luca est né à San Giovanni in Fiori en Italie.
Elle a grandi en France. Elle a licence en journalisme du Centre universitaire d'enseignement du journalisme de Strasbourg. Elle fait ensuite des études en Lettres et détient une maîtrise de l'Université de Reims. Elle fait ensuite des études en arts à Avignon.
Elle travaille comme journaliste et comme enseignante dans diverses régions de France.
Elle s'installe à Montréal au Québec en 2000 et publie son premier roman, Pascale, en 2003.
Bibliographie
- Pascale (2003)
- Vingt-quatre mille baisers (nouvelles) (2008)
- Jason et la tortue des bois (jeunesse) (2011)
- Sèna (2015)
- Reine (2015)
Mes commentaires
Bon, je n'aime pas les nouvelles. Même si les recueils de nouvelles dont j'ai parlé ici, je les ai généralement bien aimés. Je ne choisis jamais de lire des nouvelles. Disons, qu'elles viennent à moi ? Parfois c'est parce que j'aime le titre. Cette fois, c'est la couverture. Celle-ci m'obsédait littéralement. Et donc, j'ai pris le livre. À ce moment-là, je ne me souvenais même pas qu'il contenait des nouvelles. Et je ne voyais pas le lien entre l'image et le titre. Nos choix de lecture ont parfois des raisons étranges.
Le livre de Françoise De Luca qui n'a que 109 pages, renferme 9 nouvelles très courtes. Les textes sont très poétiques. Et j'ai parfois eu l'impression de lire de longs poèmes plutôt que des histoires. Chaque nouvelle tourne autout de l'amour. L'amour parental, l'amour de la langue, de la musique, des livres, l'amour de l'ailleurs, de ses racines et de l'autre.
Les souvenirs d'enfance, les quêtes d'identité, les désirs de l'ailleurs... on a parfois l'impression que l'auteur se livre, se dévoile. Sûrement un peu. Sûrement pas tout. Les histoires sont des moments, des vies... une enfant qui aime la langue, un premier amour, une mère malade qui va mourir, ce sont des histoires d'amour.
Les textes sont très beaux. Mais contrairement à d'autres avis, je les ai trouvés parfois un peu empesés. Et surtout pas sobres ou dépourvus de fioritures, comme on le dit parfois. L'auteur nous offre des textes pleins de poésie, d'ivresse et de musique. Parfois, j'aurais aimé lire une histoire, connaître un peu les personnages, en savoir un peu plus. Mais l'auteur préfère nous livrer des notes, des mots, des moments, des instants... parfois intimes, parfois sensuels, parfois tristes, mélancoliques ou réconfortants.
J'ai bien aimé mais je ne le recommenderais pas à tout le monde. Ou plutôt, je dirais qu'il faut savoir aller à la rencontre de ce livre. Et il faut le lire au bon moment pour pouvoir l'aimer.
Les mots de l’auteur
« Je dois à un livre une nuit étrange. Une nuit déviée de son cours, sortie de son lit, une parenthèse du hasard.» p. [41]
« Les rêves d’enfant ne déçoivent pas. Peut-être parce qu’ils n’ont pas de contours nets, parce qu’ils sont flous et ouverts. Parce qu’ils ne sont qu’un point de départ, souvent juste un désir qui s’est planté dans la mémoire et qui grandit, qui fait son chemin, qui tisse une petite pelote de fils transparents. » p. [49]
Pour en savoir un peu plus…
- Avis sur le livre sur Babelio
- L'avis d'aBeiLLE
- L'avis de Céline sur Paperblog
- Article dans la revue Nuit Blanche
- Article dans le Voir
- Avis de Geneviève Desilets et Clément Morin dans la revue Les Libraires