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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
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peur
16 octobre 2011

Le moment captif d'un dimanche : lunale

2011_10_16"Si la nuit est noire, c'est pour rien ne puisse nous distraire de nos cauchemars." [Bill Watterson]

La nuit est là. Elle n'approche pas. Elle est bien là. Les pensées se percutent dans le noir. Ce qui était raisonnable au soleil est maintenant inquiétant. Ce qui était étrange pendant le jour est maintenant terrorisant.

Les rêves s'effacent. Laissant place aux délires nocturnes. Le vent est menaçant. Il ne le sera probablement pas demain matin. La lune semble vouloir m'engloutir. Elle est ronde, ricaneuse et trouble. Tout est noir. J'ai de la difficulté à distinguer les choses autou de moi. Je suis dans mon lit et la nuit m'envahit.

Je perçois des mouvements dans le noir. Les choses se déplacent furtivement. Elles reprendront leur place quand le soleil se lèvera. Elles feront semblant de ne pas s'être agitées pendant la nuit. Mais du coin de l'oeil, je vois les choses bouger rapidement, et je sais qu'elles se moquent de moi.

Je ne peux dormir. Mais je me perds dans le sommeil. Un sommeil rempli de songes épouvantables qui ne s'évanouiront que lorsque le jour chassera la nuit. Que lorsque la lumière cachera cette lune vorace.

"I am the shadow on the moon at night / Filling your dreams to the brim with fright" [Oogie Boogie Man - Nightmare before Christmas]

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15 octobre 2011

Les araignées bleues

"ara2Les araignées bleues y'en a pas chez nous [...]

Des fois, j'ai peur un peu, des fois, j'ai peur beaucoup, des fois, j'ai peur un peu mais des fois je n'ai pas peur du tout..."

C'est faux... j'ai toujours peur des araignées peu importe leur couleur. Et je ne comprends pas pourquoi. C'est une peur viscérale. Et même si j'essaie de me raisonner, c'est absolument impossible.

Aujourd'hui à 40 ans, je suis à peine capable de tuer les toutes petites araignées. Vous savez les minuscules, à peine plus grande qu'une puce. Car il y en a certaines petites qui sont méchantes... celles qui sautent, vous savez. Les vilaines.ara1

Mais les plus grosses. Je ne peux pas les tuer. Alors on oublie de les prendre et les remettre dehors. Et j'avoue que je me débarrasse de celles qui sont dehors aussi, si elles sont trop proches de chez moi. J'avoue honteusement que j'appelle PisTout s'il y a une araignée à tuer. Et si je suis seule ? Alors, je prends beaucoup beaucoup beaucoup de papier... parfois, je suis cruelle et je vaporise... n'importe quoi, du moment que c'est toxique, et alors la pauvre tombe et je me sens capable de la tuer. Parfois, j'utilise tout simplement la balayeuse... Ce qui est aussi assez cruel quand on y pense. Pour l'araignée mais pour moi aussi. Car ensuite, je ne peux m'empêcher de penser qu'elle réussira à sortir du sac et cherchera à se venger.

Oui, je sais, c'est absolument horrible et je me sens bien mal d'être absolument incapable de voir une araignée vivante. Mais je ne peux vivre avec l'idée qu'une de ces bestioles puisse être près de moi.

Et je ne comprends vraiment pas d'où me vient cette peur. Car ma mère n'avait absolument pas peur des araignées. Donc, ce n'est pas de voir ma mère crier à la vue d'une araignée que j'ai développé ma peur de ces bestioles. Quand je criais "maman, une araignée", elle roulait des yeux, se levait et venait l'écraser. Et si elle ne trouvait pas de papier ou chiffon à portée, elle écrasait avec le doigt... ou si elle était trop grosse, elle la prenait dans sa main et la mettait dehors... brrrr... juste de me rappeller de ces images, je frissonne.

Donc... je me questionne... Pourquoi, d'aussi lontemps que je me rappelle, j'ai peur des araignées ? Aucune idée. Et je ne sais trop ce que je crois qu'elles vont me faire, au juste. Bon, il y en a qui mordent mais très peu. Et c'est rarement dangereux. Et bon, je me fais tellement piquer par les insectes qu'une morsure d'araignée ne me dérange pas vraiment. Quand je crie lorsque je vois une araignée, ce n'est pas que j'ai peur qu'elle me morde... J'ai peur d'elle tout simplement. Et je ne sais pas pourquoi.

17 octobre 2009

Quelques mots...

"Une bonne terreur, de temps en temps, vous remet les idées en perspective." [Elizabeth Vonaburg]

7 octobre 2009

Des frayeurs en souvenirs - 2

Des rideaux blancs dans le noir... voilà tout ce qu'il fut nécessaire pour me causer une terreur presque quotidienne et inoubliable. Ma deuxième peur fut plus terrible, intense et courte. Elle ne dura que quelques heures, mais je dois avouer que jamais je n'ai ressenti une peur aussi forte. Une véritable "panique" irrationnelle.

La deuxième...

J'étais une jeune adolescente d'environ 15 ans. J'étais très indépendante et relativement sûre de moi. J'allais me promener seule ou avec mes amies au centre-ville. Je sortais le soir. Je gardais des enfants depuis mes 12 ans -et soeurette depuis mes 10 ans. Je restais seule chez moi sans problème.

Mes parents avaient été invités chez des amis. Je n'avais aucune envie d'aller chez des inconnus pour la journée et la soirée. Ils partirent donc avec ma soeurette me laissant seule chez moi. Malgré quelques recommendations d'usage, mes parents n'étaient pas du tout inquiets pour moi. Ils savaient que je pouvais très bien prendre soin de moi et que j'étais très prudente. Et ce n'était pas la première fois que je restais seule.

L'après-midi passe rapidement et très agréablement. Être toute seule dans la maison n'était pas fréquent. Je me souviens avoir écouter de la musique très fort ; avoir dansé dans le corridor ; parlé au téléphone sans me faire avertir ; m'avoir fait du pop-corn en plein après-midi et avoir mangé du gâteau pour souper. Un bel après-midi de liberté adolescente !

Puis après le souper, j'ai descendu au sous-sol pour écouter la télévision. Un film qui passait à la télévision. Je crois que c'étaitDSC_8887 Staying Alive, mais je ne suis pas certaine. En tout cas c'était un film léger. Il faisait noir dehors et il ventait très fort. La fenêtre du sous-sol donnait sur la cour arrière de la maison. Je regardais tranquillement la télévision. Un bruit dehors. Je lève les yeux vers la fenêtre. Silence. Je retourne à mon film. Un autre bruit plus fort. Je lève encore les yeux à la fenêtre. Rien. Je retourne au film mais je me sens un peu moins tranquille. Je me questionne... toutes les fenêtres sont-elles bien fermées en haut ? J'étais certaine des portes, mais pas des fenêtres.

Et puis là... un très très gros bruit se fit entendre dehors juste devant la fenêtre du sous-sol et une ombre noire derrière les rideaux... Une peur incontrôlable me prit tout d'un coup. Je suis monté en courant à toute vitesse jusqu'à la cuisine. Et là j'ai carrément paniqué ! Affolée, je ne savais pas quoi faire... (inutile de me dire, de regarder dehors, c'était hors de question... et je ne semblais pas pouvoir me rendre au téléphone qui était trop près de la fenêtre de la cuisine), j'ai couru au tiroir et j'ai pris le plus gros couteau de cuisine et je me suis enfermée dans la salle de bain. La seule pièce qui se verroullait et qui n'avait qu'une minuscule fenêtre inacessible de l'extérieur !

Et c'est couché - ou plutôt, recroquevillé sur moi-même - sur le tapis de la salle de bain avec le couteau dans les mains que j'ai passé les heures suivantes !!! Ce que je ressentais... je ne crois pas qu'on peut appeler cela de la "peur"... j'étais momifiée dans une terreur panique, complètement paralysée, à l'affût du moindre son. C'était, quand j'y ai repensé par la suite, totalement irrationnel !!! J'ai eu des peurs depuis ce soir-là, mais jamais je ne me suis sentie aussi terrorisée qu'à ce moment. Je me rappelle une sensation de froid, de calme bizarre et de blanc... Une terreur panique complète... Je sentais intérieurement que c'était ridicule mais je ne pouvais vraiment pas bouger !

Quand j'ai entendu l'auto de mes parents, je me suis levée rapidement et ouvert la porte. Tout était calme dans la maison, seul le bruit de la télévision se faisait entendre dans le sous-sol. J'ai couru ranger le couteau et je me suis pris un verre d'eau. Mes parents et ma soeur sont entrés dans la maison. Je les accueillis dans l'entrée.

"Alors, tu as passé une belle journée?" m'a demandé ma mère. "Oui, super", j'ai répondu. Ma soeur a couru au sous-sol pour s'empresser de changer le poste, en bonne soeurette insupportable qu'elle était à cette époque. J'ai descendu avec elle. La vie a repris son cours dans la maison. Des bruits dans le salon, dans la cuisine, des voix connues, des sons familiers...

Finalement, quelques heures plus tard, j'ai regardé dans la cour arrière. Sur la fenêtre du sous-sol, il y avait un grand sac de vidange noir.

5 octobre 2009

Des frayeurs en souvenirs - 1

En ces temps remplis de coupables frissons, je me questionne un peu sur la peur. J'aime lire des livres qui vont me faire trembler de peur, j'adore regarder des films qui vont me faire retourner pour vérifier qu'il n'y a rien de surnaturel derrière moi... j'aime me coucher et penser en frissonnant aux dernières pages lues, aux dernières images vues... Puis m'endormir tranquillement... Ces frayeurs sont momentanées. Elles disparaissent tranquillement. J'aime bien regarder un film et avoir peur. Lire un livre et le poser car j'ai cru entendre un bruit inquiétant. Mais j'aime aussi que cette peur ne soit qu'éphémère et qu'elle ne soit que le résultat d'une lecture ou d'un film.

Mais il y a parfois des peurs qui sont réelles. Qui ne sont pas le fait d'un livre ou d'un film. J'ai parfois eu peur dans ma vie. Une fois, je me rappelle m'avoir fait suivre dans une rue près de chez moi... ce fut très épeurant... Et des peurs d'hôpitaux et de maladies et de mort ...

Mais de toute ma vie, je me rappelle de deux moments où j'ai vraiment eu peur. Une peur effroyable, incontrôlable. La première... une peur d'enfant, presque quotidienne. La seconde... une terreur d'une soirée.

0La première...

Quand j'étais enfant, ma mère travaillait. J'avais 4 ans. Avant l'arrivée de soeurette. Ma mère avait recommencé le travail et ne voulait pas que j'aille tout de suite à la garderie. Enfin, elle n'avait pas trouvé une garderie à son goût. Mais elle avait rencontré une dame et s'était liée d'amitié avec elle. Cette dame avait une fillette de mon âge et était une "mère à la maison". Elle offrit à ma mère de me garder. Je pris donc le chemin de sa maison tous les jours pendant un an.

Je m'entendais très bien avec la fillette, Nathalie, et nous passions la journée à jouer. Ce furent des moments très plaisants. Sauf pour les après-midis. En fait pour quelques heures des après-midis.

La dame était une adepte de la sieste après le lunch. Mais je me doute, qu'elle avait aussi besoin d'un petit break ;-). Tous les jours après le repas du midi, elle nous faisait faire une sieste pour une heure ou deux. Évidemment, elle ne nous permettait pas de dormir dans la même chambre, elle savait bien qu'on aurait joué et ri pendant toute la sieste. Et donc, sa fille dormait dans sa propre chambre et moi, je dormais dans la chambre des parents. C'était une grande chambre, avec de grandes fenêtres, avec de grands rideaux blancs.

Elle me faisait donc dormir dans sa chambre et elle fermait la porte. Et alors commençait pour moi, de longues minutes de terreur absolue. Et je n'exagère pas du tout. Je me rappelle très bien de ces moments que je n'ai jamais racontés à personne. J'étais complètement terrorisée toute seule dans le noir, dans une immense chambre inconnue, avec de grands rideaux blancs qui me semblaient voir remuer doucement. Combien de fantômes et de monstres vivaient dans ces rideaux, je ne savais pas, mais je savais que si je fermais les yeux, ils viendraient me... me... je ne savais au juste ce qu'ils me feraient, mais je savais que je ne devais pas fermer les yeux.

Je passais donc une heure, parfois deux, à transpirer sous les couvertes, avec seulement le haut du visage qui dépassait pour toujours observer ces rideaux blancs qui bougeaient... oui, oui, ils bougeaient... je pouvais le jurer. Et quand, la gentille dame ouvrait la porte pour voir si j'avais fini ma sieste, je me levais et je ne disais rien. Je n'ai jamais rien dit. Ni à elle, ni à mon amie. Ni à mes parents. J'avais peur. J'étais terrorisée. Mais je ne le disais pas. En fait, je me souviens avoir demandé une fois de laisser la porte ouverte, mais elle avait dit gentiment que cela m'empêcherait de dormir. Et elle avait fermé la porte.

Je crois que je me souviendrai toujours de ces rideaux blancs et des après-midis de terreur totale qu'ils m'ont procurés.

 

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3 octobre 2008

Des livres et des frissons

Des rangées de livres... un silence sourd... des mouvements aériens... Malgré les changements technologiques, les supports modernes, les ordinateurs envahissants, les activités incessantes et la vie tourbillonnante des bibliothèques - ou autres noms que l'on peut donner aujourd'hui - on garde encore une image voilée, feutrée, indéfinissable de ces lieux.

Les livres - mais peu importe aujourd'hui le support - semblent tous contenir des secrets... L'information ouvre les portes, donne accès à la connaissance, mais semblent également contenir une part de mystère, de danger...
Ghosts
J'ai travaillé dans différents lieux, mais la dernière bibliothèque où j'ai travaillé était vieille... enfin une partie était vieille, dans un collège de Montréal en place depuis de nombreuses années... où quelques religieux se promenaient encore dans les couloirs. Des livres neufs, récents, des ordinateurs, et tout... mais aussi des rangées de livres plus vieux, certains très anciens... qui sentaient la poussière, le passé, mais aussi un mélange de secret et de révélation...

Est-il étonnant que dans le silence de ces rangés on entende des craquements indéfinissables, des bruissements discrets, que l'on sente les livres se déplacer ? Des mouvements obscurs du coin de l'oeil, des chuchotements imaginés...

Non ! Je n'ai jamais vu de fantômes dans la bibliothèque... que des mouvements délicats. Mais les bibliothèques semblent un endroit naturel pour les fantômes et l'année dernière -oui, je sais tout le monde a probablement déjà vu le lien, je le découvre aujourd'hui-

Et il y a bien sûr la fameuse bibliothèque Willard, dans l'Indiana oú les apparitions sont si fréquentes que des webcams sont installées en permanence afin de capturer des images des fantômes qui la hantent !

9 octobre 2007

Quelques mots...

Le sommeil n'est pas un lieu sûr

[Jean Cocteau]

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