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12 septembre 2008

Les enfants du Graal

EnfantGraal1Critique de lecture

Les enfants du Graal : roman / Peter Berling ; traduit de l’allemand par Jacques Say. – [Montréal] : Libre Expression, 1997. – 810 p. : 2 cartes ; 23 cm. – ISBN 2-89111-736-0

Quatrième de couverture :

An de Grâce 1244, Montségur. Deux enfants, réchappés du massacre des Cathares, fuient à travers l’Europe. Sur leurs traces, l’empereur Frédéric II, le Pape Innocent IV, les Templiers, les Sarrasins sans merci.

Inspiré de la célèbre légende du Graal, cette histoire se déroule entre 1244 et 1247 sur fond de croisades et d’Inquisition.

De l’histoire si fascinante, si méconnue aussi du Moyen Age, Peter Berling débrouille avec aisance les écheveaux les plus compliqués ; il donne ainsi à cette épopée le rythme haletant d’un roman à suspense de notre temps.

L’auteur :

Peter Berling est né à Meseritz-Obrawalde en Allemagne en 1934 (aujourd’hui Obrzyce en Pologne).

Il étudie à Munich dans les années 50 à l’Académie des Beaux-Arts. Il découvre rapidement le cinéma et devient acteur etEnfantGraal réalisateur puis producteur. Il aura d’ailleurs quelques rôles dans des films comme Immer wenn der Tag beginnt en 1957, Die ehe der Maria Braun (Le Mariage de Maria Braun) en 1979, The Name of the Rose en 1986, Last temptation of Christ en 1988, Gangs of New York en 2002 et Mel Gibson’s The Passion of Christ en 2004.

Il a été pendant quelques années journaliste pour quelques publications dont le Der Spiegel et Playboy. Passionné du Moyen Age, il écrit en 1988 une biographie de Saint François d’Assise, puis il entreprend la rédaction d’une saga sur le Graal dont le premier tome Les Enfants du Graal parait en 1991. Le roman fut traduit en français et publié en 1996. Il vit aujourd’hui principalement à Rome.

Bibliographie partielle :

  • Die Kinder des      Gral (1991) – (Les Enfants du Graal (1996))
  • Das Blut der      Könige (1993) – (Le Sang des Rois (1997))
  • Die Krone der Welt (1995) – (La Couronne du monde (1998))
  • Der Schwarze Kelch (1997) – (Le Calice noir (1999))
  • Die Ketzerin (2000) – (La Cathare)
  • Zodiac (2002)
  • Das Kreuz der      Kinder (2003) – (La Croisade des enfants (2006))
  • Der Kelim der      Prinzessin (2004) – (La Princesse et le Kilim (2006))

Résumé:

1244 au château de Montségur, près de Foix, après un siège difficile, les derniers cathares s’apprêtent à se rendre aux armées du Roi et se préparent à mourir sur le bûcher. Mais avant la chute du château, ils s’assurent que deux enfants, accompagnés de quelques chevaliers et d’un moine franciscain puissent s’enfuir en secret.

Ces deux enfants, Roç et Yeza, sont le trésor des Cathares, dépositaires d’un secret qui pourrait changer le cours du monde et réconcilier les peuples et religions. Ils doivent être sauvés à tout prix. Protégés par certains, poursuivis par plusieurs, ils se parcourent l’Europe et l’Asie.

 

Commentaires personnels et expérience de lecture :

Incroyable lecture de plus de 800 pages. Roman historique où se mélange personnages fictifs et réels. La lecture est riche et l’auteur nous offre de nombreux détails historiques sur le Moyen Age.

Á travers cette fuite initiatique, on nous parle de l’époque, des mœurs, des gens qui ont peuplé les différentes régions du monde alors connu. On croise des personnages historiques, tels Guillaume de Rubrouck, Yves le Breton, Grégoire IX, Alphonse X, Innocent III, etc. On se joint aux Cathares, Templiers, Assassins, Catholiques, Musulmans, Mongols… on parcoure les Croisades, les guerres, on lit sur l’hérésie, la sorcellerie, l’Inquisition, les origines du catholicisme… Le Moyen Age nous est présenté puis imaginé. 

Les personnages et les références historiques sont innombrables. Le destin de ses deux enfants est encastré dans une réalité historique remaniée et romancé. Mais le roman est solide. Et l’auteur nous renvoie à de nombreuses notes en fin de roman. Peut-être trop. Enfin, oui, beaucoup trop de notes. Et ces notes ne sont pas « annotées ». C'est-à-dire qu’il n’y a aucune façon de savoir qu’à ce moment du récit, il faut aller voir à la fin pour en savoir un peu plus, sur le personnage historique, le contexte, etc. Et donc, cela alourdit incroyablement la lecture. Incessant aller-retour entre le roman et les dernières pages contenant les notes. Il s’agit presque de lire un deuxième ouvrage historique à côté du roman, mais sans vraiment savoir à quel moment il faut aller consulter cet ouvrage de référence.

Oui, la lecture est difficile. On se perd parfois parmi tous ces personnages. Et on sait aujourd’hui qu’il y a trois autres tomes tout aussi longs et ardus. Mais l’intrigue est passionnante pour celui qui sait passer à côté de la difficulté de lecture – et je ne parle pas du poids de mon édition qui rendait impossible de lire ailleurs que chez moi !

Au-delà de l’intrigue de ces enfants du Graal, on ne peut que se passionner pour cette époque tourmentée, instable et à la recherche d’un absolu religieux. Mais ne mettre l’accent que sur la richesse historique du roman, serait aussi une erreur. Le déroulement de l’histoire est parfois lent, mais je n’ai pu que me perdre dans l’histoire de Roç et Yeza, m’attendrir devant Guillaume, et complètement être renversée par Laurence… et je ne mentionne pas de nombreux autres personnages intéressants et que l’on tarde de retrouver dans les autres tomes.

Qui sont ces enfants ? Quel est le secret de leur naissance ? Et quel est le lien qui les attache au Graal ? Ces questions sont facilement répondues… il s’agit à présent de lire comment et pourquoi on essaie de détruire ou protéger ces enfants !

 

Citations:

« Et cette odeur ! Cette horrible odeur de chair brûlé, une odeur que je ne pouvais chasser et que je retrouvais parmi les fleurs printanières et les herbes qui naissaient dans les champs. C’était une douce après-midi que celle du jour où Mont-Ségur s’était rendu… » p. 79

« Des moines gris au teint pâle qui sortaient rarement à la lumière du jour y surveillaient une armée de scribes esclaves, d’artistes chaldéens du « pays entre les deux fleuves » qui avaient étudié à Alexandrie, et de lettrés juifs venus d’Espagne. Ces spécialistes ne sortiraient du Documentarium que les pieds devant. » p, 391

Sources :

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Commentaires
L
C'est que la lecture est vraiment difficile. Et j'ai eu beaucoup de difficulté au début à vraiment me laisser "embarquer" par le roman - beaucoup de personnages, beaucoup d'aller-retour avec les notes, etc. Mais je vous conseille de le relire, si vous le pouvez... c'est un roman très riche. <br /> <br /> Ah... le "Nom de la rose"... un de mes romans préférés ! :)
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F
J'ai lu ce livre, il y a un certain temps et curieusement je ne m'en rappelle plus. Pourtant je suis passionnée par tout ce qui touche le Moyen-Age et aime lire des romans policiers qui se passent à cette époque-là. Je me rappelle très bien du "Nom de la Rose" de Ecco, où Berling a joué dans l'adaptation cinématographique, mais là j'avoue qu'il ne m'est rien resté de ce livre. Vous venez me donner l'envie de le relire.<br /> A très bientôt. Fine.
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