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24 août 2007

Mutilation particulière: encore un crime littéraire

J’aime les mots. J’aime la langue française… j’aime les langues… j’aime la grammaire, l’orthographe, la syntaxe. J’essaie de ne pas faire de fautes, et quand j’en fais cela me gène. Même si je sais que c’est naturel…

DictionnaireEt j’aime les dictionnaires, grammaires, ouvrages de référence de toutes sortes. Quand j’étais jeune, petite fille au primaire, je n’avais pas de dictionnaire à la maison. C’est que ces ouvrages sont dispendieux. Il y avait bien une encyclopédie – mais elle avait été donnée à ma mère, elle n’avait pas été achetée.

Mes premières années d’école primaire, les dictionnaires étaient dans la classe. Il y avait une rangée de dictionnaires Larousse dans la classe qu’on utilisait au besoin. Et puis, une année – je ne me rappelle plus exactement laquelle, 3e ou 4e, peut-être – on nous avait permis de les garder dans nos pupitres et même de les amener à la maison. J’adorais mon dictionnaire… non seulement, je le consultais pour répondre à mes interrogations d’orthographe ou de définitions – à l’école ou à la maison; mais je l’ouvrais souvent uniquement pour le feuilleter, lire les définitions, apprendre les nombreuses significations d’un mot, son étymologie, son histoire…

Un jour, à la fin de ma 5e année de primaire, ma tante qui était également professeur au primaire, m’a donné deux dictionnaires de sa classe. Ils étaient un peu vieux – mais encore superbe. Son école avait reçu un budget pour mettre à jour tous les ouvrages (quand cela arrivait encore…) et elle m’avait donc offert un dictionnaire Petit Robert 1 pour les noms communs et un dictionnaire Petit Robert 2 pour les noms propres. À moi. Ils m’appartenaient. Je les avais chez moi… pour toujours. Comme je les ai utilisé ces dictionnaires. Plus le Robert 1 que le 2, il faut avouer… le contenu du 2 devenant plus rapidement désuet que le contenu du 1…

Mais malheureusement… malgré tout l’amour que j’ai pour les dictionnaires, je me dois d’avouer que mes dictionnaires ont eu la vie difficile. Et sont aujourd’hui en piteux état. J’aimerais souligner tout de même que je ne suis pas l’unique responsable de cette mutilation de dictionnaire… mon Petit Robert 2 a d’ailleurs été la victime de la vengeance de ma soeurette – armée d’un crayon feutre noir - qui n’avait pas apprécié que je l’ignore un certain samedi de mes 15 ans…

Et puis, les années furent très sans merci sur la couverture de mon Petit Robert 1. Mais pourtant, j’ai aimé mes dictionnaires… je les ai utilisés, consultés et j’ai essayé de les ménager. Mais si aujourd’hui, ils sont encore dans une de mes bibliothèques – cachés derrières des portes – ils sont complètement mutilés. J’ai acheté d’autres dictionnaires depuis… mais j’ai l’impression qu’ils ne sont pas pareils… ils demeurent propres. Utilisés mais propres.

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Commentaires
L
Et bien, merci ! c'est ce que j'avais besoin d'entendre !!! Ma culpabilité devant l'état désastreux de mes dictionnaires se diffuse un peu !!! ;) <br /> <br /> S'ils sont en si piteux état, c'est que mon amour pour eux et pour les mots est trop grand!!! Et je ne suis pas seule !!! ;)
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F
Je me retrouve dans votre article. Affinités électives. Dès que j'en trouve un chez un bouquiniste, je l'achète, je commence à en avoir pas mal (qui sont hélas dans des caisses en attente de déballages) le plus vieux date de 1870. Que serait-on sans nos chers dicos. Leur état prouve notre amour des mots, et c'est ce qui les rend si précieux.<br /> A très bientôt. Fine.
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