Les divins secrets des petites ya-ya - Commentaires
Titre original: Divine Secrets of the Ya-Ya Sisterhood
Une femme à l’aube de la quarantaine, Siddalee Walker, metteur en scène qui connaît enfin le succès, se voit dans l’obligation de remettre sa vie en question.
Siddalee ne sait
comment arranger les choses et plonge dans de profonds questionnements sur sa
vie et surtout sa relation amoureuse avec son fiancé Connor. Ayant besoin de
temps pour réfléchir, elle retarde son mariage et décide de s’isoler pour
quelques temps dans un chalet. Alors qu’elle se pose des questions sur sa peur
de l’amour, ses incertitudes et ses craintes, elle décide de demander à sa mère
de lui prêter un album qu’elle a confectionné au cours des années et dans
lequel elle garde des souvenirs sur sa vie et celles de ses meilleures amies,
les ya-ya. Le livre s’intitule « Les divins secrets des petites ya-ya ».
Commentaires personnels :
Le roman “The
Divine Secrets of the Ya-Ya” se veut une suite du premier roman de Rebecca
Wells “ Little Altars Everywhere” et reprend donc les principaux personnages de
celui-ci. Le roman fut adapté au cinéma en 2002.
Le roman raconte
les questionnements sur l’amour, le bonheur et la famille de Siddalee Walker et
sa quête pour connaître la vérité sur sa mère. Elle tente de comprendre le passé
et la vie de sa mère à travers un album de souvenirs appartenant à celle-ci.
Dans cet album, Viviane Walker a gardé la trace des moments importants de sa
vie et de son amitié avec les Ya-Ya.
Alors que l’on
suit Siddalee dans sa découverte des souvenirs de l’album, on assiste grâce à
de nombreux « flashbacks » à des moments de la vie de sa mère et de ses
amies, les Ya-Ya. La narration passe de la perspective de Siddalee, à la troisième
personne, à la perspective de Viviane. On lit parfois les retours en arrière
par l’entremise de lettres. Petit à petit, on nous présente les hauts et les
bas de la vie des Ya-Ya. Et on comprend petit à petit les difficultés et les
tourments de la mère de Siddalee.
Le roman nous
raconte l’histoire d’une longue et solide amitié entre 4 femmes et surtout
comment cette amitié a modelé, transformé la vie de ces femmes. Et c’est à
travers cette amitié que le thème de la relation entre mère et fille est abordé.
Et surtout la relation entre Siddalee et Viviane. Une relation difficile,
trouble, hantée par les abus physiques que Viviane a infligé à ses enfants,
particulièrement sa fille aînée.
J’ai bien compris
que personne n’excusait le fait que Viviane avait battu ses enfants, mais il me
semble qu’on minimisait beaucoup ses actes ainsi que le fait qu’elle soit
alcoolique. Je déplore également la fin qui m’a semblé précipité… comme si l’auteur
avait passé des pages et des pages à raconter son histoire et que soudainement elle réalise
qu’elle doit conclure son roman. En quelques pages, les 3 amies de sa mère explique un épisode important de la vie de Viviane, puis Siddalee va retrouver sa mère, lui pardonne et se marie.
Je déplore cependant le fait d'avoir lu le roman dans sa traduction française. Certains choix du traducteur m'ont semblé boiteux... comme par exemple, dire que les enfants étaient en CE1, ce qui n'a aucun lien avec les États-Unis... il n'était pas nécessaire, selon moi, de faire ces ajustements. De plus, on perd certaines expressions typiquement "louisianaises" dans la traduction... Mais finalement, malgré tout, j'ai bien apprécié cette lecture - et j'ai une envie folle de retourner en Louisiane.
Premier article: Les divins secrets des petites ya-ya - L'auteur
Citations:
« Mains levées au-dessus de nos
têtes, nous nous touchons par les pouces et prononçons notre serment : « Je
suis membre de la tribu royale et loyale des Ya-Ya dont je n’ai pas le droit de
me séparer et que personne n’a le droit de diviser parce que nous sommes de même
sang. Je jure solennellement d’être fidèle à mes sœurs ya-ya, de les chérir et
de les protéger, de ne jamais les abandonner dans le malheur et cela jusqu’à l’heure
de ma mort, où Dieu reconnaîtra les siens. » p. 111
« […] elle s’interrogea sur le
savoir subliminal qui passe entre une mère et une fille. Un savoir préverbal,
des histoires sans mots circulant comme le sang riche en oxygène entre une mère
et son bébé, à travers le placenta. Elle se demanda si, quarante ans plus tard,
elle pouvait encore recevoir des signaux de sa mère, par l’intermédiaire d’un
cordon psychique capable de franchir l’obstacle de la distance et des multiples
incompréhensions ». p. 270
Sources :
- http://ya-ya.com
- http://en.wikipedia.org/wiki/Rebecca_Wells
- http://www.knowsouthernhistory.net/Culture/Literature/rebecca_wells.htm
- http://en.wikipedia.org/wiki/Divine_Secrets_of_the_Ya-Ya_Sisterhood
- http://www.bookreporter.com/authors/au-wells-rebecca.asp