Le Survenant
Le Survenant / Germaine Guèvremont; chronologie, bibliographie et jugements critiques d’Aurélien Boivin. – Montréal : Fides ; Bibliothèque québécoise, 1986. – 233 p. ; 17 cm. – ISBN 2-7621-0839-X
Quatrième de couverture :
- Vous autres, vous savez pas ce que
c’est d’aimer à voir du pays, de se lever avec le jour, un beau matin, pour
filer fin seul, le pas léger, le cœur allège, tout son avoir sur le dos. Non!
Vous aimez mieux piétonner toujours à la même place, pliés en deux sur vos
terres de petite grandeur, plates et cordées comme des mouchoirs de poche.
L'auteur :
Germaine Grignon est née à
Saint-Jérôme (au Québec) en 1893. Son père qui était avocat et sa mère qui
s’adonnait à la peinture étaient tout deux des rêveurs et aimaient la
littérature. Sa mère était une parente du fameux curé Labelle qui est renommé
pour son implication dans le développement de la colonisation du pays. Germaine Grignon est également la cousine de l’auteur Claude-Henri Grignon qui a écrit
entre autre le très connu roman : « Un homme et son péché ».
On lui fit faire des études
chez les sœurs de Sainte-Croix à Sainte-Scholastique, ville de son enfance,
puis chez les sœurs de Sainte-Anne à Saint-Jérôme et à Lachine. Son éducation
fut complétée par des cours de piano et d’anglais à Toronto.
Elle occupa un poste au
palais de justice de Saint-Scholastique puis à Sorel, pendant quelques années.
Lors d’un voyage à Ottawa, elle rencontra Hyacinthe Guèvremont et ils se
marièrent en 1916. Le couple vivra d’abord à Ottawa. Quatre ans plus tard, ils
s’installent à Sorel qui est la ville natale de son mari. Ils auront cinq
enfants.
En 1926, après la mort d’une
de ses filles à l’âge de trois ans, Germaine Guèvremont décide d’écrire et
devint tout d’abord journaliste pour le journal montréalais The
Gazette. Elle écrira également pour le Courrier de Sorel.
Lorsqu’elle s’installe à Montréal en 1935, elle interrompt brièvement sa
carrière journalistique pour la reprendre en 1938, alors qu’elle écrit pour la
revue Paysanna divers articles sur la culture. Elle y publie
également des contes et des romans feuilletons.
Elle collaborera à la
rédaction de la série des « Belles histoires des Pays d’en haut »
avec son cousin Claude-Henri Grignon. Elle écrira également, en 1939, une pièce
de théâtre « Une grosse nouvelle » ainsi qu’un
roman-feuilleton intitulé « Tu sera journaliste » et qui est à
caractère autobiographique. Dans beaucoup de ses œuvres et notamment dans ses
contes, on peut retrouver comme sujets principaux la vie au Chenal du Moine
ainsi que la famille Beauchemin.
À partir de 1940 jusqu’en
1942, elle écrit pour la revue L’Oeil, un billet mensuel. Elle
utilise alors un pseudonyme « La femme du postillon ». C’est en 1942
qu’elle publiera un recueil de ses meilleurs contes intitulé « En pleine
terre ».
Elle publie son œuvre
principale et la plus célèbre « Le Survenant » en 1945. Ce
roman qu’elle prend deux ans à écrire reprend l’univers de ses contes et elle y
introduit de nouveaux éléments dont les célèbres personnages du Survenant et
d’Angélina. Le livre est immédiatement reconnu comme une œuvre importante de la
littérature canadienne-française (« québécoise »). Il recevra
d’ailleurs les prix Duvernay (prix de la Société Jean-Baptiste) en 1945 et
David en 1946. Il recevra également le prix Sully-Olivier de Serres en 1946 en France
(prix de l’Académie francaise).
Ce succès est immédiatement
suivi de la publication en 1947, d’un autre roman, qu’elle intitule « Marie-Didace ».
Ce dernier qui est une suite du Survenant connaît également un vif
succès. La même année elle reçoit la médaille de l’Académie
canadienne-française qui est lui est décernée pour l’ensemble de son œuvre. Elle avait prévu une suite à ses deux
romans. Ce roman, qui devait s’intituler « Le plomb dans l’aile » restera une ébauche.
Elle sera élue membre, en 1949,
à cette même Académie – aujourd’hui nommée l’Académie des lettres du
Québec. Les deux romans
seront traduits et publiés à New York et Londres en 1950. La traduction du
Survenant, intitulé « The Outlander » obtiendra le prix du
Gouverneur Général au Canada.
Germaine Guèvremont adaptera ensuite ces
œuvres, tout d’abord pour la radio sous le titre « Chenal du Moine » (radioroman) et ensuite pour la
télévision (téléroman). Ces deux œuvres seront diffusées avec succès jusqu’au
début des années 60.
La Société royale du Canada
l’invitera à devenir membre en 1961. L’année qui suivit elle participe au Nouveau
Journal. Elle recevra aussi de l’Université Laval à Québec et de
l’Université d’Ottawa des doctorats « honoris causa ». Elle publie
dans le journal Le Devoir et le magazine Châtelaine, certains passages d’un
recueil de souvenirs qu’elle est en train de rédiger et qui doit s’intitulée
« Le Premier Miel ». Ce
recueil demeurera inachevé puisqu’elle décède en 1968 à Terrebonne au Québec.
Bibliographie :
Tu seras journaliste (1939) –
Roman sous forme d’un feuilleton
En pleine terre.
Paysanneries. Trois contes (1942) - Contes
Le Survenant (1945) – Roman
Marie-Didace (1947) – Roman
http://felix.cyberscol.qc.ca/LQ/auteurG/guevre_g/surve_gg.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Survenant_(roman)
http://www.germaineguevremont.ca/
http://www.geocities.com/comunitatea_romina/gheorghemircea_survenant.htm
http://www.fabula.org/actualites/article17040.php
http://bilan.usherbrooke.ca/bilan/pages/evenements/816.html
http://jydupuis.apinc.org/dotclear/index.php/2005/05/28/78-le-survenant-de-germaine-guevremont
Commentaires à suivre...
- Le
Survenant (suite 1) - Résumé et oeuvre
- Le
Survenant (suite 2) - Commentaires personnels
- Le Survenant (Lecture obligatoire) – Réflexion personnelle