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29 juillet 2008

Mathématique du crime

Critique de lecture

Math1Mathématique du crime / Guillermo Martinez ; traduit de l’espagnol (argentine) par Eduardo Jiménez. – [Paris] : Robert Laffont, 2008. – 259p. ; 18 cm. – ISBN 978-2-221-11058-4. Titre original : Crimenes imperceptibles

Quatrième de couverture :

Dans la sereine et studieuse Oxford, alors qu'enfle la rumeur de la résolution imminente du plus ardu problème des mathématiques, le théorème de Fermat, un tueur en série adresse à l'éminent logicien Arthur Seldom de mystérieux messages - fragments d'une démonstration écrite en lettres de sang... Seldom saura-t-il, avec l'aide du narrateur, un jeune étudiant à peine débarqué de son Argentine natale, trouver la clé de l'énigme ?

Mêlant adroitement la singulière atmosphère des collèges britanniques, les tourments de la passion, les abstractions de Wittgenstein et de Gôdel, les mystères des sectes pythagoriciennes et les antiques secrets de la magie, Mathématique du crime, roman policier de construction classique et pourtant hors normes, nous tient en haleine jusqu'à son dénouement, un magistral acte de prestidigitation...

L’auteur :

Guillermo Martínez est né un 29 juillet de 1962 en Argentine, à Bahía Blanca. Il étudia à l’Universidad Nacional de Buenos Aires, où il obtient un Doctorat en Mathématiques logiques. Après avoir obtenu son diplôme, il restera deux ans au Mathematical Institute d’Oxford en Angleterre où il fera un post-doctorat. Après son séjour à Oxford, il retourne en Argentine.

Il commence à écrire à 17 ans, un livre de contes intitulé, La jungla sin bestias (inédit). Cette œuvre obtiendra le Primer Premio del Certamen Nacional de Cuentos Roberto Arlt.  Il écrit ensuite plusieurs essais et articles et publie un recueil de nouvelles,Math2 Infierno grande, en 1989 – qui obtient le Premio del Fondo Nacional de las Artes -  et son premier roman, Acerca de Roderer, en 1993. Il collabore également au journal argentin, La Nación. Il publia Crímenes imperceptibles, en 2003 et reçut la même année, le prix Premio Planeta pour son roman qui fut traduit en plus de 30 langues. Le roman fut adapté au cinéma en 2008.

Il participa au programme international de l’Université de l’Iowa « Writing Program » et il obtient plusieurs bourses du Banff Centre for the Arts ainsi que des fondations MacDowell et Civitella Ranieri. Il enseigne présentement à l’Université de Buenos Aires.

Site de l’auteur.

Bibliographie partielle :

  • Infierno grande (1989)     
  • Acerca de Roderer (1993)
  • La mujer del maestro (1998)
  • Borges y las matemáticas      (2003)
  • Crímenes imperceptibles      (2003)
  • La fórmula de la inmortalidad (2005)
  • La Muerte Lenta de Luciana B (2007)

Résumé:

Le roman met en scène un jeune mathématicien argentin qui vient à Oxford pour faire son doctorat. Il loue une chambre chez une dame handicapée et sa fille musicienne.

Alors qu’il vient à peine d’arriver, la femme chez laquelle il loge est retrouvée morte. Il découvre le corps en même temps qu’un célèbre logicien, Arthur Seldom, ami de la femme et de sa fille. Cette mort pourrait sembler naturelle si ce n’était que Seldom reçut un mystérieux message l’avertissant de la mort. D’autres morts suivent ainsi que les messages adressés à Seldom. Toutes ces morts pourraient paraître naturelles, presque imperceptibles. Parallèlement à l’enquête de la police, Seldom et le narrateur, le jeune mathématicien argentin, décident de mener leur propre enquête.

Commentaires personnels et expérience de lecture :

Ces derniers temps, j’avais envie d’un « bon » roman policier. Le genre de roman dans lequel on se perd complètement, capté par l’intrigue. Lecture captivante qui permet d’oublier sa journée. Et dernièrement, j’avais été souvent laissé « sur ma faim », comme on dit… J’ai acheté le roman, un après-midi, attirée par le titre et la référence aux mathématiques. J’ai pris une chance.

Et j’ai été comblée par ma lecture ! Le récit est bien rédigé, l’écriture efficace. J’ai lu le roman en français, et bien que j’aurais aimé le lire en espagnol, je crois que la traduction est adéquate.   

(J’ai acheté le livre dans la section française de ma librairie sans même regarder le nom de l’auteur. Je voulais relaxer, et dans ces moments, lire en français et en anglais est plus approprié et facile… Mais avoir remarqué le nom de l’auteur, j’aurais probablement acheté le roman en espagnol… j’aime bien lire – quand je le peux – dans la langue d’origine).

L’intrigue est très bien menée et a réussi à me tenir en haleine pendant tout le roman. Ce qui est rare. Et je dois avouer que je n’ai pas « deviné » ni le dénouement, ni le revirement, ce qui est de plus en plus rare également. La construction de l’intrigue est ce qu’on pourrait qualifier de classique. On assiste à une enquête très classique, dans la veine des romans d’Agatha Christie et autres… pas d’effusion de sang, pas de laboratoires, pas de techniques modernes… des dialogues et des déductions. On suit le narrateur dans ses découvertes et ses déductions. On découvre Oxford, son monde, son atmosphère à travers ses yeux. On rencontre les personnages et on les comprend par le narrateur.

On nous plonge dans l’atmosphère lourde et feutrée du collège anglais – peut-être un peu trop « stéréotypé » mais efficace. Les références aux mathématiques sont évidemment nombreuses et il n’est pas nécessaire d’être un érudit pour les comprendre. J’aurais cependant personnellement aimé que les mathématiques soient plus présentes et impliquées dans la résolution de l’intrigue.

J’ai terminé le roman rapidement et je me souviens à la fois de l’intrigue et du dénouement… ce qui est un très bon signe ! Et maintenant, je veux absolument voir le film… c’est parfois décevant, mais je veux tenter ma chance…

L’avis de Clarabel, Paulana et de Florence Meney sur le Guide culturel du site de Radio-Canada.

Citations:

"[...]En ce sens, la musique est aussi abstraite que les mathématiques: elle ne peut pas distinguer des catégories morales. Je ne penses pas que la haine émette une vibration spéciale." p. 24-25

"Le crime parfait, écrit-il, n'est pas celui qui reste mystérieux, mais celui qui est résolu avec un faux coupable." p. 144

"Ce que j'ai voulu dire, c'est qu'il existe, en mathématiques, un moment de démocratie, lorsqu'on expose, ligne après ligne, une démonstration. N'importe qui peut suivre le chemin une fois qu'il a été tracé. Mais il y a bien entendu une période d'illumination antérieure: ce que vous avez appelé le mouvement du cavalier... Seuls de rares élus, parfois un seul pendant des siècles, réussissent les premiers à percevoir le pas exact dans l'obscurité." p. 126

Sources à consulter :

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28 juillet 2008

L'ange Lailah

J'ai choisi Laila pour pseudonyme et j'en parle un peu ici. C'est étrange mais à la longue, il me colle à la peau et je me sens autant Laila que mon véritable prénom. J'avais lu un peu sur le nom avant de le choisir, mais j'ai voulu faire un peu plus de recherche... donc voici, ce que j'ai trouvé...


On retrouve le nom de Laila sous différente forme : Lailah, Leliel, Lailael, Layla. Cette entité est généralement considérée comme un ange faisant partie du folklore religieux juif.  Son caractère est ambivalent puisqu’on le retrouve à la fois décrit comme ange « saint », « bénéfique » ou « lumineux » dans certains textes et comme un ange « déchu », « maléfique » ou « d’ombre » dans d’autres. Certains textes incluent dans leursLailah propos à la fois ces deux aspects considérés comme « contraires ».

Laila, est souvent appelé l’ange de la nuit – souvent considéré comme démoniaque- et son nom dérive du mot hébreu « lailah » qui signifie justement « nuit ». On dit d’ailleurs « Lailah tov » pour dire « bonne nuit ». On retrouve le terme dans le Livre de Job 3:3 : « Périsse le jour où je suis né, Et la nuit qui dit : Un enfant mâle est conçu ! ». Mais Laila est également décrit comme le « prince de la conception ». Dans ce verset de l’Ancien Testament, « lailah » ou la « nuit » est donc considéré comme à la fois maléfique et comme « supervisant » la conception.

Job dans ce texte maudit le moment de sa conception : « Ce jour ! qu'il se change en ténèbres, Que Dieu n'en ait point souci dans le ciel, Et que la lumière ne rayonne plus sur lui ! Que l'obscurité et l'ombre de la mort s'en emparent, Que des nuées établissent leur demeure au-dessus de lui, Et que de noirs phénomènes l'épouvantent ! Cette nuit ! que les ténèbres en fassent leur proie, Qu'elle disparaisse de l'année, Qu'elle ne soit plus comptée parmi les mois ! Que cette nuit devienne stérile, Que l'allégresse en soit bannie ! Qu'elle soit maudite par ceux qui maudissent les jours, Par ceux qui savent exciter le léviathan ! Que les étoiles de son crépuscule s'obscurcissent, Qu'elle attende en vain la lumière, Et qu'elle ne voie point les paupières de l'aurore ! […] » (traduction de Louis Segond, 1910).

Étant le « prince de la conception », Laila est donc responsable – ou le « superviseur » - de toute conception. Cet attribut a d’ailleurs, dans certaines traditions magickes ou spiritualités qui invoquent ou évoquent cet ange, fait de Laila une entité féminine, alors que les anges n’ont, par définition pas de sexe – bien que la plupart des représentations d’anges leurs donnent des traits masculins (de plus, le mot « ange » : malakh  est un nom masculin). Laila est souvent comparée, parfois même assimilée, à Lilith, la première femme, ou démon féminin de la conception –bien que Lilith détruise habituellement le fruit de la conception. On associe également Laila à un ange « féminin » en raison de la sonorité féminine de son nom. Son nom ne ressemble pas aux noms habituels d’anges et ne comporte pas la terminaison « el » qui signifie « dieu » (bien qu’une graphie du nom soit « Leliel ».)

Selon le Zohar – étude approfondie de la Torah ou Pentateuque ; en particulier de la Genèse et l’Exode – Lailah est l’ange qui est chargé de protéger et garder l’esprit à sa naissance. Ce qui n’en fait pas une entité négative. Laila est donc en charge à la fois de la conception et de la protection des esprits conçus à leur naissance. Plusieurs prières existent d’ailleurs pour appeler l’ange de la conception. Ces prières demandent à l’ange Laila de favoriser la conception d’un enfant. Dans ces prières on promet de s’occuper et d’aimer l’enfant à naître et on remercie l’ange de son aide, sa protection et de cette création – toujours en rappelant le rôle principal de « dieu » auquel l’ange est soumis. Cette conception demeure possible par la grâce de « Dieu » dont l’ange est uniquement l’intermédiaire. L’ange permet la conception car « Dieu » le permet.

Laila préside donc sur la nuit et la conception, à la fois démon (ange déchu) et ange. Cependant, certains textes – qui analysent la Genèse, par exemple, Bereshit Rabba - disent qu’on peut retrouver une histoire qui raconte comment l’ange Lailah a combattu pour Abraham lors de ces affrontements avec les Rois. Ceci renforce l’image positive et bénéfique de l’ange. On retrouve aussi cette histoire dans « The Legend of the Jews » par Louis Ginzberg.

D’autres textes peuvent être trouvés sur l’ange Laila et mettent en évidence son lien avec la conception de la vie. On retrouve d'ailleurs plus d'occurence soulignant le lien avec la conception que le lien avec la nuit.

BeforeDans son livre pour enfants « Before you were born », l’auteur et folkloriste Howard Schwartz aborde la nature de l’ange Laila d’une façon simple et très complète.

L’auteur appelle Laila, la sage-femme des âmes. Il souligne que l’ange rassemble l’âme – ou l’esprit - et la semence pour ensuite s’assurer que cette semence, cette « graine » contenant maintenant une âme, sera déposée dans un ventre maternel. Laila accomplit cette tâche sur l’ordre de Dieu et va chercher l’âme dans le Jardin d’Eden. Il ordonne à l’âme d’entrer, de s’unir à la semence pour former le futur être humain.

L’auteur explique aussi qu’alors que l’enfant grandit dans le ventre de sa mère, l’ange Laila place une chandelle allumée à la tête de l’enfant – toujours dans le ventre – pour qu’il puisse voir d’un bout à l’autre de l’univers. Le Livre de Job 29 :3 évoquerait d’ailleurs cette lumière : « Job prit de nouveau la parole sous forme sentencieuse et dit : Oh ! que ne puis-je être comme aux mois du passé, Comme aux jours où Dieu me gardait, Quand sa lampe brillait sur ma tête, Et que sa lumière me guidait dans les ténèbres ! »  Laila a également comme responsabilité d’apprendre à l’enfant à naître, la Torah ainsi que l’histoire de son âme. L’enfant à naître est pur et il fait d’ailleurs la promesse à Laila qu’il gardera son âme pure. L’ange lui montrera également le Ciel et l’Enfer. Lorsque l’enfant doit naître, l’ange éteint la chandelle et assiste la naissance. Mais lorsque l’enfant sort du ventre maternel, Laila frappe la lèvre de l’enfant avec son doigt (lui laissant cette petite marque ou pli que l'on a au-dessus de la lèvre) ce qui fait en sorte que l’enfant oublie tout ce qu’il a appris avant sa naissance. L’histoire souligne cependant que ce que l’enfant a appris ne disparaît pas vraiment. Ce qui explique certains souvenirs, connaissances. Le mythe rapporté par Schwatz continue en disant que Laila surveille l’enfant durant toute sa vie – une sorte d’ange gardien – et à sa mort, l’ange le guidera jusqu’au « ciel », vers un nouveau monde, devant Dieu où la personne devra rendre compte de sa vie passée sur « terre ».

Ce mythe fait de Laila, plus qu’un ange bénéfique, mais également un ange gardien. On peut retrouver ce mythe dans le texte : Midrash Tanhuma Pekude 3 qui fut publié en 1522.  Cette histoire présente donc Laila comme l’ange qui sur l’ordre de Dieu, ira chercher une âme dans le Jardin d’Eden qu’elle obligera à naître. On ajoute parfois que l’âme refuse d’abord de se plier à la volonté de Dieu car elle se « rappelle » la souffrance de naître. Et donc cette âme aurait déjà vécu. Le texte cherche cependant en grande partie à souligner la présence de Dieu à chaque instant de la vie – avant même la conception. Il souligne également l’aspect essentiellement pur de l’âme humaine mais qui peut être influencée par le pourvoir du « mal ». Et finalement que à notre naissance – ou plutôt avant notre naissance, notre âme - nous avions la capacité de comprendre Dieu ainsi que les secrets de la Torah mais que nous oublions cette connaissance.

À lire :

24 juillet 2008

Le Menhir de Champ Dolent

À la fin de l’été 2006, j’ai réalisé un voyage en France qui m’a conduit en Bretagne. J’ai eu l’occasion de voir plusieurs alignements, menhirs, dolmens, etc. Tous très intéressants et impressionnants.

Un menhir m’a particulièrement intéressé, par sa grandeur, son énergie et pour les légendes qui s’y rattachent. Ce serait un des plus hauts menhirs de France. Il aurait fait partie d’un alignement cromlech –alignement de menhirs généralement de forme circulaire-, et en serait la pierre principale.Dolent2

Description :

Nom : Menhir de Champ Dolent
Situation : Bretagne en France – Région de Dol de Bretagne.
Mesures : 9,50 m de hauteur, 1,80 m de largeur (en moyenne) et 1 m d’épaisseur (en moyenne) – Granit rose

D’autres données peuvent être facilement trouvées sur les liens en référence. Notamment, les données sur son orientation, et les données et datations radiesthésiques.

Légendes :

Plusieurs légendes se rapportent au Champ Dolent et à son menhir.

Le nom « Champ Dolent », utilisé pour nommer plus d’un endroit, nous rappelle qu’à cet endroit a eu lieu des combats et qu’après l’affrontement, les corps des victimes y furent enterrés. On retrouve souvent des débris d’armes à ces endroits qui viennent confirmer cette théorie.

Une première légende, nous dit d’ailleurs que le menhir du Champ Dolent serait tombé du ciel ou encore que le ciel horrifié, fit pousser celui-ci afin de séparer les armées de deux frères se livrant un combat sanglant sur ce terrain. Le combat fut si terrible qu’il a donné le nom de « champ de douleur » à ce lieu témoin de ce massacre sanglant. On dit d’ailleurs, que le sang fut versé avec tant d’effusion lors de ce combat que le moulin du vallon tournait sans arrêt. Et le menhir reste sur place pour nous rappeler ce combat sanglant. La légende se termine en disant que chaque siècle, le menhir s’enfonce dans la terre de quelques millimètres. Lorsque le menhir aura été complètement enseveli dans le sol, ce sera la fin du monde. 

Une autre version de la légende spécifie que chaque fois qu’une personne meurt, le menhir s’enfonce dans le sol.

Une autre légende inclut le Mont Dol. Celle-ci raconte que un jour, Satan aperçut Saint-Samson en train de construire une cathédrale sur le Mont « Dol » qui surplombait les marais environnant. L’élévation d’un édifice religieux sur un site antique indigna l’ange déchu il prit un rocher du Dol et le lança vers la Cathédrale afin de la détruire. Le rocher accrocha la partie supérieure de la tour nord (encore aujourd’hui, cette tour est manquante) et alla se planter dans un champ : le champ Dolent.  

Commentaires personnels :

Bien que terrain entourant ce menhir soit aujourd’hui aménagé pour recevoir les touristes – pelouse, haies, quelques tables de pic-nic – il demeure absolument impressionnant par sa taille. On ne peut s’empêcher d’être ému en le voyant. Combien de questions nous viennent à l’esprit car il n’y a toujours pas de réponses complètes à ces pierres.

Le menhir s’enfoncerait véritablement dans la terre à cause de son poids et il y aurait 5 mètres de la pierre sous le sol. Le monde disparaîtra-t-il lorsque la terre l’aura complètement avalé ?

Il est intéressant de noter que dans la vague de christianisation des rites païens, le menhir du Champ Dolent porta pendant un certain temps une grande croix sur le dessus. Elle fut heureusement enlevée afin de restituer les origines de ce témoignage de croyances antiques.

Je ne suis pas facilement impressionnable… ;) mais je dois avouer que « rencontrer » ce géant m’a troublée…Il existe par ailleurs, un livre d’Hervé Baslé, nommé. « Le Champ Dolent » duquel on a tiré une mini-série sur un poste de télévision de France. Cette histoire parle surtout de la vie des cultivateurs au cours du siècle dernier. Roman et série dans la pure tradition des romans de la terre.

Sources :

http://www.impenderevero.com/mega/b5.html
http://destroyedlolo.homeunix.org/galerie/France/Bretagne/Dol/
http://www.pays-de-dol.com/dolent.htm

http://www.juste-a-temps.fr/saintmalo/_voyages/histc5.htm

21 juillet 2008

Pause obligatoire...

C'est fou ce que l'absence d'un accès Internet peut complètement hypothéquer mon travail et ma vie. Il faut dire que je travaille de chez moi, que je suis en constant contact avec l’entreprise via Messenger et Internet. Que j’envoie en moyenne une trentaine de courriels par jour pour le travail… que je communique avec mes amis et ma famille du Québec par courriels, facebook, lj, messenger et skype… que je lis mes nouvelles sur Internet… que la plupart des ouvrages de référence que j’utilise sont sur le web… je communique avec plusieurs clients via messenger… que je donne des formations en-ligne… que le logiciel de gestion documentaire est accessible via Internet… et que je viens sur ce carnet et les carnets des autres quotidiennement…

Cela fait plusieurs jours que notre connexion internet ne fonctionne plus… elle devrait être rétablie de façon permanente bientôt. Entre temps… je profite de cet accès temporaire pour dire que je suis vraiment trop dépendante de la technologie… vraiment beaucoup…

15 juillet 2008

Cette petite boîte

Il y a quelques jours, j'ai eu une discussion intéressante avec des amis en visite chez moi. Et à un moment, quelqu'un a dit : "c'est toute une boîte de Pandore que tu ouvres". On sait tous qui est Pandore et ce qu'elle aurait fait... Mais peut-être y a-t-il plus à cette histoire ? Je suis curieuse... et parfois, certaines choses restent accrochées à mes pensées, et je me dois d'approfondir... Et cette boîte de Pandore - au moment de cette conversation - m'a achalée... donc quelques recherches se sont imposées.

L’histoire   

8066553_1_Deux légendes existent au sujet de Pandore. 

Une première moins connue nous raconte l’histoire de trois sœurs, filles du roi Érecthée qui pour être le vainqueur d’une guerre promit de sacrifier la plus jeune de ses deux enfants. Lorsqu’elles apprirent le destin que leur père avait pour leur jeune sœur Chthonia ; lorsque celle-ci fut sacrifiée, Protégénia et Pandore se tuèrent également, ayant fait vœux que si une d’elles mourait, elles mourraient toutes.

Cette histoire est peu connue et on connaît plutôt la deuxième légende se rapportant à Pandore.

Celle-ci nous raconte la création d’une femme par les dieux. Lorsque le feu fut dérobé du ciel par Prométhée pour l’offrir aux hommes, les dieux menés par Zeus voulurent punir les humains pour cette offense. Les hommes devenaient trop puissants avec la connaissance du feu.

« Je ferai présent aux hommes, dit Zeus, d’un mal en qui tous, au fond du cœur, se complairont à entourer d’amour leur propre malheur… » (Hest. 58)

Les dieux créent donc une femme d’une grande beauté, ayant la grâce, la force, ils lui donnèrent toutes les qualités, mais également la ruse, l’audace et la curiosité. Façonnée par Héphaïstos et éduquée par les dieux et les déesses. Ils l’envoyèrent sur terre après lui avoir donner pour nom : Pandore – « qui a tous les dons »

« […]il met en elle la parole et à cette femme il donne le nom de Pandore parce que ce sont tous les habitants de l’Olympe qui, avec ce présent, font présent du malheur aux hommes. » (Hest. 82)

Ils l’envoyèrent sur terre pour séduire les hommes, les perdre et ainsi se venger de la perte du feu. Elle fut présentée au frère de Prométhée, Épiméthée, qui en tomba follement amoureux. Malgré l’avertissement de son frère, qui l’avait prévenu de ne rien accepter venant des dieux, Épiméthée épousa Pandore. Cette dernière avait reçu des dieux une jarre fermée qu’elle ne devait jamais ouvrir, mais la curiosité l’emporta et elle ouvrir la jarre. Tous les maux enfermés dans la jarre pour protéger les hommes (vieillesse, la maladie, la folie, etc.), se répandirent sur terre, épouvantée, elle ferma la jarre, empêchant l’espérance qui était tout au fond de sortir. Par sa faute, tous les maux affligèrent les hommes qui ne pouvaient compter sur l’espérance…

Une autre version dit que ce sont les dons des dieux qui s’échappèrent pour retourner à l’Olympe en privant ainsi les hommes de ceux-ci.

Sources :

  • Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine / par Joël Schmidt. – Paris : Larousse, 1991. – 319 p. : ill. – ISBN 2 03 720203 2.
    Dictionnaire des symboles : Mythes, rêves, coutumes, gestes, formes, figures, couleurs, nombres / Jean Chevalier, A
    lain Gheerbrant. – Paris : Robert Laffont, Jupiter; 1982. – 1060 p. -- ISBN 2 221 50319 8.

Réflexion personnelle :

Alors qu’on peut de toute évidence dire que Pandore peut symboliser le danger représenté par la beauté, ma réflexion se penche surtout sur l’aspect féminin du mythe qui est de toute évidence colorée par la vision patriarcale et misogyne dont sont empreints la plupart des mythes et mythologies ainsi que par une peur ou une méconnaissance évidente des femmes8066561_1_. On peut souvent très bien comprendre la place de la femme et son statut dans la société en lisant ces histoires. On peut également voir comment elle a souvent changé de statut et comment sa place dans la société a pu être reléguée au dernier plan, alors qu’elle avait souvent une place très importante dans ces sociétés primitives. Les histoires se sont modifiées, et on a mis l’accent sur certains aspects des mythes, les « personnages » féminins ont été mis au second plan, leur rôle se bornant à être figuratif ou alors la cause de tous les maux… par exemple. Je crois qu’il faut voir plus loin dans ce mythe que « Pandore, la femme à l’origine de tous les maux de l’humanité » « ou la beauté, faiblesse » « ou le malheur de l’homme ». Et plus loin qu’un simple « mal », « mal-aimée » dont on ne peut se passer mais qu’on ne peut supporter.

Il faut voir en effet, le caractère contradictoire de l’humanité mais au-delà de « l’homme » et je crois que l’élément central du mythe est bien le « feu » et non « la femme ». Pandore dans le mythe est le « prix du vol du feu » ou plus simplement « le prix du feu ». Et l’ambivalence de ce « prix » ou « cadeau » est dans la symbolique du feu. Le feu détient d’immenses pouvoirs, mais est également destructeur. Le feu est venu à l’humanité et lui a permis d’exister et de croître mais ce « cadeau » est rempli de danger. Il peut détruire tout ce que l’humanité a pu accomplir. Et n’oublions pas que le feu est un symbole ambivalent également dans le sens qu’il symbolise à la fois le « céleste » et « divin » ainsi que le « souterrain » et « infernal ». C’est le démiurge et le démon… la création et la destruction. Et symbolise également un cycle car de la destruction peut venir la régénérescence. Il est certain que la femme était aussi un bon choix pour représenter ce cycle mais il faut y voir un lien très proche avec le feu. Et donc, je crois qu’il faut voir dans ce mythe de Pandore autre chose que la femme belle mais curieuse et à l,origine de tous les maux de l’humanité.

On peut aussi voir un symbole important dans la jarre et qui rejoint un peu la dermière idée. La jarre servait à conserver les grains et les récoltes des hommes. C,est la récolte et le travail des hommes qui a rempli la jarre. La femme doit l’ouvrir pour nourrir sa famille. En laissant toujours l’espérance dans la jarre pour la remplir à nouveau.

Le mythe de Pandore et celui d’Eve sont d'ailleurs très proches l'un de l'autre et de nombreuses thèses ont été écrites à ce sujet ! Jean Deluneau, dit dans son ouvrage :

"Mal magnifique, plaisir funeste, venimeuse et trompeuse, la femme a été accusée par l'autre sexe d'avoir introduit le péché, la malheur et la mort. Pandore grecque ou Eve judaïque, elle a commis la faute originelle en ouvrant l'urne qui contenait tous les maux ou en mangeant le fruit défendu. L'homme a cherché un responsable à sa souffrance, à l'échec, à la disparition du paradis terrestre, et il a trouvé la femme. Comment ne pas redouter un être qui n'est jamais si dangereux que lorsqu'il sourit ?" Jean DELUMEAU, Le péché et la peur. La culpabilisation en Occident (XIIIe-XVIIIe siècle).  alt=Pandore3 v:shapes="_x0000_i1027">

8066576_1_Les hommes ont toujours eu "peur" de ce qu'ils ne comprennent pas ou de ce qu'ils ne peuvent accomplir. Portant la vie en elle, la femme est de toute évidence un "mystère"... et donc un "danger". Qui peut créer à part "dieu" ? Ne pouvant assimiler la femme une force créatrice et donc "divine", mais ne pouvant enlever cette possibilité de création, il a tout simplement fait de la femme un être diabolique... qui pouvait donner la vie mais qui était la cause de tous les péchés...

On se questionne souvent sur ce que l’espérance faisait avec tous ces maux… Selon certaines sources, c’est une mauvaise traduction du texte grec qui fait du terme ελπίς / elpís, qui signifierait « l’attente de quelque chose » et qui n’est pas nécessairement synonyme d’espoir, mais plutôt anticipation ou même crainte. Et ainsi, on peut comprendre que les hommes vont subir les maux – folie, maladie, etc.- mais pas la crainte perpétuelle de subir ces maux.

Ce mythe peut être étudier beaucoup plus en profondeur et nous révèle plus qu’un niveau d’interprétation.

Liens à consulter:

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14 juillet 2008

Muséum

Critique de lecture

Muséum / Véronique Roy ; avec Luc Fivet. – [Paris] : Fayard, 2008. – 411p. ; 18 cm. – ISBN 978-2-253-12018-6. – (Coll. Livre de poche; 37278)

Museum2Quatrième de couverture :

Au Muséum national d'Histoire naturelle de Paris, les sommités scientifiques sont en émoi : une météorite antérieure à la création du système solaire apporterait la preuve de l'origine extraterrestre de la vie. Les vieilles querelles resurgissent. L'homme est-il le produit accidentel de l'évolution ou le fruit d'un "dessein intelligent", autrement dit de Dieu ?

Le directeur du Muséum sollicite alors le paléontologue et géologue américain Peter Osmond, un athée convaincu, pourfendeur des thèses créationnistes, et l'Italien Marcello Magnani, un astrophysicien dépêché par le Vatican. Mais, dès son arrivée, Peter Osmond découvre le corps affreusement disséqué de la biologiste Anita Elberg. Et, pendant sept jours, les meurtres se succèdent...

L’auteur :

Véronique Roy a travaillé comme archiviste (et bibliothécaire) au Muséum national d’HistoireMuseum1 naturelle de Paris. Elle a également travaillé comme scénariste. Elle commença à travailler à son roman « Muséum » dès l’année 2000. Elle travailla à son œuvre pendant plusieurs années. Il fut publié en 2006.

Résumé:

Un scientifique américain, Peter Osmond, est appelé à Paris, au Muséum National d'Histoire Naturelle, pour enquêter sur un météorite qui vient d'être découvert. La roche pourrait renverser toutes les théories sur les origines de la vie sur Terre. À cause des implications que ces recherches pourraient amener, un prêtre du Vatican, également imminent scientifique est également envoyé sur place pour l’assister.

Osmond a déjà travaillé à Paris et il retrouve avec plaisir la ville, le Muséum ainsi que d’anciens collègues et amis. Il s’aperçoit cependant rapidement que l’on veut empêcher ses recherches. Il découvre également la présence au Muséum de gens adhérant au créationnisme – rejetant ainsi la théorie de l’évolution.

Et puis, un premier meurtre est découvert. Les morts s’enchaînent ensuite rapidement, obligeant Osmond, le père Magnani ainsi qu’une jeune archiviste du musée à enquêter sur ces meurtres.

Commentaires personnels et expérience de lecture :

Lecture rapide. Satisfaisante. Et oubliable. J'avais envie d'un roman policier. Un roman avec une bonne intrigue. Ce roman se passait dans un musée, proposait d'explorer les origines de la vie sur terre et dès les premiers chapitres, nous présente une archiviste – ou documentaliste… enfin ce n’est pas très clair, mais c’est souvent trop malheureusement le cas dans ma profession. J’avais très envie d’aimer le roman. Il m’a plu mais je ne crois pas pouvoir dire que je l’ai aimé. Et quelques jours après la lecture, j'avais oublié le dénouement. Mais pas les lieux... 

Je l’ai lu un dimanche très lent. Un lendemain d’une sortie au restaurant avec des amis. Le lendemain, je me sentais au ralenti. J’avais un million de choses à faire, mais je suis plutôt restée dans ma chambre à lire.

L’écriture est simple, à la limite d’être simplette. Les clichés se multiplient et les personnages sont peu approfondis. L’américain est « américain » et accumulent les erreurs de langage – qui je crois se veulent « comiques » mais qui tombent plutôt sur les nerfs. Les scientifiques sont tous plus bizarres et caricaturés les uns que les autres…

Les promenades dans le Muséum sont cependant agréables et le désordre qui y règne me semble absolument crédible – pour l’archiviste/bibliothécaire que je suis, c’est même une réalité absolue.

Le roman est cependant plus une exposition de l’opposition entre évolutionnisme et créationnisme qu’une résolution de crime. Et surtout, le prétexte de la météorite est vite oublié. Ce qui m’a un peu, beaucoup, achalé ! On nous présente ce thème en 4e de couverture, on en parle beaucoup au début du roman, mais finalement, on « perd » rapidement ladite roche et on passe aux meurtres. Qui sont subitement résolus soi dit en passant, relativement rapidement et facilement pour conclure le roman. Et puis, on parle beaucoup de Teilhard de Chardin, sans véritablement exploiter ces pistes.

J’ai à la fois aimé et trouvé irritant le style d’écriture de l’auteur qui souligne sa narration et interpelle le lecteur sans cesse. Exemples :

« Ce qui est une heure étrange pour déposer le courrier, convenons-en. »

« Réjouissons-nous avec lui que, bien qu’elles parviennent souvent au bord du chaos, les sociétés humaines, à l’instar su monde végétal ou animal, retrouvent toujours un pont d’équilibre »

En général, on survole beaucoup mais on approfondi peu. On ne fait qu’effleurer les sujets. On donne surtout envie d’aller faire plus de recherche sur ces thèmes de créationnisme, etc. Ce qui en fait, me fait dire que l’auteur a fait un travail d’archiviste… trouver l'information, l'roganiser et offrir les documents pour laisser le chercheur faire ensuite sa lecture et sa recherche lui-même. Et les crimes dans tout cela… c’est secondaire…

L’avis de Francesca, Mme Emma, Bil, Goelen, Marco, et Emma

Citations:

"Les protagonistes de cette histoire pasèrent une nuit courte et agitée. Léopoldine, pour sa part, ne ferma l'oeil. Elle tenta bien de se plonger dans un roman, mais son esprit butait sur les mots comme une roue denté ripe sans trêve sur l'engrenage." p. 85

"Je suis au regret de répondre que la neutralité de la science n'existe pas. C'est un mythe que la plupart des scientifiques ressortent systématiquement pour mieux justifier leur irresponsabilité et leur aveuglement. En quoi le fait d'encourager l'industrie nucléaire, les OGM ou le clonage humain est-il neutre ? On ne peut pas cautionner n'importe quoi sous prétexte que cela fait avancer la science ! Ces scientifiques se prétendent neutres alors qu'ils ne font que jouer le jeu des lobbies qui tirent parti de ces expériences. C'est de l'hypocrisie à l'état pur!" p. 229

Source à consulter :

 

12 juillet 2008

When it rains, it pours

Je suis tranquillement assise devant mon ordinateur. Je suis en train de travailler à plusieurs textes... sur des lectures, sur la fameuse Saint-Jean, et sur pleins d'autres petites choses.

Il faisait chaud aujourd'hui. Très chaud. Très humide. Hier nous sommes sortis. Un spectacle et un club. Plaisant. Mais fatiguant. Aujourd'hui, nous nous sommes levés tard. Fatigués. Puis, nous avons eu la visite d'un de mes cousins. Questions de paperasses. Puis nous sommes allés faire quelques emplettes. En chemin, nous nous sommes arrêtés sur une terrasse. Journée lente mais agráble. Alors que nous étions dans une boutique, le ciel s'est obscurci. Et puis toute l'eau contenue dansGouttes cette humidité et chaleur s'est mise à tomber.

Retour rapide à l'appartement. Il pleut... il pleut... si fort qu'on a dû mal à distinguer la Sagrada Familia que l'on voit de mes fenêtres. Il pleut, il pleut.... Nous mettons des serviettes au bas des fenêtres car nous savons qu'elles fuient lors des grosses tempêtes... C'est un vieil appartement.

Et puis... je suis tranquillement assise devant mon ordinateur... quand j'entend un cri dans la chambre. Un cri de rage. J'accours. Et là ... il y a un morceau du plafond sur le lit... et de l'eau... Panique, rage, crise... Les voisins d'en haut qui sont absents pour le week-end semblent avoir laissé une fenêtre ouverte. Ce qui se traduit par le plafond de la chambre en morceau sur le lit...

Il y a deux semaines... c'était l'eau chaude. Le réservoir - complètement rongé par la mauvaise eau de Barcelone - décida de créer plusieurs fuites. Ce qui se traduisit par la coupure de notre eau pendant quelques jours.

Hier, la toilette décida de rendre l'âme sans avertir et l'eau se répandit un peu partout.

Évidemment, rien de tout cela n'est la fin du monde. L'eau chaude est aujourd'hui réparée et la toilette également. Et le plafond sera refait...

Mais je "peux-tu" juste dire que j'avais comme pas pantoute besoin de ça tabarna*

Inspire-expire-inspire-expire....

Au moins mes plantes sont arrosés... soupirs...

10 juillet 2008

Je traîne encore dans les bars... parfois

Et maintenant à gauche ou à droite? De quel côté sont les toilettes? Je ne me souviens pas car cela ne fait pas un millier de fois que je viens dans ce bar. Je me retourne et je me souviens car cela fait quand même quelques fois que je viens. Mais ce n’est de toute façon qu’un simple détail. Car à part la situation des toilettes, les autres détails sont sensiblement les mêmes.

Mais allon
s-y dans l’ordre… Sortir à Barcelone… Tout d’abord, il faut choisir sa soirée. Bien sûr nous voulons resterDSCN3313 dans le monde gothico-ebm-machin chouette. Et si nous avons de la chance, nous pouvons espérer avoir un peu de
dark wave-brit pop-machin et la-la-la. Nous décidons donc de sortir un vendredi, un samedi. Il a longtemps, je pouvais aussi sortir un dimanche. Mais ce n'est plus vraiment possible... c'est trop difficile le lendemain. Donc, si nous n’étions pas si sélectifs - et amochés le lendemain - nous aurions très bien pu choisir un autre jour de la semaine.

Il est 21h00, nous commençons à préparer le souper. Ou alors nous partons pour le restaurant. Pour les besoins de la cause, optons pour le repas à la maison. Nous mangeons donc vers 21h30. Ce qui est en soi, très tôt pour cette région !  De vrais espagnols auraient bien sûr mangé au plus tôt vers 22h30, plus probablement vers 23h00. Mais personnellement, j’ai besoin de digérer si je veux me sentir en paix avec mon corps dans mes vêtements de sortie. Nous tentons ensuite de passer le temps, en regardant un peu la télévision mais nous sommes vaincus par l’horreur télévisuelle espagnole. Nous optons donc pour un film... de circonstance... histoire de ne pas tomber endormis et de résister à l'envie d'ouvrir un livre ou d'aller se coucher !

Vers 23h00, je me dirige vers ma chambre pour commencer à me préparer. Nous aurions pu partir plus tôt pour aller prendre quelques verres dans un des millions de bars de la ville, mais je préfère prendre un verre en essayant de faire quelque chose avec mes cheveux. Et en essayant de trouver quelque chose de potentiellement décent à mettre. De toute façon, je me demande bien à quoi cela sert de perdre son temps à trouver le look parfait quand il fait si sombre dans les bars. Et les noirs, rouges, violets et bleus se confondent pour ne former qu’une énorme masse sombre. La nuit tous les chats sont gris… Enfin… il faut trouver quoi mettre et il faut peindre son visage… sculpter ses cheveux…

Vers 1h00 du matin, nous sommes prêts à partir. 1h00 AM… il est encore tôt… et nous serons probablement les premiers sur place. Les gens arrivent habituellement vers 2h30, voire 3h00 am... Car après avoir pris un repas qui s'est problablement éternisé jusqu'à 1h00, il est habituel d'aller dans un premier bar avant d'arriver au club élu pour la soirée.

Mais une chose est certaine… ce sera la même musique. Toujours la même musique, peu de surprises, quelques nouveautés qui deviendront obligatoirement des classiques. Le cover sera un peu plus cher qu'à Montréal, mais sera accompagné d’une consommation gratuite et de beaucoup plus d’alcool dans nos verres. Et la foule ? Un peu la même… des différences évidemment, mais en définitive, nous réussissons toujours à voir les mêmes gens dans tous les bars que nous avons pu visiter… à Barcelone, à Chicago, à New York, à Paris, à Vienne,… C’est vaguement rassurant et définitivement déprimant… Que de conformité dans ce monde soi-disant marginal !

Il est 4h30 du matin… je commence à trouver cela long. En fait, quand il y a de la bonne musique, c’est court… et 6h00 arrive rapidement… sinon, je pars plus tôt… je me sens vieille et je trouve de plus en plus difficile de fêter jusqu’à 6-7h00 du matin. Mais ça dépend… je suis encore capable "d’être sur le party" si la musique est bonne. "Si la musique est bonne !" Est-ce un autre signe ? Suis-je une vieille radoteuse qui trouve que seule la musique qu’elle aime est de la bonne musique ? Pourtant j’aime de nouveaux bands… de nouvelles chansons…

Bon… un peu plus de fond de teint pour cacher ces rides d’amertume. Mais nous ne sommes jamais contents de ce qu’on a… les soirées ici sont ordinaires, mais elles le sont aussi à Montréal, Madrid, à Vienne, à Amsterdam, à Lausanne… L’herbe est toujours plus verte chez le voisin, ne dit-on pas ? En fait, les soirées sont amplement satisfaisantes et surtout, peu importe le genre de musique qu'on aime, il y a d'innombrables soirées qui se terminent toutes aux petites heures du matin... Cela fête beaucoup un espagnol ! Ça aime faire la fiesta, l'ai-je déjà dit ?

Nous sortons ce vendredi. Un show de « Combichrist » suivi d’une soirée dans un club… J’ai hâte… Ça fait parfois du bien de de danser, de sortir, même si l'envie est beaucoup moisn présente qu'avant. Je me souviens quand j'avais 27 ans (en fait, je me souviens exactement de la date de cette réflexion), je me disais que je voudrais éternellement sortir dans les clubs... que ce serait difficile en vieillissant d'arrêter de sortir - histoire de ne pas se sentir une vieille parmi les jeunes. Que ce serait horrible, que toujours j'aurais envie de sortir...

Mais finalement, ce n'est pas vraiment un problème... et l'envie de sortir est rare maintenant. Tout de même, parfois, c'est un petit besoin... besoin de danser, de sortir...

Je me demande... la musique sera-t-elle bonne demain ?


9 juillet 2008

Ma vie télévisuelle : ces lointains voisins

Depuis quelques temps, certains textes portant sur les voisins m’ont fait réfléchir. Que ce soit les réflexions de Célia sur son article « La fête des voisins » ou les nombreux articles de Noisette sociale sur ses voisins…

Qui sont mes voisins ? Je n'en sais trop rien. Je vis dans un édifice de plusieurs logements. Nous sommes trois appartements par étage, et 9 étages et demi (oui bon, difficile d'expliquer cette demie, mais elle existe). Je demeure à l'étage nommé Atico et à la 2e porte. J'ai rencontré la dame qui reste à la 3e porte et récemment, j'ai appris que la vieille dame qui demeurait à la porte no 1 de mon étage est décédée. Je l'avais croisée quelques fois et je savais qu'elle s'appelait "Montero" car son nom est en grosses lettres noires sur sa porte. Aujourd'hui, il y a un jeune couple qui vit dans cet appartement... des Montero également. Mais je ne leur ai jamais parlés.

4aPourtant, ce ne sont pas les occasions qui manquent. Chaque fois, que je croise quelqu'un dans l'ascenseur ou dans l'entrée, on me dit "Hola, buenos días", parfois des "Buenos días, ¿que tal?" parfois des "hasta luego"... On m'a même dit, dans l'ascenseur, que personne ne nous connaissait dans l'édifice... C'est que les voisins en Espagne, c'est important. "Los vecinos". On se parle, on placotte, on potine... on surveille les voisins et on analyse ce qui se passe chez l'autre. On met son nez partout... on s'entraide ou on se tape sur les nerfs, mais on est dans la vie du voisin.

C'est tellement important que même dans les petits villages perdus au milieu de nulle part, on construit des édifices plutôt que des maisons. Et si on construit des maisons, elles seront probablement en rangée... collées une sur l'autre. C'est que les voisins, c'est important...

Moi, les voisins... moins je les vois, moins je les connais, mieux je me porte ! Mes voisins à Montréal... je ne les connaissais pas... évidemment, je les avais croisés à un moment ou à un autre... mais tout ce que je voulais, c'est qu'ils soient le plus tranquille possible... et que j'aie le moins de contacts possibles avec eux. Bien sûr, ça peut être utile un voisin... et il m'est arrivé de donner un coup de main. Mais je répète... le moins possible !!!

Je crois que cette phobie des voisins (y a-t-il un nom à cette phobie ? je suppose que oui, mais je ne trouve pas ! ) vient de mon enfance. Quand j'habitais dans le quartier Saint-Michel de Montréal, les voisins étaient omniprésents. Nous ne pouvions pas faire un pas sans que toute la rue en parle. Cela stressait ma mère comme c'était pas possible... toujours entendre les chuchottements des autres... Je suppose que cela m'a marqué. Toujours faire attention à nos gestes, nos paroles, faire attention de ne pas rentrer trop tard, faire attention à ce qu'on portait... attention aux chicanes, attention aux rires... toujours faire attention!!!

Donc, moi, je fais mes affaires et les voisins les leurs. Mais ici, c'est pratiquement impossible... Les voisins sont tellement importants qu'une émission fut créée... une des seules émissions espagnoles que j'ai écouté religieusement. Chaque semaine, à 21h45, ou 21h55 ou 22h10 ou même 21h30 (pas trop fort sur les horaires, ici), j'écoutais les mésaventures des habitants d'un édifice de la rue Desengaño, Número 21 à Madrid. Petit édifice de trois étages, deux logements par étage, plus un grenier, une conciergerie et un club vidéo.

Une panoplie de voisins, tous les plus bizarres les uns que les autres... se rendant la vie complètement insupportable. Une exagération - à peine exagérée - de la vie dans les édifices à logements en Espagne... les "comunidades", comme ils disent ici. Avec le concierge (el portero) et le président de la communauté... les réunions de propriétaires sans sens... les potinages... la vie de voisins, quoi !

C'est drôle, complètement délirant... et pas si loin de la réalité ! Ce qui fait que je me tiens aussi loin que je peux de mes voisins ! Et je dirais comme les célèbres mots du "portero" Emilio : "¡Un poquito de por favor!" Et d'ajouter telle Paloma... "y punto en boca"

Titre original : Aquí no hay quien viva4

Créateur : Iñaki Ariztimuño ; Alberto Caballero
Producteur :
Miramon Mendi
Producteur exécutif : José Luis Moreno
Réalisateur : Alberto Caballero
Scénario : Alberto Caballero ; Laura Caballero ; Daniel Deorador ; David Fernández ; David Abajo

Genre: Comédie
Langue: Espagnol
Couleur: Couleur
Pays d'origine: Espagne
Durée: 60 min. (approximatif)

Nombre de saisons : 5 saisons – 90 épisodes (7 septembre 2003- 6 juillet 2006)
Années de diffusion : 2003-2006

Distribution :
José Luis Gil
: Juan Cuesta
Isabel Ordaz : Isabel Ruiz 'La Hierbas'

Luis Merlo : Mauri Hidalgo
Fernando Tejero : Emilio Delgado
Malena Alterio : Belén López Vázquez
Mariví Bilbao : Marisa Benito
Emma Penella : Concha
Gemma Cuervo ; Vicenta Benito
Eduardo Gómez : Mariano Delgado
Eduardo García : José Miguel Cuesta Hurtado
Sofía Nieto : Natalia Cuesta Hurtado
María Adánez ; Lucía Álvarez "La Pija"
Daniel Guzmán : Roberto Alonso
Elio González : Pablo Guerra Ruiz
Guillermo Ortega : Paco
Laura Pamplona : Alicia Sanz
Eva Isanta : Bea Villarejo
Santiago Ramos : Andrés Guerra
Adrià Collado : Fernando Navarro
Diego Martín : Carlos
Juan Díaz : Alex Guerra Ruiz
Loles León : Paloma Hurtado
Vanessa Romero : Ana
Llum Barrera : Carmen Villanueva

 
Pour en savoir plus sur l’émission, consulter ces liens
:

L’émission gagna de nombreux prix en Espagne et eut un vif succès auprès du public. Elle fut adaptée dans différents pays: au Chili, en France (sous le titre : Faites comme chez vous), au Portugal, en Argentine, en Italie et au Mexique.

Générique du début

Aquí, aquí, aquí no hay quien viva
Aquí no, aquí no.
Hu! 
Todos los días son así,
no podía imaginarme cuando vine aquí,
tan solo buscaba algo de paz,
me despierto cada día en medio de un huracán.

Aquí, aquí, aquí no hay quien viva
Aquí no, aquí no. (x2)

La casa sobre mi se derrumba,
al portero no lo puedo encontrar,
los vecinos me vigilan y escuchan,
no aguanto... en este lugar.Mete en una coctelera,
un trueno, un terremoto, y un volcán.
Y tendrás esta escalera.
Aquí, aquí, aquí no hay quien viva
Aquí no, aquí no.(x4)”
6 juillet 2008

Curieuse

Je ne voudrais pas pousser le sujet. De plus, les questions de recherche étranges sont multiples, ici et ailleurs... mais franchement, je suis extrêmement curieuse... que cherchait vraiment cette personne qui a écrit cette question de recherche dans Goo**gle ?: "bibliographie mangez bibliographie Guèvremont éditions"... non honnêtement, je suis complètement et totalement sous l'emprise d'une curiosité absolue... Cela me chicotte et me tricotte...

5 juillet 2008

La petite robe de Paul

Critique de lectureRobe2

La petite robe de Paul / Philippe Grimbert. – [Paris] : Grasset, c2001. – 155p. ; 18 cm. – ISBN978-2-253-06819-8. – (Coll. Livre de poche; 30045)

Quatrième de couverture :

Paul n’a jamais rien caché à sa femme. Un jour, il est irrésistiblement attiré par une petite robe blanche exposée dans la vitrine d’un magasin.

L’irruption de ce vêtement d’enfant dans l’univers feutré d’un couple sans histoires va soudain produire effets dévastateurs et réveiller de vieux démons.

De quels secrets la petite robe blanche est-elle venue raviver la blessure ?

L’auteur :

Robe1Philippe Grinberg est né à 1948 à Paris. Son père changera leur nom de famille pour Grimbert juste avant la Seconde Guerre Mondiale afin de cacher leur origine juive. Il étudiera la psychologie dans les années 60 à Nanterre.

Après avoir été lui-même en analyse, il ouvre son cabinet de psychanalyse. Il travaillera également dans des instituts spécialisés pour les enfants et adolescents à Asnières et à Saint-Cloud.

Grinberg se passionne pour la musique. Il se lance dans l’écriture et publie un essai sur la musique : Psychanalyse de la chanson en 1996. Il continue à écrire des essais puis en 2001, il publie son premier roman, La petite robe de Paul. Il recevra plusieurs prix pour ses œuvres.

Bibliographie :

  • Psychanalyse de la chanson (1996)
  • Pas de fumée sans Freud : psychanalyse du fumeur (1999)
  • Évitez le divan : petit manuel à l'usage de ceux qui tiennent à leurs symptômes (2001)
  • La Petite robe de Paul (2001)
  • Chantons sous la psy (2002)
  • Un secret (2004)

Résumé:

Paul, un homme dans la cinquantaine marié depuis longtemps à Irène et ayant une fille maintenant adulte, fait un stage de formation dans un quartier qu’il ne connaît pas. Alors qu’il explore le quartier pendant les pauses, il est attiré par une petite robe blanche d’enfant dans la vitrine d’une boutique. Sans pouvoir expliqué sa fascination ou son geste, il entre dans la boutique et achète la robe.

Il tente d’abord de comprendre son geste. Pourquoi a-t-il acheté cette robe ? Il ne peut justifier son achat et alors qu’il veut d’abord l’avouer à son épouse, il cache pourtant la robe. Mais Irène trouve la robe. Sous le choc de cette découverte, elle tente de trouver une explication à la présence de cette petite robe dans la garde-robe de Paul. Elle se sent cependant incapable de demander directement à son époux les raisons de cet achat et elle imagine les pires explications.

La petite robe cachée dans la garde-robe de Paul les plonge dans les souvenirs, les interrogations et les secrets.

Commentaires :

Un couple ordinaire, ayant en apparence une existence tranquille, va être complètement bouleversé par l’achat d’une petite robe et surtout par les mensonges, les secrets et les non-dits qu’entraîne cette petite robe.

Le roman commence rapidement par l’achat de Paul. Cet achat et surtout le fait qu’il le dissimule, le plonge, lui, sa femme et nous à leur suite dans une recherche des raisons qu’ils l’ont poussé à acheter cette petite robe blanche.

Avec sa femme, nous nous imaginons d’abord les pires scénarios. Mais le roman nous emporte surtout dans les souvenirs de blessures anciennes. Des blessures que le couple a subies et qui n’ont jamais vraiment été cicatrisées. On retourne dans le passé de Paul, dans la relation avec son père, nous retrouvons Irène, enfant, ayant perdu ses parents. Puis nous revivons la grossesse interrompue d’Irène après de nombreux efforts… événement qui semble d’abord avoir marqué plus Irène que Paul mais ce n’est pas certain…

On suit religieusement au fil des pages, les réflexions des deux principaux personnages. Et finalement on se rend compte qu’une vie est bâtie sur des moments connus mais surtout sur des moments occultés, des moments enfouis dans les souvenirs. Des moments qu’on a cru comprendre mais qu’il faut explorer de nouveau et comprendre de nouveau.

Le roman ne dit pas tout. Beaucoup de secrets entre les personnages, mais on sait qu’à la fin, ils se disent beaucoup, presque tout… cependant nous ne sommes pas dans le secret… beaucoup nous est occultés. On doit imaginer certains éléments manquants et je suppose que parfois les conclusions doivent légèrement variés selon le lecteur. Mais l’auteur, psychanalyste, doit avoir planifié ces interrogations, ces questions sans réponses.

Les événements de notre vie laissent des traces, même si on croit avoir surmonté ces moments. Le passé est toujours présent… voilà la conclusion du roman. Il s’agit de voir, si on le comprend, l’accepte et si on poursuit notre cheminement. Soulignons également le fait que les secrets, les silences, les non-dits sont toujours sources de tourments, de questionnements et qu’il vaudrait mieux dire ce qu’on voudrait taire…

Quelques irritants cependant… Parfois l’impression d’être dans un de ces soaps, où on ne peut s’empêcher de rager parce que si « seulement les personnages avaient parlés au lieu de taire de détail… on se serait épargner des heures d’interrogations inutiles ». Un peu trop de questions non répondues, également. On comprend l’idée qu’il faut comprendre et déduire sans savoir, mais bon… un peu plus d’indices aurait été appréciés. Et personnellement, j’ai parfois trouvé la douleur d’Irène irritante… à la limite du mélodrame, surtout les dernières scènes – sanglantes.

Mais les mots filent… se lisent doucement. On ne peut s’empêcher d’entrer dans leurs interrogations, de sentir les sentiments se broder autour des douleurs et des souvenirs. J’ai senti les liens entre Irène et sa belle-mère… j’ai senti l’angoisse de Paul quand il fouille dans les souvenirs de son père et les secrets de sa mère… et j’ai ressenti la peur d’un dénouement qui n’est pas ce qu’on craint d’abord…

Cette histoire traite selon moi de nombreux deuils non résolus, non acceptés et surtout des cris de l’inconscient des personnages. Roman construit sur des descriptions d’états d’âme, aucun dialogue… roman légèrement étouffant qui nous ramène à la blancheur de la robe… constamment tachée de souvenirs, et finalement de sang.

Personnellement, le livre m’a captivé… du premier moment où j’ai lu le titre et contemplé la couverture. Je ne connaissais pas vraiment le roman, ni l’auteur au moment de ma lecture. J’ai aimé ces questionnements qu’amène un incident dans la vie d’un couple qui se cache ses douleurs. Et j’ai particulièrement aimé la conclusion qui amène un nouveau personnage, la fille adulte du couple. On craint, on croit savoir, connaître la conclusion, mais l’auteur choisit de ne pas présenter une certaine conclusion évidente – mais somme toute, facile – pour revenir à une vie ordinaire… des gens ordinaires qui vivent avec leurs bibittes, tout simplement.

L’avis de Camille, Tamara, de Lily, Lilly et Lilie

Citations :

« Levant les yeux il aperçut la petite robe. Une seule robe, accrochée à un cintre au centre de la vitrine sur un fond de papier vert d’eau. Une robe d'enfant, parfaitement blanche, taillée comme une chasuble, avec trois roses à l'empiècement, semblables à celles qui émergeaient des pots. Trois boutons délicats qui donnaient naissance à des plis plats poursuivant leur chemin jusqu'à l'ourlet du bas. Le tissu avait la légèreté et la transparence d'un voile de lin, il en respirait la fraîcheur.»

« Paul fut troublé, saisi par le sentiment de n’avoir jamais rien vu de plus joli que ce vêtement de fillette, flottant entre ciel et terre. Il resta un long moment planté sur le trottoir, son sandwich à la main, et sa promenade de ce jour-là ne le mena pasplus loin. » p. 12

« Irène prit alors conscience de la réalité de sa relation à sa belle-mère, tissé comme ses broderies de petites choses de tous les jours, charmantes et poétiques, sans autre épaisseur que celle du canevas auquel se limitaient leurs échanges. » p. 114

Sources à consulter :

3 juillet 2008

Et ce bilan de la Sant Joan…

Feux 

Pendant que je fouillais un peu à droite et à gauche pour étoffer mon texte sur la Saint Jean en Catalogne, je suis bien sûr tombé sur des articles de bilan et compte rendu… Car chaque année, ces pétards que je fuis et que je ne comprends pas du tout ont évidemment d’autres conséquences que le bruit.

Cette année, on dénombre au total 269 personnes qui ont dû se rendre dans les centres hospitaliers pour accidents ou brûlures. Ce que les autorités considèrent, comme pour 2007, comme une année assez tranquille !!! 269 personnes se sont rendus à l’hôpital… sûrement beaucoup d’autres se sont soignées elles-mêmes… de ces 269 personnes, on compte 41 personnes avec des blessures graves avec traumatisme ou amputation et environ 65 personnes avec des lésions oculaires. La majorité des blessés sont des mineurs. Et on considère cela comme une année somme toute tranquille !

Les pompiers disent n’avoir eu qu’à éteindre que quelques feux de poubelles, petits boisés urbains, peu de feux forestiers, agricoles ou de maisons. Mais ils ont tout de même effectué plus de 900 sorties dans toute la Catalogne de 20h00, le 23 juin à 8h00 le 24 juin. L’incident le plus grave étant l’incendie d’une fabrique de meuble qui fut complètement détruite.

Et donc ces feux de joie qu’on allume encore un peu partout et ces milliers de pétards ont des conséquences beaucoup plus graves qu’un peu de bruit. Je le savais bien, mais chaque année, je lis le décompte dans les articles de presse et je ne comprends toujours pas…

- Comment peut-on donner un sac de pétards et un briquet à son enfant et lui dire, « allez va t’amuser avec tes amis » ?
- Comment peut-on encore permettre la vente de pétards et de feux d’artifices en grande quantité à n’importe qui ?
- Comment peut-on permettre que l’on puisse allumer des feux d’artifices sur son balcon, dans la rue, que l’on puisse faire sauter des pétards n’importe où (je ne parle pas de petits pétards, mais de pétards très gros) ? -- Je souligne tout de même qu’officiellement, les feux de joie non officiels sont interdits depuis plusieurs années… mais bon, on en voir encore beaucoup --

Et après, on pleure à l’hôpital parce qu’on a le visage, les mains ou la moitié du corps brûlé… parce que notre petit gars doit se faire amputer deux doigts ou que notre petite fille a perdu un œil !!! On s’étonne que les feux d’artifice qu’on a allumé sur notre terrasse aient brûlé une bonne partie du salon, ou que le gigantesque pétard qu’on a tiré de la rue ait allumé un feu dans le commerce d’en face, ou que le feu de joie qu’on a monté dans le parc se propage dans les arbres environnants !!!

Même des feux d’artifices contrôlés et organisés peuvent causer des dommages et des blessures, alors on peut imaginer comment ces festivités désorganisées peuvent être incontrôlables !

Mais bon… je promets, je place un texte bientôt, sur les beaux côtés de cette fête si populaire !!!

1 juillet 2008

Un peu de tout et beaucoup de rien

Et bien... on part quelques jours et on rate les vacanciers qui se posent virtuellement dans notre ville ! Et puis, on est heureux d'avoir eu tant de visiteurs ! On part ensuite en voyage à travers le monde... que d'endroits à visiter et tant de villes à ajouter sur ma liste de voyage...

Et puis, on se rend compte qu'on avait promis un texte sur la Sant Juan à son retour... Mais les jours passent trop vite. Il fait1 chaud. Après des semaines de pluies et de nuages... après un mois de mai et un mois de juin véritablement mouillés et ombragés, presque frisquets, les derniers jours de juin sont déjà trop chauds. Le soleil envahit chaque coin de mon appartement et de ma terrasse... le vent ne souffle plus et les nuages sont disparus. On s'écrase devant notre ordinateur en tentant de travailler... et on essaie de ne pas trop penser aux douces journées de notre escapade de la Saint Jean, et on ne veut pas trop retourner dans toutes ces villes virtuelles qui nous font planifier des visites réelles...

Il fait chaud et on ne se sent pas le courage d'écrire.

Et puis, ensuite, on reçoit des amis montréalais pour quelques jours... et donc on reprend la ronde des visites, des rires, des soupers, des veillées sur la terrasse, des sorties de soirées et des papotages sur des sujets sérieux et moins sérieux... et il fait toujours aussi chaud... Et c'est sans mentionner cette fameuse victoire qui est encore célébrée dans les rues... un ballon peut soulever les foules et illuminer le ciel !!!

Mais miraculeusement, la lecture est permise... sous le ventilateur d'une chambre fraîche, sous le parasol sur une plage venteuse... au bruit sourd de la circulation ou au bruit sourd des vagues écumeuses.

Et donc... les amis sont partis et petit à petit on s'habitue à cette nouvelle chaleur étourdissante, et donc on recommence à vivre.... et on décide de reprendre ses activités, tout en se permettant une petite lenteur estivale... tout de même...
 

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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
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