Le moment captif d'un dimanche : s'endimancher
"Viens voir la vieille barrière rouillée
Endimanchée de toiles d'araignées " [Félix Leclerc]
Ah mais non... c'est foutu. Je regarde cette photo... ce moment captif d'un... d'un samedi en fait. D'un samedi à Portsmouth. Donc... c'était foutu. Nous marchions, et je dis: "Oh la belle barrière rouillée. Je la prends en photo". Et puis, depuis... je n'ai que ces paroles en tête.
Elle n'était pas endimanchée de toiles d'araignées -enfin, je n'ai pas enquêté en profondeur, mais il n'y avait pas de toiles évidentes...-, mais elle était envahie de branches ensommeillées par l'hiver.
Mais le printemps commence à éclore; et les paroles m'envahissaient l'esprit. Car les fleurs ont recommencés à poindre leur nez. Pas de papillons ou de crapauds mais quelques bourgeons. Et des centaines de fées qui me faisaient des clins d'oeil.
Regarde la barrière, disaient-elles... elle est rouillée mais tu sais qu'elle est forte. Elle te rappelle ta force. Elle te rappelle que l'hiver est terminé et qu'il est temps de te reprendre en main... Des frontières sont à franchir et de nouvelles expériences à vivre...
Mais c'est foutu... je me perds dans la mélodie qui me gratte le cerveau... et les crapauds chantent dans ma tête, cette liberté mystérieuse alourdie par les moments destinés à se découvrir soi-même. Et puis, tant pis... chantons ensemble..."Et les crapaud chantent la liberté!".
"Il faut passer par beaucoup de choses pour se connaître. Et encore! Chaque expérience vous amène à une nouvelle frontière de vous-mêmes. Par-delà la barrière, qui sait ce qu'on trouvera." [Jean Ethier-Blais]