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23 novembre 2011

Le cimetière des éléphants d'Hélène Rioux

AVrioux2Le cimetière des éléphants : roman / Hélène Rioux. -- [Montréal] : XYZ, 1998. -- 186 p. ; 23 cm. -- ISBN 2-89261-236-5. -- (Coll. Romanichels)

Quatrième de couverture

Je suis rentrée depuis trois mois de mon séjour au cimetière des éléphants.

Bien sûr, au début, je ne disais pas le cimetière des éléphants. C'était une île, dans la mer bleue. Alors je disais l'île, comme tout le monde. Je disais l'île fleurie, le paradis. Dans l'île, il y avait des fleurs toute l'année. Elles étaient de toutes les couleurs, le paysage, pour les yeux, était une fête. Elles se succédaient au rythme des saisons. Je ne savais pas tous les noms, mais je reconnaissais les hibiscus, les oeillets, les pivoines. Le mimosa qui, là-bas, fleurissait dès janvier. Les roses en avril, le jasmin dès le début du mois de juin. Et en été, celles qu'on appelait dames ou belles de la nuit, humbles et discrètes en apparence, et même quelconques, invisibles pendant la journée, mais qui dégageaient, la nuit, en bouffées soudaines qui enchantaient le promeneur, un si puissant parfum.

Je disais donc le paradis. Je m'émerveillais. Quelle chance nous avions de vivre ici, pensais-je.

L'auteur

Hélène Rioux est née en 1949 à Montréal. Elle étudie d'abord au Cégep du Vieux-Montréal en Lettre, puis la langue russe à l'Université de Montréal. Elle termine ses études en 1975. Elle commence très tôt à écrire, touchant à tous les genres : poèmes, AVriouxnouvelles, récits, romans.

Elle commence à publier en 1970 avec un recueil de poésie Suite pour un visage. Elle fut finaliste pour le Prix du Gouverneur Général du Canada à quatre reprises, en 1990, 1991, 1994 pour son oeuvre et en 1998 pour sa traduction de Self d'Yann Martel. En 1992, elle reçoit le Prix littéraire du Journal de Montréal, en 1993, le Prix de la Société des écrivains canadiens et le Prix Ringuet de l'Académie des Lettres du Québec en 2009. Elle fut en nomination et a reçu de nombreux prix.

En plus d'écrire, elle est aussi traductrice littéraire de l'anglais et de l'espagnol vers le français. Elle est membre du collectif de rédaction de la revue XYZ dans laquelle elle a d'ailleurs publié de nombreuses nouvelles. Elle écrit pour quelques magazines dont Lettres québécoises. Elle a vécu autant au Québec qu'en Espagne.

Bibliographie sommaire

Résumé

Une jeune femme nous raconte ses souvenirs de ses séjours dans une île lointaine. À travers ses yeux, l'auteur nous propose de rencontrer quelques uns des habitants de l'île.

Commentaires personnels

Ce roman d'Hélène Rioux se rapproche beaucoup d'un recueil de nouvelles. Roman à tiroirs, c'est ainsi qu'on le qualifie habituellement. Le roman commence avec les pensées d'une narratrice. Elle vit, à temps partiel, dans une île sans nom. On la devine hispanique et située au sud... Elle nous parle un peu de sa présence dans cette île "paradisiaque", mais rapidement elle nous introduit aux "résidents" de l'île, ceux qui l'entoure. Et qu'elle qualifie d'éléphants. L'île devient un cimetière qui recueille chacun des "éléphant" qu'elle nous présente. Chaque chapitre devient un portrait.

Un cimetière d'éléphants, selon la légende (que l'on sait être fausse), est un endroit où les éléphants, sentant la mort proche, rejoignent pour mourir tranquillement. Et donc, les personnages qu'elle nous raconte, se retrouve dans l'île, pour finir leurs jours. Et à travers ses récits, la narratrice nous parle un peu d'elle. Mais vraiment très peu. Elle reste très évasive sur elle-même et sur ses raisons d'être sur l'île. Le point central du roman sont ces portraits de différents personnages tous très colorés.

Les portraits reprennent les grands moments de la vie: l'amour (surtout l'amour), la vie, la mort, les peurs, les espoirs, ... Ce sont des textes de longueurs variables, certaines vies sont rapides, d'autres plus longues. L'écriture est cependant toujours égale... un texte simple, fort et qui va droit au but. Et des images... pleins d'images. L'île, elle, même si elle reste sans nom, sans localisation géographique, semble bien vivre. On sent le vent, la chaleur, le soleil, les moments lourds qui passent.

Certains chapitres sont forts, touchants, d'autres banals. Tout comme un recueil de nouvelles... le texte, les textes sont inégaux. EtJaime_la_plumeQ même si cela une lecture belle, touchante... elle m'a semblé incomplète. Il me semblait qu'on oubliait quelque chose... un mot, une phrase... je ne sais. La lecture est agréable, mais il me semblait que le texte restait trop en surface... Qui est la narratrice ? (on semble nous dire qu'elle n'a pas d'importance, et je veux bien le croire, mais on nous en dit alors trop pour qu'elle ne soit qu'en arrière plan), qu'advient-il de tous ces éléphants ?

Une belle lecture mais incomplète selon moi.

Extraits

"Une lumière hivernale entre par la fenêtre. Au nord, elle a une qualité particulière qu'on ne retrouve pas ailleurs. Éblouissante mais douce quand elle se reflète sur la neige. Blanche. Quand je suis au sud, malgré le bien-être que me procure la chaleur, cette lumière me manque." p. 13

"En surface, tout était calme. Quand je voyais les choses de loin, quand j'entendais le nom des gens sans les connaître, je ne percevais que leur paisible apparence. J'étais un témoin impassible. [...] Dans un miroir s'en mire un autre. Les histoires se mirent les unes dans les autres, leur reflet multiplié à l'infini." p. 34

Sources à consulter

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Commentaires
L
Coucou ! Dis, tu es bien gentille de passer ici malgré mon absence. Oui ça va. Un peu down en raison de l'absence de neige. C'est fou ce que quelques flocons peuvent faire sur mon humeur ! <br /> <br /> Mais je suis là... et j'ai bien l'intention d'écrire pendant mes vacances ! <br /> <br /> J'espère que ça va bien de ton côté aussi ! :)
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S
Un petit bonjour en passant. Dis, tout va bien?
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