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Quelques pages d'un autre livre ouvert...

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19 octobre 2008

II. Encore un balai - Quelques superstitions

Balai3

Superstitions et traditions diverses

Toujours dans une perspective de nettoyage personnel, je continue de me pencher sur le balai.  Étonnant parfois, ce qu'on découvre sur un objet familier. Et étonnant, ce que parfois on se souvient en lisant ces superstitions... des choses qu'on nous a dites, il y a des années, et qu'on avait oubliées.

Voici quelques superstitions trouvées ici et là… parfois avec une origine, souvent non, car les origines se croisent souvent et on retrouve dans plusieurs régions, pays, les mêmes superstitions. Et mon but n’est pas ici de les retracer ou même de les expliquer… juste les lire avec un sourire. Certaines m’ont déjà été racontées… avec souvent beaucoup de sérieux, d’autres m’étaient totalement inconnues.

  • Il ne faut jamais pencher un balai contre un lit. Car, dit-on, les mauvais esprits y      jetteront un sort. D’autres disent encore que cela pourrait présager un décès.
  • Il ne faut pas balayer son perron après la tombée de la nuit car cela pourrait amener un étranger à venir vous rendre visite.
  • Balayer la nuit chasse le bonheur de la maison et peut même chasser et blesser les âmes qui se promènent tranquillement chez soi.
  • Il ne faut jamais apporter son ancien balai lorsqu’on déménage. Il vaut mieux en acheter un nouveau.     
  • Il ne faut pas balayer la poussière vers l’extérieur de sa maison – mais plutôt la ramasser – car la chance s’enfuirait avec elle.
  • D’après certains textes, certains peuples d’Afrique croient que lorsqu’on frappe un homme avec un balai, on le rend impuissant. Mais apparemment que les Écossais croient que frapper un homme avec un balai lui apportera de la chance.
  • Si l’on veut qu’un visiteur quitte enfin notre logis, il suffit de retourner un bala derrière une porte.
  • Aux Antilles (mais aussi ailleurs), on croit que balayer les pieds de quelqu’un – soi-même y compris – peut causer malheur. Certains disent que cela porte malheur en général ou encore que la personne ne se marierait jamais. On peut cependant chasser ce mauvais sort, si la personne qui balaie crache sur le pied sur lequel le balai a passé.
  • On plaçait parfois des balais dans les coins sombres ou derrière les portes pour éloigner les démons.

J’ai parlé dans un autre billet des vertus de purification du balai, autant physiques que symboliques… On retrouve donc beaucoup de superstitions liées à cette idée de purification.

  • Si l’on veut empêcher un invité indésirable de revenir chez soi, il suffit de bien balayer, après son départ,  la pièce ou l’endroit où il se trouvait lors de sa visite.
  • Pour empêcher les mauvais esprits de venir chez soi, ou dans un lieu précis, il faut balayer devant la porte. Mais jamais après la tombée de la nuit – on sait que cela peut entre autres, nous faire venir un étranger – ou le jour de la Toussaint.     
  • Selon certaines superstitions chinoises, l’exorcisme des cadavres se fait avec un balai. Le balai près du lit permet de balayer les maladies – et par le même coup d’expulser les lutins ! (http://classiques.uqac.ca/classiques/dore_henri/C19_manuel_superstitions_chinoises/manuel_superstitions.rtf . -- MANUEL DES SUPERSTITIONS CHINOISES  par  le P. Henri DORÉ, S. J.)
  • Utiliser un balai fait en branche d’aubépine chassera le chef de famille. 

La pluie semble aussi avoir des liens avec le balai – on a déjà vu que le balai peut être associé à l’eau en tant qu’élément de purification.


  • Pour attirer la pluie, on peut faire tremper un balai dans de l’eau. D’ailleurs on dit que lorsqu’il pleut en janvier c’est à cause d’une sorcière qui trempe son balai dans un seau.

Finalement, le balai peut aussi servir à indiquer certaines choses...

  • Suspendre un balai à une porte de maison indique qu’il y a une jeune fille à marier dans la demeure – et que celle-ci sait très bien faire les tâches de la maison !!!     
  • En Inde – et ailleurs -  lorsqu’une femme brandit un balai, c’est qu’elle est très en colère

Le balai est multiple !!! Et je n'ai pas encore abordé l'aspect "sexuel" du symbole, ni même ses relations avec la "sorcière" !!!

Tous les articles sur le balai:


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18 octobre 2008

I. Le balai - Symbole sacré

On dit que le balai est un symbole de puissance sacré. Cet outil qui permet de nettoyer les sols fait partie de nos maisons depuis si longtemps qu’on ne pense pas qu’il a pu ou peut avoir un caractère sacré. Ce rassemblement de brindilles naturelles – ou artificielles – rattaché à un mancheBalai2 – souvent en bois, mais pas toujours – et qui nous permet de rassembler en petits tas, la poussière, les détritus, etc. qui se trouvent sur nos planchers, pourrait représenté plus qu’un simple outil de travail ménager. Et si on utilise parfois le balai pour représenter les origines humbles de quelqu’un ou pour témoigner de son caractère humble et simple, on l’utilise aussi pour symboliser la puissance, le sacrésymbole magique, axe cosmique, symbole sexuel… parfois objet maléfique le balai est multiple.


Le mot semble commun pourtant. Un balai, deux balais… probablement d’origine celte, le mot vient du breton « balazn » ou « balain ». Plusieurs disent « genêt » pour parler du balai… en associant le matériel utilisé à l’outil lui-même. En anglais, on retrouve le mot broom ou encore besom.


Symbole de puissance sacrée :


Si le balai,est associé au nettoyage, il est aussi associé à la purification et l’épuration spirituelles. Un nettoyage spirituel en quelque sorte… une purification de soi et des lieux sacrés.


Les sanctuaires, les temples, les églises, plusieurs religions et traditions spirituelles ont fait du balayage un rituel sacré. La personne chargée de nettoyer le lieu de culte se devait d’être « pur » et pieux. Elle avait la tâche sacrée de débarrasser le sol de tout ce qui pouvait le rendre sale et impur, tout ce qui pouvait le souiller, tout ce qui pouvait provenir de l’extérieur et qui ne faisait donc pas partie du lieu sacré de culte.


Plusieurs traditions magickes actuelles utilisent lors des rituels, le balai, –réel ou symbolique- pour « nettoyer » l’espace où se dérouleront les rituels. Instrument associé à l’élément « air », on l’utilise donc principalement pour chasser les énergies négatives et purifier les espaces. Quelques sources associent cependant le balai à l’élément « eau » et à la lune, toujours dans une optique de purification. Le praticien marche habituellement dans le sens des aiguilles d’une horloge, en traçant un cercle et en balayant à quelques centimètres du sol. Le balai ne touchant donc pas nécessairement le sol puisque la purification est principalement symbolique. On utilise aussi parfois de l’encens pour purifier l’espace du rituel – seul ou en combinaison avec le balai.


Le praticien doit donc visualiser les lieux qui sont purifiés par le balai – l’énergie négative est chassée.


Le balai, en plus de servir à la purification des lieux, peut aussi servir à les protéger. On verra alors un balai,posé en travers du seuil de la pièce ou du lieu de résidence, parfois sous le lit de la personne qui désire la protection ou encore placé contre une fenêtre ou une porte.


Habituellement, on verra le balai,,qui sert à purifier, fabriquer en bois de genêt, bouleau ou de saule. D’autres bois peuvent parfois être utilisés comme le noisetier, le sorbier ou l’aubépine. Quelques sources affirment cependant que le balai est traditionnellement fabriqué avec du frêne pour le manche – qui est associé à la protection – avec des brindilles de bouleau – pour la purification.


Quelques textes vont souligner que le balai,doit être consacré à la déesse et au dieu – pour les praticiens qui honorent des divinités.

À suivre…

Tous les articles sur le balai:

17 octobre 2008

Un coup de balai

 

BalaiJe sens que j’ai besoin d’un ménage. D’un ménage personnel, d’un bon coup de balai comme on dit. Un ménage dans mes émotions, un ménage dans ma profession... 

Prendre un balai et chasser les éléments qui encombrent mes émotions, mes pensées, mes gestes, mes rêves. Mes mains sont-elles assez fortes pour faire ce nettoyage ? Elles feront l'affaire.

Tant de choses semblent se bousculer - ordonner, classer, reconstruire, restructurer... Besoin de nettoyer, clarifier ces pensées de nettoyage qui se promènent aléatoirement sur les manches à balais.

Et comment sera ce balai ? Symbole positif, symbole négatif... tiens il faudrait se pencher sur ce symbole ! Tiens en ce temps de citrouilles, chats noirs, fantômes et sorcières... pourquoi ne pas se pencher un peu sur cet outil source de légendes et images !


Articles sur le balai:

16 octobre 2008

Belladonna And Aconite

Belladonna And Aconite (1993) Fly
Inkubus Sukkubus

Belladonna and aconite
Give to me the gift of flight
Take me up, airborne in the night

In a dream, across the sky
A hundred-million miles high
Take me ever onwards in the night

Dark sisters join my night flight
See how far you can climb
Holt's with us on this bright night
Ride with him 'cross the sky

As a screaming horde
We cut the scape
The Devil's Apple exacerbates
To the sabbat on a demon steed I ride

Across the astral plane we race
The universe my fingers trace

And I am lost forever in my mind

15 octobre 2008

Crime littéraire : Quelle horreur!

Évidemment, ce n'est pas parce que dernièrement, je ne me confesse pas de mes crimes littéraires que je les ai tous avouer... ou que je n'en commette plus ! Non malheureusement, je suis toujours aussi criminelle, juste moins encline à me confesser.

J’aime beaucoup lire de tous les genres de littérature. J’aime quand le livre me touche, me fait réfléchir, m’apprend des choses… Mais j’aime aussi, comme beaucoup de gens, me perdre dans une histoire, oublier le monde qui m’entoure. Et parfois pour y arriver, je me plonge dans un bon roman policier – ou moins bon, si je ne suis pas chanceuse – ou dans un roman fantastique communément appelé « roman de terreur ».

Pendant mes dernières années d’université, j'avais un très profond besoin de déconnecter complètement. Des lectures, j’en avais des tonnes à faire et j’en avais fait des tonnes… toutes très « sérieuses ». Je me suis donc enfouie dans des lectures plus « légères ». Des romans policiers, oui, mais surtout des romans fantastiques.

Il y a d’excellents romans fantastiques. Des romans profonds, très bien construits, remplis de symboles… Et il y a les autres…

CL2Je lis très rapidement, et j’avais continuellement besoin de romans pour meubler mes carences en loisirs. Chaque semaine, un petit détour par ma librairie de livres usagés était nécessaire. De longues minutes devant l’étagère « fantastique » à lire les quatrièmes de couverture, et à choisir celui qui me semblerait combler mon insatiable appétit pour des frissons et des peurs. Les livres semblaient principalement provenir d’une même collection, celle rouge et noire… la collection Terreur de PressPocket. Le mur rouge et noir parfois coupé de livres d’autres collections, était complètement révisé toutes les semaines, à la recherche de nouveaux livres.

Il y avait des auteurs connus, Graham Matheson, Peter Straub, Dean R. Koontz, Shirley Jackson, Marion Zimmer Bradley, quelques titres d’Anne Rice, Stephen King… Mais il y avait beaucoup d’auteurs moins connus, certains que j’ai appris à reconnaître, d’autres un peu moins.

Au début, les romans m’emballèrent… ils remplissaient parfaitement leur rôle : permettant de faire le vide, de me changer les idées et de me donner quelques frissons. Quelques uns ont même réussi à me faire peur ! D’autres étaient vraiment bien écrits… et puis, les livres se succédèrent et petit à petit, j’ai commencé à parfois m’ennuyer : cette histoire n’était-elle pas étrangement semblable à telle autre du même auteur ? cette façon d’aborder le thème n’était-elle pas exactement pareille à CL1cet autre roman d’un auteur différent ? n’avais-je pas déjà lu cette histoire ? C’est qu’il m’a fallu l’admettre… j’ai fini par avoir l'impression de lire les mêmes romans, les mêmes trames, les mêmes histoires… j’avais l’impression de lire des romans écrits à la chaîne, selon des canevas définis, … Et même les auteurs connus et reconnus livraient parfois la même histoire simplement légèrement modifiée.

Mais je continuais à lire et lire… tellement, que j’oubliais souvent le roman aussitôt lu… il ne me laissait que peu de souvenirs, à un point que j’ai même racheté des livres que j’avais déjà lu, pour m’en apercevoir après quelques pages… quelle horreur ! quelle honte ! Et je cachais alors les doublons pour les offrir mine de rien.

Et puis, finalement, je suis devenue presque insensible à l’horreur des pages… j’ai perdu la capacité de frissonner en lisant même un bon roman fantastique. Et c’est là, à mes yeux le plus terrifiant crime de cette confession… Car l’expérience n’est plus complète. Je devine habituellement la fin, je connais la plupart des types d'histoires, je reconnais les ficelles... Je lis aujourd’hui un roman fantastique, et je l’apprécie, - ce qui est bien – mais j’ai perdu la possibilité de trembler, de sursauter, d'être surprise, de me poser des questions en lisant ce genre littéraire. Et pour moi, c’est avoir tuer un des plaisirs de ce genre de lecture.

Je lis encore des romans fantastiques, mais beaucoup moins. Et je prends mon temps pour choisir le roman qui me semble valoir la peine. Et quand parfois, très rarement, je sursaute pendant ma lecture car on a claqué une porte, je souris de soulagement… j’ai encore un peu la capacité d’avoir peur en lisant un livre.

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13 octobre 2008

Des histoires et des émotions

Parfois lors d'un repas, on jase, on prend un verre de vin et on se raconte des histoires. On raconte nos histoires d'enfants, Chandeleurnos sorties d'adolescents, nos difficultés d'adultes... et puis parfois, nos histoires de fantômes.

Parfois, je me tais, parfois, je parle. Tout dépend. Pour ce mois d'octobre, j'ai décidé de préparer des textes de circonstance... donc voici une histoire de fantômes !

On parle souvent dans ces cas de maisons hantées. Et bien, je ne sais trop si on peut dire qu'elle était hantée, mais il est certain qu'elle nous en a fait voir de toutes les couleurs.

J'ai déménagé avec ma famille dans cette maison de Montréal-Nord quand j'avais environ 14 ans. Maison ordinaire avec trois chambres, garage, sous-sol, salle de lavage, chambre froide et cour.

Je ne pourrais vraiment pas dire qu'elle était sinistre. Le soleil entrait tous les jours par les nombreuses fenêtres, la décoration était chaleureuse et nous avons eu de nombreux rires et moments heureux dans ces pièces... mais bon sang que je fus contente de déménager !

Car il y a eu également des moments étranges... Probablement des événements tous explicables d'une façon ou d'une autre, mais qui m'ont empêcher plus d'une fois de dormir. La télévision du sous-sol qui s'ouvrait et se fermait toute seule - probablement un courant électrique défectueux -, la porte de la chambre froide au sous-sol qui s'ouvrait toute seule même si elle était barrée - sûrement des oublis de bien verrouiller -, des objets qui disparaissent ou changent de place - encore sûrement une erreur humaine -, des bruits et des mouvements - sûrement des illusions optiques et sonores...

Bien sûr, il y avait notre chien que l'on entendait à tout moment du jour ou de la nuit, courir dans le corridor, alors qu'elle était morte depuis quelques années. Et le hamster de soeurette qui courait dans sa roue toute la nuit pendant plusieurs mois après sa mort. Et il y avait ce petit garçon avec sa couverture sur le dos qui se tenait près de soeurette et ces mains qui sortaient parfois du plafond et toutes ces ombres ... Les endroits les plus touchés, ma chambre, qui fut par la suite celle de soeurette et le sous-sol...

Des illusions, des yeux fatigués, des résidus de rêves, des circuits électriques défectueux, des ondes ou courants magnétiques, tant d'explications qui parfois n'expliquent pas tout. Surtout des sentiments d'inconforts... Aujourd'hui, je ne dis jamais que cette maison était "hantée", seulement instable, émotive, pleine d'énergies diverses... je ne l'aimais pas et je ne crois pas qu'elle m'aimait non plus...

Et vous, vous avez connu des endroits étranges ?

11 octobre 2008

Le Flambeau

FlambeauCritique de lecture

Le Flambeau / Agatha Christie
; avant-propos de François Guérif. – [Paris]: Librairie des Champs-Élysées, c1981. -- 185 p. ; 17 cm. -- Coll: Club des Masques; 584. -- ISBN 2-7024-1809-0

Quatrième de couverture


Un meurtre futur reflété dans un miroir ; un héritier génant changé en matou docile ; une religieuse qui tue à distance et à volonté…


Ces histoires-là auraient pu être des énigmes policières ; elles en ont la construction, le suspense… Pourtant, les limiers de Scotland Yard y chercheraient en vain les indices chers à leur cœur. Ici, point de traces de pas, d’emplois du temps truqués ou de mégots tachés de rouge. Les Esprits sont bien au-dessus de ces contingences qui nous turlupinent, nous, simples mortels…

L’œuvre et Commentaires personnels:

Le Flambeau est un recueil de nouvelles fantastiques publié en 1981. Les nouvelles qui se retrouvent dans ce recueil furent d’abord publiées en 1933 dans le recueil « The Hound of Death and Other Stories ». Dans l’ouvrage paru en 1933 nous retrouvons en fait douze nouvelles. Ce recueil ne fut jamais traduit comme tel en français.

L’ouvrage Le Flambeau comprend sept des douze nouvelles qui composent le recueil de 1933. Il comprend également deux nouvelles supplémentaires qui parurent dans d’autres ouvrages.


Nous retrouvons dans le recueil Le Flambeau, les nouvelles suivantes :

  • Le Flambeau (The Lamp)
  • Le Chien de la mort (The Hound of Death)
  • Le Cas étrange de sir Arthur Carmichael (The Strange Case of Sir Arthur Carmichael)
  • Dans un battement d'ailes (The Call of Wings)
  • La Gitane (The Gipsy)
  • La Vivante et la morte (The Fourth Man)
  • Fleur de magnolia (Magnolia Blossom)
  • La Dernière Séance (The Last Seance)
  • Le Miroir (In a Glass Darkly)

 

Agatha Christie est surtout connue pour ses romans policiers et pour ses personnages Hercule Poirot et Miss Marple. Peu de gens savent qu’elle a écrit quelques nouvelles fantastiques. La plupart de ses nouvelles fantastiques furent publiées dans un recueil en 1933 mais elle continua à en écrire toute sa vie. Ce qui démontre un intérêt marqué de l’auteur pour ce genre de littérature.

 

Ces incursions dans le monde occulte et fantastique demeure toutefois souvent ignorées du grand public. Ces écrits fantastiques sont courts, uniquement des nouvelles. Mais alors qu’ils ne paraissent qu’en 1981 pour les lecteurs français et qu’ils sont un peu une surprise pour ceux-ci, les lecteurs anglophones avaient appris à trouver parfois une nouvelle différente dans l’univers très logique de la romancière.

 

On dit parfois que ces nouvelles fantastiques ne sont que le prolongement de ses écrits policiers. Une sorte de rappel que la mort ne peut pas toujours être expliquée. Et que si la plupart du temps, un détective peut résoudre une mort ou un événement en apparence inexpliquée, il arrive que parfois l’explication soit hors des explications rationnelles. On retrouve dans ces nouvelles, des fantômes, des prémonitions, des cas de possessions, des médiums, de la sorcellerie.

 

L’auteur avoue elle-même qu’elle a commencé par écrire des histoires sombres, fantastiques. Mais que ce n’est que lorsqu’elle a écrit des romans policiers qu’elle a connu le succès. Elle continuera cependant à toujours écrire quelques lignes fantastiques.

 

Les nouvelles de ce recueil semblent toutes garder une part d’obscurité, d’ombre. On ne peut trouver d’explication rationnelle, seuls l’inquiétude, le doute, le mystérieux, l’ombre, l’occulte semble pouvoir offrir une réponse.

 

Ces nouvelles sont inquiétantes. Elles sont construites comme des œuvres policières, comme toutes les oeuvres de Christie. Et donc on pourrait croire à une réponse logique. Et le dénouement très irrationnel est présenté comme tous les dénouements de ces romans. L’anormal est normal dans ces nouvelles. Mais la peur et l’inquiétude demeurent importantes.

 

Sauf pour une des nouvelles, Fleur de Magnolia, qui ne semble avoir rien de « surnaturel ». Et qui selon moi, n’a pas sa place dans ce recueil.

 

Les nouvelles sont toutes très brèves. D’ailleurs c’est parfois irritant. En quelques pages, nous avons un dénouement. Et on aurait voulu avoir plus de détails, et même plus de flous… mais enfin, plus de lignes. Et on regrette que l’auteur n’ait pas développé quelques unes de ces nouvelles en romans – comme l’a d’ailleurs fait pour d’autres nouvelles policières qui furent reprises en romans.

 

Aujourd’hui, on peut lire ces nouvelles fantastiques avec un regard trop moderne, et elles peuvent nous sembler naïves… voire trop simples. Il est évident, que l’a terreur n’est pas au rendez-vous. Cependant, le traitement très neutre de ces histoires m’a paru être ce qui donnait à ces nouvelles leurs émotions… Ces histoires sont racontées avec impartialité, comme si elles étaient des faits divers dans un quotidien. Ce côté logique et réel semble donner aux histoires un aspect normal… comme si cela pouvait arriver. Une normalité dans le fantastique et donc me semble relever toute l’horreur des histoires. Dans nos vies ordinaires, normales, à tout moment peut survenir un événement inexplicable, anormale, fantastique et on n’y pourra absolument rien… C’est là toute l’horreur de ses nouvelles ! 

 

Citation:

« C’était une vieille maison. Toutes les maisons de la place étaient vieilles, pétries de cette digne et très méprisante ancienneté que l’on rencontre communément dans les villes épiscopales. Mais le nº 19 faisait figure d’ancêtre parmi les ancêtres. Elle possédait une solennité toute patriarcale. Elle s’élevait, plus grise encore que les plus grises, plus glaciale que ls plus glaciale. Austère, sinistre, empreinte de la désolation qui s’attache aux demeures inoccupées depuis longtemps, elle régnait sur ses voisins. »
p. 9


Sources :

9 octobre 2008

Enchantment of the Faerie Realm: Communicate with Nature Spirits & Elementals

F_e1Enchantment of the Faerie Realm: Communicate with Nature Spirits & Elementals / Ted Andrews. –  St.Paul, Minnesota : : Llewellyn Publications, 1994. – 216 p. : ill, 23 cm. – ISBN 0-87542-002-8.

Quatrième de couverture :

When out in the woods, have you ever felt as if someone were watching you? Have you ever lost something, only to find it later in an odd place? Do you ever dream of strange beasts or dragons? If so, you may have had an actual faerie encounter. Now, you can learn to commune with a whole world of unseen beings, including elves, devas and nature spirits. With just a little patience and instruction, you can begin to recognize their presence. You will learn the best times and places for faerie approach, and you will develop a new respect and perception of the natural world.

Table des matières:

Introduction : A Faerie Tale
Chapter 1 : Faeries, Elves, Legends and Myths
Chapter 2 : The Basics of the Faerie World
Chapter 3 : The Elemental Kingdom
Chapter 4 : Nature Spirits of the Earth
Chapter 5 : Water Spirites, Spirits and Nymphs
Chapter 6 : The Breath of the Air Spirits
Chapter 7 : The Warmth of the Fire Spirits
Chapter 8 : Finding the Flower Faeries
Chapter 9 : The Touch of the Tree Spirits
Chapter 10 : Fantastic Creatures of the Faerie Realm
Chapter 11 : The Blessings of the Faerie Godmothers
Chapter 12 : Living the Magical Life
Appendix A : Music for the Faeries and Elves
Appendix B : Astral Doorways to the Faerie Realm
Bibliography

Commentaires personnels :

Ce livre nous offre tout d’abord une perspective littéraire pour glisser peu à peu dans un côté plus spirituel.
On propose des expériences ainsi que des anecdotes de l’auteur dans son cheminement dans la connaissance de ces êtres astraux. On nous offre également des exercices pour acquérir la possibilité de communiquer avec ces entités astrales et pour les reconnaître. Le livre propose finalement une définition de chacune des grandes familles faeriques.

Le livre malgré quelques lacunes nous offre tout de même plusieurs informations du monde astral des faes. Comment l'auteur a réuni ces informations peut sembler "insensé" pour certains mais cela demeure intéressant et divertissant à lire. Les entrées du journal personnel de l’auteur sont peut-être trop subjectives, mais nous permettent quand même d’avoir une perspective personnelle. Les exercices permettent un véritable travail d’introspection et de méditation qui peut ouvrir un chemin vers un monde bien réel pour plusieurs.

Malgré la mauvaise réputation de la maison Llewellyn – vulgarisation des sujets traités – ce livre peut être un bon point de départ vers la connaissance de ces êtres légendaires.

On peut prendre ce livre comme un guide méditatif ou encore tout simplement comme un intéressant ouvrage, mi-dictionnaire, mi-réflexions personnelles de l’auteur. Ou on peut tout simplement se laisser guider dans ce monde féerique, comme lorsque nous étions enfants et que l'on croyait peut-être aux fées... qui nous dit qu'elles n'existent pas encore  dans un coin de notre imagination ;)

Citations:

"The world still holds an ancient enchantment. It hints of journeys into unseen and unmapped domains. There was a time when the distances between our world ans those we consider "imaginary" were no further than a bend in the road. Each cavern and hollow tree was a doorway to another world. Human recognize life in all things. The streams sang and the winds whispered ancient words into the ears of whoever would listen. " p. 3

"Those enchanted worlds still exist because the child within us never dies. The doorways may be more obsure, but we can still seek them out". p. 205

7 octobre 2008

Ma vie télévisuelle : Situation familiale, partie 1

Les vies de familles sont souvent au centre des histoires télévisuelles. Des histoires littéraires aussi… sans oublier le cinéma. Et bien sur de nos vies.Pendant de nombreuses années, les familles à la télévision étaient formidables. Mon enfance et adolescence furent remplies de familles composées d’un père, une mère, et souvent au moins trois enfants. La famille idéale où malgré les difficultés des 17 premières minutes, tout se finissait dans les rires. Parfois un oncle, une grand-mère, les voisins venaient se joindre à la famille. Et c’était toutes des familles idéales.

Ma famille était bien… un père, une mère, une sœur… mais il ne me semblait pas qu’elle ressemblait aux famillestélévisuelles. À la fin de la journée, il y avait parfois des cris et des pleurs… parfois on se couchait fâché, parfois on s’aimait et parfois on arrivait à peine à s’endurer. Mes parents n’étaient pas parfait, ni ma sœur et encore moins moi.

Ses familles peuplaient les soirées. Des familles du passé, des familles du présent et toutes parfaites. Father knows Best, Leave it to Beaver, Little House on the Prairie, Happy Days, The Cosby Show, Family Ties, Growing Pains, la liste est longue. Et si ces familles avaient des pépins, des problèmes – il fallait bien sûr meubler le temps d’antenne – en général, tout était bien vite réglé.Évidemment, les familles évoluèrent… et on retrouva des familles monoparentales, élargies, et puis petit à petit des familles pas très idéales. Mais mes premières familles télévisuelles étaient idéales… La mère était parfaite. Toujours – ou presque - souriante. Levée avant sa famille, préparant le petit déjeuner, s’occupant de la maison et des enfants, préparant le repas du soir. Toujours un mot pour sécher les pleurs, toujours le mot pour faire entendre raison doucement. La maman parfaite. Ma mère était unique et je l’adorais mais elle était loin de ressembler à ces mamans ! Elle détestait faire les repas, et perdait souvent patience…

Munster2Et donc, quand pour la première fois, j’ai vu, à la télévision, Lily Munster, j’ai su qu’il y avait des mères différentes.

« The Munsters » est une émission des années 60. Et qui a joué en même temps que « The Addams Family ». Mais contrairement aux Addams, complètement étranges mais en apparence presque « normaux », les Munsters sont complètement normaux mais avec une apparence radicalement étrange. Les Munsters se veulent une famille moyenne, ordinaire, mais les membres de cette famille sont tous des personnages « monstreux »… vampire, « Frankenstein », loup-garou… sauf bien sûr la cousine Marilyn, totalement « normale » aux yeux des voisins mais « anormale » dans cette étrange famille.

C’est une famille ouvrière, dite "moyenne", le père va travailler tous les jours, la mère demeure à la maison pour prendre soin de sa famille, etc. Malgré leurs particularités, ils veulent surtout s’intégrer dans une société qui les voit comme des monstres. Légèrement innocents et naïfs, ils tentent de s’adapter à la vie contemporaine. Et ne comprennent pas les réactions des autres à leur égard. Munster1L’émission, une comédie, se veut clairement une parodie des films d’horreur de l’époque ainsi que des émissions de télévision montrant des familles parfaites et idéales. Il est évident que les Munsters sont différents et de nature « surnaturelles » dans un monde parfaitement normal !

Lily Munster – jouée par une Yvonne De Carlo splendide – est la mère de famille. Son nom de « jeune fille » comme on dit, est Lily Dracula. Elle est donc perçue comme « un vampire » même si ce n’est jamais clairement défini. Lily Munster était la mère parfaite à mes yeux… non pas la mère sans défaut des autres émissions, mais la mère « humaine quoique surnaturelle » et qui est le centre de la famille. Elle était la voix raisonnable de la famille – un peu comme ma mère – mais elle avait ses manies et ses défauts – comme ma mère. Elle devait endurer les bévues et erreurs de sa famille, mais même si elle essayait de garder son calme, elle était loin d’être exemplaire dans sa façon de réagir. Et elle ne se pliait pas aux normes de la société de l’époque… La maison de Lily n’était pas sans sa poussière et ses fils d’araignées.

Je trouvais Lily Munster si belle, si différente, si unique… Magnifique, plus grande que nature, sombre, chantante, à la fois normale et différente. Atypique et parfaite dans ses Munsterdéfauts. Tolérante des différences des autres, patiente mais impatiente… Consacrée à sa famille mais sans jamais s’oublier. La mère parfaite à mes yeux.

PS. Oui, je sais Lily... ce fut long mais c'est fait !!! ;)

Titre original : The Munsters

Producteurs: Joe Connelly, Bob Mosher

Réalisateurs: David Alexander, Charles Barton

Scénario: Ted Bergmann
Genre: Comédie
Langue: Anglais
Couleur: Noir & Blanc
Pays d'origine: États-Unis
Durée: 30 minutes
Nombre de saisons : 70 épisodes

Années de diffusion : Septembre 1964 à Mai 1966

Distribution :

  • Fred Gwynne: Herman Munster
  • Yvonne De Carlo: Lily Munster
  • Al Lewis: Grandpa
  • Beverley Owen, Pat Priest: Marilyn Munster
  • Butch Patrick: Edward Wolfgang Munster
  • John Carradine: Mr. Gateman
  • Chet Stratton: Clyde Thornton

Pour en savoir plus sur The Munsters, consulter ces liens :

Et bien sûr... le post de Lily ;)

5 octobre 2008

Dictionary of Angels: Including the Fallen Angels

10961706Dictionary of Angels: Including the Fallen Angels / by Gustav Davidson. –New York
: Free Press;
Toronto : Maxwell Macmillian, c 1994. – 386 p. : ill.; 24 cm. -- ISBN-10: 002907052X

Traduction française : Le dictionnaire des anges / Gustav Davidson ; traduit de l'anglais par Carole Hennebault. (Les Editions "Le Jardin des Livres")

Résumé :

L’auteur a passé plus de 15 ans en recherches pour la rédaction de ce dictionnaire. Il a exécuté ses recherches dans de nombreuses bibliothèques à travers le monde, il éplucha nombres de livres, manuscrits, textes sacrés, grimoires, ne négligeant aucune source.

L’œuvre de référence recense plus de 4 000 entités angéliques : Anges, Archanges, Dominations, Vertus, Puissances, Chérubins, Séraphins, etc. faisant partie de la littérature biblique, gnostique, cabalistique, talmudique et beaucoup d’autres textes. Chaque entrée comporte une ou plusieurs descriptions de l’entité ainsi que les sources et références d’où proviennent les informations. On peut voir un véritable effort pour recenser toutes les traditions et cultures. Plusieurs illustrations viennent compléter le livre.

Une introduction et divers textes, incantations, tables, etc. complètent le dictionnaire de Gustav Davidson.

L’auteur :

Gustav Davidson est né en 1895, un 25 décembre à Varsovie en Pologne. Il immigra aux Etats-Unis avec sa famille en 1897, plus précisément à New York.

Il publia dès 1915 une pièce de théâtre en collaboration avec Joseph Koven intitulé : Melmoth, the Wanderer, a Play in Five Acts.  Il fonda quelques années plus tard, le Madrigal Magazine, dont il fut également l’éditeur.

Il poursuivit des études universitaires à l’Université de Colombia à New York. En 1922, il fonda un autre magazine : Rhythmus Magazine. Il fut également éditeur et critique pour le Daily Mirror de New York entre 1929 et 1931. Durant les années qui suivirent il publia plusieurs ouvrages dont des critiques, de la poésie, etc. Il publia entre autres : « Thirst of the Antelope » en 1945, « Moment of Visitation » en 1950 et « Ambushed by Angels » en 1965.

En plus de ces activités littéraires, il fut également le « leader » d’une expédition dans les mers du sud, il travailla à la Librairie du Congrès comme bibliographe et conservateur, il fut le secrétaire exécutif de la société : « Poetry Society of America ». En 1940, il fonda la maison d’édition «  Fine Editions Press ». Il épousa Mollie Strauss en 1942. En 1967, il publia A Dictionay of Angels, Including the Fallen Angels à New York. Il décéda en 1971 à New York.

Commentaires personnels:

Le mois d'octobre étant le mois des anges gardiens (enfin, c'est ce qu'on me dit), voici un ouvrage qui répertorie la grande majorité des anges gardiens et des anges rebelles...

Peu de mauvaises critiques pour cet ouvrage. Et je suis également de l’avis de la majorité des gens qui ont le livre: ce dictionnaire est un excellent ouvrage de référence. L’auteur a fait une recherche extensive et on serait tenté de dire presque complète. De plus, il nous livre presque toujours les sources, les références, les textes d’où il a tiré ses informations.

L’introduction est très intéressante et nous livre la démarche de l’auteur. Elle offre également plusieurs réflexions ainsi que différents liens entre les entités.

De plus, le contenu de l’Appendice propose différentes listes, tables de correspondance, amulettes, etc., et même quelques prières, exorcismes et conjurations. L’auteur ne prétend pas connaître l’authenticité des textes, il ne fait que nous livrer le fruit de sa recherche.

L’auteur ne fait aucune discrimination et nous offre des descriptions de toutes les entités qu’il a pu répertorier. Il va cependant parfois émettre ses doutes quant à la validité de la source.  Il notera également lorsqu’il y a des conflits ou des contradictions dans les références. L’approche demeure très objective.

Les critiques négatives concernant l’ouvrage proviennent en majorité des gens en désaccord avec l’approche généraliste et non pas religieux du livre. On dit, entre autres, que l’auteur ne donne pas une bonne idée de la nature sacrée des anges. Ce n’est évidemment pas le but de l’ouvrage.

On retrouve quelques critiques sur l’intégration de conjurations, exorcismes, etc… Les critiques sont de toutes évidences basées sur les croyances religieuses des gens – qui mentionnent surtout que le livre s’éloigne de « dieu ».  Il faut noter que les textes de l’Appendice que l’auteur a ajouté à son ouvrage complètent en majorité le dictionnaire et ont un caractère plus informatif et culturel que réellement « magique ». Cependant, je dirais que ces textes peuvent être utilisés et à ce titre, ils peuvent être dangereux pour ceux qui ne possèdent pas les connaissances et l’expérience en travaux magiques. Étant un dictionnaire général à portée de tous, ce peut être un point négatif à l’ouvrage.

D’autres critiques concernent les références utilisées pour sa recherche. Certains sont surpris de voir des références littéraires et non pas juste des textes sacrés dans la liste des ouvrages consultés. On souligne que les références littéraires ne sont pas « réelles » et historiques. Encore une fois, ce n’est pas le but de l’ouvrage qui est de répertorier toutes les entités angéliques – peu importe la source ou la provenance.

De plus, d’un point de vue personnel, je ne crois pas que l’on peut véritablement attesté de l’authenticité des textes sacrés et des entités répertoriées dans ceux-ci.

En conclusion, je crois que c’est un excellent livre de référence à posséder pour connaître les entités angéliques de tout type !

3 octobre 2008

Des livres et des frissons

Des rangées de livres... un silence sourd... des mouvements aériens... Malgré les changements technologiques, les supports modernes, les ordinateurs envahissants, les activités incessantes et la vie tourbillonnante des bibliothèques - ou autres noms que l'on peut donner aujourd'hui - on garde encore une image voilée, feutrée, indéfinissable de ces lieux.

Les livres - mais peu importe aujourd'hui le support - semblent tous contenir des secrets... L'information ouvre les portes, donne accès à la connaissance, mais semblent également contenir une part de mystère, de danger...
Ghosts
J'ai travaillé dans différents lieux, mais la dernière bibliothèque où j'ai travaillé était vieille... enfin une partie était vieille, dans un collège de Montréal en place depuis de nombreuses années... où quelques religieux se promenaient encore dans les couloirs. Des livres neufs, récents, des ordinateurs, et tout... mais aussi des rangées de livres plus vieux, certains très anciens... qui sentaient la poussière, le passé, mais aussi un mélange de secret et de révélation...

Est-il étonnant que dans le silence de ces rangés on entende des craquements indéfinissables, des bruissements discrets, que l'on sente les livres se déplacer ? Des mouvements obscurs du coin de l'oeil, des chuchotements imaginés...

Non ! Je n'ai jamais vu de fantômes dans la bibliothèque... que des mouvements délicats. Mais les bibliothèques semblent un endroit naturel pour les fantômes et l'année dernière -oui, je sais tout le monde a probablement déjà vu le lien, je le découvre aujourd'hui-

Et il y a bien sûr la fameuse bibliothèque Willard, dans l'Indiana oú les apparitions sont si fréquentes que des webcams sont installées en permanence afin de capturer des images des fantômes qui la hantent !

1 octobre 2008

Quelques textes "magiques"

HALLOWEEN08Comme l'année dernière, ce mois que j'aime temps, ce si automnal mois d'octobre - même si l'automne n'est pas aussi automnale que j'aimerais dans ce Barcelone encore trop chaud - sera parsemé de textes liés à l'Halloween.

C'est que j'aime cette période et cette fête. Je l'ai déjà dit à quelque reprise ici et ici... Allie en avait aussi parlé... On aime ou on aime pas... Moi, je ne saurais vivre sans l'Halloween !

Et cette année encore, les prochains articles parleront de légendes, de romans et de films fantastiques ou d'horreur, de livres traitant de la thématique ou reliés au monde étrange, ainsi que quelques réflexions ou souvenirs...

Over at the Frankinstein Place

In the velvet darkness of the blackest night
Burning bright, there's a guiding star
No matter what or who you are.

There's a light over at the Frankenstein Place 

 There's a light burning in the fireplace
There's a light, light in the darkness of everybody's life.

I can see the flag fly, I can see the rain
Just the same, there has got to be
Something better here for you and me.

There's a light over at the Frankenstein Place 

There's a light burning in the fireplace
There's a light, light in the darkness of everybody's life.

The darkness must go down the river of nights dreaming
Flow morphia slow, let the sun and light come streaming
Into my life, into my life.

There's a light over at the Frankenstein Place

There's a light burning in the fireplace
There's a light, light in the darkness of everybody's life.

Rocky Horror Picture Show

30 septembre 2008

Une balade japonaise, partie 3

011Après avoir nourri les cerfs sika et avoir visité les temples… après avoir acheté quelques statuettes de chats… Notre prochaine direction était Osaka.

Ah osaka… ville résolument moderne… fini les temples. Bien sûr il y en a quelques uns ainsi que quelques palais. Mais la ville ne compte plus vraiment sur ses attraits anciens… Elle est moderne. Un point c’est tout. Et je dois dire que de tout notre voyage… c’est la ville la plus « trash » du Japon. C’est la ville plus « sale », il y avait des papiers sur les trottoirs (chose que nous n’avions pas vu à date), la ville la plus désordonnée… C’était un tantinet plus « humain » ! Mais un peu moins « sécuritaire » aussi.

Nous avons visité les quartiers les plus connus. Et le fameux quartier « Blade Runner ».015

Le premier soir, j’étais complètement épuisée mais nous sommes tout de même sortis pour dîner. Et sans le savoir, nous avons mangé exactement au restaurant photographié par tous (avec la tour comme fond) et qui sert le fameux poisson qui s’il n’est pas bien coupé, peut être mortel ! Nous avons survécu… car oui, nous en avons mangé… un peu à notre insu ! C’est ça quand on pointe une photo dans un menu et qu’on a aucune idée de ce qu’on commande !!!

Et je dois dire que j'étais bien contente de ne plus visiter de temples. C'est qu'après tant de lieux sacrés... j'avais l'impression qu'ils se ressemblaient tous... Et puis, cette obligation de toujours devoir donner quelques pièces pour prier, pour cogner la cloche aux souhaits, etc... Je comprends le concept de sacrifice personnel, mais ça sonnait très monétaire à mes yeux et très rentable pour les moines. Bon... j'y reviendrai un autre jour...

Osaka fut donc très moderne. Notre ryokan fut très très beau. Un peu en dehors de la ville. Avec un jardin intérieur magnifique. Tenu par un français et sa femme japonaise. Charmante.

016Puis après Osaka, nous avions prévu une nuit dans un ryokan "de luxe" sur une péninsule tout près d'Utsumi. Très traditionnel. Avec bains chauds et repas compris. Nous étions les premiers "occidentaux" qu'ils recevaient. Nous avions même le petit déjeuner de compris... poisson cru 'a 8h00 AM, c'est tout de même difficile pour mon pauvre estomac !

Mais le ryokan était complètement sublime... très relaxant. En cet fin de voyage... les bains chauds furent les bienvenues. Et bien sûr la vue sur la mer... pas de refus !

Le lendemain nous retournions à Tokyo pour notre dernière nuit. Le voyage de retour fut difficile. Mais il n'effaça pas les trois semaines que je venais de vivre...

Quelques mots... modernité, cuteness, temples, spiritualité, symboles et fashion. Volonté de reconstruire, construire. Tradition. Modernisme. Séparation. Intégration. Volonté de protection. Volonté d'ouverture. Anglais... Français... souvent boîteux mais si 013important. Travail, travail, travail... épuisement. Volonté de rire et s'amuser... Technologie? Faux... pas dans la vie de tous les jours... On prie pour et par l'argent... On accroche les amulettes avec les breloques... on vénère les bouddhah et les mangas !

Je crois que Fine a tout dit... fascinant et étrange. Et à revoir... rapidement... je n'ai rien dit... je crois que j'aurai d'autres choses à définir bientôt !!!

À lire aussi:

29 septembre 2008

Une balade japonaise, partie 2

005aEt donc nous nous sommes ensuite dirigés vers Takayama. Cette fois, il a fallu prendre l’autobus qui était le plus rapide pour atteindre cette petite ville dans les montagnes. Takayama signifie d’ailleurs « haute montagne ». Je dis petite ville, mais avec ses près de 100 000 habitants, elle sait se faire respecter.

Je dois avouer qu’avec Kyoto, Takayama fut l’un de mes endroits préférés du voyage. J’ai adoré la ville avec ses rues anciennes, ses temples, le village traditionnel de Hida non loin, ses chars et surtout le « sarubobo », petite amulette qu’on retrouve partout dans la ville.

Nous sommes restés 3 jours dans la ville et j’aurais voulu y rester d’avantage. Les gens y étaient très sympathiques. Nous avons beaucoup visités et nos pieds nous en ont longtemps voulu. 008b

Ce fut également à Takayama que nous avons eu droit à notre premier ryokan – auberge traditionnelle japonaise. Et donc, enlève souliers, met pantoufle, enlève pantoufle, met pantoufle de salle de bain, enlève pantoufle, et ainsi de suite… C’est d’ailleurs la même chose dans les temples et dans nombres de palais et maisons traditionnelles que nous avons visités. On a beaucoup marché nu-pied et en pied de bas !

C’est aussi à Takayama que nous avons eu droit à notre premier plus traditionnel repas. Et que nous avons goûté le meilleur thé. Bien que le thé était excellent partout, même le thé en sachet offert dans nos chambres ! Et bien sûr c'est aussi la ville du saké... très important dans la région.

Puis direction Kyoto… Qui m’a complètement conquise. Les 4 jours se sont envolés et nous avons regretté n’avoir pas resté plus longtemps. Il y avait tant de choses à faire et à voir. Enormément de temples. La ville compte 2000 temples, ainsi que des palais et plusieurs jardins. Encore une fois, la ville oscille entre tradition et modernité… 008soulignée avec excès par les anime et les mangas !!!

Évidemment, le fameux quartier Gion fut visité… et nous avons pu voir quelques geishas. Je suis très ambivalente sur le concept et je vais m’abstenir de commenter, mais je dois avouer que ce fut étrange et intéressant de voir de vraies geishas.

Le premier soir nous avons beaucoup marché pour trouver un resto... finalement nous sommes entrés un peu par hasard dans un resto qui affichait quelques mots d’anglais. Nous étions tout près de Gion, mais un peu en dehors des rues plus connues.

Et nous sommes tombés sur un super
resto traditionnel... un peu défraîchi, mais très typique... une expérience 006incroyable. Salle privée pour nous deux, assis sur les tatamis, la serveuse habillée de son kimono, nous a préparé le repas devant nous à nos petites tables, cuisant nos aliments et tout... et nous a fait la conversation... bon, sûrement moins qu’elle en a l’habitude, son anglais étant limite, mais quand même... un vrai repas traditionnel avec une ancienne geisha qui aujourd’hui travaille avec ses anciennes collègues dans ce restaurant traditionnel. Assez incroyable et complètement inattendu... nous aurions voulu trouver un resto de ce genre que nous n’aurions jamais trouvé !!!

Pendant notre séjour à Kyoto, nous sommes allés visiter le palais de Himeji qui se trouve non loin de la ville. Le château est très différent des autres palais que nous avons visités et le voyage en vaut la peine.

Le lendemain, nous partions pour Nara… Petite ville tout près… et célèbre pour ses temples, encore une fois, et pour ses daims. Nous avions un très joli ryokan, même s’il était un peu beaucoup défraîchi. Il datait de 1916, et je crois qu’à part une télévision dans la chambre qui datait de 1960 et de divan dans le lobby datant de 1975, il n’y a pas eu beaucoup de modernisation… Et j’exagère à peine ! Mais c’était bien sympathique 009comme endroit.

Toute la ville semble d’ailleurs vivre dans le passé… une atmosphère étrange des années 70, je dirais. Mais c’était bien joli… Bien sûr, la ville est connue pour ses daims. Symbole important du bouddhisme, cet animal se promène librement dans la ville. On retrouve les cerf sika surtout dans les parcs immenses de la ville, mais on peut en voir un peu partout sur les routes, dans les rues et surtout près des temples ! Ceux qui se trouvent dans les parcs, sont plus sauvages, se laissant approcher et nourrir mais se promenant surtout tranquillement. Mais les daims près des temples… savent sentir la bonne affaire et poursuivent les touristes avec avidité, quêtant les biscuits !!!

010La ville a aussi la plus grosse structure en bois ainsi que la statue géante du Bouddha Vairocana appelée daibutsu. Très impressionnant. Il faut dire que la plupart des temples, palais, etc que nous avons pu visiter sont souvent des reconstructions. Il reste peu des monuments anciens car tout étant en bois, de nombreux feux et les nombreuses guerres ont détruits la plupart de ces structures. Mais on reconstruit...

La statue du Bouddhah est immense ainsi que les autres statues... Elles m'ont beaucoup impressionnée. Il est d'ailleurs rare de voir des statues dans les temples... Je préparerai un texte sur ce temple et son bouddhah... et je reparlerai des temples dans la suite de cette promenade...

(À suivre...)

Voir aussi:

28 septembre 2008

Une balade japonaise, partie 1

003Et bien voilà… on a tous ses voyages rêvés. Et je commence par dire que ce voyage était le voyage rêvé de mon copain. Il rêvait du Japon depuis des années ! Non, ce n’était pas mon voyage de rêve. J’avais tout de même hâte à ce voyage… tout de même, le Japon ce n’est pas rien. De plus, ayant un ami qui a fait un stage d’études pendant plusieurs mois à Tokyo, j’avais une image assez intéressante de l’endroit.

Donc… c’était la destination rêvée de « mon pit ». Moi… j’ai simplement suivie. Et j’en suis bien heureuse !!!  

Nous sommes partis le 4 septembre. Barcelone-Amsterdam en environ 90 minutes, un « gros » 50 minutes pour changer d’avion. C’est-à-dire, courir comme des fous d’un bout à l’autre de l’aéroport, repasser les douanes et s’asseoir dans l’avion en direction de Tokyo. Et puis, un bon 11h30 jusqu’à la destination finale. Le vol s’est bien déroulé… complètement absorbé par les 5 films que j’ai écoutés. Et puis nous y étions. 002

Direction hôtel. Premier hôtel… complètement occidental. Mon choix. Pour le premier hôtel, j’avais besoin de lieux familiers. Les ryokans traditionnels suivraient ensuite. Et puis Tokyo ?

Tokyo c’est époustouflant et 4 jours ne furent pas suffisants pour même l’aborder. Si on fait abstraction du trajet en train et métro jusqu’à l’hôtel (suivi d’un somme de quelques heures), notre premier contact avec la ville fut de nuit. Une marche vers le quartier de Shibuya. Quartier des lumières et quartier qu’on a pu voir tant de fois dans les films. Beaucoup de gens, beaucoup de lumières… Incroyable ! Mais bizarrement, malgré tous ces gens, jamais je ne me suis sentie oppressée, jamais je ne me suis sentie bousculée… jamais je ne me suis sentie envahie par le bruit, les gens… et même l’odeur… puisque même dans la rue, il y a des espaces fumeurs – interdiction de fumer dans la rue sauf aux endroits indiqués !

004La ville contient évidemment aussi beaucoup de parcs, des temples, des endroits plus traditionnels. Les parcs sont magnifiques et on oublie immédiatement que nous sommes en ville… le changement est drastique et presque insensé. Une minute, tu te trouves parmi des buildings sans fins, la minute suivante, tu es en pleine nature…

Les gens sont très sympathiques… très souriants, très polis… à la limite du « trop » ! Nous ne sommes pas habitués à tant de sourire dans les magasins ! Les gens semblent cependant très épuisés… beaucoup de gens endormis dans les métros. Et beaucoup de gens affaissés sur leur table dans les restaurants après quelques verres de bières ou de saké.  005

Et je dois dire que les gens sont très soignés ! Surtout les japonaises ! Très fashion ! Je me sentais très touriste avec mes jeans et mes chandails très ordinaires ! Aller hop, un peu de maquillage, on se monte les cheveux, et surtout on va s’acheter une tonne de bas stay-up, de bas aux genoux, de collants… Mais on ne peut « compétionner » en originalité. Et en « cuteness »… Les petits bonhommes, les mangas, les toutous, il y en a partout ! Le Japon c'est un constant aller-retour entre tradition et modernité !

Et puis ? La langue ? Et bien… nous avions quelques mots, évidemment, les traditionnels, bonjour, bonsoir, merci, pardon… Et puis, quelques mots d’anglais sont parfois compris… sinon, des gestes, des sourires, et un livre avec des phrases en espagnols et l’équivalents en symboles japonais… Et les restaurants ? La même chose… et une préférence pour les cartes avec images… sinon… et bien, on a découvert bien de nouveaux plats ! Tous excellents !

Mais 4 jours… c’est peu. Il y a tant de choses à découvrir à Tokyo. Mais nous avions d’autres destinations ! Et donc départ pour Nagano. Nous avions beaucoup de trains à prendre pour ce voyage. Mais il n’y avait aucune inquiétude… je n’ai jamais de ma 007vie, vu un réseau de trains si efficace. Jamais une seconde de retard. Quand il est indiqué que le train arrive à 15h04 et qu’il repart à 15h04… c’est exactement ce qui arrivera !

Donc direction Nagano. Pas vraiment pour la ville, même si nous l’avons rapidement visitée en soirée. Non, notre direction était en fait, le fameux parc de singes… Oui, vous savez, ces reportages que l’on peut voir sur les macaques japonais dans les bains chauds entourés de neige… Bien sûr, il n’y avait pas de neige… mais les macaques et les bains étaient au rendez-vous. Expérience très étrange. Après 4 jours de ville moderne, nous étions en pleine montagne. Trajet de train, puis d’autobus, puis 008amarche dans la forêt… pour finalement atterrir sur le terrain des singes. Pas d’enclos… nous marchons avec eux. Rien ne nous sépare des singes qui s’épouillent, jouent, mangent, se baignent et nous observent. Défense de les nourrir, de les toucher et de les fixer dans les yeux… ce sont des animaux sauvages tout de même. Mais l’expérience est indescriptible.

Puis, nous avons marché jusqu’à un village tout près, célèbres pour ces bains et ryokans. Quelques photos… et puis retour à Nagano. Le lendemain, Takayama nous attendait…

À suivre...

(Cliquez sur les photos pour mieux les voir...)

Voir aussi:


 

23 septembre 2008

Un petit oubli...

Et oui... il semblerait que j'ai... hum hum... oublié de dire que je n'étais pas là !!!! Mais je reviens aujourd'hui ! Le 3 septembre, je suis partie en voyage ! Et je reviens aujourd'hui. Dans quelques heures, je devrais être chez moi.
Oups
J'ai triché un peu ! Et j'ai préparé quelques textes en avance... ah les joies des blogs et de la modification de dates ! J'avais fait quelques recherches sur le Mont Saint-Michel et je me suis dit que je pourrais mettre ces textes pendant mon absence...

Et donc, j'étais en vacances ! De belles vacances ? J'espère bien ! Je pourrai confirmer dans quelques heures. Ou jours... je suppose que j'aurai besoin de vacances pour me reposer de mes vacances !

Et où se sont passées ces vacances ? Dans un pays dont rêvait mon copain depuis des années... le Japon !
Donc, je suis présentement sur le chemin du retour. Et je vous dirai bientôt comment se sont passés ces dernières semaines !

18 septembre 2008

L'Archange Saint-Michel : II. Présentation

L’Archange Michel apparaît dans l’Ancien Testament, mais sa mythologie est surtout développée dans les textes hors de la Bible officielle.

Son nom Michel est écrit מיכאל en hébreu - Micha'el ou Mîkhā’ēl. Ce nom signifie « Qui est comme Dieu » ou plutôt « Qui est comme Elohim »  - de Mi Ka El. Elohim étant considéré comme un nom commun – probablement au pluriel – qui signifierait dieu, ou encore majesté ou excellence. Cette phrase est aussi souvent considérée comme une interrogation : « Qui est comme Dieu? ». Et donc, on peut offrir une multitude d’interprétation au nom de Michel.

En grec, le nom devient : Μιχαήλ, Mikhaíl et en arabe :  ميخائيل, Mîkâ’îl, parfois Mikal. En latin, nous retrouvons plus simplement : Michael ou Michaël.

Michael est un des seuls anges mentionnés par son nom dans la Bible – avec Raphaël et Gabriel. Il est de plus, appelé « archange ». Il est donc reconnu comme un archange – le mot provenant du grec, archangelos (αρχαγγελος) et signifiant premier (arch) et messager (angelos). Les anges sont donc des messages, les archanges annoncent quant à eux les événements les plus importants. 

Michael fait à la fois partie de la littérature et tradition chrétiennes, juives et arabes –autant dans la littérature religieuse que profane. C’est donc une entité très importante dans les religions dites révélées. On retrouve son nom dans plusieurs textes sacrés ou écrits apocryphes et même, ésotériques : Talmud, Livre d’Énoch, et beaucoup d’autres. Parfois, même si son nom n’est pas expressément mentionné, on le reconnaît dans la présence angélique évoquée. 

Dans la Bible, il est mentionné à quelques reprises. On le retrouve notamment dans le livre de Daniel ainsi que dans l’Apocalypse :

Ap 12:7- Alors, il y eut une bataille dans le ciel : Michel et ses Anges combattirent le Dragon. Et le Dragon riposta, avec ses Anges,

Ap 12:8- mais ils eurent le dessous et furent chassés du ciel.

Il inspire les Macchabées, apparaît à Moïse dans le buisson ardent, à Josué dans la campagne de Jéricho, il est l’ange qui retient Abraham lorsqu’il veut sacrifier son fils, … Comme on ne nomme pas l’ange, beaucoup de « ces actions » sont parfois attribuées à d’autres entités.

Ange3Il est considéré comme le chef de la milice céleste. On le dit chef de l’ordre angélique des Vertus, chef des archanges, chef de la 4e sphère céleste, ange du repentir, de la sanctification, chef guerrier, défenseur de la foi, ange de la mort, peseur d’âmes, conducteur des âmes, … Ces caractéristiques sont les plus connues, mais on l’associe parfois à l’Esprit Saint, au Logos, et même à Dieu.

Peu importe, les attributs qu’on lui donne, Michael possède toujours une force extraordinaire. Il est envoyé où sa puissance est nécessaire. Son nom nous indique que seul la puissance de Dieu peut réaliser ce que Michael peut accomplir.

L’Archange est très important dans les textes hébreux et il est souvent considéré comme le protecteur et patron du peuple – ou encore des nations – juif. C’est l’ange qui défend les enfants du peuple juif.

Mais c’est véritablement dans l’Apocalypse que nous retrouvons le combat principal de Michael. C’est en effet dans ce texte que l’archange s’oppose au dragon – ou Satan, l’ange déchu. Ce combat a eu lieu et aura lieu à la fin des temps.

On doit comprendre que ce combat est éternel – et le dragon est toujours vaincu par l’ange de lumière. Ce combat donne les caractéristiques physiques principales à l’archange : armure de guerrier et lance ou épée – souvent de feu ou de lumière.

C’est le guerrier de Dieu. Dans les traditions abrahamiques, son nom est le cri de guerre des anges qui se battent contre Satan et les anges déchus.

Michael est le défenseur et le protecteur de tous les fidèles et est celui qui terrasse non seulement Satan, mais toutes les créatures infernales. Il représente l’éternel combat de l’église contre le mal, contre le péché et annonce la victoire du bien –ou parfois du Christ- sur la mort et le mal.

On dit aussi qu’il est le souffle de Dieu lorsque l’on rend l’âme, il la protège et l’accompagne et la conduit jusqu’à sa destination finale. Il agit alors comme psychopompe. On lit parfois qu’il va jusqu’à peser les âmes, et on le représente alors avec une balance.

Voir aussi:

Quelques sources:

  • Le Mont Saint-Michel: monastère et citadelle. -- Lucien Bély, préface de Jean Favier, photographies : Hervé Champollion. -- Rennes: Éditions Ouest-France, c1994, 2004. -- 249 p.: ill, photgr, cartes; 24 cm. -- ISBN. 2-7373-1419-4
16 septembre 2008

L'Archange Saint-Michel : I. Introduction

On ne peut visiter le Mont Saint-Michel sans essayer de comprendre Saint-Michel. Ou plutôt essayer de comprendre… car Saint-Michel est multiple.

Je ne prétends nullement offrir dans les prochaines articles, une définition de cet ange, archange, entité… juste quelques lignes qui résument mes lectures.

Lorsqu’on arrive au Mont Saint-Michel, on peut immédiatement trouver des représentations de l’ange – ouAnge1 comme on l’apprend, l’archange – brandissant son épée et terrassant un dragon. On comprend donc que c’est la principale représentation de cette entité que l’on retrouve au Mont.

C’est le culte de Saint-Michel que l’on retrouve au Mont. Mais beaucoup peut être dit sur cette entité : qui est l’archange Mickael, comment devient-il Saint-Michel, comment son culte commença-t-il, que sait-on de lui, quelles sont ses possibles origines païennes, quelles sont ses représentations aujourd’hui,…

Saint Michel Archange est bien présent au Mont et on nous rappelle son combat avec un – le dragon – qui eut lieu sur le Mont… un combat entre l’ange et le démon. L’Ange a vaincu le Dragon, mais ce combat est sans fin… il n’a pas détruit le dragon. On sent ce combat entre la lumière et la noirceur dans tout le rocher…

Peu importe ses croyances spirituelles, on se sent toucher par le culte - parfois plus païen que chrétien - fait à cet archange.

Je me suis promenée longuement, j'ai observé, non seulement les représentations, les peintures, les sculptures... mais aussi le rocher, l'abbaye, le monastère, la grève, les eaux au loin... et j'ai senti une présence - à la fois guerrière et douce.

J'ai senti la lumière et j'ai senti les ombres... j'ai senti l'archange et le dragon... Mais je ne pourrais affirmer qui était la lumière et qui représentait les ombres... 

Entamons un peu les multiples aspects de cette entité.

Voir aussi:

15 septembre 2008

Relic : II. Résumé et Commentaires

Critique de lecture

relicRelic / Douglas Preston, Lincoln Child. – [Paris] : Robert Laffont, 1997. – ISBN 2-266-07893-3. – (Coll. Terreur / dirigée par Patrice Duvic ; 9181)

Résumé:

Dans le bassin de l’Amazone en 1987, une expédition d’archéologues est massacrée. Quelques caisses contenant des objets retrouvés pendant l’expédition sont sauvées et envoyées à New York.

Quelques années plus tard, le Musée d’Histoire Naturelle de New York s’apprête à inaugurer une exposition très médiatisée sur les superstitions. Des caisses provenant d’Amazonie sont découvertes dans les combles du musée et ouvertes. Divers objets sont trouvés et utilisés pour l’exposition ; une étrange plante est également découverte dans une des caisses. Cette plante inconnue intrigue une des scientifiques du musée, Margo Green. Alors que l’exposition est sur le point d’ouvrir, on retrouve au musée, les corps mutilés de deux enfants. La direction du musée, ne voulant pas perturber l’exposition, demande aux enquêteurs d’être discret et de ne pas ébruiter le meurtre.

Alors que la police entreprend son enquête, d’autres meurtres sont commis, tous dans le musée. Un « monstre » semble parcourir les couloirs du musée. Les meurtres se multiplient, les enquêteurs semblent dépassés par les évènements et l’exposition est sur le point d’être ouverte. Il revient à Margo Green et à l’inspecteur Pendergast de comprendre la nature des meurtres et de convaincre la police de leurs conclusions.

Commentaires personnels et expérience de lecture :

Après avoir lu Muséum de Véronique Roy, je me suis rappelé une lecture que j’avais faite il y a quelques années. Une autre histoire de meurtres dans un autre musée d’histoire naturelle.  Mais les meurtres de Relic ne sont apparemment pas l'œuvre d’un meurtrier « humain » mais plutôt celle d’une créature… d’un « monstre ».

Il semblerait que les musées sont un cadre parfait pour les intrigues et les mystères. Peut-être l’atmosphère particulière des couloirs des musées, le silence, l’immobilité, les interdictions et surtout les kilomètres de couloirs non accessibles aux visiteurs permettent de croire que les secrets, les conspirations, et même les meurtres, les fantômes et les monstres sont des possibilités.  

Première collaboration de Child et Preston, le roman explore le milieu des musées et propose un mélange de science et de fantastique. On traite de manipulation génétique, d’archéologie, d’anthropologie, biologie, de sciences, de superstitions et de religions anciennes ; les auteurs se permettent également une critique assez sévère des musées, l’administration interne de ces institutions, leurs rôles et leurs implications dans la société et dans la communauté scientifique. Le roman cherche surtout à toujours rester dans le domaine du « possible » même lors des théories les plus fantastiques. On rattache toutes les découvertes à la science... les religions, les supersitions, etc peuvent toutes être reliées à une notion, une explication scientifique... qui à leur tour semblent parfois proche des croyances et de la foi...

On rencontre également pour la première fois, l’inspecteur Pendergast qui n’a ici qu’un rôle secondaire mais qui reviendra dans les prochains romans des deux auteurs. Les personnages sont relativement bien développés même s’ils semblent en connaître un peu « trop ». Les détails sur les procédures et façons de faire au Musée sont très bien utilisés et sont très intéressants. La fin semble un peu précipitée et j’aurais aimé un peu plus de détails sur le « monstre ». Mais c’est une faiblesse de nombreux romans de ce genre. La construction du roman est cependant très réussie. On demeure captif tout au long de la lecture. J’ai cependant quelques réserves sur la traduction et j’aimerais relire le roman en anglais.

Le roman fut adapté pour le cinéma en 1997. De nombreux éléments et détails furent modifiés pour la version cinématographique, ainsi que les personnages principaux. Le film est très différent du livre et les changements rendent le développement de l’histoire relativement boiteux. Si vous n’avez que vu le film, je vous recommande fortement de lire le roman de Child et Preston pour vraiment avoir une bonne idée de l’histoire. C'est une lecture très agréable et rapide...

L’avis de Kelli

Citations:

 « La nuit tomba tôt sur le Musée d’histoire naturelle ; vers cinq heures, le timide soleil de printemps s’en allait déjà. Les visiteurs l’imitèrent. Les touristes, les groupes scolaires, les parents débordés doublèrent les lions de bronze et descendirent l’escalier de marbre qui menait à la sortie. » p. 85

« Malgré sa surface utilisable de trois cent mille mètres carrés, il n’y avait pas un pouce de terrain qui ne soit mobilisé pour le stockage : même les cages d’escaliers, les couloirs, les bureaux des stagiaires étaient investis. Sur cinquante millions d’objets et de spécimens, seuls cinq pour cent étaient présentés dans les vitrines. Le reste était voué à la recherche scientifique. » p. 64

Premier article:  Relic : I. Les auteurs.

Sources :

14 septembre 2008

Relic : I. Les auteurs

Critique de lecture

Relic / Douglas Preston, Lincoln Child. – [Paris] : Robert Laffont, 1997. – ISBN 2-266-07893-3. – (Coll. Terreur / dirigée par Patrice Duvic ; 9181)

Quatrième de couverture :

1988. Une équipe d’archéologues est sauvagement massacrée en plein cœur du bassin amazonien. De bateau en bateau et de port en port, quelques caisses contenant le fruit de leurs recherches sont acheminées vers le Muséum d’histoire naturelle de New York où elles sont oubliées au fond d’un sous-sol.

Quelques années plus tard, le musée prépare une exposition tapageuse sur le thème des superstitions. Peu de temps avant l’inauguration, plusieurs crimes sanglants sont commis. Un meurtrier d’une force et d’une férocité inouïes hante les galeries poussières et les vastes halls. On parle même d’un monstre…

relic1Les auteurs :

Douglas Preston est né à Cambridge au Massachusetts en 1956. Il grandit dans la ville de Wellesley où il fréquenta plusieurs écoles dont le Cambridge School of Weston. Lui et ses deux frères avaient une réputation de jeunes faiseurs de troubles.

Il poursuivit néanmoins ses études et fréquenta le Pamona College à Claremont en Californie. Il commença par étudier surtout les sciences – mathématiques, biologie, anthropologie, chimie, physique, géologie, … - puis décida finalement d’étudier la littérature anglaise. En 1978, après l’obtention de son diplôme, il est employé par le American Museum of Natural History de New York pour lequel il est éditeur, rédacteur et éventuellement directeur des publications. Il y resta 8 années pendant lesquelles il rédigea son premier ouvrage Dinosaurs In The Attic: An Excursion into the American Museum of Natural History, qui fut publié par les St.Martin’s Press par un jeune éditeur, Lincoln Child. C’est également pendant ces années que l’idée pour le roman Relic commença à germer chez les deux hommes. Douglas Preston fut également professeur à l’Université Princeton pendant ces années ainsi que éditeur pour la publication Curator.

En 1986, Preston décide de partir pour Santa Fe au Nouveau-Mexique pour écrire à temps plein. Il publie plusieurs ouvrages sur l’histoire du Sud-Ouest américain. Il publie également un premier roman Jennie. C’est au début des années 90 que Preston se joint à Lincoln Child pour écrire plusieurs thrillers dont le premier est Relic, publié en 1995.

Il habite aujourd’hui au Maine avec sa femme et ses trois enfants, non loin de son ami Lincoln Child. Il écrit toujours, des romans et des œuvres de non-fiction, il collabore toujours avec Child, en plus d’écrire pour diverses publications et de poursuivre des activités de recherches pour diverses institutions.

Bibliographie

  • Dinosaurs In The Attic: An Excursion into the American Museum of Natural History (1986)
  • Jennie (1994)
  • Relic (avec Lincoln Child) (1995)
  • Talking to the Ground: One Family's Journey on Horseback Across the Sacred Land of the Navajo (1996)
  • Mount Dragon (1996)
  • Reliquary (avec Lincoln Child) (1997)
  • Riptide (1998)
  • Cities of Gold: A Journey Across the American Southwest (1999)
  • Thunderhead (1999)
  • The Ice Limit (2000)
  • The Cabinet of Curiosities (avec Lincoln Child) (2002)
  • Still Life with Crows (avec Lincoln Child) (2003)
  • The Codex (2004)
  • Brimstone - Diogenes Trilogy (avec Lincoln Child) (2004)
  • Dance of Death - Diogenes Trilogy (avec Lincoln Child) (2005)
  • Tyrannosaur Canyon (2005)
  • The Book of the Dead - Diogenes Trilogy (avec Lincoln Child) (2006)
  • The Wheel of Darkness (avec Lincoln Child) (2007)
  • Blasphemy (2008)
  • The Monster of Florence (avec Mario Spezi) (2008)

Lincoln Child est né à Westport au Connecticut en 1957. Il commence à écrire des nouvelles alors qu’il est jeune et écrit même un roman de science-fiction et un roman de fantasy.

Il étudia au Carleton College au Minnesota et obtint un diplôme en Anglais. Il devient assistant éditeur au St.Martin’s Press en 1979 à New York. Il y devient éditeur en 1984. Quelques années plus tard, il fonde la division « horreur » des Presses St.Martin. Il quitte ensuite l’entreprise pour devenir un analyste de système chez MetLife. En parallèle à son intérêt pour la littérature, il fut toujours intéressé par l’informatique et la programmation.  

C’est alors qu’il travaille pour cette compagnie qu’il collabore avec Douglas Preston pour écrire Relic. Il avait rencontré Preston alors qu’il travaillait encore pour St.Martin’s Press. Il fut l’éditeur du premier ouvrage de Preston, Dinosaurs In The Attic: An Excursion into the American Museum of Natural History. Il quitta MetLife quelques années plus tard pour se consacrer à l’écriture.

Il habite aujourd’hui à Moristown au New Jersey, près de son collaborateur et ami, Douglas Preston avec lequel il continue d’écrire des romans.

Bibliographie :

  • Relic (avec Douglas Preston ) (1995)
  • Mount Dragon (1996)
  • Reliquary (avec Douglas Preston ) (1997)
  • Riptide (1998)
  • Thunderhead (1999)
  • The Ice Limit (2000)
  • The Cabinet of Curiosities (avec Douglas Preston ) (2002)
  • Utopia (2002)
  • Still Life with Crows (avec Douglas Preston ) (2003)
  • Brimstone - Diogenes Trilogy (avec Douglas Preston ) (2004)
  • Death Match (2004)
  • Dance of Death - Diogenes Trilogy (avec Douglas Preston ) (2005)
  • The Book of the Dead - Diogenes Trilogy (avec Douglas Preston ) (2006)
  • The Wheel of Darkness (avec Douglas Preston ) (2007)
  • Deep Storm (2007)

Consulter le site des auteurs

Résumé et commentaires à suivre...

Citations:

« - Je sais que le mot superstition n’a pas très bonne presse pour certains. Il évoque une idée d’exploitation, je suis d’accord ; certains effets que nous mettons en place pour l’expo relèvent plus ou moins du … sensationnel. Mais je vous demande un peu comment on ferait un succès avec une expo appelée Religions primitives, hein ? » p. 68

Sources :

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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
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