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roman
13 janvier 2009

La Dame à la Licorne

La Dame à la Licorne / Tracy Chevalier ; traduit de l'américain par Marie-Odile Fortier-Masek. -- [Paris] : Quai LicorneVoltaire, 2005. -- 358 p. ; 19 cm. -- 2-07-030058-7. -- (Coll. Folio ; 4166)

Quatrième de couverture

Désireux d'orner les murs de sa nouvelle demeure parisienne, le noble, Jean Le Viste commande une série de six tapisseries à Nicolas des Innocents, miniaturiste renommé à la cour du roi de France, Charles VIII. Surpris d'avoir été choisi pour un travail si éloigné de sa spécialité, l'artiste accepte après avoir entrevu la fille de Jean Le Noble dont il s'éprend.
La passion entraînera Nicolas dans le labyrinthe de relations délicates entre maris et femmes, parents et enfants, amants et servantes.

En élucidant le mystère d'un chef d'oeuvre magique, Tracy Chevalier ressuscite un univers de passion et de désirs dans une France où le Moyen Àge s'apprête à épouser la Renaissance.


L'auteur

Licorne2Tracy Chevalier est née à Washington en 1962. Elle grandit avec sa famille dans cette ville américaine et étudia au Bethedsa-Chevy Chase High School de la ville de Bethesda au Maryland. Elle commence à écrire alors qu'elle est au high school. Elle étudie au Oberlin College en Ohio où elle obtiendra un diplôme en Anglais. En 1984, elle part vivre en Angleterre et s'installe à Londres. Elle prend quelques cours de création littéraire et commence à publier des nouvelles dans des magazines. Elle travaillera chez un éditeur jusqu'en 1993. Elle quitte son emploi pour aller à la Universiy of East Anglia afin de suivre une M.A (diplôme supérieur de lettres) en création littéraire.. Parmi ses professeurs, on retrouve Malcom Bradbury et Rose Tremain. Elle poursuit son travail d'écriture et publie sa première oeuvre The Virgin Blue à compte d'auteur. Son deuxième roman, Girl with a Pearl Earring, publié en 1999, la fera connaître du public.

Elle vit encore aujourd'hui à Londres avec son époux et son fils.

Bibliographie

  • The Virgin Blue (1997)
  • Girl with a Pearl Earring (1999)
  • Falling Angels (2001)
  • The Lady and the Unicorn (2003)
  • Burning Bright (2007)

Résumé

Nicolas des Innocents, peintre reconnu à la cour du roi de France, Charles VIII, pour ses miniatures, est appelé chez le nobre Jean Le Viste, pour lequel il a déjà travaillé. Ce dernier lui demande une série de tapisseries représentant des scènes de bataille pour les murs de sa grande salle. Bien qu'étonné de cette commande qui diffère des tableaux qu'il a l'habitude de faire, Nicolas finit par accepter. Alors qu'il mesure la salle, une jeune fille vient le chercher pour l'amener chez l'épouse de Jean Le Viste. Cette dernière lui demande de persuader son époux de changer le thème des tapisseries. De bataille, elles auront maitenant pour sujet une noble dame et une licorne. Envoûté par la fille des Le Viste, Claude, et captivé par la dame, il se laisse convaincre et réussit à également faire changer d'idée à Jean Le Viste. Les tapisseries représenteront la séduction d'une licorne par une noble dame.

Après avoir commencé sa propre séduction de la jeune Claude et avoir peint les esquisses des tapisseries - en utilisant les visages de la dame Le Viste et sa fille pour deux de celles-ci, Nicolas des Innocents part pour Bruxelles afin de surveiller le commencement des travaux. Il apprend à connaître le maître lissier, sa famille et son atelier. Et se familiarise avec l'art de la tapisserie.

Les tapisseries s'achèveront au milieu des histoires et relations complexes des personnages liés à leur réalisation.

Commentaires personnels

Tracy Chevalier nous entraîne une fois de plus dans sa version romancée de l'histoire qui entoure la réalisation d'une oeuvre d'art. Ici, les magnifiques tapisseries de la Dame à la Licorne que l'on peut admirer aujourd'hui au Musée National du Moyen Age (Musée de Cluny) de Paris.  Elle nous explique d'ailleurs très bien dans ses notes et remerciement à la fin de son roman, comment son oeuvre, purement de fiction, repose sur son raisonnement et ses propres hypothèses. Elle a fait ses recherches et à partir des quelques faits historiques connus sur les tapisseries, elle a construit son roman.

On connaît peu l'histoire entourant les tapisseries et on peut facilement se laisser convaincre de l'histoire romancée de Tracy Chevalier. Que cela se soit passer réellement comme elle l'imagine, importe peu. L'histoire est douce et palpable. Les tapisseries représentent fort probablement les 5 sens (et peut-être un 6e) et on peut à travers les chapitres, retrouver ses 5 sens. On voit, sent, touche, entend et même goûte... les tapisseries, les fleurs, les corps, les "mauvaises odeurs", les bruissements, les aliments... et finalement l'âme des personnages.

L'histoire nous mène de Paris à Bruxelles. De la riche demeure à l'atelier de tissage. Avec quelques pages dans un froid couvent. Les passages les mieux réussis sont nettement ceux se déroulant à Bruxelles et dans l'atelier de tissage. Les personnages sont très bien définis et le travail de lissier extrêmement bien présentés. On se sent dans un atelier de tissage du XVe siècle. Les personnages sont vivants et on sent très bien l'atmosphère de la vie à cette époque. Les passages sur le jardin de la fille du maître lissier sont également très bien documentés. Les tapisseries deviennent alors véritablement les personnages centraux du roman.

Les passages se déroulant à Paris m'ont semblé beaucoup moins réussis. Et par extension, celle se déroulant au couvent. Les personnages de Nicolas des Innocents et Claude Le Viste sont antipathiques et me semblent légèrement caricaturaux. Les autres personnages sont trop peu développés et restent donc à un niveau d'ébauche. Alors que les personnages de Bruxelles semblent bien se coller à la société de l'époque, les personnages de Paris ressemblent à ceux des romans courtois médiévaux et sont donc un peu faux. Mais je dois toutefois avouer que cela permet de différencier la vie plus "hautaine" de la petite noblesse et des gens "raffinés" de Paris à celle plus difficile et "réelle" des artisans.

Le roman comporte plusieurs narrateurs et pratiquement tous les personnages importants ont la parole. L'histoire est donc souvent répétée. Je n'ai cependant pas senti qu'il y avait de la redondance, les faits sont rapportés différemment et pas nécessairement complètement. Les narrateurs se complètent souvent. Et il est intéressant de connaître la vision du même fait selon le narrateur. L'histoire m'a semblé plus réelle et plus brutale que La jeune fille à la perle. Moins de sous-entendus, moins de non-dits.

On assiste finalement à la naissance, la création et la réalisation complète des tapisseries. Jusqu'à leur pose dans la pièce pour laquelle elles étaient destinées. J'aurais cependant aimé que le roman se termine ainsi... et la fin m'a semblé superflue et irréaliste. Je n'aurais également pas ajouté l'épilogue nous racontant comment chaque personnage termine sa vie (comme dans la fin de certains films basés sur des personnages réels). Cela ne me semblait pas nécessaire. Intéressant pour la curieuse que je suis, mais pas du tout pertinent.

Et il faut absolument consulter le site de l'auteur, particulièrement la section sur ce roman.

L'avis de Léti, Karine, Loutarwen, Jade, Soïwatter,

Citations

"La tapisserie est un art très différent de la peinture, repris-je. Les artistes qui n'ont jamais travaillé à des tapisseries ne sauraient le comprendre. Ils s'imaginent que tout peut être agrandi et tissé tel qu'ils l'ont peint. Mais le regard que l'on porte sur une tapisserie est différent de celui que l'on porte sur un tableau." p. 133

"Je l'ai peinte en pensant à vous, Madame, afin que ces tapisseries traitent non point de la seule séduction, mais aussi de l'âme." p. 341

Sources

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9 janvier 2009

L'affaire Raphael

RafL'affaire Raphael / Iain Pears ; traduit de l'anglais par Georges-Michel Sarotte. -- [Paris] :  Belfond, 2002. -- 299 p. ; 18 cm. -- ISBN 978-2-264-03277-5. -- (Coll. 10/18 : Grands détectives, 3365)

Quatrième de couverture

"L'Affaire Raphaël est un parfait exemple de ce nouveau genre qui associe le punch d'une intrigue à surprises à une connaissance appronfondie de l'histoire de l'art. Le thème en est la course que se livrent connaisseurs, policiers et escrocs pour s'approprier une toile inédite du célèbre Raphaël. Dissimulée depuis plusieurs siècles sous la crasse et la peinture d'un petit maître sans grand talent, la précieuse toile dormirait, oubliée, dans la poussière d'une église romaine. Tous les ing´rdients d'un classique sont ici réunis par l'auteur Iain Pears. Le vieux flic diplomate et roublard, la jeune recrue aussi maligne que jolie, l'étudiant anglais maladroit, le marchand d'art ambigu et le directeur de musée imbuvable... Agrippé aux basques des héros, le lecteur voyage de palais toscans en vieilles demeures du Yorkshire, survit à nombre de coups fourrés et se laisse porter, ravi, par le tourbillon des rebondissements. L'Affaire Raphael est un livre léger et instructif, qui se lit avec jubilation."


L'auteur

Iain Pears est né en Angleterre en 1955. Diplômé en philosophie et en histoire de l'art. Il est aujourd'hui historien de l'art, écrivain et journaliste.

Pour une biographie plus détaillée et la bibliographie de l'auteur, consulter le billet suivant.

Résumé

À Rome, le commissaire Bottando est chargé de toutes les enquêtes concernant le monde de l'art.  On lui présente une nouvelle affaire, d'apparence banale. Un étudiant anglais, Jonathan Argyll, a été arrêté dans une petite église de Rome. Son histoire semble cependant incroyable. Il est convaincu qu'une peinture de Raphaël était cachée sous une toile de Mantini appartenant à l'église. La toile, cependant vient d'être vendu et expédiée à l'extérieur de l'Italie.

Il semblerait pourtant qu'Argyll avait raison et le gouvernement italien rachète l'oeuvre à grand prix. Alors qu'on célèbre l'acquisition de l'oeuvre au Museo Nazionale, des doutes persistent sur son authenticité. Argyll, aidé de l'assistante de Bottando, Flavia Di Stefano, continue son enquête sur l'oeuvre. Mais l'oeuvre est brûlée avant qu'on ne puisse l'étudier davantage. Vol d'oeuvres d'art, contrefaçons, fraudes... Iain Pears nous plonge dans les coulisses du monde et du commerce des oeuvres d'art.

Commentaire personnel et expérience de lecture

L'Affaire Raphaël est le premier roman d'une série d'enquêtes se déroulant dans le milieu de l'art. Iain Pears possédant un diplôme en Histoire de l'Art, ses enquêtes sont très bien documentées. Peut-être trop selon certains. Mais personnellement, je me suis complètement perdue dans ce roman. Dans ce premier roman nous faisons connaissance avec certains personnages qui reviendront ensuite dans les prochains enquêtes - toutes liées au monde l'art.

L'enquête se déroule en grande partie en Italie avec quelques courts passages en Angleterre. On sent que l'auteur connaît bien Rome et qu'il aime cette ville. Je dois cependant avouer que les clichés pour la décrire ne font pas défaut, malheureusement. D'ailleurs en copiant le quatrième de couverture pour cet article, je me suis sentie "gênée" des descriptions des personnages. Ils semblent bien "typiques". Et l'histoire n'est ni fracassante, ni renversante. Mais on peut facilement passer sur ces détails. L'enquête pour découvrir l'authenticité du Raphaël nous fait bien vite oublier ces défauts de style.

J'ai passé un très bon moment avec ce roman que j'ai lu pendant mon trajet d'avion de Tokyo à Amsterdam... Et quand j'ai tourné la dernière page, je me surprenais d'avoir déjà terminé, j'étais agréablement surprise par la fin et j'aurais voulu pouvoir continuer à lire... Pourquoi on ne vend pas de livres dans les avions, dites-moi ? Du parfum oui, mais pas de romans !!!

L'avis de Lilly, de Choupynette de Restin et de Sheherazade.

Citation

"Les icônes sont relativement peu connues en dehors du milieu de l'art : c'est un domaine obscur qui n'intéresse que les passionnés. Ces peintures, en général en bois, qu'on accroche dans les églises orthodoxes pour aider les fidèles à se concentrer pendant la prières, sont souvent difficiles à apprécier. Sur un siple fond doré, leur forme stylisée ne séduit pas d'emblée, d'autant que l'absence de perspective les rend peu compréhensibles pour ceux dont l'éducation artistique se fonde sur le dynamisme de la Renaissance. Mais lorsqu'on y a pris goût, elles peuvent devenir une passion, tant leur élégance dépouillée et leurs formes épurées dégagent une aura de paix et de sérénité dont s'approchent rarement les oeuvres plus robustes etplus animées produites en Occident." p. 72-73

"Tôt ou tard, les faux sont démasqués ; c'est notre seule véritable consolation du point de vue de l'art. Ou en tout cas, c'est ce dont se persuadent les connaisseurs pour justifier le prix exorbitant des originaux." p. 105

Sources

http://italian-mysteries.com/IPap.html

http://www.bastulli.com/Pears/Pears.htm

http://en.wikipedia.org/wiki/Iain_Pears

http://www.rue-des-livres.com/auteurs/237/iain_pears.html

http://www.barnesandnoble.com/writers/writerdetails.asp?cid=883549

http://www.ratsdebiblio.net/pearsiainlaffaire.html


5 janvier 2009

Derrière le masque de Louisa May Alcott

MasqueDerrière le masque : roman / Louisa May Alcott ; Traduit de l'anglais par Florence Lévy-Paoloni. -- [Paris] : France Loisirs, 2006. -- 296 p. ; 18 cm. -- ISBN 2-7441-8890-5. -- (Coll. Arcane / dirigée par Joëlle Losfeld)

Titre original: Behind a Mask : or A Woman's Power

Quatrième de couverture

Romancière américaine mondialement connue, l'auteur des Quatre Filles du docteur March aimait mettre en scène des histoires de vengeance et de pouvoir avec dans le rôle principal une femme à la conquête de sa liberté. Ainsi, l'héroïne de Derrière le masque (1866), mademoiselle Muir, adopte un comportement angélique pour mieux tromper le milieu de l'aristocratie où elle s'est introduite...

L'auteur

Louisa May Alcott est née un 29 novembre en 1832 dans la ville de Germantown en Pennsylvanie. Elle commence à écrire très jeune et publie sa première nouvelle en 1852 dans l'Atlantic Monthly de Boston. Elle écrira de nombreux romans et nouvelles. Elle écrit principalement pour un public de jeunes adultes mais elle publiera également quelques romans pour un public plus âgé.

Elle décède en mars 1888 à Boston.

Consulter cet article pour une biographie et bibliographie plus complète de l'auteur.

Résumé (attention spoilers)

La famille Coventry attend leur nouvelle gouvernante. Jean Muir a été engagée pour prendre soin de la jeune Belle Coventry. Son arrivée est attendue avec impatience par Mme Coventry ainsi que sa fille et son fils cadet, Edward. Mais l'aîné de la famille, Gérarld et sa cousine, Lucia Beaufort, ne semblent pas accorder une quelconque importance à cette nouvelle arrivée.

Jean Muir arrive enfin, avec du retard (car on a oublié d'aller la chercher) et elle fait une entrée remarquée auprès de la famille. Elle semble trouver sa place immédiatement et marque, par sa personnalité charmante et modeste, chaque membre de la famille  - bien que d'une façon différente. Après ce premier "acte" où elle a su triompher, on la retrouve seule dans sa chambre. Une femme totalement différente nous apparaît alors. Le masque est tombé. La jeune femme a une vengeance en tête et elle compte bien arriver à ses fins.

Texte complet en anglais ici.

Commentaires personnels

Un des romans de Louisa May Alcott qui s'éloigne de ses romans pour jeunes adultes (souvent qualifiés "pour jeunes filles"). Alcott, elle-même, préférait nettement ses romans plus durs, plus cyniques.

Jean Muir est une femme, encore jeune, même si on la décrit comme "vieille". Elle a été nettement marquée par la vie et elle ne veut aujourd'hui que "monter" dans la société. Pour une femme de sa "classe", la seule façon est de bien se marier. Mais sur le chemin de ce mariage qui la sauvera, elle a bien l'intention de régler ses comptes avec une société qui l'a regardée de haut.

Elle est manipulatrice et excelle dans l'art de présenter le visage qu'on veut bien voir d'elle. Elle se cache presque constamment derrière un masque pratiquement parfait et réussi à conquérir l'amour et l'amitié de presque tout le monde. Mais malgré ce comportement manipulateur, sournois et bien souvent mesquin, on ne peut que vouloir voir sa réussite. Enfin, c'est le sentiment qui m'a suivi tout le long de ma lecture. On veut savoir ces intentions, comment elle va parvenir à son but et quand tout vient près d'échouer, j'ai espéré sa réussite. Et ce malgré le fait que la famille n'est pas détestable (à quelques exceptions près). Et il faut dire que Jean n'est pas complètement perverse... L'auteur a su bien doser ses personnages.

L'écriture d'Alcott est fine et efficace. Et très acerbe, voire amère. Et on ne peut s'empêcher de voir un peu de la propre volonté de l'auteur à faire tomber son propre masque. Ne s'est-elle pas cachée toute sa vie dans une écriture qui lui semblait loin de ce qu'elle voulait écrire? N'a-t-elle pas fait de Jo, son double, qui se sentait mal à l'aise dans le rôle que la société l'obligeait à suivre? N'a-t-elle pas mariée Jo uniquement parce que les lecteurs le demandaient, alors qu'elle aurait voulu qu'elle restât célibataire, tout comme elle?

Les personnages de Derrière le masque sont très bien développés. La trame est menée efficacement et solidement. Critique sociale très juste, le roman relève toutes les hypocrisies d'une époque. L'intrigue montre tranquillement et les informations sur Muir sont données avec mesure. La tension monte tranquillement et on se sent pris dans ce drame social et familial. Car il ne faut pas oublier la famille Coventry.

Le roman est court et c'est selon moi son plus grand défaut. On aurait voulu que l'auteur étoffe plus son roman et ses personnages. La fin cependant est très cynique et m'a complètement conquise.

L'avis de Pimpi, Majanissa, Caroline, Stephanie, Fashion, Cuné, Clarabel,

Citations

"En cet instant, ses yeux gris parurent noirs avec une intense expression de colère, de fierté et de défi. Un étrange sourire passa sur son visage quand elle se pencha et dit de sa voix pénétrante : "Merci. La dernière scène sera encore meilleure". " p. 20

"Vous êtes flatteur, dit la fille en riant. Je suis une sorcière ; un jour, mon déguisement tombera et vous me verrez telle que je suis : vieille, laide, mauvaise et perdue. Méfiez-vous de moi à temps. Je vous ai prévenu. Maintenant, aimez-moi à vos risques et périls." p. 245

Sources:

3 janvier 2009

Le cercle de la croix

DSCN5842Le cercle de la croix / Iain Pears. -- [Paris] : Belfond, 1999. --924 p. ; 18 cm. -- ISBN 2-226-08802-5. -- (Coll. Pocket, 10572)

Titre original: An Instance of the Fingerpost

Quatrième de couverture

Université d'Oxford, 1663. Le professeur Grove est retrouvé mort dans son cabinet. L'autopsie est formelle: il y a trace d'arsenic dans son foie. L'enquête conduit à l'arrestation de sa servante. Interrogée, elle est jugée, condamnée et exécutée.

Que s'est-il réellement passé ce jour-là? À ces questions quatre témoins apportent des réponses différentes et contradictoires. Le premier est Marco de Cola, médecin vénitien, qui se trouvait à Oxford au moment des faits. Son témoignage est contredit par celui de Jack Prescott, fils d'un traître mort en exil, ainsi que par celui du Dr. John Wallis, maître espion au service du pouvoir. Il faudra attendre le récit de John Wood, historien, pour entrevoir ce qui pourrait être la vérité.


L'auteur

Iain Pears est né en Angleterre en 1955. Il étudia à la Warwick Scholl, au Warwick Wadham College et au Wolfson College à Oxford. Il obtiendra des diplômes en philosophie et en histoire de l'art. Il travailla comme journaliste pour la BBC au Royaume-Uni et pour la ZDF en Allemagne. Entre 1982 et 1990 il fut correspondant pour Reuters en Italie, France, aux IainÉtats-Unis et au Royaume-Uni.

Il est aujourd'hui historien de l'art, écrivain et journaliste. Il vit avec son épouse et ses enfants à Oxford.

Bibliographie sommaire

  • The Discovery of Painting (1989)
  • The Raphael Affair (1991)
  • The Titian Committee (1992)
  • The Bernini Bust (1993)
  • The Last Judgement (1994)
  • Giotto's Hand (1995)
  • Death and Restoration (1996)
  • An Instance of the Fingerpost (1998)
  • The Immaculate Deception (2000)
  • The Dream of Scipio (2002)
  • The Portrait (2005)

Résumé

Nous sommes au 17e siècle à Oxford en Angleterre pendant la Restauration. Un meurtre a lieu et est vite résolu par les autorités locales. On accuse, condamne et exécute la servante de la victime. Malgré le fait que les autorités semblent satisfaites du dénouement de l'affaire, plusieurs ne sont pas croire à la culpabilité de la servante. Le professeur Grove allait obtenir un poste important et plusieurs pouvaient souhaiter sa mort.

Quatre témoins vont raconter ce qu'ils croient être la vérité sur le meurtre. Les témoignages vont éclairer les circonstances et les mobiles de la mort du professeur, vont parfois se compléter mais vont aussi se contredire. La première partie est la version de Marco da Cola, un négociant venu de Venise pour mettre de l'ordre dans les affaires de son père. Puis nous avons la version de Jack Prestcott qui est à Londres pour réhabiliter son père qui est disgrâcié pour trahison. John Wallis, quant à lui, est également professeur à Oxford. Il est mathématicien et cryptographe et travaille pour le gouvernement. Finalement, nous avons la version de Anthony Wood, un jeune historien.

Commentaire personnel

Une histoire de meurtre et d'espionnage parsemée d'informations sur la société et les croyances de l'époque. On apprend sur les avancées de la médecine, sur les croyances et superstitions de l'époque, sur la politique et l'économie de l'Angleterre au milieu du XVIIe siècle. Les personnages fictifs se mèlent aux personnages ayant réllement existés. Quatre parties qui racontent chacune la même histoire d'un point de vue différent. Les histoires se complètent mais se contredisent également. Certaines narrations confirment les déclarations des histoires précédentes ou les réfutent. Chaque témoins cherchant à nous convaincre de sa vérité. Chaque narrateur voyant et interprêtant les faits selon ses convictions. Chaque personnage certain de sa vérité et ajustant les faits pour monter sa théorie. Et finalement, le lecteur doit lui-même tiré ses propres conclusions.

Le roman de Pears est en fait quatre parties distinctes, on nous présente la même histoire de quatre perspectives différentes. Et malgré les plus de 900 pages du roman, la lecture m'a paru très rapide. Il est vrai que, comme il a parfois été dit du roman, il y a des répétitions et on comprend que certains ont trouvé des passages redondants. Mais après avoir fermé le roman, j'ai eu envie de reprendre la lecture pour revoir les histoires de chacun à la lumière des autres narrations. La traduction semble correcte mais j'aimerais beaucoup relire le roman en anglais pour vraiment m'imprégner de l'époque.

On retrouve dans le roman, nombres d'informations sur l'époque et la société anglaise du XVIIe siècle. La plupart des personnages ont réellement existés et on retrouve à la fin du roman, une liste des noms avec une courte biographie. Il estparticulièrement intéressant selon moi de voir la part des croyances et supersitions dans la tous les aspects de la sociéte de l'époque, surtout en médecine.

Définitivement une lecture à faire et refaire !

Citations

"Ayant établi que le dépôt de la bouteille était vraiment de l'arsenic (ou, pour être plus précis, qu'il réagissait dans tous les cas comme de l'arsenic et jamais autrement que comme de l'arsenic, si bien qu'on pouvait raisonnablement affirmer qu'il en possédait toutes les caractéristiques) et que, d'autre part, lorsqu'on donnait un peu de ce dépôt à un chat, il mourait d'une façon très semblable à celle dont mourait un chat à qui on avait fait prendre de l'arsenic, nous étions à deux doigts d'une conclusion alarmante." p. 179

" Il est cruel qu'on nous ait dotés du désir de savoir sabs nous accorder le temps nécessaire à son complet assouvissement. Nous mourons tous frustés : voilà la grande leçon qu'il nous faut retenir." p.738

Sources

6 décembre 2008

Little Women - II. Commentaires

Little Women / Louisa May Alcott. -- New York : Barnes & Noble Books, 1994. -- 537 p. : ill. ; 22 cm. -- ISBN HCG1-56619-475-X

Résumé:

Les quatre filles du docteur March vivent avec leurs parents et une fidèle domestique, dans une petite ville du Massachusetts, aux États-Unis. Autrefois une riche famille, les March vivent présentement très modestement. L'histoire commence alors que le docteur March a quitté sa famille pour offrir ses services au front - pendant la Guerre de Sécession.

Le roman nous présente d'abord les quatre soeurs et leur vie avec leur mère dans cette petite ville. Elles n'ont pas beaucoup d'argent et en souffrent mais vivent néanmoins dans un univers heureux et rempli d'amour. Les premiers chapitres racontent divers épisodes de la vie des quatre soeurs, leurs mésaventures, leurs problèmes, leurs joies. On rencontre également les voisins, Mr. Laurence et son petit-fils qui devient un ami de la famille.

Les quatre soeurs sont très différentes les unes des autres, mais cherchent toutes à devenir meilleures et à surmonter leurs défauts. Le roman nous présente à travers diverses anecdotes, leur apprentissage de la vie. Elles grandissent, font des erreurs, se querellent, se réconcillient, se marient, quittent le foyer... mais elles resteront toujours liées par un amour unique et immense.

L'oeuvre:

Louisa May Alcott a écrit son roman Little Women en deux parties. Elle écrivit la première partie en 1868 et l'histoire connue un immense succès. La deuxième partie du roman fut publiée en 1869. Les deux parties furent finalement réunies en un seul volume en 1880. L'auteur écrira deux suites à son roman: Little Men en 1871 et Jo's Boy en 1886. Il est reconnu que l'auteur s'est grandement inspirée de son enfance avec ses trois soeurs pour rédiger son roman.

Little Women fut adaptée de nombreuses fois au théâtre, à l'opéra, au cinéma et à la télévision.

Commentaires personnels et expérience de lecture:

Le roman d'Alcott est de toute évidence une histoire sur le passage à l'âge adulte de quatre jeunes filles. Au début du roman, elles sont de jeunes filles à peine adolescentes. On suit d'abord dans les premiers chapitres leur aventures. Écrit d'abord sous forme d'anecdotes, on nous présente les quatre filles à travers des moments de leurs vies. On nous raconte les problèmes, les erreurs, les peurs, les peines et les joies des quatre soeurs - et à travers ses moments, on nous présente les jeunes filles: leurs qualités, leurs défauts, leurs craintes et leurs espoirs. Le roman se veut un peu un modèle pour les jeunes filles, à travers les aventures et mésaventures des quatre soeurs, elles apprennent - et nous apprennent - à être meilleures, à surmonter ses lacunes, à surpasser les événements, à être plus fortes, etc. Le roman a donc souvent été classé de moralisateur, parfois de "guide de bonnes moeurs pour jeunes filles bien élevées" !

La deuxième partie du roman poursuit dans la même voie, mais les quatre filles vieillissent et nous présentent leur vie de jeune adulte, leurs amours, leurs espoirs, etc. Il semble alors moins anecdotique. Le roman se centre également beaucoup sur l'amour familial et sur les amitiés.

Le roman est évidemment très ancré dans son époque... la famille, les bonnes manières, la morale, la religion... ce qui fait dire à certains aujourd'hui, qu'il a mal vieilli. Il est certain que certains passages peuvent faire sourire, mais on retrouve surtout un excellent portrait de la société de l'époque. Un témoignage de certaines idées, certaines valeurs d'une époque et d'un pays.

Le roman est destiné à un public jeune ; Alcott écrivait d'abord pour les jeunes adultes. Elle voulait écrire une belle histoire et surtout elle voulait offrir un témoignage de son enfance heureuse. Oui, le roman est truffé de "bons sentiments", mais il est surtout l'histoire de quatre soeurs qui apprennent à vivre et à grandir. Mais il ne faut pas seulement voir dans Little Women une histoire pour enfants. On peut lire dans le roman les préoccupations d'Alcott sur les thèmes de l'émancipation de la femme (surtout dans le personnage de Jo), sur la guerre civile américaine, sur les valeurs et traditions, sur les stérótypes, etc.

Lorsque j'ai lu le roman pour la première fois, c'est dans sa version française, Les quatre filles du Docteur March. Je l'ai ensuite relu des dizaines de fois avant d'acheter la version originale en anglais. J'ai également dû voir des dizaines de fois la version cinématographique de 1933 avec Katherine Hepburn dans le rôle de Jo, Frances Dee dans le rôle de Meg ainsi que la version de 1949 avec Janet Leigh dans le rôle de Meg, June Allison dans le rôle de Jo, Margareth O'Brien dans celui de Beth et Elizabeth Taylor dans celui d'Amy. J'ai également suivi l'anime "Les 4 filles du Dr. March" avec ma soeur. J'ai été voir le film de 1994 avec Winona Rider dans le rôle de Jo... mais je ne peux dire que j'ai vraiment apprécié cette adaptation. Pour moi, Jo, c'est Katherine Hepburn ou encore June Allison. Mais enfin, c'est vous dire comment je connais sur le bout des doigts les aventures des quatre soeurs.

Relire aujourd'hui le roman, c'est sourire parfois sur les aspects moralisateurs et l'air vieillot de l'histoire, mais c'est retrouver quatre jeunes filles que je connais bien... c'est retrouver Amy que je n'arrive toujours pas à vraiment tolérer mais que j'aime bien quand même, c'est compatir avec la pauvre Meg qui voudrait tant faire partie de la "société", c'est écouter sagement la musique de Beth et espérer vainement qu'elle ne sera pas malade, c'est suivre Jo et rêver avec elle... et secrètement espérer qu'elle finira cette fois-ci par tomber en amour avec Laurie et croire que peut-être lors de cette lecture, Tante March amènera Jo en Europe... C'est bizarre car l'histoire ne semble pas vouloir changer !!! ;)

Les avis de Majanissa, Llisa et Lilly

Premier article: Little Women: I. L'auteur

Citations:

"Jo was the first to wake in the gray dawn of Christmas morning. No stocking hung at the fireplace, and for a moment she felt as much disappointed as she did long ago, when her little sock fell down because it was so crammed with goodies. " p. 26

"As she spoke, Jo took off her bonnet, and a general outcry arose, for all her abundant hair was cut short."Your hair ! Your beautiful hair!" "O Jo, how could you? Your one beauty". " p. 188

Sources à consulter:

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5 décembre 2008

Henri Troyat - Bibliographie

Biographie de l'auteur et commentaires sur Viou, à cet endroit.

Bibliographie

  • Faux jour (1935)
  • Le Vivier (1935)
  • Grandeur nature (1936)
  • La Clef de voûte (1937)
  • L’Araignee (1938)
  • La Fosse commune (1939)
  • Judith Madrier (1940)
  • Dostoievski (1940)
  • Le Jugement de Dieu (1941)
  • Le mort saisit le vif (1942)
  • Du Philanthrope à la Rouquine (1945)
  • Le Signe du taureau (1945)
  • Pouchkine (1946)
  • Les Vivants (1946)
  • Les ponts de Paris, illustré d'aquarelles (1946)
  • Tant que la terre durera, (1947)
  • La case de l'Oncle Sam (1948)
  • Le Sac et la Cendre, Tant que la terre durera, t. II (1948)
  • Sébastien, pièce en trois actes (1949)
  • Étrangers sur la terre, Tant que la terre durera, t. III (1950)
  • Le Tête sur les épaules (1951)
  • La Neige en deuil (1952)
  • L'étrange destin de Lermontov (1952)
  • Les Semailles et les Moissons, t. I (1953)
  • Amélie, Les Semailles et les Moissons, t. II (1955)
  • De gratte-ciel en cocotier (1955)
  • La Maison des bêtes heureuses (1956)
  • La Grive, Les Semailles et les Moissons, t. III (1956)
  • Sainte Russie, réflexions et souvenirs (1956)
  • Tendre et violente Elisabeth, Les Semailles et les Moissons, t. IV (1957)
  • La Rencontre, Les Semailles et les Moissons, t. V (1958)
  • Les Compagnons du coquelicot, La Lumière des Justes, t. I (1959)
  • Le Fauteuil de Claude Farrère, discours à l'Académie française (1959)
  • La vie quotidienne en Russie au temps du dernier tsar (1959)
  • La Barynia, La Lumière des Justes, t. II (1960)
  • Naissance d'une dauphine (1960)
  • La Gloire des vaincus, La Lumière des Justes, t. III (1961)
  • Les Dames de Sibérie, La Lumière des Justes, t. IV (1962)
  • Sophie ou la fin des combats, La Lumière des Justes, t. V (1963)
  • Une extrême amitié (1963)
  • Le Geste d'Eve (1964)
  • Tolstoi (1965)
  • Les Eygletière, t. I (1965)
  • La Faim des lionceaux, Les Eygletière, t. II (1966)
  • Les ailes du diable (1966)
  • La Malandre, Les Eygletière, t. III (1967)
  • Le Cahier, Les Héritiers de l’Avenir, t. I (1968)
  • Cent un coups de canon, Les Héritiers de l’Avenir, t. II (1969)
  • L’Éléphant blanc, Les Héritiers de l’Avenir, t. III (1970)
  • Gogol (1971)
  • La Pierre, la Feuille et les Ciseaux (1972)
  • Anne Prédaille (1973)
  • Le Moscovite, t. I (1974)
  • Les Désordres secrets, Le Moscovite, t. II (1974)
  • Les Feux du matin, Le Moscovite, t. III (1975)
  • Le Front dans les nuages (1976)
  • Un si long chemin (1976)
  • Grimbosq (1976)
  • Catherine la Grande (1977)
  • Le Prisonnier n°1 (1978)
  • Pierre le Grand (1979)
  • Viou (1980)
  • Alexandre premier (1981)
  • Le Pain de l’étranger (1982)
  • Ivan le Terrible (1982)
  • La Dérision (1983)
  • Marie Karpovna (1984)
  • Tchekhov (1984)
  • Le Bruit solitaire du cœur (1985)
  • Tourgueniev (1985)
  • À demain, Sylvie (1986)
  • Gorki (1986)
  • Le Troisième Bonheur (1987)
  • Toute ma vie sera mensonge (1988)
  • Flaubert (1988)
  • Maupassant (1989)
  • La Gouvernante française (1989)
  • La Femme de David (1990)
  • Alexandre II (1990)
  • Aliocha (1991)
  • Nicolas II (1991)
  • Youri (1992)
  • Zola (1992)
  • Le Chant des insensés (1993)
  • Verlaine (1993)
  • Le Marchand de masques (1994)
  • Baudelaire (1994)
  • Balzac (1995)
  • Le Défi d'Olga      (1995)
  • Raspoutine (1996)
  • Votre très humble et très obéissant serviteur (1996)
  • L'Affaire Crémonnière (1997)
  • Juliette Drouet (1997)
  • Le Fils du Satrape (1998)
  • Terribles Tsarines (1998)
  • Les Turbulences d'une grande famille (1998)
  • Namouna ou la chaleur animale (1999)
  • Nicolas Ier (1999)
  • La Ballerine de Saint-Petersbourg (2000)
  • Marina Tsvetaeva : L'éternelle insurgée (2001)
  • La Fille de l'écrivain (2001)
  • L'Étage des bouffons (2002)
  • Paul Ier, le tsar mal aimé (2002)
  • L'Éternel contretemps (2003)
  • La Fiancée de l'ogre (2004)
  • La baronne et le musicien, Madame Von Meck et Tchaïkovski (2004)
  • Alexandre III, le tsar des neiges (2004)
  • Alexandre Dumas. Le cinquième mousquetaire (2005)
  • La Traque (2006)
  • Pasternak (2006)
  • Boris Godounov (2008)
3 décembre 2008

Little Women - I. L'auteur

HCGLittle Women / Louisa May Alcott. -- New York : Barnes & Noble Books, 1994. -- 537 p. : ill. ; 22 cm. -- ISBN 1-56619-475-X

Quatrième de couverture:

For over a century, Louise May Alcott's Little Women has been one of the most widely read stories for young people. This heartwarming tale about the March family paints a brilliant portrait of nineteenth-century New England life. It is as appealing today as it was in 1968.
The four March sisters -- Jo, Meg, Amy and Beth -- are "rich in home-love and family", yet with their father off to the war, they must take on greater responsibility and become "little women".  Like Alcott herself, Jo retreats to the attic when "genius burns", and faces her impending womanhodd with scorn. Meg, the eldest, resents the sacrifices the family must make and yearns to enter society like a woman. Amy, the youngest and most spoiled, stirs up the entire family. And Beth, the quiet and frail sister, nearly goes unnotices until a kindly gentleman neighbor, whose grandson Laurie they have befriended, gives her a piano to play.
The sisters fight and fret, worry, fall in love, and heed the wise words of their mother. By lessons learned, sacrifices made, and the simple charms of their good-natured hearts, the magnificent March girls ultimately win the hearts of all.

Auteur:

Louisa May Alcott est née un 29 novembre en 1832 dans la ville de Germantown en Pennsylvanie (maintenant un quartier de louisa_may_alcottPhiladelphie). quelques années plus tard, sa famille déménage à Boston où elle grandit avec ses trois soeurs. Sa famille est pauvre mais elle vit heureuse, son enfance sera d'ailleurs une grande inspiration plus tard dans son oeuvre littéraire.

Son père, un transcendantaliste convaincu (mouvement spirituel, philosophique, littéraire et culturel du XIXe siècle), ouvre une école expérimentale. En 1840, après l'échec de l'école de Mr. Alcott, la famille déménage près de la ville de Concord au Massachusetts. Ils vécurent d'abord dans une communauté utopienne, puis dans des chambres louées. Finalement, ils s'établirent dans une petite maison de Concord.

Louisa reçut son éducation à la maison principalement par son père et quelques amis de la famille (entre autres, Margaret Fuller et Nathaniel Hawthorne).

La pauvreté de sa famille obligea Louisa à travailler très tôt, entre autres, comme institutrice et gouvernante. Elle aima cependant toujours écrire et jouer au théâtre. Elle écrit son premier drame vers l'âge de 15 ans. Elle publie sa première nouvelle à l'âge de 20 ans, en 1852, dans un quotidien de Boston, l'Atlantic Monthly. Deux années plus tard, elle publie son premier roman. Elle écrivit ensuite de nombreux romans et nouvelles, sous son nom, majoritairement des romans pour enfants ou jeunes adultes, mais également sous le pseudonyme de A.M. Barnard. Les romans publiés sous ce pseudonyme s'adresse à un public adulte.

Vers 1862, pendant la Guerre de Sécession, elle sera infirmière pour le Union Hospital de Georgetown, D.C. Les lettres qu'elle écrira pendant ses semaines seront plus tard publiées. Son roman le plus connu, Little Women, est en partie autobiographique et puise dans son enfance et celle de ses soeurs.

Elle continuera toujours à écrire mais, abolitionniste et féministe convaincue, elle consacrera les dernières années de sa vie à divers mouvements, particulièrement pour le droit de vote des femmes. Elle ne se mariera jamais mais en 1879, suite au décès de sa jeune soeur, elle prend en charge sa petite nièce de 2 ans.

Elle décède en mars 1888 à Boston des séquelles d'un empoisonnement au mercure - pendant ses années comme infirmière, elle souffrit de pneumonie et de la fièvre typhoide, elle fut alors traitée avec un médicament contenant du mercure.

Pour une biographie complète de l'auteur, consulter ce site (en anglais)

Bibliographie partielle :

  • The Inheritance (1849, publié pour la 1e fois en 1997)
  • Flower Fables (1854)
  • Hospital Sketches (1863)
  • The Rose Family: A Fairy Tale (1864)
  • Moods (1865)
  • Behind a Mask, or a Woman's Power (1866) (sous le pseudonyme  A. M. Barnard)
  • A Long Fatal Love Chase (1866 - publié pour la 1e fois en 1995) (sous le pseudonyme  A. M. Barnard)
  • Morning-Glories and Other Stories (1867)
  • The Mysterious Key and What It Opened (1867)
  • The Abbot's Ghost, or Maurice Treherne's Temptation (1867) (sous le pseudonyme  A. M. Barnard)
  • Little Women (1868)
  • Three Proverb Stories (1868)
  • Good Wives (Suite de Little Women) (1869)
  • An old Fashioned Girl (1870)
  • Aunt Jo's Scrap-Bag (1872-1882)
  • Little Men: Life at Plumfield with Jo's Boys (1871)
  • Work : A Story of Experience (1872)
  • Eight Cousins or The Aunt-Hill (1875)
  • Beginning Again, Being a Continuation of Work (1875)
  • Silver Pitchers, and Independence: A Centennial Love Story (1876)
  • Rose in Bloom : A Sequel to Eight Cousins (1876)
  • A Modern Mephistopheles (1877) (publié anonymement)
  • Under the Lilacs (1878)
  • Jack and Jill: A Village Story (1880)
  • Jo's Boys and How They Turned Out: A Sequel to "Little Men" (1886)
  • Lulu's Library (1886-1889)
  • A Garland for Girls (1888)
  • Comic Tragedies (1893)

Commentaires à suivre...

Citations:

" "Christmas won't be Christmas without any presents", grumbled Jo, lying on the rug. 

"It's so dreadful to be poor" sighed Meg, looking down at her old dress.

"I don't think it's fair for some girls to have plenty of pretty things, and other girls nothing at all," added little Amy, with and injured sniff.

"We've got a father and mother and each other", said Beth contentedly, from the corner.

The four young faces on which the firelight shone brightened at the cheerful words, but darkened again as Jo said sadly, -- " p.15

Sources:

 

25 novembre 2008

Jurassic Park - II. Commentaires

Jurassic Park / Micheal Crichton. -- New York : Ballantine Books, c1990. -- 399 p. : 18 cm. -- ISBN 0-345-37077-5MCJ10

Résumé (attention spoilers):

Un millionnaire, John Hammond, fondateur d'un centre de recherche en génétique et créateur de parcs d'amusement, prévoit ouvrir prochainement un nouveau parc exceptionnel. À partir de recherches génétiques sur le sang de dinosaures préservé dans des insectes préhistoriques, les scientifiques travaillant pour Hammond ont réussi à reproduire la séquence d'ADN de nombreuses espèces de dinosaures - remplaçant les séquences manquantes avec des gènes d'amphibiens.

Hammond se prépare à ouvrir son parc au public mais divers incidents et accidents lui mettent des batôns dans les roues. Ces investisseurs sont inquiets et demandent des preuves que le parc sera sécuritaire. Le millionnaire fait appel à deux scientifiques, Ellie Sattler et Alan Grant. Il les fait venir sur l'île où se situe le parc pour avoir leur approbation en tant que consultants externes. Un autre scientifique, Ian Malcolm et un avocat, envoyés par les investisseurs, feront également partie de l'expédition. Malcolm qui avait été consulté avant la création du parc est extrêmement pessimiste quant à la viabilité d'un tel projet.

Le parc apparaît d'abord aux visiteurs comme une extraordinaire manipulation de la science. Des dinosaures vivent dans l'île. Les scientifiques invités, accompagnés des petits-enfants de Hammond en visite également dans le parc de leur grand-père, se préparent pour une visite officielle du parc. Mais rapidement des failles apparaissent dans la création d'Hammond. Les scientifiques n'ont pu contrôler comme prévu, la procréation des bêtes.

Parallèlement aux dangereux problèmes qui surgissent peu à peu dans le parc, le programmeur en chef se prépare à saboter le système informatique afin de vendre les recherches des scientifiques de Hammond à une compagnie concurrente. Alors qu'il s'enfuit avec des embyons, il gèle complètement le système laissant le parc sans ressources et les visiteurs isolés parmi les dinosaures maintenant complètement libres. Le séjour des visiteurs se transforme rapidement en une course pour leur survie. Alors que Hammond tente désespérément de sauver son parc, les autres protagonistes tentent non seulement de survivre face à ses animaux hors de leur temps, mais également face aux autorités qui tentent de contrôler la situation.

À propos:

Les premières ébauches de Crichton présentait un jeune garçon qui recréait un dinosaure. Il laissa de côté som idée pendant un certain temps pour y revenir par la suite. Avant même que son livre ne fut publié, les droits furent achetés pour en faire un film. Il fut également engagé pour contribuer au scénario. Il participa donc à la création du film et autorisa les nombreuses coupures et modifications.

La plupart des dinosaures apparaissant dans le livre ne vécurent pas pendant la période jurassique. Ils appartiennent pour la plupart à la période du Crétacé. Certaines caractéristiques des dinosaures sont déduites mais certaines sont carrément fausses: grandeurs, apparences, etc.

Finalement, de nombreuses critiques de scientifiques soulignent l'impossibilités des théories avancées dans le livre, notamment le clonage des dinosaures à partir d'ADN partiels.

Commentaires personnels:

Qualifiée d'oeuvre de science-fiction et de thriller scientifique, Jurassic Park est parfois même considérée comme une oeuvre moralisatrice sur les dangers de l'utilisation immodérée de la science - dans la même lignée que Frankenstein par exemple. La science pousse les limites de la création - mais on ne s'attarde pas à savoir si on devrait utiliser ces connaissances, et les conséquences peuvent être désastreuses.

Le roman est efficace, il faut l'avouer. On nous présente très sérieusement des recherches scientifiques, puis on nous balance dans l'horreur de la création qui se retourne contre son créateur. On nous "soupoudre" quelques éléments d'écologies bien dosés, quelques enfants, le rêve américain, le capitalisme poussé à l'extrême, sabotage et terrorisme scientifique, et finalement le rêve de tout enfant de voir de vrais dinosaures, puis un peu - pas mal - de sang... et on se voit obligé de tourner rapidement les pages.

On a critiqué l'information "pseudo-scientifique" du roman... il est vrai qu'elle n'est pas complète ou validée... Mais est-ce vraiment important. C'est un roman de science-fiction. Évidemment, l'auteur nous présente tout ceci comme du domaine du possible. Et étant lui-même un scientifique (ne pas oublier qu'il a un diplôme en anthopologie et en médecine), il sait comment présenter ses théories. Sont-elles vérifiables, sont-elle plausibles ? Probablement pas complétement. Mais c'est un roman... pas une thèse de doctorat !

Le roman semble, pour certains lecteurs, un peu lent à démarrer. Il est vrai, qu'après quelques scènes assez troublantes et violentes, on tombe dans de nombreuses pages d'explications scientifiques. Mais elles me semblent, non seulement fort intéressantes, mais nécessaires au fond de l'histoire. Pour avoir un bon roman - thriller - scientifique, il faut un "background" scientifique... et donc quelques théories.

Il est aussi certain qu'on ne peut s'empêcher de lire une certaine ligne moralisatrice dans les pages du roman. On nous met en garde contre la manipulation génétique, le clonage, etc. La nature se retournera un jour contre nous qui la maltraitons depuis des siècles et particulièrement depuis quelques décennies... on jour dans les platebandes de la nature et elle n'aime pas ça !

Quelques bémols sur le traitement des personnages... mais je crois que l'essentiel du roman ne sont pas les personnages, plutôt leurs réactions face aux situations auxquelles ils font face. Les personnages principaux sont la science, la nature et les "animaux". Animaux qui se retrouvent à tenter de survivre dans un monde qui n'est pas le leur... sont-ils vraiment dangereux ? Non... ils ne font que vivre. Oui... ils n'ont pas leur place dans notre époque.

Et on y croit... ce qui rend le roman de Crichton terriblement angoissant, c'est que même si on se rend compte que ses théories sont loins d'être vérifiables, elles demeurent dans le domaine du possible... inévitablement dans le domaine du futur possible. Et on sent qu'on s'en va irrémédiablement vers une catastrophe écologie... même si elle ne viendra pas sous forme de dinosaures... ce sera autre chose. Et c'est ce qui rend le roman horriblement efficace ! L'auteur joue sur nos peurs et appréhensions modernes. La science redevient ici "la "magie" qu'elle a toujours été... et qu'on ne comprend pas bien.

Le livre est sur beaucoup de point bien différent du film - sur lequel je reviendrai bientôt - mais est beaucoup plus riche et captivant... et demeure un excellent divertissement ! Un des grands romans de Crichton.

Voir le premier article: Jurassic Park: I. L'auteur

Voir aussi la fiche du film: Jurassic Park (1993)

Citations:

"You're going to engineer a bunch of prehistoric animals and set them on an island? Fine. A lovely dream. But it won't go as planned. It is inherently unpredictable, just as he weather is? [...]
Broadly speaking, the ability of the park to control the spread of life-form. Because the history of evolution is that life escapes all barriers. Life breaks free. Life expands to new territories. Painfully, perhaps even dangerously. But life finds a way."
p. 159

Sources:

  • http://en.wikipedia.org/wiki/Jurassic_Park
  • http://jurassicpark.wikia.com/wiki/Jurassic_Park_(novel)

    http://www.mahalo.com/Jurassic_Park_Book
  • http://www.michaelcrichton.net/
23 novembre 2008

Jurassic Park - I. L'auteur

MCJ9Jurassic Park / Micheal Crichton. -- New York : Ballantine Books, c1990. -- 399 p. : 18 cm. -- ISBN 0-345-37077-5

Quatrième de couverture:

An astonishing technique for recovering and cloning dinosaur DNA has been discovered. Now, one of mankind's most thrilling fantasies has come true. Creatures extinct for eons now roam Jurassic Park with their awesome presence and profound mystery, and all the world can visit them - for a price.

Until something goes wrong...

In Jurassic Park Micheal Crichton taps all his mesmerizing talent and scientific brillance to create his most electrifying technothriller yet.


L'auteur:

Micheal Crichton est né le 23 octobre 1942 à Chicago aux États-Unis. Il grandit à Rosyln à New York. Son père était journaliste. Ses parents mirent le jeune Micheal en contact constant avec les musées, le théâtre et le cinéma. Micheal Crichton, souvent malade alors qu'il était enfant, commença à un jeune âge à s'intéresser à la science et à l'écriture. À l'âge de 14 ans, il avait écrit des articles qui furent publiés dans la section voyage du New York Times.

Il voulut d'abord étudier en Anglais mais finalement il étudia et obtient un diplôme en anthropologie à l'Université Harvard. Il MCJ1enseignera quelques temps à Cambridge en Grande-Bretagne. Et vivra en Europe et en Afrique du Nord avant de revenir définitement aux États-Unis. Il poursuivit ensuite ses études à la Harvard's medical school. Pendant ses études, il commence à écrire des romans afin de financer ses études en médecine. Il utilisa alors le pseudonyme John Lange - et parfois celui de Jeffery Hudson. Son roman, A Case of Need, écrit à cette époque, obtient le "Edgar Award for the Best Mystery of the Year". Le premier roman qu'il publia sous son véritable nom, est The Andromeda Strain. Il fut publié durant sa dernière année d'étude.

Crichton obtint son diplôme en médecine en 1969 mais décida de ne pas poursuivre une carrière dans ce domaine. Il travaillera pendant la prochaine année à la Salk Institute for Biological Science en Californie. Mais décidera ensuite de se consacrer entièrement à l'écriture. Il utilisa ses connaissances scientifiques, technologiques et médicales pour rédiger des romans - majoritairement de science-fiction - que certains nomment des "techno-romans de suspense". Il n'écrivit cependant pas uniquement des romans de science-fiction.

Ses romans furent rapidement reconnus mondialement et sont aujourd'hui traduits dans plus de 25 langues. Nombres de ceux-ci furent adaptés au cinéma. Crichton devint également réalisateur de cinéma. Il fut aussi scénariste pour le cinéma et la télévision. Il fut, entre autres, le créateur et producteur de la célèbre télésérie américaine ER. Son oeuvre littéraire est impressionnante - mais il impressionne également par sa carrure, il mesure en effet plus de 2 mètres. Il a également fait parler de lui pour ses opinions controversées sur le réchauffement climatique et l'environnement. Il fut marié cinq fois et divorcé à quatre reprises. Il eut une fille née en 1989.

Micheal Crichton est décédé à 66 ans d'un cancer, le 4 novembre 2008 à Los Angeles.

Bibliographie:

Fiction :

  • Odds On (1966) (sous le pseudonyme de Jack Lange)
  • Scratch One (1967) (sous le pseudonyme de Jack Lange)
  • Easy Go (1968) (sous le pseudonyme de Jack Lange)
  • A Case of Need (1968) (sous le pseudonyme de Jeffery Hudson)
  • Venom Business (1969) (sous le pseudonyme de Jack Lange)
  • Zero Cool (1969) (sous le pseudonyme de Jack Lange)
  • The Andromeda Strain (1969)
  • Grave Descend (1970) (sous le pseudonyme de Jack Lange)
  • Drug of Choice (1970) (sous le pseudonyme de Jack Lange)
  • Dealing (1970) (sous le pseudonyme de Micheal Douglas)
  • Binary (1972) (sous le pseudonyme de Jack Lange)
  • The Terminal Man (1972)
  • The Great Train Robbery (1975)
  • Eaters of the Dead (1976)
  • Congo (1980)
  • Sphere (1987)
  • Jurassic Park (1990) 
  • Rising Sun (1992)
  • Disclosure (1993)
  • The Lost World (1995)
  • Airframe (1996)
  • Timeline (1999)
  • Prey (2002)
  • State of Fear (2005)
  • Next (2006)
  • Final Day of Happiness (2008)

Essais :

  • Five Patients (1970)
  • Jasper Johns (1977)
  • Electronic Life (1983)
  • Voyages (1988)

Filmographie:

Réalisateur :

  • Pursuit (1972) (film pour la télévision)
  • Westworld (1973)
  • Coma (1978)
  • The First great train robbery (1979)
  • Looker (1981)
  • Runaway (1984)
  • Physical Evidence (1989)

Scénariste :

  • Extreme Close Up (1973)
  • Jurassic Park (1993) (avec David Koepp)
  • Twister (1996) (co-écrit avec son épouse Anne-Marie Martin)  

Série télévisée :

  • ER (1994)

Adaptations cinématographiques de ces oeuvres:

  • The Andromeda Strain (1971)
  • Dealing: Or the Berkeley-to-Boston Forty-Brick Lost-Bag Blues (1972)
  • The Carey Treatment (A Case of Need) (1972)
  • The Terminal Man (1974)
  • Jurassic Park (1993)
  • Rising Sun (1993)
  • Disclosure (1994)
  • Congo (1995)
  • The Lost World: Jurassic Park (1997)
  • Sphere (1998)
  • The 13th Warrior (Eaters of the Dead) (1999)
  • Timeline (2003)
  • The Andromeda Strain (2008) (Minisérie)

Commentaires à suivre...

Voir aussi la fiche du film: Jurassic Park (1993)

Citations:

"Malcolm said, "You know, at times like this one feels, well, perhaps extinct animals should be left extinct. Don't you have that feeling now?"" p. 189

"But you decide you won't be at the mercy of nature. You decide you'll control nature, and from that moment on you're in deep trouble, because you can't do it. Yet you have made systems that require you do it.
And you can't do it - and you never have - and you never will. Don't confuse things. You can make a boat, but you can't make the ocean. You can make an airplane, but you can't make the air. Your powers are much less than your dreams or reason would have you believe." p.351

Sources:

19 novembre 2008

The rule of four - Commentaires

The rule of four / Ian Caldwell & Dustin Thomason . – [London ] : Arrow Books, c2004. -- 527 p. ; 18 cm. -- ISBN  Four20-09-945195-6

Commentaires personnels

Il faut commencer par dire que le quatrième de couverture, surtout celui de l’édition en français, annonce un roman riche en rebondissements. Un intrigue palpitante, plein d’actions, des mystères, des meurtres, etc. Et c’est ce qui a déçu nombres de lecteurs. Car bien que finement ficelé, le roman est loin d’être remplis d’actions. On a même été jusqu’à dire que le roman était un heureux mélange de Dan Brown et Umberto Eco… Ce qui a encore dû en décevoir plus d’un… Infiniment meilleur que le Code DaVinci – mais sans la facture populaire - et légèrement moins bien mené que le Nom de la Rose de Eco, The Rule of Four a tout de même une place de choix dans ce style de roman.

Le roman est en grande partie consacré à la relation entre les quatre amis, en particulier entre Tom et Paul. Les auteurs semblent aussi vouloir mettre l’accent sur le passage des étudiants à l’âge adulte. Et évidemment, on consacre beaucoup de pages, au Hypnerotomachia Poliphili, œuvre bien réelle, qui contiendrait plusieurs énigmes à l’intérieur de ses pages. Les protagonistes se dévouent à la résolution des mystères du livre et nous entraînent dans leurs découvertes.

Alors que les personnages sont sur le point de découvrir les clés du roman, des meurtres sont commis… qui semblent reliés à l’œuvre. Les secrets semblent devoir rester cachés.

Le roman est bien écrit, un peu académique, on sent les heures et heures de recherches que les auteurs ont dû réaliser pour ce premier roman. Malgré le fait que plusieurs ont trouvé le roman lent, le rythme est bon. Évidemment nous n’avons pas ici droit à de l’action pure… beaucoup de dialogues, beaucoup de recherches de la part des personnages, mais avec finalement une fin assez relevée et intéressante.

De longs chapitres sont consacrés aux développements des personnages et à leur vie sur le campus de l’Université. Alors que certains ont trouvé ces passages longs, je les ai trouvés très intéressants. Mais il est évident que le centre du roman, que ce qui nous captive vraiment, c’est la fameuse œuvre.

Évidemment on peut comprendre que si on s’attend à lire un roman d’action, un thriller ésotérique – comme nous l’annonce les critiques et les jaquettes des éditions – on sera déçu… le texte est érudit (parfois trop, on sent qu’on veut nous en mettre plein la vue…) mais lent. Et finalement, le contenu « intrigue policière » est un peu secondaire – mais demeure intriguant… tout de même, on veut savoir, qui a tué et pourquoi !!!!

Les personnages deviennent peu à peu complètement obsédés par l’ Hypnerotomachia Poliphili, et je dois avouer que nous aussi… et j’ai fait mes recherches sur l’œuvre véritable !

L'avis d'Alexandre sur Castalie, Laurence sur Biblioblog, Majanissa, Papillon et Marc.

Voir: The Rule of four - Les auteurs

Citations

It’s strange to remember someone you’ve known all along. It isn’t like returning to the home you grew up in and noticing how it left its shape on you, how the walls you’ve raised and the doors you’ve opened since them have all followed the design you saw for the first time there. It’s closer to returning home and seeing your mother or sister, who are old enough not to have grown since you last saw them but young enough not to have aged, and realizing for the first time how they look to everyone else, how beautiful they would be if you didn’t know them, what our father and brother-in-law saw when they judged them most and knew them last.” p.444

Sources


18 novembre 2008

The rule of four - Les auteurs

Four2The rule of four / Ian Caldwell & Dustin Thomason . – [London ] : Arrow Books, c2004. -- 527 p. ; 18 cm. -- ISBN  0-09-945195-6


Quatrième de couverture


Tom Sullivan, about to graduate from Princeton, is haunted by the violent death of his father, an academic who devoted his life to one of the rarest, most complex books in the world. Coded in seven languages, the Hypnerotomachia Poliphili, an intricate mathematical mystery and a tale of love and arcane brutality, has baffled scholars since 1499.

 

Toni’s friend Paul is similarly obsessed and when a long-lost diary surfaces they finally seen to make a breakthrough. But only hours later, a fellow researcher is murdered and the two friends suddenly find themselves in great danger. Working desperately to expose the book’s secret, they slowly uncover a Renaissance tale of passion and blood, a hidden crypt and a secret worth dying to protect...


Les auteurs


Ian Caldwell est originaire de Washington, D.C.. Il étudia d’abord au Thomas Jefferson High School for Science and Technology en Virginie et gradua en 1994. Puis, il étudia à l’Université Princeton en histoire et obtint son diplôme en 1998. Sa femme donna naissance en 2005, à leur fils. Caldwell vit avec sa famille à Newport News en Virginie.

 

Dustin Thomason, originaire d’Hawaï, fut également étudiant au Thomas Jefferson High School for Science and Technology Four1et obtient aussi son diplôme en 1994. Il étudia ensuite à l’Université Havard en médecine et en anthropologie. En 1998, il reçoit le Hoopes Prize pour sa thèse et la même année, il obtient son diplôme. Il recevra ´également un MD et un MBA de l’Université de Colombia en 2003. Il est le créateur et le producteur de la série télévisée de 2006, The Evidence. Il vit présentement à Los Angeles en Californie.

 

Les deux auteurs se connaissent et sont amis depuis l’âge de 8 ans. Ils commencèrent à écrire ensemble très tôt, et ils produisirent entre autres des pièces de théâtre pour leurs classes. Ils passèrent plusieurs années – près de 6 ans -  à la rédaction du roman The Rule of Four qui fut publié en 2004. Le roman fut un succès et devint rapidement un best-seller international - traduit dans plus de 25 langues et plus de 4 millions d’exemplaires de vendu à travers le monde. Il devrait être adapté au cinéma prochainement. Ils travaillent présentement à un deuxième roman.


Résumé


Se déroulant principale sur le campus de l’Université Princeton, The Rule of Four met en scène quatre amis y terminant leurs études : Tom, Paul, Gil et Charlie. Alors que les quatre étudiants se préparent pour leur graduation, Paul tente de terminer son mémoire de maîtrise en histoire. Il tente de percer les mystères d’un ouvrage de la Renaissance nommé l’Hyperoyomachia Poliphili. Beaucoup de gens se sont penchés sur ce livre, incluant le père de Tom qui y a consacré sa vie, sans réussir à résoudre l’énigme qui est supposé s’y cacher et qui doit mener à un « trésor ».

Tom, le narrateur du roman, en vient à aider son ami dans son travail. À la fois fasciné par l’œuvre mais également hésitant à trop s’impliquer dans ce livre qui a marqué dramatiquement la vie de son père. Supportés par leurs deux amis, Tom et Paul travaillent durement pour percer les secrets de l’œuvre. Alors que Paul semble sur le point de trouver la clé de l’ouvrage, des meurtres ont lieu sur le campus. Les énigmes du Hyperoyomachia Poliphili semblent étroitement liées avec les meurtres.


Commentaires à suivre...


Sources

 


13 novembre 2008

Sepulchre de Kate Mosse

Critique de lectureSe

Sepulchre / Kate Mosse. -- [London : Orion Books, c2007]. -- 739 p. ; 18 cm. -- ISBN 978-0-7528-9396-9

Quatrième de couverture:

1891. Seventeen-year-old Leonie Vernier and her brother abandon for the sanctuary of their aunt's isolated country house near , the Domaine de la Cade. But in the nearby woods, Leonie stumbles across a ruined sepulchre - and a timeless mystery whose traces are written in blood. 

2007. Meredith Martin arrives at the Domaine de la Cade as part of her research for a biography she's writing. But Meredith is also seeking the key to her own complex legacy and soon becomes immersed in the story of a tragic love, a missing girl, a unique deck of tarot cards, an unquiet soul and the strange events of one cataclysmic night more than a century ago...

L'auteur:

Née un 20 octobre de 1961 dans le Sussex Ouest en Angleterre, Kate Mosse est un auteur et une présentatrice à la télévision. Elle vit présentement à la fois dans le Sussex Ouest et à Carcassonne avec son époux Greg Mosse, ainsi qu’avec leurs deux enfants. Pour plus de détails, voir l'article suivant.

Résumé:

Léonie Vernier est une jeune fille de 17 ans vivant à Paris à la fin du 19e siècle. Elle vit heureuse avec sa mère et son frère plus âgé. Elle va à l'opéra et commence sa vie de jeune parisienne. Son frère semble avoir quelques soucis mais rien de bien grave. Elle reçoit alors une invitation de sa tante à aller passer quelques semaines dans un manoir dans le sud de la France, à Rennes-les-Bains. D'abord avec réticence, elle quitte finalement Paris et sa mère pour un séjour chez cette tante inconnue. Son frère l'accompagne.

Elle est tout de suite conquise par le domaine, sa tante, le village, la région et ses habitants. Pendant son séjour, elle découvre un livre, écrit par son oncle, présentant un jeu de tarot et une séance particulière ayant eu lieu dans un sépulcre wisigoth situé sur le domaine. Alors qu'elle tente de trouver le sépulcre et comprendre les cartes, le passé de sa tante et son frère les rejoint dans leur refuge dans les Pyrénées.

Près d'un siècle plus tard, Meredith est en France pour terminer son travail de recherche sur un compositeur. Mais elle a également entrepris ce voyage pour retrouver ses racines familiales. Ses recherches l'amènent à Rennes-les-Bains. Dans ce village, elle retrouvera non seulement des liens avec sa famille mais se trouvera mêler dans une histoire de tarots, diables et meurtres.

Commentaires personnels et expérience de lecture:

Mon expérience de lecture du roman de Mosse, Labyrinth, ne fut pas particulièrement heureuse. Et ma critique fut assez sévère. À un tel point, que je me sentis coupable. Mais je n'ai pas pour politique de juger un auteur sur un seul roman. Alors, j'ai décidé de lire Sepulchre, le dernier roman de Kate Mosse.

Commençons par dire que la lecture fut nettement plus agréable. Mais pas sans problème. Le roman avait encore en théorie tout pour me plaire. Encore une fois, les lieux me sont familiers et je connais très bien la région. On traite de sujets qui me semblent intéressants, musique, tarots, symboles religieux... J'ai beaucoup lu sur Rennes-le-Château, sur l'abbé Saunière, sur le tarot (que je peux d'ailleurs lire). J'aime beaucoup la musique et encore plus l'association de la musique à la science et à la religion... Donc...

Le roman est construit sensiblement de la même façon que son précédent. Deux femmes. Deux histoires qui finissent par évidemment se rejoindre. On retrouve même quelques liens avec le roman précédent. Et cette fois, les deux histoires m'ont très intéressée... et c'est là le problème. Le roman est très long. Et les deux histoires sont, selon moi, mal présentées. Ce n'est pas le seul auteur à avoir utiliser ce procédé de deux histoires se déroulant en alternance à des époques différentes. Mais, je trouve que l'auteur ne manie pas bien ce procédé. Malheureusement, je ne peux passer ma journée à lire. Et donc, la lecture de 739 pages se fait sur plusieurs jours. On passe plusieurs chapitres sur un personnage, puis on saute à l'autre... mais les parties sont beaucoup trop longues et on perd le fil... De plus, la partie "moderne" est peu exploitée et on en vient à se demander sa pertinence.

Autre déception... le côté musique/ésotérisme. On nous présente beaucoup de possibilités, mais on ne finit rien. On en vient à se demander pourquoi, on a introduit ces cartes de tarots, cet séance occulte, ce "démon", etc. On en parle d'abord, on croit que c'est important et puis on en parle plus... On y revient un peu à la fin... un peu comme si on voulait faire croire qu'on n'avait pas oublié le sujet. Et la musique ? Même chose... un prétexte effleuré et vite oublié.

J'aurais préféré qu'on oublie tous ces aspects... et qu'on se concentre sur Léonie et peut-être qu'on mentionne Meredith qui découvre ses racines. Pas besoin de tout le reste. L'histoire était suffisamment intéressante. Et même passionnante. Et si on amène les autres sujets... la musique, le tarot, la magie, etc. Parfait,mais qu'alors qu'on en parle vraiment...

Oh... et si on veut introduire des mots français dans son texte anglais... alors qu'on le fasse correctement... rien ne m'énerve plus que les phrases mal formulées et surtout les expressions massacrées. "Ce n'est pas la fini" p. 449. "Oui, elle souffle! Mais vite alors" p. 701. Les clichés sont innombrables et les "facilités" aussi... le roman a plus de 700 pages, mais Meredith trouve le jeu de tarot en 5 lignes ! Enfin...

Mais j'ai tout de même nettement mieux apprécié ce roman au précédent. Et ma lecture fut plus rapide et plus passionnée. J'ai même eut de la difficulté à poser le roman pour la nuit. Mais honnêtement... trop long, trop de sujets, trop de chemins jamais aboutis...

L'avis de Clarabel, Alwenn et Cuné.

Citations:

"The stories begins in a city of bones. In the alleyways of the dead. In the silent boulevards, promenades and impasses of the Cimetière de Montmartre in Paris, a place inhabited by tombs ans stone angels and the loitering ghosts of those forgotten before they are even cold in their graves" p. 3

She'd read somewhere that certain people saw music in their heads as colour." p. 96

Sources:

10 novembre 2008

Les arcanes du chaos

MaxLes arcanes du chaos / Maxime Chattam. -- [Paris] : ALbin Michel, c2006. -- 550 p. ; 18 cm. -- ISBN 978-2-266-17400-3. -- (Coll. Pocket. ; 13381)

Quatrième de couverture:

Célibataire parisienne sans histoires, Yael est loin de se douter qu'il existe des secrets qui mettent en danger ceux qui les découvrent. Le jour où des ombres apparaissent dans ses miroirs pour lui parler codes secrets et sectes millénaires, elle se croit folle ou possédée. Projetée dans un jeu de piste infernal, pourchassée par des tueurs, Yael se retrouve au cœur d'une lutte ancestrale. Des catacombes de Paris aux gorges hantées de Savoie, jusqu'au New York des milliardaires, la vérité ne doit pas survivre. Qui n'a jamais rêvé de tout savoir sur l'assassinat de JFK ? Sur le 11 septembre ? Et si l'histoire n'était que manipulation ? Quand le diable s'en mêle, la terreur ne fait que commencer...


L'auteur:

Maxime Chattam, né Maxime Drouot, est né en 1976 à Herblay en France. Ses nombreux séjours aux États-Unis seront une grande inspiration pour ses romans. Il se consacre aujourd'hui à l'écrirture.

Voir sa biographie détaillée
ici.

Résumé:

Yael, le personnage central du roman, est une jeune femme ordinaire, sans histoire. Elle a une vie très normale. Yael et sa vie n'ont rien d'exceptionnelles. Et puis un jour, elle commence à voir des ombres dans les miroirs, à recevoir des messages étranges sur son ordinateur... le surnaturel semble envahir sa vie. Elle hésite entre la folie ou l'apparition de fantômes. Ne sachant comment interpréter ce qui lui arrive, elle décide de se confier à un homme qu'elle vient de rencontrer dans un bar.

Ils se retrouvent rapidement lancés dans un vaste complot mélangeant intrigues politiques, sectes occultes et complots internationaux ; ils devront résoudre les énigmes qui entravent leurs routes et échapper aux attentats sur leur vie...


Commentaires personnels et expérience de lecture:

 

Mes lectures de Chattam se suivent et ne se ressemblent pas. Certains romans m'ont emballés, d'autres moins... Ma lecture des Arcanes du chaos fut rapide mais décevante. Pourquoi ?


Chattam nous présente d'abord son personnage principal, Yael. Jeune femme ordinaire... on le souligne parfaitement... Yael est une femme ordinaire sans rien de spécial. Une vie tout à fait ordinaire...Elle travaille dans un endroit un peu spécial sans rapport avec ses études, elle a un appartement complètement irréaliste mais évidemment sans intérêt... Et puis, soudainement sa vie bascule. Des ombres fantomatiques vont lui apparaître, des messages menaçants vont lui révéler des secrets occultes sur notre société et sur sa propre vie.


Mais il ne faut pas tomber dans le panneau - un peu trop évident, mais bon - le roman n'a rien de paranormal. On bascule tout de suite dans les complots et les théories de conspirations mondiales... les sectes qui mènent le monde, les gens puissants qui manipulent les événements mondiaux et même les vies des gens ordinaires... pour leur profits financiers, pour leur puissance personnelle et pour le simple plaisir de contrôler le monde. Yael, femme ordinaire (et encore une fois, il faut le souligner... soupirs) est manipulée par les puissances mondiales.


On passe tout... toutes les théories conspirationnistes vont trouver leur niche dans le roman. Car, nous sommes tous des marionnettes pour ces dirigeants occultes. Et Yael va le découvrir petit à petit. Bien sûr, le lecteur le découvre plus rapidement qu'elle, puisqu'il a l'avantage de lire le "blog" d'un convaincu de ces thèses. Car elle est longue à comprendre la Yael, femme ordinaire, prise dans les complots... ;)


Beaucoup de péripéties dans ce roman. Même si le tout est assez inégal... On nous fait courir puis on arrête pour d'interminables exposés sur les ficelles occultes que tirent les dirigeants tout puissants, mais tout aussi occultes, de ce monde... et ce depuis toujours... 


Malhreusement, je n'ai pas réussi à croire un seul instant à ces aventures. Trop. Beaucoup trop. L'auteur a trop voulu en mettre. Et puis, personnellement, je ne peux sentir ces histoires de conspirations. Oh, je ne suis pas naïve, mais comme nous disons au Québec: "pousse, mais pousse égal" !!! Et je n'ai pas réussi à accrocher au roman et encore moins aux personnages.

Beaucoup de critiques disent que le roman de Chattam est le résultat de nombreuses années de recherches et d'études... Peut-être... mais honnêtement, je ne trouve pas qu'il a été cherché tout cela très loin. On retrouve cette information facilement en quelques clics, il ne va pas plus loin que quelques heures de lectures sur le net... s'il a été plus loin, cela n'apparaît pas dans ce roman. Il a utilisé un sujet surutilisé sur les sites et forums de conspirations... et a emballé le tout dans un roman moyen, sans grande surprise. On mélange le 11 septembre, les sociétés secrètes et semi-secrètes, les États-Unis, les symboles sur le billet de 1$ américains, la technologie de traçage des codes à barre et autre puces électroniques - et j'en passe - et voilà, on a un roman apte à toucher la fibre paranoïaque du lecteur. Ce qui j'avoue est très payant. Je n'ai rien contre le thriller à succès, mais je n'aime pas la facilité et le redit.


L'avis de Valériane, Sassenach et Elfique

Citations:


"Le 11 septembre 2001 a ouvert un nouveau siècle, celui des miroirs, avec ce qu'il srenvoient de notre monde : l'apparence ; et ce qu'il y a derrière : une vision subjective de la réalité." p.45


"95 % des gens ne savent pas comment fonctionne le monde, commença-t-il. Ils croient le savoir, à travers une image fausse, celle qu'on leur présente. On les manipule." p. 432


Sources:

2 novembre 2008

The Lottery - Suite

The Lottery / Shirley Jackson. – [New York] : The New Yorker, 1948.lottery1

Résumé :

Dans une petite ville américaine d'à peine 300 habitants, une vieille tradition a lieu à chaque mois de juin.

Tous les habitants se rassemblent sur la place publique pour la loterie annuelle. Les hommes discutent, les femmes potinent, les enfants s'amusent, les responsables de la fête préparent la boîte pour le tirage au sort et les morceaux de papier.

La loterie annuelle est importante mais personne ne semble se rappeler quand elle a commencé et pourquoi. Une fois tous le monde présent, chaque chef de famille va piger un papier dans la boîte. Le papier avec la marque noire indique la famille choisie. Chaque membre de la famille court ensuite la chance de gagner la loterie.


Texte complet : http://www.classicshorts.com/stories/lotry.html et http://www.americanliterature.com/Jackson/SS/TheLottery.html


Commentaires personnels :

Le résumé est bref et ne donne pas vraiment une idée de la nouvelle écrite par Shirley Jackson. Mais en dire plus signifierait révéler la fin... et ce serait dommage. J'avoue avoir été ébranlée par ma lecture et cette nouvelle demeure une de mes préférées de l'auteur. Avec un recul, je me dis aujourd'hui qu'on peut probablement deviner la fin, mais à ma première lecture, je n'avais pas vu venir... Ah, cette époque regrettée alors que je ne connaissais pas toutes les ficelles du genre... soupirs !

Cette nouvelle demeure cependant toujours troublante à mes yeux. L'auteur nous a livré une fable brutale. Une sorte de parabole dont la signification semble avoir échappée à plusieurs critiques. L'auteur, elle-même, nous dit qu'elle a tenté de dramatiser la violence gratuite et l'inhumanité de nos actions. Et cela ressort de toute évidence de son texte.

Ce qui souligne cette inhumanité et cette violence est l'utilisation d'une structure proche des fables. Et surtout par l'apparence paisible et jovial de la nouvelle. Tout semble doux, serein... on se prépare pour la loterie annuelle. Tout le monde se rassemble, jase ; les enfants jouent. On assiste à la vie quotidienne d'un village qui prépare une fête. Et dans cette familiarité, dans cette vie "normale" les pires atrocités peuvent être commises. La nouvelle nous rappelle que la cruauté peut apparaître dans le quotidien familier.

L'auteur nous raconte son histoire tranquillement comme si elle nous relatait une anecdote agréable... les oiseaux chantent, il fait beau, les gens sont sympathiques... rien ne laisse présager le côté maléfique de cette vie normale, le côté sombre qui peut sommeiller en nous. Et ce qui semble souligner l'horreur de cette histoire est que les gestes et actions "diaboliques" semblent tout à fait normal à ces gens. Cela fait partie de leur vie. Ils ne remettent pas en question leurs actions... cela a toujours été comme ça et cela continuera à être ainsi... L'auteur nous confronte au ridicule de certains rites, de certaines croyances... qu'on ne remet pas en question mais qu'on devrait peut-être revoir... Comment peut-on parfois accomplir certaines actions cruelles, tout simplement parce que tout le monde le fait, et que cela a toujours été fait ainsi...

La nouvelle est courte, les personnages ne sont pas approfondis, et la fin simple et brutale. On ne peut qu'applaudir Jackson pour ce texte qui va droit au but et par des mots qui semblent décrire un paysage charmant exposent la cruauté et l'horreur de la nature humaine.

Premier article


Citations :

The morning of June 27th was clear and sunny, with the fresh warmth of a full-summer day; the flowers were blossoming profusely and the grass was richly green.

29 octobre 2008

The Lottery

The Lottery / Shirley Jackson. – [New York] : The New Yorker, 1948.

lottery2Résumé :

Dans une petite ville américaine d'à peine 300 habitants, une vieille tradition a lieu à chaque mois de juin.

Tous les habitants se rassemblent sur la place publique pour la loterie annuelle. Les hommes discutent, les femmes potinent, les enfants s'amusent, les responsables de la fête préparent la boîte pour le tirage au sort et les morceaux de papier.

La loterie annuelle est importante mais personne ne semble se rappeler quand elle a commencé et pourquoi. Une fois tous le monde présent, chaque chef de famille va piger un papier dans la boîte. Le papier avec la marque noire indique la famille choisie. Chaque membre de la famille court ensuite la chance de gagner la loterie.

L’auteur :

Shirley Jackson est née un 14 décembre en 1916 à San Francisco en Californie. Diplômée de l’Université de Syracuse en 1940, elle se consacre éventuellement à l’écriture. Elle décède en 1965 à 48 ans, après une vie difficile, marquée par les maladies psychotiques.

Voir la biographie et la bibliographie partielle de l’auteur sur le billet consacré à son roman The Haunting of Hill House.

L'oeuvre :

Lorsque la nouvelle de Shirley Jackson, The Lottery, parut en 1948, la réaction du public surpris grandement l’auteur et le magazine The New Yorker qui publia le texte. D’innombrables lettres et appels de plaintes inondèrent la publication. Les lecteurs ne comprenaient pas la signification de l’histoire et étaient choqués par sa chute violente.

Bien que traditionnelle dans sa structure, le revirement final de la nouvelle et l’absence de développement des personnages ont semblé incompréhensibles et peu crédibles aux lecteurs. La critique générale de l’époque soulignait aussi qu’il était difficile de s’identifier aux personnages et qu’il était difficile d’interpréter le texte. On critiquait aussi le fait que les valeurs traditionnelles semblaient déformées et ridiculisées. Mais c’est surtout la fin qui choqua le public

Beaucoup de lecteurs cancellèrent leur abonnement à la publication, et l’auteur reçut des lettres haineuses. La nouvelle fut même censurée en Afrique su Sud. Certains ont même cru que ce genre de loterie avait eu lieu, ou même avait encore lieu, dans des coins reculés des Etats-Unis. Cette croyance venait surtout du fait que quelques villes et villages organisaient parfois des tirages et des loteries d’argent.

L’auteur dut finalement publier, à la demande des lecteurs, une explication à sa nouvelle. Celle-ci parut en dans le San Francisco Chronicle. Elle dut vivre pendant plusieurs années avec l’incompréhension du public et même de ses parents. En 1984, la nouvelle fut incluse dans une liste des 30 livres les plus souvent censurés ou bannis des écoles ou bibliothèques.

Aujourd’hui, la nouvelle est reconnue comme un pilier dans le genre et est acclamée par les critiques et analyses littéraires.

The Lottery fut publié de nombreuses fois dans divers recueils, journaux et magazines. La nouvelle fut de plus aussi adaptée pour la radio, la télévision, le cinéma, on en fit aussi un opéra, un ballet et une pièce de théâtre.

Texte complet : http://www.classicshorts.com/stories/lotry.html et http://www.americanliterature.com/Jackson/SS/TheLottery.html

Commentaires à suivre...

Citations :

The lottery was conducted--as were the square dances, the teen club, the Halloween program--by Mr. Summers. who had time and energy to devote to civic activities. He was a round-faced, jovial man and he ran the coal business, and people were sorry for him. because he had no children and his wife was a scold.

Sources :


11 octobre 2008

Le Flambeau

FlambeauCritique de lecture

Le Flambeau / Agatha Christie
; avant-propos de François Guérif. – [Paris]: Librairie des Champs-Élysées, c1981. -- 185 p. ; 17 cm. -- Coll: Club des Masques; 584. -- ISBN 2-7024-1809-0

Quatrième de couverture


Un meurtre futur reflété dans un miroir ; un héritier génant changé en matou docile ; une religieuse qui tue à distance et à volonté…


Ces histoires-là auraient pu être des énigmes policières ; elles en ont la construction, le suspense… Pourtant, les limiers de Scotland Yard y chercheraient en vain les indices chers à leur cœur. Ici, point de traces de pas, d’emplois du temps truqués ou de mégots tachés de rouge. Les Esprits sont bien au-dessus de ces contingences qui nous turlupinent, nous, simples mortels…

L’œuvre et Commentaires personnels:

Le Flambeau est un recueil de nouvelles fantastiques publié en 1981. Les nouvelles qui se retrouvent dans ce recueil furent d’abord publiées en 1933 dans le recueil « The Hound of Death and Other Stories ». Dans l’ouvrage paru en 1933 nous retrouvons en fait douze nouvelles. Ce recueil ne fut jamais traduit comme tel en français.

L’ouvrage Le Flambeau comprend sept des douze nouvelles qui composent le recueil de 1933. Il comprend également deux nouvelles supplémentaires qui parurent dans d’autres ouvrages.


Nous retrouvons dans le recueil Le Flambeau, les nouvelles suivantes :

  • Le Flambeau (The Lamp)
  • Le Chien de la mort (The Hound of Death)
  • Le Cas étrange de sir Arthur Carmichael (The Strange Case of Sir Arthur Carmichael)
  • Dans un battement d'ailes (The Call of Wings)
  • La Gitane (The Gipsy)
  • La Vivante et la morte (The Fourth Man)
  • Fleur de magnolia (Magnolia Blossom)
  • La Dernière Séance (The Last Seance)
  • Le Miroir (In a Glass Darkly)

 

Agatha Christie est surtout connue pour ses romans policiers et pour ses personnages Hercule Poirot et Miss Marple. Peu de gens savent qu’elle a écrit quelques nouvelles fantastiques. La plupart de ses nouvelles fantastiques furent publiées dans un recueil en 1933 mais elle continua à en écrire toute sa vie. Ce qui démontre un intérêt marqué de l’auteur pour ce genre de littérature.

 

Ces incursions dans le monde occulte et fantastique demeure toutefois souvent ignorées du grand public. Ces écrits fantastiques sont courts, uniquement des nouvelles. Mais alors qu’ils ne paraissent qu’en 1981 pour les lecteurs français et qu’ils sont un peu une surprise pour ceux-ci, les lecteurs anglophones avaient appris à trouver parfois une nouvelle différente dans l’univers très logique de la romancière.

 

On dit parfois que ces nouvelles fantastiques ne sont que le prolongement de ses écrits policiers. Une sorte de rappel que la mort ne peut pas toujours être expliquée. Et que si la plupart du temps, un détective peut résoudre une mort ou un événement en apparence inexpliquée, il arrive que parfois l’explication soit hors des explications rationnelles. On retrouve dans ces nouvelles, des fantômes, des prémonitions, des cas de possessions, des médiums, de la sorcellerie.

 

L’auteur avoue elle-même qu’elle a commencé par écrire des histoires sombres, fantastiques. Mais que ce n’est que lorsqu’elle a écrit des romans policiers qu’elle a connu le succès. Elle continuera cependant à toujours écrire quelques lignes fantastiques.

 

Les nouvelles de ce recueil semblent toutes garder une part d’obscurité, d’ombre. On ne peut trouver d’explication rationnelle, seuls l’inquiétude, le doute, le mystérieux, l’ombre, l’occulte semble pouvoir offrir une réponse.

 

Ces nouvelles sont inquiétantes. Elles sont construites comme des œuvres policières, comme toutes les oeuvres de Christie. Et donc on pourrait croire à une réponse logique. Et le dénouement très irrationnel est présenté comme tous les dénouements de ces romans. L’anormal est normal dans ces nouvelles. Mais la peur et l’inquiétude demeurent importantes.

 

Sauf pour une des nouvelles, Fleur de Magnolia, qui ne semble avoir rien de « surnaturel ». Et qui selon moi, n’a pas sa place dans ce recueil.

 

Les nouvelles sont toutes très brèves. D’ailleurs c’est parfois irritant. En quelques pages, nous avons un dénouement. Et on aurait voulu avoir plus de détails, et même plus de flous… mais enfin, plus de lignes. Et on regrette que l’auteur n’ait pas développé quelques unes de ces nouvelles en romans – comme l’a d’ailleurs fait pour d’autres nouvelles policières qui furent reprises en romans.

 

Aujourd’hui, on peut lire ces nouvelles fantastiques avec un regard trop moderne, et elles peuvent nous sembler naïves… voire trop simples. Il est évident, que l’a terreur n’est pas au rendez-vous. Cependant, le traitement très neutre de ces histoires m’a paru être ce qui donnait à ces nouvelles leurs émotions… Ces histoires sont racontées avec impartialité, comme si elles étaient des faits divers dans un quotidien. Ce côté logique et réel semble donner aux histoires un aspect normal… comme si cela pouvait arriver. Une normalité dans le fantastique et donc me semble relever toute l’horreur des histoires. Dans nos vies ordinaires, normales, à tout moment peut survenir un événement inexplicable, anormale, fantastique et on n’y pourra absolument rien… C’est là toute l’horreur de ses nouvelles ! 

 

Citation:

« C’était une vieille maison. Toutes les maisons de la place étaient vieilles, pétries de cette digne et très méprisante ancienneté que l’on rencontre communément dans les villes épiscopales. Mais le nº 19 faisait figure d’ancêtre parmi les ancêtres. Elle possédait une solennité toute patriarcale. Elle s’élevait, plus grise encore que les plus grises, plus glaciale que ls plus glaciale. Austère, sinistre, empreinte de la désolation qui s’attache aux demeures inoccupées depuis longtemps, elle régnait sur ses voisins. »
p. 9


Sources :

15 septembre 2008

Relic : II. Résumé et Commentaires

Critique de lecture

relicRelic / Douglas Preston, Lincoln Child. – [Paris] : Robert Laffont, 1997. – ISBN 2-266-07893-3. – (Coll. Terreur / dirigée par Patrice Duvic ; 9181)

Résumé:

Dans le bassin de l’Amazone en 1987, une expédition d’archéologues est massacrée. Quelques caisses contenant des objets retrouvés pendant l’expédition sont sauvées et envoyées à New York.

Quelques années plus tard, le Musée d’Histoire Naturelle de New York s’apprête à inaugurer une exposition très médiatisée sur les superstitions. Des caisses provenant d’Amazonie sont découvertes dans les combles du musée et ouvertes. Divers objets sont trouvés et utilisés pour l’exposition ; une étrange plante est également découverte dans une des caisses. Cette plante inconnue intrigue une des scientifiques du musée, Margo Green. Alors que l’exposition est sur le point d’ouvrir, on retrouve au musée, les corps mutilés de deux enfants. La direction du musée, ne voulant pas perturber l’exposition, demande aux enquêteurs d’être discret et de ne pas ébruiter le meurtre.

Alors que la police entreprend son enquête, d’autres meurtres sont commis, tous dans le musée. Un « monstre » semble parcourir les couloirs du musée. Les meurtres se multiplient, les enquêteurs semblent dépassés par les évènements et l’exposition est sur le point d’être ouverte. Il revient à Margo Green et à l’inspecteur Pendergast de comprendre la nature des meurtres et de convaincre la police de leurs conclusions.

Commentaires personnels et expérience de lecture :

Après avoir lu Muséum de Véronique Roy, je me suis rappelé une lecture que j’avais faite il y a quelques années. Une autre histoire de meurtres dans un autre musée d’histoire naturelle.  Mais les meurtres de Relic ne sont apparemment pas l'œuvre d’un meurtrier « humain » mais plutôt celle d’une créature… d’un « monstre ».

Il semblerait que les musées sont un cadre parfait pour les intrigues et les mystères. Peut-être l’atmosphère particulière des couloirs des musées, le silence, l’immobilité, les interdictions et surtout les kilomètres de couloirs non accessibles aux visiteurs permettent de croire que les secrets, les conspirations, et même les meurtres, les fantômes et les monstres sont des possibilités.  

Première collaboration de Child et Preston, le roman explore le milieu des musées et propose un mélange de science et de fantastique. On traite de manipulation génétique, d’archéologie, d’anthropologie, biologie, de sciences, de superstitions et de religions anciennes ; les auteurs se permettent également une critique assez sévère des musées, l’administration interne de ces institutions, leurs rôles et leurs implications dans la société et dans la communauté scientifique. Le roman cherche surtout à toujours rester dans le domaine du « possible » même lors des théories les plus fantastiques. On rattache toutes les découvertes à la science... les religions, les supersitions, etc peuvent toutes être reliées à une notion, une explication scientifique... qui à leur tour semblent parfois proche des croyances et de la foi...

On rencontre également pour la première fois, l’inspecteur Pendergast qui n’a ici qu’un rôle secondaire mais qui reviendra dans les prochains romans des deux auteurs. Les personnages sont relativement bien développés même s’ils semblent en connaître un peu « trop ». Les détails sur les procédures et façons de faire au Musée sont très bien utilisés et sont très intéressants. La fin semble un peu précipitée et j’aurais aimé un peu plus de détails sur le « monstre ». Mais c’est une faiblesse de nombreux romans de ce genre. La construction du roman est cependant très réussie. On demeure captif tout au long de la lecture. J’ai cependant quelques réserves sur la traduction et j’aimerais relire le roman en anglais.

Le roman fut adapté pour le cinéma en 1997. De nombreux éléments et détails furent modifiés pour la version cinématographique, ainsi que les personnages principaux. Le film est très différent du livre et les changements rendent le développement de l’histoire relativement boiteux. Si vous n’avez que vu le film, je vous recommande fortement de lire le roman de Child et Preston pour vraiment avoir une bonne idée de l’histoire. C'est une lecture très agréable et rapide...

L’avis de Kelli

Citations:

 « La nuit tomba tôt sur le Musée d’histoire naturelle ; vers cinq heures, le timide soleil de printemps s’en allait déjà. Les visiteurs l’imitèrent. Les touristes, les groupes scolaires, les parents débordés doublèrent les lions de bronze et descendirent l’escalier de marbre qui menait à la sortie. » p. 85

« Malgré sa surface utilisable de trois cent mille mètres carrés, il n’y avait pas un pouce de terrain qui ne soit mobilisé pour le stockage : même les cages d’escaliers, les couloirs, les bureaux des stagiaires étaient investis. Sur cinquante millions d’objets et de spécimens, seuls cinq pour cent étaient présentés dans les vitrines. Le reste était voué à la recherche scientifique. » p. 64

Premier article:  Relic : I. Les auteurs.

Sources :

14 septembre 2008

Relic : I. Les auteurs

Critique de lecture

Relic / Douglas Preston, Lincoln Child. – [Paris] : Robert Laffont, 1997. – ISBN 2-266-07893-3. – (Coll. Terreur / dirigée par Patrice Duvic ; 9181)

Quatrième de couverture :

1988. Une équipe d’archéologues est sauvagement massacrée en plein cœur du bassin amazonien. De bateau en bateau et de port en port, quelques caisses contenant le fruit de leurs recherches sont acheminées vers le Muséum d’histoire naturelle de New York où elles sont oubliées au fond d’un sous-sol.

Quelques années plus tard, le musée prépare une exposition tapageuse sur le thème des superstitions. Peu de temps avant l’inauguration, plusieurs crimes sanglants sont commis. Un meurtrier d’une force et d’une férocité inouïes hante les galeries poussières et les vastes halls. On parle même d’un monstre…

relic1Les auteurs :

Douglas Preston est né à Cambridge au Massachusetts en 1956. Il grandit dans la ville de Wellesley où il fréquenta plusieurs écoles dont le Cambridge School of Weston. Lui et ses deux frères avaient une réputation de jeunes faiseurs de troubles.

Il poursuivit néanmoins ses études et fréquenta le Pamona College à Claremont en Californie. Il commença par étudier surtout les sciences – mathématiques, biologie, anthropologie, chimie, physique, géologie, … - puis décida finalement d’étudier la littérature anglaise. En 1978, après l’obtention de son diplôme, il est employé par le American Museum of Natural History de New York pour lequel il est éditeur, rédacteur et éventuellement directeur des publications. Il y resta 8 années pendant lesquelles il rédigea son premier ouvrage Dinosaurs In The Attic: An Excursion into the American Museum of Natural History, qui fut publié par les St.Martin’s Press par un jeune éditeur, Lincoln Child. C’est également pendant ces années que l’idée pour le roman Relic commença à germer chez les deux hommes. Douglas Preston fut également professeur à l’Université Princeton pendant ces années ainsi que éditeur pour la publication Curator.

En 1986, Preston décide de partir pour Santa Fe au Nouveau-Mexique pour écrire à temps plein. Il publie plusieurs ouvrages sur l’histoire du Sud-Ouest américain. Il publie également un premier roman Jennie. C’est au début des années 90 que Preston se joint à Lincoln Child pour écrire plusieurs thrillers dont le premier est Relic, publié en 1995.

Il habite aujourd’hui au Maine avec sa femme et ses trois enfants, non loin de son ami Lincoln Child. Il écrit toujours, des romans et des œuvres de non-fiction, il collabore toujours avec Child, en plus d’écrire pour diverses publications et de poursuivre des activités de recherches pour diverses institutions.

Bibliographie

  • Dinosaurs In The Attic: An Excursion into the American Museum of Natural History (1986)
  • Jennie (1994)
  • Relic (avec Lincoln Child) (1995)
  • Talking to the Ground: One Family's Journey on Horseback Across the Sacred Land of the Navajo (1996)
  • Mount Dragon (1996)
  • Reliquary (avec Lincoln Child) (1997)
  • Riptide (1998)
  • Cities of Gold: A Journey Across the American Southwest (1999)
  • Thunderhead (1999)
  • The Ice Limit (2000)
  • The Cabinet of Curiosities (avec Lincoln Child) (2002)
  • Still Life with Crows (avec Lincoln Child) (2003)
  • The Codex (2004)
  • Brimstone - Diogenes Trilogy (avec Lincoln Child) (2004)
  • Dance of Death - Diogenes Trilogy (avec Lincoln Child) (2005)
  • Tyrannosaur Canyon (2005)
  • The Book of the Dead - Diogenes Trilogy (avec Lincoln Child) (2006)
  • The Wheel of Darkness (avec Lincoln Child) (2007)
  • Blasphemy (2008)
  • The Monster of Florence (avec Mario Spezi) (2008)

Lincoln Child est né à Westport au Connecticut en 1957. Il commence à écrire des nouvelles alors qu’il est jeune et écrit même un roman de science-fiction et un roman de fantasy.

Il étudia au Carleton College au Minnesota et obtint un diplôme en Anglais. Il devient assistant éditeur au St.Martin’s Press en 1979 à New York. Il y devient éditeur en 1984. Quelques années plus tard, il fonde la division « horreur » des Presses St.Martin. Il quitte ensuite l’entreprise pour devenir un analyste de système chez MetLife. En parallèle à son intérêt pour la littérature, il fut toujours intéressé par l’informatique et la programmation.  

C’est alors qu’il travaille pour cette compagnie qu’il collabore avec Douglas Preston pour écrire Relic. Il avait rencontré Preston alors qu’il travaillait encore pour St.Martin’s Press. Il fut l’éditeur du premier ouvrage de Preston, Dinosaurs In The Attic: An Excursion into the American Museum of Natural History. Il quitta MetLife quelques années plus tard pour se consacrer à l’écriture.

Il habite aujourd’hui à Moristown au New Jersey, près de son collaborateur et ami, Douglas Preston avec lequel il continue d’écrire des romans.

Bibliographie :

  • Relic (avec Douglas Preston ) (1995)
  • Mount Dragon (1996)
  • Reliquary (avec Douglas Preston ) (1997)
  • Riptide (1998)
  • Thunderhead (1999)
  • The Ice Limit (2000)
  • The Cabinet of Curiosities (avec Douglas Preston ) (2002)
  • Utopia (2002)
  • Still Life with Crows (avec Douglas Preston ) (2003)
  • Brimstone - Diogenes Trilogy (avec Douglas Preston ) (2004)
  • Death Match (2004)
  • Dance of Death - Diogenes Trilogy (avec Douglas Preston ) (2005)
  • The Book of the Dead - Diogenes Trilogy (avec Douglas Preston ) (2006)
  • The Wheel of Darkness (avec Douglas Preston ) (2007)
  • Deep Storm (2007)

Consulter le site des auteurs

Résumé et commentaires à suivre...

Citations:

« - Je sais que le mot superstition n’a pas très bonne presse pour certains. Il évoque une idée d’exploitation, je suis d’accord ; certains effets que nous mettons en place pour l’expo relèvent plus ou moins du … sensationnel. Mais je vous demande un peu comment on ferait un succès avec une expo appelée Religions primitives, hein ? » p. 68

Sources :

12 septembre 2008

Les enfants du Graal

EnfantGraal1Critique de lecture

Les enfants du Graal : roman / Peter Berling ; traduit de l’allemand par Jacques Say. – [Montréal] : Libre Expression, 1997. – 810 p. : 2 cartes ; 23 cm. – ISBN 2-89111-736-0

Quatrième de couverture :

An de Grâce 1244, Montségur. Deux enfants, réchappés du massacre des Cathares, fuient à travers l’Europe. Sur leurs traces, l’empereur Frédéric II, le Pape Innocent IV, les Templiers, les Sarrasins sans merci.

Inspiré de la célèbre légende du Graal, cette histoire se déroule entre 1244 et 1247 sur fond de croisades et d’Inquisition.

De l’histoire si fascinante, si méconnue aussi du Moyen Age, Peter Berling débrouille avec aisance les écheveaux les plus compliqués ; il donne ainsi à cette épopée le rythme haletant d’un roman à suspense de notre temps.

L’auteur :

Peter Berling est né à Meseritz-Obrawalde en Allemagne en 1934 (aujourd’hui Obrzyce en Pologne).

Il étudie à Munich dans les années 50 à l’Académie des Beaux-Arts. Il découvre rapidement le cinéma et devient acteur etEnfantGraal réalisateur puis producteur. Il aura d’ailleurs quelques rôles dans des films comme Immer wenn der Tag beginnt en 1957, Die ehe der Maria Braun (Le Mariage de Maria Braun) en 1979, The Name of the Rose en 1986, Last temptation of Christ en 1988, Gangs of New York en 2002 et Mel Gibson’s The Passion of Christ en 2004.

Il a été pendant quelques années journaliste pour quelques publications dont le Der Spiegel et Playboy. Passionné du Moyen Age, il écrit en 1988 une biographie de Saint François d’Assise, puis il entreprend la rédaction d’une saga sur le Graal dont le premier tome Les Enfants du Graal parait en 1991. Le roman fut traduit en français et publié en 1996. Il vit aujourd’hui principalement à Rome.

Bibliographie partielle :

  • Die Kinder des      Gral (1991) – (Les Enfants du Graal (1996))
  • Das Blut der      Könige (1993) – (Le Sang des Rois (1997))
  • Die Krone der Welt (1995) – (La Couronne du monde (1998))
  • Der Schwarze Kelch (1997) – (Le Calice noir (1999))
  • Die Ketzerin (2000) – (La Cathare)
  • Zodiac (2002)
  • Das Kreuz der      Kinder (2003) – (La Croisade des enfants (2006))
  • Der Kelim der      Prinzessin (2004) – (La Princesse et le Kilim (2006))

Résumé:

1244 au château de Montségur, près de Foix, après un siège difficile, les derniers cathares s’apprêtent à se rendre aux armées du Roi et se préparent à mourir sur le bûcher. Mais avant la chute du château, ils s’assurent que deux enfants, accompagnés de quelques chevaliers et d’un moine franciscain puissent s’enfuir en secret.

Ces deux enfants, Roç et Yeza, sont le trésor des Cathares, dépositaires d’un secret qui pourrait changer le cours du monde et réconcilier les peuples et religions. Ils doivent être sauvés à tout prix. Protégés par certains, poursuivis par plusieurs, ils se parcourent l’Europe et l’Asie.

 

Commentaires personnels et expérience de lecture :

Incroyable lecture de plus de 800 pages. Roman historique où se mélange personnages fictifs et réels. La lecture est riche et l’auteur nous offre de nombreux détails historiques sur le Moyen Age.

Á travers cette fuite initiatique, on nous parle de l’époque, des mœurs, des gens qui ont peuplé les différentes régions du monde alors connu. On croise des personnages historiques, tels Guillaume de Rubrouck, Yves le Breton, Grégoire IX, Alphonse X, Innocent III, etc. On se joint aux Cathares, Templiers, Assassins, Catholiques, Musulmans, Mongols… on parcoure les Croisades, les guerres, on lit sur l’hérésie, la sorcellerie, l’Inquisition, les origines du catholicisme… Le Moyen Age nous est présenté puis imaginé. 

Les personnages et les références historiques sont innombrables. Le destin de ses deux enfants est encastré dans une réalité historique remaniée et romancé. Mais le roman est solide. Et l’auteur nous renvoie à de nombreuses notes en fin de roman. Peut-être trop. Enfin, oui, beaucoup trop de notes. Et ces notes ne sont pas « annotées ». C'est-à-dire qu’il n’y a aucune façon de savoir qu’à ce moment du récit, il faut aller voir à la fin pour en savoir un peu plus, sur le personnage historique, le contexte, etc. Et donc, cela alourdit incroyablement la lecture. Incessant aller-retour entre le roman et les dernières pages contenant les notes. Il s’agit presque de lire un deuxième ouvrage historique à côté du roman, mais sans vraiment savoir à quel moment il faut aller consulter cet ouvrage de référence.

Oui, la lecture est difficile. On se perd parfois parmi tous ces personnages. Et on sait aujourd’hui qu’il y a trois autres tomes tout aussi longs et ardus. Mais l’intrigue est passionnante pour celui qui sait passer à côté de la difficulté de lecture – et je ne parle pas du poids de mon édition qui rendait impossible de lire ailleurs que chez moi !

Au-delà de l’intrigue de ces enfants du Graal, on ne peut que se passionner pour cette époque tourmentée, instable et à la recherche d’un absolu religieux. Mais ne mettre l’accent que sur la richesse historique du roman, serait aussi une erreur. Le déroulement de l’histoire est parfois lent, mais je n’ai pu que me perdre dans l’histoire de Roç et Yeza, m’attendrir devant Guillaume, et complètement être renversée par Laurence… et je ne mentionne pas de nombreux autres personnages intéressants et que l’on tarde de retrouver dans les autres tomes.

Qui sont ces enfants ? Quel est le secret de leur naissance ? Et quel est le lien qui les attache au Graal ? Ces questions sont facilement répondues… il s’agit à présent de lire comment et pourquoi on essaie de détruire ou protéger ces enfants !

 

Citations:

« Et cette odeur ! Cette horrible odeur de chair brûlé, une odeur que je ne pouvais chasser et que je retrouvais parmi les fleurs printanières et les herbes qui naissaient dans les champs. C’était une douce après-midi que celle du jour où Mont-Ségur s’était rendu… » p. 79

« Des moines gris au teint pâle qui sortaient rarement à la lumière du jour y surveillaient une armée de scribes esclaves, d’artistes chaldéens du « pays entre les deux fleuves » qui avaient étudié à Alexandrie, et de lettrés juifs venus d’Espagne. Ces spécialistes ne sortiraient du Documentarium que les pieds devant. » p, 391

Sources :

17 août 2008

La Chambre de la Stella

Critique de lectureStella

La Chambre de la Stella / Jean-Baptiste Harang. – [Paris] : Grasset, 2008. – 152 p. ; 18 cm. – ISBN 978-2-253-12012-4. – (Coll. Le livre de Poche : no30989)

Quatrième de couverture :

Chaque maison cache un secret, les murs ont des oreilles mais la bouche cousue. Il faut poser longtemps la joue contre leur sein, comme un docteur fiévreux, pour les entendre respirer. A Dun-le-Palestel, dans la Creuse, la maison de famille du narrateur en a si gros sur le cœur et tant à dire qu'on va la confesser, pièce après pièce, l'écouter se raconter, souvenirs dérangés, vérités arrangées, les choses et les gens tels qu'ils furent, les échos et les ombres qu'il en reste. Elle finira bien par lâcher ce qu'elle sait. Elle sait l'histoire d'un père qui, lui, avait choisi de se taire.

Stella1L’auteur :

Jean-Baptiste Harang est en 1949 à Chaulgnes dans le département de la Nièvre. Il est journaliste pour le journal la Libération depuis 1978. À partir de 1988, il prend le poste de critique littéraire pour le même journal. Il publie son premier roman, Le Contraire du cotton, en 1993. En 2004, il publie L’art est difficile qui est en fait un recueil d’articles qu’il a publié dans la Libération depuis 1988. Il reçoit en 2006, le prix Livre Inter pour La Chambre de la Stella.

Bibliographie :

  • Le Contraire du cotton (1993)
  • Les Spaghettis d'Hitler (1994)
  • Gros chagrin (1996)
  • Théodore disparaît (1998)
  • L’art est difficile (2004)
  • La Chambre de la Stella (2006)

Résumé:

Le narrateur de La Chambre de la Stella partage avec nous des souvenirs d’enfance à travers les pièces de la maison familiale. Il cherche surtout à nous parler de son père et du secret qu’il a découvert remettant en question ses origines.

Dans les années 60, alors qu’avec son frère et sa sœur, il avait entrepris de repeindre le rez-de-chaussée de la maison familiale, il découvre dans un vieux secrétaire, le livret militaire de son grand-père. Ce qu’il y découvre révèle la véritable identité de son père et remet en question toute la famille paternelle. Son père ne révèlera jamais les secrets de sa naissance et les secrets de la maison de Dun, même après son décès.

À travers ses souvenirs, l’auteur part à la recherche de celui qui serait son véritable grand-père et cherche à éclaircir les silences et secrets de sa famille.

Commentaires personnels et expérience de lecture :

Le « roman » que nous offre Jean-Baptiste Harang semblerait être en fait un recueil de ses propres souvenirs. Souvenirs qu’il nous livre principalement – mais pas uniquement - à travers les pièces de la maison familiale. Mais la relation de ces souvenirs semble surtout avoir pour but de cerner l’identité de son père.

En effet, le secret qu’il a découvert par hasard et qui révèle que son grand-père n’est pas le père biologique de son propre père, le pousse à essayer de retrouver des parcelles de sa généalogie en partie inconnue. Cette découverte qu’il n’abordera jamais ouvertement avec son père le trouble. Il voit son père différemment, il cherche à comprendre les raisons de ses silences et de tous ces secrets sur ses origines. Pourquoi son père dissimule ses origines? Pourquoi choisit-il ne pas en parler?

Harang part à la rencontre des secrets enfouis dans la maison de Dun. À travers les pièces, il partage des moments de son enfance, des moments de la vie d’autres membres de sa famille, des moments d’une époque lointaine – mais si proche.

Mais les souvenirs sont-ils bien réels ? L’auteur ne cache pas que les souvenirs sont parfois trompeurs. La mémoire n’est pas infaillible. On se rappelle d’un son particulier mais on oublie la date exacte… on amplifie certains événements, on efface parfois certains mots, on invente sans s’en rendre compte.

Le roman est de toute évidence une quête infiniment personnelle et on se sent presque voyeur de partager ces souvenirs intimes. Pourquoi d’ailleurs les partagent-ils avec nous ? Le texte semble plus une façon pour l’auteur de se libérer de ses souvenirs, et peut-être en veut-il inconsciemment à son père de ne pas avoir livrer son secret, de ne pas avoir partager avec lui ces confidences intimes. Son père ne lui a rien dit. Un inconnu lui révèle qui pourrait être son grand-père… et la chambre de la Stella renferme peut-être plus que ce qu’elle semble offrir… mais son père ne lui a rien dit… Certains ont vu un hommage à son père… peut-être… j’y vois plutôt une accusation de ne pas avoir parlé… un chagrin de ne pas avoir partager plus avec son père.

Le livre est court. Les phrases entre poésie et confusion. Les descriptions sont innombrables. On assiste à une énumération de souvenirs, mais aussi à de longues descriptions de lieux, de pièces, de meubles. Ce qui alourdit parfois la lecture. On a parfois l’impression qu’il faut lire entre les descriptions détaillées de pièces et de meubles, les traces de souvenirs et d’émotions. Mais ce n’est pas totalement sans charme. La confusion, l’impression de se perdre un peu rappelle que nous lisons des souvenirs, qui ne sont pas toujours très nets. Je me suis rappelée moi aussi comment nos souvenirs sont souvent attachés à un objet particulier, à un lieu précis… je pourrais remplir des pages sur la maison de mes grands-parents, par exemple…

Mais on sent parfois qu’on s’éloigne du fameux secret. Que celui-ci n’est qu’un prétexte à de longues descriptions. Que les recherches de l’auteur n’aboutissent pas, on se perd dans des noms, des généalogies incertaines. On passe sur certains personnages alors qu’on aurait aimé en savoir davantage. Et malgré la brièveté du livre, j’ai parfois trouvé le temps long et j’avançais péniblement dans ma lecture. Et je dois avouer que la fin m’a un peu déçu. Mais l’auteur ne pouvait que difficilement terminer autrement sa quête qui n’est pas terminée.  

Les avis d’Hélène , d’Antoine Peuchmaurd et de Joël Perino

Citations:

« Enfants, nous ne montions jamais au grenier, l’interdit et la peur nous en dissuadaient, la peur surtout, l’interdit à lui seul eût pu nous stimuler. » p. 83

« La cuisine de Dun était le centre du monde. Et ma grand-mère régnait sur ce monde. Au centre de ce centre du monde une table aux pieds trop frêles qui me sert encore aujourd’hui, dans mon mi-temps parisien, de table de salle à manger, mais elle ne se souvient de rien. » p.115

Sources :

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