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Quelques pages d'un autre livre ouvert...

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23 novembre 2008

Jurassic Park - I. L'auteur

MCJ9Jurassic Park / Micheal Crichton. -- New York : Ballantine Books, c1990. -- 399 p. : 18 cm. -- ISBN 0-345-37077-5

Quatrième de couverture:

An astonishing technique for recovering and cloning dinosaur DNA has been discovered. Now, one of mankind's most thrilling fantasies has come true. Creatures extinct for eons now roam Jurassic Park with their awesome presence and profound mystery, and all the world can visit them - for a price.

Until something goes wrong...

In Jurassic Park Micheal Crichton taps all his mesmerizing talent and scientific brillance to create his most electrifying technothriller yet.


L'auteur:

Micheal Crichton est né le 23 octobre 1942 à Chicago aux États-Unis. Il grandit à Rosyln à New York. Son père était journaliste. Ses parents mirent le jeune Micheal en contact constant avec les musées, le théâtre et le cinéma. Micheal Crichton, souvent malade alors qu'il était enfant, commença à un jeune âge à s'intéresser à la science et à l'écriture. À l'âge de 14 ans, il avait écrit des articles qui furent publiés dans la section voyage du New York Times.

Il voulut d'abord étudier en Anglais mais finalement il étudia et obtient un diplôme en anthropologie à l'Université Harvard. Il MCJ1enseignera quelques temps à Cambridge en Grande-Bretagne. Et vivra en Europe et en Afrique du Nord avant de revenir définitement aux États-Unis. Il poursuivit ensuite ses études à la Harvard's medical school. Pendant ses études, il commence à écrire des romans afin de financer ses études en médecine. Il utilisa alors le pseudonyme John Lange - et parfois celui de Jeffery Hudson. Son roman, A Case of Need, écrit à cette époque, obtient le "Edgar Award for the Best Mystery of the Year". Le premier roman qu'il publia sous son véritable nom, est The Andromeda Strain. Il fut publié durant sa dernière année d'étude.

Crichton obtint son diplôme en médecine en 1969 mais décida de ne pas poursuivre une carrière dans ce domaine. Il travaillera pendant la prochaine année à la Salk Institute for Biological Science en Californie. Mais décidera ensuite de se consacrer entièrement à l'écriture. Il utilisa ses connaissances scientifiques, technologiques et médicales pour rédiger des romans - majoritairement de science-fiction - que certains nomment des "techno-romans de suspense". Il n'écrivit cependant pas uniquement des romans de science-fiction.

Ses romans furent rapidement reconnus mondialement et sont aujourd'hui traduits dans plus de 25 langues. Nombres de ceux-ci furent adaptés au cinéma. Crichton devint également réalisateur de cinéma. Il fut aussi scénariste pour le cinéma et la télévision. Il fut, entre autres, le créateur et producteur de la célèbre télésérie américaine ER. Son oeuvre littéraire est impressionnante - mais il impressionne également par sa carrure, il mesure en effet plus de 2 mètres. Il a également fait parler de lui pour ses opinions controversées sur le réchauffement climatique et l'environnement. Il fut marié cinq fois et divorcé à quatre reprises. Il eut une fille née en 1989.

Micheal Crichton est décédé à 66 ans d'un cancer, le 4 novembre 2008 à Los Angeles.

Bibliographie:

Fiction :

  • Odds On (1966) (sous le pseudonyme de Jack Lange)
  • Scratch One (1967) (sous le pseudonyme de Jack Lange)
  • Easy Go (1968) (sous le pseudonyme de Jack Lange)
  • A Case of Need (1968) (sous le pseudonyme de Jeffery Hudson)
  • Venom Business (1969) (sous le pseudonyme de Jack Lange)
  • Zero Cool (1969) (sous le pseudonyme de Jack Lange)
  • The Andromeda Strain (1969)
  • Grave Descend (1970) (sous le pseudonyme de Jack Lange)
  • Drug of Choice (1970) (sous le pseudonyme de Jack Lange)
  • Dealing (1970) (sous le pseudonyme de Micheal Douglas)
  • Binary (1972) (sous le pseudonyme de Jack Lange)
  • The Terminal Man (1972)
  • The Great Train Robbery (1975)
  • Eaters of the Dead (1976)
  • Congo (1980)
  • Sphere (1987)
  • Jurassic Park (1990) 
  • Rising Sun (1992)
  • Disclosure (1993)
  • The Lost World (1995)
  • Airframe (1996)
  • Timeline (1999)
  • Prey (2002)
  • State of Fear (2005)
  • Next (2006)
  • Final Day of Happiness (2008)

Essais :

  • Five Patients (1970)
  • Jasper Johns (1977)
  • Electronic Life (1983)
  • Voyages (1988)

Filmographie:

Réalisateur :

  • Pursuit (1972) (film pour la télévision)
  • Westworld (1973)
  • Coma (1978)
  • The First great train robbery (1979)
  • Looker (1981)
  • Runaway (1984)
  • Physical Evidence (1989)

Scénariste :

  • Extreme Close Up (1973)
  • Jurassic Park (1993) (avec David Koepp)
  • Twister (1996) (co-écrit avec son épouse Anne-Marie Martin)  

Série télévisée :

  • ER (1994)

Adaptations cinématographiques de ces oeuvres:

  • The Andromeda Strain (1971)
  • Dealing: Or the Berkeley-to-Boston Forty-Brick Lost-Bag Blues (1972)
  • The Carey Treatment (A Case of Need) (1972)
  • The Terminal Man (1974)
  • Jurassic Park (1993)
  • Rising Sun (1993)
  • Disclosure (1994)
  • Congo (1995)
  • The Lost World: Jurassic Park (1997)
  • Sphere (1998)
  • The 13th Warrior (Eaters of the Dead) (1999)
  • Timeline (2003)
  • The Andromeda Strain (2008) (Minisérie)

Commentaires à suivre...

Voir aussi la fiche du film: Jurassic Park (1993)

Citations:

"Malcolm said, "You know, at times like this one feels, well, perhaps extinct animals should be left extinct. Don't you have that feeling now?"" p. 189

"But you decide you won't be at the mercy of nature. You decide you'll control nature, and from that moment on you're in deep trouble, because you can't do it. Yet you have made systems that require you do it.
And you can't do it - and you never have - and you never will. Don't confuse things. You can make a boat, but you can't make the ocean. You can make an airplane, but you can't make the air. Your powers are much less than your dreams or reason would have you believe." p.351

Sources:

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22 novembre 2008

La grande séduction (2003)

Cinéma: La grande séduction (2003)

Fiche technique:

Langue: Français (VO)Sed2
Année: 2003
Durée
:  110 min.
Pays
: Canada (Québec
)

Réalisateur: Jean-François Pouliot
Producteurs: Roger Frappier, Luc Vandal
Scénario: Ken Scott
Cinématographie
: Allen Smith
Musique originale
: Jean-Marie Beno
ît

Distribution: Raymond Bouchard (Germain Lesage) ; Rita Lafontaine (Hélène Lesage) ; David Boutin (Christopher Lewis) ; Lucie Laurier (Eve Beauchemin) ; Benoît Brière (Henri Giroux) ; Bruno Blanchet (Steve Laurin) ; Donald Pilon (Monsieur Dupré) ; Clémence DesRochers (Clothilde Brunet) ; Pierre Collin (Yvon Brunet) ; Marc Legault (Marcel Sigouin) ; Gilles Pelletier (Alphonse Pinsonneault)

Synopsis (attention spoilers):

Sainte-Marie-La-Mauderne, est un petit village portuaire québécois. Les habitants du village ont toujours vécu de la pêche mais depuis quelques années, les poissons semblent avoir disparu. Les 120 villageois qui demeurent toujours dans leur village sont sans emplois et vivent donc de leur chèque  mensuel d'assistance gouvernementale, "le bien-être social" comme on l'appelle au Québec.

Une lueur d'espoir apparaît à l'horizon, une grande compagnie considère la possibilité de construire une usine dans leur village. Sed7Cette usine relancerait l'économie du village, empêcherait l'exode des villageois vers d'autres villes et redonnerait leur fierté aux habitants. Mais les dirigeants de l'entreprise exigent que le village ait un médecin sur place. Comme nombre de petits villages, Sainte-Marie-La-Mauderne n'a pas de médecin.

Par un heureux hasard de circonstances, un médecin montréalais se voit obligé à aller passer un mois dans le village. Les villageois ont donc 30 jours pour le "séduire" par tous les moyens et le convaincre ainsi de devenir leur médecin. Tout est fait pour sauver leur village.

À propos:

La première du film, La Grande Séduction, eut lieu le 20 mai 2003 au Festival de Cannes, puis le 11 juillet de la même année au Québec. Il sortit en France et en Suisse, puis en Belgique, en 2004.

Il connut un grand succès lors de sa sortie, à la fois au Québec que dans le reste du Canada. Il connut également un succès international.

Il reçut de nombreuses nominations et prix. Entre autres prix, on peut souligner, le prix des meilleurs images aux Génie et de nombreux prix aux Jutra. Il gagna aussi le prix de l'audience à l'Atlantic Film Festival de 2003, un prix au Bagkok International Film Festival de 2005, un prix au Sao Paulo International Film Festival de 2004 et un prix au Sundance Film Festival de 2004. Il reçut également des prix en Belgique et en Espagne.

Le film permit à la région québécoise de la Basse-Côte-Nord de connaître un regain d'intérêt de la part des touristes et a vu le nombre de visiteurs augmenté considérablement depuis 2003.

Commentaires personnels:

Genre: Comédie.

Jusqu'où peut-on aller pour séduire quelqu'un ? Jusqu'à quel point est-on prêt à mentir pour se sortir de la honte et assurer saSed5 survie ? Est-on prêt à blesser un inconnu pour retrouver sa dignité ? La grande séduction qu'entreprend le village de Sainte-Marie-La-Mauderne sur le docteur Lewis devient rapidement un tissu de mensonges.

La Grande Séduction n'est pas un "grand" film. L'histoire est connue et on a déjà vu ce genre d'histoire souvent. On a d'ailleurs comparé - justement - le film à Doc Hollywood, Walking Ned Devine et même la série télévisée Northen Exposure, qui ont tous repris un peu la même idée. Les personnages du film sont caricaturaux et l'histoire connue, certes, mais La Grande Séduction décrit tout de même une situation bien réelle de plusieurs villages québécois - et plusieurs petits villages reculés de nombres de pays - l'industrie qui avait fait naître le village n'existe plus, le village se vide peu à peu, les habitants tentent de survivre dans une économie inexistante... et surtout, les villageois manquent de tout... des ressources essentielles... Les villages n'ont plus de médecins... (et de services essentiels, tout simplement).

Pour se sortir de la pauvreté, pour survivre, les gens sont parfois prêts à faire n'importe quoi ! Et on nous présente ici, d'une façon "dramaticomique", jusqu'à où on peut aller... Certes, nous avons ici une comédie. Et on rit franchement - la scène de la partie de cricket est légendaire... mais j'aime particulièrement le billet de 5$ que le docteur trouve quotidiennement ! Mais les émotions sont également présentes... personnellement, j'ai trouvé très touchants de nombreux moments, particulièrement quand le "gérant de banque", après s'être fait dire qu'il pouvait être facilement remplacé par un "guichet automatique" décide d'accorder le fameux prêt...

Mais ce qui donne réellement son charme au film, ce sont les personnages et l'interprétation fabuleuse des acteurs. On sent vraiment que les acteurs ont compris les personnages et se sont donnés complètement dans leur rôle.

Un film sur la recherche de sa dignité, sur la corruption, sur la vérité et le mensonge... qui ne sont pas nécessairement là où on le croit ! Plus qu'un film, nous avons ici une véritable fable. On nous présente une histoire touchante - mais sans tomber dans la sentimentalité - avec une morale bien simple... il vaut mieux dire la vérité pour garder sa dignité.

Pas de grande histoire d'amour ici, mais de grandes histoires d'amitiés ! Les relations entre les personnages sont parfois drôles, parfois tristes, mais toujours intenses. La relation principale étant celle entre Germain, le maire et le docteur Lewis. Tous les personnages finissent par devenir sympathiques et on ne peut que s'attendrir sur leurs imperfections. Et tout se termine bien... rien de très fracassant... mais ce n'est pas bien important ! Il est parfois essentiel de voir un film qui nous fait sourire tout simplement. 

Je n'avais pas eu la chance de voir le film à sa sortie au Québec. Prise dans les préparatifs de mon déménagement pour l'Espagne, j'avais mis de côté les sorties au cinéma. Puis quelques mois plus tard, alors que j'étais en Espagne, je vois annoncer le film à l'affiche à mon cinéma préféré présentant des versions originales... Je dois avouer que ce fut un moment "émotionnel" pour moi. De voir ces acteurs que je connais si bien, dans un paysage magnifique, d'entendre mon français... Et je garde précisieusement la fiche critique - en espagnol - qu'ils offraient au cinéma !

Sources:

20 novembre 2008

Quand on retourne dans le temps...

Je suis bibliothécaire et archiviste. J'ai étudié en archivistique puis en bibliothéconomie et sciences de l'information. J'aime les bibliothèques, les livres... Je suis cependant de mon temps ; bibliothécaire résolument moderne avec tout ce que cela implique de technoinfonumériquewebetmachinchouette...

Ce qui ne veut pas dire que lorsque je croise, dans un coin perdu, un vieux catalogue papier... ces meubles en bois ou en métal cardimgremplis de cartes catalographiques, je n'ai pas un soupir nostalgique. Et je ne peux m'empêcher alors d'ouvrir un tiroir... toucher les cartes, les sentir... prendre un carton, le lire... (Ce qui bien sûr ne veut pas dire que je prendrai demain une vieille dactylo pour taper des fiches... on se calme hein !!! ;) )

Et voilà que Thomas sur Vagabondages présente un site (qu'il a trouvé chez Thierry... enfin, on se passe l'info !!!) qui permet de faire de vieilles fiches... toutes virtuelles mais pareilles aux fiches papier... et vlan, un coup de nostalgie... ma foi assez agréable. Qui me rappelle mon enfance à fouiller dans ma bibliothèque scolaire puis municipale. Mes années de cégep et université à faire des recherches interminables dans ces tiroirs - (et éventuellement sur les microfilms et finalement sur les ordinateurs... mais ça c'est plus tard...). Mes cours de catalogage que j'adorais à un point que j'ai moi-même enseigné à cataloguer...

Et voilà pour l'article "nostalgie" !!!

19 novembre 2008

The rule of four - Commentaires

The rule of four / Ian Caldwell & Dustin Thomason . – [London ] : Arrow Books, c2004. -- 527 p. ; 18 cm. -- ISBN  Four20-09-945195-6

Commentaires personnels

Il faut commencer par dire que le quatrième de couverture, surtout celui de l’édition en français, annonce un roman riche en rebondissements. Un intrigue palpitante, plein d’actions, des mystères, des meurtres, etc. Et c’est ce qui a déçu nombres de lecteurs. Car bien que finement ficelé, le roman est loin d’être remplis d’actions. On a même été jusqu’à dire que le roman était un heureux mélange de Dan Brown et Umberto Eco… Ce qui a encore dû en décevoir plus d’un… Infiniment meilleur que le Code DaVinci – mais sans la facture populaire - et légèrement moins bien mené que le Nom de la Rose de Eco, The Rule of Four a tout de même une place de choix dans ce style de roman.

Le roman est en grande partie consacré à la relation entre les quatre amis, en particulier entre Tom et Paul. Les auteurs semblent aussi vouloir mettre l’accent sur le passage des étudiants à l’âge adulte. Et évidemment, on consacre beaucoup de pages, au Hypnerotomachia Poliphili, œuvre bien réelle, qui contiendrait plusieurs énigmes à l’intérieur de ses pages. Les protagonistes se dévouent à la résolution des mystères du livre et nous entraînent dans leurs découvertes.

Alors que les personnages sont sur le point de découvrir les clés du roman, des meurtres sont commis… qui semblent reliés à l’œuvre. Les secrets semblent devoir rester cachés.

Le roman est bien écrit, un peu académique, on sent les heures et heures de recherches que les auteurs ont dû réaliser pour ce premier roman. Malgré le fait que plusieurs ont trouvé le roman lent, le rythme est bon. Évidemment nous n’avons pas ici droit à de l’action pure… beaucoup de dialogues, beaucoup de recherches de la part des personnages, mais avec finalement une fin assez relevée et intéressante.

De longs chapitres sont consacrés aux développements des personnages et à leur vie sur le campus de l’Université. Alors que certains ont trouvé ces passages longs, je les ai trouvés très intéressants. Mais il est évident que le centre du roman, que ce qui nous captive vraiment, c’est la fameuse œuvre.

Évidemment on peut comprendre que si on s’attend à lire un roman d’action, un thriller ésotérique – comme nous l’annonce les critiques et les jaquettes des éditions – on sera déçu… le texte est érudit (parfois trop, on sent qu’on veut nous en mettre plein la vue…) mais lent. Et finalement, le contenu « intrigue policière » est un peu secondaire – mais demeure intriguant… tout de même, on veut savoir, qui a tué et pourquoi !!!!

Les personnages deviennent peu à peu complètement obsédés par l’ Hypnerotomachia Poliphili, et je dois avouer que nous aussi… et j’ai fait mes recherches sur l’œuvre véritable !

L'avis d'Alexandre sur Castalie, Laurence sur Biblioblog, Majanissa, Papillon et Marc.

Voir: The Rule of four - Les auteurs

Citations

It’s strange to remember someone you’ve known all along. It isn’t like returning to the home you grew up in and noticing how it left its shape on you, how the walls you’ve raised and the doors you’ve opened since them have all followed the design you saw for the first time there. It’s closer to returning home and seeing your mother or sister, who are old enough not to have grown since you last saw them but young enough not to have aged, and realizing for the first time how they look to everyone else, how beautiful they would be if you didn’t know them, what our father and brother-in-law saw when they judged them most and knew them last.” p.444

Sources


18 novembre 2008

The rule of four - Les auteurs

Four2The rule of four / Ian Caldwell & Dustin Thomason . – [London ] : Arrow Books, c2004. -- 527 p. ; 18 cm. -- ISBN  0-09-945195-6


Quatrième de couverture


Tom Sullivan, about to graduate from Princeton, is haunted by the violent death of his father, an academic who devoted his life to one of the rarest, most complex books in the world. Coded in seven languages, the Hypnerotomachia Poliphili, an intricate mathematical mystery and a tale of love and arcane brutality, has baffled scholars since 1499.

 

Toni’s friend Paul is similarly obsessed and when a long-lost diary surfaces they finally seen to make a breakthrough. But only hours later, a fellow researcher is murdered and the two friends suddenly find themselves in great danger. Working desperately to expose the book’s secret, they slowly uncover a Renaissance tale of passion and blood, a hidden crypt and a secret worth dying to protect...


Les auteurs


Ian Caldwell est originaire de Washington, D.C.. Il étudia d’abord au Thomas Jefferson High School for Science and Technology en Virginie et gradua en 1994. Puis, il étudia à l’Université Princeton en histoire et obtint son diplôme en 1998. Sa femme donna naissance en 2005, à leur fils. Caldwell vit avec sa famille à Newport News en Virginie.

 

Dustin Thomason, originaire d’Hawaï, fut également étudiant au Thomas Jefferson High School for Science and Technology Four1et obtient aussi son diplôme en 1994. Il étudia ensuite à l’Université Havard en médecine et en anthropologie. En 1998, il reçoit le Hoopes Prize pour sa thèse et la même année, il obtient son diplôme. Il recevra ´également un MD et un MBA de l’Université de Colombia en 2003. Il est le créateur et le producteur de la série télévisée de 2006, The Evidence. Il vit présentement à Los Angeles en Californie.

 

Les deux auteurs se connaissent et sont amis depuis l’âge de 8 ans. Ils commencèrent à écrire ensemble très tôt, et ils produisirent entre autres des pièces de théâtre pour leurs classes. Ils passèrent plusieurs années – près de 6 ans -  à la rédaction du roman The Rule of Four qui fut publié en 2004. Le roman fut un succès et devint rapidement un best-seller international - traduit dans plus de 25 langues et plus de 4 millions d’exemplaires de vendu à travers le monde. Il devrait être adapté au cinéma prochainement. Ils travaillent présentement à un deuxième roman.


Résumé


Se déroulant principale sur le campus de l’Université Princeton, The Rule of Four met en scène quatre amis y terminant leurs études : Tom, Paul, Gil et Charlie. Alors que les quatre étudiants se préparent pour leur graduation, Paul tente de terminer son mémoire de maîtrise en histoire. Il tente de percer les mystères d’un ouvrage de la Renaissance nommé l’Hyperoyomachia Poliphili. Beaucoup de gens se sont penchés sur ce livre, incluant le père de Tom qui y a consacré sa vie, sans réussir à résoudre l’énigme qui est supposé s’y cacher et qui doit mener à un « trésor ».

Tom, le narrateur du roman, en vient à aider son ami dans son travail. À la fois fasciné par l’œuvre mais également hésitant à trop s’impliquer dans ce livre qui a marqué dramatiquement la vie de son père. Supportés par leurs deux amis, Tom et Paul travaillent durement pour percer les secrets de l’œuvre. Alors que Paul semble sur le point de trouver la clé de l’ouvrage, des meurtres ont lieu sur le campus. Les énigmes du Hyperoyomachia Poliphili semblent étroitement liées avec les meurtres.


Commentaires à suivre...


Sources

 


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14 novembre 2008

Crime littéraire : Préserver l'ennuyeux

LecutOn m'a demandé pourquoi je conservais tous ces livres. Mais, de répondre moi-même, c'est que j'aime les livres. J'ai besoin d'être entouré de livres.

Parfait, m'a-t-on répondu, mais tu as lu tous ces livres ? Heu, non..., que je réponds, les joues légèrement rouges, j'en ai oublié... d'ailleurs pour me faire pardonner, je vais bientôt parler de ces oubliés.

Très bien, poursuit l'interrogatoire, et bien entendu, nous devons déduire que tu as aimé tous ces livres que tu gardes précieusement. Hum, et bien la vérité, je me sens obligée d'avouer, c'est qu'il y en a quelques uns que je n'ai pas du tout aimé.

Comme par exemple, accuse la procuration qui semble bien connaître mon cas, ces romans de Kate Mosse que tu critiques ou encore certaines déceptions d'auteurs que tu aimes bien généralement... nous notons, Maxime Chattam ou encore Patricia Cornwell... Oui, c'est vrai, que je rétorque vivement, mais j'ai d'autres romans de ces auteurs, je ne veux pas briser ma collection.

Bon, nous voulons bien, poursuit-on durement, mais ces romans que tu n'as jamais terminé, que tu as trouvé si ennuyeux qu'ils n'ont jamais vu leur dernière page tournée par tes doigts. Pourquoi les conserves-tu dans ta bibliothèque? C'est que je suis incapable de me séparer d'un livre, que je confesse en baissant les yeux, je veux les garder tous... même ceux que je n'ai pas aimé, ceux qui m'ont déplue, qui m'ont enragée, ceux qui m'ont ennuyée, qui m'ont fait perdre mon temps. Ils ont tout de même occupé un espace de mon esprit... ils ont fait partie, un instant, de ma vie, et je ne veux pas les négliger. Je ne leur pardonne pas, mais je ne veux pas les renier...

Et bien, conclut-on, c'est ta bibliothèque. Mais ne viens pas pleurer quand tu n'auras plus de place, ou quand tu devras les déplacer. Je le promets ;-)

13 novembre 2008

Sepulchre de Kate Mosse

Critique de lectureSe

Sepulchre / Kate Mosse. -- [London : Orion Books, c2007]. -- 739 p. ; 18 cm. -- ISBN 978-0-7528-9396-9

Quatrième de couverture:

1891. Seventeen-year-old Leonie Vernier and her brother abandon for the sanctuary of their aunt's isolated country house near , the Domaine de la Cade. But in the nearby woods, Leonie stumbles across a ruined sepulchre - and a timeless mystery whose traces are written in blood. 

2007. Meredith Martin arrives at the Domaine de la Cade as part of her research for a biography she's writing. But Meredith is also seeking the key to her own complex legacy and soon becomes immersed in the story of a tragic love, a missing girl, a unique deck of tarot cards, an unquiet soul and the strange events of one cataclysmic night more than a century ago...

L'auteur:

Née un 20 octobre de 1961 dans le Sussex Ouest en Angleterre, Kate Mosse est un auteur et une présentatrice à la télévision. Elle vit présentement à la fois dans le Sussex Ouest et à Carcassonne avec son époux Greg Mosse, ainsi qu’avec leurs deux enfants. Pour plus de détails, voir l'article suivant.

Résumé:

Léonie Vernier est une jeune fille de 17 ans vivant à Paris à la fin du 19e siècle. Elle vit heureuse avec sa mère et son frère plus âgé. Elle va à l'opéra et commence sa vie de jeune parisienne. Son frère semble avoir quelques soucis mais rien de bien grave. Elle reçoit alors une invitation de sa tante à aller passer quelques semaines dans un manoir dans le sud de la France, à Rennes-les-Bains. D'abord avec réticence, elle quitte finalement Paris et sa mère pour un séjour chez cette tante inconnue. Son frère l'accompagne.

Elle est tout de suite conquise par le domaine, sa tante, le village, la région et ses habitants. Pendant son séjour, elle découvre un livre, écrit par son oncle, présentant un jeu de tarot et une séance particulière ayant eu lieu dans un sépulcre wisigoth situé sur le domaine. Alors qu'elle tente de trouver le sépulcre et comprendre les cartes, le passé de sa tante et son frère les rejoint dans leur refuge dans les Pyrénées.

Près d'un siècle plus tard, Meredith est en France pour terminer son travail de recherche sur un compositeur. Mais elle a également entrepris ce voyage pour retrouver ses racines familiales. Ses recherches l'amènent à Rennes-les-Bains. Dans ce village, elle retrouvera non seulement des liens avec sa famille mais se trouvera mêler dans une histoire de tarots, diables et meurtres.

Commentaires personnels et expérience de lecture:

Mon expérience de lecture du roman de Mosse, Labyrinth, ne fut pas particulièrement heureuse. Et ma critique fut assez sévère. À un tel point, que je me sentis coupable. Mais je n'ai pas pour politique de juger un auteur sur un seul roman. Alors, j'ai décidé de lire Sepulchre, le dernier roman de Kate Mosse.

Commençons par dire que la lecture fut nettement plus agréable. Mais pas sans problème. Le roman avait encore en théorie tout pour me plaire. Encore une fois, les lieux me sont familiers et je connais très bien la région. On traite de sujets qui me semblent intéressants, musique, tarots, symboles religieux... J'ai beaucoup lu sur Rennes-le-Château, sur l'abbé Saunière, sur le tarot (que je peux d'ailleurs lire). J'aime beaucoup la musique et encore plus l'association de la musique à la science et à la religion... Donc...

Le roman est construit sensiblement de la même façon que son précédent. Deux femmes. Deux histoires qui finissent par évidemment se rejoindre. On retrouve même quelques liens avec le roman précédent. Et cette fois, les deux histoires m'ont très intéressée... et c'est là le problème. Le roman est très long. Et les deux histoires sont, selon moi, mal présentées. Ce n'est pas le seul auteur à avoir utiliser ce procédé de deux histoires se déroulant en alternance à des époques différentes. Mais, je trouve que l'auteur ne manie pas bien ce procédé. Malheureusement, je ne peux passer ma journée à lire. Et donc, la lecture de 739 pages se fait sur plusieurs jours. On passe plusieurs chapitres sur un personnage, puis on saute à l'autre... mais les parties sont beaucoup trop longues et on perd le fil... De plus, la partie "moderne" est peu exploitée et on en vient à se demander sa pertinence.

Autre déception... le côté musique/ésotérisme. On nous présente beaucoup de possibilités, mais on ne finit rien. On en vient à se demander pourquoi, on a introduit ces cartes de tarots, cet séance occulte, ce "démon", etc. On en parle d'abord, on croit que c'est important et puis on en parle plus... On y revient un peu à la fin... un peu comme si on voulait faire croire qu'on n'avait pas oublié le sujet. Et la musique ? Même chose... un prétexte effleuré et vite oublié.

J'aurais préféré qu'on oublie tous ces aspects... et qu'on se concentre sur Léonie et peut-être qu'on mentionne Meredith qui découvre ses racines. Pas besoin de tout le reste. L'histoire était suffisamment intéressante. Et même passionnante. Et si on amène les autres sujets... la musique, le tarot, la magie, etc. Parfait,mais qu'alors qu'on en parle vraiment...

Oh... et si on veut introduire des mots français dans son texte anglais... alors qu'on le fasse correctement... rien ne m'énerve plus que les phrases mal formulées et surtout les expressions massacrées. "Ce n'est pas la fini" p. 449. "Oui, elle souffle! Mais vite alors" p. 701. Les clichés sont innombrables et les "facilités" aussi... le roman a plus de 700 pages, mais Meredith trouve le jeu de tarot en 5 lignes ! Enfin...

Mais j'ai tout de même nettement mieux apprécié ce roman au précédent. Et ma lecture fut plus rapide et plus passionnée. J'ai même eut de la difficulté à poser le roman pour la nuit. Mais honnêtement... trop long, trop de sujets, trop de chemins jamais aboutis...

L'avis de Clarabel, Alwenn et Cuné.

Citations:

"The stories begins in a city of bones. In the alleyways of the dead. In the silent boulevards, promenades and impasses of the Cimetière de Montmartre in Paris, a place inhabited by tombs ans stone angels and the loitering ghosts of those forgotten before they are even cold in their graves" p. 3

She'd read somewhere that certain people saw music in their heads as colour." p. 96

Sources:

10 novembre 2008

Les arcanes du chaos

MaxLes arcanes du chaos / Maxime Chattam. -- [Paris] : ALbin Michel, c2006. -- 550 p. ; 18 cm. -- ISBN 978-2-266-17400-3. -- (Coll. Pocket. ; 13381)

Quatrième de couverture:

Célibataire parisienne sans histoires, Yael est loin de se douter qu'il existe des secrets qui mettent en danger ceux qui les découvrent. Le jour où des ombres apparaissent dans ses miroirs pour lui parler codes secrets et sectes millénaires, elle se croit folle ou possédée. Projetée dans un jeu de piste infernal, pourchassée par des tueurs, Yael se retrouve au cœur d'une lutte ancestrale. Des catacombes de Paris aux gorges hantées de Savoie, jusqu'au New York des milliardaires, la vérité ne doit pas survivre. Qui n'a jamais rêvé de tout savoir sur l'assassinat de JFK ? Sur le 11 septembre ? Et si l'histoire n'était que manipulation ? Quand le diable s'en mêle, la terreur ne fait que commencer...


L'auteur:

Maxime Chattam, né Maxime Drouot, est né en 1976 à Herblay en France. Ses nombreux séjours aux États-Unis seront une grande inspiration pour ses romans. Il se consacre aujourd'hui à l'écrirture.

Voir sa biographie détaillée
ici.

Résumé:

Yael, le personnage central du roman, est une jeune femme ordinaire, sans histoire. Elle a une vie très normale. Yael et sa vie n'ont rien d'exceptionnelles. Et puis un jour, elle commence à voir des ombres dans les miroirs, à recevoir des messages étranges sur son ordinateur... le surnaturel semble envahir sa vie. Elle hésite entre la folie ou l'apparition de fantômes. Ne sachant comment interpréter ce qui lui arrive, elle décide de se confier à un homme qu'elle vient de rencontrer dans un bar.

Ils se retrouvent rapidement lancés dans un vaste complot mélangeant intrigues politiques, sectes occultes et complots internationaux ; ils devront résoudre les énigmes qui entravent leurs routes et échapper aux attentats sur leur vie...


Commentaires personnels et expérience de lecture:

 

Mes lectures de Chattam se suivent et ne se ressemblent pas. Certains romans m'ont emballés, d'autres moins... Ma lecture des Arcanes du chaos fut rapide mais décevante. Pourquoi ?


Chattam nous présente d'abord son personnage principal, Yael. Jeune femme ordinaire... on le souligne parfaitement... Yael est une femme ordinaire sans rien de spécial. Une vie tout à fait ordinaire...Elle travaille dans un endroit un peu spécial sans rapport avec ses études, elle a un appartement complètement irréaliste mais évidemment sans intérêt... Et puis, soudainement sa vie bascule. Des ombres fantomatiques vont lui apparaître, des messages menaçants vont lui révéler des secrets occultes sur notre société et sur sa propre vie.


Mais il ne faut pas tomber dans le panneau - un peu trop évident, mais bon - le roman n'a rien de paranormal. On bascule tout de suite dans les complots et les théories de conspirations mondiales... les sectes qui mènent le monde, les gens puissants qui manipulent les événements mondiaux et même les vies des gens ordinaires... pour leur profits financiers, pour leur puissance personnelle et pour le simple plaisir de contrôler le monde. Yael, femme ordinaire (et encore une fois, il faut le souligner... soupirs) est manipulée par les puissances mondiales.


On passe tout... toutes les théories conspirationnistes vont trouver leur niche dans le roman. Car, nous sommes tous des marionnettes pour ces dirigeants occultes. Et Yael va le découvrir petit à petit. Bien sûr, le lecteur le découvre plus rapidement qu'elle, puisqu'il a l'avantage de lire le "blog" d'un convaincu de ces thèses. Car elle est longue à comprendre la Yael, femme ordinaire, prise dans les complots... ;)


Beaucoup de péripéties dans ce roman. Même si le tout est assez inégal... On nous fait courir puis on arrête pour d'interminables exposés sur les ficelles occultes que tirent les dirigeants tout puissants, mais tout aussi occultes, de ce monde... et ce depuis toujours... 


Malhreusement, je n'ai pas réussi à croire un seul instant à ces aventures. Trop. Beaucoup trop. L'auteur a trop voulu en mettre. Et puis, personnellement, je ne peux sentir ces histoires de conspirations. Oh, je ne suis pas naïve, mais comme nous disons au Québec: "pousse, mais pousse égal" !!! Et je n'ai pas réussi à accrocher au roman et encore moins aux personnages.

Beaucoup de critiques disent que le roman de Chattam est le résultat de nombreuses années de recherches et d'études... Peut-être... mais honnêtement, je ne trouve pas qu'il a été cherché tout cela très loin. On retrouve cette information facilement en quelques clics, il ne va pas plus loin que quelques heures de lectures sur le net... s'il a été plus loin, cela n'apparaît pas dans ce roman. Il a utilisé un sujet surutilisé sur les sites et forums de conspirations... et a emballé le tout dans un roman moyen, sans grande surprise. On mélange le 11 septembre, les sociétés secrètes et semi-secrètes, les États-Unis, les symboles sur le billet de 1$ américains, la technologie de traçage des codes à barre et autre puces électroniques - et j'en passe - et voilà, on a un roman apte à toucher la fibre paranoïaque du lecteur. Ce qui j'avoue est très payant. Je n'ai rien contre le thriller à succès, mais je n'aime pas la facilité et le redit.


L'avis de Valériane, Sassenach et Elfique

Citations:


"Le 11 septembre 2001 a ouvert un nouveau siècle, celui des miroirs, avec ce qu'il srenvoient de notre monde : l'apparence ; et ce qu'il y a derrière : une vision subjective de la réalité." p.45


"95 % des gens ne savent pas comment fonctionne le monde, commença-t-il. Ils croient le savoir, à travers une image fausse, celle qu'on leur présente. On les manipule." p. 432


Sources:

8 novembre 2008

Quelques mots...

Dire aux gens ce qu'il faut lire est en général inutile ou nuisible, car la véritable appréciation de la littérature est une question de tempérament et ne s'enseigne pas.


Oscar Wilde

5 novembre 2008

Et voilà...

Futur

Il y a quelques temps, je me questionnais sur mon cheminement professionnel et sur le danger de la routine... j'amorçais une petite réflexion à développer...  il y a quelques jours, je parlais de ménage personnel, du besoin d'un coup de balai...

Parfois, pour changer, il faut s'arrêter. Je le savais. Je le sais. Mais ça fait peur. Même à mon âge. Mais je sais que si on fait juste en parler, cela finit par s'éterniser.

Dans plusieurs traditions, la nuit du 31 octobre au 1er novembre est le début de la nouvelle année... une nuit de recommencement. Et donc, j'ai pris ma décision.

Et donc, j'ai fait une première démarche. Mon employeur est infiniment compréhensif. En fait, même avec l'éloignement, je me sens écoutée, comprise. Nous avons discuté et redéfini mon travail. C'est un premier pas.

Je respire mieux... même si j'ai parfois des frissons en pensant à tout ceci...

La lune brille et je rêve... et j'ai hâte de retrouver mes documents...

2 novembre 2008

The Lottery - Suite

The Lottery / Shirley Jackson. – [New York] : The New Yorker, 1948.lottery1

Résumé :

Dans une petite ville américaine d'à peine 300 habitants, une vieille tradition a lieu à chaque mois de juin.

Tous les habitants se rassemblent sur la place publique pour la loterie annuelle. Les hommes discutent, les femmes potinent, les enfants s'amusent, les responsables de la fête préparent la boîte pour le tirage au sort et les morceaux de papier.

La loterie annuelle est importante mais personne ne semble se rappeler quand elle a commencé et pourquoi. Une fois tous le monde présent, chaque chef de famille va piger un papier dans la boîte. Le papier avec la marque noire indique la famille choisie. Chaque membre de la famille court ensuite la chance de gagner la loterie.


Texte complet : http://www.classicshorts.com/stories/lotry.html et http://www.americanliterature.com/Jackson/SS/TheLottery.html


Commentaires personnels :

Le résumé est bref et ne donne pas vraiment une idée de la nouvelle écrite par Shirley Jackson. Mais en dire plus signifierait révéler la fin... et ce serait dommage. J'avoue avoir été ébranlée par ma lecture et cette nouvelle demeure une de mes préférées de l'auteur. Avec un recul, je me dis aujourd'hui qu'on peut probablement deviner la fin, mais à ma première lecture, je n'avais pas vu venir... Ah, cette époque regrettée alors que je ne connaissais pas toutes les ficelles du genre... soupirs !

Cette nouvelle demeure cependant toujours troublante à mes yeux. L'auteur nous a livré une fable brutale. Une sorte de parabole dont la signification semble avoir échappée à plusieurs critiques. L'auteur, elle-même, nous dit qu'elle a tenté de dramatiser la violence gratuite et l'inhumanité de nos actions. Et cela ressort de toute évidence de son texte.

Ce qui souligne cette inhumanité et cette violence est l'utilisation d'une structure proche des fables. Et surtout par l'apparence paisible et jovial de la nouvelle. Tout semble doux, serein... on se prépare pour la loterie annuelle. Tout le monde se rassemble, jase ; les enfants jouent. On assiste à la vie quotidienne d'un village qui prépare une fête. Et dans cette familiarité, dans cette vie "normale" les pires atrocités peuvent être commises. La nouvelle nous rappelle que la cruauté peut apparaître dans le quotidien familier.

L'auteur nous raconte son histoire tranquillement comme si elle nous relatait une anecdote agréable... les oiseaux chantent, il fait beau, les gens sont sympathiques... rien ne laisse présager le côté maléfique de cette vie normale, le côté sombre qui peut sommeiller en nous. Et ce qui semble souligner l'horreur de cette histoire est que les gestes et actions "diaboliques" semblent tout à fait normal à ces gens. Cela fait partie de leur vie. Ils ne remettent pas en question leurs actions... cela a toujours été comme ça et cela continuera à être ainsi... L'auteur nous confronte au ridicule de certains rites, de certaines croyances... qu'on ne remet pas en question mais qu'on devrait peut-être revoir... Comment peut-on parfois accomplir certaines actions cruelles, tout simplement parce que tout le monde le fait, et que cela a toujours été fait ainsi...

La nouvelle est courte, les personnages ne sont pas approfondis, et la fin simple et brutale. On ne peut qu'applaudir Jackson pour ce texte qui va droit au but et par des mots qui semblent décrire un paysage charmant exposent la cruauté et l'horreur de la nature humaine.

Premier article


Citations :

The morning of June 27th was clear and sunny, with the fresh warmth of a full-summer day; the flowers were blossoming profusely and the grass was richly green.

31 octobre 2008

Joyeuse Halloween !

Et bien c'est cette journée encore !
Cette journée que j'aime tant...
Cette année encore, elle se passe sans enfants
déguisés dans les rues

et sans bonbons..

Hallo1.

Il fait un peu froid dehors,
il pleut
il fait gris
et ce soir, je vais m'enrober de ma
couverture chaude
et me plonger dans mes
films d'horreur préférés !

Un Joyeux Halloween !


"This is Halloween, this is Halloween
Pumpkins scream in the dead of night"

29 octobre 2008

The Lottery

The Lottery / Shirley Jackson. – [New York] : The New Yorker, 1948.

lottery2Résumé :

Dans une petite ville américaine d'à peine 300 habitants, une vieille tradition a lieu à chaque mois de juin.

Tous les habitants se rassemblent sur la place publique pour la loterie annuelle. Les hommes discutent, les femmes potinent, les enfants s'amusent, les responsables de la fête préparent la boîte pour le tirage au sort et les morceaux de papier.

La loterie annuelle est importante mais personne ne semble se rappeler quand elle a commencé et pourquoi. Une fois tous le monde présent, chaque chef de famille va piger un papier dans la boîte. Le papier avec la marque noire indique la famille choisie. Chaque membre de la famille court ensuite la chance de gagner la loterie.

L’auteur :

Shirley Jackson est née un 14 décembre en 1916 à San Francisco en Californie. Diplômée de l’Université de Syracuse en 1940, elle se consacre éventuellement à l’écriture. Elle décède en 1965 à 48 ans, après une vie difficile, marquée par les maladies psychotiques.

Voir la biographie et la bibliographie partielle de l’auteur sur le billet consacré à son roman The Haunting of Hill House.

L'oeuvre :

Lorsque la nouvelle de Shirley Jackson, The Lottery, parut en 1948, la réaction du public surpris grandement l’auteur et le magazine The New Yorker qui publia le texte. D’innombrables lettres et appels de plaintes inondèrent la publication. Les lecteurs ne comprenaient pas la signification de l’histoire et étaient choqués par sa chute violente.

Bien que traditionnelle dans sa structure, le revirement final de la nouvelle et l’absence de développement des personnages ont semblé incompréhensibles et peu crédibles aux lecteurs. La critique générale de l’époque soulignait aussi qu’il était difficile de s’identifier aux personnages et qu’il était difficile d’interpréter le texte. On critiquait aussi le fait que les valeurs traditionnelles semblaient déformées et ridiculisées. Mais c’est surtout la fin qui choqua le public

Beaucoup de lecteurs cancellèrent leur abonnement à la publication, et l’auteur reçut des lettres haineuses. La nouvelle fut même censurée en Afrique su Sud. Certains ont même cru que ce genre de loterie avait eu lieu, ou même avait encore lieu, dans des coins reculés des Etats-Unis. Cette croyance venait surtout du fait que quelques villes et villages organisaient parfois des tirages et des loteries d’argent.

L’auteur dut finalement publier, à la demande des lecteurs, une explication à sa nouvelle. Celle-ci parut en dans le San Francisco Chronicle. Elle dut vivre pendant plusieurs années avec l’incompréhension du public et même de ses parents. En 1984, la nouvelle fut incluse dans une liste des 30 livres les plus souvent censurés ou bannis des écoles ou bibliothèques.

Aujourd’hui, la nouvelle est reconnue comme un pilier dans le genre et est acclamée par les critiques et analyses littéraires.

The Lottery fut publié de nombreuses fois dans divers recueils, journaux et magazines. La nouvelle fut de plus aussi adaptée pour la radio, la télévision, le cinéma, on en fit aussi un opéra, un ballet et une pièce de théâtre.

Texte complet : http://www.classicshorts.com/stories/lotry.html et http://www.americanliterature.com/Jackson/SS/TheLottery.html

Commentaires à suivre...

Citations :

The lottery was conducted--as were the square dances, the teen club, the Halloween program--by Mr. Summers. who had time and energy to devote to civic activities. He was a round-faced, jovial man and he ran the coal business, and people were sorry for him. because he had no children and his wife was a scold.

Sources :


26 octobre 2008

VI. Le balai - Conclusion

Balaifin

Dernier article sur le balai. C’est que j’en ai assez de balayer. Ce ménage personnel me semble long et il faut dire que le ménage physique de la maison accapare mon balai.

Et puis, même si je sais que le balai a encore beaucoup à m’apprendre je commence à en rêver tellement j’ai lu et lu sur le sujet. Je le vois partout et sous toutes ses formes. Que symbolise le balai en rêve ? Beaucoup de choses… mais je crois que c’est surtout une obsession de terminer cette recherche. Donc, je me dis que c’est assez. Je rédige ce dernier texte et je passe à autre chose. Je n'’ai bien entendu fait que résumer mes lectures. D’autres ont été beaucoup plus loin - et beaucoup mieux - dans l’analyse du balai, de ses légendes et de sa symbolique.

Et donc du balai...

 



Articles précédents sur le balai:

25 octobre 2008

IV. Le balai, digression

Petite digression sur le thème. En continuant mes lectures sur le balai dans le but de rédiger mon texte sur les relations entre le balai et la sorcellerie, j’ai souvent trouvé des articles traitant du « balai de sorcière » mais faisant références à un tout autre sujet.

Il m’a semblé intéressant de lire un peu plus sur le sujet et d’écrire quelques lignes. Après tout… j’aime bienRouilleBalai exploré tous les aspects d’un sujet…

Le « balai de sorcière » fait aussi référence à une maladie ou plus précisément à un champignon qui « attaque » principalement arbres et arbustes, en particulier les conifères.

Nom latin : Melampsorella caryophyllacearum
Nom complet français : Rouille - Balai de sorcière
Nom anglais : Yellow witches’ broom

En fait, la maladie du balai de sorcière fait référence à différentes maladies qui s’attaquent à différents arbres, arbustes et plantes. Ces maladies sont toujours provoquées par des champignons. On retrouve ces champignons dans plusieurs régions du monde, dont l’Amérique du Sud, l’Afrique, et l’Amérique du Nord. Ils attaquent surtout le sapin, l’épinette, le pin, le mélèze, etc.

Le cycle de vie du champignon est en général de deux ans. Au début de l’infection, les spores du champignon attaquent les bourgeons. On remarque alors un léger renflement sur les pousses. L’année suivante les poussent atteintes se développent en ramifications qui ressemblent à un balai « de sorcière ». Le risque d’infection est très grand et souvent le champignon se propage aux autres arbres. Et même si les aiguilles infectées tombent à l’automne, la maladie reste dans l’arbre infectée. Le champignon se transmet d’arbre en arbre, parfois par l’entremise des oiseaux.

RouilleBalai2On appelle cette maladie « rouille – balai de sorcière » à cause, d’une part la formation de branches touffues, d’autre part à cause de la couleur vert jaunâtre des aiguilles qui devint peu à peu de couleur jaune orangé. La maladie peut être mortelle pour l’arbre. Le champignon cause une sorte de tumeur sur les branches, ainsi que la brûlure des feuilles et bourgeons.

On parle souvent de cette maladie comme d’une excroissance, d’une greffe d’un nouvel arbre sur l’arbre affecté. Cette excroissance tue alors littéralement l’arbre affecté en suçant la sève. On considère alors que cette excroissance est une plante parasite qu’on appelle le « gui nain ». C’est ce « gui nain » qui est en fait le champignon, qui empêche la croissance de l’arbre.

Il existe différentes formes de la maladie, selon le type d’arbres affectés. Mais en général, on peut reconnaître la maladie à l’apparition excessive de rameaux denses sur une branche, ayant un aspect de balai.

Différents traitements existent. Pour en savoir plus, sur la maladie et sur les traitements, consulter les sources proposées plus bas.

Finalement… j’ai aussi trouvé quelques mentions de recettes de trempettes incluant ce qu’on appelle « balais de sorcières ». Ces balais sont des légumes coupés que l’on embroche sur une brochette envois au bout de laquelle on attache du papier brun découpé pour former une brosse… ;-) Ces balais et sa trempette sont servis principalement en période d’Halloween…

Ceci dit… il est temps que je commence à rédiger ce dernier texte sur les balais et les sorcières… il faudra voir si toute cette recherche et ces lectures m’aideront dans ce fameux ménage…

Sources :

http://www.cfl.scf.rncan.gc.ca/IMFEC-IDECF/maladies/dommages/typ_balaisorciere.html
http://www.gov.ns.ca/natr/protection/ipm/Sheets/IpmYell.htm
http://www.agrireseau.qc.ca/horticulture-arbresdenoel/documents/balai.pdf

http://fr.wikipedia.org/wiki/Maladie_du_balai_de_sorci%C3%A8re

Tous les articles sur le balai:

24 octobre 2008

Ma vie télévisuelle : Situation familiale, partie 2

Parmi les familles télévisuelles qui peuplaient ma vie imagée, Lily Munster et sa famille furent un sans aucun doute une agréable surprise dans ce monde modèle. Une famille différente et étrange. Une mère parfaite, mais politiquement incorrecte – même si cette expression n’existait pas encore dans mon vocabulaire, je comprenais nettement… Mais cette famille unique cherchait tout de même à s’intégrer à leur environnement. Et essayait de paraître normale… et croyait se fondre dans la addamssociété de l’époque.


Une autre famille étrange quant à elle, n’avait rien à faire de s’intégrer à la société… ils se savaient complètement normaux, et c’était clairement les autres qui étaient étranges… La famille Addam se distinguait par cette inconscience qu’ils ne cadraient pas avec la définition acceptée de la normalité.

Contrairement aux Munsters, les Addams n’était pas une famille de classe moyenne. Ils étaient riches, ne travaillaient pas, et si les enfants allaient à l’école ce n’était que par obligation, car il était évident qu’ils auraient eu une éducation plus appropriée à la maison !


Les Munsters étaient clairement des « monstres » dans une société moderne… les Addams quant à eux étaient certes étranges et macabres mais leur nature n’était pas clairement définie ; leur vie est définitivement étrange, peuplée d’êtres bizarres, d’événements surnaturels… qui pour eux sont tout à fait naturels. Les Addams sont une famille unie, et toujours étonnée de voir comment vivent les gens autour d’eux et surtout de voir comment les gens réagissent à leurs actions…


Addams3Cette famille m’a semblé se distinguer encore plus des familles idéales et parfaites présentées alors à la télévision. Et je n’ai pu m’empêcher de tomber sous le charme des Addams. Morticia Addam, jouée à cette époque par une ravissante Carolyn Jones m’a paru une mère exceptionnelle… Belle, sombre, cultivée, aristocratique, étrange… elle s’occupait de sa maison et de sa famille, mais à sa façon… elle coupait les fleurs et gardait uniquement les tiges, elle rajoutait quelques toiles d’araignées s’il n’y en avait pas assez… Elle aimait ses enfants, mais ne les empêchait pas de vivre, et surtout ne les surprotégeait pas. L’amour entre elle et son époux, Gomez, était plus qu’évident, et ils ne se cachaient pas pour se déclarer leur flamme et pour s’embrasser… Elle était de toute évidence le pilier de sa famille, et était toujours prête à défendre celle-ci.


Ma mère me semblait plus près de Morticia Addams… un peu un mélange de Morticia et Lily… rien à voir avec les mères traditionnelles et parfaites, et cela m’a semblé très bien ainsi !


Titre original : Addams Family

Créé par : Charles Addams

Adapté d’une bande dessinée par Charles Addams (1937)

Producteurs: David Levy, Nat Perrin

Réalisateurs: Stanley Z. Cherry, Arthur Hiller

Scénario: Hannibal Coons, Harry Winkler
Genre: Comédie
Langue: Anglais
Couleur: Noir & Blanc
Pays d'origine: États-Unis
Durée: 30 minutes
Nombre de saisons : 64 épisodes

Années de diffusion : Septembre 1964 à Avril 1966

Addams2

Distribution :

  • Carolyn Jones: Morticia Frump Addams
  • John Astin: Gomez Addams
  • Ted Cassidy: Lurch
  • Jackie Coogan: Uncle Fester Frump
  • Ken Weatherwax: Pugsley Addams
  • Lisa Loring: Wednesday Friday Addams
  • Marie Blake: Grandmama Addams

The Addams Family fut d’abord une bande dessinée du dessinateur Charles Addams. Il créa cette famille pour le magazine New Yorker à la fin des années 1940. La bande dessinée représentant une famille sinistre, clairement en opposition avec les valeurs traditionnelles et plus légères de l’époque, fut adaptée pour la télévision dans les années 1960.

Pour en savoir plus sur Addams Family, consulter ces liens :


Générique du début (Addams Family)

They're creepy and they're kooky,
Mysterious and spooky,
They're all together ooky,
The Addams Family.

Their house is a museum
Where people come to see 'em
They really are a scream
The Addams Family.

(Neat)
(Sweet)
(Petite)

So get a witches shawl on
A broomstick you can crawl on
We're gonna pay a call on
The Addams Family.

23 octobre 2008

V. Le balai et la sorcière

Dans l’imagerie populaire, on associe souvent la sorcellerie, principalement la sorcière, au balai. Les images de sorcières –habituellement nues - tenant un balai ou encore volant sur un balai sont très connues et utilisées. Le balai est donc aussi souvent devenu un symbole maléfique. On retrouve dans beaucoup de cultures, l’image de la sorcière enfourchant son balai pour s’envoler vers le sabbat. La sorcellerie étant souvent considérée comme maléfique, l’association fut facile à faire. Le balai devint un instrument maléfique.

 

L’image la plus répandue est celle d’un balai « médiéval » et on l’associe presque uniquement à la sorcière – peu au sorcier. De toute évidence, principalement, car c’est un objet associé aux tâches domestiques. On voit donc les sorcières avec des balais et souvent les sorciers avec des bâtons ou des fourches.

Le balai est parfois représenté comme objet ordinaire dans la maison de la sorcière mais le plus souvent on le voit comme un objet « enchanté » qui permet à la sorcière de s’envoler pour le sabbat. Elle l’enfourche alors et s’élance – souvent par la 14414803cheminée – pour rejoindre d’autres sorcières dans un endroit éloigné.

 

Malgré le fait que cette image est très connue, il existe peu de témoignages ou confessions – lors des procès de sorcellerie - de sorcières ayant utilisé ce « moyen de transport ». Les sorcières « confessant » plutôt de s’être rendu au sabbat à pied ou cheval. De plus, on cite souvent le cas de Guillaume Edelin, de Saint-Germain-en-Laye (près de Paris) – un prétendu sorcier –  et donc un homme comme premier cas de confession incluant le vol sur un balai (en 1453). Quelques confessions soulignent cependant l’utilisation d’un simple bâton, fuseau ou d’objets similaires pour se rendre au sabbat. La majorité de ces témoignages – la plupart du temps obtenus sous la torture, évidemment – précisent que les objets utilisés pour le vol sont enduits de baume, huile, crème « magiques » permettant à l’objet de voler. Quelques sources parlent aussi du fait que le balai était utilisé par la sorcière pour cacher son absence de son logis. Celle-ci plaçait un balai à sa place dans le lit. Le balai prenait forme humaine. La sorcière pouvait ensuite se rendre au sabbat par d’autres moyens.

Les balais ou bâtons sont aussi souvent utilisés lors de danses rituelles dans lesquelles les sorcières sautent, dansent et les chevauchent – sans toutefois s’envoler.

 

Dans la presque totalité des « témoignages » et « confessions », non seulement le balai est enduit d’une substance magique, mais certaines incantations sont également utilisées. Les noms de Satan, Lucifer et Diable sont souvent utilisés puisque les sabbats auxquels les sorcières sont sensés se rendre sont « présidés » par ces « démons ». De plus, on a souvent dit que le balai servait aussi à recevoir entités, âmes et esprits tel un réceptacle.

 

Comme mentionné plus haut, bien que cet acte fut peu relaté, au cours des siècles, la tradition populaire a conservé et propagé cette image de la sorcière s’envolant sur son balai et passant par la cheminée. On mentionne parfois, que cette image peut provenir de la coutume de pousser un balai dans la cheminée des maisons pour indiquer que la maîtresse de maison était absente.

 

Certaines sources notent que le balai était en fait le bâton utilisé lors de rituels par les sorcières et sorciers et que pour éviter d’être reconnus comme praticiens d’arts magiques, ces derniers « maquillaient » leur bâton en balai, objet usuel et commun des maisons.

L’image montrant une femme – sorcière – volant sur un balai est donc ancienne et bien ancrée dans l’imaginaire. Elle remonte non seulement au Moyen-Âge mais encore plus loin, puisqu’on peut trouver des traces de cette imagerie dans les mythologies celtique, nordique, germanique, romaine et grecque. On rattache alors le mythe de la « grande chasse sauvage » à la chevauchée des sorcières se rendant au sabbat. On mentionne souvent « Diane » comme déesse de cette chasse mythique et initiatrice de cette chevauchée magique. On cite aussi la chevauchée des walkyries menée par Odin. On identifie alors les walkyries aux sorcières et Odin à Satan. Les exemples sont multiples. Et les sorcières volent dans la nuit, souvent accompagnées des âmes damnées, d’êtres démoniques, de fées et autres esprits.

Cette chevauchée dans les airs est un mythe très ancien et peut être associé à la séparation du corps et de l’esprit, ainsi qu’à la liberté de l’esprit, à son élévation. Et le balai devient donc un symbole de voyage dans un autre monde, d’élévation de l’esprit, de décorporation, de voyage symbolique. On parle alors de symbole mystique et le voyage sur le balai symbolise le voyage sur d’autres plans – astraux ou cosmiques.

 

On a souvent dit que les sorcières enduisaient leur balai de différents onguents et graisses – selon toutes probabilités provoquant des hallucinations - et on dit que ces onguents permettaient la transe dans laquelle devait se trouver la sorcière pour exécuter son voyage. Le vol étant évidemment soit symbolique, soit réalisé sur d’autres « plans de réalité ». On suppose alors que la sorcière quitte son corps physique pour s’élever – élever son esprit vers des mondes astraux.

 

La composition du balai est également à étudier. Le bois utilisé est très important et change la symbolique de l’objet. Par exemple, on utilise du frêne pour le manche, représentant l’esprit et l’air, l’arbre du monde « yggdrasil » ainsi que l’extase par laquelle est possible le vol de l’esprit ; le saule sera utilisé pour lier la brosse au manche, le saule représente alors la lune ainsi que le brouillard qui doivent être traversés et les brindilles de bouleau qui font la brosse représentent la grande déesse qui permettra à la sorcière de se purifier et de renaître. D’autres bois peuvent être donnés en exemple.

Tous les articles sur le balai:

22 octobre 2008

Une sorcière et un balai

Cette chanson de Inkubus Sukkubus est une de mes préférées, après Belladonna and Aconite bien sûr... J'aime beaucoup ce groupe britannique. Leur mélange de musique gothique et de heavenly voices, avec leur touche franchement païenne m’a toujours beaucoup plu. En fait, on dit apparemment du « pagan goth anglais » ou encore du « rock gothique païen »… peu importe. J’aime la musique qui est marquée par l’énergie de la guitare et la batterie mais aussi par les sons plus mélodiques. Mais j’aime surtout la voix de la chanteuse Candia Ridley.

Les deux principaux membres fondateurs, Candia et Tony Mac Cormarck, donnent un axe résolument païen à leur musique et à leurs textes : les sujets touchant la religion, la sorcellerie, la relation avec la nature, les dieux et déesses, les légendes, la roue de l’année, le paganisme en générale. On retrouve aussi des thèmes touchant au vampirisme, au romantisme, et autres thèmes plus sombres.

Les albums ont pour titre : Beltaine (1992), Belladonna & Aconite (1993), Wytches (1994), Heartbeat of the Earth (1995), Vampyre Erotica (1997), Away with the Faeries (1998), etc. On retrouve sur ces albums des chansons intitulées: All the Devil’s Men, Beltaine, Craft of the Wise, Lammas Song, Pagan Born, Samhain, Rune, Song to Pan, Wild Hunt, Dark Mother, Hecate Cerridwyn, etc.

J’avais vraiment été enchanté par leur prestation lors d’un spectacle que j’avais vu à New York, il y a quelques années… très simple, très lyrique mais à la fois très énergique.

Basor1La chanson Belladonna And Aconite est un de leur gros succès… je ne me lasse jamais de cette chanson et elle a toujours pour effet de me donner des frissons et de me remonter le moral. Je ne peux m’empêcher de sourire et de bouger un peu. Et je ne peux m’empêcher de chanter, même si ma voix est bien loin de celle de Candia.

La chanson Wild Hunt reprend encore ce même thème. Un vol à travers les éléments, une rencontre brutale et douce, un combat, un abandon.

Aujourd’hui, ces chansons m’ont aussi rappelé que j’ai encore un texte en préparation sur les balais !!! Les paroles m’ont remise dans le sujet et m’ont redonné envie de poursuivre ce travail… le balai et la sorcière… symbole et surtout, image archi connus. Et je crois que les chansons vont chercher plusieurs symboles et éléments de cette association de la sorcière chevauchant son balai et s’envolant pour le sabbat… en particulier la référence à la belladonna et l’aconite qui donnent le don du vol ainsi qu'à la chasse sauvage… le fait que ce soit peut-être dans un rêve… que ce soit une course dans le plan astral… et l’idée d’être perdu à jamais dans son propre esprit… Je trouve toutes ces images dégagées des paroles de ces chansons si évocatrices de la relation entre le balai et la sorcière.

Il faut vraiment que je termine la dernière partie de mes recherches sur le balai… encore tant de choses à comprendre !

Tous les articles sur le balai:

21 octobre 2008

Wild Hunt

Wild Hunt

Inkubus Sukkubus

Herne, Herne, Herne, Herne!
Come with bright eyes a-flashing
Come with your dark hounds crashing
Come rend the sky asunder
Come with the rain and thunder
Break all that lies before you
Take all that dies around you
Ride with the Hounds of Hell
Fly with the Hounds of Hell
Take me to the Wild Hunt
Break me with the Wild Chase
Take me with the Wild Hunt
Take me riding wildly with the Wild Hunt now
In darkest green you move now
With oak and ash and thorn now
The cloak thats swathed around you
Denies Ive finally found you
Ive sought your untamed beauty
Within the hearts of men
Ive found both love and cruelty
In equal parts within
Come with those bright eyes flashing
And with your hounds a-crashing
I feel Ive always known you
Tho none would ever own you
Proud Herne to ride beside you
And leave the dying day
But who knows who is hunted
And who shall be the prey

Encore des mots d'Inkubus Sukkubus... encore pour me rappeler la sorcière et son balai....

20 octobre 2008

III. Le balai, symbole sexuel

Avant d’aborder plus en profondeur la relation entre le balai et la sorcière, je me pencherai un peu sur la symbolique sexuelle du balai –qui a tout de même plusieurs liens avec les sorciers et sorcières.

Le balai est clairement associé à une symbolique sexuelle dans nombres de textes et légendes. Plusieurs coutumes folkloriquesBalai6 comportant un balai peuvent se rattacher à un contexte sexuel.

Très souvent, on retrouve le balai comme symbole purement phallique et donc masculin. Il devient alors une représentation du pénis en érection, principalement le manche.

À la fois un symbole féminin et un symbole masculin, la symbolique sexuelle du balai est souvent réduite au bâton (masculin) pénétrant le buisson (féminin). Certains peuples, dont supposément les Celtes, considéraient donc le balai comme une représentation des organes génitaux masculins et féminins.

Le balai volant – image principalement rattaché aux sorcières et sorciers – représente l’activation de la sexualité des sorciers (de sexes féminins et masculins) qui leur permettra de s’élever au dessus des besoins et désirs humains ordinaires et communs. Ce symbole essentiellement phallique est également symbole des puissances que le balai devrait vaincre ou dominer – puissance sexuelle – mais qui permettent à l’utilisateur de celui-ci de s’emporter et s’élever.

La nature de cette élévation est intimement liée à la maîtrise du praticien sur sa propre sexualité. Principalement sur leur propre énergie sexuelle et son utilisation dans les actes magickes.

La façon dont est tenu le balai doit en soi être différente selon le sexe du praticien. Le balai est « enfourché » pour le vol manche en avant et branches à l’arrière lorsque le praticien de sexe masculin et le contraire, c’est-à-dire manche en arrière et branches en avant pour le praticien de sexe féminin.

On peut d’ailleurs lire que le balai enfourché par la sorcière est une représentation du pénis ou encore d’un pénis artificiel – tel un godemiché. D’ailleurs dans l’ouvrage « A Dictionary of Slang, Jargon and Cant » publié en 1889 par Albert Barrere et Charles Godfrey Leland, les auteurs nous apprennent que l’expression «  a broom-handle », en français « un manche à balai », était anciennement utilisée pour définir un godemiché ou un pénis artificiel. L’expression « le balai » représentait quant à elle, les organes génitaux féminins. Et donc, l’expression « avoir une brosse » ou « avoir un balai » (« to have a brush ») signifiait avoir une relation sexuelle.

On peut d’ailleurs facilement interpréter les mentions de relations sexuelles des sorcières avec le « diable » comme une allusion à l’utilisation de godemiché. En effet, les descriptions de ces relations ou du pénis du diable parlent souvent d’un « membre » excessivement long et froid, sobre et rude.

Le balai est également souvent utilisé dans les traditions païennes de mariage ou union entre l’homme et la femme. Une coutume qu’on retrouve fréquemment est le saut du balai. Les personnes unies lors de la cérémonie vont sauter par-dessus le balai, symbolisant ainsi le passage à une nouvelle étape de leur vie. Ce saut se veut un symbole joyeux et qui termine la cérémonie.

Le balai est parfois tenu au-dessus d’un chaudron – symbole double de sexualité, le balai représentant la masculinité (ou encore à la fois le masculin et le féminin) et le chaudron, symbole féminin. Le couple doit se tenir par la main et sauter ensemble démontrant ainsi la symbiose de la relation et la puissance de l’union.

Finalement, la symbolique de la sorcière chevauchant le balai et volant au-dessus des champs est une claire manifestation d’une tradition antique visant à influencer la fertilité de la terre des champs pour obtenir de bonnes récoltes. La tradition voulait que les femmes montaient sur des balais et courraient et sautaient dans les champs. La hauteur des sauts permettait de déterminer l’abondance de la récolte. Le balai – encore une fois symbole phallique et donc masculin – et la femme qui le chevauchait fertilisaient la terre.

Mais les liens entre le balai et la sorcellerie sont multiples.

À suivre...

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