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Quelques pages d'un autre livre ouvert...

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30 octobre 2011

Le moment captif d'un dimanche : éternité

2011_10_23"Pendant que nous parlons, la nuit tombe : la mort se glisse ; et dans sa grande ombre, elle nous endort." [Cornelius Gallus]

Tombe la nuit. Petit à petit. Elle n'est pas encore là. Mais elle arrive. Inlassablement. Elle ne nous laisse pas le choix. Tous les jours, il fait nuit.

Dans chaque petit coin, le noir ne cesse jamais de ricaner. La mort en devient presque obligatoire. Mais la mort n'est toujours que la mort. Rien d'autre. Et sous nos pas, la mort court dans tous les sens.

Tout est caresses mortuaires. Et pourtant la mort est censurée. Peur. On ferme les yeux. Une éternité d'incertitudes et d'angoisses. On se détourne avec répugnance. Mais elle n'est toujours que transformation.

Mais je divague et je ne voulais parler que de la beauté du cimetière, de sa paisibilité, de sa douceur et des fantômes qui s'y promènent la nuit.

"Le plus belle pierre tombale ne couvre qu'un cadavre" [Charles Aznavour]

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23 octobre 2011

Le moment captif d'un dimanche : sanglantoler

2011_10_30« Il y a de grandes flaques de sang sur le monde -- Où s’en va-t-il tout ce  sang répandu – Est-ce la terre qui le boit et qui se saoule -- drôle de soûlographie alors si sage… si monotone »  [Jacques Prévert]

La bouche grande ouverte. Le sang s’échappe sans retenue. Le vin, le sang, la vie. Que de poésie dans ces moments octobriens. Laisser le sang couler, ne pas le bander, ne pas guérir la blessure. Se laisser englutiner de mots.  

Les feuilles qui tombent doucement dehors m’enveloppent d’un voile rouge. Le vent qui s’amuse à les faire tournoyer dans le vide m’amène des pensées joyeusement terribles et halloweenesques. Le mois d’octobre est teinté de sang et de vie. Une vie qui s’écoule de nos veines fébriles et qui nourrit la terre gourmande, la lune assoiffée et nos esprits inquiets. Une vie qui s'égoutte tranquillement pour dormir jusqu'au printemps.

La grimace m’obsède. J’en rêve le jour, j’en cauchemarde la nuit. Je vois ce liquide écarlate se répandre à mes pieds. Je sais qu’il ne m’appartient pas. Mais que c’est aussi ma vie qui coule avidement par cette bouche étrangère.  Je fabule sur une image sanglante, j'oublie les images joyeuses et vivantes. Et ça m’amuse énormément.

« Cause it’s always got to be blood. […]  Blood is life, lack-brain. Why do you think we eat it? It's what keeps you going. Makes you warm. Makes you hard. Makes you other than dead. 'Course it's her blood." [Spike. Buffy, the Vampire Slayer]

21 octobre 2011

Une de ces chansons qui m'enchantent...

BooJuste parce que j'adore cette 
chanson...

que je l'ai uniquement
en cassette et que je

ne l'entends que trop rarement...

(il faut vraiment que je la récupère
en format + moderne !!!)


Et qu'en ces temps d'Halloween...
elle fait partie de
ma "playlist"
de saison avec :


- Hollow Hill
de Bauhaus
- Bloodletting
de Concrete Blonde
- Halloween de Siouxsie and the Banshees
- Alice's House de Psychedelic Furs
- People are strange de The Doors mais je préfère la version de Echo and the Bunnymen
- Sympathy to the devil de The Rolling Stones
- Lullaby de The Cure
- This is Halloween de la trame de Nightmare before Christmas
- Black Celebration de Depeche Mode
et un tas d'autres...

Voici... une des mes chansons préférées...

Witchcraft

[Book of love]

I've tried and tried

to capture you
what more can one
mere mortal do?

My love potion
boils and bubbles
poison darts
red poison apples
kafe' kasita
non kafela
Gutrune takes Siegfried
from Brunhilde
enula compana
on St. James' eve
a dash of orange
and ambergis
incantate:
Miss Mary Mack
Mack Mack
all dressed in black

My love philtre
will entrance you
it will pomp and
circumstance you
anusin, atelin
amulet
Angelique takes Barnabas
from Josette
with spiders ten
frae lockens blue
eye of newt
will stew and brew
incantate
this magic spell
Miss Lucy's in heaven
and the steamboat's in hell

Enchantra Endora Tabitha
Esmerelda Clara Hagatha

My love potion
boils and bubbles
poof! goes all my
toil and troubles
blueberry wine
and gladiola
Circe takes Glaucus
away from Sylla
coriander, vervain
and ginger root
damiana, henbane
and badger's foot
incantation
with magic black
and silver buttons
all down her back

Enchantra Endora Tabitha
Esmerelda Clara Hagatha
 
19 octobre 2011

Wicca de Scott Cunningham

c1Wicca : a guide for the solitary practitioner / Scott Cunningham.  St. Paul: Llewellyn, 1995. – 218 p. : ill.; 23 cm. – ISBN 0-87542-118-0

-Disponible en français

Résumé (traduction libre):

Voici une introduction positive et pratique à la religion de la Wicca. Cunningham présente la Wicca comme elle est aujourd’hui – une religion douce et modérée, orientée vers la Terre et la Nature et dédiée à la Déesse et au Dieu. Ce livre est essentiellement un guide pratique sur la pratique de la Wicca solitaire.

Wicca est un livre sur la vie, et sur comment vivre magiquement, spirituellement et complètement en accord avec la Nature. C’est un livre de sens et de sens commun, non seulement à propos de la Magie, mais à propos de la religion et un des problèmes les plus critiques d’aujourd’hui : comment obtenir une relation nécessaire et complète avec notre Terre.

[...]

Ce livre, basé sur la pratique solitaire de la Wicca par l’auteur, et ce, sur près de deux décennies, présente un portrait éclectique de nombreux aspects de cette religion. Des exercices conçus pour développer une expertise magique, un rituel d’auto-dédicace, magie des runes, herbes et cristaux, recettes pour les festins de Sabbat, sont également inclus dans cet excellent livre.

Commentaires personnels :

Ce livre de Cunningham se veut tout d'abord une introduction à la religion nommée Wicca. L'auteur cherche surtout à offrir une base aux gens désirant pratiquer cette religion en solitaire. Cunningham avait une nette préférence pour la pratique solitaire et il croyait fermement qu’il n’était pas nécessaire de faire partie d’un groupe pour pratiquer – ou plutôt pour vivre (comme il le disait) – la Wicca.  Il croyait également que la spiritualité était une recherche personnelle et individuelle. Il a donc essayé avec ce premier ouvrage de donner les outils et connaissances essentiels pour pratiquer seul la Wicca. Destiné aux gens qui sont dans l’impossibilité de trouver un groupe ayant les mêmes croyances ou encore qui ne sont pas confortables avec la pratique en groupe, ce livre tente de donner une vue d’ensemble de la Wicca – ses origines, sa pratique, ses croyances de base, les outils essentiels, etc. Finalement, il propose divers rituels à pratiquer en solitaire.

Le livre est sans aucun doute fort intéressant pour qui veut connaître et comprendre cette religion qui semble encore un peu inquiétante. Le livre explique sommairement plusieurs éléments et concepts. L’auteur présente les principes de base mais il semble ne survoler chacun des sujets ; donnant une définition, expliquant certains éléments mais allant très peu en profondeur. L’auteur, qui voulait offrir une vue d’ensemble de sa religion pour les gens n’ayant aucun accès à un groupe et donc aucun accès à un enseignement extérieur, a dû de toute évidence rester en surface.  Voulant couvrir plusieurs sujets en un seul ouvrage, il ne pouvait que survoler ces derniers.  D'autant plus que le livre est court – avec une mise en page très espacée, ce qui rend la lecture facile pour un ouvrage essentiellement didactique.

Le style de Cunningham est simple et facile d’accès. Il utilise des mots et des termes faciles à comprendre. Il avait comme but de rendre accessible la Wicca à tous – et non pas uniquement à quelques gens. Il voulait sortir la Wicca à la lumière, la faire connaître au plus grand nombre de gens possible et dissiper le coté mystérieux et secret. Pour lui, la Wicca est simple, proche de la Nature et ouverte à tous. Il a voulu enlever la rigidité des rituels, des dogmes, etc.  La Wicca, selon Cunningham est personnelle et flexible. Il voulait aussi dédramatiser et démystifier ce qu’il considère comme une religion « ordinaire » (et qui d’ailleurs a été reconnue comme une religion officielle dans certaines régions du monde).

L'auteur offre également des rituels et des pratiques simples et faciles à réaliser – peut-être trop simples et trop faciles à réaliser selon certaines critiques. L'ouvrage étant condensé, il passe cependant rapidement sur ces prières et rituels. Et il se fait souvent moralisateur. Pour beaucoup de gens, il passe également sous silence plusieurs aspects de la Wicca.

Le livre ne devrait pas, de toute évidence, être l’unique référence pour comprendre et connaître la Wicca. C’est un bon point de départ, il est vrai, mais il ne faut pas s’arrêter à ce livre. Il y a beaucoup trop d’éléments non approfondis. Cette spirtualité comporte de nombreuses croyances qui semblent être complexes et différentes selon les groupes. Le livre de Cunningham offre cependant un excellent aperçu de ce courant religieux.

Dans Living Wicca : a further guide for the solitary practitione, l'auteur propose un complément à son premier ouvrage et y poursuit sa définition de la Wicca. En plus de revoir certaines définitions et certains aspects abordés dans son premier livre, il aborde également de nouvelles notions pour tenter d’offrir aux gens une vision plus complète de la pratique solitaire de la Wicca.  Il souligne aussi avec plus d’emphase comment vivre sa spiritualité individuelle. 

Les deux ouvrages se veulent des manuels pratiques, des ouvrages de base.  L'auteur est d’ailleurs reconnu pour sa simplification des rites et concepts de la Wicca. Cunningham est un excellent vulgarisateur, et il est évident que ses écrits ont contribué à rendre la Wicca très politiquement correcte. Bien que cette vulgarisation permette à beaucoup de découvrir et connaître la Wicca – ramenée à un niveau plus accessible – elle fait également en sorte que la Wicca est très édulcorée et très schématisée. 

Il ne faut pas oublier que Cunningham n’est pas objectif et présente la Wicca telle qu’il la conçoit. Il est parfois très moralisateur.  On sent qu’il poursuit un objectif précis : rendre cette spiritualité ou religion « inoffensive » et on a parfois l’impression qu’afin de faire connaître la Wicca, de la normaliser et de la démystifier, il occulte beaucoup de concepts et de pratiques.  

Il est vrai que ce que définit Cunningham est très intéressant et il est également certain que l’auteur connaît très bien son sujet. C’était un praticien de la Wicca et un auteur important.

Les deux ouvrages sont très intéressants. La Wicca a une histoire, des précurseurs, des créateurs, des praticiens qui ont contribué à la mettre en place, à établir des rites, des prières, une spiritualité. Que l'on croit ou non à cette spiritualité n'a pas d'importance. Il est important de lire et apprendre sur toutes les spiritualités et religions. Et la Wicca en fait partie.

Pour en savoir un peu plus sur le sujet :

18 octobre 2011

Scott Cunningham - L'auteur

En ces temps d’Halloween où la magie semble prendre toute la place et revenir sur l’avant de la scène, pourquoi ne pas se plonger dans un livre de « magie »… 

c1_copyScott Cunningham et ses livres sont extrêmement connus dans le monde ésotérique et maintenant par le public en général. Plus particulièrement ses deux livres sur la Wicca : « Wicca : a guide for the solitary practitioner » et «Living Wicca : a further guide for the solitary practioner ».  

Peu de gens s’intéressant à l'ésotérisme ne connaissent pas les livres de Cunningham. Très populaires auprès des débutants en magie et de ceux qui veulent pratiquer de façon solitaire, Cunningham est souvent considéré comme la principale référence en ce qui concerne la Wicca ou la magie dite naturelle.

Biographie de Scott Cunningham

Scott Douglas Cunningham est né en 1956 à Royal Oak (Michigan) aux Etats-Unis. Il est le deuxième enfant d’une famille de trois. Quelques années plus tard, il déménage avec ses parents en Californie dans la ville de San Diego. À part de nombreux séjours à Hawaii, il demeura toute sa vie à San Diego. 

Quelques biographies de l’auteur disent qu’il commença à s’intéresser à l’occulte et à la magie au début des années ’70, par la lecture d’un livre appartenant à sa mère « The Supernatural » par Douglas Hill et Pat William.  Très tôt, il fut également apparemment intéressé par les plantes, les pierres, et la nature. Le livre contribua à renforcer son intérêt pour ces sujets. Le livre comportait différents diagrammes présentant des gestes manuels utilisés pour repousser le mauvais œil. Ces c2gestes le fascinèrent et il les utilisa, alors qu’il était au High School pour attirer l’attention d’une jeune fille qu’il savait s’intéresser à l’occulte.

Il est reconnu que cette jeune fille fut celle qui introduit Scott Cunningham à la magie et à la Wicca. Au cours des années suivantes, il fut initié dans plusieurs covens apprenant plusieurs traditions différentes. Il avait cependant une préférence pour la pratique solitaire.

Quelques années plus tard, il s’inscrivit à l’Université de San Diego où il étudia la création littéraire. Son père, Chester Grant Cunningham, est en partie la raison de son choix puisque ce dernier est l’auteur de nombres d’œuvres – fiction et non-fiction.

Cunningham commença alors à écrire de nombreux articles pour diverses publications et peu après avoir entamé des études universitaires, il décida de les abandonner pour se consacrer à l’écriture et la rédaction. En 1980, il publia son premier roman intitulé « Shadow of Love ».  

Quelques années plus tard, en 1983, il apprit qu’il souffrait de la maladie de Hodgkin. Sa santé se détériora au cours des années qui suivirent. Cela ne l’empêcha pas de faire de nombreuses recherches et d’écrire de nombreux livres, principalement sur la Wicca, mais également sur d’autres sujets en lien avec la religion et la magie.  Il voyagea beaucoup, en grande partie pour offrir des conférences sur la magie et la Wicca. Il fit même quelques apparitions médiatiques.  Au cours de sa vie, il écrivit plus de 30 livres et révisa même certaines de ces œuvres afin de toujours les garder à jour et pertinentes. Plusieurs de ses titres furent publiés par la maison d’édition très connue « Llewellyn Publications ».

En 1990,  on lui diagnostiqua une méningite cryptococcique. Ce cancer le rendit vulnérable à diverses infections et il décède en 1993 à l’âge de 36 ans.

L’auteur a laissé une œuvre très importante. Son écriture est simple et facile à comprendre. Il est considéré comme un des principaux responsables de la diffusion et de la popularité de la Wicca. Il est également considéré comme le responsable de l’ouverture à la pratique solitaire. Il croyait que la religion et les pratiques spirituelles étaient personnelles et individuelles. Il avait une préférence pour cette pratique solitaire, même s’il lui arrivait de pratiquer avec d’autres. Il fut, au cours de sa vie, initié dans différentes traditions. Il étudia auprès de Raven Grimassi et fut initié à la Tradition Aridian. Il fit, entre autres,  également partie de la « Reorganized Traditional Gwyddonic Order of Wicca and the Ancient Pictish Gaelic Way ». Mais il resta essentiellement un praticien solitaire, préférant les rites solitaires à ceux de groupes.

Ces livres concernant la magie et la Wicca nous proposent sa vision de la magie et de la Wicca. Il croyait fermement que la Wicca était une religion moderne accessible à tous et permettant de s’ouvrir à une spiritualité qui peut être présente dans chaque aspect de la vie. Son principal but était de faire connaître une religion – la Wicca – et des pratiques trop longtemps gardées secrètes et difficiles d’accès, selon lui.  Il a essayé dans ses livres d’être toujours simple et d'être concis dans ses explications. Il passa de nombreuses années à faire des recherches, notamment pour ces œuvres encyclopédiques.

Bibliographie partielle :

  • Shadow of Love (1980) – œuvre de fiction
  • Magical Herbalism: The Secret of the Wise (1982)
  • Cunningham's Encyclopedia of Magical Herbs (1985)
  • Earth Power: Techniques of Natural Magic (1987)
  • The Magical Household (1987)
  • Cunningham's Encyclopedia of Crystal, Gem, and Metal Magic (1988)
  • The Truth About Witchcraft Today (1988)
  • Wicca: A Guide for the Solitary Practitioner (1988)
  • The Complete Book of Incense, Oils & Brews (1989)
  • Magical Aromatherapy: The Power of Scent (1989)
  • Earth, Air, Fire, and Water: More Techniques of Natural Magic (1991)
  • Cunningham's Encyclopedia of Wicca in the Kitchen (1993)
  • Divination For Beginners (1993)
  • Living Wicca: A Further Guide for the Solitary Practitioner (1993)
  • Spell Crafts: Creating Magical Objects (1993)
  • The Truth About Herb Magic (1993)
  • Hawaiian Magic and Spirituality (1995)
  • Pocket Guide to Fortune Telling (1997)
  • Dreaming the Divine: Techniques for Sacred Sleep (1999)

Sources :

À venir : Critiques et commentaires sur certains de ses livres

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16 octobre 2011

Le moment captif d'un dimanche : lunale

2011_10_16"Si la nuit est noire, c'est pour rien ne puisse nous distraire de nos cauchemars." [Bill Watterson]

La nuit est là. Elle n'approche pas. Elle est bien là. Les pensées se percutent dans le noir. Ce qui était raisonnable au soleil est maintenant inquiétant. Ce qui était étrange pendant le jour est maintenant terrorisant.

Les rêves s'effacent. Laissant place aux délires nocturnes. Le vent est menaçant. Il ne le sera probablement pas demain matin. La lune semble vouloir m'engloutir. Elle est ronde, ricaneuse et trouble. Tout est noir. J'ai de la difficulté à distinguer les choses autou de moi. Je suis dans mon lit et la nuit m'envahit.

Je perçois des mouvements dans le noir. Les choses se déplacent furtivement. Elles reprendront leur place quand le soleil se lèvera. Elles feront semblant de ne pas s'être agitées pendant la nuit. Mais du coin de l'oeil, je vois les choses bouger rapidement, et je sais qu'elles se moquent de moi.

Je ne peux dormir. Mais je me perds dans le sommeil. Un sommeil rempli de songes épouvantables qui ne s'évanouiront que lorsque le jour chassera la nuit. Que lorsque la lumière cachera cette lune vorace.

"I am the shadow on the moon at night / Filling your dreams to the brim with fright" [Oogie Boogie Man - Nightmare before Christmas]

15 octobre 2011

Les araignées bleues

"ara2Les araignées bleues y'en a pas chez nous [...]

Des fois, j'ai peur un peu, des fois, j'ai peur beaucoup, des fois, j'ai peur un peu mais des fois je n'ai pas peur du tout..."

C'est faux... j'ai toujours peur des araignées peu importe leur couleur. Et je ne comprends pas pourquoi. C'est une peur viscérale. Et même si j'essaie de me raisonner, c'est absolument impossible.

Aujourd'hui à 40 ans, je suis à peine capable de tuer les toutes petites araignées. Vous savez les minuscules, à peine plus grande qu'une puce. Car il y en a certaines petites qui sont méchantes... celles qui sautent, vous savez. Les vilaines.ara1

Mais les plus grosses. Je ne peux pas les tuer. Alors on oublie de les prendre et les remettre dehors. Et j'avoue que je me débarrasse de celles qui sont dehors aussi, si elles sont trop proches de chez moi. J'avoue honteusement que j'appelle PisTout s'il y a une araignée à tuer. Et si je suis seule ? Alors, je prends beaucoup beaucoup beaucoup de papier... parfois, je suis cruelle et je vaporise... n'importe quoi, du moment que c'est toxique, et alors la pauvre tombe et je me sens capable de la tuer. Parfois, j'utilise tout simplement la balayeuse... Ce qui est aussi assez cruel quand on y pense. Pour l'araignée mais pour moi aussi. Car ensuite, je ne peux m'empêcher de penser qu'elle réussira à sortir du sac et cherchera à se venger.

Oui, je sais, c'est absolument horrible et je me sens bien mal d'être absolument incapable de voir une araignée vivante. Mais je ne peux vivre avec l'idée qu'une de ces bestioles puisse être près de moi.

Et je ne comprends vraiment pas d'où me vient cette peur. Car ma mère n'avait absolument pas peur des araignées. Donc, ce n'est pas de voir ma mère crier à la vue d'une araignée que j'ai développé ma peur de ces bestioles. Quand je criais "maman, une araignée", elle roulait des yeux, se levait et venait l'écraser. Et si elle ne trouvait pas de papier ou chiffon à portée, elle écrasait avec le doigt... ou si elle était trop grosse, elle la prenait dans sa main et la mettait dehors... brrrr... juste de me rappeller de ces images, je frissonne.

Donc... je me questionne... Pourquoi, d'aussi lontemps que je me rappelle, j'ai peur des araignées ? Aucune idée. Et je ne sais trop ce que je crois qu'elles vont me faire, au juste. Bon, il y en a qui mordent mais très peu. Et c'est rarement dangereux. Et bon, je me fais tellement piquer par les insectes qu'une morsure d'araignée ne me dérange pas vraiment. Quand je crie lorsque je vois une araignée, ce n'est pas que j'ai peur qu'elle me morde... J'ai peur d'elle tout simplement. Et je ne sais pas pourquoi.

12 octobre 2011

Et un arbre dans la cour

Autosuggestion. Quand tu nous tiens, tu es tenace !

Dans ma cour, il y a un saule pleureur. Très beau et absolument énorme. On voit cependant qu'il a déjà été coupé et qu'il a repoussé par la suite. Son tronc à la base est énorme (il a plus de cent ans nous a-t-on dit), mais les branches sont plus minces. J'adore mon saule. Que j'appelle Lalu - j'ai souvent des noms et surnom pour un tas de choses vivantes et non... on s'abstient de rire svp :-P.

Et bien Lalu avait un voisin. Dans la cour de l'autre côté de notre terrain, il y avait un autre saule pleureur. Il était encore plus grand et gros que Lalu. Tellement grand que ses branches touchaient les terrains de trois voisins, incluant le mien. Une famille de ratons-laveurs y habitaient depuis des lunes. Mais il a beaucoup venté cet été et deux grosses branches ont cassées.

Hier, en revenant du travail, j'entends du bruit dehors. Je vais dans la cour et je vois des hommes entrain de couper des branches de l'ami de Lalu. Oh non, je pense... il était tellement beau... Les heures passent et toujours le bruit de la scie. Quand la nuit DSC_4436acommence à tomber, le bruit cesse. Je vais voir dehors et ... je me retrouve face à face avec un arbre à moitié détruit. PisTout arrive... oh dit-il, il n'a plus de branches dans le haut ! Il ressemble à l'arbre dans Poltergeist, que j'ajoute.

Je prends l'appareil photo pour faire quelques clichés. C'est qu'il a vraiment l'air de l'arbre dans le film, que je me redis. Et avec la nuit qui s'installe rapidement, l'effet est encore plus saississant. Heureusement que j'ai vu le film des milliers de fois et que je le connais par coeur, que je me dis... sinon cela serait presque inquiétant !

Je vais me coucher. Et devinez qui a rêvé toute la nuit d'arbres menaçants qui cherchaient à l'attraper et l'avaler ? Toute la nuit... grrr. J'avais beau me réveiller et me dire que c'était ridicule, je n'ai pas peur des arbres, le film ne me fait plus peur depuis des années et des années... Rien à faire, à chaque fois que je commençais à m'endormir, des images d'arbres étendant ses branches noires vers moi et venant me chercher à travers la fenêtre m'envahissaient !

Aujourd'hui, ils ont terminé leur découpallage et l'arbre n'a plus aucune branche et n'est plus qu'un tronc de quelques mètres. Il revivra c'est certain, et aura dans quelques années de nouvelles branches tout comme Lalu. Mais il a priètre allure aujourd'hui. C'est bien triste. Oh et il a maintenant un nom : Polty. ;-)

9 octobre 2011

Le moment captif d'un dimanche : faucher la vie

"La mort a pour moi le visage d'un enfant au regard transparent" [Serge Gainsbourg]2011_10_09

Incontournable. Amère et brutale. Douce et paisible. Elle ne veut jamais nous abandonner. Dès notre naissance, elle nous avertit qu'elle peut nous prendre à tout moment.

On ne veut pas parler d'elle. On croit que si on la nomme, elle accourra sans tarder.

On ne l'aime pas. Je ne l'aime pas non plus. Mais elle n'est pas mauvaise. Elle n'est pas inutile. Elle est. Tout simplement. Elle a pris des gens que j'aimais. Elle en prendra encore. Et un jour, ce sera mon tour. Demain, dans 5 ans, dans 60 ans.

On ne le sait pas. Je ne le sais pas. C'est évidemment pour ça qu'on la boude et on parle dans son dos. Elle est trop souvent imprévisible. Et même quand on sait qu'elle arrive, elle nous prend par surprise.

Parce qu'on se dit qu'elle mène dans l'oubli nos vies. Nos corps. Nos pensées.

Petit enfant inconnu, sur son petit tricycle, qui n'a pu vivre qu'une seule année. L'a-t-on longtemps pleuré ? A-t-on mis des fleurs devant sa pierre ? Pense-t-on encore à lui ? Chut... il dort dans nos mémoires, ce petit enfant que je ne connais pas.

"La mort est un sommeil à l'échelle de l'univers" [Claude Lelouch]

7 octobre 2011

La lune rouge de Jean Lemieux

Jean_lemieux2La lune rouge / Jean Lemieux. -- [Montréal] : La courte échelle, c1991. -- 217 p. ; 20 cm. -- ISBN 2-89021-414-1.

Quatrième de couverture

J'ai pris l'avion cet après-midi. Dès l'atterissage aux Îles, je deviens un objet de curiosité. Oui, je suis Thomas Patterson, le fils de l'infirmière qu'on a trouvée morte à l'Île d'Entrée ce matin.

Regardez-moi, j'ai l'air tout à fait normal. Mon frère est enfermé en Nouelle-Écosse. Ce n'est pas la consanguinité, ma mère est Anglaise d'Angleterre. Elle a échoué à l'Île d'Entrée, via Saskatoon, il y a trente ans et n'en est jamais partie. Drôle de destin.

L'auteurJean_lemieux

Jean Lemieux est né en 1954 à St-Jean-sur-Richelieu, plus précisément à Iberville. Il fait ses études secondaires au Séminaire de Saint-Jean. Il écrit son premier roman, Equinoxes, en 1970, qui sera refusé par les maisons d'éditions. Il décide de poursuivre ses études en Sciences au Cégep de Saint-Jean-sur Richelieu.

Il tente sa chance comme chansonnier et fait partie d'un groupe nommé Les Hurluberlus. Il continue cependant à écrire. En 1974, il entreprend des études en médecine à l'Université de Montréal. Il aime voyager et fera de nombreux voyages - Grèce, Italie, France, Angleterre...

En 1980, il devient omnipatricien aux Îles-de-la-Madeleine. Il y restera 2 ans. Il continue ensuite à voyager et en 1983, on le retrouve omnipatricien à Montréal. Il retourne cependant aux Îles-de-la-Madeleine en 1984 où il continue à travailler comme omnipatricien. Ce qui ne l'empêche pas de voyager dans divers pays, Mexique, Portugal, France, Irlande,... Il ne limite pas ses activités à la médecine, il continue à écrire et participe à divers spectacles comme musicien. Il publie quelques textes dont Lune rouge en 1994.

En 1994, il quitte ses Îles pour s'installer à Québec. Il est alors omnipraticien au Centre hispitalier Robert-Giffard, spécialisé en santé mentale. Il publie d'autres textes et continue ses voyages autour du monde. Il reçoit plusieurs prix littéraires et son texte On finit toujours par payer sera adapté au cinéma en 2010. Il écrit pour un public adulte mais aussi pour jeunes adultes et même pour les enfants.

En parallèle de ses activités artistiques (l'écriture, la musique,..) de ses nombreux voyages et de sa vie de père, il continue à pratiquer la médecine dans la ville Québec où il vit présentement.

Site de l'auteur : www.jeanlemieux.com (biographie et bibliographie complètes)

Bibliographie partielleJaime_la_plumeQ

  • La Lune rouge (1991)
  • Retour à St-Malo (nouvelle) (1993)
  • La cousine des États (1993)
  • Le trésor de Brion (1995)
  • La marche du Fou (2000)
  • Pas de S pour Copernic (2001)
  • Le bonheur est une tempête avec un chien (2002)
  • On finit toujorus par payer (2003)
  • Le fil de la vie (2004)
  • Ma vie sans rire (006)
  • Le chasseur de pistou (2007)
  • Le mort du chemin des Arsène (2009)

Résumé

Chaque mois, un jeune médecin des Îles-de-la-Madeleine doit se rendre au dispensaire sur une île isolée. Au fil des mois, il apprend à connaître l'Île d'Entrée et ses habitants. Et malgré ses incertitudes nouvelles sur sa vie, sa peine d'amour toute fraîche et la tempête qui s'annonce, encore une fois en cette fin d'octobre, il prend le traversier pour aller sur l'île.

Une fois arrivé au dispensaire, il entreprend avec l'infirmière de service, la tournée de ses patients qui l'attendent chez eux. La journée se passe rapidement et sans incident. Mais la tempête s'est levée et en cette nuit d'Halloween, il se trouve coincé sur l'île et doit passer la nuit au dispensaire. Une nuit chargée d'incidents, de confidences, d'émotions et surtout de morts. Le jeune médecin se voit mêlé malgré lui au meurtre d'une jeune insulaire et par peur d'être accusé, cache sa relation avec la jeune fille et accumule maladroitement les mensonges.

Alors que l'enquête policière progresse et qu'un autre corps est découvert, les secrets et le passé des habitants refont surface. Le jeune médecin se trouve bientôt au centre des intrigues de l'Île. Et le jeune médecin, en quête de son identité, repartira transformé.

Commentaires personnels

On classe habituellement le roman de Jean Lemieux avec les romans policiers. Mais si j'avais voulu lire un roman policier, j'aurais été déçu. Si on lit le quatrième de couverture et qu'on s'attend à rencontrer ce Thomas Patterson, on sera également bien déçu. En fait ce quatrième de couverture est bien maladroit, car il nous parle d'un personnage qu'on voit brièvement dans les premières pages pour ne plus le revoir qu'à la toute fin... et quand on referme le livre, on se dit que ce quatrième de couverture nous donnait bien trop d'indices. Car pourquoi ce personnage fait-il partie du quatrième de couverture ? Il doit être important, non ?

Alors, oubliez le quatrième de couverture et les premières pages... et laissez-vous envelopper de cette histoire de meurtres, pas vraiment policière. Car le texte de Lemieux est tout simplement envoûtant. Et on a de la difficulté à poser le livre.

Comme il arrive parfois dans les romans se situant dans des lieux peu connus, un des personnages principaux est sans conteste l'île sur laquelle se déroule l'action. Nous sommes aux Îles-de-la-Madeleine. Un endroit du Québec perdu dans le Golfe du St-Laurent. Un endroit bien beau et étrange, et peu connu, même des Québécois. Les paysages des Îles sont pourtant magnifiques et uniques. Mais leurs éloignements les rendent difficiles à visiter. Les Îles-de-la-Madeleine sont presque toutes reliées entre elles par des dunes de sables et une route les traverse. Mais parmi les îles se trouve l'Île d'Entrée, la seule d'importance qui n'est pas reliée aux autres îles. Elle se trouve donc isolée et conserve un aspect sauvage et légèrement mystérieux.

L'Île d'Entrée est définitivement un personnage central du roman. Au travers de l'intrigue, on arrive à voir vivre l'île. On découvre ses paysages, on apprend l'histoire des insulaires, on découvre leur mode de vie, etc. Mais surtout on sent vraiment l'île respirer.

Les autres personnages du roman sont également très intéressants. Sans se perdre dans des descriptions trop longues, Lemieux parvient à nous rendre vivants les personnages principaux, mais également les personnages secondaires - ces personnages qui font à peine partie de l'intrigue mais qui font partie de l'île. La volonté de l'auteur est de toute évidence de nous faire découvrir les gens et la vie des Îles qu'il a bien connus lui-même. L'écriture de Lemieux est douce et poétique. La poésie se retrouvant souvent dans des phrases apparemment simples. On sent toute la beauté de l'île mais aussi tout son isolement parfois impitoyable. On touche par les mots de Lemieux à l'âme des insulaires souvent méfiants des étrangers même après des années. 

Et s'il y a bien des morts, des meurtres possibles, des secrets, des agissements étranges, une nuit de tempête, une atmosphère lourde, des liens troublants, des confidences mystérieuses, des ombres inquiétantes, un policier perspicace, des témoins silencieux et des airs coupables, le roman n'est définitivement pas, à mes yeux, un roman "policier". Étude de moeurs ? Intrigue psychologique ? Je ne sais... L'auteur explore sans aucun doute, les liens et secrets familiaux, les personnages en quête d'identité, les réflexions et constats sur l'amour, la vie, les choix et les décisions difficiles, ...

Les secrets, les confidences, les liens familiaux complexes et troubles maintiennent bien sûr le suspense tout au long du livre et les révélations finales sont bouleversantes. 

Un superbe moment de lecture que j'ai fait en une seule journée et qui m'a plongé dans des lieux que je connais par les mots d'une amie qui y avait passé son enfance.

Extraits

"Jusqu'à tard dans la nuit, il avait tenté d'éteindre, l'un après l'autre, les incendies qui éclataient dans les parties les plus diverses de leur royaume. Vers trois heures, il s'étai endormi seul dans le grand lit, convaincu qu'ils pourraient reboiser au matin sur les terres brûlées." p. 20

"Un rectangle de lumière se découpa sur la table. À l'ouest, le soleil se taillait une lucarne sous les nuages. Il y avait bien une heure qu'il n'avait pas plus. Le vent faiblissait. Il restait des détails à tirer au clair." p. 144

Sources à consulter

4 octobre 2011

Byebye Poppy Corn...

Ce n'est rien... mais j'ai quand même quelques larmes aux yeux...

Il y a déjà quelques mois... mon PisTout passait la tondeuse. Vous savez quand on a une cours... ben faut passer la tondeuse. Une des joies d'avoir une cours avec du gazon. On est bien content, remarquez, de passer la tondeuse !

Soudain... il arrive en courant dans la maison : "oh my god... viens vite dehors... j'ai passé proche de faire une catastrophe!!!" me crie-t-il sans plus d'explication. Je cours dehors... ne sachant trop de quoi il parle. "J'ai passé proche de faire quelque chose d'horrible" me répète-t-il encore. Il tremble presque... et je n'exagère pas. "Tu vois... je passais la tondeuse... je voyais une tache grise là-bas et je me disais que c'était sûrement un champignon ou une feuille... et sans plus y penser, j'allais passer dessus avec la tondeuse" "... la grosse tondeuse..." "Viens voir", me dit-il devant mon air interrogatif et complètement : mais de quoi tu parles?!?!?

Et là, je vois la tache gris dans le gazon... la tache grise bouge. C'est un minuscule petit écureuil... tout petit, encore les yeux fermé... tombé de l'arbre, du nid que l'on voit tout en haut... il crie, il bouge à peine... PisTout tremble encore et me décrit les images d'horreur pleines de sang qui passent devant ses yeux.

Mais rien n'est arrivé... il est là tout petit. Et on ne sait pas quoi faire ! On ne peut le remettre dans son nid... sa mère viendra-t-elle le chercher ? Va-t-il finir dans le ventre d'un chat errant, d'une corneille voisine ?

Je ne sais que faire... quelques recherches sur Internet plus tard... je sais qu'on peut le recueillir et le sauver. Mais que faire ? PCLaisser la nature suivre son cours ? Des bébés écureuils meurent tous les jours... c'est sûrement son destin. Mais je ne suis pas capable... il est là dans ma cours, devant chez moi et il pleure. Je vais le prendre et le mettre dans le noeud de l'arbre. Il pleure encore plus... semble perdu, semble chercher ma présence... il est seul.

J'appelle soeurette qui fut pendant longtemps une technicienne en santé animale et qui est la "maman chat" comme on l'appelle. Elle est radicale... "il mourra sûrement si tu le laisses là". Mais elle propose de le prendre. Elle en prendra soin.

Et c'est ce qu'on a fait. Je l'ai pris dans mes mains. Il a pleuré mais s'est blotti dans le creux de ma main. Et nous sommes allés le porter chez elle. Pendant 4 jours et 4 nuits, à tous les 4 heures (heureusement, maintenant traductrice, elle travaille de la maison), elle l'a nourri au biberon. Puis, il a ouvert les yeux. Il a passé ses jours et ses nuits chez elle. Accourant quand elle arrivait. Se blottissant sur elle. Jouant avec les chats...

Il était grand maintenant. Sa belle queue toute touffue. Il était magnifique. Il commençait à cacher ses pinottes dans les pots des plantes et se faisait des nids pour se cacher. Il courait partout, semait la pagaille, affolait les chats, se cachait dans le cou de soeurette quand il savait avoir fait un mauvais coup. Soeurette disait qu'une fois l'hiver passé, elle le ramenerait ici, et le laisserait aller... Il serait mieux dehors, mais avec moi qui serait là pour le nourrir un peu... car on le sait, je nourris les écureuils, malgré les ravages à mes fleurs !

Mais après l'hiver... car il était trop domestiqué et peu habitué à la nature et au froid... donc pas tout de suite. Il était en santé, vigoureux, plein de vie et d'espièglerie !

Et puis, ce matin, elle s'est levée... et il était mort. Sans avertissement... sans signe... sans cri... Il était simplement couché dans son nid. Elle ne comprend pas... et nous pleurons tous ce petit écureuil rescapé de la méchante tondeuse...

Ce n'était qu'un petit écureuil tombé de son nid... des écureuils il y en a partout ici... mais Poppy Corn, tu étais unique...

2 octobre 2011

Le moment captif d'un dimanche : reliquaire

2011_10_23"Le squelette, c'est la mort : il est dans notre corps" [Charles de Leusse]

Un frisson. Et pourtant ce n'est pas la première fois que je vois des ossements. En fait, j'en vois même très souvent. Dans mon assiette, il y a souvent des ossements. Et j'en ai vu des tonnes dans les musées. Et bien plus souvent dans les films et à la télé. Alors là, j'en ai vu souvent et de toutes les sortes.

Mais ce n'est pas pareil. Des ossements, on ne s'attends pas à en croiser lors d'une petite balade en campagne. Enfin, pour la petite citadine que j'étais. Des "road kills" sur le bord des routes, des oiseaux morts dans les caniveaux, ... ça oui...

Mais quand on se promène tranquillement dans une campagne - certes inconnue - on ne s'attend pas à presque poser le pied sur une portion de squelette. Tout blanc... On regarde autour. D'autres ossements. On se sent bien innocent de trouver cela frissonnant. On rirait sûrement de moi si on me voyait. Regardez la fille de la ville qui s'émotionne sur un paquet d'os.

Mais moi, autant d'os tout blancs, un squelette presque complet... je frémis un peu, vous savez. Un animal. Sûrement. Évidemment. Mais... et si non... Et si c'était moi. Là. Sur le sol. Que mes os sans enveloppe. Un jour. Ce sera moi. Sûrement. Évidemment.

"Comptempler des ossements, c'est se regarder au miroir", comme le disait Villiers de l'Isle-Adams.

1 octobre 2011

Ces jours d'automne et d'épouvante

H1"In the velvet darkness of the blackest night
Burning bright, there’s a guiding star" [Rocky Horror Picture Show]

Mais oui... nous sommes le 1er octobre et cette année je compte bien souligner ce mois que j'adore tant !

L'automne pointe son nez. Il a fait chaud ces derniers jous de septembre. C'est très bien, je l'avoue, mais cela ne fait pas très automne. Et aujourd'hui en ce 1er jour d'octobre, le vent et la petite pluie fine ont fait leur entrée. Il faisait frais, froid même. Le vent s'amusait dans les feuilles qui ont commencé à tomber... à peine quelques feuilles, mais elles virevoltaient. Les couleurs ne sont pas encore complètement ici... sur l'île, j'entends, car ailleurs, les feuilles se tintent de plus en rapidement.

Je frissonne, mais je sais que la température remontera un peu... pour ces journées ensoleillées et pleines d'odeurs, couleurs et magie. Et aujourd'hui, j'ai acheté ma première citrouille et posé mes premières décorations.

Projets de textes pour avoir peur un peu... c'est la saison des frissons qui commence !!!

28 septembre 2011

Car on peut bien tricher

VacancesBien entendu... car on a bien le droit d'avoir quelques jours de vacances... mais comme je sais que je suis beaucoup moins présente qu'avant... j'ai voulu laisser quelques textes... ici et là. En trichant un peu... et en les écrivant d'avance pour qu'ils apparaissent alors que je n'étais pas lá !

Et puis... avec ce changement d'emploi, les vacances se sont envolées en fumée ! Car je ne pensais pas vraiment changer d'emploi donc nous avions prévu nos vacances en septembre. Mais en changeant d'emploi en juillet... pouf... il fallait oublier les vacances. Pas de repos pour moi.

Mais j'ai négocié mon emploi et j'ai obtenu une semaine tout de suite... oui, car c'était ça ou le nervous breakdown dans quelques mois ! Car la dernière année fut plus que stressante ... dans tous les aspects possibles de ma vie... alors...

... yep... j'ai pu prendre quelques jours pour changer d'air... et comme ces oiseaux croisés dans une petite ville au milieu des Ètats-Unis, nous avons envahi la route pendant une dizaine de jours. Á défaut de parcourir les routes d'Europe, nous nous sommes réappropriés les routes de l'Amérique... Pleins de souvenirs... à venir...

Retour au travail... heureux - car je suis plus que contente de ma décision - mais difficile - car les voyages ne sont jamais reposants ! Mais la tête pleine de projets et d'idées... pleins de textes en cours de recherche et rédaction... Et on ne parle pas de l'Halloween qui arrive !!! :D Vivement les textes pleins de fantômes, frissons et cris !

Oh... que ce clavier espagnol m'agace... et pourtant avant, je le maìtrisais parfaitement... mais maintenant que je travaille avec d'autres ordi... pfiff.. c'est le bordel total ! vous m'excuserez tous ces accents dans tous les sens...ok??? :)

25 septembre 2011

Le moment captif d'un dimanche : sur le pont

"Une fable est un pont qui conduit à la vérité" [Antoine-Isaac Sylvestre de Sacy] 11_11_09

Il traverse le pont. Le regard tourné vers l'espoir. Vers la vérité. Il croit en une vérité. En une liberté. Il veut changer les choses. Il fabulait disait-on. Il a trop fabulé et on l'a exécuté. Son regard fixe est tourné vers le Parlement. Il y voit une démocratie. Et maintenant, on se rappelle de lui quand on veut parcourir les ponts infranchissables.

On aimerait aller le rejoindre sur le pont. Lui dire que tout va bien. Le protéger de la pluie. On ne peut que de le regarder en silence. Il a combattu. Et maintenant on se contente de se rappeller de ce combat. Certains l'oublient. Certains le conteste. Certains le pleure. Nous, on n'a rien à dire. C'est ainsi.

On regarde tout simplement ce témoignage d'événements que nous ne connaissons pas. Il pleut. Doucement. Nous essayerons d'en savoir plus. De connaître l'homme sur le pont. L'homme qui nous dit de rêver et de franchir les ponts. De cesser de les regarder et de les franchir.

"Il y a des homme n'ayant pour mission parmi les autres que de servir d'intermédiaires ; on les franchit comme des ponts, et l'on va plus loin." [Gustave Flaubert]

Statue d'Imre Nagy - Place Vértanúk tere à Budapest.

18 septembre 2011

Le moment captif d'un dimanche : détailler les souvenirs

11_09_29"On ne marchande pas avec les rêves, les hasards et les coïncidences". [Claude Lelouch]

Mais peut-on marchander avec ses souvenirs ? Leurs demander de se rappeler des choses qui n'ont pas existé ? Ou qui se sont passer différemment ? Et si je me rappelle des moments qui sont étrangement plus réels que ceux qui ont habité ma vie, suis-je une marchande de vide pour autant ?

Des incertitudes m'assaillissent... où, quand, qui ? Des imprécisions s'infiltrent dans les instants passés. Et parmi, les heures précises se faufilent des minutes inventées. Elles sont souvent plus belles que les réelles mais pas nécessairement. Parfois je me chicane avec ma mémoire. De longues discussions s'ensuivent. Qui a dit quoi, où cela s'est-il passé, qu'ai-je vu après ceci, quelle musique y avait-il à ce moment ? On se contredit sans arrêt. S'ensuivent même des nuits sans sommeil à la recherche d'une seconde furtive qui se cache résolument dans un coin de mon cerveau.

Alors je me rappelle comme je crois que je devrais me rappeler. Et ce n’est pas parce que c’est imaginaire que ce n’est pas réel. Et puis quel rapport entre ceci et cela... si cela n'en a pas dans mes souvenirs. Ce sont mes souvenirs après tout !!!

"La mer ? Quel rapport entre la mer et mes poissons ?" [Ordralfabétix]

11 septembre 2011

Le moment captif d'un dimanche : regarder par la fenêtre

"Well, you may go to college, You may go to school. You may have a pink Cadillac, But don't you be nobody's fool" [Let's play house, 11_09_01Elvis Presley]

Elle attend patiemment qu'ils repartent. Elle regarde par la fenêtre, serrant dans ses bras sa propre poupée. Qui a dit que les poupés n'avaient pas envie de jouer à la poupée ?

Elle n'aime pas l'immobilité. Elle aime filer sur la route, le vent dans ses cheveux, le paysage toujours en mouvement. Elle pourrait rouler des heures et des heures, juste pour voir. Parfois poser le pied sur le sol mais après avoir touché le ciel.

Découvrir des terres inconnues, les regarder défiler par la fenêtre. Les reconnaître parfois. Redévorer des yeux encore et encore des paysages connues mais prétendre qu'ils sont nouveaux.

Sa patience commence à s'enfuir. Elle veut reprendre la route. Naviguer les autoroutes interminables, les rues et ruelles des villes, les chemins de campagnes. Dans sa voiture rose et bleue. Elle veut conquérir et reconquérir les sentiers d'ici et d'ailleurs. De hier et de demain. Sans oublier ceux d'aujourd'hui.

"I love you for your pink Cadillac, Crushed velvet seats, Rinding in the back, Oozing down the street." [Bruce Spingsteen]

(Psitt...  La voiture n'est pas une Cadillac, mais une Ford Galaxie ;) - juste au cas où on me le ferait remarquer! C'est que la Cadillac n'était pas rose et n'avait pas de poupées, alors c'était moins inspirant quoi !!!)

4 septembre 2011

Le moment captif d'un dimanche : fuite

pieds"Les pieds : les chers souffrants" [Antoine Baudeau de Somaize]

Un matin, je me suis réveillée et ils n'étaient plus là. Les yeux encore ensommeillés, j'ai cru que je me trompais. Mais j'avais beau frotter mes paupières, je ne les voyais pas.

J'ai alors cru que mes yeux me jouaient des tours. Ça leurs arrive. Ils aiment bien me faire voir des choses qui ne sont pas là. Alors pourquoi ne me feraient-ils pas croire qu'il n'y a que du vide là où il devrait y avoir quelque chose ? Mais j'avais beau remuer dans tous les sens, je ne les sentais pas non plus.

Un matin, je me suis réveillée et mes pieds s'étaient enfuis. Je dois avouer que je n'étais pas surprise. Je suppose qu'ils en ont eu assez. Ils devaient en parler depuis des années, mais ils n'osaient pas partir. Ils avaient un travail à faire. Mais on a tous ses limites, non ? 

Ils en ont eu marre. "Assez", se sont-ils dit. "Ça va faire, les souliers trop hauts, trop petits, qui frottent partout." "Ça suffit, les cornes, les ampoules, le sable sous les ongles, les orteils heurtés sur les pieds de tables, les talons trop secs, les plantes de pieds qui n'en peuvent plus d'être debouts sur la pointe des pieds. Tu nous entends ?, ont-ils crié, en vain. "Tu te rends compte que l'ongle de tes petites orteils sont pratiquement inexistants, tu t'imagines ! Et que ces mêmes orteils semblent ondulés dans tous les sens !", ont-ils soupiré tristement. "Si tu ne fais pas attention, nous te quitterons", m'ont-ils avertis silencieusement.

Et un matin, mes pieds m'ont quittée. Ils ne m'ont pas laissé de note. Rien. Ils se sont levés pendant la nuit et ont pris la fuite. Ils m'ont laissée toute seule. Assise dans mon lit, je ne les blâme pas. Je les comprends. Je savais que cela arriverait un jour. S'ils reviennent, j'en prendrai bien soin. Je le promets !

Bon, maintenant, je dois me lever, moi !!!

"Fuir : prendre son courage à deux pieds" [Alexandre Breffort]

2 septembre 2011

Terminée, cette lecture étrange.

TM1_copyAlors, elle est terminée cette lecture. Terminée. Plouf et soupirs... Lecture ratée ? Disons... à côté de la cible. Quelques bons passages tout de même, mais que j'aurais aimé lire dans un autre livre.

Le livre se partageait entre une pseudo-intrigue semi-policière teintée de mystère simili-société pas tout à fait secrète qui fricoterait peut-être dans un complot ancien et des retours en arrière sur la vie de vrais et faux personnages qui ont contribué aux bases des sciences de l'information : "inventeur" de la table des matières, premiers encyclopédistes et bibliographes, etc.

Alors, moi je dis, en bon espagnol, "fuera" (dehors) l'histoire du meurtre, de la société secrète et du complot... parce que "ouf" c'était pénible, fort peu crédible et complètement inutile... Et pitié sur la partie "bibliothéconomie", parce que j'ai beau savoir que les méthodes de travail sont parfois différentes entre le Québec et la France, mais là, c'était difficile à croire et certains passages m'ont vraiment attristée. Encore une fois, je me demande vraiment dans quel siècle, l'auteur a fait ses études, bon sang !!!

Je crois en faire un billet tout de même... pas pour tout détruire, mais pour ne pas perdre ma lecture.

Mais avant d'essayer de comprendre un peu plus le roman et de partager mon commentaire personnel... quelques passages qui m'ont fait si rire... (ben oui, on peut bien se faire plaisir un peu aussi ! et puis, je n'ai pas corné toutes ces pages pour rien !!!). Avertissement... les italiques et le gras seront de moi, histoire de bien souligner ce qui a fait lever mes yeux au plafond !!! Et je ne peux m'empêcher d'y aller de mes commentaires ;-)

"Cette personne avait-elle été tuée pour avoir refusé d'avouer le contenu d'un document ? Tels les médecins ou les prêtres, les bibliothécaires ou les documentalistes ont leurs règles, leurs devoirs : le secret est de mise dans la profession." p.9 (Vraiment ! Oui, on suit un code d'éthique, et oui, la protection des renseignements personnels est cruciale... mais refuser de revéler le contenu d'un document !!! c'est de la censure ça!!! page 9, c'est mal parti !!!)

"Attention, danger ! Son odeur est un piège, il sent le goût du grain de blé que l'on mâche enfant pour en faire du chewing-gum, avec un rien de cacahuètes caramélisés" p. 11 [...] Elle avait l'impression que le regard de Lucas coulait sur ses lèvres. Laurette sentait des vaguelettes de frissons un peu partout dans son cou ; elle était la proie d'un courant de rivière qui allait l'entraîner." p. 11 (Oh really, après 30 secondes de conversation ! Suis-je en train de lire un Harlequin ? Et je sais pas, moi, mais une odeur qui me rappelle mon enfance, du chewing-gum et des peanuts... ça ne m'émoustille pas, mais bon, à chacune ses fantasmes... oh et... "il SENT, le GOÛT... hummm)

" - Vous connaissez le dictionnaire de Moreri ? - Un peu, répondit Laurette, c'est un dictionnaire du XVIIe siècle où l'on trouve "les mots et les choses" traités ensemble. [...] Si je me souviens bien de mes cours à l'École des bibliothécaires, je crois que ce dictionnaire a eu beaucoup de succès et à été plusieurs fois réédité." p.103 (Et si je me souviens bien mes cours de bibliothéconomie, on ne perdait pas trop notre temps sur l'histoire des dictionnaires anciens. Oui, c'est très intéressant et on avait un peu d'histoire de la profession, mais il y a tant de choses à apprendre que les dictionnaires anciens n'étaient pas la priorité.)

"Elle était prise, lui dit-elle, d'une envie terrible de se soulager ; elle s'enfuit derrière un bosquet et il entendit le son délicieux d'un petit jet dont le bruit tenace se prolongeait, long comme un ruban d'eau courante qui sortirait d'un gros gobelet et n'en finirait pas." p.174 (sans commentaire... ou plutôt si, je vais devoir meiux écouter la prochaine fois que je vais aller aux toilettes)

"- Mademoiselle Lerbier, baissez votre voix. Combien de fois faudra-t-il vous le dire. Taisez-vous ! Les yeux de la bibliothécaire lançaient des flammes bleues comme celles d'un camping-gaz" p. 214 (Oh dear... quel cliché, il ne manque que le chignon et l'index sur les lèvres... chuttt... "flammes bleues comme celles d'un camping-car" je commence à croire que c'est fait exprès... et ça me fait trop penser "aux yeux noirs comme des poèles à frire"  dans un épisode des Flintstone!!! oui, oui, le poème que Fred avait écrit à Wilma ! )

"- Est-ce un nouveau système de classement ? - Non, plutôt un ancien : on a repris la classification Dewey d'avant Olet" p.240 (Je n'ai même pas pris la peine de mettre le reste car j'aurais dû mettre les deux pages entières qui suivent... la condescendance dans cette phrase est palpable... et pour la forme.. cet "ancien" système est encore utilisé dans des milliers de bibliothéques. La classification décimale universelle est intéressante mais loin d'être la meilleure - comme ces pages le laissent entendre. Oui, ça c'est un soupir de bibliothécaire.)

"Lucas se précipitait vers Laurette, la débâillonna, lui enleva ses liens et se pencha vers elle, le visage confiant : - J'ai eu peur ma fine mouche, tu était scotchée ! Laurette battit ses longues jambes, étira ses bras, lui attrapa la nuque et l'attira à elle pour l'embrasser." p386 (Alors là... quand je viens de frôler la mort, je ne pense qu'à battre mes longues jambes, non mais, c'est qu'il faut sauter au cou du mec, et hop, on oublie qu'on a été torturé... oui, je donne des "punchs".)

Et je passe, un nombre incalculable de pages cornées... d'autres soupirs harlequinesques, le mot archives au singulier, les métaphores à toutes les deux phrases (Philippe Mérières glissa vers elle son regard comme une étoffe soyeuse déroulée par la main experte d'un vendeur habile, p.242), les commentaires sexistes ou si clichés qu'on a de la difficulté à croire qu'ils sont sérieux, les commentaires sur les gynécologues, le vouvoiement de la dame et le tutoyement du monsieur, le sauvetage à la fin, la secte de vierges, ... enfin c'est sans fin...

Mais... voilà... il me faut en faire un billet... je veux approfondir la chose ! à venir donc ! :D

11 août 2011

Quand je lis pour le plaisir de ne pas aimer. Est-ce un crime littéraire ?

J'ai pleins de crimes littéraires à raconter. J'ai déjà avoué des lectures coupables, des auteurs que je ne lirai jamais, des mutilations, des livres perdus dans la foule, ... enfin un tas de choses criminelles. Mais... j'hésite... suis-je encore coupable DSC_2841_copyd'un crime litéraire ? Voyons voir et analysons le tout...

J'ai déjà aussi avoué un petit crime télévisuel : le fait de regarder une série pour le plaisir de la détester et de passer son temps à la critiquer... oui, je fais ça à l'occasion ! C'est enfantin, je l'avoue, mais j'adore "bitcher" sur des personnages que je déteste ou sur des histoires que je trouve ridicules. Mais à venir jusqu'à maintenant, cela ne m'était arrivée qu'avec des séries télés...

Car habituellement, quand je n'aime pas un livre ou que je le trouve ennuyant ou ridicule, soit je me sens obligée de le lire jusqu'à la fin ou soit je le laisse de côté. Le lire jusqu'à la fin car j'ai vraiment beaucoup de difficulté à abandonner une lecture. Je me sens coupable de ne pas lire jusqu'à la fin un livre que j'ai commencé. Mais habituellement, je finis de peine et misère la lecture. C'est carrément une corvée. Mais parfois, je laisse simplement le livre de côté. J'arrête la lecture... car bon... mes moments de lecture ne sont plus aussi nombreux qu'avant et ils sont sont donc précieux... j'hésite de plus en plus à les perdre dans des lectures qui ne me plaisent pas...

Et pourtant... voilà... ce pauvre livre. Que je lis parce qu'il est complètement ridicule ! J'ai rarement autant ri en lisant un livre ; le problème étant que le livre n'est pas supposé être drôle. J'ai bien pensé arrêter ma lecture mais j'en suis incapable... et je n'arrête pas de souligner et marquer les pages... qui me font rire et rire... et pleurer de misère.

C'est triste et triste comme lecture mais je suis incapable de mettre le livre de côté... Je ne sais qu'en penser. Il me reste à peine une centaine de pages, et je sais que c'est un des pires livres que j'ai lu depuis plusieurs années.

Mais le plus décevant c'est que je l'ai choisi avec soin. Le quatrième de couverture avait tout pour me séduire:

"Qui a torturé puis assassiné Margaret Penfied, une respectable bibliothécaire américaine ? Et pour quel mobile ? Parce qu'elle avait identifié la plante qui promet l'immortalité décrite par Hildegarde de Bingen au XIIe siécle ?"

Bibliothèque, bibliothécaire, crime, mystère, jardin, plante, Hildegarde, moyen-âge... Tout pour me plaire... Évidemment dans le reste du quatrième de couverture, il y avait quelques indices "Laurette décide de jouer les Miss Marple" "Accompagnée du séduisant Lucas du Prat, savant botaniste de la police scientifique [...] Laurette pourra-t-elle déjouer ce qui ressemble de plus en plus à un complot féministe international aux desseins bien mystérieux?" Mais je n'ai pas tiqué... j'étais perdue dans "bibliothécaire" "jardins", "meurtre"... Mais honnêtement, rien que ces phrases auraient dû me mettre la puce à l'oreille.

Mais l'écriture est si horrible... les clichés se multiplient... tout ça est hilarant, mais véritablement triste aussi. Et je ne peux m'empêcher de poursuivre ma lecture... c'est littéralement du voyeurisme. J'hésite même à en faire un véritable billet. Le plus désolant est vraiment le côté "bibliothèque" et pourtant l'auteure est "maître de conférences en histoire et sciences de l'information à la Sorbonne"... comme on nous annonce. Mais ici aussi, les clichés se multiplient et on se demande vraiment dans quel siècle l'auteure a fait ses études !!!

Donc... je termine ma lecture, honteusement, rien que pour voir si cela peut s'empirer... Je sais, je sais... cela ne se fait pas !!! :P

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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
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