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Quelques pages d'un autre livre ouvert...

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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
6 octobre 2007

Quelques frissons

J’ai une passion pour les films d’horreur. Les films d’horreur, fantastiques, thrillers, et même les films gores… je sais, je sais… ces films n’ont pas la cote. Sont peu appréciés. D’où me vient ma passion? Je sais que ma mère adorait les films d’horreur… Psycho, The Omen, The Entity… ces films préférés. Je me rappelle m’être cachée dans un coin pour voir les films que ma mère écoutait tard le soir. Je n’avais évidemment pas le droit de les regarder. Mais je restais réveillée – j’avais cela en commun avec ma mère, toujours préférée la nuit au matin. Personne ne sachant que j’avais regardé en cachette le film d’horreur, je passais les nuits suivantes terrifiées sous ma couverture. Mais je voulais toujours regarder tout de même les films d’horreur.

00CIMETIERES13aDes films d'horreur, des films fantastiques, des thrillers, etc. ... je crois que je peux dire que j'en ai vu plus que la majorité des gens... Ayant travaillé plus de 5 ans dans un club vidéo, et étant la ressource attitrée du magasin pour la section horreur, et de plus ayant la possibilité de louer 3 films par jours gratuitement... je peux dire que j'en ai vu !!! Des bons, des moyens, des mauvais, et des tellement mauvais qu’ils en sont bons !!!

Mais déjà ici, je dois faire une parenthèse. Il y a plusieurs catégories de films d’horreur !!! Il en existe officiellement et ensuite il y a mes propres catégories !!! Maintenant, il faut que j’explique ma vision des films d’horreur. Il y a les films d’horreur qui font littéralement « peur ». Mais ça, il n’y en a pas beaucoup. Et ce n’est pas nécessairement le but. Même si cela est un rare plaisir d’avoir peur, mais de savoir que sa peur est temporaire. Mais on voit tellement de films de tout genre, qu’on connaît les techniques et les rouages du cinéma… De plus, on sait que c’est un film. Quand un film fait peur, c’est que cela pourrait être « vrai » et donc que cela pourrait nous arriver…

Souvent les films les plus « épeurants » sont ceux dans lesquels on voit le moins de choses… peu d’effets spéciaux, peu de sang… c’est surtout une atmosphère, des bruits, des mots qui vont créer l’effet inquiétant. Et souvent, c’est plus tard que la peur vient. Durant le film, à part des « sauts de surprises », nous n’avons pas « réellement peur ». Mais plus tard, dans notre lit, on repense à tout cela… et c’est là que l’on sait si le film a fait son effet !

Et ensuite, il y a les films dit d’horreur ou alors fantastiques, qui ne font pas vraiment peur, mais plutôt inquiètent, font penser, nous font interroger et même rêver. Ce sont certains films fantastiques, films de morts-vivants et films que j’appelle « religieux ». Ou encore les films fantastiques-romantiques (majoritairement les films de vampires)

Finalement, il y a les films d’horreur que j’appelle les « slashers movies » ou encore les thrillers… Parfois, il y a du surnaturel mais souvent c’est un meurtrier bien réel… Beaucoup de catégories de films d’horreur.

Je me souviens quand un client me demandait conseil pour un « bon » film d’horreur… le nombre de questions que je lui posais pour déterminer quel genre de film exactement il recherchait. Déjà une bonne bibliothécaire de référence, j’étais !!!! Films fantastiques ; films impliquant des lieux hantés souvent des maisons ; films utilisant la mythologie, les légendes ou la pure fantaisie ; films à thématique religieuse ou théologique ; films traitant de sorcellerie ou de pouvoirs surnaturels (tels la télékinésie ou autres) ; films de « morts-vivants » ; films d’êtres surnaturels, tels les vampires, les loups-garous et autres ; les « slashers » films, avec êtres vivants ou surnaturels ; les films de série B qui pourraient être classés dans d’autres catégories mais qui sont si mauvais qu’ils méritent d’être vu en tant que films de série B ; et bien sûr les « inclassables » car il y en a toujours…

Évidemment, chaque catégorie, comporte des sous-catégories. Et certains films peuvent avoir plus d’une catégorie… Cela rend les choses difficiles pour rien, mais pour moi, ces catégories sont importantes !!! Et ici, je n’ai pas parlé des films « comiques » qui pourraient rentrer dans les diverses catégories. Par exemple : Once Bitten  avec Jim Carrey, film de vampires comique qui pourrait aussi être dans les «B » movies.… Et je n’ai pas listé de films qui sont selon moi plus des films de science-fiction (sauf Frankenstein, qui est tiré du premier roman dit de science-fiction mais qui est aussi considéré comme un film d’horreur)

Des films d’horreur, il y en a des milliers… c’est très difficile d’en voir des bons… et j’en ai vu des vraiment moches… mais certains même s’ils sont poches sont des classiques… Il faut en voir beaucoup pour se faire une idée… Le seul problème c’est qu’on est souvent déçu… mais parfois un film voit le jour et il est vraiment génial… et pas toujours parce que l’histoire est bonne… Compliqué pas vrai?

Il y a aussi les films tellement mauvais qu’il faut les voir… ce sont les films qui sont réalisés sérieusement. Ils sont sensés être sérieux, horrifiants, mais ils sont tellement mauvais qu’ils en sont drôles !!! Il en existe des centaines !!!

Dans de prochains articles, je vais essayer de donner quelques exemples pour chaque catégorie, évidemment des films que j’ai aimé (sans aucun ordre particulier).Quelques films seront analysés plus en détail… on sait comment j’aime m’étendre… ;)  Évidemment, la liste ne sera pas complète… il y a tellement de films d’horreur ! Ai-je dit que j’adorais l’Halloween – qui me permet d’assumer mon amour des films – et des livres - d’horreur (mais oh… j’aime beaucoup d’autres genres de films et de livres ;) )

Bon cinéma !!!

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5 octobre 2007

Bientôt ce temps que j'adore...

Oui... J'aime l'automne. J'aime la température plus froide -sans être glaciale. J'aime la couleur des feuilles... j'aime le cycle de la vie qui arrive à une étape "morte" pour revivre plus tard... Mais j'aime particulièrement l'Halloween ! Cette fête que je célèbre depuis ma tendre enfance. Ce moment qui est si important pour moi. Halloween1jpg

J'ai été très surprise et ma foi, peinée de l'idée, de la perception qu'ont les gens en Europe... en France... en Espagne... de l'Halloween. Cette façon qu'ils ont de dire "fête américaine" et de la descendre constamment. À les entendre, c'est la pire chose qui existe !!! Et quand parfois, certains vont parler de la fête, c'est pour dire que les "américains" ont dénaturalisé une fête celtique...

J'ai pas mal lu sur les origines de la fête... et je célèbre l'Halloween depuis mon enfance... et je peux dire que celtique, il y a des origines... mais américanisé... pas uniquement... les traditions, les costumes, les décorations, etc... sont de plusieurs traditions. Et cette fête est pour moi très importante.

Et donc... le prochain mois... entre quelques articles personnels, ce sera majoritairement des articles sur l'Halloween... sur des films et romans fantastiques... sur ... et bien sur l'Halloween. On commence à décorer pour l'Halloween à Barcelone. Très peu. Et les enfants se déguisent plus pendant le carnaval. Pas de petits bouts de chou qui sonnent à la porte pour recevoir des bonbons. Mais l'année dernière, seule à écouter un film d'horreur dans mon salon et à penser à l'Halloween... j'ai eu droit à un "miracle d'Halloween" ! Deux enfants ont sonné à ma porte ! Déguisés! Je n'avais rien de prévu... mais j'ai pu leur donner quelques friandises improvisées. Cette année... j'ai compris. Peu importe que des enfants sonnent ou non. Je serai prête.

Parce que l'Halloween est une partie importante de moi... et j'ai bien l'intention de continuer à la célébrer même ici !!! ;)

4 octobre 2007

Sleepers (Suite)

sleepersCritique de lecture

Sleepers / Lorenzo Carcaterra ; [traduit par Jacques Martinache]. – [Paris] : Presses de la Cité, 1995. – 40 p. ; 23 cm. – ISBN 2-258-04123-6

Commentaires personnels

L’histoire est-elle vraie ou non ? Il est certain que lorsqu’on nous dit que l’histoire est vraie, elle vient nous chercher encore plus…et quand on apprend qu’elle serait selon toute probabilité, fausse, on se sent en quelque sorte trahi… cela change-t-il mon opinion du livre ? Non.

J’avais vu le film avant de lire le livre. Ce qui est rare. J’ai aimé le film et j’ai été touché par l'histoire. J’ai lu le livre, il y a peu de temps. Il y a en fait, selon moi, deux livres dans cet ouvrage. La partie qui relate la vie des 4 amis dans le quartier d’Hell’s Kitchen est le premier livre. Elle m’a semblé un peu longue… car j’attendais le fameux événement qui devait faire chavirer leur vie. Je connaissais l’événement parce que j’avais vu le film, mais on le connait aussi – sans en savoir les détails – en lisant le quatrième de couverture et en lisant les remerciements, les premières pages et le prologue. Donc, on attend cet événement qui n’arrive qu’à la 159e page d’un livre qui en a 402 dans mon édition. C’est donc un peu long. Cependant, si on prend cette partie indépendamment, elle est très intéressante. Malgré les critiques qui disent que la vie et les gens du quartier sont stéréotypés, j’ai eu l’impression d’en apprendre un peu sur le Hell’s Kitchen et sur l'époque (les années 60). Et malgré tout ce qu'on peut dire, l’auteur est tout de même bien né dans ce quartier et on le sent quand on lit ses descriptions.

On ne peut s’empêcher de faire une comparaison avec la nouvelle de Stephen King « The Body » en ce qui a trait à l’amitié des 4 jeunes garçons. Je trouve cependant nettement supérieures la narration et les descriptions de Stephen King. Mais Carcaterra se débrouille très bien. J’ai nettement eu l’impression qu’il nous livrait ce qu’il avait vécu pendant son enfance dans ce quartier dur et ouvrier.

Le deuxième livre commence avec le chapardage qui tourne mal et qui envoie les 4 jeunes garçons dans un centre de détention. Il est vrai que les faits sont difficilement vérifiables. On ne trouve même pas d’évidence que l’auteur fut envoyé dans un centre de détention durant son enfance. Il dit que les archives furent détruites, mais on doute. Et il est vrai qu’un tel procès – complètement truqué par le procureur – est difficile à croire. On a aussi de la difficulté à croire que personne ne fit de liens entre les deux détenus et le procureur et journaliste. Enfin…

Je crois que des centres de détentions où les gardes étaient cruels et pervers ont existés – et existent encore. Ce que l’auteur décrit a sûrement eu lieu… peut-être fut-il victime lui-même, peut-être uniquement des amis ou encore des gens qu’il connaît… Et peut-être a-t-il voulu simplement faire connaître ces endroits horribles et le sort des jeunes délinquants qui ont fréquenté ces lieux. Toute la partie du procès est peut-être simplement une façon de permettre une certaine vengeance -fictive- sur les sévices reçus par de jeunes garçons… furent-ils les 4 garçons du livre ou d’autres… Une façon d'exorciser des événements horribles à défaut de réellement pouvoir obtenir justice... peut-être... 

Peu m’importe… l’histoire m’a touchée sur beaucoup de points malgré d’évidentes lacunes de rédaction et certaines longueurs. Et le film est une excellente adaptation du livre… avec d’excellents acteurs en plus…

Article : Sleepers

3 octobre 2007

Sleepers

Sleepers / Lorenzo Carcaterra ; [traduit par Jacques Martinache]. – [Paris] : Presses de la Cité, 1995. – 40 p. ; 23 cm.sleepers – ISBN 2-258-04123-6

Quatrième de couverture

À l’âge où l’on joue encore aux billes, Michael, John, Tommy et Lorenzo sont livérs à eux-mêmes dans les rues de Hells’s Kitchen, quartier misérable et malfamé du New york des années 60. Leurs parents ont autres choses à faire que s’occuper d’eux. Boire, se battre… ou purger leur peine de prison.

À la suite d’un banal chapardage qui se termine tragiquement, les quatre adolescents se retrouvent enfermés à Wilkinson, une maison de correction pour mineurs (« sleepers », en argot).

Ce qu’ils vont y subir dépasse l’entendement : un an de coups et d’abus sexuels, commis par des gardiens sadiques et pervers. Une année qui va modifier leur existence à jamais.

Une décennie plus tard, Michael est devenu procureur, Lorenzo journaliste, John et Tommy tueurs. Mais chacun demeure hanté par les souffrances et la terreur qu’il a connues à Wilkinson. Et que seule la vengeance pourrait effacer…

L’authentique histoire de quatre gamins qui, parvenus à l’âge adulte, n’eurent d’autre choix que de se faire justice eux-mêmes après être passés par un système à fabriquer des criminels. L’auteur, Lorenzo Carcaterra, fut de ceux-là. Trente-cinq ans plus tard, il raconte…

Les droits d’adaptation cinématographiques de Sleepers, best-seller dès sa parution aux Etats-Unis, ont été acquis par une des plus importantes maisons de production américaines. La réalisation du film a été confiée à Barry Levinson (Rain Main), qui a réuni une distribution éblouissante comprenant, entre autres, Brad Pitt, Jason Patric, Robert De Niro, Dustin Hoffman et Vittorio Gassman.

sleepersq2L’auteur

Lorenzo Carcaterra  est né en 1954 à New York dans le quartier connu sous le nom de Hell’s Kitchen. Il commença sa carrière comme copiste pour le New York Daily News en 1976. Lorsqu’il quitta le journal en 1982, il était journaliste pour la section loisir et divertissement. Il poursuivit sa carrière comme journaliste au Time Inc. et TV-Cable Week. Malheureusement, le magazine ferma, le laissant sans emploi. Il travailla par la suite pour de multiples publications telles que: Picture Week, Entertainment Tonight Magazine, Special Reports Magazine – et comme pigiste pour d’autres revues : The New York Times Sunday Magazine, Newsday Sunday Magazine, Family Circle, Ladies Home Journal, et Twilight Zone Magazine.

Il deviendra consultant créatif pour la télévision à partir de 1988, pour la série « Cop Talk : Behind the Shield ». Il travaillera ensuite pour diverses émissions de télévisions. Il publiera ces deux premiers livres « A Safe Place » et « Sleepers » pendant ces années. Il continue d’écrire encore aujourd’hui.

L’œuvre (attention spoilers)

L’histoire est présentée dès le début comme une histoire vraie. L’auteur nous raconte les événements qui se sont produits lorsqu’il était enfant et ensuite quelques années plus tard.

« Ceci est l’histoire véridique d’amitiés plus intenses et plus profondes que les liens de sang. » (p.13). Ce sont les premiers mots du livre. Il poursuit en disant qu’il a changé certains noms et certains lieux et détails pour protéger les gens. Mais tout ce qu’il raconte dans les pages qui suivent est réel. C’est une partie de sa vie et de celles de ces amis qu’il raconte.

Lorenzo est un jeune garçon vivant dans le quartier Hell’s Kitchen de New York, avec ses meilleurs 3 amis. Ils s’amusent, vont à l’école et font quelques petits coups. Leur vie n’est pas facile mais ils vivent heureux dans leur quartier. Un jour, ils décident de voler des hot-dogs à un vendeur ambulant. Leur petit vol se transforme en cauchemar, alors qu’un homme est gravement blessé. Ils sont envoyés dans une maison de correction pour mineurs, pour une année.  Les jeunes délinquants qui sont condamnés à une peine minimale de 9 mois dans un tel établissement sont appelés des « sleepers ».

Cette année fut un véritable enfer pour les 4 amis – et pour tous les jeunes qui ont séjournés dans cet établissement. Ils furent battus, violés, torturés, humiliés pendant la durée de leur séjour. Après cette année d’enfer, ils sortent pour tenter de reprendre une vie normale. Ils sont de toute évidence marqués pour le reste de leur vie.

Plusieurs années plus tard, Lorenzo est journaliste, Michael est procureur et John et Tommy sont devenus de dangereux tueurs. Un jour, John et Tommy sont par hasard dans le même café qu’un de leur tortionnaire. Ils le tuent. Ils sont arrêtés. Commence alors une machination imaginée par Michael pour les faire acquitter. Aidé par Lorenzo et divers amis du quartier – dont un prêtre qui se parjurera – il réussit à les faire acquitter (malgré le fait qu’il est le procureur).

Le livre relate tous ces événements. Il commence par nous présenter la vie dans ce quartier à cette époque. On nous présente ensuite les mois que les jeunes passèrent dans le centre de détention – mais sans trop entrer dans les détails. Puis, il se termine par le procès.

Le livre a reçu autant d’éloges que de critiques. Les gens sont bouleversés par l’histoire relatée. Mais très vite des doutes furent émis sur l’authenticité de l’histoire. On accuse l’auteur d’avoir inventé sinon toute l’histoire, du moins une partie. Particulièrement, le procès que plusieurs avocats et spécialistes disent impossibles et dont on ne retrouve aucune trace. Même en ayant changé les noms et lieux, on ne retrouve aucun procès semblable dans les archives judiciaires.

D’autres critiques mettent en évidence le style très modeste de l’écriture. Beaucoup de clichés dans l’histoire, style peu recherché et autres critiques.

Commentaires personnels à suivre

2 octobre 2007

Serait-ce une agression escargotesque ?

Non mais, trop c'est trop ! Je finis à peine d'écrire sur mes déboires de fleurs et plantes, je m'installe sur mon divan pour regarder tranquillement la télévision avant d'aller lire un peu avant de me coucher que voici que du coin de l'oeil, je vois une tâche sur mon plancher. Serait-ce mon chat qui a vomi une de ces multiples boules de poils ? Est-ce une feuille morte qui aEscargots entré dans mon salon poussée par le vent ? Non... non... non... c'est un escargot qui se dirige tranquillement vers le corridor qui mène aux chambres !

Il a quitté les bacs à fleurs - enfin, les bacs remplis de terre avec quelques feuilles qui s'attachent désespérément aux tiges - pour traverser complètement la terrasse, escalader le rebord de la porte, redescendre le mur, traverser le salon... pour se rendre où ? Il ne m'a pas dit...

Passe encore que mon copain ne veut pas que j'aille porter les multiples escargots qui grimpent jusqu'au 8e étage dans le parc de la Ciutadella tout près - ce qui implique que les feuilles qui réussissent à se protéger des insectes et qui réussissent à avoir assez d'eau et pas trop de soleil, doivent encore se faire manger par les escargots - mais là, si en plus, ils décident de s'approprier l'intérieur... je dis non !!! "Fuera los caracoles"... "Dehors, les escargots"

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1 octobre 2007

L'espérance d'un balcon fleuri

Fleurs_balconJ'aime Barcelone. Mais je m'ennuie des cours fleuries et gazonnées de Montréal. Je n'avais pas de jardin, ni de cour lorsque je vivais à Montréal, mais j'avais un balcon fleuri. Et beaucoup de plantes à l'intérieur. Et chaque printemps, j'allais chez mes parents pour planter les fleurs annuelles, regarnir les fleurs sauvages, regarder les légumes croître dans le potager de mon père, observer les fleurs des arbres se transformer en fruits.

Mais Barcelone est une ville sans pelouse devant les édifices, sans jardin dans la cour... il y a peu de maisons - enfin, il n'y en a pratiquement aucune. Que de hauts édifices. Il y a des parcs, des arbres et des fleurs... mais pas de cours... J'ai la chance d'avoir une terrasse. Et depuis trois étés, je me tue à le fleurir et le verdir. Les photos de fleurs que je prends proviennent des plantes de mon balcon... le peu de temps qu'elles y vivent.

Chaque année, je plante des graines et transplante arbustes, plantes et fleurs annuelles... mais le soleil, les escargots et les insectes semblent être définitivement contre ma volonté et mes efforts. Peu importe le type de plantes que j'achète ou sème et peu importe les soins, la terre, l'engrais, l'eau... chaque année, c'est un désastre presque total. Quand ce ne sont pas les pucerons, les mouches blanches, les moucherons, les vers, les papillons, les araignées rouges, etc, ce sont les escargots... et tout ça au 8e étage... et puis sinon, il pleut trop, inondant les pots, ou le vent arrache les feuilles, ou le soleil brûle tout. J'ai parfois réussi à vaincre certains insectes avec des méthodes naturelles... mais sans insecticide, je n'y arrive pas. Et même avec, c'est pratiquement impossible.

Et si seulement, mes plantes d'intérieurs se trouvaient mieux... les insectes, trop de lumière, pas assez. C'est démoralisant... Cela fait 4 plantes différentes que je place au même endroit, et les 4 sont mortes... malgré tous mes soins... et tous les conseils des spécialistes... je ne sais plus que faire...

L'automne est là... certaines plantes qui vivotent encore sur mon balcon devraient en théorie vivre encore... J'abandonne ? Non... mais le printemps prochain, je vais prendre les grands moyens... et faire une guerre assidue aux insectes et aux escargots... malheureusement... mais je veux... j'ai besoin de fleurs et de plantes sur mon balcon, dans ma maison.

29 septembre 2007

Quelques paroles de chansons...

J'aime beaucoup les paroles de cette chanson... Quand je suis moi-même triste, ce sont les mots que j'aimerais qu'on me dise... et quand quelqu'un près de moi est triste, j'essaie de me rappeler ces mots pour simplement être là pour la personne...

 

Les paroles sont de Casey Scott (je crois) et j'ai entendu cette chanson pour la première fois sur l'album "Don't Smoke In Bed" de Holly Cole Trio, interprétée par Holly Cole.... et donc j'ai toujours la belle voix grave de la chanteuse dans la tête quand je pense à cette chanson...

Cry (if you want to)

Cry if you want
I wont tell you not to
I won’t try to cheer you up
Ill just be here if you want me

It’s no use in keeping a stiff upper lip
You can weep you can sleep you can loosen your grip
You can frown you can drown and go down with the ship
You can cry if you want to
Don’t ever apologize venting your pain
Its something to me you don’t need to explain
I don’t need to know why
I don’t think it’s insane
You can cry if you want to

The windows are closed
The neighbors aren’t home
If it’s better with me than to do it alone
I'll draw all the curtains and unplug the phone
You can cry if you want

You can stare at the ceiling and tear at your hair
Swallow your feelings and stagger and swear
You could show things and throw things and I wouldn’t care
You can cry if you want to

I won’t make fun of you
I won’t tell any one
I won’t analyze what you do or you should have done
I won’t advise you to go and have fun
You can cry if you want to

Well it’s empty and ugly and terribly sad
I can’t feel what you feel but I no it feels bad
I know that its real and it makes you so mad
You could cry

Cry if you want to I won’t tell you not to
I won’t try and cheer you up
Ill just be here if you want me; to be
Near you


28 septembre 2007

Jamais deux sans trois

FaithMais c’est la dernière fois. C’était la dernière fois que je me déplaçais pour les voir en spectacle. Heureusement, je n’ai pas perdu mon goût pour ce groupe et j’aime encore autant leur musique.

Faith and the Muse
est un groupe de Los Angeles, ensemble depuis 1993 et composé de deux principales figues, William Faith (de Shadow Project et Christian Death)  et Monica Richards (de Strange Boutique). Ils ont produit 5 albums et un album double live/remix. Leur style musical rejoint autant le rock alternatif que la musique électronique, le world music, le néo-classique, avec des incursions dans le jazz, la musique folk, celtique et médiévale.

Mon album préféré du groupe demeure encore et toujours, Annwyn, Beneath the Waves, qui paru en 1996 et qui est leur 2e album. Composé de musique traditionnelle folklorique mais également de pièces plus modernes, l’album est un mélange de mélodies médiévales, celtiques et de chansons rock. Les paroles me touchent beaucoup et puisent abondamment dans l’histoire et la littérature ancienne, la mythologie, les légendes celtiques…

Habituellement – et selon les critiques qu’on peut lire – leur performance sur scène balance entre la musique et le théâtre. Je dis habituellement, car je n’ai malheureusement jamais eu l’occasion de voir ces performances soi-disant uniques. J’ai assisté – ou tenter d’assister – à trois spectacles de ce groupe que j’aime beaucoup.

Une première fois à Toronto. Nous avions fait le voyage spécialement pour voir ce concert. Nous étions plusieurs amis à attendre dans le club dans lequel le band devait s’exécuter. Après deux et demie de retard, ils sont finalement arrivés. Nous étions fatigués, tannés d’attendre et ma foi, l’alcool aidant l’attente, nous avions quelques verres dans le corps. Quand les deux membres sont arrivés, ils se sont dirigés tranquillement sur scène, sans un mot d’explication ou d’excuse. Après un morceau assez plat et sans énergie, nous sommes partis. Très déçus.

Mais comme j’aime particulièrement leur musique, j’ai continué à écouter leurs albums. Et lorsqu’ils furent annoncés au Convergence de Toronto, nous sommes retournés les voir. Ils étaient le groupe principal. Deux groupes les précédaient. Qui furent tout deux, tout simplement excellents. La musique et la présence sur scène de ces deux bands étaient véritablement excellentes. Et puis nous avons attendu, après la fin du deuxième groupe. Et attendu. Et quand finalement, Faith and the Muse est venu sur scène, nous étions épuisés d’être debout, il commençait à être très tard – et nous voulions aller à la soirée annoncée. Le band commence à jouer. Après 4 morceaux, nous avions presque envie de dormir. Aucune énergie, aucune présence sur scène. Nous sommes partis. Encore.

Et puis, dimanche, ils étaient en spectacle, à Barcelone. Avec Trobar de Morte, groupe espagnol, en première partie. Petite salle. Hésitation. Mais même après toutes ces années, et ces mauvaises expériences... j'aime encore le groupe... Nous y allons.

Petit problème à l'entrée... personne pour faire entrer les gens. Mais cela se règle. Premier spectacle. Trobar de Morte est excellent. Petite audience mais qui connait le band. La musique est très bien... ils donnent un excellent spectacle. Et puis, Faith and the Muse. Les deux membres sur la scène. Sans artifices. Comme l'annonce leur tournée... Mais sans préparation, non plus... deux bancs et une guitare. On voit les caisses de bières dans le fond de la scène. Mais c'est la musique qui compte, non ?

Premier morceau... "The Silver circle" (cliquer pour écouter un extrait). Une de mes chansons préférées. Mais sans énergie. La voix de Monica est fade. Le crowd a diminué... je suis tout de même emballée... Mais après la 4e chanson, ils demandent si on a des demandes spéciales. Rien de préparer. Ils se consultent entre les chansons pour savoir ce qu'ils vont jouer. Les chansons s'enchaînent tranquillement... de bons morceaux, mais exécutés méchaniquement. Et trop de morceaux tranquilles... avec une si petite salle, avec si peu de gens, ce n'est pas le moment d'endormir l'audience. On leur demande "Cantus", ils disent "bien sûr" mais ne la joueront pas.

Nous sommes restés jusqu'à la fin... mais ce sera la dernière fois que j'irai à un des spectacles d'un groupe que je continue à aimer... tout de même... mais chez moi... car pour sauvegarder mon amour de la musique de Faith and the Muse, je crois préférable de ne plus tenter assister à un de leur spectacle... ;)

27 septembre 2007

Quelques mots...

"La lecture est un art et tout le monde n'est pas artiste."

Madeleine Chapsal

 

26 septembre 2007

La lecture selon... moi...

Oui, j'ai un problème... j'ai beaucoup de difficulté à parler d'un livre sans m'étendre pendant des heures. J'ai lu. Beaucoup deLectureaaa livres. Et je lis encore beaucoup. Tous les jours - bon, presque tous les jours, j'avoue que ces dernières années, je lis beaucoup moins que je voudrais...

Alors que parfois, il arrive que je lis trop rapidement et que j'oublie l'histoire... il m'arrive aussi de trop aimer une oeuvre, de la lire et relire, et de ne pas savoir m'arrêter d'en parler...

Et il est vrai que comme Woody Allen - bon yenne... aurais-je quelque chose en commum avec cet artiste ??? -, j'ai appris (en fait, je n'ai pas trop eu le choix) à lire rapidement - trop rapidement. Il le fallait, si je voulais passer à travers tous ces livres à lire lors de mes études littéraires. Mais le résultat fut que j'arrive à peine à me souvenir de certains romans. Quelques images, quelques bribes... parfois à peine le titre ou l'auteur. En bonne visuelle, je me souviens parfois uniquement de la couverture!!!

Enfin... d'un autre côté... je parle parfois trop d'une oeuvre. Je ne peux me contenter d'en faire un résumé et de donner mon appréciation. Non, les billets se multiplient... l'auteur, l'oeuvre, son contexte, ses thèmes, son contexte, mes commentaires, etc. et bla bla bla. J'avoue que je le fais pas mal pour moi... j'aime analyser et comprendre. Mais j'avoue aussi que parfois j'aime aussi juste lire... sans analyser. Il y a de ces livres que je n'ai pas besoin d'analyser pour apprécier. Et il y a des livres que même si j'ai aimé disséquer, je n'ai pas besoin de partager les résultats de cette dissection.

Mais on dirait que depuis que j'ai ouvert ce carnet et décidé de cette section "Littérature et Lectures", j'ai plus penché du côté de l'analyse littéraire que du simple côté lecture. Oh !!! je me connais bien... je vais continuer à décortiquer certaines oeuvres; c'est un plaisir que je n'ai plus depuis que je travaille uniquement en gestion documentaire. Donc je me l'offre ici ;) mais je vais aussi commencer à simplement présenter certaines oeuvres... quatrième de couverture, présentation rapide de l'auteur, résumé de l'histoire et brefs commentaires personnels... enfin... le plus brièvement que je suis capable !!!

25 septembre 2007

Quelques mots...

"J’ai pris un cours de lecture rapide et j'ai pu lire "Guerre et Paix" en vingt minutes. Ca parle de la Russie."

Woody Allen

24 septembre 2007

Parmi les vagues

Tout l’été, j’ai entendu mon père me demander quand je viendrais le voir. Évidemment, mis à part les faits, que je n’ai pas d’auto, qu’il habite à une heure de train, que je travaille toute la semaine, que mon copain est malade et que nous avons eu tout l’été, des visites de la famille et de quelques amis… il y a aussi le fait que je n’apprécie pas particulièrement sa nouvelle relation amoureuse – pas plus la relation que l’objet de sa relation – qui ont contribué à faire que je n’ai pas rendu visite bien souvent à mon père ces derniers mois.

VaguesIl ne cessait de me dire… « Vous pouvez venir ici, à la plage, passer la fin de semaine… ». Car, il faut souligner que lorsque ce nouvel appartement fut acheté, il le fut principalement parce qu’il était situé à 20 minutes de marche de la plage. Mon père étant un fou de la plage et de la baignade. Mes plus beaux souvenirs d’enfance étant les journées à la plage – en Espagne, à Old Orchard, à Carillon, à Plattsburg, au lac Massawippi… Il a toujours adoré se baigner et la mer Méditerranée a toujours eu une place importante dans son cœur !!! Les années dernières – nos premières années en Espagne – il se rendit souvent à la plage. Avec ma sœur, avec moi et mon copain, avec son neveu, avec sa famille, avec ses amis. Il adore la plage.

Et puis, il a rencontré cette femme. Il habite maintenant avec elle dans cet appartement choisi avant que l’on apprenne l’existence de celle-ci et choisi principalement pour sa localisation – ainsi que son prix. Parfait logis pour une personne habitant seule et aimant la plage. Mais voilà qu’il n’est plus seul.

Alors qu’il me demandait, pour la centième fois, quand je viendrais le visiter en insistant que je pourrais aller à la plage en même temps, je lui demandai combien de fois il était, lui, aller à la plage cet été. Et lui, de me répondre, qu’il n’était pas encore allé à la plage. Mais pourquoi, je lui demande, très, très, très surprise. Et mon père de me répondre : « oh, tu sais, je n’aime pas ça tant que ça aller à la plage ». Hein, pardon ??? Depuis quand ??? Que je réussis à demander. « Je n’ai jamais aimé ça », fut sa réponse. Je n’en revenais juste pas. Mon père qui non seulement me dit qu’il n’aime pas aller à la plage, mais qui me dit qu’il n’a jamais aimé aller se baigner. C’est très bizarre, complètement incroyable.

Et puis, un matin que je devais aller à Calafel – sa fameuse petite ville à une heure de Barcelone – pour des raisons administratives, je vais prendre un café rapide avec lui et sa petoune (mon nom non affectueux, pour sa copine - vous m’excuserez son emploi récurrent dans de futurs textes, mais c’est le seul nom que j’ai trouvé qui était potentiellement acceptable). Alors que je suis seule avec la petoune en question, elle m’apprend qu’elle n’aime pas du tout aller à la plage… elle n’a jamais aimé et de plus, ne supporte pas le soleil. Et donc, je comprends…

Mais tout de même incroyable qu’à la veille de ses 70 ans, un homme décide qu’il n’a jamais aimé quelque chose parce que sa petoune n’aime pas ça. Enfin… c’est son choix. Mais il n’était pas dit que je ferais pas quelque chose… c’est aussi mon choix. Et donc, un certain dimanche, mon ami et moi, nous partons pour Calafel. La veille, j’avais téléphoné mon père, lui disant que nous venions le lendemain et que nous allions à la plage. Que je savais qu’elle n’aimait pas la plage mais qu’elle n’était pas obligée de venir, juste lui… nous reviendrions plus tard pour la voir… Il n’a donc pas eu le choix.

Le matin, nous arrivons, après un bonjour rapide, nous partons tous les trois pour la plage. On s’installe dans un coin tranquille. Il fait soleil, il vente légèrement et il y a de belles grosses vagues. Mon copain et moi, on va dans l’eau. Elle est légèrement froide en entrant mais devient rapidement un beau 25º C. Il fait à peu près la même température dans l’eau que sur la plage. Les vagues sont très belles, avec quelques une très grosses de temps en temps. Il n’y a pas de méduses et l’eau est claire.

Après quelques instants, mon copain retourne sur la plage. Mon père s’avance vers l’eau. Même sans mes lunettes et même si je suis loin de lui, je peux voir la joie sur son visage. Il s’approche tranquillement. Quelques vagues viennent lui frapper les cuisses. Elles sont encore froides… il recule en éclatant de rire… « c’est glacé » qu’il me dit avec un gros sourire. Il avance à nouveau, en riant « brrr, brrr » qu’il fait. Il décide de se lancer. Il émerge à côté de moi, en riant. Ses yeux sont scintillants. On commence à parler tout en sautant dans les vagues. L’eau n’est plus froide. Il se retourne et est renversé par une grosse vague qu’il n’a pas vu venir. Il éclate à nouveau de rire. J’ai presque envie de pleurer tellement il semble heureux.

Je retourne sur la plage. Il reste dans l’eau. Seul. À courir après les vagues, à me faire des signes de la main. Il fait la planche. Et éclate de rire à chaque vague un peu plus forte. Il revient sur la plage et se jette sur la serviette. « Il y a de belles vagues », me dit-il toujours aussi souriant. Je lui mentionne qu’il peut revenir se baigner, seul. Il habite tout à côté… il n’a pas besoin de rester longtemps… « Juste venir faire une petite saucette ». « Je vais revenir, c’est certain » me dit-il les yeux toujours aussi brillants.

La semaine dernière, je lui ai demandé s’il était retourné à la plage. « Trois fois » me répond-il avec un splendide sourire. « Et tout seul, comme un grand ». J’ai dû retenir mes larmes.

23 septembre 2007

The Outsiders (1983) - Commentaires personnels

Cinéma : The Outsiders  (1983)

Commentaires personnels: (attention spoilers)

Genre : Drame

J’ai déjà beaucoup parlé du livre et du film. Je ne sais pas si je peux commenter encore beaucoup, même si j'aiOutisdersComm l'impression ne pas avoir pu véritablement rendre la beauté des deux oeuvres.

Les images du film de Coppola m’apparaissent si belles. J’ai beaucoup lu de critiques sur les images, les couleurs, les effets spéciaux. Mais j’ai lu une remarque – dans une critique dont j’ai oublié la provenance – qui a résumé mes impressions et qui a réussi à mette en mots ce que je ressentais. Les images, les couleurs, les effets utilisés semblent vieux mais rappellent quelque chose… en fait, on a l’impression de visionner un film « coloré », surtout lors des couchers ou levers de soleil. Comme si on avait mis plus de couleurs sur les images. En fait, cela évoque beaucoup le film « Gone with the Wind » et quand on se souvient de l’importance du livre dans l’histoire, on a peu de difficulté à faire des liens.

Il est vrai que le jeu des acteurs semble parfois « difficile » et on aurait aimé sentir les personnages plus près les uns des autres. Mais dans l’ensemble, je crois que le film est non seulement très près du livre mais qu’il rend très bien les émotions qu’on peut ressentir en lisant le roman. Adapter un roman signifie qu'on devra couper des scènes, faire des choix, "adapter"... l'important est de rendre l'essence de l'histoire, rendre les thèmes... et je croix que Coppola a su le faire.

Pour moi, il demeure un film très vrai, très vif et chargé d’émotions. On sent que les acteurs – bien que manquant parfois d’expériences – ont offert ce qu’ils ressentaient des personnages. Coppola a même gardé certaines scènes spontanées qui ne faisaient pas parties du scénario (par exemple, lorsque Dallas tombe en bas de sa chaise au cinéparc, on peut même voir Thomas Howell (Ponyboy) regarder la caméra en riant).

Je n'ai pas encore vu la nouvelle version de Coppola. Les scènes ajoutées semblent convenir... je verrai quand j'aurai acheté le DVD. J'ai cependant lu que la musique avait été changée... ce que je crois être une erreur, mais bon... c'est à voir et à entendre.

The Outsider est une histoire sur l’adolescence, écrit par une adolescente et interprétée par des adolescents. Il rejoint les adolescents de toutes les époques. Mais aussi les adultes qui se souviennent encore de cette époque souvent difficile de leur vie... 

Et aujourd’hui, quand je regarde le film, je ressens encore une certaine émotion – un souvenir du premier moment où j’ai visionné le film mais aussi une larme pour cette innocence qui est partie en vieillissant mais que je sais avoir encore un peu au fond de moi… Enfin, j’espère…

Premier article: The Outsiders (1983)

Commentaires sur le roman...

- Sur l'auteur

- sur l'oeuvre: ici, ici et ici

- sur le poème de Robert Frost

- sur le film

- réflexion personnelle (introduction)

Sources :

22 septembre 2007

The Outsiders (1983)

Cinéma : The Outsiders  (1983)outsiders_ver2

Fiche technique :

Langue : Anglais (VO)
Année : 1983
Durée
: 91 min.
Pays
: États-Unis

Directeur : Francis Ford Coppola
Producteurs : Kim Aubry, Gian-Carlo Coppola
Scénario : S.E. Hinton (roman) ; Kathleen Knutsen Rowell
Cinématographie
: Stephen H. Burum
Musique originale
: Carmine Coppola

Distribution: Matt Dillon (Dallas 'Dally' Winston) ; Ralph Macchio (Johnny Cade) ; C. Thomas Howell (Ponyboy Curtis) ; Patrick Swayze (Darrel 'Darry' Curtis) ; Rob Lowe (Sodapop Curtis) ; Emilio Estevez ( Keith 'Two-Bit' Mathews) ; Tom Cruise (Steve Randle) ; Diane Lane (Sherri 'Cherry' Valance)

Synopsis : (attention spoilers)

Ponyboy, jeune garçon de 14 ans, raconte les événements des dernières semaines qui ont changé sa vie.

Ponyboy est un jeune adolescent qui vit avec ses deux frères – leurs parents sont morts peu de temps auparavant dans un accident d’automobile – dans le quartier pauvre de la ville. Lui et ses amis n’ont pas d’argent et sont appelés des « greasers ». Ils sont constamment en conflit avec les jeunes qui habitent le côté fortuné de la ville et qui s’appellent les « socs ».

Une nuit, Ponyboy et son meilleur ami Johnny sont attaqués par des Socs qui se vengent du fait que plus tôt dans la soirée, leurs petites amies ont passé la soirée avec ceux-ci. Pendant la confrontation, Johnny tue Bob, un des Socs pour défendre Ponyboy. Ils s’enfuient ayant peur de se faire arrêter.

Alors qu’ils sont en fugue, ils sauveront des flammes de jeunes enfants – avec l’aide d’un de leurs amis, Dallas. Malheureusement, Johnny et Dallas sont blessés dans l’incendie. Alors que les blessures de Dallas sont superficielles, celles de Johnny sont très graves.

Ponyboy retourne chez lui et se prépare pour une bataille entre les Greasers et les Socs – en raison des événements précédents. Les Greasers gagnent la bataille, mais alors que Dallas et Ponyboy annoncent leur victoire à Johnny, celui-ci meurt devant ses amis. Dallas ne peut supporter la mort de son ami et perd le contrôle. Il sera tuer par des policiers qui croient qu’il a une arme chargée alors que celle-ci n’a aucune balle.

Ponyboy a de la difficulté à vivre avec la mort de ses deux amis. Il décide d’écrire les événements des dernières semaines et de parler de sa vie et de celles de ses frères et amis en tant que Greasers. Les derniers mots du film sont les mêmes qui sont prononcés lors de la première scène et sont les premiers mots du texte que Ponyboy rédige pour son professeur.

À propos : (attention spoilers)

outsiders21Le roman de S.E. Hinton fut adapté pour le cinéma et dirigé par Francis Ford Coppola. Ce n’était cependant pas une idée de Coppola. Mais un groupe d’élèves et une bibliothécaire – qui adoraient le livre - écrivirent personnellement à Coppola lui demandant de réaliser un film avec le roman « The Outsiders ». Le réalisateur lut le roman et fut touché par l’histoire. Il décida d’adapter le roman pour le cinéma et non seulement il dirigea « The Outsiders » mais il adapta et dirigea « Rumble Fish », un autre roman de S.E. Hinton.

L’auteur participa activement à l’adaptation de son roman au cinéma. Elle participa à la réalisation, aida à localiser et choisir les lieux du tournage et eut même un caméo dans le film : elle interprète l’infirmière dans la chambre d’hôpital de Dallas.

Il y a quelques différences entre le film et le roman. Mais le film est très fidèle au roman. Dans une version qui fut éditée en DVD, il y a quelques années, 22 minutes furent ajoutées au film et cette nouvelle version est encore plus proche du roman. Les scènes ajoutées avaient été coupées de la première version car elles ralentissaient l’histoire. Elles permettent cependant de mieux comprendre les Greasers et explorent plus la relation entre les trois frères. Ces scènes font parties du roman et sont importantes pour la trame de l’histoire.

Il y a cependant quelques différences entre les deux œuvres : couleurs de cheveux, quelques dialogues, et la localisation des quartiers – dans le roman, les deux quartiers sont situés à l’Est et à l’Ouest de la ville, dans le film, ils sont au Nord et au Sud. Mais selon l’auteur, Coppola a repris son idée originale qu’elle avait changée dans le roman. On ne parle pas beaucoup dans le film de la relation de Sodapop avec sa petite amie, et on ne mentionne pas le fait qu’elle soit tombée enceinte de lui. 

Les acteurs qui interprètent les personnages principaux du film, ont pour la plupart continuer une carrière dans le cinéma et sont aujourd’hui connus : Matt Dillon, Tom Cruise, Rob Lowe, Ralph Macchio, Diane Lane, Emilio Estevez, etc.

Quelques critiques du film sont très négatives. Plusieurs disent que Coppola a complètement passé à côté de l’essence du roman. D’autres disent que l’image est aujourd’hui vieille et désuète. Les couleurs sont souvent très fortes et ressemblent à des images de vieux films. Les effets spéciaux sont « faibles » si on les compare à ce qui se faisait déjà à l’époque. On critique aussi beaucoup le jeu des acteurs qui étaient à l’époque de jeunes inconnus, sans expériences. On dit qu’il y a peu de chimie entre les personnages.

Une série télévisée fut également produite en 1990. La série, basée sur les personnages du roman, fut diffusée par Fox network. Encore une fois, S.E. Hinton fut impliquée dans l’écriture et la réalisation. Malheureusement, la série fut annulée après une saison.

Commentaires personnels à suivre

Commentaires sur le roman...

- Sur l'auteur

- sur l'oeuvre: ici, ici et ici

- sur le poème de Robert Frost

- sur le film

- réflexion personnelle (introduction)

Sources :

21 septembre 2007

Nothing Gold Can Stay

"Nature's first green is gold,Nothing_gold_can_stay
Her hardest hue to hold.
Her early leaf's a flower;
But only so an hour.
Then leaf subsides to leaf.
So Eden sank to grief,
So dawn goes down to day.
Nothing gold can stay
.
"

Robert Frost

Beaucoup fut dit sur ce poème de Robert Frost. Ce poète américain a écrit plusieurs poèmes et pièces de théâtre. Né en 1874 et mort en 1963, ses oeuvres se penchent surtout sur la vie rurale de la Nouvelle Angleterre tout en cherchant toujours à souligner des thèmes sociaux et même philosophiques...

Plusieurs ont analysé ce poème - et l'oeuvre de Robert Frost - en détail... je mets quelques liens en référence plus bas...

Je n'ai lu Frost qu'après avoir entendu son poème dans le film The Outsiders... je ne lisais pas beaucoup de poèmes en anglais à l'époque. Mais je me rappelle de ces vers et surtout du moment où ils furent récités dans le film... les visages des personnages... Et ensuite, j'ai lu et relu le livre et lu et relu le poème dans le roman... puis le poème dans un recueil de poèmes...

La signification des vers est évidente dans le roman - et le film... et m'est toujours apparue importante. Rien n'est éternel, tout change, tout meurt, rien ne reste innocent et jeune... mais l'important est de d'essayer de garder cette parcelle d'innoncence, d'émerveillement, de beauté... "stay gold"... ;)

Voir aussi: The Road Not taken (poème)

À consulter:

20 septembre 2007

The Outsiders - III. Commentaires personnels

The Outsiders / S.E. Hinton. – [New   York]: Laurel-Leaf Books, 1982. – 156 p. ; 17 cm. – ISBN 0-440-96769-4

out0025Commentaires personnels :

Livre très court. À peine 156 pages dans mon édition de poche. Il se lit très vite. Quelques heures à peine. Et pourtant il contient énormément d’émotions. C’est un livre sur l’adolescence écrit par une adolescente. Elle écrit de toute évidence ce qu’elle connaît, ce qu’elle voit. Elle a voulu dire tout haut ce qu’elle ressentait face aux différences, injustices et préjugés qu’elle voyait tous les jours dans son école et dans sa ville. Elle voulait aussi parler des différents problèmes et des réalités des adolescents de son âge : le suicide, la cigarette, l’alcool, le besoin d’appartenance à un groupe, la grossesse chez les adolescentes, la mort, l’école, l’abandon scolaire, etc. Mais jamais on sent qu’on fait la morale. L’auteur ne fait que parler de ces sujets qui font partie de la réalité des jeunes de son époque – mais aussi des jeunes d’aujourd’hui. Car même si certains sujets sont traités selon la vision de l’époque – 1966 – ils rejoignent encore la réalité d’aujourd’hui.

La narration m’a tout de suite rejointe. J’ai immédiatement ressenti de la sympathie pour le narrateur, Ponyboy et j’ai vu sa famille, ses amis, son quartier, les greasers et les socs à travers ses yeux. Ponyboy est particulièrement sensible, peut-être un peu trop. Il semble un peu déplacé au milieu de tous ces gens qui semblent beaucoup plus vrais et réalistes que lui. Mais c’est ce qui au final le rend si attachant. Il semble un peu irréel et naïf. Et c’est un peu le thème du roman… la perte de la naïveté du narrateur… son passage de l’enfance à l’adolescence ou même à l’âge adulte. Ponyboy compare souvent les gens à des personnages de films, voulant ainsi rester dans l’imaginaire. Cependant certains de ces amis sont « trop » vrais et le ramène à la dure réalité. 

C’est un milieu essentiellement masculin et de jeunes. Il y a peu de filles, sauf Cherry. Ce qui n’empêche pas de s’identifier aux personnages. Et, il n’y a pratiquement aucune figure adulte. Le roman met en avant plan l’adolescence, sans vouloir l’expliquer à travers des yeux d’adultes – et l’auteur étant elle-même adolescente permet d’y croire totalement – et sans vouloir que les adultes protègent ou sauvent les jeunes.

Les différences sociales et la séparation entre les riches et les pauvres sont centrales dans le livre, mais je n’ai pas senti que c’était l’unique préoccupation du narrateur. Sa vie familiale et ses relations avec ses deux frères sont également très importantes.

Un aspect important du roman est l’art, principalement, le cinéma et la littérature, ainsi que de façon moins présente la musique. On mentionne souvent des films ou des acteurs. Les adolescents s’identifient à eux. La musique partage souvent les deux bandes, les Socs et les Greasers n’écoutent pas les mêmes musiques. Mais c,est surtout la présence de références littéraires qui nous aide à comprendre le roman ainsi que les relations entre les personnages. Ponyboy est celui qui amène la littérature dans le roman : il parle de livres avec Cherry, il fait la lecture à Johnny lorsqu’ils sont en fugue, il mentionne plusieurs œuvres dans sa narration alors qu’il raconte les événements qui ont marqué quelques semaines de sa vie et lorsqu’il décrit sa vie, sa famille et son quartier. Le poème de Robert Frost « Nothing gold can stay » qu’il récite un matin à Johnny définit le roman. Il souligne cette perte d’innocence et surtout le caractère irréel et spécial de Ponyboy.

Finalement, lorsque à la fin du roman, on comprend que Ponyboy s’apprête à rédiger un travail pour l’école qui commence exactement comme les premiers mots du livre et qu’il va raconter les événements qui viennent de se passer, la boucle est bouclée. C’est la littérature qui permet à Ponyboy de s’exprimer comme il aimerait pouvoir s’exprimer. Dire ce qu’il voudrait pouvoir dire à ses frères, à ses amis, à son professeur mais qu’il se sent incapable de dire.

L’histoire et les personnages m’ont beaucoup touchée. Le roman est loin d’être un chef d’œuvre de rédaction mais il demeure à mes yeux un chef d’œuvre d’émotions.

Extraits :

“Hey,” I said suddenly, “can you see the sunset real good from the West Side?” She blinked, startled, then smiled. “Real good”. “You can see it good from the East Side, too”, I said quietly. “Thanks, Ponyboy.” She smiled through her tears. “You dig okay”.” p. 114.

- Commentaires sur l’oeuvre : ici et ici

- Sur l'auteur

- sur le poème de Robert Frost

- sur le film

- réflexion personnelle (introduction)

Sources:

19 septembre 2007

The Outsiders - II. Le Roman

The Outsiders / S.E. Hinton. – [New York]: Laurel-Leaf Books, 1982. – 156 p. ; 17 cm. – ISBN 0-440-96769-4

L’œuvre :

Premier roman de S.E. Hinton publié en 1967 alors qu’elle à peine 17 ans. Le livre fut rapidement un best-seller.

Le roman décrit une réalité que la jeune adolescente vit à tous les jours. Se situant en 1965-66, The Outsiders raconte l’histoireOutsiders de jeunes adolescents d’une petite ville. Mais il raconte surtout les tensions entre les deux classes sociales de la ville : les riches et les pauvres. Parmi les autres sujets abordés dans le roman, nous pouvons voir les relations familiales, principalement entre frères, les liens de l’amitié, et les difficultés du passage de l’adolescence à l’âge adulte.   

L’histoire est racontée par le personnage principal qui a 14 ans. Il raconte dans ses mots, sa vie et son quotidien, ainsi que celle des jeunes de son quartier. Mais il raconte surtout les événements qui ont marqué sa vie : la mort de ses deux amis. Nous voyons ces événements et l’époque à travers les yeux du narrateur.

La différence entre les deux groupes de jeunes est marquée profondément, d’une part par l’argent et d'autre part, par leurs comportements et goûts (vestimentaires, musicaux, etc.). Alors qu’au début du roman, on voit surtout les Socs (les jeunes riches) comme des jeunes insouciants et égoïstes qui n’ont d’autres passe-temps que de battre les Greasers sans aucune raison, boire et faire la fête, petit à petit cette image se transforme. À travers certains personnages, le narrateur réalise que la vie est aussi difficile du côté des riches que du côté des pauvres. Et il réalise aussi qu’ils peuvent avoir des similarités, des goûts communs… et qu’il est possible de lier des amitiés malgré leurs différences de milieu.

Les Greasers sont présentés comme des jeunes issus pour la plupart de familles disfonctionnelles. Ce sont souvent de jeunes délinquants mais les liens qu’ils ont entre eux sont forts. On voit les jeunes Greasers et surtout un certain groupe, encore une fois à travers les yeux du narrateur qui est lui-même un Greaser.

On sent réellement la détresse du garçon, partagé entre les liens et la fidélité avec ses amis et sa volonté de dépasser sa réalité. Il se rebelle, contre les injustices et les préjugés sociaux, contre les classes sociales et les conflits à son école et dans sa ville, contre sa famille, contre tout. Le livre aborde donc également le thème de l’adolescence, ses difficultés, ses réalisations. Il aborde aussi les relations entre les trois frères. La difficulté de vivre ensemble, de s’écouter et de s’aimer malgré les soucis quotidiens.

Le livre rejoint tout d’abord les jeunes de cette époque. Il traite finalement – chose plus rare à l’époque – des différences entre les différents groupes sociaux dans une école. Et il traite des difficultés de l’adolescence. Mais il continue à rejoindre les jeunes – et moins jeunes – encore aujourd’hui.

Le roman présente en grande majorité des personnages masculins. Il y a peu de personnages féminins. On souligne beaucoup les liens forts et les amitiés masculines. Le seul personnage féminin important du roman – Cherry – tente de se rapprocher mais demeure tout de même la cause des problèmes racontés. C’est un peu à cause d’elle que Bob –son copain- est tué par Johnny. Elle tente ensuite d’aider les Greasers, mais pour ce faire agit un peu en traite pour son « groupe », les Socs. Son personnage représente les difficultés des relations entre homme/femme.

On souligne beaucoup dans le roman, l’honneur et la fidélité dans les relations amicales des jeunes – des deux bandes. Les personnages se sentent obligés de se battre pour sauver leur honneur. Il est de leur devoir de venger les torts qui leurs ont été causés. Encore une fois, des deux côtés, et ce même, si ils n’ont pas toujours envie de le faire ou qu’ils sentent que c’est inutile ou un peu ridicules. L’honneur et le devoir envers ses amis sont très importants. On sent que l’auteur veut surtout souligner que ces caractéristiques sont très importantes chez ces jeunes, les Greasers, pourtant considérés comme des délinquants et criminels. Elle cherche ici à les rendre plus sympathiques, humains et surtout souligner que malgré le fait que ces jeunes sont souvent durs, ils peuvent aussi être sensibles et vulnérables.

Mais elle veut aussi montrer que, peu importent les différences sociales, tous les jeunes de son roman sont vulnérables. Que c’est une réaction humaine de se rassembler et s’affronter mais qu’il faut voir au-delà des apparences et de préjugés.

Malgré son extrême popularité, le livre fut souvent critiqué, voire même censuré et retiré de bibliothèques dans certains états américains. Les raisons invoquées étant la violence, le langage et l’alcool.

D’autres critiques du roman est le style très simple, voire simpliste de la narration. L’histoire est racontée par un garçon de 14 ans, provenant d’un milieu populaire. Le langage utilisé est celui de cette époque et de ces jeunes. Évidemment, l’auteur elle-même avait 15 ans lorsqu’elle commença à écrire son roman. On sent nettement une relation proche entre l’auteur et le narrateur.

Le roman de démarque par son caractère réaliste et par son approche différente –surtout pour l’époque. Un roman destiné aux adolescents mais qui est dur, réaliste et chargé d’émotions.

Commentaires personnels à suivre.

- Commentaires sur l’oeuvre

- Sur l'auteur

- sur le poème de Robert Frost

- sur le film

- réflexion personnelle (introduction)

Extraits :

“You want to know something, Ponyboy? I’m scared stiff. I used to talk about killing myself…” He drew a quivering breath. “I don’t want to die now. It ain’t long enough. Sixteen years aint’ long enough. I wouldn’t mind it so much if there wasn’t so much stuff I ain’t done yet and no many things I ain’t seen. It’s not fait. You know what ? That time we were in Windrixville was the only time I’ve been away from our neighbourhood.” p.107

Sources:

18 septembre 2007

The Outsiders - I. Le Roman

out

The Outsiders / S.E. Hinton. – [New York]: Laurel-Leaf Books, 1982. – 156 p. ; 17 cm. – ISBN 0-440-96769-4  

Quatrième de couverture :

Ponyboy is sixteen, tough and confused, yet sensitive beneath his bold front. Since his parents’ deaths, his loyalties have been to his brothers and his gang, the rough, swinging, long-jaured boys from the wrong side of the tracks. When his best friend kills a member of a rival gang, a nightmare of violence begins and swiftly envelops Ponyboy in a turbulent chain of events.

Résumé (attention résumé complet avec spoilers) :

Ponyboy Curtis est un jeune adolescent de 14 ans vivant avec ses deux frères : Darrel 'Darry' Curtis, son frère aîné de 20 ans qui a dû laisser ses études pour s’occuper de ses frères à la mort de leur parents et Sodapop Curtis qui a 17 ans et qui a également laissé l’école. Les trois frères vivent ensemble dans le quartier pauvre d’une ville d’Oklahoma dans les années ’60. La ville est symboliquement partagée en deux groupes, les « greasers » - nommés ainsi parce qu’ils ont les cheveux longs et gominés – qui habitent le côté est de la ville, quartier pauvre et les « socs » signifiant « socials », qui sont les jeunes habitant le côté ouest de la ville et qui sont la classe riche de la ville. Les tensions sont constantes entre les deux groupes.

L’histoire, racontée par Ponyboy, commence alors que celui-ci, en rentrant seul du cinéma, se fait attaquer par un groupe de Socs. Il est sauvé par ses amis, tous des greasers. Le lendemain, Ponyboy va au cinéparc avec son meilleur ami Johnny et un autre greaser Dallas. Ils y rencontreront deux jeunes filles Socs, Cherry et Marcia. Après que Johnny empêche Dallas de flirter avec Cherry, Ponyboy et Johnny vont s’asseoir avec les deux jeunes filles. En marchant plus tard avec elles, les copains des filles, des Socs, arrivent complètement saouls et prêts à se battre. Pour éviter une bataille, Cherry et Marcia partent avec eux.

Ponyboy retourne chez lui, mais parce qu’il est en retard, il se chicane avec son frère Darry, qui le frappe. Ponyboy se sauve alors dans la nuit. Il retrouve Johnny qui dormait dans un champ vacant. Les deux garçons vont marcher dans un parc pour se calmer. C’est alors qu’un groupe de Socs – dont les deux copains des jeunes filles – les attaquent. Alors que les Socs sont en train de noyer Ponyboy dans la fontaine du parc, Johnny essaie de le sauver et poignarde Bob – le copain de Cherry. Bob meurt et Johnny et Ponyboy s’enfuient ne sachant que faire. Ils vont trouver Dallas qui les aidera à s’enfuir et à se cacher à la campagne dans une vielle église abandonnée. Ils y resteront quelques jours… à jouer aux cartes et à discuter. Ponyboy lit à voix haute « Gone with the wind » pour passer le temps. Après quelques jours, Dallas vient les trouver pour leur donner un peu des nouvelles. Les tensions entre les deux clans sont au plus haut niveau et une grande bataille est prévue. Cherry, qui se sent responsable de la mort de Bob, aide les greasers et se dit prête à témoigner en faveur des deux garçons.

Johnny décide de se rendre aux autorités, ce qui choque complètement Dallas. Il accepte néanmoins de les ramener. Sur le chemin du retour, ils retournent à la vieille église pour la trouver en feu. Un groupe de jeunes enfants avec des professeurs en excursion sont sur les lieux. Plusieurs enfants sont encore pris à l’intérieur. Ponyboy se précipite dans l’église pour sauver les enfants. Johnny le suit. Dallas essaie de les faire revenir mais finit par les rejoindre. Ensemble, ils réussissent à sauver les enfants, mais comme à la dernière minute alors que Dallas fait sortir Ponyboy, le toit s’effondre sur Johnny et Dally. Ils sont menés à l’hôpital. Ponyboy n’a que des blessures légères et retrouvent ses frères. Dallas n’a également subi que quelques blessures mais doit resté à l’hôpital. Mais Johnny est gravement blessé, son dos brisé et se trouve en soin intensif.

De retour à la maison, Ponyboy se réconcilie avec ses frères, mais doit vivre avec la situation : bien que les journaux les proclament « héros » pour avoir sauver les enfants, il pourrait être envoyé en centre et Johnny pourrait être accusé du meurtre involontaire de Bob. De plus, la confrontation entre les Socs et les Greasers approche. Il rend visite à ses deux amis à l’hôpital et est dévasté par l’état de Johnny. Il rencontre également Cherry qui leur donne des renseignements sur la prochaine bataille. Ainsi que Randy, l’ami de Bob, qui décide de ne pas rester pour la bataille, las de toutes ces confrontations.

La tension s’accumule chez les Curtis avant la bataille. La confrontation a finalement lieu. Les greasers gagnent « cette » bataille, et Dallas – qui a réussit à sortir de l’hôpital – amène Ponyboy voir Johnny pour lui annoncer leur victoire. Malheureusement, cette nouvelle ne fait pas plaisir au garçon et à bout de force, il meurt devant ses deux amis en disant à Ponyboy de « rester en or » (phrase d’un poème que Ponyboy lui avait récité lors de leur fugue).

Ponyboy retourne à la maison en larme. Dallas, quant à lui, perd le contrôle et s’enfuit, désespéré. Il entre dans un magasin et avec un pistolet – sans balles – menace le propriétaire et le vole. Il appelle ses amis pour qu’ils viennent le chercher. Ils courent le rejoindre mais la police arrive également. Croyant que le pistolet de Dallas est chargé, ils font feu sur lui, devant ses amis. Il meurt.

Pendant plusieurs jours, Ponyboy délirera, incapable de vivre avec les événements des dernières semaines. Il devra ensuite tenter de vivre avec la mort de ses amis. Il devra également aller en cours. Cherry et Randy témoignant en sa faveur, il sera acquitté de toutes responsabilités dans la mort de Bob et pourra rester avec ses frères. Mais il a de la difficulté à s’adapter, n’écoute plus à l’école et est continuellement en conflit avec Darry. Il commencera à reprendre sa vie en main après que Sodapop avoue à ses frères qu’il n’en peut plus. Un jour, son professeur demande à ses élèves d’écrire une histoire pour le cours d’anglais. Il ne sait quoi écrire. C’est alors qu’il trouve dans une copie du roman « Gone with the wind » que Johnny lui a laissé, une lettre de ce dernier qu’il a écrit juste avant sa mort. Ponyboy décide alors d’écrire pour son devoir, l’histoire de ses amis et des derniers mois. Son travail est en fait le roman que l’on vient de lire.

Extraits :

“ “It ain’t fair that we have all the rough breaks!” I didn’t know exactly what I meant, but I was thinking about Johnny’s father being a drunk and his mother a selfish slob, and Two-Bit’s mother being a barmaid to support him and his kid sister after their father ran out on them, and Dally –wild, cunning Dally – tirning into a hoodlum because he’d die if he didn’t, and Steve – his hatred for his father coming out in his soft, bitter voice and the violence of his temper. Sodapop…. a dropout so he could get a job and keep me in school, and Darry, getting old before his time trying to run a family and hang on to two jobs and never having any fun – while the Socs had so much spare time and money that they jumped us and each others for kicks, had beer blasts and river-bottom parties because they didn’t know what else to do.” p.40

Commentaires sur l’oeuvre et commentaires personnels à suivre.

- Sur l'auteur

- sur le poème de Robert Frost

- sur le film

- réflexion personnelle (introduction)

16 septembre 2007

Les archives de Pauline: Croûtes de pain secrètes

Il m’arrive de faire des sandwichs. Et des rôties. Cela est parfois ardu de trouver du pain tranché qui remplisse tous les critères nécessaires à un bon sandwich ou à des « toasts » bien rôties, mais on arrive à trouver du pain potable. Quand je mange mon sandwich, il m’arrive de laisser des morceaux de la croûte du pain. Quelques miettes seulement, mais il est rare que je vais manger toutes les croûtes. Ce n’est pas que je n’aime pas les croûtes, même si elles sont souvent très sèches. Et je pourrais facilement acheter du pain tranché sans croûte. Très facile à trouver dans les épiceries de Barcelone. Je préfère mon pain tranché avec une croûte car cela m’offre le choix de les manger ou d’en laisser des morceaux.

CroutePainOn ne m’a jamais obligé à manger mes croûtes de pain, ou même à finir mon assiette. Si je n’avais plus faim ou si je n’aimais pas ce qu’il y avait dans mon assiette, ma mère me disait tout simplement de laisser ma nourriture dans mon plat. Et si je ne voulais pas manger mes croûtes, elle me disait d’abord de terminer mon sandwich, mais elle ne m’obligeait pas à manger ces bouts de pain que je laissais dans mon assiette. Et j’avais tout de même droit à un dessert, même s’il restait des croûtes de pain de mon sandwich.

Mes croûtes de pain étaient connues de ma mère, ses croûtes de pain avaient été secrètes. Il n’y avait pas beaucoup de pain quand elle était petite. Il y avait toujours de la nourriture sur la table et ils n’avaient jamais manqué de pain, de viande, ou de légumes. Mais il n’y avait pas non plus de surplus. Et il ne fallait pas gaspiller. C’est bien normal. Une grande famille, un père qui travaillait dur pour peu de sous. Ce qu’il y avait dans l’assiette, il fallait le manger. Même quand on n’aimait pas ça. C’était un péché que de laisser de la nourriture dans son assiette. Et surtout du gaspillage.

Mais quand on est une petite fille, même si on sait tout cela et qu’on le comprend en bonne petite fille sage… quand on n’aime pas ce qu’il y a devant nous, on n’a tout simplement pas envie de le manger. Surtout si on veut du dessert. Et donc, que faire ? Se forcer à tout manger ? Même quand on a plus faim ou surtout, même quand on déteste ça ? Laisser dans son assiette et subir les reproches de sa mère et de son père ? Ou tout simplement cacher les morceaux de nourriture non mangés et non désirés sous la table, sur le pratique rebord intérieur qui semble conçu tout exprès pour cette fonction.

Et donc, morceaux de viande, légumes et croûtes de pain se retrouvèrent rapidement sous la table bien cachés. Ils furent parfois oubliés et ensuite retrouvés dans un état peu appétissants… Et la petite fille se sentit parfois bien coupable de gaspiller ainsi de la nourriture. Elle s’en confessa, se sentit mieux et recommença lorsqu’elle ne se sentait le courage de manger ce qu’elle avait dans son assiette.

Et elle se promit que si elle avait un jour des enfants, elle ne les obligerait pas à finir leur assiette et elle permettrait les croûtes de pain non mangées. Et chaque fois que je mange un sandwich, j’exerce mon droit de laisser quelques croûtes de pain dans mon assiette, même quand j’aurais pu les manger…

15 septembre 2007

Quelques mots...

"Un mot vaut mille images"

Jacques Poulin (Volkswagen Blues, p.169).

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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
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