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temps
31 décembre 2013

Et une autre année...

2014-01Déjà une autre année qui est sur le point de nous quitter.

C'est fou comme le temps passe vite. Je suis certaine que c'est un cliché, mais plus je vieillis et plus les années semblent s'enfuir rapidement. Insaississables. Elles passent si vite maintenant. Je me souviens d'un temps où les années semblaient si longues. Les semaines, les mois étaient interminables.

Parfois, j'ai l'impression que le temps passe trop vite, comme tout le monde, je suppose. J'ai fait quoi de cette dernière année ? 2013 m'a semblé si chargée, si remplie de tant de choses que je ne l'ai pas remarquée. Elle a passé en un souffle. Et j'ai l'impression que je n'ai pas vraiment su la voir.

Oh, elle fut bien remplie cette année, ça c'est certain, mais est-ce que j'ai pris le temps de profiter de ces moments ? Est-ce que j'ai pris le temps de respirer doucement et sentir les minutes passées ?

On n'a souvent pas le choix de courir. La vie peut être une course folle. Il faut vivre avec cette réalité. Mais il faut prendre le temps de compter les secondes une fois de temps en temps.

Alors, demain, nous serons en 2014... Je ne prends habituellement pas de résolutions. Je n'en prends pas cette année, non plus. Mais aujourd'hui, je me souhaite tout simplement de prendre le temps de perdre mon temps de temps en temps... C'est important, je crois.

Et je vous souhaite de prendre le temps de passer votre temps comme vous l'entendez une fois de temps en temps...

Alors une Bonne Année à tous !

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11 mars 2012

Le moment captif d'un dimanche : les premières gouttes

"Il faut toujours un hiver pour bercer un printemps" DSC_0619

Mais est-ce que l'hiver, lui, fut assez cajolé ? J'en suis loin d'être certaine. Je ne suis pas sûre qu'on l'ait assez caressé. A-t-il été assez endormi sous la neige et le froid pour laisser le printemps se réveiller doucement ?

L'hiver doit bercer le printemps. Et on doit se laisser bercer par l'hiver... le froid, la neige, la glace... et donc je ne sais pas.

Et si l'hiver n'a pas été cajolé, il n'a pas pu bercer le printemps. Et si l'hiver n'a pas réussi à suffisament bercer le printemps, celui-ci peut décider d'être ratoureux et frileux. Ou au contraire il arrivera trop vite.

Et s'il arrive trop vite, l'été peut être perturbé. C'est fragile un été. Et si court. Tout est question de balance et de berceuse.

Et pour le moment, par la fenêtre, je vois la neige disparaître très rapidement et les gouttes s'égoutter à une vitesse folle. Et je me questionne.

"Les brefs étés ont souvent des printemps précoces"

8 juin 2011

Quarante années durant, j'ai vu. Aujourd'hui je regarde... [Pierre Daninos]

DSC_1038Je regarde ces années qui ont passé. Je les ai à peine vues, il me semble. Si ce n'était des photos, je me demande si j'aurais vraiment vu ces années se balader sur mon corps. On se demande parfois ce qu'on a fait de sa vie et pourquoi on ne se rappelle que certains moments. Il faut dire que tout n'est pas mémorable ! Et on préfère oublier certaines choses, non? Mais il faut prendre le temps, de temps en temps, de regarder le temps qui passe. Oh, j'ai l'impression de babiller et de ne pas dire grand chose, finalement.

"C'est effrayant, tout ce qu'on a envie de dire quand on atteint quarante ans" nous dit Jean-Paul Fugère. Et est-ce que ça intéresse vraiment tous mes blablas ? Peut-être, peut-être pas... mais il est vrai que je placotte plus qu'avant. Il me semble que j'ai toujours quelque chose à dire sur tout... mais je sais me taire. Il faut parfois aussi savoir ne pas dire. Un équilibre qui est plus facile aujourd'hui qu'avant.

Parce que enfin, comme le souligne Benjamin Franklin: "À vingt ans, la volonté est reine ; à trente ans, c'est l'esprit ; à quarante ans, le jugement."

Donc, il faut savoir quand discourir et quand se taire, quand courir et quand se reposer, quand crier et quand chuchotter... Mais est-ce que j'ai vraiment plus de jugement aujourd'hui que hier ? Des stupidités, j'en dis encore, il me semble, des idioties, j'en fais encore, j'en suis certaine.

Il me faut réfléchir à tout ça... car "Quarante ans, c'est l'âge amoureux des choses secrètes, silencieuses et intenses. L'âge intérieur, le goût de se replier...". C'est Michèle Mailhot qui le dit. Et examiner les moindres recoins des choses, ça me connait. Décortiquer les si et les peut-être, les pourquoi et les comment...  analyser chaque geste, chaque réplique, chaque événement de ma vie, de celle des autres, et du monde entier...

Mais quarante ans, c'est aussi le temps de fêter... après tout, ça n'arrive qu'une fois dans sa vie. Et donc tout ceci pour dire qu'aujourd'hui, j'ai quarante ans et j'en parle peut-être un tantinet trop ! Mais je l'accueille avec joie ce quarante ans, contrairement à ce que tout le monde croit. J'ai beau leur dire que cela ne me dérange pas du tout, on s'obstine à me dire que cela devrait me faire paniquer. Mais j'y ais réfléchit et je peux dire avec honnêteté que 40 ans, c'est joli comme tout !

14 janvier 2011

Et il faut recommencer... allons-y pour un Top10

Bon, je l'avoue... j'ai du temps. Mes soirs ne sont plus envahis par les travaux et le dépaquetage de boîtes. Oh, nous n'avons pas fini et il reste encore beaucoup beaucoup de choses à faire... mais le gros coup est donné et on a décidé de prendre le mois de janvier relax... et recommencer petit à petit.

Books02_619x685_copyLes lectures et l'envie d'écriture sont revenus. Mais je bloque... je ne sais plus trop comment recommencer à écrire. Donc, j'ai décidé de tricher un peu et d'y aller avec la facilité... il y a quelques mardis, j'ai vu passé un Top 10 et je me suis dis que ça serait une façon intéressante de me lancer à l'eau. Ok, nous ne sommes n'y mardi et ce Top Ten date de quelques semaines... mais bon, j'ai déjà avoué que je trichais un peu, alors...  Et en plus... apparemment que ce Top Ten est un peu une petite tricherie avec les vrais Top Ten... enfin, je m'y perds un peu, mais on d'autres l'expliquent superbement... ;)

Donc, voici mon Top Ten "Les livres qu'on a lus et relus" - qui j'avoue n'est pas si facile que ça ! Parce que des livres que j'ai lus et relus, ben, y'en a un char pis une barge, comme on dit ! Surtout par plaisir, parfois par obligation (études littéraires obligent) et souvent pour les deux... 

10. En attendant Godot /
Samuel Beckett

Je crois avoir lu En attendant Godot au moins 3 o 4 fois, en plus de l'avoir vu au théâtre et en avoir joué des extraits dans un cours de théâtre. Je connais des extraits par coeur et quand je lis la pièce, je fais encore parfois certains gestes. Ma première lecture fut un véritable coup de foudre.

9. L'avalée des avalés /
Réjean Ducharme

J'ai deux exemplaires de ce livre. Une vieille édition que j'avais acheté pour à peine 2 $ et qui est toute usée par de nombreuses lectures: les miennes et celles d'autres lecteurs. Le livre tombe littéralement en morceaux, les pages sont jaunes, rugueuses et elles sentent le vieux livre. J'ai donc acheté une nouvelle édition du roman, mais sans pouvoir jeter la vieille... Elle a trop de vécu et de bons souvenirs... et en plus ça s'adonne que c'est une 1ère édition de ce roman que je lis régulièrement quand j'ai envie de jouer avec les mots.

8. Perceval ou le Roman du Graal / Chrétien de Troyes

De tous les romans de la Table Ronde, ce roman inachevé de Troyes demeure mon préféré. Je l'ai lu et étudié, j'ai rédigé des analyses et je l'ai relu... J'aime le fait qu'il soit inachevé, et tout le mystère qui plane sur les intentions de l'auteur. J'aime les conjonctures, les hypothèses et ses suites pas toujours heureuses.

7. Pride and Prejudice / Jane Austen

Mais oui... j'ai aussi lu et relu Jane Austen. De tous ses livres c'est celui que j'ai lu le plus grand nombre de fois et c'est celui que je visionne sans arrêt - avec Colin Firth, bien entendu ! Et si je n'ai pas encore commenté un livre d'Austen ici, c'est que tant d'autres l'ont fait que cela me gêne un tout petit peu ! J'adore ce roman et chaque fois que l'ouvre pour le lire (pas toujours en entier, souvent juste des passages) j'y découvre quelque chose de nouveau !

6. Viou /
Henri Troyat

Alors là... cette Viou, je l'ai tellement lu et relu que je ne prends pas la peine de compter. J'aimais tellement ce roman quand j'étais petite et j'ai déjà parlé de mon expérience de lecture une fois, je ne vous lasserai pas en la réexpliquant ! Et finalement, je l'ai encore feuilleté quand je l'ai sorti de sa boîte, il y a quelques semaines... évidemment !

5. Little Women / Louisa May Alcott

J'avoue que je n'ai pas lu Little Women avant mes 20 ans... avant je lisais Les Quatres filles du Docteur March ! Et ses suites... et j'ai vu les films encore et encore à diverses époques et avec différents acteurs. Je ne peux dire que j'aimais beaucoup Amy, et j'en veux toujours à Jo et à Laurie, et je rageais toujours aux mêmes endroits et les larmes me viennent toujours aux yeux encore aujourd'hui.

4.  The Outsiders / S.E. Hinton

Je ne calcule plus le nombre de fois que j'ai lu et vu ce film ! 20-30 fois ? Peut-être plus !
Les mots de S.E. Hinton ont marqué la jeune adolescente que j'étais lorsque j'ai vu le film tiré de son livre pour la première fois. Et ses mots m'ont encore conquise lors de la lecture de son oeuvre. Encore aujourd'hui, je ne peux voir le film sans aller me plonger dans le livre. Il est si court - trop court - que je le relis à chaque fois.

3.
Les Malheurs de Sophie - Les Petites filles modèles - Les Vacances / La Comtesse de Ségur

Disons que je les ai lus souvent. Je dis cela car enfin... je les ai lus plus que souvent ! Ils sont encore dans un tiroir bien à l'abri et il m'arrive de les feuilleter. C'est mon enfance, ces trois petits livres. Oh, j'avais bien d'autres livres de la Comtesse, mais ce sont ceux que j'ai lu le plus souvent. Et qui ont marqué le plus ma jeunesse. Je me rappelle vaguement avoir vu des images à la télé des Malheurs de Sophie, mais ce sont véritablement les livres qui m'ont marquée.

2. Le Survenant / Germaine Guèvremont

J'ai hésité ici... Le Survenant (que j'ai lu et relu) ou les Poésies complètes de Nelligan (qui ne cède pas sa place comme livre lu et relu !). Mais comme le Survenant demeure encore trop souvent un incompris, j'ai choisi ce roman. On ne parle jamais assez de ce magnifique roman !

1. Agatha Christie

Encore et encore et encore... j'ai exactement 80 petits livres d'Agatha Christie et je les ai tous lus et relus un nombre horrifiant de fois ! Et c'est sans compter quand je les empruntais à la bibliothèque pendant mon adolescence ! Et je continue toujours à en relire. Parfois quand j'ai une panne de lecture... je me tourne vers mes incontournables ! Et le goût revient. Même si maintenant, après toutes ces lectures, je connais pratiquement toutes les histoires par coeur (je peux même vous dire quand elle reprend certaines idées d'un roman à l'autre ;))... je ne me lasse jamais de les relire. Et maintenant, je veux les acheter et lire en anglais... J'aime absolument tout de ces romans !

Ouf... c'était finalement très difficile tout ça... et j'aurais pu faire un Top 50 de mes relectures. J'aurais pu mentionner Moi, Christiane F, que j'ai aussi lu des dizaines de fois et qui m'a vraiment troublée... Ou encore Different seasons de Stephen King que je lis et relis... ou Gigi de Colette, ou tous les Tolkien, ou, ou, ou.... oh il y en a trop ! Et moi qui court après mon temps pour lire les livres de ma PAL... ;)  Tant pis... je m'en vais me chercher un Agatha, tiens !

1 décembre 2010

Presque Noël

001AEt oui... j'ai sauté novembre. Je sais, je me répète. Mais c'est que je n'ai pas d'autres excuses.

Bien sûr, nous aurions pu simplement faire un peu de peinture, un grand ménage et placer nos choses ici et là. Et nous dire: "on fera ceci et cela, au printemps... plus tard... petit à petit..." Mais c'est mal nous connaître ! Car même s'il est évident qu'il y a des choses qui seront arrangés plus tard... nous, on doit faire le plus possible tout de suite ! Et donc... après 2 mois, nous sommes encore dans les travaux. Et il reste encore des boîtes à défaire !

Nous n'avons pas fait grand chose d'autres que travailler le jour et faire des travaux, le soir et les week-ends. Plus les millions de commissions. On peut s'entendre sur le fait que je connais Rona l'entrepôt et Home Depot par coeur ! Vous vous demandez où sont les vis à gypse ? Vous cherchez les quarts de rond et les plinthes ? Pas de problème, je vous amène ! Vous cherchez des rideaux... allez on va faire le tour des magasins de déco, ensemble... je connais tous les meilleurs endroits et leurs spécialités !

Et il a eu, bien sûr, les anniversaires. 4 anniversaires au mois de novembre... soeurette, belle-maman, beau-papa et PisTout ! Ça n'en fait des soupers ! 

Mais... j'essaie de lire... quelques pages chaque soir, avant de tomber de sommeil. J'avais pris une chance avec un Patricia Cormwell... Malgré mes déceptions des dernières lectures de cet auteur, j'ai opté pour son roman Scarpetta. J'avais un peu peur... quelques pages lues ici et là... surtout le soir alors que je m'endors et que mes yeux se ferment tout seul... lecture donc, sur plusieurs mois... Mais mes peurs étaient infondées ! Le roman est intéressant et l'auteur revient plus à son ancien style. Même si Scarpetta est moins présente qu'avant, elle est tout de même au centre du roman contrairement à ma dernière lecture. Et même si cela fait plusieurs jours que je n'ai pas pris le roman, même si je ne lis que quelque spages à la fois... je retrouve toujours tout de suite le fil de l'histoire et je replonge dedans... seuls mes yeux qui me mènent la vie dure et qui ne veulent pas rester ouverts font que je dépose le livre après deux ou trois pages. Je poursuis donc ma lecture avec passion ! Et j'ai bien hâte de pouvoir m'y consacrer plus que quelques minutes par semaine !

Et Noël dans tout cela ! Et bien... il arrive trop vite, le vilain ! Il sait pourtant comme je l'adore... j'ai peur de ne pas avoir le temps de faire mes décorations comme il se doit... j'ai hâte de me lancer dans la cuisine et faire mes biscuits et autres recettes pour lesquelles j'aurai enfin tous les ingrédients ! J'ai hâte d'introduire des nouvelles traditions et de les faire connaître à ma famille et à mes amis: un peu de vin chaud épicé, un caga tio ici, un caganer là... J'ai hâte de me lancer dans les films et les livres de Noël... d'écouter mes chansons de Noël... de décorer tous les racoins intérieurs et extérieurs... de préparer les réceptions, de m'y rendre... de prendre des marches dans la neige (enfin... d'ici quelques jours, je suppose qu'elle restera au sol plus que quelques jours!). Oui, je suis une folle de Noël ! :D

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18 juin 2010

Une date et un vol

Nous avons une date. Pour ce vol aller-simple qui nous énerve un tout petit peu. Pour cette destination que cette statue bien connue demisc_035 Barcelone est sensée pointer du doigt...

(Oui, car cette statue de Christophe Colomb datant de 1888, est supposée pointer le doigt vers les Amériques... c'est bien entendu une légende, car le doigt pointe tout simplement vers la mer Méditérannée et pas du tout vers l'Amérique ! Mais c'est une légende que les gens aiment raconter...)

En fait, nous avons notre date depuis un moment... mais tant que tout ne commençait pas à s'aligner et à se réaliser, nous n'en parlions pas beaucoup.

Et donc, le vendredi 30 juillet 2010, nous prenons l'avion à Barcelone, nous faisons escale à Genève et nous partons vers Montréal. Ce billet est un aller-simple. Comme le fut le billet Montréal-Barcelone, il y a presque 7 ans déjà.

Ce qui ne veut pas dire que nous ne reviendrons pas souvent à Barcelone. Mon père reste en Espagne et nous reviendrons donc le voir souvent. Et puis nous ne voyons plus le temps et les déplacements avec les mêmes yeux qu'avant. Un voyage à Barcelone n'est que 6-7 heures de vol... des pinottes !

Mais nous avons bien hâte de mettre les pieds à Montréal. Même si nous sommes tristes de quitter Barcelone. C'est un tourbillon d'émotions qui se promènent dans nos têtes !

Plusieurs me demandent pourquoi nous quittons l'Espagne. À date, je réponds toujours :"un tas de petites raisons et quelques plus grandes". Avec quelques personnes, nous avons discuté un peu plus en profondeur du sujet. Ce n'est pas toujours facile d'expliquer pourquoi. Mais je vais tenter d'y répondre un peu ici... ça sera un peu comme un aide-mémoire, et aussi une façon de démèler tout ça dans ma tête. Une série de posts sur les "Petites et grandes raisons" !

Oui, je vous préviens donc... vous risquez d'en entendre parler de ce déménagement ! Que vous le vouliez ou non ! :D

17 juin 2010

Les archives de Pauline : Quelques années de trop

Mum5Elle a sa main tendue. Elle ne veut pas se faire prendre en photo. Elle ne voulait jamais se faire prendre en photo. Il y avait toujours quelque chose qui n'allait pas... ses cheveux, ses vêtements, ses courbes... Et puis, rapidement, très rapidement, trop rapidement, ce furent ses rides.

Tous les jours à chialer sur sa vieillesse. À 35 ans, à 40 ans, à 50 ans, à 60 ans... elle ne dépassera pas le 62 ans... Parfois, je me dis que c'est aussi bien. Mis à part les maladies qui l'accablaient, je ne crois pas qu'elle aurait pu vivre sa véritable vieillesse! En janvier dernier, elle aurait eu 70 ans. Je n'ose imaginer son angoisse face à cet âge. Je ne crois pas qu'elle aurait très bien accepté d'avoir 70 ans.

Vous pensez que j'exagère. Mais je ne crois pas. Ma mère avait une véritable phobie de la vieillesse. Elle avait littéralement peur des vieilles personnes. Adulte, elle ne parlait pas de cette peur... mais elle m'a raconté...

Quand elle était petite, elle m'a avoué avoir une peur horrible des personnes qu'elle considérait âgées. Elle était petite, donc elle ne sait plus très bien, l'âge des personnes qui l'effrayaient, mais elle savait qu'ils étaient "vieux". Elle se souvient avoir peur de son grand-père. Il était pourtant inoffensif... il n'avait rien fait pour lui faire peur. Mais elle ne pouvait supporter ses rides, ses cheveux blancs et ses dents manquantes. Elle m'a dit, qu'elle ne pouvait supporter de le voir marcher... avec sa canne, en tremblant.

Elle m'a aussi raconté qu'elle se cachait, même jeune fille, lorsque ses vieilles tantes venaient en visite. Elle a avoué à sa mère qu'elle arrivait à peine, enfant, à toucher à ses grands-parents, à ses oncles et tantes vieillisants. Ma grand-mère lui a demandé un jour si elle avait "peur" d'eux, de ses propres parents. Ma mère en riant à dit: "non, pas trop"... mais nous savions tous que cétait à moitié vrai, à moitié faux...

Ma mère aurait-elle pu voir sa mère aujourd'hui ? Ma grand-mère a eu 96 ans, en mai dernier. Elle est espiègle, riante, alerte, mais fatiguée, courbée, ridée. Elle oublie des choses parfois, et il arrive qu'elle s'endorme au milieu d'une conversation. Je crois que malgré tout l'amour de ma mère pour sa mère... elle aurait eu du mal à l'accepter dans sa vieillesse. Elle aurait sûrement évité de la regarder... Elle aurait tout fait pour elle, mais elle aurait hésité à la regarder et même à la toucher.

Et les miroirs... elle les briserait tous. Elle aurait peur de se regarder. Elle aimait la vie. Mais elle aimait la vie, sans vieillesse et sans maladie. Nous, nous l'aurions aimée comme elle était. Et aujourd'hui 8 ans après son départ, je l'aime pour ce qu'elle était, incluant ses peurs.

8 juin 2010

Oh la la...

Hum... je ne suis pas certaine de vouloir y penser. Brrr...

Mais non, je blague, cela ne me dérange pas du tout. DSC_5059Je l'ai même déjà dit... les rides et les années ne me font pas paniquer comme beaucoup de gens que je connais. Même ma mère angoissait devant son visage et les marques du temps qu'elle y voyait.

Je ne dis pas que cela ne me fait pas parfois flipper que de voir les années se graver sur mon corps ou de me rendre compte que cela fait "plus de 20 ans" que tel événement a eu lieu, ou de réaliser que ce disque que j'aime tant est maintenant un "oldies" pour mon neveu...

En fait, c'est plus bizarre que traumatisant. Je suis assez sereine de vieillir et le jour de mon anniversaire ne me fait pas peur et ne me rend pas triste.

Ce qui est pénible, cependant, ce sont les appels qui ont déjà commencé à arriver... "Bonne Fête la vieille..." "Joyeux Anniversaire... et alors comment on se sent à...". Je me sens exactement comme hier et non, ça ne me dérange pas d'avoir aujourd'hui 39 ans.

Et oui... 39 ans... C'est quand même bizarre, je l'avoue. Et de réaliser que l'année prochaine, ce sont les 40 ans qui vont commencer, c'est un peu surréel. Voilà... c'est ça, ce n'est pas angoissant mais surréel. Il me semble que ce sera étrange de me dire que j'ai 40 ans... Probablement parce que, dans mes souvenirs, quand mes parents avaient 40 ans, ils me semblaient vieux ! C'étaient des "parents", de vieux adultes à mes yeux d'enfant ! Ils ne se trouvaient sûrement pas vieux, eux (sauf ma mère probablement).

Ma grand-mère m'a dit le mois dernier, quand je l'ai appelée pour son anniversaire, que si ce n'était qu'elle commençait à avoir de la difficulté à se déplacer seule, et qu'elle réalisait qu'elle commençait à être un peu moins alerte, elle aurait de la difficulté à croire qu'elle avait 96 ans ! Dans sa tête, elle n'avait pas vraiment d'âge, elle était là tout simplement.

Le temps passe. Bien sûr. On vieillit. On voit les choses différemment. Le corps se transforme et ne veut plus faire certaines choses ou accepte moins bien certaines activités. Mais les années sont surréelles et n'existent pas concrètement.

Je n'ai pas peur des anniversaires comme certains de mes amis. Ils ont capotés à 30 ans et ils semblent angoissés devant les 40 ans. Je n'ai pas paniqué à 30 ans. J'étais même bien heureuse du chemin que j'avais accompli. Et aujourd'hui, je suis contente du chemin qui s'ouvre devant moi. Je me sens à l'aise dans mon âge, heureuse des années et consciente des différences !

Parce que je n'ai plus 25 ans, il faut bien l'avouer ! Mais ça va... si parfois, je me dis que j'aimerais bien pouvoir faire ce que je faisais à 20 ans, je me dis que je suis bien contente de ne plus vivre dans la misère étudiante de cette époque ! Chaque âge a ses beautés et ses tristesses ! Et j'aime bien mes 39 ans... et l'année prochaine, j'aimerai mes 40 ans ! Avec tout ce qui vient avec... L'important est vivre pleinement chaque moment, non ?

"...neon in the window
...sirens far away
...news on the radio happy birthday happy birthday happy birthday
"

[Concrete Blonde]

(Bon... les paroles complètes de la chanson peuvent paraître légèrement déprimantes, mais j'ai toujours adoré la musique, cette chanson et surtout le groupe ! Et avec les sirènes d'ambulances omniprésentes ici... je trouve ça très approprié ! ;-) )

16 mai 2010

Le moment captif d'un dimanche : promenade

10_05_16"Le samedi, le temps ralenti, avant de s'arrêter tout à fait le dimanche" [Geneviève Brisac]

Le dimanche est différent. Il semble solitaire dans la semaine. Bizarrement, il semble se distancier des autres jours.

Le dimanche, on sait que le lendemain on doit retourner au travail. On a donc l'impression que cette journée est précieuse et unique. Qu'il faut en profiter et traiter la journée différemment du samedi.

On ne peut simplement faire comme si c'était un jour ordinaire. On doit ralentir. On doit regarder les minutes qui passent et savoir profiter de ce temps. Si on ne s'arrête pas de temps en temps, ces minutes passent trop vite. Le dimanche doit nous permettre de marcher tranquillement. De regarder le soleil... ou la pluie... Il faut écouter le silence... ou le tintamarre qui bruisse dans les rues ou sur le bord de la mer.

Je marche tranquillement sur la promenade. Il n'y a pas encore trop de monde. Il y en aura beaucoup trop dans quelques semaines. Les dimanches ici sont trop bruyants. Et ironiquement trop tranquilles. Je ne sais pas ce que les dimanches devraient être. Un mélange de paresse et d'activités... Je veux aimer mes dimanches. Les protéger du reste de la semaine. Mais je ne veux pas les perdre à les regarder passer sans rien faire... Je crois que je dis n'importe quoi... je divague un peu... je peux bien me le permettre... c'est dimanche après tout !

"Le dimanche, c'est un jour autre. Même le soleil est différent." [Yves Montant]

12 mai 2010

Dans ma tête, je m'imagine...

Dans ma tête, je m'imagine...
des heures qui s'écoulent trop vite...


Horloge

Mais où il va le temps ?

Il est bien trop pressé, dis donc.

Ne pourrait-il pas nous attendre un brin,

histoire que l’on fasse

tout ce que l’on a à faire.

 

Tic Toc Tic Tac...

Les heures filent et défilent.

Elles nous ignorent les friponnes.

Elles vont et elles viennent à leur guise,

sans considérer nos demandes,

nos besoins en temps supplémentaire.

 

Tic Tac Tic Tac,

Tac Tac Tac...

Et bien, il nous faudra cesser

de courir après ce temps indifférent

et vivre avec les heures telles

qu’elles se présentent…

lentes quand ça leur tente

et pressées quand ça leur va

24 mars 2010

Tout est relatif

Je n'ai rien contre certaines idées. Quand je vais dans la région de Toulouse, je pense aux pierres roses et au cassoulet. Quand je vais en Provence, je pense à la lavande. Quand je vais en Belgique, je pense à la bière. Quand je vais à New York, je pense aux ... enfin... il y a certaines choses qui nous viennent automatiquement à l'esprit quand on pense à certains endroits.

Certaines idées ne sont pas complètement fausses. Simplement... elles ne sont pas toujours - ou uniquement - vraies. Il n'y a Pluiepas que... cette chose... à cet endroit. Il y en a, mais pas que.

Et donc... quand on parle du Québec, par exemple, nombres de gens vont parler de l'hiver. On parle rarement des étés étouffants ou des hivers sans neige. Et quand on parle de l'Espagne... on parle de la chaleur. Peu importe la saison. Et peu importe, la région. L'Espagne est un petit pays, mais chaque région est différente. Et chaque saison apporte sa température.

J'ai énormément chialé sur ces lieux -je le sais... et j'en suis un peu désolée-  de la pluie et du froid à Barcelone. J'ai même parlé de la neige qu'il y a eu cette année et qu'il y a chaque année depuis que je vis ici... et donc qu'il y a depuis toujours en Espagne. Mais bizarrement, les gens continuent à me parler de soleil et de chaleur. On m'appelle et on me demande s'il fait beau, s'il fait chaud... on me dit que je suis chanceuse d'être ici. On voit les touristes arriver à Barcelone, au mois de novembre, janvier, mars... habillés comme si nous étions au mois de juillet.

Et honnêtement, ça m'enrage. Ce fut un hiver horrible cette année. De la neige et de la pluie partout. Des désastres dans toutes les régions d'Espagne. Chaque jour, je me lève et dans ma fenêtre, je vois du brouillard, des nuages, de la pluie... il y a quelques semaines, il y avait même de la neige. Le printemps est arrivé. Mais il fait encore gris.

Je me console en me disant que bientôt, il fera soleil et chaud. Et alors, je me rappelle, que l'été, c'est souvent irrespirable ici. Et l'été, on me dit... "mais tu vas à la plage"... oui, parce que bien sûr, puisque je vis en Espagne, je vais tous les jours à la plage !!! L'été... il fait chaud... on étouffe... c'est invivable...

Et donc, je me dis... que peu importe l'endroit où on vit... on aura toujours quelque chose à dire sur la température... il y aura toujours une raison pour chialer ! Grrrrr....

8 juin 2009

Vous croyez que le temps passe ?

FuiteDonc, le temps passe. Et même si parfois, j'ai la vague impression qu'il me glisse entre les doigts, je suis relativement sereine avec les années qui sont derrière moi.

J'aimerais parfois retourner à de plus jeunes années. Ces années où il n'y avait pas tous ces plis autour de mes yeux. Mais chaque année a eu sa part de soucis et sa part de moments doux. Et si aujourd'hui je souris devant les préoccupations d'avant, peut-être ferais-je de même dans 10 ans en me rappelant les soucis d'aujourd'hui.

Quand une date passe sur le calendrier et oblige nos amis et notre famille à nous souhaiter pleins de choses heureuses et banales... on ne peut parfois s'empêcher de réflexionner sur le temps qui passe.

Et je crois qu'il passe parfaitement... à une vitesse normale. Je ne suis pas éternelle... juste temporelle. Et j'aime bien ce temps qui ne s'arrête pas. Il sait exactement à quelle vitesse filer. Il ne reste qu'à nous, de le suivre et de le comprendre et surtout d'apprécier chaque âge et chaque moment. Même les difficiles.

Bah... je deviens philosophique avec le temps, je crois... ;)

13 février 2009

Petite pensée sur la ponctualité

Je sais que pour certaines personnes qui me connaissent, j'ai un problème de ponctualité. Carrément un problème avec le temps. Je serai donc brève. Et je ne m'étenderai pas comme j'ai souvent l'habitude de faire. Parce que même si je m'étends parfois dans mes propos, pour moi, le temps c'est important.

Je ne suis jamais en retard. Et si par un malheureux hasard, je suis en retard, cela me blesse pronfondément. Je vais devenir DSCN2551complètement folle, je vais courir, paniquer et quand finalement j'arrive, je vais m'excuser pendant des lunes et en rêver pendant des années.

Et je peux difficilement supporter les retards des autres. Même informels. Si on me dit : "on part dans une demi-heure", pour moi, il faut partir, dans 25-30 minutes, pas 45 minutes plus tard. Si on me donne rendez-vous, je suis là, au moins 10 minutes avant. C'est pour moi, la norme (sauf pour les soupers chez les gens... je connais mes manières tout de même et je laisse le temps aux hôtes de respirer avant d'arriver).

Mais sinon... je suis là en avance et je m'attends à ce que les autres soient là en avance ou à l'heure... Alors quand on me donne un rendez-vous à 14h30 et qu'on arrive à 15h15, pour moi, c'est un calvaire total ! Je ne peux supporter... et je ne comprends pas.

Je sais qu'en Espagne, "tantôt" est toujours de mise et que le "pourquoi faire aujourd'hui ce qu'on peux faire demain" est un mode de vie... tout de même quand j'ai un rendez-vous chez un client à 11h00, que j'arrive à 10h50 et qu'eux arrivent à 11h20... pour moi, c'est une insulte. Même en connaissant la fameuse règle de 20 minutes (qui s'étend à 40 ou 90 minutes pour certains), je ne suis pas capable... pas capable vous m'entendez !!!

Je suis là à l'heure... la moindre des choses c'est qu'on soit là aussi... Je sais, je sais... j'ai un problème pointu de ponctualité pointilleuse...

Enfin, tout ceci pour dire que je devrais peut-être apprendre à vivre avec le temps. Peut-être. Mais que quand on donne rendez-vous le jeudi à 15h00, qu'on avance la rencontre à 14h30, puis qu'on cancelle pour la reporter le lendemain à 14h30 pour finalement arriver à 15h15, et bien je suis relativement de mauvaise humeur !!!! Pfifff !

20 janvier 2009

Et voilà que ça fait 5 ans

20L'année dernière, je soulignais mes 4 ans à Barcelone. Et je précisais que notre objectif quand nous sommes venus vivre ici, c'était 5 ans. Pourquoi 5 ans ? Et bien, décider de vivre à Barcelone n'avait pas été facile. Quitter nos emplois, quitter nos familles, nos amis, notre appartement, notre ville, nos vies tout de même bien agréables... ce n'est pas si évident que ça. Même quand c'est notre choix. Et puis, déménager sur un autre continent, ce n'est pas de la tarte, je peux vous l'affirmer. Donc, on ne partait pas pour 1 ou 2 ans, c'était certain.

Et puis, parce que cela nous semblait une période acceptable pour vraiment connaître la vie ici. Pour connaître cette ville, ce pays, cette culture, un bon 5 ans nous semblait correct.

Et bien ce 5 ans vient d'arriver. Cela fait 5 ans, que je vis ici. Cinq années qui me semblent parfois une éternité, mais qui parfois me semblent avoir été bien courtes. N'est-ce pas hier que j'arrivais à Barcelone avec mon chat et mes bagages et que j'attendais l'arrivée de mon PisTout? Mais d'un autre côté, cela semble si loin, cette époque où j'habitais sur la rue Chateaubriand à Montréal ! Le temps est si approximatif dans sa mesure...

Et maintenant ? Et bien, c'est une réflexion qui s'amorce. Rester ici encore ? Quitter vers un autre pays ? Retourner au Québec ? Nous ne sommes certains de rien... "C'est bien vous ça", que disent nos amis et nos familles !!! "Toujours sur une patte, toujours à vouloir changer, pas capable de rester tranquille" disent-ils tout haut "Toujours à se compliquer la vie" disent-ils tout bas.

Nous verrons bien... rien de décidé, rien de certain... mais pleins d'étoiles sur le chemin...

5 novembre 2008

Et voilà...

Futur

Il y a quelques temps, je me questionnais sur mon cheminement professionnel et sur le danger de la routine... j'amorçais une petite réflexion à développer...  il y a quelques jours, je parlais de ménage personnel, du besoin d'un coup de balai...

Parfois, pour changer, il faut s'arrêter. Je le savais. Je le sais. Mais ça fait peur. Même à mon âge. Mais je sais que si on fait juste en parler, cela finit par s'éterniser.

Dans plusieurs traditions, la nuit du 31 octobre au 1er novembre est le début de la nouvelle année... une nuit de recommencement. Et donc, j'ai pris ma décision.

Et donc, j'ai fait une première démarche. Mon employeur est infiniment compréhensif. En fait, même avec l'éloignement, je me sens écoutée, comprise. Nous avons discuté et redéfini mon travail. C'est un premier pas.

Je respire mieux... même si j'ai parfois des frissons en pensant à tout ceci...

La lune brille et je rêve... et j'ai hâte de retrouver mes documents...

1 juillet 2008

Un peu de tout et beaucoup de rien

Et bien... on part quelques jours et on rate les vacanciers qui se posent virtuellement dans notre ville ! Et puis, on est heureux d'avoir eu tant de visiteurs ! On part ensuite en voyage à travers le monde... que d'endroits à visiter et tant de villes à ajouter sur ma liste de voyage...

Et puis, on se rend compte qu'on avait promis un texte sur la Sant Juan à son retour... Mais les jours passent trop vite. Il fait1 chaud. Après des semaines de pluies et de nuages... après un mois de mai et un mois de juin véritablement mouillés et ombragés, presque frisquets, les derniers jours de juin sont déjà trop chauds. Le soleil envahit chaque coin de mon appartement et de ma terrasse... le vent ne souffle plus et les nuages sont disparus. On s'écrase devant notre ordinateur en tentant de travailler... et on essaie de ne pas trop penser aux douces journées de notre escapade de la Saint Jean, et on ne veut pas trop retourner dans toutes ces villes virtuelles qui nous font planifier des visites réelles...

Il fait chaud et on ne se sent pas le courage d'écrire.

Et puis, ensuite, on reçoit des amis montréalais pour quelques jours... et donc on reprend la ronde des visites, des rires, des soupers, des veillées sur la terrasse, des sorties de soirées et des papotages sur des sujets sérieux et moins sérieux... et il fait toujours aussi chaud... Et c'est sans mentionner cette fameuse victoire qui est encore célébrée dans les rues... un ballon peut soulever les foules et illuminer le ciel !!!

Mais miraculeusement, la lecture est permise... sous le ventilateur d'une chambre fraîche, sous le parasol sur une plage venteuse... au bruit sourd de la circulation ou au bruit sourd des vagues écumeuses.

Et donc... les amis sont partis et petit à petit on s'habitue à cette nouvelle chaleur étourdissante, et donc on recommence à vivre.... et on décide de reprendre ses activités, tout en se permettant une petite lenteur estivale... tout de même...
 

8 juin 2008

La course des années...

Ce n'est pas trop mon genre. Je n'ai même pas rappelé à mon père que c'était aujourd'hui - oui, parce que mon père si on ne lui rappelle pas, il se souvient à peine de son propre anniversaire...

Vraiment, je souligne rarement. C’est une journée comme les autres. J’avais peur d’avoir peur des années qui s’empilent à maF_te porte. Mais jusqu’à maintenant, elles sont arrivées, se sont installées sur ma peau, mon corps, mon visage, mes pensées et je les aie accueillies tranquillement.

Aujourd’hui cependant, je trouve que ça commence à se superposer un peu rapidement. Le temps se dépêche de passer, il court, il se presse… comme s’il avait peur de manquer de jours. Il me semble que je n’ai pas eu le temps de les voir passer ses jours. Ouf que la vie va vite. Les chandelles étaient plus lentes à brûler et plus rapides à souffler sur le gâteau… aujourd’hui, elles se consument en un instant et elles prennent une éternité à souffler… Quand je crois qu’elles sont toutes éteintes et que je peux manger le gâteau,  j’en découvre toujours une de plus.

Le temps est mystérieux. Et hier, les étés étaient infinis, aujourd’hui, ils sont volages. Les minutes sont interminables ou fugitives. C’est normal.

Vraiment, je souligne rarement, mais aujourd’hui, j’avais envie de m’arrêter et de regarder le gâteau avant de souffler les bougies. Faut bien regarder les années passées si on veut les connaître et s’en souvenir !  Mais c’est toujours étrange pour moi, cette journée de l’année où on devient plus vieux.

4 juin 2008

Autres pensées sans sens ni direction

Il y a des nuits comme ça. On se couche dans son lit. On se perd dans ses couvertures. Et on attend. On attend de s’endormir. Et on attend. Pourtant on avait les yeux pleins de sommeil toute la journée. Mais une fois dans son lit, les yeux refusent de dormir. Les pensées se promènent et s’entortillent.

Pens_esDans les chansons, il semblerait que hier était mieux qu’aujourd’hui, qu’aujourd’hui est pire que demain. On a parfois l’impression que le moment présent ne doit pas être mentionné… Hier, tous nos problèmes étaient loins, et aujourd’hui, ils sont là pour rester… Mais il ne faut pas perdre espoir car même si aujourd’hui est pluie, demain il fera soleil… Mais ne parlons pas d'aujourd'hui...  Hier ou demain, tout est mieux que présentement.

“Yesterday
All my troubles seemed so far away
Now it looks as though they're here to stay
Oh, I believe
In yesterday” (Yesterday, The Beatles)

“When I'm stuck a day
That's gray,
And lonely,
I just stick out my chin
And Grin,
And Say,
Oh!

The sun'll come out
Tomorrow
So ya gotta hang on
'Til tomorrow
Come what may
Tomorrow! Tomorrow!
I love ya Tomorrow!
You're always
A day
A way!” (Tomorrow, Annie)

Et alors, on se dit que si on a perdu hier et qu’on ne peut y revenir, il ne faut pas perdre espoir, car demain sera là bientôt et il sera rempli de chaleur. Et alors on touche à quelques miettes de certitudes… et en un moment d’optimisme, on sourit et on se dit qu’aujourd’hui n’est pas si mal puisque demain sera mieux. Mais alors, on nous rappelle que ce moment de contentement nous laisse vulnérable, que le futur est à notre porte et qu’il sera probablement difficile, lui aussi.

“I ain't happy, I'm feeling glad
I got sunshine, in a bag
I'm useless,but not for long
The future is coming on” (Clint Eastwood, Gorillaz)

Allons… trop de réflexion, trop de chansons… c’est la pluie que ne cesse pas de tomber et le brouillard qui enveloppe le paysage à ma fenêtre qui engourdissent ma volonté de dormir et de me lever… Mais je me dis, que hier est passé et que demain sera, et qu’aujourd’hui, il faut simplement sourire. :-)

“Today is the greatest
Day I ’ve ever kown
Can’t live for tomorrow
Tomorrow’s much too long
I burn my eyes out
Before I get out” (Today, Smashing Pumpkins)

28 avril 2008

Vérité universelle

PluieJe crois que c'est universel... peu importe la ville, la saison, la maison, le moment, la raison... Chaque fois que l'on lave ses fenêtres, il pleut. Que je sois à Montréal ou à Barcelone... Et même s'il a manqué d'eau ces derniers mois et que les gens ont attendu avec impatience les gouttes tombant du ciel... On peut être certain, que lorsque je lave mes fenêtres, le lendemain... il pleut.

Les fleurs et les plantes de mon balcon sont bien heureuses, je dois avouer. Et les escargots s'en donnent à coeur joie - non, je ne les ai pas encore enlevés et transférés dans le parc.

Mais évidemment, cette pluie est à peine assez abondante pour arroser ma verdure balconesque et salir mes fenêtres. La vraie pluie se fait cruellement attendre... La Catalogne a désespérément besoin d'eau. L'hiver fut sec. Et gris. Beaucoup de nuages et de brouillard. Mais pas une seule goutte d'eau. Les cours d'eau sont dangereusement bas ou carrément à sec. Les réserves pratiquement inexistantes... Pas d'eau.

Sauf quelques gouttes pour mouiller mes plantes et salir mes fenêtres.  J'aurais peut-être dû laver mes fenêtres plus souvent...

4 avril 2008

Petite réflexion personnelle á développer...

RelVoilà. Parfois. On ne peut s'empêcher de réfléchir. On sent que la réflexion devra être poussée un peu plus.

Mais on ne peut s'empêcher d'avoir de ces pensées. On sait que ce n'est pas important à part pour sa propre petite personne. Mais on ne peut d'empêcher d'y penser.

On regarde sa vie. On regarde les raisons pourquoi on se lève chaque jour. On s'assoit devant son ordinateur avec son café. Et on se dit qu'au commencement, on était si heureux. Et on aimait beaucoup ce qu'on faisait. Pleins de projets. Pleins d'idées.

Et puis, petit à petit, on s'est aperçu que la routine nous rattrape. Et puis. On se dit que ce n'est pas bien grave, on peut vivre avec. Mais la routine est méchante... il faut la combattre et on est les seuls responsables de la vaincre. J'aime mon travail. Je ne veux rien changer, juste trouver ma voie et à moi de me battre contre la routine !

Et désolée pour ces pensées sans sens ni direction... ;-)

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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
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