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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
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lecture
22 avril 2008

Cette sensation d'obligation...

...que je comprends et que je ne comprends pas.
Obligation
C'est triste... plusieurs carnets et blogs que j'aime beaucoup... en pause ou en fermeture... Je comprends. Parfois, on a l'impression de devoir écrire. Cela en devient une obligation, une sensation de devoir écolier, de travaux rendus à échéance. Mais d'un autre côté, je ne comprends pas. Ces lieux me plaisaient bien, me plaisaient beaucoup et la charge est trop lourde... mais pourquoi est-ce une charge? pourquoi est-ce que cela en vient à enlever le plaisir de lire... À cause d'une sensation d'obligation de devoir rendre des comptes?

Je dois avouer que parfois, je me sens légèrement "coupable" d'avoir laissé passer quelques jours sans écrire une ligne. Mais jamais je ne veux me sentir "obligée". J'ai ouvert un carnet, un blog, afin de partager mes idées, mes expériences, mes textes...

Pour deux raisons: 1. pour que ces lieux soient les miens et non pas sur un forum 2. pour pouvoir m'exprimer un peu... c'est à dire qu'écrire sur la littérature, le cinéma, etc., me manquait et j'avais envie de partager un peu.

Mais essentiellement, cette décision était purement égoïste. Donc, pour moi. Oui, je sais... cela fait très non "web correct"... le web est pour partager... et bien je partage, mais parce que je le veux bien et ce que je veux bien et surtout au rythme  que je veux bien...

Petit à petit, ce carnet m'a permis de rencontrer des gens. Que j'apprécie particulièrement. Le fait que j'aille voir quotidiennement sur leur carnet s'il y a un nouveau texte, de nouvelles réflexions, de nouvelles critiques de lecture, de nouvelles critiques sur ... différents sujets, ne veut pas dire que j'exige quoi que ce soit. S'il n'y a pas de nouveaux articles, je continue mon chemin. Nous avons tous une vie, des familles, des amis, des études, des professions, des loisirs, des obligations qui ne sont pas liées à cette vie virtuelle.

Je peux même être déçue quand cela fait plusieurs jours que les carnets que j'affectionne n'ont pas de nouveaux textes... mais je ne m'attends à rien... les textes arrivent quand ils arrivent. Et l'obligation ne devrait pas être... Et si je passe sur les lieux d'Allie, Charlie Bobine, Lily, Florinette, LhisbeiNoisette,

Et donc, je suis triste que des gens que j'apprécie se sentent prisonniers des lieux qu'ils avaient construits d'abord pour partager, pour eux... et qu'ils se sentent obliger de les fermer ou de les mettre en pause... indéfiniment.  Je respecte la décision mais je ne peux m'empêcher d'être triste...

J'écris parce que j'ai envie de partager... et il peut arriver que plusieurs jours passent sans texte. La vie quotidienne, la fatigue, le manque d'inspiration, des événements intéressants, la famille, les amis, ... mais jamais le sentiment d'obligation...

- Je ne fais pas la promesse de pondre un texte par jour,
- je ne fais pas la promesse de critiquer chaque livre que j'ai lu ou que je vais lire,
- je ne fais pas la promesse de donner mon avis sur les films que j'ai vu ou que je vais voir,
- je ne fais pas la promesse de répondre à tous les commentaires, 
- je ne fais pas la promesse de commenter tous les événements qui surviennent dans ma vie...

Mais je promets de toujours écrire quand j'en ai envie et de partager avec enthousiasme ces moments, sentiments et réflexions qui prennent le chemin du clavier...

Et j'espère qu'un jour certains carnets revivront... sans obligation... juste pour le plaisir...

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19 avril 2008

Quelques mots...

La lecture, c'est comme les auberges espagnoles, on n'y trouve que ce que l'on y apporte.   

[André Maurois]

15 avril 2008

Le Diable s’habille en Prada - Commentaires

prada4Critique de lecture

Le Diable s’habille en Prada / Lauren Weisberger ; traduit de l’américain par Christiane Barbaste. – [Paris] : Fleuve Noir, c2004. – 506 p. : 18 cm. – ISBN 2-226-15014-6

Titre original: The Devil wears Prada


L’œuvre :

Il est évident quand on connaît un peu l’auteur et le milieu de la mode que le livre est un roman à clef. On sent que l’auteur nous partage à travers une œuvre de fiction, ses expériences propres du milieu de la mode.

Le roman met en scène une jeune fille qui vient de graduer, Andrea Sachs. Elle part pour New York dans le but de devenir journaliste. Mais son premier emploi l’amène à devenir assistance pour l’éditrice en chef du magazine de mode « Runway ». Une opportunité pour laquelle, on lui dit, des milliers de jeunes filles se damneraient. Mais cet emploi pour l’éditrice fantasque et tyrannique de Runway se révèle un cauchemar –une suite de tâches insignifiantes exécutées dans la peur de déplaire à la supérieure !

Andréa se dit qu’après un an de travail pour Miranda Presley, la plus renommée et prestigieuse rédactrice en chef d’un magazine, elle pourra facilement devenir une journaliste pour le New Yorker, magazine plus sérieux. Et donc, elle endure et endure. Changeant petit à petit pour essayer de se conformer au moule qu’on lui présente comme étant nécessaire pour travailler dans ce monde. Et puis, un mois avant de terminer cette année de purgatoire, Andréa prend une décision qui changera sa vie.

Le roman veut nous présenter les différents aspects d’un premier emploi. Il veut également mettre à nu, les difficultés et la pression du monde de la mode. L’essentiel du roman semble tourner autour de la difficulté pour une jeune femme de balancer les exigences d’un emploi difficile et de sa vie privée. Comment gérer les exigences irraisonnables d’un employeur glacial et les exigences d’une vie sociale et amoureuse relativement normale. 

Le livre reçut beaucoup de critiques élogieuses. Ainsi que bien entendu, plusieurs critiques négatives. Notamment de la part d’anciens collègues de Lauren Weisberger. Ceux-ci soulignent que la critique de l’auteur du monde de la mode est exagérée. Le parallèle entre l’expérience de Lauren Weisberger et le personnage d’Andréa est évident, ainsi que les similitudes entre Miranda Presley et l’ancien employeur de Lauren, Anna Wintour. Ces parallèles sont également exagérés selon les critiques. Certains ont été jusqu’à dire que Weisberger – et par le fait même Andréa – n’avait aucune gratitude pour la chance incroyable qu’elle avait eue. L’auteur nie tout parallèle entre sa propre vie et les personnages de son roman, même si elle admet s’être vaguement inspiré de sa propre expérience.

Une adaptation au cinéma fut produite en 2006. Le film remporta également un grand succès. Bien qu’assez fidèle au roman, plusieurs différences peuvent être notées. Les plus importantes sont sans nul doute, le personnage de Miranda Presley, beaucoup moins froid et inhumain que dans le livre ainsi que la fin qui est beaucoup plus « timide ». D’autres différences mineures peuvent également être soulignées. Certaines sans importance – toute adaptation comporte des « adaptations », des différences, qui rendent la transposition du roman au cinéma plus facile – mais certaines différences changent considérablement la trame de l’histoire et m’ont semblé inutiles ou encore ont changé considérablement l’histoire.

Commentaires personnels:

Disons-le tout de suite, je ne suis pas fan de ce genre de roman. Bon… En fait, ce n’est pas tout à fait exact. Comme je n’ai jamais vraiment lu ce qu’on appelle communément de la « chick lit », je n’avais pas vraiment d’opinion. Je savais que, d’après ce que je savais de ce genre de roman, cela ne m’intéressait pas plus que ça.

J’ai vu le film. Parce que j’aime bien les deux actrices qui jouent dans le film et parce que j’aimais bien le titre. Le film ne pas renversé. J’ai passé un bon moment sans plus. Mais ensuite, je suis tombé sur un paquet de critiques du roman sur différents carnets, blogs. Les opinions divergentes et le bon moment cinématographique que j’avais passé m’ont incitée à me procurer ledit roman et en plus… à le lire !

J’ai lu le roman d’abord rapidement, puis très lentement. Connaissant l’histoire, j’ai immédiatement embarqué dans l’histoire, drôle et sympathique. Heureuse d’avoir plus de contexte sur les personnages, voyant les différences, mais lisant rapidement. Beaucoup de clichés dans le roman, un certain côté « commérage » qui me plait bien, et une entrée dans un monde qui est très loin de moi, mais qui me semble intéressant.

Puis, j’ai eu de plus en plus de la difficulté à lire le roman… certains personnages me semblaient manquer de profondeur, particulièrement Miranda. C’est une mégère stylisée et froide, je veux bien, mais encore. Je comprends qu’on en dit pas trop pour la laisser à distance, mais elle m’a semblé trop unidimensionnelle. Et puis Andréa m’a semblé à la fois, simplette et snob – si c’est possible. Ses amis et sa famille m’ont paru incompréhensifs et intransigeants.

Mais surtout, après un certain temps, j’avais uniquement envie de dire : « oui, ça va… j’ai compris… c’est une bitch froide qui te terrorise et te fait faire des choses ridicules… ». Car cela m’a semblé une longue suite de répétitions… Après un moment, cela se répète sans cesse : tâche ridicule, peur et angoisse, chialage sur l’injustice de la situation… et on recommence.

Évidemment, des gens comme Miranda Presley existent… à beaucoup plus petite échelle, j’en ai rencontré. Comme le dit Fine dans son pertinent commentaire sur mon premier article : « N'empêche ces gens-là sont très destructeurs […] ».  Mais surtout, je note cette réflexion : « […] mâles et femelles, ce qui m'a toujours étonné c'était leur fragilité face à quelqu'un (moi en l'occurence) qui leur tenait tête. Je ne suis jamais restée très longtemps dans ces places, elles n'avaient aucun intérêt et les gens qui y travaillaient, étaient tellement zombies que c'était intenable pour moi. ». Car enfin, c’est ce que je ne cessais de penser… ces gens sont ainsi car on les laisse agir ainsi… Dire non, ou encore partir… mais enfin… j’ai été absolument incapable de sentir une quelconque empathie pour le personnage.

Mais j’ai souri à quelques reprises, même si j’ai trouvé le roman interminable. Dans l’ensemble et avec le recul, j’ai quand même apprécié la lecture.

Les avis d'Allie et de Caroline.

Premier article: Le Diable s'habille en Prada - L'auteur

 Sources :

9 avril 2008

Le Diable s’habille en Prada - L'auteur

Critique de lecture

Le Diable s’habille en Prada / Lauren Weisberger ; traduit de l’américain par Christiane Barbaste. – [Paris] : Fleuve Noir, c2004. – 506 p. : 18 cm. – ISBN 2-226-15014-6

Titre original: The Devil wears Prada

Quatrième de couverture

Andrea n'en revient pas : même avec ses fringues dépareillées, elle l'a décroché, ce job de rêve. La jeune femme de vingt-trois ans va enfin intégrer la rédaction de Runway, prestigieux magazine de mode new-yorkais ! Et devenir l'assistante personnelle de la rédactrice en chef, la papesse du bon goût, la dénommée Miranda Priestly. Une chance inouïe pour Andrea : des milliers d'autres filles se damneraient pour être à sa place !

Mais derrière les strass et les paillettes de cette usine à rêves se cache un enfer peuplé de talons aiguilles et de langues de vipère. Leurs raisons de vivre ? Répondre à TOUTES les angoisses existentielles de la déesse Miranda. Justement, cette dernière vient de trouver une nouvelle victime de la mode : " An-dre-ââ "...

L’auteur:Prada2

Lauren Weisberger est née un 28 mars 1977 en Pennsylvanie, dans la ville de Scranton dans une famille juive assez conservatrice. En 1988, après le divorce de ses parents, sa mère et sa jeune sœur, elle déménagea avec sa famille dans la ville d’Allentown. Après avoir été au Parkland High School, elle étudia à l’Université de Cornell. Elle obtint son diplôme en Anglais en 1999.

Tout de suite après l’obtention de son diplôme, elle partit pour l’été pour faire le tour de l’Europe et voir d’autres pays, l’Egypte, Israël, l’Inde, la Thaïlande, le Népal, … Elle revient ensuite au Etats-Unis et déménagea à New-York. Elle travailla comme assistance pour la rédactrice du Magazine « Vogue », Anna Wintour. Son premier roman, The Devil Wears Prada, paru en 2003, est d’ailleurs largement inspiré de sa propre expérience.

Elle conserva se poste pendant environ 10 mois avant de quitter le Vogue pour le magazine « Departures », pour lequel elle éventuellement écrivit divers articles. Elle suivit également à ce moment des cours d’écriture.

Elle publia son premier roman en 2003. Le Diable s’habille en Prada fut un succès immédiat et un best-seller dans plus de 30 pays. Il fut adapté au cinéma en 2006. Elle publia son deuxième roman, Everyone Worth Knowing, également un best-seller, en 2005.

L’auteur vit toujours à New York et travaille actuellement sur son prochain roman.

Site personnel de l’auteur: http://www.laurenweisberger.com/

Bibliographie:

  • The Devil Wears Prada (2003)
  • Everyone Worth Knowing (2005)

Commentaires à suivre...
 

Citations :

« Les portes se sont ouvertes en face d’un petit groupe d’assistantes de mode qui descendaient chercher les cigarettes, les Coca light et salades composées qui constitueraient le menu de leur déjeuner. La panique s’est répandue comme une traînée de poudre sur ces jeunes et jolis visages, et j’ai bien cru qu’elles allaient se piétiner les unes les autres en cherchant à s’écarter du passage de Miranda. Le groupe s’est scindé par le milieu, trois filles d’un côté, deux de l’autre, et Sa Seigneurie a daigné s’engager entre cette haie. ». p. 354

Sources :

1 avril 2008

Anatomie et biologie des rhinogrades

Chaque matin avant de commencer la journée de travail, je commence par un café, un yogourt et un petit tour de web... visite sur certains blogs et carnets, et bien sûr, un petit tour de différentes nouvelles. Actualités mondiales, espagnoles, un petit tour sur les nouvelles du Québec, les dernières nouvelles en arts et cultures et finalement les dernières nouvelles en sciences et technologie.

Travailler de la maison signifie que parfois on oublie la journée ou la date... est-ce que c'est mardi ou mercredi ? le 25 ou 29 mars ? Donc ce matin, je m'installe et commence à lire un peu diverses nouvelles. Je survole les grands titres et clique sur les articles qui me semblent intéressants. Et je tombe sur cet article: Les mammifères qui marchaient sur le nez par Jean-Luc Goudet pour Futura-Sciences. Hum... bizarre. Je vais lire. Le premier paragraphe semble étrange mais sérieux. Je lis souvent des articles dans cette revue. Le deuxième paragraphe me fait lever les sourcils. On parle de mammifères ayant disparus,  des rhinogrades, qui utilisaient leur nez pour se déplacer, en plus d'autres activités. On mentionne l'ouvrage d'un éminent scientifique ayant étudié ces animaux disparus: Anatomie et biologie des rhinogrades. Un nouvel ordre de mammifères du du Dr Harald Stümpke paru en 1962.

Et c'est quand je vois la couverture du livre que je me dis... "nan... ça ne se peut pas". J'aime bien lire sur les espècesAvril disparues, nouvelles et même sur la cryptozoologie, et je ne me souviens pas d'avoir jamais lu ou vu quelques chose du genre. Ou alors... "non... oui... je crois me souvenir de quelque chose..." Et c'est à ce moment que je me demande: "quel jour sommes-nous déjà? n'est-ce pas le 1er avril?" Je termine l'article. Tout à fait sérieux. Mais c'est absolument impossible. Donc, je fais quelques recherches... Et voilà... j'avais raison et non ! L'article est bien une farce, souvent utilisé dans le monde scientifique... les rhinogrades n'ont jamais existé ! Mais le livre, lui, existe bel et bien.

En 1962, le zoologiste Pierre-Paul Grassé, sous le pseudonyme de Harald Stümpke, écrivit un livre ayant apparence d'un ouvrage scientifique très sérieux dans lequel il décrit un ordre biologique du nom des "rhinogradentia". L'oeuvre fictive est vraiment rédigée comme un livre authentique. L'auteur présente cet ordre de mammifères dans les règles de l'art ; il les décrit d'un point de vue biologique, donne leur habitat, leurs habitudes, etc. Cet exercice n'avait pas pour but de mystifier indéfiniment la communauté scientifique... c'est un simple canular et il est connu comme tel. Beaucoup de sites sont cependant consacrés à ces animaux se déplaçant sur leur nez!!! Des artistes ont reproduits ces animaux... Et évidemment, chaque année, certaines revues, magazines et sites reprennent le canular pour le 1er avril.

Les informations offertes par Grassé sont très détaillées et accompagnées de croquis. Ces animaux vivaient dans un milieu complètement fermé sur un archipel d'île du Pacifique oriental dans les années 1940. L'île avait également un peuple autochtones (environ 700 personnes) qui décédèrent au contact du soldat qui découvrit l'archipel. Et tous les rhinogrades disparurent également suite à une catastrophe naturelle.

Ce genre d'exercice me semble bien amusant et intéressant ! Et je crois bien que je vais me procurer le livre !

À lire:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rhinogrades
http://vennarecci.free.fr/Rhinogrades/
http://scienceblogs.com/tetrapodzoology/2007/04/at_last_the_rhinogradentians_p.php
http://www.museumofhoaxes.com/photos/snouters.html
http://en.wikipedia.org/wiki/Rhinogradentia
http://nsm1.nsm.iup.edu/rgendron/Caminalcules.shtml
http://forbiddenmusic.wordpress.com/2007/11/04/the-snouters-form-and-life-of-the-rhinogrades-by-harald-stumpke/

 

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20 mars 2008

Bibliothèque Nationale d'Autriche

J’ai toujours aimé voyager. Et depuis quelques années, j’ai pu voyager et visiter de nombreux endroits. Et quand je visite une ville, j’essaie toujours de voir s’il est possible de visiter une bibliothèque nationale ou autre…Et quand c’est possible, je prends des photos… Et je lis un peu sur le lieu, l’histoire de la bibliothèque. 

Bib1Quand nous avons visité Vienne en septembre 2005, nous avons pu visiter la Bibliothèque Nationale d’Autriche, la Österreichische Nationalbibliothek. Et j’ai pu prendre plusieurs photos.

La Bibliothèque Nationale D’Autriche est l’ancienne bibliothèque de la Cour et fait partie du Palais impérial Hofburg. Elle fut fondée par les Habsburg. C’est une aile indépendante du Palais. Elle fut construite au début du XVIIIe siècle – terminée en 1737 -  et est l’œuvre de l’architecte Johann Bernhard Fisher von Erlach. Après sa construction, la Bibliothèque alors appelée Hofbibliothek, était la plus grande bibliothèque d’Europe. De style baroque, la bibliothèque comprend une Salle d’apparat (« Prunksaal ») comportant une magnifique coupole présentant des peintures de Daniel Gran.

Aujourd’hui, elle est la plus grande bibliothèque d’Autriche avec ces 7,4 millions deBib4 documents et d’objets ainsi que les 10 fonds spécialisés qu’elle gère. On peut retrouver dans ces collections, des volumes, dont les œuvres de la bibliothèque du Prince Eugéne de Savoie, des papyrus, des manuscrits, des livres rares et anciens, d’incunables, de nombreuses cartes géographiques, atlas, et globes, des collections de photographies, d’affiches, etc. Elle contient également une grande collection des écrits de Martin Luther, des ouvrages en l’Esperanto et sur cette langue ainsi que sur d’autres langues artificielles ou construites.

Quelques photos

Pour connaître un peu plus l'histoire de la Bibliothèque consulter les liens suivants...

À consulter:

19 mars 2008

Crime littéraire: Déchirure

Pages_arrach_es1Il y a des petites fautes et il y a de graves offenses. Les petites fautes sont faciles à avouer, parfois même cocasses. On en parle en riant et en rougissant un peu pour la forme.

Mais il y a les crimes qu'on ose à peine avouer. Ces moments d'égarement qu'on aimerait mieux ne jamais avoir vécus. Ces moments criminels qu'on se souvient avec honte. Ces actes dont on arrive difficilement à croire que l'on a vraiment accomplis.

Avec les années, on pousse le souvenir de ces actions coupables au plus profond de notre conscience. On ne veut pas se souvenir, on voudrait tellement oublier. Et la plupart du temps, on arrive à ne pas se rappeler.

Mais parfois, alors qu'on s'y attend le moins, au détour d'une allée de bibliothèque, ou encore à l'improviste alors qu'on feuillette un magazine ou une revue, le souvenir de notre crime brutalement surgit dans notre mémoire.

Ces années d'université... pas avant, non je n'aurais jamais osé. Puis, plus jamais, car je savais bien que c'était criminel. Mais ces années d'université... alors que je n'avais pratiquement pas de sous, j'ai fait des choses honteuses... Alors que j'avais des centaines et centaines de pages à photocopier - c'était évidemment avant les ordinateurs portables et les accès rapides et faciles aux ressources en-ligne - et que ces montagnes d'articles et passages de livres coûtaient une petite fortune... j'ai commis l'irréparable. Les limites de prêt étaient si sévères... la plupart des revues ne pouvaient s'emprunter... et ma capacité et endurance à recopier s'affaiblissant rapidement (et croyez-moi, j'ai recopié des articles entiers), il ne restait que la photocopie. On contournait évidemment un paquet d'article sur la le droit à la reprographie, mais on fermait habituellement un oeil sur nos photocopies.

Mais voilà... les photocopies coûtaient de la monnaie... 5, 6, puis 10 cents la page. Et je n'exagère pas la quantité... des centaines et des centaines de pages... au bout de toutes ces années... des milliers de pages. Je n'avais vraiment que peu d'argent... un petit salaire, un petit prêt, pas de bourses... un appartement, des frais innombrables (bon... habituels mais sans fin...). Et le temps... pas possible de toujours travailler à la bibliothèque. Que faire ? Besoin de ces mots... alors, d'un geste furtif, coupable... quelques pages arrachées et dissimulées dans mon sac. Les sueurs de culpabilité, la honte... surtout que c'était une chose qui me mettait en colère moi-même. Chercher un article dans une revue, tourner les pages, pour arriver aux pages disparues... article manquant, arraché par quelqu'un d'égoïste, qui ne pensait qu'à son travail. Et voilà que je faisais la même chose.

La seule chose que je puisse dire pour ma défense est que j'ai parfois retourné les articles. Retour discret dans l'allée, tourner rapidement les pages et au bon endroit, remettre les pages arrachées. Mais, je ne l'ai pas toujours fait. J'ai encore certains de ces articles. Que je place loin dans ma mémoire et dans mes archives. Ils m'ont été précieux et apporté de l'information essentielle à mes travaux... mais j'aimerais avoir été plus forte et plus honnête... C'est un crime que j'avoue avec difficulté et que j'aimerais pouvoir arracher de mes souvenirs ; arracher quelques pages de ma vie et l'oublier.

17 mars 2008

Quelques mots...

Lire, c'est aller à la rencontre d'une chose qui va exister.

(Italo Calvino)

11 mars 2008

Soir d'hiver par Émile Nelligan

Soir d'hiver

Ah! comme la neige a neigé!

Ma vitre est un jardin de givre.
Ah! comme la neige a neigé!
Qu'est-ce que le spasme de vivre
Ô la douleur que j'ai, que j'ai!

Tous les étangs gisent gelés,
Mon âme est noire: Où vis-je? où vais-je?
Tous ses espoirs gisent gelés:
Je suis la nouvelle Norvège
D'où les blonds ciels s'en sont allés.

Pleurez, oiseaux de février,
Au sinistre frisson des choses,
Pleurez, oiseaux de février,
Pleurez mes pleurs, pleurez mes roses,
Aux branches du genévrier.

Ah! comme la neige a neigé!
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah! comme la neige a neigé!
Qu'est-ce que le spasme de vivre
A tout l'ennui que j'ai, que j'ai!...

Commentaire personnel

Un des poèmes les plus connus de Nelligan, surtout le fameux vers... et encore et toujours un de mes préférés. Même si le poème semble froid et triste. Pour moi, il est calme et doux. Un rêve blanc, glacé, mais à travers une vitre... Le noir et le blanc sont dans chaque vers, la vie et la mort. Pour arriver plutôt à une immobilité... que semble déplorer le poète. Semble… mais tout est semblant dans les poèmes de Nelligan. Alors que tout est mortellement réel dans ces vers, le symbolisme et surtout l’illusion y sont présents aussi.

Le poème me laisse mélancolique, nostalgique. Bizarrement, il me rappelle les plus belles neiges et les plus horribles froids. Il me rappelle la douleur mais aussi la joie… Cette douleur de la vie me semble gelée dans la glace. Le givre de la vitre me raconte des histoires. L’étang me miroite mon âme parfois si triste.

La neige qui enseveli mon ancien chez-moi me semble lointaine. Les images qui sont parvenues jusqu’à moi, les histoires qu’on m’a racontées m’ont plongée dans la réflexion et les souvenirs. Et m’ont rappelé ce vers si connu… que sûrement beaucoup de personnes ont répété ces dernières semaines… « Ah! comme la neige a neigé!»… Et alors que février est loin, que les fleurs et bourgeons apparaissent partout, ce poème m’a aussi ramené à ces émotions qui m’assaillent ces derniers temps… et le givre n’est pas que sur les fenêtres québécoises. Immatériel, invisible, chaud et froid… sur les humeurs des mes jours.

 

Voir aussi:

8 mars 2008

Ô Solitude ! (suite)

Ô Solitude ! / D. Kimm. -- Montréal: Triptyque, 1987. -- 135 p. : 6 photogr. ; 21 cm. – ISBN 2-89031-056-6Solitude

Commentaire personnels

Ô solitude
est un roman poétique. Divisé en 7 parties, les 6 premières identifiées par un chiffre romain, la dernière partie intitulée « La Fille du Capitaine ». Chaque partie – exceptée la dernière – est composée de petits chapitres titrés du nom de trois filles : Anne, Dominique et Edith. Puis, une page grise, suivie d’une photographie d’une statue, puis une page de texte en italique non titrée. L'oeuvre de D. Kimm est dédié « à elles, aux filles-solitaires »… Chaque fille solitaire, comme les statues présentées, semble à la recherche d’elle-même. Le livre nous présente d’abord les 3 filles, Anne, Dominique et Edith, puis nous livre une synthèse des trois dans le texte en italique, peut-être l’auteur… Nous sommes témoins de leurs réflexions, leurs peurs, rencontres et leurs relations avec les autres, et surtout leur solitude. Puis la fille du capitaine, solitaire sur son île nous apparaît. Ne parlant plus, se promenant seule sur la plage, ne sachant pas elle-même si elle est folle, se perd dans le vent et… « trace des paroles secrètes, des mots dans le sable blanc. Elle regarde la lune en pleine face jusqu’à avoir mal aux yeux. Elle fait des incantations. Elle gémit, elle hurle dans sa tête. Elle hurle sa plainte de fille-louve. Elle hule sa plainte de louve-blessée. Elle hurle sa plainte de fille-solitaire. ».

Difficile de parler du livre de D. Kimm sans retourner dans mes souvenirs. Première année de cégep, cours de création littéraire par Philippe Haeck… lectures obligatoires, textes à écrire et rencontre avec auteurs. Premier livre de la session : Ô Solitude ! de D. Kimm. J’aimais déjà beaucoup lire et j’aimais la poésie, mais à 17 ans, mon expérience littéraire était encore jeune. Le livre de D. Kimm me transporta littéralement… Les mots m’émurent et je me perdis dans la lecture de ce livre trop court. Les photographies de statues me touchèrent profondément, surtout celle de la couverture qui est une de mes statues préférées de Montréal. J’avais trouvé les mots significatifs, vibrants, poétiques et réels. Et puis, D. Kimm fut invitée dans mon cours. Et elle parla. Mon amie et moi fûmes véritablement ensorcelées par sa présence, par ses mots et par son livre. Longtemps nous avons dit qu’elles nous avaient ensorcelées à être des filles, à rester jeunes.

J’ai relu le livre la semaine dernière. Et même si je suis d’accord que la relecture est souvent importante et nécessaire, mais je crois aussi qu’il y a certains livres qu’il ne faut pas relire. Comme il y a des films qu’il ne faut jamais revoir.

Et je crois fermement que je n’aurais pas dû relire ce livre. Il m’avait tellement marqué, tellement touché… et cette relecture m’a plu, mais sans plus. J’ai vu des choses que je n’aurais pas voulu voir… Et j’ai eu des réflexions que je n’aurais pas voulu avoir… et je me dis que même si j’ai encore aimé cette lecture, j’ai perdu un peu de l’ivresse que me donnaient ces mots. Je me suis sentie triste, vide… Perdre ses illusions… ses souvenirs… perdre le moment… La lecture m’a encore plu, mais j’ai perdu l’ivresse… C’est un peu triste. Mais j’aime encore les mots. Je les vois simplement autrement.

Citations

« Je suis quelque chose entre la fée, la fille et la sorcière. Disons que je passe de la princesse à la folle. Quand je marche dans la rue, des milliers d’oiseaux défilent derrière moi. C’est fabuleux. Des milliers de corbeaux, des milliers de vautours. Quelle désolation – c’est fabuleux ! » p. 25

« Elle trouve étrange cette nostalgie soudaine pour son enfance. Elle pense que ce n’est pas son genre. Et puis tout de suite après, presque en même temps, elle pense… pourquoi pas ? Qui a décidé, qui peut décider de son genre ? » p. 49

« J’ai les mains glacées. Je suppose que je dois y voir le signe d’une malédiction. Je ne suppose rien. Les mains glacées vous obligent à demeurer solitaire. Ne pas se toucher, ne pas se laisser toucher, ne toucher personne. » p. 109

Premier article

7 mars 2008

Ô Solitude !

Ô Solitude ! / D. Kimm. -- Montréal: Triptyque, 1987. -- 135 p. : 6 photogr. ; 21 cm. – ISBN 2-89031-056-6

Quatrième de couverture

D. Kimm est une fille…………………. née en 1959………………. vit à Montréal……………….. elle aime les statues……………. la solitude, elle………………son premier livre…………………

L’auteur

Solitude2D.Kimm est née en 1959. Elle a fait des études en histoire à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Elle publie son premier roman en 1987, Ô Solitude !. Elle touche à plusieurs domaines artistiques : l’écriture, la performance, la mise en scène, la danse, … Elle organise plusieurs ouvrages collectifs : Le Montréal des écrivains en 1988, l’Anthologie de la poésie des femmes en 1990 et en 2003. Elle publie également dans plusieurs revues.

Elle participe et présente divers spectacles de danse, de théâtre et de poésie. À partir de 1994, elle prend la direction artistique de plusieurs événements et spectacles. Ces spectacles, tels Le Bestiaire, Dérives pour voyeurs consentants, Le Marché des Mots Dits, Auteurs et personnages: Cabaret littéraire à double tranchant (quelques exemples) regroupent à la fois des artistes, danseurs, musiciens, comédiens ainsi que des écrivains et poètes.  En 1995, elle créa le spectacle Pas de chicane dans ma cabane présenté dans le cadre du Festival des Francophonies de Limoges. Elle dirige également l’organisme à but non lucratif Les Filles électriques. Ce groupe a pour mandat de « créer, diffuser et archiver des œuvres et événements artistiques interdisciplinaires liés au texte performé. » Les Filles électriques produisent entre autres le Festival Voix d’Amérique, proposant des œuvres liées à la littérature orale, au « spoken word », au texte performé.

Elle présentera en 1999, un spectacle multidisciplinaire La Suite mongole qui sera publié en 2001, sous forme de livre accompagné d’un cédérom. Artiste versatile et très active, elle crée avec l’artiste Alexis O’Hara, un spectacle. Et elle a sorti il y a peu de temps, un disque solo Le Silence des hommes.

Une biographie plus détaillée sur le site de l’auteur : . On peut visionner une entrevue avec D. Kimm à l’émission Ça manque à ma culture.

Bibliographie

  • Ô Solitude! (1987),
  • Chevale (1989)
  • Tableaux (1991)
  • La Suite mongole, livre+cédérom (2001)

Commentaires à suivre... 

5 mars 2008

Dois-je abandonner ou continuer ?

J'aime bien les romans policiers. J'aime me perdre dans une intrigue, j'aime parcourir les pages rapidement ne pouvant m'arrêter de lire. J'aime qu'en plein milieu de la journée, je me demande soudain qu'est-ce qui va arriver ensuite et ronger mon frein en attendant le moment où je pourrai reprendre mon livre et lire, lire, lire. Ce sont des moments qui me permettent de décrocher, relaxer et me perdre dans les mots. Beaucoup d'autres types de livres me permettent de me perdre dans leurs mots, mais pas de la même façon que le roman policier...

Et donc régulièrement, parfois à des moments bien choisis, je m'engloutis dans la lecture d'une intrigue. Parmis les romansPat policiers que je choisis, il y a parfois certains auteurs qui reviennent dans mes choix, Kathy Reichs, Minette Walters, Agatha Christie, Patricia Cornwell, et autres... Quand ces auteurs sont contemporains, je me procure toujours leur dernier ouvrage. Et donc, quand j'ai découvert Patricia Cornwell avec Postmortem, je me suis empressée d'acheter les autres romans qu'elle avait publié ensuite. J'ai lu les suivants rapidement avec empressement et heureuse de mes lectures. Comme plusieurs auteurs, un personnage se distingue de ses romans, Kay Scarpetta, et j'aimais particulièrement les romans mettant en vedette ce personnage. Kathy Reichs a aussi son personnage principal Tempe Brennan. D'un roman au suivant, le personnage revient ainsi que les personnages secondaires. Certaines relations évoluent, certaines informations s'ajoutent. On apprend à mieux connaître le personnage.

Mais les derniers romans de Patricia Cornwell m'ont semblé moins prenants. Et puis, le personnage central et les personnages secondaires me semblent prendre trop de place. Alors qu'habituellement dans ce genre de série, même si le personnage central récurrent est important, c'est néanmoins l'intrigue qui est importante. On peut lire le 3e ou 5e roman utilisant ce personnage et très bien suivre l'histoire. Mais petit à petit, il me semble que ce n'est plus le cas avec les romans de Cornwell et Scarpetta. Certains vont apprécier ces développement de personnages, mais je ne suis pas certaine...

Toujours est-il que malgré un refroidissement, j'achète toujours les romans de Patricia Cornwell. Dernièrement, j'ai acheté Predator. Je me le réservais pour un moment "spécial". Donc, quand j'ai commencé la lecture, je me suis bien installée prête à disparaître dans ce nouveau roman policier de Cornwell. Quelques dizaines de pages plus tard. Je décide de faire autre chose. Chaque soir, je reprends mon livre. Cela fait plusieurs jours - bon quelques semaines - que j'ai commencé Predator, et je n'ai que le quart de lu... sur quelques 400 pages. J'aurais dû terminer depuis longtemps. Je n'arrive pas à accrocher mais je n'arrive pas à le mettre de côté. J'ai véritablement de la difficulté avec les personnages. Trop d'informations, trop de références à des événements  qui ont eu lieu dans d'autres romans. Impliquant qu'il faut avoir lu les livres précédants pour bien comprendre. Si je voulais lire une série, je lirais une série... pas besoin de lire tous les livres d'Agatha Christie pour lire un roman avec Hercule Poirot.

Et où est la cuisine de Scarpetta ? Pas encore une trace... Et trop de Lucy... on s'en fout de Lucy... et c'est quoi ces états d'âme de Marino ? et c'est quoi l'intrigue au juste ? de petites pistes... ça tarde à se dessiner un peu, trop de "méchants"... et quand parlera-t-on un peu de médecine légiste ?  Bon... enfin... je ne suis pas prête à abandonner encore.  Retournons aux pages du livres...

27 février 2008

Le Libraire

Critique de lecture

Le Libraire /  Régis De Sá Moreira. – [Paris] : Éd. Au diable vauvert, 2006. – 189 p. ; 18 cm. – Coll. Livre deLe_Libr poche : 30619. – ISBN 2-253-11371-9

Quatrième de couverture :

- Vous l'avez lu ?
- Oui, dit le libraire.
- Moi aussi, répondit le jeune homme.

Le libraire lui sourit. Le jeune homme prit confiance :

- Mais je l'ai offert à quelqu'un... à qui je n'aurais pas dû l'offrir.
- C'est difficile d'être sûr de ces choses-là, répondit le libraire.
- Oui, dit le jeune homme.
- Ne désespérez pas, dit encore le libraire. Certains livres sont à retardement...

L’auteur :

Régis de Sá Moreira est né en 1973. Son père est brésilien et sa mère est originaire de France. Il publia son premier roman, Pas de temps à perdre, en 2000. Ce premier roman fut vendu reçut le prix Le Livre élu (Prix des jeunes lecteurs des Hauts-de-Seine) et se vendit à plus de 3700 exemplaires.

Bibliographie :

  • Pas de temps à perdre (2000)
  • Zéro tués (2002)
  • Le Libraire (2004)

Commentaires :

Il arrive qu’une critique détaillée ne me semble pas nécessaire. Ou alors, disons tout simplement que je n’ai pas envie de décortiquer le texte. Le Libraire raconte l’histoire d’un homme, un libraire, qui vit dans sa librairie. Il y reste jour et nuit, au cas où un client viendrait… il ne voudrait pas qu’il se bute à une porte fermée. Le libraire est un homme solitaire, parfois heureux, parfois triste, mais surtout passionné par ses livres. Il a une famille qu’il ne voit jamais mais à qui il envoie des pages de livres. Il avait des amis, mais il n’en a plus. Et il y a les clients, parfois réels, parfois imaginaires. Parfois, il aide ses clients, parfois, il les fuit et même se cache. Parfois, il leur donne de fausses informations, et parfois il refuse de leur répondre. Mais il y a certains clients auxquels il consacre son temps, avec plaisir. Il sélectionne les gens avec qui il va partager sa librairie. Il boit des tisanes après avoir servi un client ou se cache derrière son bureau quand il ne veut pas voir un client.

Le roman est court, l’écriture poétique, onirique… assez singulière. L’auteur joue avec les mots, les sons, les répétitions, la musicalité des phrases. Des petites scènes, des instants, des rencontres… Ce roman est plutôt un conte ou encore une fable – même si ce n’est pas la même chose… On sent que certains passages ne sont qu’un exercice de poésie, de style… qu’un jeu avec les sons et les mots. Peu de descriptions, beaucoup de non-dits, il faut parfois remplir les blancs… on s’imagine alors ce que l’auteur voulait dire ou encore ce qu’on aimerait qu’il ait dit. On peut noter ici et là certaines allusions, certaines allégories sur la mort, Dieu, l’amour, la vieillesse, la solitude, la littérature… le questionnement que nous avons tous sur la vie…

Les livres ont une place centrale dans le roman et dans la vie du libraire. La librairie est un reflet des lectures du libraire et des conseils qu’il fait à ses clients. Il est le passage entre le livre et la lecture. Il semble que l’auteur ait rassemblé dans son livre ses expériences de librairie, de lecteurs… de bouquineurs. Roman sans véritable histoire, il est surtout composé de moments, de livres… et de soupirs.

C’est une librairie impossible qu’on voudrait pouvoir trouver un jour, au détour d’un coin de rue. Entrer dans cette librairie remplie de livres sans classement. Errer dans les rayons à la recherche du livre qui nous bouleversera, et peut-être échanger quelque mots sans sens et irrationnels avec un libraire étrange.

Certains peuvent se lasser du style de l’auteur… mais le roman est si court que je vois mal comment on peut se fatiguer des répétitions et étrangetés du libraire.

J’ai lu le livre rapidement… et voyant les pages défilées, j’ai voulu ralentir pour ne pas finir trop rapidement… mais les poudoupoudoupoudou demandent une lecture rapide et rythmée. Et j’ai voulu le relire… facile, il est si court… et j’ai encore aimé. Et il m’a ensuite rappelé d’autres lectures… et des visites à des librairies…

J’ai beaucoup aimé le libraire – Le Libraire – même si lorsque j’ai refermé le livre, j’étais mélancolique et triste.

L’avis de Lilly

Citations :

« En redescendant son escalier, une tasse de tisane à la main, le libraire aperçut la question.
Elle venait de se faufiler sous la porte sans déclencher le poudoupoudoupoudou et elle cherchait le libraire dans la librairie. La question entrait de temps en temps et toujours sans prévenir. »
p. 63

« Et sa préférée parmi toutes : « Il y a beaucoup de choses intéressantes à apprendre sur les icebergs. » Il y avait quelque chose dans cette phrase. Un pouvoir magique qui marchait à tous les coups. Le libraire avait d’abord pensé qu’il était le seul à y être sensible, qu’elle réveillait peut-être en lui un rapport particlulier qu’il entretenait avec les icebergs, mais il l’avait essayée dans plusieurs situations et il avait découvert que les clients aussi y réagissaient, même si les réactions étaient chaque fois différentes, ainsi qu’étaient différents les clients. » p. 94

25 février 2008

La cité du Soleil: 2. L'oeuvre

La cité du soleil / Tommaso Campanella ; trad. de l'italien par Arnaud Tripet ; notes et postface de Jérôme Vérain. -Campanella Paris : Éd. Mille et une nuits, 2000. - 92 p. ; 15 cm. - (La petite collection, 261). ISBN 2-84205-450-4

Titre orginal : La città del Sole

L’œuvre :

Pour mieux comprendre l’œuvre de Campanella il faut connaître la vie remplie de souffrances et d'injustices qu'a subies l'auteur. Ce besoin de justice sociale se retrouve dans l’œuvre utopique La Cité du Soleil.

Città del Sole fut écrit en italien en 1602 dans une Naples Espagnole en pleine Contre‑réforme, alors que Campanella est en prison. Cette version ne sera publiée qu’au XXe siècle. Une deuxième version du texte fut rédigée en latin sous le titre Civitas solis en 1613 et est éditée en Allemagne en 1623. Le texte rencontra un large public mais fut immédiatement saisi sur ordre de l'Inquisition. La Cité du Soleil est une description d'une société politique, d'une république philosophique idéal. Une société, une organisation communiste que l'auteur croyait pouvoir réaliser. L'auteur ne cache pas ses influences de La République de Platon et d'Utopie de Thomas More, mais il apporte à son utopie ses propres théories.

Le texte fut d’abord rédigé en un italien vulgaire, vivant et populaire, dans lequel on retrouve de nombreux termes dialectaux. Malgré une apparence de simplicité, le style est étudié et élaboré pour donner une impression de spontanéité. Ce qui sert à donner une crédibilité au texte, un sentiment d'immédiat. Le récit est bref et décrit des choses concrètes et quotidiennes de la vie des gens de la Cité. Il se présente sous forme de dialogues entre un Hospitalier et un marin génois. On remarque deux parties sous-entendues: dans la première un marin génois raconte sa visite à la Cité du Soleil, ville inconnue et merveilleuse à un hospitalier - qui n'a pour rôle que d'écouter et poser les bonnes questions aux endroits appropriés -; la deuxième partie reprend un après l'autre tous les concepts théoriques mentionnés auparavant.

Le narrateur fait une description détaillée des mœurs, des habitudes de vie d'un peuple vivant selon un ordre social nouveau.

Il donne pour origine à ce peuple, l'Inde dont il aurait fui la tyrannie. Il leur attribue une langue particulière et, grâce à leur façon de vivre, une espérance de vie de deux cent ans. C'est une société parfaite qui détient sa puissance dans l'importance qu'elle accorde à la connaissance ; les enfants sont d’ailleurs éduqués dès leur plus tendre enfance. Elle se caractérise également par son système communautaire. On note une absence totale de propriété individuelle - chaque citoyen doit changer tous les six mois de domiciles - pour le profit de la communauté. Tout est décrit en détail: la vie quotidienne (l'habillement, le travail, les loisirs, la nourriture, etc.), l'apparence physique des citoyens, la vie sexuelle (l'accouplement, la famille), la vie religieuse, la vie guerrièr

Le texte commence par une description géographique de la cité. Celle-ci est située dans une plaine de Taprobane (près de Sumatra). C'est une ville inconnue et unique. Elle est située sur une île inconnue. Elle est circulaire, composée de sept murailles concentriques se rapprochant d'un temple rond situé au milieu sur une colline et qui est le cœur de la cité. Ce temple possède une coupole représentant le ciel ainsi qu’un autel avec deux cartes du monde. Tout y est grandiose, énorme et somptueux. Les sept murailles, portant le nom des sept planètes, servent à protéger la ville contre les attaques et sont aussi destinées à enseigner toute la connaissance des Solariens. Gravé et dessiné sur les murs, on retrouve tout le savoir: figures mathématiques, arbres, plantes, animaux, métiers, machines, lois, arts, alphabet etc. C'est une connaissance universelle de tout et même de ce que nous ne connaissons pas encore. Ils sont plus savants que n'importe quels autres peuples. Sur les murs, on retrouve également les noms d'hommes qui se sont distingués par leur valeur. On remarque des Solariens mais également Moïse, Osiris, Pythagore, Mahomet et Jésus.

Si les Solariens se distinguent par leur besoin de connaissance, ils se caractérisent également par leur désir de s'instruire sur tous les autres peuples.

Le narrateur s'attardera longuement au régime politique de la Cité dirigé par un chef suprême détenant le pouvoir temporel et spirituel, Hoh ou Métaphysicien, celui-ci a le plus haut niveau de connaissance. Il est assisté par trois gouvernements: Puissance, Sagesse et Amour. Amour (Mor) s'occupe de la génération de la vie sexuelle et de l'épuration de la race ; Puissance (Pon), de l'armée, la guerre et la défense. Quant à Sagesse (Sin), il détient le pouvoir sur l'art, les métiers et la science. Ce dernier est assisté de fonctionnaires: Médecin, Mathématicien, etc. La société est également dirigée par des magistrats qui représentent les vertus: Magnanimité, Courage, Chasteté, Justice, Activité,  etc.

On remarque cette particularité des noms des Solariens qui s'étend au peuple: Beau, Cordial, Bonne... Les noms signifiant un trait de personnalité.

Le narrateur décrira ensuite en détail tout ce qui entoure la vie des Solariens: la monnaie qu'ils utilisent dans leurs échanges commerciaux avec d'autres peuples; comment ils accueillent les visiteurs, leur système judiciaire, leurs croyances religieuses et leurs rites. C'est un peuple idéal, qui ne connaît pas le crime, la maladie, la vanité, la jalousie. Tout est exécuté en fonction du bien de l'état.

La fin du texte deviendra par la suite un peu confuse et prétexte à l'exposition de diverses théories de Campanella. On y retrouve un amalgame de thèse sur l'origine de l'univers, la philosophie, l'immortalité de l'âme, la trinité... Il fait ensuite une apologie de la chrétienté, une énumération d'inventions. Il jette ensuite, pèle‑mêle sa théorie sur la vertu des nombres, le rôle de la femme. Il fait quelques prédictions - notamment sur la christianisation du Nouveau Monde.

Campanella, dans sa cité utopique voulait une société juste. Il avait vécu toute sa vie dans l'injustice et l'incompréhension de sa société face à son désir de connaissance. Il créa donc une ville où il pourrait vivre libre de savoir et de penser comme il voulait.

La Cité du Soleil est une République universel inspirée de l'église catholique. C'est une société qui vit en communauté totale de biens et de femmes. Il élimine dans sa Cité toute forme de propriété. Tous ont le même habillement etc. Les fonctions et les services sont distribués de façon égale entre tous. Tout est en commun, aucune propriété individuelle: magasin d'état, réfectoire où chacun à la même portion de nourriture. Les magistrats sont cependant responsables de la juste répartition des biens. La répartition est faite selon les mérites de chacun. Personne ne doit manquer de ce dont il a besoin.

Les qualités principales de tout bon citoyen de la Cité sont le dévouement, la solidarité et la fraternité. Il n'y a donc aucune convoitise, jalousie, envie entre les Solariens. Autre caractéristique des Solariens : l'importance qu'ils accordent à la connaissance. La journée de travail est de quatre heures pour permettre aux citoyens d'étudier, discuter, lire... C'est une connaissance de tout qu'ils préconisent. Celui qui connaît le plus de métier est valorisé. L'activité physique est également important

Campanella laisse entrevoir dans son texte son intérêt pour l'astrologie, la science et Dieu. Tout est réglé par les astres; la science est mise de l'avant; la religion est essentiellement catholique. La science et la religion ne sont pas toujours clairement distinguées l’une de l’autre.

Dans sa cité nouvelle, Campanella reforme une religion catholique ou le Soleil est adoré comme représentant Dieu. C'est une religion monothéisme où sont présent Jésus, le Christ, la Trinité, mais où est également présent le sacrifice humain volontaire mais non mortel. La ville est dirigée par des magistrats qui font office de prêtres. C'est un catholicisme nouveau.

Campanella décrit aussi avec beaucoup de détails une société où la famille est abolie, où les relations sexuelles sont réglées et où il y a une certaine licence surprenante. L'amour n'est pas tout à fait proscrit, le couple ne peut cependant s'unir, sauf si la femme est stérile ou déjà enceinte. La femme est ici encore valorisée selon sa capacité à continuer la génération. Il existe encore dans la société idéale des différences entre les deux sexes. Il y a séparation des tâches, de certaine activité. Les hommes travaillent le bois, les femmes tissent!

Ce peuple paisible accorde cependant beaucoup d'importance à la force guerrière. Isolés sur une île, ils n’en sont cependant pas les seuls occupants. Un peuple si heureux et parfait suscite nécessairement des jalousies parmi les autres contrées. Ils doivent être bien formés et capables de se défendre. Les Solariens n'ont aucune défaite et ont conquis de nombreuses contrées. Élément particulier du texte du moine dominicain est cette domination extérieure des Solariens. Ils ont répandu leur société idéale, leurs lois à d'autres peuples. C'est cependant un peuple bon pour ces ennemis:

"... la guerre n'a pas pour but de les exterminer,
mais bien de les rendre meilleurs." (p.81) 

Ils s'instruisent de leurs mœurs, leur gouvernement, leurs lois, leur histoire, ils observent le bon et le mauvais. Car les Solariens sont toujours ouvert au perfectionnement. Il faut souligner que la guerre avec les peuples qui les attaquent est en un sens nécessaire à la Cité. La menace qu’elle constitue permet la cohésion de la société.

Ce peuple de La Cité du Soleil, est presque parfait. Il existe cependant des lois – même s’il y en a très peu - et une justice pour les quelques crimes présents. Il n’y a cependant pas de besoin pour une prison. La justice et la solidarité sont telles que le suicide est souvent commis pour sauvegarder l'intégrité de la Cité.

Ce texte de Campanella se trouve à la croisée de la pensée du Moyen-Âge qui attendait une Jérusalem céleste et théocentrique et de la pensée de la Renaissance. A la renaissance on trouve un mélange de Christianisme venant de Platon et de superstition astrologique. La Cité du Soleil renferme ces deux types de pensée. Elle est une utopie typique: c'est une incarnation de l'idéal traduit par une cité et où régit une religion universelle mené par la raison.

La Cité de Campanella est idéale, exempte d'injustice, de jalousie, d'avarice, de propriété, de maladie, de difformité, d'imperfection. Une société exemplaire où le savoir et la communauté sont mises en première place. Bien des siècles plus tard, des socialistes tels que Bernard Russel reprendront certaines théories de La Cité du Soleil de Campanella. C'est un texte du XVIIe siècle, mais qui véhicule des idéaux communistes intemporels.

Texte utopique par excellence mais qui possède ses particularités. Texte, où se mélangent théorie philosophique, prédiction et inventions qui se sont réalisées dans le futur. Utopies réalisées. Campanella a imaginé une société parfaite qui a fait rêver plusieurs idéalistes, pour sa part il était certain d'en voir la réalisation dans un futur proche.

Sources à consulter :

Voir le premier article: La Cité du Soleil: 1. L'auteur

24 février 2008

La cité du Soleil: 1. L'auteur

La cité du soleil / Tommaso Campanella ; trad. de l'italien par Arnaud Tripet ; notes et postface de Jérôme Vérain. - Paris : Éd. Mille et une nuits, 2000. - 92 p. ; 15 cm. - (La petite collection, 261). ISBN 2-84205-450-4

Titre orginal : La città del Sole

Bien que le terme d'utopie vient de Thomas Morus qui écrivit en 1518 son texte Utopia, sive de optimo republica statu, la notion quant à elle existait depuis déjà plusieurs siècles. Depuis toujours, écrivains et philosophes décrivent des pays et des villes imaginaires ayant des systèmes gouvernementaux idéaux et qui diffèrent de ceux connus dans le monde réel. Si les noms de Platon, Moore, Bacon viennent facilement à l'esprit lorsque l'on parle d'utopie, on oublie souvent celui de Campanella. Il est pourtant un célèbre auteur de la Renaissance. La Cité du Soleil est en fait une utopie remarquable.

L’auteur :

campanella_MDTommaso Campanella (Giovanni Domenico Campanella) est né à Stilo en Calabre, le 5 septembre 1568 dans une famille pauvre. Dès son enfance, il fut considéré comme un enfant prodige, ayant une passion pour les arts et les sciences. À l'âge de 14-15 ans il entre au couvent des Dominicains à Cosenza en Calabre –c’est à ce moment qu’il prend le nom de Tommaso. Sa volonté d'apprendre et de tout savoir ne le quitte pas: il s'intéresse à la médecine, à l'astronomie, la théologie, la magie. Il mélange volontiers la science et la superstition.

Il se lasse cependant très vite de l'enseignement traditionnel pour se diriger vers une pensée philosophique libre. Il lit le philosophe Telesio qui dirige sa pensé contre Aristote et vers une nouvelle conception des sciences et de la réalité basée sur l'observation. Il écrivit alors son premier ouvrage Philosophia sensibus demonstrata qui se veut une critique d’Aristote ainsi qu’une défense de Telesio et de la philosophie démontrée par une observation de la nature et non plus apprise abstraitement dans les livres. À Naples, en 1589, il rencontra Giambatissta della Porta qui l’introduira à l’astrologie et la magie. Petit à petit, Campanella s’éloigne de la pensée dominicaine.

Son texte, Philosophia sensibus demonstrata, ne passera cependant pas inaperçu et en 1591 il est emprisonné et accusé d'être inspiré par un démon. Il fut cependant acquitté l'année suivante, sous condition de regagner la Calabre qu'il avait quittée en 1589. Il s'y refuse et part à travers le pays. Il sera alors victime de plusieurs accusations. Il parcourt diverses villes, écrit, ne cesse jamais de défendre ses théories philosophiques et de se battre contre les idées reçues et les préjugés. Après dix ans d'absence, il est de nouveau arrêté et retourne cette fois-ci dans son pays.

C'est alors que survient le drame capital de sa vie. Loin de se renfermer dans le silence, il organise une conjuration pour arracher la Calabre au joug de l'Espagne. Ce sont une révolte politique et une refonte sociale totale qu'il désire voir se réaliser. Son projet de liberté et de république communautaire réussi à gagner de nombreux adhérents. Il sera quand même trahi et capturé en 1599. Il est accusé de conjuration, de lèse-majesté et d'hérésie. Après de longues et atroces tortures, il est reconnu fou, ce qui le sauve de la peine de mort. Il restera en prison pendant 27 ans.

Pendant ces années de détention, il écrit plusieurs ouvrages philosophiques et utopiques que des amis réussissent à faire publier à l'extérieur. Malgré son emprisonnement, il est célèbre à travers l'Europe et ses idées des philosophies naturelles et d’astrologie sont connus de tous.

En 1626, il est libéré provisoirement. A peine un mois plus tard il est de nouveau jugé pour les mêmes raisons, mais cette fois devant un tribunal ecclésiastique. Il est définitivement libéré deux ans plus tard grâce à l'intervention du Pape Urbain VIII. Il a maintenant soixante ans, mais il refuse de se calmer et de se reposer. Enfin libre, il continue à écrire de nombreuses œuvres qui pour la plupart se perdront définitivement. Il continu à militer dans divers projets politiques et philosophiques. Il suscite de nombreuses jalousies, surtout de la part des Jésuites. Il devra fuir en France, où finalement il pourrait jouir d'une liberté sans problèmes. Il devient plus tôt, à l'âge de soixante-dix ans, le conseiller de Richelieu.

Toute sa vie, il continue à se défendre contre ses ennemis. Il se bat contre les censeurs, défend ses thèses et ses idées politiques et religieuses, cherche à réformer les sciences – en suivant à la fois la Nature et les Écritures Saintes ainsi que les nouvelles découvertes géographiques et astronomiques. Il meurt en 1639, soit à l'âge de soixante et onze ans, à St Honoré à Paris en France. Il n'aura jamais cessé d'espérer une paix entre les peuples et une justice sociale.

Il écrivit de nombreux ouvrages poétiques d'une grande beauté – la plupart alors qu’il est captif - des œuvres philosophiques et même une tragédie sur la mort de Marie Stuart. Son œuvre philosophique – parfois considérée comme révolutionnaire - se caractérise par sa critique d'Aristote et par son parti pris pour une méthode naturelle et expérimental. Plusieurs écrits sont aujourd’hui introuvables ou incomplets. Parmi les ouvrages connus, on retrouve: La Monarchie d'Espagne, Athéisme Vaincu, Monarchie du Christ, Astronomie, Métaphysique, Antivénitiens, Le Sens des choses, Aphorismes politiques et bien sûr La Cité du Soleil.

Sources à consulter :

Comentaire sur l'oeuvre à suivre

4 février 2008

Le Fou et le professeur

Simon2Critique de lecture

Le Fou et le professeur: une histoire de meurtre, de démence, de mots et de dictionnaire / Simon Winchester ; traduit de l'anglais par Gérard Meudal. -- [Paris]: JC Lattès, c2000. -- 316 p. ; 18 cm. --ISBN 2-253-15082-7

Quatrième de couverture :

À l'automne 1896, le Dr James Murray, prestigieux auteur de l'Oxford English Dictionary, décide de rendre visite à un certain Dr Minor, qui depuis des années lui adresse bénévolement des notices érudites d'une remarquable précision. Une surprise de taille l'attend : le Dr Minor vit à Crowthorne (Berkshire), dans un asile d'aliénés, où il a été interné à la suite d'un meurtre. Entre cet ex-chirurgien militaire américain, en proie à des pulsions sexuelles morbides, et le brillant universitaire autodidacte, va naître une étrange amitié.

Le Fou et le professeur : une histoire vraie où les obsessions d'un meurtrier dément côtoient l'élaboration du monumental dictionnaire anglais ; un récit haletant où les mots « folie », « passion » et « mort » sont explorés dans leurs plus ténébreux arrière-plans...

La société américaine de Luc Besson a acheté les droits cinématographiques du livre de Simon Winchester.

L'auteur:

Simon Winchester est un journaliste et auteur, né en Angleterre en 1944.

Il étudia la géologie au St Catherine’s College à Oxford. Il travailla tout d’abord comme géologue et ingénieur pendant quelques temps en Afrique sur des plates-formes pétrolières. Il devient ensuite journaliste et publia divers articles et essais pour plusieurs magazines et journaux tels The Guardian, Smithsonian Magazine, The Sunday Times et National Geographic. SesSimon articles traitent de sujets très diversifiés, allant de l’architecture, l’océan Pacifique, de critiques de romans, relations de voyages, … Il est également connu pour avoir été arrêté et détenu par les forces argentines pour espionnage, dans les Iles Malouines dans les années 1980.

Il a écrit de nombreux ouvrages dont les plus connus sont The Map That Changed the World (2001), A Crack in the Edge of the World:America and the Great California Earthquake of 1906 (2005) et The Surgeon of Crowthorne (1998). 

Il vécut dans de nombreuses villes, Hong Kong, London, New Delhi, New York, Belfast, entre autres. Il vit présentement, à la fois, sur une petite ferme du Massachusetts aux Etats-Unis et en Écosse sur les Western Isles. Il est membre de l’Ordre de l’Empire Britannique (OBE).

Le site de l’auteur: http://www.simonwinchester.com/

Bibliographie partielle :

  • In Holy Terror: Reporting the Ulster Troubles (1974)
  • American Heartbeat: Some Notes from a Midwestern Journey (1976)
  • Their Noble Lordships: The Hereditary Peerage Today (1981)
  • Prison DiaryArgentina (1983)
  • Stones of Empire: The Buildings of the Raj/Jan (1983)
  • Outposts: Journeys to the Surviving Relics of the British Empire (1985)
  • Korea: A Walk through the Land of Miracles (1988)
  • The Pacific Hutchinson (1991)
  • Pacific Nightmare (1992)
  • Small World (avec Martin Parr) (1995)
  • The River at the Centre of the World (1997)
  • The Surgeon of Crowthorne: A Tale of Murder, Madness and the Making of the Oxford English Dictionary (Publié aux EU sous le titre: The Professor and the Madman) (1998)
  • The Fracture Zone: A Return to the Balkans (1999)
  • America's Idea of a Good Time (avec Kate Schermerhorn) (2001)
  • The Map That Changed the World (2001)
  • Krakatoa - The Day the World Exploded: 27 August 1883 (2003)
  • The Meaning of Everything: The Story of the Oxford English Dictionary (2003)
  • A Crack in the Edge of the World: America and the Great California Earthquake of 1906 (2005)

Résumé et commentaires:

Dans son livre, Le Fou et le professeur, Simon Winchester nous raconte comment est né au XIXe siècle, le Grand Dictionnaire d’Oxford. Ce Dictionnaire est le premier ouvrage à répertorier et définir tous les mots de la langue anglaise et il est le résultat de près de 70 ans de travail. Avec ses 424 825 définitions, le Dictionnaire qui naquit en 1857, est considéré comme la référence par excellence de la langue anglaise.

Le livre nous raconte comment l’idée de ce grand dictionnaire a fait son chemin dans l’histoire de la lexicographie. Un dictionnaire comme le Oxford English Dictionnary était une nouveauté et sa naissance fut difficile. Les débuts laborieux du Dictionnaire nous sont expliqués ainsi que la méthode utilisée pour construire cette œuvre gigantesque. L’auteur nous présente également deux figures centrales et essentielles du Dictionnaire : celui qui deviendra le directeur du Dictionnaire, le professeur James Murray ainsi qu’un des principaux collaborateurs volontaires, le docteur, W.C. Minor.

On nous raconte la rencontre et l’étroite collaboration entre les deux hommes. La vie des deux hommes nous est d’abord racontée : leur enfance, leur cheminement et ce qui les a conduit au Dictionnaire. On s’attardera beaucoup sur la vie de W.C. Minor, ce collaborateur précieux mais étrange qui contribuera fortement à l’élaboration du Dictionnaire. Le docteur W.C. Minor est un américain, chirurgien retraité de l’armée qui vécut les horreurs de la Guerre de Sécession et qui s’exila à Londres où il sera arrêté et condamné pour meurtre. Il est ensuite enfermé dans un asile pour criminel pour le restant de ces jours d’où il offrira sa collaboration à la réalisation du Dictionnaire. L’équipe du Dictionnaire avait en effet demandé l’aide de volontaires pour répertorier et noter des citations pour tous les mots du Dictionnaire. Cet appel à tous avait été répondu par nombres de personnes, dont le docteur Minor. Le Professeur Murray et son équipe ignorèrent longtemps que leur plus précieux collaborateur, l’érudit et méthodique, docteur Minor, était certes un génie mais également était également un meurtrier dément. On nous raconte d’ailleurs en détail la psychose paranoïaque de Minor, ses causes probables et son évolution. L’auteur nous offre également quelques explications sur le type de folie qui aurait affecté Minor.

Cette oeuvre n’est pas un roman. Winchester nous offre ici une sorte de compte-rendu historique, le récit des événements et personnes qui ont entourées la réalisation d’une œuvre unique. Cependant, il faut noter que l’auteur s’est tout de même permis quelques effets et extrapolations. Certains événements sont nécessairement inventés ou déduits.  

L’histoire est par moment captivante mais parfois décousue. On passe souvent du coq à l’âne et on peut noter certaines répétitions. Certains passages m’ont apparus très longs et j’avais hâte qu’on en revienne à Minor et Murray. J’aurais aimé également qu’on traite un peu plus de Murray lui-même. Mais dans l’ensemble, le récit est bien mené et nous avons un compte-rendu historique, une intrigue psychologique, l’histoire d’un meurtre et le récit de l’étrange amitié de deux hommes liés par une même passion (obsession) et enfermés chacun dans leur prison (l’un dans un asile, l’autre dans le scriptorium qui est son lieu de travail)… mais surtout nous avons l’histoire de mots et de définitions. Chaque chapitre commence d’ailleurs par des définitions extraites du Dictionnaire et qui viennent illustrées la suite du récit.

Finalement, Winchester nous offre ses réflexions personnelles et les raisons qui l’ont poussé à écrire ce récit bien véridique de la naissance et la réalisation d’un ouvrage magnifique et grandiose. Et qui est marqué à jamais par la collaboration d’un génie complètement fou.

Le réalisateur Luc Besson a apparemment acheté les droits du livre pour une adaptation cinématographique. Et on parle de Mel Gibson et Robin Williams dans les deux rôles principaux. J’avoue que cela m’intrigue et je vois très bien Robin Williams dans le rôle de ce professeur qui malgré ses hallucinations et sa démence est un homme cultivé et érudit.

Sources :

Citations :

« Peu de livres [Dictionnay of the English Language / Samuel Johnson] sont aussi agréables à regarder, à toucher, à feuilleter, à lire. On peut encore en trouver des exemplaires. Ils sont terriblement lourds, davantage prévus pour le lutrin que pour la main. Ils sont reliés de beau cuir brun, le papier est épais, d’un blanc crémeux, les caractères sont fortement imprimés sur la feuille. » p. 121.

« Définir correctement un mot exige un talent très particulier. Il existe des règles. Un mot (prenons par exemple un nom) doit d’abord être défini en fonction de la catégorie à laquelle il appartient (mammifère, quadrupède par exemple) puis différencié des autres membres de sa catégorie (bovin, femelle). La définition ne doit comporter aucun mot compliqué ou susceptible d’être moins connu que le mot qu’elle cherche à expliquer. Elle doit préciser ce qu’est une chose et ce qu’elle n’est pas. […] Tous les mots employés dans la définition doivent se trouver par ailleurs dans le dictionnaire. Le lecteur ne doit jamais tomber sur un terme dont il ne pourrait trouver la signification dans le dictionnaire. Si l’auteur de la définition suit rigoureusement toutes ces règles, s’il introduit dans cette confusion un souci constant d’élégance et de concision, s’il s’applique à la tâche, alors il doit en résulter une définition correcte. » p. 201

1 février 2008

La maison assassinée (suite)

Critique de lecture

magnan1La maison assassinée / Pierre Magnan. – [Paris] : Denoël, 1991. -- 345 p. ; 18 cm. – ISBN 2-07-037659-1. – Coll. Folio ; 1659.

Résumé :

À la toute fin du XIXe siècle, une famille vivant dans une auberge d’un village de la Haute-Provence est brutalement assassinée. Le seul survivant est un bébé de trois semaines. Trois hommes étrangers de la région sont arrêtés, condamnés et exécutés pour le crime.

L’enfant est envoyé dans un couvent où il est élevé par les religieuses qui ne lui révèlent rien de son passé. Devenu un homme, il part au combat lors de la Première Guerre Mondiale. Séraphin Monge revient des champs de bataille, sans aucune blessure mais marqué par ce qu’il y a vécu. Il devient cantonnier et décide de retourner au village qui l’a vu naître, Lurs. Depuis le massacre de sa famille, 25 ans se sont écoulés et le village semblait avoir oublié l’événement, mais le retour de cette homme, fort, beau, placide et qui semble insensible, dérange les habitants superstitieux qui l’évitent.

Alors qu’il se retrouve par hasard dans la maison familiale, laissée à l’abandon, un vieil homme lui révèle l’histoire horrible qui l’a laissé un orphelin : le massacre de son père, sa mère, son grand-père et ses deux frères. Le vieil homme prend soin de lui souligner que personne n’a jamais pu expliquer pourquoi il avait été épargné dans son berceau, ainsi que le fait que lui-même n’a jamais cru à la culpabilité des trois hommes exécutés.

Séraphin devient alors obsédé par l’histoire du massacre de sa famille et par des visions de sa mère. Il entreprend d’abord de détruire morceau à morceau la maison elle-même, La Burlière. Pendant cette destruction, il commence par découvrir petit à petit les secrets de sa famille. Et puis, il pense avoir trouver le mobile du crime ainsi que le nom des véritables coupables. Il décide de venger sa famille, mais alors qu’il commence à planifier la mort des coupables, un d’entre eux est retrouvé mort, probablement assassiné.

Commentaires :

Cela faisait longtemps que ce roman était sur ma liste… l’histoire m’apparaissait intéressante et j’aimais bien le titre. Il y a quelques semaines, je me suis finalement décidée. Et je ne sais…

Le livre se présente comme un roman noir, à la fois, polar, roman psychologique, avec quelques touches fantastiques. L’écriture est définitivement efficace. Les descriptions sont très bien rendues… je dois même dire que d’un point de vue purement personnel, le texte m’a complètement charmé !!! Les mots, les descriptions m’ont captivés… alors pourquoi n’ai-je pas été captivé par l’histoire ? Difficile à expliquer.

L’histoire est très noire et difficile. La psychologie du personnage principal très bien définie – même si je l’ai trouvé un tantinet pesante. Les personnages sont très bien campés, on les sent littéralement vivre sous nos yeux et la symbolique de leur personnalité très bien démontrée. L’atmosphère du roman est très noire… l’horreur de la guerre et les stigmates laissés sur la population, très bien présentés. On comprend parfaitement également l’angoisse de Séraphin et les angoisses des habitants du village face au seul survivant d’un massacre inexpliqué.

Mais l’intrigue n’a pas réussi à me captiver. Elle semblait à la fois accessoire et centrale et je n’ai pas réussi à savoir si elle m’intéressait ou non. Les personnages secondaires m’ont apparu peu approfondis et j’aurais aimé les comprendre plus. En particulier les personnages féminins – pourtant souvent dépeints par la critique comme très forts – m’ont semblé faibles et caricaturaux…

La toile de fond est cependant habilement rendue… la région, le village, l’époque, la vie de certains personnages, … une sorte de « polar du terroir » comme on dit certains… je dirais plus… « polar de la terre »… Roman qui se veut réaliste et poétique à la fois… peut-être trop… car le mystère de la mort de la famille de Séraphin Monge prend selon moi, trop l’arrière-plan. Ce n’est pas ce qui est important dans le roman… et donc, la fin tombe un peu à plat selon moi, à cause de cela…

Et donc… chaque page tournée me donnait envie de la relire et j’ai trouvé le roman très beau et poétique… mais je n’ai pas réussi à accrocher à l’histoire. Donc, je suis un peu déçue… Ce qui fait que je me promets de le relire dans quelques temps…

L’avis de Sylvie : http://passiondeslivres.over-blog.com/article-15518993.html

Citations :

« Avait-il vraiment tout effacé ? Une brique lui pesait sur l’estomac comme s’il avait mangé quelque chose de vénéneux.  […] Il redoubla de vigilance, les yeux à l’affût, tout son subconscient tendu vers il ne savait quoi. Il passa, il repassa, dix fois aux mêmes endroits, il s’obstina de son pas lourd qui arpentait l’espace vide entre les quatre cyprès-cierges, lesquels paraissaient maintenant souffrir d’une secrète pauvreté. » p. 132

« Un emportement prodigieux quoique refréné se frayait chemin par tous les défauts de son quant-à-soi ; Séraphin reçut cette vision et cet appel en pleine figure. » p.147

« Le soir était long à se dessiner, à s’installer sur la terre. Il devait y avoir eu de gros orages sur les hautes vallées, entre l’Ubaye et la Clarée car les nuages à tête rose fusaient hors des montagnes comme un bouquet trop longtemps contenu. » p. 156

« Car l’olivier est l’arbre de la douleur. Il n’apporte la paix qu’à ceux qui le contemplent à travers Dieu. Rien qu’à le voir, d’ailleurs, on devrait s’en douter. Tordu, noueux, arqué de toute sa stature voûtée de vieillard rompu à toutes les roueries du temps […] » p. 256

Sources :

Voir le premier article: La maison assassinée

25 janvier 2008

La maison assassinée

Critique de lecture

La maison assassinée / Pierre Magnan. – [Paris] : Denoël, 1991. -- 345 p. ; 18 cm. – ISBN 2-07-037659-1. – Coll. Folio ; 1659.

Quatrième de couverture :

Au début du siècle, cinq personnes sont massacrées à coup de couteau dans une auberge de Haute-Provence. Seul un bébé de trois semaines échappe miraculeusement à la mort. En 1920, un survivant croit découvrir les coupables, mais deux d'entre eux, un nouveau riche et le propriétaire d'un moulin a huile, sont assassinés à leur tour avant que Séraphin Monge ait pu accomplir sa vengeance. Insensible à l’amour des filles, obsédé par le visage de sa mère qui hante ses cauchemars, tout entier voué à la découverte d’il ne sait quel secret, le justicier Monge entreprend par ailleurs de démolir la maison maudite de fond en comble…

L’auteur :

magnan2Pierre Magnan est né le 19 septembre 1922 à Manosque du département Alpes-Haute-Provence. Il débuta ses études dans la sa ville natale jusqu’à l’âge de 12 ans. Puis à 13 ans, il travaille comme typographe dans une imprimerie de Manosque. À l’âge de 20 ans, pendant l’Occupation de la France, il sera appelé aux Chantiers de jeunesse, mais n’y restera pas longtemps.

En 1946 paraît L’Aube insolite, son premier roman acclamé par la critique mais que le public ignore. D’autres romans suivent, mais n’ont pas plus de succès auprès du public. Il continue d’écrire mais doit travailler pendant 27 ans dans une entreprise de transports frigorifiques. Alors qu’en 1976, l’entreprise de transports doit le licencier par manque de travail, il écrit un autre roman intitulé Le Sang des Atrides qui obtient enfin le succès auprès de la critique mais aussi auprès du public. Il reçoit en 1978, le prix du Quai des Orfèvres pour son œuvre.

Suivra ensuite en 1984 son œuvre la plus connue, La Maison assassinée, pour laquelle il obtient le prix RTL-Grand Public. D’autres romans suivront dont plusieurs furent primés. Quelques unes de ces œuvres furent également adaptées au cinéma dont La Maison assassinée.

Âgé aujourd’hui de 85 ans, il vit encore dans le département Alpes-Haute-Provence, dans la ville de Forcualquier. Amoureux de sa région, la plupart de ses romans s’y situent. De ses propres mots, il aime « les vins rouges de Bordeaux, les promenades, les animaux, les conversations et la contemplation de son cadre de vie »… Il a surtout écrit des romans policiers mais pas uniquement. Il se considère « l’écrivain des pauvres » et milite pour que les livres soient publiés directement en format poche pour « épargner tous les arbres sacrifiés ».  

Site de l’auteur : http://www.lemda.com.fr/

Bibliographie sommaire :

  • L'aube insolite (1946 - réédition 1998)
  • Le Sang des Atrides (1977 – réédition 2004)
  • Le Commissaire dans la truffière (1978)
  • Le Secret des Andrônes (1980)
  • Le Tombeau d'Helios (1980, réédition 2004)
  • Les Charbonniers de la mort (1982)
  • La Biasse de mon père (1983)
  • La Maison assassinée (1984)
  • Les Courriers de la mort (1986)
  • La naine (1987)
  • L'Amant du poivre d'âne (1988)
  • Le mystère de Séraphin Monge (1990
  • Pour saluer Giono (1990)
  • Les secrets de Laviolette (1992)
  • Périple d'un cachalot (manuscrit de 1940 – édité en 1951, 1986 et 1993)
  • Les Promenades de Jean Giono, (album) (1994)
  • La Folie Forcalquier (1995)
  • Les Romans de ma Provence (album) (1998)
  • Un grison d'Arcadie (1999)
  • Le parme convient à Laviolette (2000)
  • L'Occitane (2001)
  • Mon théâtre d'ombres (2002)
  • Apprenti (2003)
  • Un monstre sacré (2004)
  • L'enfant qui tuait le temps (2004)
  • Ma Provence d'heureuse rencontre : Guide secret (2005)
  • Laure du bout du monde (2006)

Citations :

« Une chevêche ululait dans un arbre. Au loin, portée par la houle d’un vent sans racines, la musique d’une viole guidant un bal mourant s’effilochait parmi les pins des collines. » p. 66

« Séraphin apporta une échelle double qu’il dressa contre la façade. Il monta sur le toit. Il décolla une tuile. Il la jeta. Elle éclata sur les dalles de la cour aux rouliers avec un bruit d’assiette cassée. Et il recommença une fois, dix fois, cent fois. À la fin de cette journée une plaie béait sur le toit de La Burlière. » p.85

Sources :

Commentaires à suivre...
 

18 janvier 2008

Quelques mots...

C'est avec un oeil critique qu'il faut lire les critiques. 

[Jean-Yves Soucy]

17 janvier 2008

Critiquer

LabyrinthOui, bon, je relis ma critique du roman de Kate Mosse. Et je me sens un peu coupable d'avoir été si dure avec son oeuvre. Elle y a de toute évidence mis beaucoup de temps et d'énergie. Loin de moi, l'idée de diminuer son travail...

Mais d'un autre côté, je suis un peu fatiguée de ces longs romans historiques/ésotériques/thrillers qui promettent une révélation incroyable, qui prennent des centaines de pages pour y arriver et qui finissent en queue de poisson.

J'avoue que ma propre critique fut longue... et j'avoue que j'ai critiqué plus que le roman de Mosse...

Sur une note positive, je veux souligner tout de même que l'intrigue et la "fameuse révélation" du roman de Kate Mosse ont tout de même la qualité d'être assez crédibles et intéressantes.

Mais... il reste tout de même que je n'ai jamais pu accrocher au roman et ce, pour toutes les raisons que j'ai énumérées dans mon article... Et pourtant j'aurais vraiment voulu aimer Labyrinth...

;-)

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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
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