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16 janvier 2008

Labyrinth

Critique de lecturemosse_Labyrinth

Labyrinth / Kate Mosse. -- London: Orion Books, 2005. -- 702 p. ; 18 cm. -- ISBN 978-0-7528-6554-6

Titre en français: Labyrinthe

Quatrième de couverture

July 1209: in Carcassonne a seventeen-year-old girl is given a mysterious book by her father which he claims contains the secret of the true Grail. Although Alaïs cannot understand the strange words and symbols hidden within, she knows that her destiny lies in keeping the secret of the labyrinth safe…

July 2005: Alice Tanner discovers two skeletons in a forgotten cave in the French Pyrenees. Puzzled by the labyrinth symbol carved into the rock, she realises she’s disturbed something that was meant to remain hidden. Somehow, a link to a horrific past – her past – has been revealed.

L’auteur:

Née un 20 octobre de 1961 dans le Sussex Ouest en Angleterre, Kate Mosse est un auteur et une présentatrice à la télévision. Elle fit ses études au Chicherter High School et au New College d’Oxford. Après ses études, elle travailla pendant 7 ans dans le monde de l’édition. Elle commença d’abord à écrire des œuvres de non-fiction puis publia en 1996, son premier roman, Eskimo Kissing. La même année elle co-fonde le prix annuel « Orange Prize for Fiction », pour lequel elle est aussi le directeur honoraire ainsi que le « Orange Award for New Writers ».

MosseKateEn 1998, elle publie un deuxième roman, Crucifix Lane. Elle écrit également de nombreuses nouvelles et articles dans différents journaux, magazines et revues, incluant The Observer, The Guardian, The Times, The Sunday Times, Harpers Bazaar, et Financial Times. Elle occupa le poste de directrice exécutrice du Chischester Festival Theater, de 1998 à 2001. C’est pendant cette période qu’elle commença sa recherche pour le roman qui allait s’intituler Labyrith et qu’elle publia en 2005 et pour lequel elle reçut en 2006 le « British Book Award ».

En plus de continuer à écrire des romans, elle fut présentatrice à la télévision à une émission littéraire pour la BBC Four intitulée « Readers and Writers Roadshow » et est également invitée régulièrement à l’émission « Saturday Review, Open Book and Front Row » également sur BBC Four. Elle enseigne également la création littéraire au West Dean College. Membre de la « Royal Society of Arts », administratrice du groupe «Arts & Business and the South West Sussex Arts», elle reçut le prix « European Woman of Achievement» en 2000 pour sa contribution au milieu des arts.

Elle vit présentement à la fois dans le Sussex Ouest et à Carcassonne avec son époux Greg Mosse, écrivain et éducateur qu’elle rencontra pour la première fois à l’école, ainsi qu’avec leurs deux enfants.

Bibliographie:

  • Becoming a Mother (1993)
  • The House: A Season in the Life of the Royal Opera House, Covent Garden (1995) 
  • Eskimo Kissing (1996)
  • Crucifix Lane (1998)
  • Labyrinth (2005)
  • Sepulchre (2007)

Commentaires personnels 

Une visite l’été dernier dans un château cathare dans le sud de la France fut accompagnée par une visite à la boutique. Il y a toujours des livres et des romans dans ces boutiques. Et quand j’ai lu le quatrième de couverture du roman de Kate Mosse, j’ai immédiatement acheté le livre.

Il avait tout pour me plaire: vieux manuscrits, labyrinthe, Graal, Carcassonne, Cathares, sectes, etc. J’ai toujours aimé lire sur ces sujets et depuis quelques années, encore plus… maintenant que j’ai vu beaucoup de ces endroits. Donc, j’avais bien hâte de lire ce roman.

  • Après 200 pages, je me dis que cela allait bien commencer à être intéressant à un moment donné…
  • Après 300 pages, je me dis que j’aurais dû abandonner la lecture depuis longtemps. Mais j’en suis incapable… cela me semble impossible que je n’arrive pas à m’intéresser aux deux histoires…
  • Après 600 pages, finalement, je commence à être vaguement intéressée et
  •  Après 702 pages, je me dis que j’aurais vraiment mieux fait de lire autre chose.

Le livre est interminable. Je ne comprends pas cette manie de beaucoup d’auteurs – et d’éditeurs - de prolonger indéfiniment les romans. Un livre de moins de 300 pages ne semble plus possible. Celui-ci aurait beaucoup profité à être plus court et plus dense. Le principal problème étant selon moi – qui se retrouve d’ailleurs dans de nombreux ouvrages du même type – qu’après nous avoir fait suivre pendant des centaines et centaines de pages, les interminables aventures des personnages, après nous avoir donné au compte-goutte quelques minuscules informations n’expliquant jamais vraiment quelque chose et après, dans le cas présent, quelque peu intrigué par les éléments soi-disant mystérieux, anciens et ésotériques, et après nous avoir répété à toutes les deux pages que la vérité bouleversera le monde et notre conception de la réalité,… l’auteur semble ne pas savoir comment offrir une fin à la hauteur des attentes. C’est presque toujours le cas dans ce genre de roman. On s’attend à une fin et à des révélations incroyables et cela tombe très souvent à plat.

Ici, l’auteur a au moins eu la gentillesse de nous livrer « les révélations » avant la fin. Car alors qu’on semble croire que jamais on ne comprendra, que jamais le personnage principal ne saura la vérité… un personnage apparaît qui explique tout en quelques pages. Très pratique !!! Mais cela a un inconvénient; cela coupe l’histoire et semble terminer l’histoire, alors qu’il reste encore beaucoup de texte.

Kate Mosse a cependant beaucoup travaillé pour écrire son roman. Son œuvre est le résultat de nombreuses années de recherche et d’études ainsi que de visites des lieux. Elle a d’ailleurs mis en ligne pendant son travail, un site web en lien direct avec son roman. Semblable à un blog, ou carnet, elle propose ses réflexions sur son œuvre, ses personnages, les lieux, sur le travail de rédaction, etc. Ce qui est en soi très intéressant. Elle a d’ailleurs fait la même chose avec son dernier roman Sepulchre. En fait, j’ai trouvé plus intéressant lire « sur son roman » que de « lire son roman ». Des mots de l’auteur même, « son site est maintenant les archives d’une expérience de 6 ans afin de voir s’il était possible de partager l’expérience d’écrire un roman historique et pour encourager les visiteurs dans de nouvelles directions en ce qui a trait à la lecture et la création littéraire… ».

J’ai trouvé très difficile de suivre les deux histoires. Même si les deux histoires finissent par être intimement liées. Pourtant ce n’est pas la seul auteur qui utilise cette façon de faire. Et j’ai déjà lu plusieurs romans dans ce genre. Mais, on passe d’une époque à l’autre sans vraiment avoir le temps de s’intéresser à l’histoire qu’on lit. On a parfois l’impression qu’il y a trop de détails historiques – on sent le côté recherche et on a parfois l’impression que les descriptions sont tirées d’un guide ou d’un manuel – mais à d’autres moments, il manque carrément d’information, par exemple, sur les Cathares qui occupent une place importante dans le roman mais sur lesquels on ne dit pas grand-chose. L’auteur semble de plus ne pas savoir si elle veut écrire un roman historique ou un suspense ésotérique. Il y a beaucoup de temps morts et de longueurs, on en oublie presque parfois l’intrigue et je ne me suis jamais senti intriguée devant les aventures d’Alice. Peut-être un peu plus avec l’histoire d’Alaïs, mais à peine.

Les personnages modernes ne m’ont pas du tout intéressés, surtout le personnage principal, Alice, que j’ai trouvé insignifiante et parfois carrément naïve à la limite de la stupidité. Les personnages du Moyen Age m’ont semblé plus intéressants, mais j’ai eu l’impression de ne les connaître que très superficiellement. 

L’écriture m’a semblé très facile. Les clichés, lieux communs, métaphores et phrases utilisées des milliers de fois sont nombreux. Les invraisemblances dans l’histoire incalculables… exemple facile, le livre commence avec Alice, volontaire sur une fouille archéologique importante qui se promène seule, fouille sans surveillance, a des « intuitions » qui la mène au bon lieu, etc. L’auteur laisse aussi souvent certains détails sans explication ou certains événements non résolus, exemple, un personnage assez important est laissé pour mort et on ne sait jamais ce qui lui arrive… 

Le livre a reçu le British Book Award pour son succès commercial – il fut vendu à plus d’un million de copies en anglais - et il fut traduit dans plus de 37 langues. Le livre est souvent présenté comme un roman historique avec une perspective féminine. Il est vrai que les personnages principaux sont presque tous des femmes, autant les « bons » que les « méchants ». Et les personnages masculins sont vraiment mis au second plan. L’auteur a souvent dit que les romans historiques ou d’aventures manquent de femmes fortes et qu’elle voulait remédier à la situation – de toute évidence, il y a nombres d’auteurs qui n’ont pas retenu son attention !!!

Voir aussi cet article

Citations :

“The sight of an old-fashioned bookmark marking the page tugged at her heartstrings. She could imagine Grace turning off the light to go to sleep, slipping the bookmark in to save the page. But time had run out. She had died before she had the chance to finish. Feeling uncharacteristically sentimental, Alice put the book to one side. She’d take it with her and give it a home.”  p.368

Sources :

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8 janvier 2008

La femme au Moyen-Âge

Critique de lectureLa_femme

La femme au Moyen-Âge / Jean Verdon. -- 7e éd. -- Paris: Éditions Jean-Paul Gisserot, c2006. -- 125 p. ; 19 cm. -- Contient une bibliogr. -- ISBN 2 87747 434 8

Quatrième de couverture :

Au Moyen Age, ce sont essentiellement des hommes, et particulièrement des clercs soucieux en principe d'éviter les contacts avec le sexe faible, qui parlent des femmes. Ces sources définissent un idéal sans indiquer en quoi consiste la réalité.

Les documents s'intéressent, surtout pour le haut Moyen Age, à deux catégories de femmes, les moniales qui se sont consacrées à Dieu et les grandes dames qui manifestent des qualités viriles. Il faut attendre les derniers siècles de cette période pour qu'apparaissent vraiment des femmes de basse condition, en particulier dans les lettres de rémission.

L'histoire de la femme au Moyen Age comporte de nombreuses spécificités et Jean Verdon ne manque pas ici de mettre en valeur une thématique riche, allant des invasions barbares aux grandes découvertes.

L’auteur :

Professeur d’histoire du Moyen-Âge à l’Université de Limoges, Jean Verdon est l’auteur de nombreux ouvrages et articles sur le Moyen- Âge, dont Les Loisirs au Moyen-Âge (1980), Voyager au Moyen-Âge (1998) et Les Femmes en l’An Mille (1999).

Site Web de Jean Verdon: http://pageperso.aol.fr/verdonjean/index.html

Commentaires personnels :

Livre relativement court qui nous offre une vision de la femme au Moyen-Âge, période couvrant de nombreux siècles. L’auteur nous présente d’abord la vision qu’ont les hommes de la femme. Puis il aborde différents aspects qui caractérisent la femme au Moyen-Âge : le corps et la parure; les différentes étapes de la vie d’une femme : la fille, la femme adulte, l’épouse, la mère, la veuve, la vieille femme; la vie de religieuse; le rôle économique et politique de la femme; le rôle culturel et religieux; les distractions qu’elles peuvent avoir; et finalement les femmes marginales du Moyen-Âge : les prostituées, les criminelles, les rebelles, les hérétiques et les sorcières.

Le livre se lit rapidement et donne une bonne vue d’ensemble du rôle et de la place des femmes pendant près de mille ans. Évidemment, par le fait même, l’auteur survole beaucoup d’aspects et n’approfondit pas les sujets et on souhaiterait parfois qu’il donne plus d’exemples, plus de détails. On reste donc un peu sur sa faim. Il propose cependant une bibliographie à la fin qui nous permet d’aller plus loin.

Malgré le fait que le livre soit de toute évidence pour le grand public, et que le texte est relativement simple à comprendre, l’auteur s’attend cependant à ce qu’on comprenne les termes très pointus qu’ils emploient. Beaucoup de noms sont également proposés, mais on sait peu de ces personnages historiques. Le but du livre n’étant pas de donner une biographie des personnes présentées. On aurait cependant parfois aimé plus de détails, plus de contexte.

Mais dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé ce livre. J’ai souvent tendance à lire de gros ouvrages très détaillés sur les sujets que j’aime beaucoup. Ayant étudié la littérature du Moyen-Âge, j’ai donc beaucoup lu sur et de cette époque. Mais un bon petit livre qui donne l’essentiel est très agréable aussi ! Il permet d’introduire le sujet. Et on voit ensuite si on veut aller plus loin ! Ce que je ferai sûrement...

J'ai particulièrement aimé les passages sur le corps et les parures: c'est très instructif et un peu triste qu'on ne change pas beaucoup...

Citations :

« La dame commence par mettre sur elle une chemise décolletée de toile fine ou de soie qui descend jusqu’à mi-mollet. La poitrine, soutenue par une ceinture, est parfois gonflée artificiellement grâce à de petits sacs placés sous la chemise ». p. 18

« Par vanité elles font faire leurs robes si basses devant et si ouvertes sur les épaules que l’on voit une grande partie de leur dos, et si étroites qu’elles ont du mal à respirer. Leurs souliers les serrent tellement qu’elles peuvent à peine les endurer, et elles ont fréquemment les pieds contrefaits, malades et pleins de cors », p. 20

 

26 décembre 2007

Quelques livres de plus

Chanson1Cette année, à venir jusqu’à maintenant les Fêtes sont assez tranquilles. C’est ce que je voulais...

Tous les cadeaux étaient achetés et donc samedi, le 22 décembre, nous en avons profité pour faire tranquillement des commissions. Puis dimanche, nous sommes partis pour Montpellier. De Barcelone, la route n’est pas très longue, mais nous sommes passés par la côte, notre chemin préféré. Après la Costa Brava et ses petites routes dans les falaises, nous avons fait un premier arrêt à Banyuls pour manger un énorme croque-monsieur. Puis direction Montpellier pour un souper chez un ami québécois, son épouse française et ses deux garçons. Le repas fut excellent, la conversation agréable et la marche après le repas dans un Montpellier  illuminé, superbe.

Le lendemain matin, après un bon petit déjeuner, nous sommes allés faire un dernier tour à Montpellier, histoire de voir le Marché de Noël (évidemment) et d’aller au FNAC !!! Il y a bien un FNAC à Barcelone, mais la sélection de livres en français (et en anglais) est limitée. Et bien que j’achète quelques livres en espagnol, je préfère tout de même lire en français ou en anglais. Et donc… ce furent quelques heures très agréables de bouquinage et de dépenses – beaucoup trop de dépenses… et bon yen quand vais-je pouvoir lire tout ça ? ;-)  Mais cela était nécessaire à ma vie de lectrice !

Et puis ensuite, nous sommes revenus en passant par quelques endroits que nous aimons bien… l’Abbaye de Valmagne où nous avons acheté d’autres livres et quelques bouteilles de vin, puis un détour par quelques petits villages des Corbières… et évidemment, Quéribus... enfin… un 24 décembre un peu différent. Ce dont j’avais bien besoin !Catedral

Le lendemain, nous avons fait notre souper de Noël, mon copain et moi, tous les deux. Et puis nous nous sommes échangés nos cadeaux. Et devinez quoi ! J’ai reçu deux autres livres !!!

CaligraLe livre « Catedral del Mar » de Ildefonso Falcones, en édition de luxe avec une carte de Barcelona du XIVe siècle. Le livre est magnifique et je voulais lire ce roman depuis longtemps. Et surtout, la cathédrale Santa Maria del Mar est ma préférée de Barcelone. J’ai également reçu un superbe livre ancien datant de 1906 « Album Caligráfico Universal » avec de magnifiques planches de différentes calligraphies. Il me connaît bien :-)

Il est certain que sans ma soeurette qui est à Montréal et la nouvelle situation de mon père, les Fêtes de Noël sont différentes... Et sans ma mère... qui aimait tant Noël... soupirs...

J’ai bien d’autres choses à dire à propos du repas chez mon père et les Fêtes ne sont pas terminées... mais pour le moment c’est tout...

Quelques livres de plus et un peu de tranquillité... et je dois dire que je suis bien contente !

25 décembre 2007

Le Noël d’Hercule Poirot

Critique de lectureNoelHercule

Le Noël d’Hercule Poirot / Agatha Christie ; traduit de l'anglais par Claire Durivaux. -- Paris: Librairie des Champs-Élysées, 1973. -- 252 p. ; 17 cm. -- Coll: Club des Masques; 174.

Titre original: Hercule Poirot’s Christmas
Titres alternatifs: A Holiday
for Murder / Murder for Christmas

Quatrième de couverture

N’allez pas vous imaginer que je me délecte dans les histoires de meurtre. Plaise à Dieu que je n’en revoie jamais ! j’espère du moins que nous serons tranquilles pendant votre séjour chez moi.

Modestement POIROT commença :
- Ma réputation…

Mais déjà Johnson reprenait :
- C’est Noël… l’époque bénie où règnent la pais et le pardon des injures. Chacun soit aimer son semblable en ces jours de fête !

Hercule POIROT se renversa dans son fauteuil, joignit les doigts et considéra son hôte pensivement.
- Alors, murmura-t-il, vous pensez que Noël est une saison peu favorable au crime ?
- C’est bien ce que je viens de dire.
- Pourquoi ?
- Pourquoi ? répéta Johnson, légèrement décontenancé. Ma foi parce que c’est un temps béni de réjouissances et de bonnes volontés.
- Les Anglais ! Quel peuple sentimental ! s’exclama POIROT.

Résumé

Siméon Lee est un vieux multimillionnaire excentrique et cynique, et de ses propres mots, méchant et cruel. Il a bâtit sa fortune en Afrique du Sud grâce à des exploitations minières de diamants. Il aime particulièrement jouer avec les gens et régir leur vie.

À la surprise de tous, il décide de réunir pour Noël, toute sa famille, sous son toit. En plus, de son fils aîné qui vit sous son toit avec sa femme, il fait venir ses trois autres fils. Également invitée est la seule petite-fille de Lee, que personne n’a jamais rencontrée. Elle est l’enfant de sa fille qui est décédée depuis peu. De plus, le fils d’un ancien ami et collègue de Siméon Lee qui lui rend visite à l’improviste, est aussi invité à passer les prochains jours dans la maison.

À part Alfred, qui semble aimer son père malgré toutes les humiliations qu’il lui fait subir, tous détestent le vieil homme. Ce dernier est cependant content d’avoir réuni sa famille – qui ne s’entendent pas entre eux – et est déterminé à s’amuser à leur dépend. Il se prend d’affection pour sa petite-fille qui l’amuse et n’hésite pas à le faire savoir. Il invite également son fils Harry à revenir au pays et à s’installer chez lui… et finalement, il s’assure que tous soient au courant qu’il veut modifier son testament.

Le 24 décembre, il est assassiné dans sa chambre. On entend un cri horrible, des bruits assourdissants sont aussi entendus et la porte est verrouillée de l’intérieur. Lorsque la famille réussit à ouvrir la porte, la scène est effrayante. Le vieux Lee est retrouvé égorgé sur le sol, du sang répandu partout et les meubles renversés.  

Alors que Superintendant Sugden commence son enquête, son supérieur est appelé également sur les lieux du crime. Celui-ci amène son invité célèbre qui était venu passer les Fêtes de Noël chez lui, le détective Hercule Poirot. Ce dernier se chargera de faire sa propre enquête. Vol de diamants, humiliations d’un père sur ses enfants, modification de testament, vengeances, avidité,… les motifs et les suspects ne manquent pas.

L’œuvre et Commentaires personnels

Le roman d’Agatha Christie « Le Noël d’Hercule Poirot » (« Hercule Poirot’s Christmas ») fut publié au Royaume Uni en décembre de 1938. Il parut ensuite aux Etats-Unis en 1939 sous le titre de « Murder for Christmas », puis en 1947 sous le titre « A Holiday for Murder ».  

Il met encore en scène, le détective privé, ancien membre de la police belge et maintenant vivant en Angleterre, Hercule Poirot. L’histoire se déroule pendant Noël. Le roman est divisé en 7 parties, commençant avec la journée du 22 décembre et se terminant 7 jours plus tard, le 28 décembre. Le roman présente un meurtre qui est commis dans un endroit hermétiquement fermé, ce qu’on appelle en anglais « a locked room mystery ».

L’auteur reprend également certains thèmes qu’elle avait déjà utilisés ou qu’elle reprendra plus tard. On retrouve une victime qui était un tyran antipathique et sadique avec ses proches. Ses enfants le déteste mais ont plusieurs des mêmes caractéristiques que la personne qu’ils ne peuvent supporter. Elle utilise également le thème du testament et de l’héritage qui sera utilisé souvent dans ses romans.

Le roman s’inscrit dans la tradition des livres de Christie. Mais on peut critiquer certains aspects du roman qui sont justement souvent repris et qui lorsqu’on lit plusieurs œuvres de l’auteur sont facilement reconnaissables. On retrouve un groupe de suspects tous présents dans la maison et tous ayant un solide mobile pour tuer la victime. Ils semblent tous avoir quelque chose à cacher et Poirot dévoile petit à petit les secrets de chacun. Il y a aussi beaucoup trop de coïncidences. Et un peu trop d’événements improbables. Plusieurs personnages sont stéréotypés : le serviteur sournois et se sauvant à l’arrivée de la police, le vieux serviteur semblant confondre les gens, la jeune fille étrangère espagnole avec les traits légèrement caricaturaux, le jeune homme venant de l’Afrique du Sud et trouvant l’Angleterre terne et rigide.

Le crime est cependant différent par le fait qu’il est beaucoup plus sanglant que d’habitude. L’auteur s’était fait reprocher d’offrir des crimes fades et trop raffinés. Elle a voulu ici proposer un crime violent. Elle propose aussi un Poirot plus posé et moins critique des coutumes anglaises. Il semble un peu moins coloré que d’habitude. Et c’est dommage.

J’ai eu un peu de difficulté avec certains personnages. Par exemple, le serviteur que tout le monde déteste, semble le suspect parfait, à tel point qu’on se doute bien qu’il n’est pas coupable. La petite-fille espagnole ressemble beaucoup trop à une caricature – même pour l’époque. On sent aussi parfaitement les mœurs anglaises de l’époque – comme souvent dans les romans d’Agatha Christie. Mais dans ce roman, elles sont particulièrement soulignées. Le vieux Lee qui déclare ne pas se repentir de ses actes est puni. Il n’a pas au cours de sa vie respecté le mariage et les conventions sociales et il mourra à cause de cela. Ceux qui sont plus vertueux sont nettement favorisés dans l’histoire. On sent quelques préjugés sur les classes sociales et les nationalités différentes.

Mais mis à part ces quelques critiques, le roman demeure efficace. Le meurtrier n’est pas celui qu’on croyait et Poirot mène son enquête selon ses habitudes. L’atmosphère est étouffante, dans ce manoir ancien, typiquement anglais, rempli de gens qui ne se connaissent pas ou peu et qui ne s’aiment pas pour la plupart. Les personnages, bien que caricaturaux, sont bien décrits et la prémisse est bien en place lorsque le crime arrive. On nous a présenté parfaitement cette famille « dysfonctionnelle » et dans laquelle les secrets et les non-dits sont partout.

La critique d’Allie.

Citation:

"Ah ! Mais moi j’ai été plus méchant que les autres hommes, déclara son grand-père en ricanant. Je ne regrette rien… rien du tout! Je me suis bien amusé. On dit qu’on se repent dans sa vieillesse des fautes de sa jeunesse. Quelle sottise ! Moi, je n’éprouve aucun remords…" (p.48)

" […] Vous dites que Noël est une époque de réjouissances et de belle humeur. Cela signifie, n’est-ce pas, qu’on mange et qu’on boit beaucoup… même plus que de coutume! Trop manger entraîne des indigestions ! Et l’indigestion rend certains gens irritables !" (p.79-80)

Sources :


22 décembre 2007

Christmas Pudding

ChritmaspuddingCritique de lecture

Christmas Pudding : (The Adventure of the Christmas Pudding) / Agatha Christie
; traduit de l'anglais par Clarisse Frémiet. -- Paris: Librairie des Champs-Élysées, 1962. -- 185 p. ; 17 cm. -- Coll: Club des Masques; 42.

Quatrième de couverture

      Ce volume contient trois longues nouvelles d’Agatha Christie :

  • Le retour d’Hercule Poirot
  • Christmas Pudding
  • Le Policeman vous dit l’heure

Cet ouvrage a paru dans la collection LE MASQUE sous le titre : Le Retour d’Hercule Poirot.

Résumé

(Le résumé qui suit ne concerne que la nouvelle "Christmas Pudding"

L’histoire commence chez Hercule Poirot. Il reçoit la visite d’un jeune prince d’un pays de l’Est et de son intermédiaire qui demande l’aide de Poirot pour régler une affaire embarrassante pour le jeune prince. Celui-ci doit en effet se marier bientôt avec sa cousine, mais il a plusieurs maîtresses dont une à Londres. Lors de son présent voyage à Londres, il a amené avec lui plusieurs bijoux précieux afin de les faire arranger pour sa future épouse. Sa maîtresse demande à voir les bijoux et essaie un rubis. Le prince s’aperçoit ensuite que le bijou a disparu et soupçonne évidemment sa maîtresse. Si le vol est connu, cela causera un énorme scandale et il ne veut pas recourir à la police.  Poirot finit par accepter d’aider le prince à récupérer le bijou.

Afin de résoudre l’affaire, il se fait inviter chez les Lacey dans une vieille demeure anglaise en campagne. Les Lacey reçoivent plusieurs gens pour Noël et prétendent inviter Poirot pour lui permettre de vivre l’expérience d’un vrai Noël anglais. Évidemment, ce prétexte ne sert qu’à lui permettre de se mêler aux invités. En plus, du Colonel Lacey et son épouse, il y aura Sarah et Colin, les petits-enfants du couple. Il y aura également des amis des deux jeunes gens ainsi que Desmond Lee-Wortley, un courtisan de Sarah, que les Lacey n’aiment pas vraiment. Desmond vient avec sa sœur, qui est en convalescence et qui demeure dans sa chambre.

Le séjour débute tranquillement. Mais les jeunes gens déçus par M. Poirot qu’ils ne trouvent pas très dynamique, décident de planifier la mise en scène d’un crime. Une des jeunes filles, Bridget, fera semblant d’être morte afin que Poirot s’active. Ils décident de faire leur tour, le lendemain de Noël. Le jour de Noël les préparatifs vont bon train et le repas est servi. Le repas est clôturé par le fameux Pudding de Noël qui fut préparé d’avance et auquel chaque personne présente à participer en tournant la pâte à tour de rôle. À l’intérieur du pudding se retrouvent les objets habituels : pièces de monnaies, bouton, etc. Le Colonel Lacey trouve dans sa portion une pierre qui ressemble à un rubis. Tous sont étonnés et Poirot garde la pierre précieuse.

Bien qu’il ait retrouvé le rubis, il poursuit son enquête. Le lendemain matin, les jeunes gens décident de faire leur mise en scène de meurtre. Bridget s’étend dans la neige, on met de la peinture rouge pour le sang et on laisse des traces dans la neige. Les jeunes vont chercher Poirot mais lorsqu’il arrive, il découvre que la jeune fille est réellement morte et tient dans sa main le rubis. Un crime vient-il d’être commis ? Y a-t-il un lien avec le rubis du prince ?

L’œuvre et Commentaires personnels

The Adventure of the Christmas Pudding and a Selection of Entrées
est une collection de nouvelles qui fut d’abord publiée en 1960. C’est d’ailleurs l’unique fois que des nouvelles mettant en vedette Hercule Poirot ou Miss Marple ont paru dans un même recueil. Ce recueil ne parût qu’au Royaume-Uni. Les nouvelles qu’il contient furent publiées dans différents recueils dans les versions étrangères.

La nouvelle « The Adventure of the Christmas Pudding » elle-même, fut publiée une première fois sous ce nom dans un magazine “The Sketch” en décembre de 1923. Cette version plus courte fut également publiée dans d’autres recueils au Royaume-Uni en 1943 et en 1946 sous différents noms. Elle fut également republiée en 1997, toujours au Royaume-Uni, sous le titre « Christmas Adventure ». dans le recueil « While the Light Lasts and Other Stories ».

La version courte de la nouvelle ne parut jamais aux Etats-Unis. Elle fut reprise par l’auteur pour donner une version allongée de la même histoire et elle parut une première fois aux Etats-Unis en 1961 dans le recueil « Double Sin and Other Stories » sous le titre « The Theft Of The Royal Ruby ». Cette version diffère légèrement de la version anglaise.

En français, la nouvelle parût dans divers recueils, dont « Le Retour de d’Hercule Poirot ». Étant donné le nombre de recueils différents dans lesquels la nouvelle est parue, il est difficile d’en faire un recensement complet. Dans le recueil que je possède, il y a trois nouvelles dont « Christmas Pudding » qui donne son nom à l’ensemble. C’est en partie, la raison pour laquelle j’ai choisi de ne parler que de cette nouvelle. Et puis, c’est Noël, et comme c’est la seule des trois nouvelles qui a pour thème Noël…;)

Encore une fois, nous retrouvons, le détective belge d’Agatha Christie, Hercule Poirot. La nouvelle est brève – 60 pages dans mon édition – mais l’auteur nous donne les principaux traits de son célèbre détective et on reconnaît de nombreuses caractéristiques qui l’ont rendu populaire : sa moustache, son goût pour la chaleur, son incompréhension de certains traits britanniques, etc. Mais surtout, évidemment, son style d’enquête : l’observation, les interrogatoires, la déduction. Même si habituellement, il résout ses enquêtes par la déduction, il lui arrive de piéger les coupables par de petites ruses, mensonges et mise en scène. Ce qu’il fait dans cette nouvelle.

Je dois avouer que je préfère nettement les romans d’Agatha Christie à ses nouvelles. Je trouve souvent que ses nouvelles sont trop courtes pour bien présenter le cheminement de l’enquête –surtout celles d’Hercule Poirot. Et cette nouvelle ne fait pas exception. Hercule Poirot doit retrouver un bijou précieux « perdu » par un prince d’un pays inconnu. Soit. Mais la raison pour laquelle on croit que la pierre sera au manoir n’est pas claire. On passe rapidement ces explications pour simplement dire, qu’il doit aller au manoir, qu’on l’y invitera sous un faux prétexte et que les hôtes ne se poseront pas trop de questions. C’est mince comme prétexte et c’est décevant de la part de Christie. Et cette histoire de « pierre précieuse », de prince, de scandale et de maîtresse est un peu faible à mon avis… très coloniale cependant et très représentative de l’Angleterre de cette époque.

Ensuite, même sans avoir jamais lu de livres d’Agatha Christie – car il faut tout de même dire, que certains éléments sont souvent repris dans ses œuvres – il est assez facile de comprendre l’histoire et le coupable. Il y a bien quelques éléments de surprise, mais très peu et ils ne suffisent pas à étoffer l’enquête. Il y a également quelques éléments clichés qui surprennent, tels la note que reçoit Poirot dans sa chambre « Ne mangez pas du pudding. Quelqu’un qui vous veut du bien ». Tout se termine bien rapidement et sans trop de rebondissements.

Mais au-delà de ces petites déceptions, on retrouve tout de même les petites touches habituelles de l’auteur qui font le charme de ces histoires –et que personnellement j’aime beaucoup. La campagne anglaise, le manoir ancien, le vieux colonel et sa femme un peu vieux jeu, les jeunes gens trop modernes pour les vieilles coutumes, le garçon qui est une mauvaise influence sur la jeune fille, le vieux majordome, etc. Ce qui est particulièrement réussi dans cette nouvelle, est l’atmosphère du Noël anglais qui est très bien décrit. On se sent bien dans un vieux manoir anglais en pleine campagne, avec la neige, le froid, les décorations, le repas, et bien entendu le fameux Christmas pudding… Ce sont ces descriptions qui donnent à cette nouvelle sa touche unique et qui la rende incontournable… surtout à cette époque de l’année !

Citation:

"C'est une tradition qui se perd, vous savez, que celle du vrai Christmas, tel qu'on le célébrait jadis. De nos jours, les jeunes réveillonnent dans les hôtels, mais un Noël anglais, avec toute la famille réunie, les enfants et leurs bas pleins de cadeaux, l'arbre de Noël, les dindes, le plum-pudding, les papillotes avec les pétards, le bonhomme de neige devant la fenêtre..." (p.11)

Sources :


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11 décembre 2007

Christmas Night Murder

Harris_ChristmasCritique de lecture

Christmas Night Murder / Lee Harris. –New York: Fawcett Gold Medal, c1994. -- 215 p. ; 18 cm. --: ISBN 0-449-14922-6

Quatrième de couverture

It’s a snowy Christmas at St. Stephen’s Convent, where a cheerful party awaits an old friend and former confessor, Father Hudson Mc Cormick, who’s making his first visit in seven years. He never arrives.

Worried Sister Joseph asks Christine Bennett, a former St Stephen’s nun, to quietly investigate. But the nuns are mum, until an old scandal involving the priest and a St. Stephen’s novice once more rears its ugly head. Has Father McCormick, unable to face the scene of his sins, gone underground? Or has someone taken belated revenge, insuring that the truth will never be known?

Every signpost points to the past – to a troubled young woman who committed suicide and a once prominent family that has vanished as quietly and mysteriously as Father McCormick himself…

L’auteur

Lee Harris est un auteur américain. Sous son véritable nom Syrell Rogovin Leahy, elle écrit des romans populaires, principalement des romans d’amour tels Circle of Love (1982), Family Truths (1984) et Love Affair (1987). Sous le pseudonyme de Lee Harris,Harris elle commence à écrire à partir des années ’90 des romans policiers mettant en vedette une ancienne religieuse, Christine Bennett. Elle caractérise sa série par l’utilisation de fêtes pour situer son histoire et pour son titre : « The Good Friday Murder », « The St-Patrick’s Day Murder », « The Christmas Night Murder », « The Father’s Day Murder », etc. Sa deuxième série met également en vedette un personnage féminin, la détective Jane Bauer.

Son premier roman, « The Good Friday Murder », paru en 1992 fut nominé pour le prix Edgar. Elle a reçu en 2001, le Career Achievent Award du magazine Romantic Times pour sa contribution au roman policier.

Elle a déjà déclaré sur ses anciens romans : "I wrote a bunch of mainstream novels under my real name in the seventies and eighties before I got my head on straight and started to write mysteries”. Elle est aussi connu pour écrire encore sur une machine à écrire (dactylographe) – voir la citation plus bas.

Bibliographie (sous le nom de Lee Harris)

Série « CHRISTINE BENNETT HOLIDAY »

  • The Good Friday Murder (1992)
  • The Yom Kippur Murder (1992)
  • The Christening Day Murder (1993)
  •  The St. Patrick's Day Murder (1994)
  •  The Christmas Night Murder (1994)
  • The Thanksgiving Day Murder (1995)
  • The Passover Murder (1996)
  •  The Valentine Day's Murder (1996)
  • The New Year's Eve Murder (1997)
  •  The Labor Day Murder (1998)
  • The Father's Day Murder (1999). 
  • The Mother's Day Murder (2000)
  • The April Fool’s Day Murder  (2001)
  • Happy Birthday Murder  (2002)
  • The Bar Mitzvah Murder  (2004)
  • The Silver Anniversary Murder  (2005)  
  • The Cinco de Mayo Murder  (2006)

Série «MANHATTAN MYSTERY »

  •  Murder in Hell's Kitchen   (2003)
  •  Murder in Alphabet City   (2005)
  • Murder in Greenwich Village   (2006)

Résumé et Commentaires personnels

Christine Bennett est une ancienne religieuse qui a quitté le St. Stephen’s Convent à l’âge de 30 ans. Elle est maintenant un professeur à temps partie dans un collège près de la ville de New York et elle vient d’épouser un policier, Jack, qui l’a aidé lors qu’une enquête à laquelle elle à participer. Elle a quitté le couvent, mais garde de bons souvenirs de son temps parmi les religieuses.

Elle et son époux vont célébrer Noël avec des amis au Couvent de St. Stephen où elle continue à garder des amitiés. De plus, un prêtre qui a quitté le Couvent depuis quelques années doit revenir passer les Fêtes avec les Religieuses. Tous ont hâte de revoir le Père Hudson McCormick qui a toujours été très aimé et apprécié dans la communauté. Mais les heures passent et le Père n’arrive pas. Ses habits de prêtre sont retrouvés dans un arrêt routier et quelques temps plus tard son auto est retrouvée devant l’ancienne maison d’une jeune religieuse.

L’enquête commence pour Christine Bennett. Non seulement, elle veut aider les religieuses à retrouver le Père McCormick mais elle veut comprendre pourquoi il a disparu. De vieilles histoires refont surface. Le prêtre aurait peut-être abusé de la jeune fille qui s’est donné la mort avant de devenir religieuse. Christine ne croit pas à cette histoire, mais elle aura beaucoup de difficulté à trouver la vérité.

Christine Bennett est un personnage important des romans de Lee Harris. Son personnage évolue à chaque roman, et on suit son parcours au cours des années. Comment elle s’adapte à la vie après le Couvent. L’enquête est relativement simple. Pas de sang, pas de violences – ou à peine. On retrouve principalement, Christine qui interroge des témoins, retrace les pas de la ou des victimes, s’interroge sur les événements, essaie de faire des liens entre les gens et les événements, analyse la psychologie du crime. Mais on ne peut dire qu’il y a beaucoup de rebondissements. C’est un style d’écriture assez simple et à la limite, plat. Je n’irais pas jusqu’à dire que le roman est ennuyant ( ou « plate ») mais on ne doit pas s’attendre à être tenu en haleine. L’intrigue est assez facile à comprendre et on peut facilement déduire les prochains développements. J’avoue cependant que j’aurais pu deviner encore plus rapidement, si je m’étais attardée au titre plus longuement… Je n’en dis pas plus.

C’est un bon petit roman policier qui se lit rapidement, mais qui ne m’a pas marqué outre mesure. Il permet de passer un bon moment et puis, on le remet tranquillement dans la bibliothèque.

Citations

“And who am I? A pretty dull person who sits at a typewriter—yes, a typewriter—seven days a week or thereabouts writing about a world that sometimes seem more real than the real one. Why a typewriter? I'm one of those people who really needs to see those words on a piece of paper. Every morning, before I begin writing, I read over what I wrote yesterday and make changes in pencil. I write the date on that place on the page where I begin each day, I cut and paste (using real scissors and real tape), I toss, I occasionally tear my hair out. When the hard copy draft is completed, I put it on my computer, editing (yet again) as I go along. When my editor makes changes, it's easy to correct them on disk. But that manuscript with my notes and changes and colored paperclips to mark questions and chapter beginnings is what I love. To me, this draft is organic; it contains its own history.”

Lee Harris, IN Nuns, Mothers and Others: Lee Harris [http://www.nmomysteries.com/lee/index.html] 

Sources

25 novembre 2007

Quelques mots...

Lire est le seul moyen de vivre plusieurs fois.   

Pierre Dumayet

24 novembre 2007

Déjà Dead (suite)

Reichsd_j__dead1Critique de lecture

Déjà Dead / Kathy Reichs . – [Paris]: Robert Laffont, 2001, c1997. -- 541 p. ; 18 cm. -- ISBN: 2-266-09014-3

Résumé et Commentaires personnels

Premier roman de Kathy Reichs et premier ouvrage mettant en vedette son personnage principal, Temperance « Tempe » Brennan, anthropologue judiciaire. Le Dr. Brennan, tout comme l’auteur, partage son temps entre Montréal et la Caroline du Nord. Reichs n’a jamais caché le fait que son personnage principal est fortement inspiré de sa propre vie. Ce qui fait de Brennan un personnage crédible, fort et convainquant. Les enquêtes sont bien documentées et s’inspirent presque toujours de cas sur lesquels Kathy Reichs a elle-même travaillés. Les romans de Reichs ne manquent pas de détails scientifiques et judiciaires et elle n’épargne pas la sensibilité de ses lecteurs.

Ce premier roman, Déjà Dead, se situe principalement à Montréal. Alors que Temperance se prépare pour un week-end de repos, elle est appelée d’urgence lorsqu’on découvre un cadavre dans le parc du Grand Séminaire de Montréal. Elle doit aller déterminer si c’est un cas d’anthropologie, comme les ossements anciens trouvés dans ce parc il y a peu de temps, ou si cela relève du domaine du coroner. Malheureusement pour elle, les restes de la victime indiquent clairement un meurtre violent et la possibilité d’un lien avec d’autres cadavres de femmes. Et ceci signifie également le début d’une enquête qui la mènera elle-même très près de la mort et qui mettra également en danger sa meilleure amie et sa fille.

Grâce à son expertise, beaucoup d’indices peuvent être déterminés et la conclusion de Brennan est qu’un tueur en série se trouve à Montréal. Elle sera cependant en butte aux autorités – particulièrement l’inspecteur Claudel qui travaille également sur le cas, qui ne croient pas à un lien entre les crimes. Petit à petit, ils n’auront cependant d’autres choix que de suivre Brennan et d’essayer de capturer un criminel sadique et méthodique.

L’œuvre de Reichs est très efficace. On y trouve nombres de descriptions qui pourraient rendre l’œuvre lourde, mais qui sont très bien rédigées. L’auteur ne lésine pas sur les détails et on a l’impression d’en apprendre beaucoup sur l’anthropologie judiciaire. Les personnages sont bien décrits et j’ai personnellement eu l’impression de bien les connaître immédiatement. En plus de Brennan, plusieurs des personnages récurrents des romans de Reichs font leur apparition dans ce roman. Le roman met en place les personnalités des personnages et les liens entre eux.

Ce dernier point peut cependant déplaire à certains. Bien qu’en principe, on peut lire les romans de Kathy Reichs indépendamment l’un de l’autre, certains éléments peuvent être difficiles à comprendre ou à mettre en contexte si on n’a pas lu les livres en ordre. Mais c’est le problème de beaucoup d’auteurs qui reprennent un même personnage principal et le placent au centre de plusieurs de leurs romans.

Mais Déjà Dead est un excellent roman policier et saura plaire aux gens qui aiment les détails réalistes et le suspense constant. On décèle également un humour particulier dans les pages de Reichs. Les scènes les plus difficiles sont souvent allégées par une remarque ou pensée de Brennan, qui a parfois de la difficulté à contrôler son tempérament.

Le premier roman se passe presque exclusivement à Montréal. Et on sent très bien que l’auteur connaît bien la ville même si elle est américaine. Les commentaires et descriptions sont justes et jamais déplacés.

Reichs a adapté ses récits pour la télévision et depuis 2005, une série américaine, Bones, joue sur la chaîne Fox. Le nom du personnage principal est le même que celui des romans : Temperance Brennan, bien que dans la série le surnom du personnage soit « Bones » et nom « Tempe ». Brennan est également anthropologue judiciaire et est également un auteur de roman policier. Le personnage principal de ses romans se nomme Kathy Reichs !!! Mais à part le nom du personnage, la série n’est pas une transposition des romans de Reichs. L’action est située exclusivement à Washington D.C. et aucun des autres personnages n’est présent. Le personnage même de Brennan diffère sur plusieurs points dans la série du personnage du livre. Les deux œuvres sont donc complètement différentes. Les seuls points communs étant l’anthropologie judiciaire et le nom du personnage principal.

J’ai personnellement beaucoup aimé, ce premier roman de Kathy Reichs. L’atmosphère y est très étouffante mais sans devenir trop lourde. L’écriture – et la traduction – est simple, réaliste et directe, tout en se permettant de devenir très technique à l’occasion. Malgré les détails très techniques, l’ensemble demeure facile à comprendre. Les descriptions sont justes et réalistes, l’humour est présent et on demeure accroché à l’intrigue jusqu’à la fin. J’ai également aimé le fait que l’action se déroule à Montréal, bien que l’auteur ne soit pas québécoise de naissance. Cela donne un point de vue très intéressant sur la ville et sur la le Québec.

J’ai aimé la plupart des autres romans de l’auteur ainsi que la série télévisée, d’autres billets sont donc à venir…

Citations

« À Montréal, l’été fait irruption comme un danseur de rumba. Soudain tout n’est plus que frou-frou et coton de couleurs vives, exhibition de cuisses et de peau luisante de sueur. Fête dionysiaque qui commence en juin et ne s’achève qu’en septembre.

La vie se déplace à l’extérieur. Après l’hiver glacial et interminable, les terrasses de cafés réapparaissent, cyclistes et adeptes de rollers se font  concurrence sur les pistes cyclables ; les festivals se succèdent et les foules transforment les trottoirs en zones de tourbillons. », p. 14

Sources


Premier article sur l'oeuvre et l'auteur

L'avis de Fashion

23 novembre 2007

Déjà Dead

Déjà Dead / Kathy Reichs . – [Paris]: Robert Laffont, 2001, c1997. -- 541 p. ; 18 cm. -- ISBN: 2-266-09014-3Reichsd_j__dead1

Quatrième de couverture

Un beau jour d’été à Montréal, sur la table de dissection du laboratoire de médecine légale de la police provinciale, arrive un cadavre découvert dans l’ancien parc du Grand Séminaire. Le docteur Temperance Brennan est chargé d’autopsier ce qu’il reste d’une femme abominablement découpée en morceaux.

Divorcée et solitaire, Temperance travaille durement, dans un milieu dominé par les hommes. Sa sinistre expertise va l’amener en première ligne de l’enquête, seule en butte à l’hostilité de son collègue policier et face à l’assassin pervers qui collectionne les victimes féminines…

Armée de son scalpel et de son instinct, Temperance traque le tueur en série. Cinq femmes sont déjà mortes. Sera-t-elle la prochaine ?

L’auteur

Kathleen Joan Reichs, mieux connu aujourd’hui sous le nom de Kathy Reichs, est née en 1950 à Chicago. En 1971, elle obtient un B.A en anthropologie à la American University de Washington. Elle poursuivra ensuite un M.A et un Ph.D en anthropologie à l’Université Northwestern de Chicago. Elle obtiendra son doctorat en 1975.

Elle fut professeur à plusieurs endroits dont la Northen Illinois University, la University of Pittsburgh ainsi que les universités ReichsConcordia et Mc Gill de Montréal. Elle enseigne l’anthropologie à l’université de Caroline du Nord située à Charlotte, bien que souvent en congé indéterminé. Elle partage son temps entre les villes de Charlotte et Montréal, puisqu’elle est l’anthropologue judiciaire pour le compte de l’Office of the Chief Medical Examiner de l’état de la Caroline du Nord et a également ce poste à Montréal pour le Laboratoire de Sciences Judiciaires et de Médecine Légale de la Province de Québec.

Elle est souvent appelée à témoigner lors d’enquêtes criminelles. Son expertise est également souvent sollicitée, non seulement sur des affaires criminelles mais sur divers cas internationaux. Quelques exemples : elle fut appelée à travailler sur des catastrophes aériennes – telles que la tragédie du 11 septembre ; elle apporta également son témoignage au Tribunal pénal international pour le Rwanda ; elle apporta son assistance à la Foundation for Guatemalan Forensic Anthropology au Lac Atitlan et a travaillé à l’identification de corps provenant de la Deuxième Guerre Mondiale. Elle est une des cinquante anthropologues judiciaires certifiés par l’American Board of Forensic Anthropology et fait également partie du Conseil d’administration de l’American Academy of Forensic Sciences. Elle offre souvent divers séminaires et conférences à travers le monde.

Ses nombreuses expériences comme anthropologue judiciaire l’ont amené à écrire des romans policiers qui sont devenus pour la plupart des best-sellers. Ses livres sont directement inspirés de cas sur lesquels elle a travaillé personnellement. En plus de ses romans, elle a également écrit de nombreux travaux, articles et recherches en anthropologie.

Bibliographie

  • Hominid Origins: Inquiries Past and Present (Editeur) – 1983
  • Forensic Osteology: Advances in the Identification of Human Remains – 1986
  • Déjà Dead  - 1997 (Prix du Meilleur premier roman : Arthur Ellis Award en 1997)
  • Death du Jour - 1999
  • Deadly Decisions - 2000 
  • Fatal Voyage - 2001
  • Grave Secrets - 2002
  • Bare Bones - 2003
  • Monday Mourning - 2004
  • Cross Bones - 2005
  • Break No Bones - 2006
  • Bones to Ashes - 2007

Citations 

« Au Québec, le bureau du coroner est le gardien de la mort. Si vous ne mourez pas selon les usages, sous le contrôle d’un médecin, dans un lit, le coroner veut savoir pourquoi », p. 15

Commentaires à suivre...

21 novembre 2007

Crime littéraire partagé : fermer le livre

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Ce n’est pas que je croyais que j’étais la seule à le faire. Mais pour une raison obscure, je n’en parlais jamais. J’avais la vague sensation que même si plusieurs faisaient comme moi, j’étais tout de même coupable d’un crime littéraire. Ou encore plus coupable que les autres. C’est qu’on m’avait dit qu’il fallait terminer ce qu’on commençait. Ma grand-mère était particulièrement ferme sur ce sujet : « Ne commence pas ce que tu ne peux terminer ». Ma mère avait tendance à dire la même chose… « Si tu as commencé quelque chose, finis-le ». Et je crois me souvenir de quelques professeurs disant la même chose.

Donc, je me sentais obligée de terminer les livres que je commençais. C’était une obligation morale. Terminer ce que je commençais. Si j’ouvrais un livre, je me devais de le terminer. C’était aussi un devoir envers le livre. J’avais l’impression qu’il se sentirait abandonné, délaissé… qu’il serait triste de ne pas être lu au complet. Et je me sentais coupable. J’ai donc terminé plusieurs livres que je n’aimais pas. Le livre m’ennuyait ? Je le lisais tout de même jusqu’à la dernière page. Parfois de peine et de misère… de longues soirées ennuyantes à tourner les pages… ou encore de longs mois à lire quelques lignes chaque jour pour essayer de terminer cet interminable livre… relisant parfois 10 fois la même ligne car je n’arrivais pas à m’en souvenir, faute d’intérêt.

Même sentiment horrible de culpabilité, si je n’arrivais pas à aimer un livre ou le style d’un auteur, surtout si c’était un auteur connu, reconnu… ou le pire… un chef d’œuvre de la littérature… enfin considéré comme tel… Je lisais péniblement chaque page, essayant de retenir les phrases, tentant de voir le génie derrière les mots. J’ai bien sûr pu parfois reconnaître comme un bon livre certains ouvrages même si je les avais détestés. Mais je n’arrivais pas à arrêter de lire le livre…

Et puis, bien sûr, l’inévitable arriva… j’ai fermé certains livres avant la fin. Par paresse, me disais-je… parce que j’étais lâcheuse, je me disais honteusement. Et bien sûr, je cachais ces crimes. Et quand je passais devant le livre – que j’étais incapable de vendre ou donner – je baissais honteusement la tête et je me disais que j’en reprendrais la lecture un jour. Je l’ai parfois fait avec divers résultats : habituellement, je le terminais, toujours à cause de cette culpabilité, mais le livre ne m’intéressait pas plus qu’auparavant ; parfois, je le refermais une seconde fois avant de le terminer, me sentant encore plus coupable d’avoir donner de faux espoirs au pauvre livre mal-aimé ; et parfois, je le terminais contente parce que cette fois j’avais aimé le livre.

Bizarrement, tout ceci c’est poursuivi sur des années et des années… et ce n’est que lorsque j’ai lu sur certains carnets, des textes de lecteurs et lectrices qui se permettent de ne pas terminer un livre et qui le disent ouvertement, que je me suis sentie moins coupable.

Le temps passe vite… tant de choses à faire, tant de livres à lire… droit de ne pas finir un livre, et droit de ne pas aimer un livre... Et il y a donc des livres qui furent fermer sans être entièrement lu: Portrait of a Lady de Henry James ; Lost Souls de Micheal Collins ; Notre-Dame de Paris de Victor Hugo, pour en nommer quelques uns.

J'en ferai peut-être une liste un jour... expliquer pourquoi j'ai fermé le livre sans l'avoir lu au complet, pourquoi il m'a ennuyé au point tel que je me suis sentie incapable de le terminer, pourquoi les mots, l'histoire, le style ne m'ont pas plu...

Évidemment, je réalise que ce serait tout de même une façon de ne pas les abandonner complètement...

26 octobre 2007

La fête du potiron

potironCritique de lecture

La fête du potiron / Agatha Christie ; traduit de l'anglais par Claire Durivaux. -- Paris: Librairie des Champs-Élysées, 1973. -- 252 p. ; 17 cm. -- Coll: Club des Masques; 174.

Titre original: Hallowe'en Party
Titre alternatif : Le Crime d’Halloween

Quatrième de couverture

Hercule Poirot s’apprêtait à passer une paisible soirée dans son appartement londonien lorsque surgit – venant troubler sa quiétude – son amie, la romancière Ariadne Olivier, dans un état de surexcitation fébrile.

Dans une petite agglomération pas très éloignée de Londres, elle a assisté à une réunion pour enfants et adolescents, offerte par Mrs Drake à l’occasion de la fête du Potiron. Or, au cours des réjouissances, une fillette bavarde et menteuse a été sauvagement assassinée. Peu de temps avant de mourir, elle s’était vantée publiquement d’avoir assisté à un meurtre, des années plus tôt.

Mrs. Olivier supplie Poirot d’aller à Woodleigh Commun pour tenter d’élucider les raisons de ce meurtre et d’en découvrir le coupable. Le célèbre détective accepte et à peine arrivé dans la paisible bourgade, il s’apercevra que cette paix n’est que d’apparence.

Résumé

Dans une paisible petite ville près de Londres, une fête pour enfants est organisée à l’occasion de l’Halloween. Pendant les préparatifs, une fillette, Joyce, se vante d’avoir été témoin d’un meurtre alors qu’elle était plus jeune. Personne ne la prend au sérieux et on croit qu’elle veut bien paraître devant une des dames invitées, une romancière connue : Mrs Olivier.

La fête de déroule selon les plans, les jeux se succédant au grand plaisir des enfants. Mais après la fête, alors que Mrs. Drake – l’organisatrice de la fête – et quelques adultes rangent les pièces, Joyce est découverte dans la bibliothèque, noyée dans le sceau d’eau ayant servi au jeu des pommes.

Alors que la communauté – et la police – croient à l’œuvre d’un détraqué, Mrs. Olivier est convaincue que l’enfant fut assassinée à cause de la déclaration qu’elle avait faite à propos d’un meurtre dont elle avait supposément été témoin. Elle fait donc appel à son bon ami, le détective privé Hercule Poirot, connu pour ses méthodes inhabituelles et surtout pour son haut taux de réussite.

Poirot se rend donc dans la petite ville pour mener son enquête. Son vieil ami, le Superintendant Spence, maintenant à la retraite vit également dans cette ville avec sa sœur et Poirot le persuadera de lui donner un coup de main. Le frère et la sœur lui apporteront nombres de renseignements sur les gens demeurant dans le village et sur les possibles crimes ayant eu lieu – et susceptibles d’être le meurtre dont aurait été témoin la fillette assassinée.

Le détective interrogera les gens ayant participé à la fête ainsi que d’autres gens du village. Petit à petit, il se forge une idée des habitants de Woodleigh Commun et des relations qui les lient. La mort d’une vieille femme, une jeune femme au pair qui disparaît, un testament falsifié, un jardin de rêve, un jardinier narcissique et une fillette angélique et une fillette qui mentait … tout cela finira par le mener à l’assassin de Joyce.

L’œuvre et Commentaires personnels

Le roman parut en 1969 et met en vedette un des personnages les plus connus d’Agatha Christie : le détective belge, Hercule Poirot. D’autres personnages récurrents sont également présents : l’écrivaine de romans policiers, Ariadne Olivier ainsi que le superintendant Spence, maintenant à la retraite et résidant dans la petite ville où a lieu le crime.

Le roman fut d’abord traduit en français sous le titre de « La fête du potiron » pour ensuite se voir donner le titre français « Le crime d’Halloween ».

Le roman reprend les principales caractéristiques qui ont marqué les œuvres policières d’Agatha Christie : les dialogues et interrogatoires de Poirot, les manies et habitudes du détective belge, les traits et même clichés de la société anglaise d’une certaine époque, etc. Mais il introduit cependant quelques éléments plus modernes. Le meurtre d’une enfant qui sous-entend de possibles motifs sexuels est nouveau dans l’œuvre d’Agatha Christie. On parle en effet d’un détraqué ou d’un obsédé lorsqu’on parle tout d’abord du possible meurtrier; on ne nomme jamais la possibilité du motif sexuel, mais il est sous-entendu). Elle parle aussi des adolescents et de certaines caractéristiques des jeunes de ce temps. Le roman est évidemment d’une autre – nouvelle - époque. L’auteur s’éloigne de la première moitié du siècle pour commencer une incursion dans une époque qui semble, tels ses personnages, la surprendre un peu, même si on sent qu’elle demeure très ouverte à la jeunesse et à la modernité.

On retrouve aussi dans le roman le thème du narcissisme, le désir de la perfection qui amène une personne à commettre les pires crimes afin de réaliser leurs rêves. Le mythe de Narcisse est amené et suggéré à plusieurs endroits pendant l’histoire pour culminer à la fin du roman.

Encore une fois dans son roman, Agatha Christie souligne l’importance de la personnalité de la victime, de l’assassin et même des gens impliqués dans le crime pour la résolution du crime. Ce dernier ne peut se résoudre uniquement par quelques indices mais par la recherche de mobiles. On assiste alors à une enquête intellectuelle. On est très loin ici des preuves médico-légales (ou forensiques comme on dit maintenant parfois), pas d’analyses d’ADN ou des os, etc. Il y a bien parfois dans les romans d’Agatha Christie, des indices qui donnent une « idée », un fil, un morceau de papier, un tissu déplacé, ou comme dans le roman « La fête du potiron », un vêtement mouillé et un vase brisé. Mais habituellement, la recherche du coupable se fait par déduction et par la réalisation d’interrogatoires plus ou moins formels. Ici, Poirot va parler, discuter avec les invités de la fête, avec des personnes liées de près ou de loin à l’histoire et va poser des questions, non seulement sur le crime, mais surtout sur la victime et sur les gens. Et il remonte dans le temps, s’éloignant parfois du crime actuel pour remonter dans les vieilles histoires qui ont peut-être (ou non) un lien avec les événements présents. Il s’agit alors de découvrir les liens, les relations entre les gens et événements et même parfois, l’absence de liens fournie un indice.

Dans « La fête du potiron » ont retrouve également un des cadres favoris de l’auteur, la campagne anglaise. Souvent dans ses romans, l’auteur présente des crimes à caractère privé, se passant dans un vase relativement clos. Les traditions anglaises, la vie « respectable » et traditionnelle, l’importance du paraître, sont encore mises de l’avant. À la fois pour les vanter mais aussi pour souligner les lacunes de ces valeurs. Les personnages du roman ont souvent des idées traditionnelles et ont parfois de la difficulté à accepter le changement.

Le livre offre également d’excellentes représentations des personnages connus de Christie. Les principaux traits caractéristiques des personnages sont repris et mis en évidence. On retrouve en particulier une excellente description d’Ariadne Olivier, auteur de romans policier, et qui est évidemment une caricature d’Agatha Christie, elle-même.

Le style de l’écriture peu paraître parfois un peu vieillot, de même que certaines descriptions ou personnages. On sent cependant une différence entre ce roman parut en 1969 et les romans de l’écrivaine qui parurent dans les décennies précédentes. On note tout de même encore une certaine façon de voir les rôles des hommes et des femmes, la bienséance, etc. qui semble un peu dépassée… mais qui fait tout le charme des romans d’Agatha Christie. Et qui donne une bonne idée de la société anglaise de l’époque – enfin d’une certaine portion de la société anglaise. Certaines reprises d’images et d’événements peuvent cependant lasser certains lecteurs.

« La fête du potiron » s’inscrit dans l’œuvre de Christie. On retrouve tout ce qui caractérise le style de l’auteur, mais personnellement, je considère ce roman comme se démarquant légèrement par le type de crime (une enfant) et par certains thèmes.

Comme j’aime beaucoup l’auteur, d’autres analyses de ses romans suivront certainement prochainement, je vais donc réserver à plus tard, un article sur l’auteur, elle-même… ;)

Source :

24 octobre 2007

The Secret Lore of the Cat

The Secret Lore of the Cat: [the Magic of Cats – in Myth, Legend and Occult History] / Fred Gettings. – London,LoreCat Glasgow,Toronto: Grafton Books, 1989. – 207 p.: ill., 25 cm. – ISBN 0-586-20609-4

Comprend une bibliogr. et un index.

Quatrième de couverture (traduction libre):

Le chat a toujours été considéré une créature magique, entre à la fois le monde des hommes et le monde des esprits. La mythologie le concernant s’étend de l’Égypte ancienne –alors qu’il était vénéré comme un dieu- à l’Angleterre du XVIe siècle –alors qu’il fut rabaissé au rang de démon- et beaucoup plus. Il fut le sujet de mythe, fable et symbolisme occulte dans l’art, la religion et la littérature au travers des siècles. Et avec ses yeux étranges, il est également devenu un symbole de la nuit et de l’inconscient.

The Secret Lore of the Cat couvre un large éventail de sujets –comme par exemple, les visions légendaires de la créature; son apparition dans les comptines et vieux contes et légendes, dans les contes de fées irlandais, le folklore; son association avec la Vierge Marie; ses pouvoirs de prédictions, de guérison; le mythe du chat noir et du chat démoniaque; le familier de la sorcière; le chat dans l’art et l’alchimie; et la signification mystique des neufs vies du chat.

Les amoureux des chats vont trouver dans ce livre –illustré avec de superbes peintures et imprimés – un guide stimulant, révélateur et enchantant sur les secrets mystères de cet animal fabuleux.

Commentaires personnels :

Magnifique livre.
Les illustrations sont très belles, très intéressantes et très pertinentes. Le texte est très bien construit et facile à lire. Le livre couvre plusieurs aspects de la mythologie et de la symbolique du chat, autant modernes qu’anciens. À lire absolument. Pour ceux qui peuvent lire l'anglais et qui sont intéressés par la symbolique du chat dans l'art, l'histoire, la littérature et l'occulte...

Table des matières :

Preface

The cat as symbol of the night; the ankh and the goddess Venus; hermetic lore; a magic cat.

Introduction

Agrippa’s motto and the death of Buddha; how the cat is centred in itself; a cat’s names and individuality; the Group Soul; some Aesop fables; Tenniel’s Vanishing cat; the Cat of the Stars and the Fallen Cat; the Kalevala cat, an intermediary with the dark unknown.

Part I: The Everlasting Cat

Chapter 1: The Magical Eye
Cat sight and the Moon; Yeats’ Minnaloushe; the Hand of Glory; the Egyptian symbol Ru; Udjat symbolism; the goddess Sekhmet or Bastet; cat’s eye stones; Tom and Jerry; lunar power

Chapter 2: The Magical Name

The transition from “puss” to “cat”; Puss in Boots or the Chat Botté; Grimalkin; Reginald Scot’s “curst queans”; archie and mehitabel; Cat stanes and cat’s cradle; Mahu and Mau; Tom-cats and Jack-daws; Manx kittens; Fishing and Leopard Cats; jaguars and tigers; the Pallas Cat; Cat and Fiddle; the cat in heraldy

Chapter 3: The Sacred Cat in Literature

The “Stable Cat”; the oracular cat; mistaken for lion of Judah; Corn cat lore; Freya’ Day; the Book of Kells and the cross of Monasterboice; Iruscan, King of Cats; the Reverend Hawker’s excommunicated cat; the Temple Mark; Oiers Plowman; effigy of the Black Prince; de Honnecourt’s cat; George Wither’ Magistrate; Dick Whittington; “The Owl and the Pussy Cat”; Puss in Boots again; the Cheshire Cat and the County Palatine; Ginger, the Moggy in Narnia; another Aesop fairytale

Chapter 4: The Psychic Cat

Cat and Man; the Etheric cat; anthropomorphism; Darwinism and spiritual evolution; Tiger Swami and the inner cat; cats’ healing power; ghostly and psychic cats; spirit photographs; demonic cats; warnings of disaster, presages of death; a de-bugged demonic cat?; the tiger tamed

Chapter 5: The Symbolic Cat in Art

The cat as an archetype; the sphere of the Moon; Purgatory; Lalande’s constellation; the Chinese zodiac; the lion in alchemy; the Fool and the Juggler; the Kuykendall Tarot pack; the cats of Hieronymus Bosch; demonic music; an unrecognized treasure of the Devil in disguise?; Hogarth’s dumb shows; the cat prostitute; cat among the pigeons; Henri Rousseau’s cats

Part II – The Hellish Cat

Chapter 6: The Demonic Cat

The anti-cat league and Pope Gregory IX; the feline Satan; Haborym, Flauros and Bael; St-Peter’s cat; the incubus; cat burning; Hans Baldung Grien; cat-demons of Japan, South America and the Scottish Hebrides

Chapter 7: The Consort of Witches

Return to the fallen cat; the withches’ familiar; ships’ cats and the North Berwick trial; Goya’s Los Caprichos; Lady Sybil and the other witches; Christopher Smart’s Jeoffrey; the York Castle trials; wild catsè pagan rites; Dürer’s “Adam and Eve”

Conclusion: The Magic of Nine
The nine gods and goddess and the mystical three times three

Bibliography
Index
 

(J'ai publié cet article le 16 octobre 2006 sur ce carnet: Le livre ouvert: Magies et Mystères, ainsi que sur des forums)
 

19 octobre 2007

Quelques mots...

J'aime la lecture parce que c'est la seule conversation à laquelle on peut couper court à tout instant, et dans l'instant.

Pascal Quignard  

15 octobre 2007

Haunting of Hill House, The (Suite)

MaisonHant_e222Maison hantée / Shirley Jackson. – [Paris] : Presses Pocket, 1993. – 253 p.; 18 cm. – ISBN2-266-05527-5

Titre original: The Hauting of Hill House

L’oeuvre

Le roman de Shirley Jackson est simple et efficace. Son style d’écriture, sans fioriture, offre pourtant de magnifiques descriptions. Son choix de mots est juste et précis. Le roman est classé habituellement dans les romans fantastiques et d’horreur, cependant jamais nous ne trouveront d’images excessives ou sensationnalistes. On a parfois plus l’impression de lire un roman psychologique que d’horreur. Mais l’horreur et le fantastique sont bien présents. La narration demeure étonnamment calme et posée, voire détachée et froide, malgré la peur et l’angoisse que l’on sent atteindre les personnages.

Les personnages sont réels et bien cernés, même si certains traits de caractères sont parfois moins développés. Les personnages principaux sont de toute évidence, Eléonore et la maison elle-même. La maison semble réellement vivre et est un personnage à part entière. Certaines critiques négatives ont soulignés justement que les autres personnages sont un peu sous-développés. Beaucoup de place a été en effet fait à Eléonore et à son rapport avec la maison. On a parfois l’impression que les autres protagonistes n’ont que peu d’importance dans l’histoire.

Il existe deux adaptations cinématographiques du roman. Une première qui fut réalisée par Robert Wise en 1963 sous le titre de « The Hauting » (La maison du diable) et une deuxième adaptation en 1999 par Jan de Bont également intitulée « The Hauting » mais « Hantise » en français. L’adaptation de Wise, en noir et blanc (par la volonté du réalisateur) est excellente et rend de façon fidèle et efficace le roman. On ne « voit » rien, tout est subtil, mais très effrayant. La musique et la bande sonore sont un chef d’œuvre et soulignent à merveille chaque moment. Ils en deviennent presque un personnage à part entière. L’actrice qui interprète Eléonore est excellent et a su nous montrer l’évolution du personnage au cours de son séjour dans la maison. L’adaptation de 1999 est malheureusement beaucoup moins réussie. On a misé sur des effets spéciaux inutiles – et non demandés par l’histoire –, par des ajouts qui veulent expliquer le pourquoi du comment et surtout par une fin non conforme au roman. Les acteurs sont connus et adéquats pour la plupart, mais il n’arrive à rendre les émotions des personnages.

Commentaires personnels

J’ai vu le film de Wise avant de lire le roman. J’ai vu ce film une nuit de travaux intense pendant mon cégep. J’avais besoinMaisonHant_e2 d’une pause et j’ai ouvert la télévision pour quelques instants. Malheureusement pour mon travail de littérature je n’y suis pas retournée. Mais j’ai pu voir, cette nuit-là, un des meilleurs films « d’horreur » qu’il m’ait été donné de regarder. Rien. On n’y voit pratiquement rien et pourtant, j’étais complètement figée pendant tout le film. Des sons, des mots, des plans… et ce sont tout. On n’hurle pas, il n’y a pas de sang, mais on sent toute la malveillance, l’horreur de cette maison.

J’ai donc longtemps hésité à lire le livre. Encore une fois, j’avais peur d’être déçu… ou du film ou du roman. Je n’ai pas regretté d’avoir lu le livre. Le roman est extrêmement bien construit. Le style est direct et réaliste. On nous présente les personnages et la situation comme très normaux malgré le fait que la maison est toute sauf normale. Dans le livre, on sent la maison vivre.

Le livre est tout aussi froid que le film. Pas de fioritures, pas de sang, tout est suggéré. Mais on peut aussi critiquer cette froideur et le détachement de la narration – alors même que d’autres y voit une force. On a parfois de la difficulté à s’attacher aux personnages, même le personnage principal, Eléonore. Tout est décrit de son point de vue, même si au tout début, c’est un point de vue extérieur. Rapidement, la maison et Eléonore ont un lien et c’est parfois agaçant. On voit Eléonore se transformer au cours du roman, pour devenir complètement paranoïaque et angoissée… mais il aurait été intéressant de voir plus les réactions des autres personnages. La peur est elle aussi un « personnage » du roman. On en vient à presque la voir. Elle se transforme au cours du roman. Elle est, à la fois impalpable et très présente. On passe des frissons à l’hystérie totale. Et ce, même si les personnages ne « voient » rien…

On peut se sentir aussi un peu frustré par la fin puisqu’on ne peut être certain des causes de tous ces phénomènes mais personnellement, j’ai trouvé cette fin très adéquate.  

J’ai vu la deuxième adaptation cinématographique du roman. Elle est nettement inférieure. Le réalisateur n’a, selon moi, pas compris le roman. Ou alors il a succombé à la tentation de le rendre plus «  commercial ». On voit trop de choses. On explique trop de choses. Quelques scènes sont magnifiques, mais n’ont rien à voir avec le roman. Mais contrairement à la plupart des critiques, j’ai trouvé les acteurs bien choisis, particulièrement Catherine Zeta-Jones (que je n’aime pas habituellement), elle dégage toute la froideur de son personnage.

Mais je conseille de livre le roman et de voir la première adaptation cinématographique. Et d’oublier la deuxième adaptation. Ce qui me peine car j’aime beaucoup l’actrice Lily Taylor.

Sources

Castricano, J. “Shirley Jackson’s The Haunting of Hill House and the Strange Question of Trans-Subjectivity.” Jung: the e-Journal of the Jungian Society for Scholarly Studies 2.3 (2006):26 pp. [date retrieved] http://www.thejungiansociety.org/Jung%20Society/e-journal/Volume-2/Castricano-2006.html .

Citations

« Aucun organisme vivant ne peut connaître longtemps une existence saine dans des conditions de réalité absolue. Les alouettes et les sauterelles elles-mêmes, au dire de certains, ne feraient que rêver. Hill House se dressait toute seule, malsaine, adossée à ses collines. En son sein les ténèbres. Il y avait quatre-vingts ans qu’elle se dressait là et elle y était peut-être encore pour quatre-vingt ans. À l’intérieur, les murs étaient toujours debout, les briques toujours jointives, les planchers solides et les portes bien closes. Le silence s’étalait hermétiquement le long des boiseries et des pierres de Hill House. Et ce qui y déambulait, y déambulait tout seul. » p. 9



Premier article: Haunting of Hill House, The (Maison hantée)

14 octobre 2007

Haunting of Hill House, The (Maison hantée)

Maison hantée / Shirley Jackson. – [Paris] : Presses Pocket, 1993. – 253 p.; 18 cmMaisonHant_e1. – ISBN2-266-05527-5

Titre original : The Hauting of Hill House

Quatrième de couverture

Une maison est comme un visage. Quand elle exhale l’arrogance et la haine, quand elle est sans cesse à l’affût, elle ne peut être que dangereuse. Et Hill House semblait s’être érigée seule, selon ses propres plans. Il n’y avait pas en elle la moindre place pour l’homme, ni pour l’amour, ni pour l’espoir. Elle était l’abomination, la mort. Elle m’attendait, maléfique et patiente…

Résumé

L’histoire se déroule dans les années ’50 aux Etats-Unis. Le Dr. John Montague est anthropologue et docteur en philosophie. Il se passionne pour la parapsychologie et les phénomènes surnaturels. Pour une de ses recherches, il veut passer quelques temps dans une maison réputée hantée. Son choix s’arrête sur Hill House. Il y amènera 3 autres personnes afin d’étudier non seulement la maison mais également les réactions d’autres personnes.

Ces invités sont Luke, le futur héritier de la maison et deux jeunes femmes, Théodora et Eléonore, toutes deux ayant des dons paranormaux. Ils se rendront rapidement compte que la réputation de la maison n’est pas exagérée. Dès leur première nuit dans la maison, des phénomènes inexpliqués et inquiétants ont lieu. Petit à petit, ils découvriront l’histoire de Hill House. Les phénomènes se multiplient et semblent souvent se centrer sur Eléonore. Ils resteront une semaine dans cette maison.

L’auteur

SJShirley Jackson est née un 14 décembre en 1916 à San Francisco en Californie – bien que l’auteur a souvent déclaré qu’elle était née en 1919 afin de paraître plus jeune que son époux. Elle vécut dans la ville de Bulingame jusqu’en 1939 alors que sa famille déménage à Rocherster dans l’état de New York. Elle obtint un diplôme de l’Université de Syracuse en 1940. Pendant son séjour dans cett université, elle travaillera dans le magazine littéraire du campus. Elle y rencontrera son futur époux, Stanley Edgar Hyman – qui sera critique littéraire.

Ils s’établiront dans le Vermont où ils eurent quatre enfants. Stanley Hyman sera professeu de littérature pour le Bennington College. Shirley se consacra à l’écriture. Elle avait toujours aimé écrire et avait gangner un prix pour ses poésies à l’âge de 12 ans. Elle écrivit plusieurs romans, pièces de théâtre, de nombreuses nouvelles et quelques œuvres pour les enfants. Ses œuvres les plus connues demeurent la nouvelle « The Lottery », « The Haunting of Hill House » et « We Have Always Lived in the Castle ».

Elle souffrira toute sa vie de différentes névroses et maladies psychosomatiques. Elle décède le 8 août 1965 à l’âge de 48 ans dans son sommeil d’un arrêt cardiaque. Son décès fut attribué à son surpoids et au fait qu’elle fumait beaucoup. Mais on souligna également qu’elle prenait beaucoup de médicaments pour contrôler ses psychoses et dépressions et que cela a pu contribuer à sa mort.

Elle a inspiré de nombreux auteurs fantastiques et Stephen King a dit de son roman « The Haunting of Hill House » que c’est le « meilleur roman fantastique de ces cents dernières années. »

Bibliographie (partielle)

  • The Road Through the Wall, 1948 (également connu sous le titre de The Other Side of the Street)
  • The Lottery, or, The Adventures of James Harris, 1949
  • The Lottery, 1950 (scénario)
  • Hangsaman, 1951
  • Life Among the Savages, 1953
  • The Bird's Nest, 1954 (également connu sous le titre de Lizzie)
  • The Witchcraft of Salem Village, 1956 (J)
  • Raising Demons,      1957
  • The Sundial, 1958
  • The Haunting of Hill House, 1959
  • The Bad Children: A Play in One Act for Bad Children, 1959
  • We Have Always Lived in the Castle, 1962
  • Nine Magic Wishes, 1963 (J)
  • Famous Sally, 1966 (J, post.)
  • Come Along With Me: Partie d’un roman, Sixteen Stories and Three Lectures, 1968 (post.)

Sources

Citations

« Maintenant, nous allons entendre un nouveau bruit, songea Éléonore en écoutant l’intérieur de sa tête. C’est en train de changer. Les coups s’étaient tus, comme s’ils avaient compris qu’ils ne servaient à rien, et ils faisaient place à un mouvement précipité qui fonçait d’un bout à l’autre du corridor, comme un animal qui y aurait fait les cent pas en bouillant d’impatience, observant une porte après l’autre, tendant l’oreille au moindre son dans l’une des chambres. Puis ce fut de nouveau le léger murmure babillard dont Éléonore se souvenait. Est-ce moi qui fais cela? Se demanda-t-elle vivement. Est-ce moi?  » p. 208

Commentaires sur l'oeuvre à suivre...

13 octobre 2007

Index des auteurs

Index des auteurs

Premier compilation : 13 octobre 2007
Dernière mise à jour: 24 février 2018

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4 octobre 2007

Sleepers (Suite)

sleepersCritique de lecture

Sleepers / Lorenzo Carcaterra ; [traduit par Jacques Martinache]. – [Paris] : Presses de la Cité, 1995. – 40 p. ; 23 cm. – ISBN 2-258-04123-6

Commentaires personnels

L’histoire est-elle vraie ou non ? Il est certain que lorsqu’on nous dit que l’histoire est vraie, elle vient nous chercher encore plus…et quand on apprend qu’elle serait selon toute probabilité, fausse, on se sent en quelque sorte trahi… cela change-t-il mon opinion du livre ? Non.

J’avais vu le film avant de lire le livre. Ce qui est rare. J’ai aimé le film et j’ai été touché par l'histoire. J’ai lu le livre, il y a peu de temps. Il y a en fait, selon moi, deux livres dans cet ouvrage. La partie qui relate la vie des 4 amis dans le quartier d’Hell’s Kitchen est le premier livre. Elle m’a semblé un peu longue… car j’attendais le fameux événement qui devait faire chavirer leur vie. Je connaissais l’événement parce que j’avais vu le film, mais on le connait aussi – sans en savoir les détails – en lisant le quatrième de couverture et en lisant les remerciements, les premières pages et le prologue. Donc, on attend cet événement qui n’arrive qu’à la 159e page d’un livre qui en a 402 dans mon édition. C’est donc un peu long. Cependant, si on prend cette partie indépendamment, elle est très intéressante. Malgré les critiques qui disent que la vie et les gens du quartier sont stéréotypés, j’ai eu l’impression d’en apprendre un peu sur le Hell’s Kitchen et sur l'époque (les années 60). Et malgré tout ce qu'on peut dire, l’auteur est tout de même bien né dans ce quartier et on le sent quand on lit ses descriptions.

On ne peut s’empêcher de faire une comparaison avec la nouvelle de Stephen King « The Body » en ce qui a trait à l’amitié des 4 jeunes garçons. Je trouve cependant nettement supérieures la narration et les descriptions de Stephen King. Mais Carcaterra se débrouille très bien. J’ai nettement eu l’impression qu’il nous livrait ce qu’il avait vécu pendant son enfance dans ce quartier dur et ouvrier.

Le deuxième livre commence avec le chapardage qui tourne mal et qui envoie les 4 jeunes garçons dans un centre de détention. Il est vrai que les faits sont difficilement vérifiables. On ne trouve même pas d’évidence que l’auteur fut envoyé dans un centre de détention durant son enfance. Il dit que les archives furent détruites, mais on doute. Et il est vrai qu’un tel procès – complètement truqué par le procureur – est difficile à croire. On a aussi de la difficulté à croire que personne ne fit de liens entre les deux détenus et le procureur et journaliste. Enfin…

Je crois que des centres de détentions où les gardes étaient cruels et pervers ont existés – et existent encore. Ce que l’auteur décrit a sûrement eu lieu… peut-être fut-il victime lui-même, peut-être uniquement des amis ou encore des gens qu’il connaît… Et peut-être a-t-il voulu simplement faire connaître ces endroits horribles et le sort des jeunes délinquants qui ont fréquenté ces lieux. Toute la partie du procès est peut-être simplement une façon de permettre une certaine vengeance -fictive- sur les sévices reçus par de jeunes garçons… furent-ils les 4 garçons du livre ou d’autres… Une façon d'exorciser des événements horribles à défaut de réellement pouvoir obtenir justice... peut-être... 

Peu m’importe… l’histoire m’a touchée sur beaucoup de points malgré d’évidentes lacunes de rédaction et certaines longueurs. Et le film est une excellente adaptation du livre… avec d’excellents acteurs en plus…

Article : Sleepers

3 octobre 2007

Sleepers

Sleepers / Lorenzo Carcaterra ; [traduit par Jacques Martinache]. – [Paris] : Presses de la Cité, 1995. – 40 p. ; 23 cm.sleepers – ISBN 2-258-04123-6

Quatrième de couverture

À l’âge où l’on joue encore aux billes, Michael, John, Tommy et Lorenzo sont livérs à eux-mêmes dans les rues de Hells’s Kitchen, quartier misérable et malfamé du New york des années 60. Leurs parents ont autres choses à faire que s’occuper d’eux. Boire, se battre… ou purger leur peine de prison.

À la suite d’un banal chapardage qui se termine tragiquement, les quatre adolescents se retrouvent enfermés à Wilkinson, une maison de correction pour mineurs (« sleepers », en argot).

Ce qu’ils vont y subir dépasse l’entendement : un an de coups et d’abus sexuels, commis par des gardiens sadiques et pervers. Une année qui va modifier leur existence à jamais.

Une décennie plus tard, Michael est devenu procureur, Lorenzo journaliste, John et Tommy tueurs. Mais chacun demeure hanté par les souffrances et la terreur qu’il a connues à Wilkinson. Et que seule la vengeance pourrait effacer…

L’authentique histoire de quatre gamins qui, parvenus à l’âge adulte, n’eurent d’autre choix que de se faire justice eux-mêmes après être passés par un système à fabriquer des criminels. L’auteur, Lorenzo Carcaterra, fut de ceux-là. Trente-cinq ans plus tard, il raconte…

Les droits d’adaptation cinématographiques de Sleepers, best-seller dès sa parution aux Etats-Unis, ont été acquis par une des plus importantes maisons de production américaines. La réalisation du film a été confiée à Barry Levinson (Rain Main), qui a réuni une distribution éblouissante comprenant, entre autres, Brad Pitt, Jason Patric, Robert De Niro, Dustin Hoffman et Vittorio Gassman.

sleepersq2L’auteur

Lorenzo Carcaterra  est né en 1954 à New York dans le quartier connu sous le nom de Hell’s Kitchen. Il commença sa carrière comme copiste pour le New York Daily News en 1976. Lorsqu’il quitta le journal en 1982, il était journaliste pour la section loisir et divertissement. Il poursuivit sa carrière comme journaliste au Time Inc. et TV-Cable Week. Malheureusement, le magazine ferma, le laissant sans emploi. Il travailla par la suite pour de multiples publications telles que: Picture Week, Entertainment Tonight Magazine, Special Reports Magazine – et comme pigiste pour d’autres revues : The New York Times Sunday Magazine, Newsday Sunday Magazine, Family Circle, Ladies Home Journal, et Twilight Zone Magazine.

Il deviendra consultant créatif pour la télévision à partir de 1988, pour la série « Cop Talk : Behind the Shield ». Il travaillera ensuite pour diverses émissions de télévisions. Il publiera ces deux premiers livres « A Safe Place » et « Sleepers » pendant ces années. Il continue d’écrire encore aujourd’hui.

L’œuvre (attention spoilers)

L’histoire est présentée dès le début comme une histoire vraie. L’auteur nous raconte les événements qui se sont produits lorsqu’il était enfant et ensuite quelques années plus tard.

« Ceci est l’histoire véridique d’amitiés plus intenses et plus profondes que les liens de sang. » (p.13). Ce sont les premiers mots du livre. Il poursuit en disant qu’il a changé certains noms et certains lieux et détails pour protéger les gens. Mais tout ce qu’il raconte dans les pages qui suivent est réel. C’est une partie de sa vie et de celles de ces amis qu’il raconte.

Lorenzo est un jeune garçon vivant dans le quartier Hell’s Kitchen de New York, avec ses meilleurs 3 amis. Ils s’amusent, vont à l’école et font quelques petits coups. Leur vie n’est pas facile mais ils vivent heureux dans leur quartier. Un jour, ils décident de voler des hot-dogs à un vendeur ambulant. Leur petit vol se transforme en cauchemar, alors qu’un homme est gravement blessé. Ils sont envoyés dans une maison de correction pour mineurs, pour une année.  Les jeunes délinquants qui sont condamnés à une peine minimale de 9 mois dans un tel établissement sont appelés des « sleepers ».

Cette année fut un véritable enfer pour les 4 amis – et pour tous les jeunes qui ont séjournés dans cet établissement. Ils furent battus, violés, torturés, humiliés pendant la durée de leur séjour. Après cette année d’enfer, ils sortent pour tenter de reprendre une vie normale. Ils sont de toute évidence marqués pour le reste de leur vie.

Plusieurs années plus tard, Lorenzo est journaliste, Michael est procureur et John et Tommy sont devenus de dangereux tueurs. Un jour, John et Tommy sont par hasard dans le même café qu’un de leur tortionnaire. Ils le tuent. Ils sont arrêtés. Commence alors une machination imaginée par Michael pour les faire acquitter. Aidé par Lorenzo et divers amis du quartier – dont un prêtre qui se parjurera – il réussit à les faire acquitter (malgré le fait qu’il est le procureur).

Le livre relate tous ces événements. Il commence par nous présenter la vie dans ce quartier à cette époque. On nous présente ensuite les mois que les jeunes passèrent dans le centre de détention – mais sans trop entrer dans les détails. Puis, il se termine par le procès.

Le livre a reçu autant d’éloges que de critiques. Les gens sont bouleversés par l’histoire relatée. Mais très vite des doutes furent émis sur l’authenticité de l’histoire. On accuse l’auteur d’avoir inventé sinon toute l’histoire, du moins une partie. Particulièrement, le procès que plusieurs avocats et spécialistes disent impossibles et dont on ne retrouve aucune trace. Même en ayant changé les noms et lieux, on ne retrouve aucun procès semblable dans les archives judiciaires.

D’autres critiques mettent en évidence le style très modeste de l’écriture. Beaucoup de clichés dans l’histoire, style peu recherché et autres critiques.

Commentaires personnels à suivre

27 septembre 2007

Quelques mots...

"La lecture est un art et tout le monde n'est pas artiste."

Madeleine Chapsal

 

26 septembre 2007

La lecture selon... moi...

Oui, j'ai un problème... j'ai beaucoup de difficulté à parler d'un livre sans m'étendre pendant des heures. J'ai lu. Beaucoup deLectureaaa livres. Et je lis encore beaucoup. Tous les jours - bon, presque tous les jours, j'avoue que ces dernières années, je lis beaucoup moins que je voudrais...

Alors que parfois, il arrive que je lis trop rapidement et que j'oublie l'histoire... il m'arrive aussi de trop aimer une oeuvre, de la lire et relire, et de ne pas savoir m'arrêter d'en parler...

Et il est vrai que comme Woody Allen - bon yenne... aurais-je quelque chose en commum avec cet artiste ??? -, j'ai appris (en fait, je n'ai pas trop eu le choix) à lire rapidement - trop rapidement. Il le fallait, si je voulais passer à travers tous ces livres à lire lors de mes études littéraires. Mais le résultat fut que j'arrive à peine à me souvenir de certains romans. Quelques images, quelques bribes... parfois à peine le titre ou l'auteur. En bonne visuelle, je me souviens parfois uniquement de la couverture!!!

Enfin... d'un autre côté... je parle parfois trop d'une oeuvre. Je ne peux me contenter d'en faire un résumé et de donner mon appréciation. Non, les billets se multiplient... l'auteur, l'oeuvre, son contexte, ses thèmes, son contexte, mes commentaires, etc. et bla bla bla. J'avoue que je le fais pas mal pour moi... j'aime analyser et comprendre. Mais j'avoue aussi que parfois j'aime aussi juste lire... sans analyser. Il y a de ces livres que je n'ai pas besoin d'analyser pour apprécier. Et il y a des livres que même si j'ai aimé disséquer, je n'ai pas besoin de partager les résultats de cette dissection.

Mais on dirait que depuis que j'ai ouvert ce carnet et décidé de cette section "Littérature et Lectures", j'ai plus penché du côté de l'analyse littéraire que du simple côté lecture. Oh !!! je me connais bien... je vais continuer à décortiquer certaines oeuvres; c'est un plaisir que je n'ai plus depuis que je travaille uniquement en gestion documentaire. Donc je me l'offre ici ;) mais je vais aussi commencer à simplement présenter certaines oeuvres... quatrième de couverture, présentation rapide de l'auteur, résumé de l'histoire et brefs commentaires personnels... enfin... le plus brièvement que je suis capable !!!

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