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16 juin 2010

Je sais ce que vous allez dire...

... j'ai fait une nouvelle bannière juste pour l'Or des chambres et sa passion de la mer et de l'eau ! ;-) Mer

Peut-être bien que oui ! J'avais ses mots en tête, il est vrai !

Mais c'est l'été dans quelques jours et un changement de bannière était de mise ! Et j'aime bien la mer moi aussi. Même si je n'aime pas nécessairement m'y baigner, j'aime bien la regarder, la sentir, l'écouter... et même la laisser chatouiller mes orteils ! Elle me manquera cette mer Méditerrannée ! Toutes ses vagues douces et ses vagues de tempêtes...

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13 juin 2010

Le moment captif d'un dimanche : devant l'immensité

10_06_13a

"Durant la vie, on reste assis sans se reposer. Une fois mort, on se repose dans s'asseoir." [Houeï Neng]

Des pas sur une falaise croate. Une promenade en attendant de partir vers d'autres rivages. Il y a du temps à perdre et une petite promenade est toute indiquée.

Une falaise sauvage et habitée comme il y a beaucoup ici. Des arbres plongeant vers la mer. Une eau claire, bleue, multicolore. Des vagues venant tourmenter les roches. Et le soleil taquinant enfin le paysage. Il y avait eu un peu de pluie un peu plus tôt. Les seules gouttes du voyage. Mais le soleil était de retour et illuminait notre promenade.

Le regard se dirige vers la gauche, vers la droite. Il essaie de tout voir, de tout se rappeler. Et puis, du coin de l'oeil, le regard aperçoit un objet étrange. Non, l'objet n'est pas étrange. Il est tout simplement étrangement situé.

Une chaise. Sur un rocher. Entourée d'eau.

Qui pourrait avoir besoin de s'asseoir à cet endroit. Entre la terrre et la mer. Entre les vagues et les rochers. C'est une question légitime. Qui bien sûr n'aura pas de réponse. Mais il me semble que cette chaise est un endroit parfait pour observer cette eau si bleue. La regarder tranquillement. Lui permettre de bien pénétrer les pensées folles, angoissantes, nostalgiques, comiques qui envahissent notre âme. Mais aussi, c'est l'endroit parfait pour laisser le paysage nous envahir et nous transformer. Regarder et comprendre. Regarder et oublier. Regarder et se souvenir. Regarder et espérer.

"Regarder le monde, ce n'est pas juste s'asseoir sur un banc et le couvrir des yeux ; c'est aussi y pénétrer, s'y promener, en faire le tour." [Chris Ware]

11 juin 2010

Dans ma tête, je m'imagine...

Dans ma tête, je m'imagine...
des fontaines laissant s'échapper des milliers de gouttes...

Fontaine1

Une journée ensoleillée,
beaucoup trop chaude.
Ou encore…
Juste un soleil éblouissant,
sous un froid glacial.

Et une fontaine qui s’égoutte.
Elle babille tranquillement
la plupart du temps.
Elle est parfois prise de frénésie
et gazouille fougueusement.

Cette eau qui passe
et qui repasse sereinement
par les mêmes chemins
devient l’obsession
de mes regards curieux.

C’est une jolie fontaine
qui coule méthodiquement
et qui nous rappelle
qu’elle est certes éphémère
mais qu’elle peut nous offrir
bien des rêves.

Il suffit de s’y abreuver
un peu… ou de se laisser
éclabousser …

6 juin 2010

Le moment captif d'un dimanche : écouter silencieusement

10_06_06"L'amour est le miracle d'être un jour entendu dans nos silences, et d'entendre en retour avec la même délicatesse: la vie à l'état pur, aussi fine que l'air qui soutient les ailes des libellules et se réjouit de leur danse." [Christian Bobin]

Un coin tranquille. Près d'une belle petite rivière. Nous cherchons toujours ces endroits pour faire un arrêt lors de nos escapades sur les routes. Ces endroits silencieux où nous aimons nous arrêter, s'asseoir un peu, prendre une petite bouchée et s'imprégner des odeurs et des couleurs.

Nous fuyons souvent la cacophonie de la ville pour nous réfugier dans le silence des ces petites rivières. Ces endroits sont précieux et légers. Mais ils ne sont pas silencieux. Un millier de bruits furtifs nous entourent et nous bercent.

Les bruits de l'eau, des feuilles, du vent, des oiseaux, des insectes... les bruits sont partout, profonds et indiscernables. Se mélangeant en une musique naturelle, délicate et immense.

Un bruit d'ailes. Il semble gracieux et violent. Très rapide. Je sens quelque chose sur ma joue. Une aile immense m'a frôlée. Elle m'a touchée et s'est sauvée aussitôt. Un frôlement doux, presque langoureux s'il n'était pas si furtif. Une aile que l'on croit sentir et saisir mais qui nous échappe. On croit comprendre mais on ne peut qu'imaginer. Et on est heureux d'avoir été touché par une émotion pure, tendre, si fragile et vulnérable. Une émotion terrible, tyrannique et si volupteuse. Une ombre a touché ma joue. Je l'ai entendu dans son silence. Je l'ai senti sur ma vie. Et il ne me reste que l'espérance que cette ombre si délicate ne me quittera plus.Une libellule a dansé près de moi et m'a offert un bruit, un mouvement, un geste, un regard et une parcelle d'amour.

"Les âmes, libellules de l'ombre" [Victor Hugo]

30 mai 2010

Le moment captif d'un dimanche : gribouillis

10_05_30"L'art de peindre n'est que l'art d'exprimer l'invisible par le visible" [Eugène Fromentin]

"Tu parles trop fort, que je lui dis, tu vas le déranger." "Mais non, qu'il me répond, il semble bien concentré." "Oui, tu as raison... mais taisons-nous tout de même, juste au cas..."

"Il décore sa boutique, tu penses?" "Peut-être... histoire que son commerce soit joli même lorsqu'il est fermé". "Et peut-être mettre un peu de traditionnel à côté du moderne".

"Je crois qu'il y a une histoire dans ses dessins." "Tu crois?" "Oui, une histoire invisible qu'il raconte silencieusement." "Et elle a un lien avec sa boutique?" "Difficile à dire, je ne comprends pas vraiment le nom et on ne voit pas à l'intérieur". "Tu sais, ce n'est peut-être pas sa boutique... et il n'a été engagé que pour ce boulot... tu te fais peut-être des histoires, toi aussi!"

"Peut-être... mais de toute façon, ce n'est qu'une histoire. Tu sais de ces histoires qui peuvent se lire sans jamais se répéter. Il nous raconte une histoire universelle... mais qu'il colore de sa vie, et que nous lirons selon nos émotions, selon nos envies, nos désirs... Une histoire n'est jamais qu'une histoire. Elle nous raconte milles choses à la fois et ne nous dit rien du tout... Mais je n'en sais rien, tu sais!".

"Un artiste ne peint jamais la vie tout à fait telle qu'elle est. Il la colore de sa personnalité et de ses désirs" [Lucille Roy]

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23 mai 2010

Le moment captif d'un dimanche : des traces rouges

"Voir le monde dans un grain de sable, et le ciel dans une fleur sauvage. Tenir l'infini dans la paume de la main et l'éternité dans une heure." [William Blake]

10_05_23

Il y a des choses que l'on sait. Des choses que l'on a apprises. Au cours des années...

Par exemple, une chanson que l'on a jamais bien compris... cette chanson qui parle de gentils coquelicot mesdames et de gentils coquelicot nouveau... On me parle de jardin, de romarins, de 3 mots latins, d'hommes et de garçons qui ne valent rien, de dames dont on ne dit rien et de demoiselle dont on dit beaucoup de bien. Je n'y comprend rien mais les rimes, j'aime bien...

Et puis, on se souvient de ce symbole du mois de novembre. On se souvient des combattants et on se souvient de voir chaque année, un coquelicot sur le manteau de tant de gens.

Quelqu'un nous aurait aussi dit que 8 ans de mariage étaient soulignés par ces fleurs si rouges. On ne l'a su qu'après ses propres noces de coquelicots... Et puis, on réalise que le nom français de la fleur est une onomatopée rigolote sur le coq et sa crète rouge... bien sûr dans d'autres langues, on l'appelle différemment, mais on ne peut s'empêcher de sourire en disant son nom...

Et on fait des recherches et on apprend sur le symbolisme... et peut-être même un lien avec Perséphone et Démeter...

Mais lorsque le printemps arrive, on ne peut que se rappeler de la première fois que l'on a aperçu la première tache rouge sur le bord de la route. On ne savait pas trop quelle était cette tache rouge. Mais elle semblait se multiplier. Et puis, on l'a regardé d'un peu plus près... touché ses pétales un peu froissés, regardé ses petits grains noirs...

On ne connaissait pas cette fleur. On a pas tout de suite fait le lien avec cette tache rouge du mois de novembre. Et puis, on a cherché dans les livres et on a appris le nom de cette petite fleur qui fleurit partout dans les champs catalans en ce mois d'avril et mai...

Et notre coeur se serre à chaque fois qu'on aperçoit dans les champs, sur les bords des routes, dans les endroits les plus improbables, ces petites fleurs si rouges et si fragiles... On ne sait pas trop pourquoi, on aime cette leur avec une passion incroyable et on ne sait pas trop comment on pourrait s'en passer. Chaque fois que notre regard croise le rouge fané de ses pétales, les larmes viennent à nos yeux. On le dit pas trop, car on se sent vaguement ridicule d'avoir tant d'émotion pour une simple fleur sauvage. Mais on espère pouvoir en faire pousser dans son prochain jardin, car on serait triste de ne plus voir chaque année, ce gentil coquelicot qui nous rappelle nos rêves et nos projets.

"Sois comme la fleur, épanouis-toi librement et laisse les abeilles dévaliser ton coeur" [Râmakrishna]

16 mai 2010

Le moment captif d'un dimanche : promenade

10_05_16"Le samedi, le temps ralenti, avant de s'arrêter tout à fait le dimanche" [Geneviève Brisac]

Le dimanche est différent. Il semble solitaire dans la semaine. Bizarrement, il semble se distancier des autres jours.

Le dimanche, on sait que le lendemain on doit retourner au travail. On a donc l'impression que cette journée est précieuse et unique. Qu'il faut en profiter et traiter la journée différemment du samedi.

On ne peut simplement faire comme si c'était un jour ordinaire. On doit ralentir. On doit regarder les minutes qui passent et savoir profiter de ce temps. Si on ne s'arrête pas de temps en temps, ces minutes passent trop vite. Le dimanche doit nous permettre de marcher tranquillement. De regarder le soleil... ou la pluie... Il faut écouter le silence... ou le tintamarre qui bruisse dans les rues ou sur le bord de la mer.

Je marche tranquillement sur la promenade. Il n'y a pas encore trop de monde. Il y en aura beaucoup trop dans quelques semaines. Les dimanches ici sont trop bruyants. Et ironiquement trop tranquilles. Je ne sais pas ce que les dimanches devraient être. Un mélange de paresse et d'activités... Je veux aimer mes dimanches. Les protéger du reste de la semaine. Mais je ne veux pas les perdre à les regarder passer sans rien faire... Je crois que je dis n'importe quoi... je divague un peu... je peux bien me le permettre... c'est dimanche après tout !

"Le dimanche, c'est un jour autre. Même le soleil est différent." [Yves Montant]

12 mai 2010

Dans ma tête, je m'imagine...

Dans ma tête, je m'imagine...
des heures qui s'écoulent trop vite...


Horloge

Mais où il va le temps ?

Il est bien trop pressé, dis donc.

Ne pourrait-il pas nous attendre un brin,

histoire que l’on fasse

tout ce que l’on a à faire.

 

Tic Toc Tic Tac...

Les heures filent et défilent.

Elles nous ignorent les friponnes.

Elles vont et elles viennent à leur guise,

sans considérer nos demandes,

nos besoins en temps supplémentaire.

 

Tic Tac Tic Tac,

Tac Tac Tac...

Et bien, il nous faudra cesser

de courir après ce temps indifférent

et vivre avec les heures telles

qu’elles se présentent…

lentes quand ça leur tente

et pressées quand ça leur va

9 mai 2010

Le moment captif d'un dimanche : absence

"Maman, c'est toi
La plus belle du monde
Aucune autre à la ronde n'est plus jolie
Tu as pour moi, avoue que c'est étrange
Le visage d'un ange du paradis
"

Maman1

Encore un autre dimanche.
Encore une autre fête des mères
pour me rappeler que tu n'es plus là.

Mais dans mes moments de tristesse,
dans mes moments d'incertitude,
dans mes moments de peur,
et dans mes moments de grande joie...

Je te dis toujours "maman" dans mon coeur.
Quand je pense à toi, je dis "maman".
Et quand je rêve, je t'appelle "maman".

Alors... où que tu sois aujourd'hui...
Je te dis "bonne fête des mères"
ma petite maman...

"Une mère ne meurt jamais car on l'appelera toujours "maman"."
[André Lévy]

2 mai 2010

Le moment captif d'un dimanche : surveillance

"Une maman ne dort jamais tout à fait ; elle est liée au sommeil de son enfant" [Jean Gastaldi]DSC_3231

Elle surveille attentivement. C'est qu'ils sont turbulents. Enfin, pas tous. Mais mieux vaut bien les surveiller tous. Un incident est si vite arrivé.

Mais il ne faut pas trop les couver. Ils doivent apprendre les petits. La rivière est si dangereuse. Il est préférable de bien les préparer. Et les laisser sauter à l'eau de temps en temps. Il suffit de bien les surveiller. Si c'est trop difficile, il suffira de les aider un tout petit peu.

Elle les trouve beau. Il n'y en a pas un d'identique. Ils sont tous différents. On ne le remarquerait peut-être pas de si loin, mais ils sont uniques. Et chacun a son petit caractère ! Mais c'est qu'elle trouve charmant. Même si parfois, elle aimerait bien se reposer... c'est qu'ils sont turbulents !

Et ils sont parfois bien ingrats. Ils ne cherchent qu'à s'amuser et à nager. Sauf quand c'est l'heure du dîner... alors là, ils veulent manger tout de suite. Elle n'a pas une minute à elle. Elle ne se rappelle plus quand elle a vraiment dormi pour la dernière fois. Mais elle les regarde tendrement et se dit que c'est ça être maman.

"L'amour d'une maman, c'est la conviction que ses poussins sont des cygnes , ce qui est la meilleure façon de donner du moral à des enfants qui sont convaincus d'être de vilains petits canards." [Pam Brown]

27 avril 2010

Des moments pour réfléchir...

Vous savez... ce n'est pas que je n'ai pas fait de lectures... ou que je n'ai pas des billets en attente sur des lectures anciennes...mtl1 j'ai aussi des billets sur des dolmens, des abbayes, des châteaux, des crimes littéraires, des films... enfin... pleins de billets en attentes !

Mais, j'ai aussi des heures et des heures de réfléxions et de discussions qui s'entrecoupent d'heures au travail...oh... et d'heures de sommeil et quelques bouchées ici et là !

Ça fait un petit moment qu'on y réfléchit... on pèse les pours et les contres... on discute des alternatives, des options, des choix... On observe les chemins, on regarde les routes, on évalue, on fait des listes, des tableaux...

On regarde les bons moments passés, les expériences vécues, on évalue le futur... on examine, on nostalgie, on rêve...

Et puis, une idée... une pensée... un projet... des rêves... et une décision fut enfin prise... après avoir parlé, parlé, parlé... après avoir dis une centaine de fois à nos amis, à notre famille : "on ne sait pas trop, on y réfléchit, on évalue, on pense..." on peut enfin leur dire : "c'est fait, la décision est prise..."

mtlCe qui ne veut pas dire que nous n'avons pas des doutes ou quelques appréhensions... mais nous sommes heureux avec la décision...

Et donc, depuis quelques temps, vous avez d'abord vu des billets un peu plus songeurs... des questionnements, des interrogations... puis les billets ont été moins nombreux... Mais ça devrait être plus régulier bientôt ! Oh... nous aurons maintenant des préparatifs à faire... mais je tenterai d'être plus présente, je le promets ;-)

Et bientôt... très bientôt... je ferai un petit billet sur tout ça... histoire de mettre les choses en perspective un peu et de donner un peu de nouvelles ! :D

Peut-être quelques uns d'entre vous auront des doutes... j'en dis plus bientôt ! ;-)

25 avril 2010

Le moment captif d'un dimanche : racines

025avril"Je crois qu'on ne peut rêver que si on a les pieds sur terre. Plus les racines sont profondes, plus les branches sont porteuses" [Juliette Binoche]

Des rêves. Des projets. Des racines qu'ont changent de terre. Mais des racines que l'on enterre tout de même.

On ne ressemble qu'à une petite graine. Tout d'abord. Puis, on grandit. Évidemment. Et nos racines s'allongent et s'entremêlent. Elles partent en toute direction mais avec force. Elles cherchent la vie qui les vivre aussi. Et elles grandissent. Elles s'enfoncent dans sérieusement et intensément dans ce sol qu'elles connaissent si bien.

Elles apprennent. Elles comprennent. Elles observent. Elles changent. Elles se transforment. Elles deviennent fortes. Et elles rêvent. Elles font des projets. Elles inventent et s'inquiètent. Elles pensent à ces jours prochains.

Et il arrive parfois qu'on transporte nos racines vers des terres inconnues. Pendant quelques temps, elles semblent dénudées et fragiles. Mais bientôt, elles reprennent force et vitalité. Et elles découvrent alors des endroits inconnus, des vies différentes. Elles regardent et apprennent. Elles grandissent encore. Et elles continues à rêver. À espérer. À bâtir. Et à réfléchir.

Elles sont prêtes, je crois. Prêtes pour un nouveau changement. Elles quitteront bientôt cette nouvelle terre. Elles retourneront à un sol connu. Elles auront beaucoup appris... elles auront beaucoup changé... et elles sont prêtes pour un recommencement, pour un renouveau dans une terre ancienne mais complètement nouvelle. Et elles rêveront toujours.

"Il faut parfois transplanter ses racines dans un terreau plus nutritif afin de voir notre plante intérieure grandir" [Daniel Desbiens]

18 avril 2010

Le moment captif d'un dimanche : plumage

018avril"Tous admirent le paon. Alors les oiseaux disent: "Mais regardez ses pattes et écoutez sa voix" [Proverbe japonais]

C'est bien joli un paon. On arrive à une gentille auberge et on découvre dans le fond du jardin, un magnifique paon. On est tout énervé et on prend mille photos. Il est fier, l'oiseau. Il fait le beau pour sa belle qui le regarde à peine. Ses plumes sont magnifiques et franchement éblouissantes. On soupire et on laisse le couple tranquille.

Et puis, le matin arrive tranquillement. Et avec le jour se lève un cri perçant. On ouvre les yeux. On secoue la tête, on se retourne et on referme les yeux. Un autre cri. Et un autre cri. On braille dans la cour. On se lève difficilement et on ouvre la fenêtre. Et alors on le voit. Ce glorieux oiseau qui se promène fièrement sur le gazon devant notre fenêtre. Il fait la roue de sa sensationnelle queue toutes de plumes colorées. Il agite frénétiquement ses plumes devant sa belle. Et il crie.

Un cri strident et répétitif. Il n'arrête pas. Il veut sa belle et il le fait savoir. Il n'acceptera pas de refus et il criaillera toute la matinée. Il ne se reposera pas. Et nous non plus. Après plusieurs minutes, nous avons décidé qu'il était préférable de rire et de se lever. Dans l'horaire de la journée s'est ajouté un arrêt à la pharmacie pour acheter de ces petites choses appelées "bouchons"... essentielles pour le reste du séjour. Car la cour du bellâtre se poursuivra pendant les prochains jours... Nous sommes partis avant de connaître la conclusion de cette histoire de séduction. Mais avec ses belles chansons, je suis certaine qu'il a conquis le coeur de sa dulcinée.

"La fierté a rarement un juste milieu, on en a trop ou pas assez" [Comtesse de Blessington]

13 avril 2010

Souvenirs de blogs

Et voilà que L'Or des chambres m'envoie un nouveau Tag... bien sympathique et bien simple... Et comme ces temps-ci, je n'ai  pratiquement pas une seconde à moi... je trouve cet exercice merveilleux ! Il s'agit tout simplement de retrouver la 6e image qui fut publiée sur notre carnet.

9683707Mon blog a vu le jour en octobre 2006. Les premiers articles avaient été écrits pour d'autres lieux... un autre carnet, un livre ouvert, aujourd'hui fermé. Quelques textes furent déplacés vers ce blog... vers ces pages d'un autre livre ouvert.

La 6e photo qui apparaît sur ce blog...

... est une photo, un montage, parlant de l'Halloween. C'était un premier novembre. En 2006. C'est un texte que j'avais écrit pour ce carnet et pour l'autre, le disparu. Cette photo est un petit montage de différentes photos illustrant mon amour, ma passion, pour cette fête.

Cette passion existe depuis longtemps et ne disparaîtra pas bientôt ! Et régulièrement, elle laisse ses traces sur ce blog.

Je voudrais bien tagguer d'autres bloggueurs... mais j'ai à peine le temps d'appuyer sur le bouton "poster et publier" !!! Il faut que je retourne à mes impôts trimestriels... vive le travail autonome !!! Je vais tenter de revenir écrire un peu plus dans les prochains jours... je dis bien tenter!!! ;)

11 avril 2010

Le moment captif d'un dimanche : un long cortège

"Les gens qui veulent suivre des règles m'amusent, car il n'y a dans la vie que de l'exceptionnel" [Jules Renard]11avril

Allez viens... suis-moi. Mettons-nous à la suite de cette longue file et marchons tranquillement derrière ces dames. Pourquoi ? Pour oublier un instant notre quotidien bien sûr. Pour disparaître un moment dans une marche uniforme.

Ne t'inquiète pas. La marche ne sera pas longue. Bientôt nous reprendrons d'autres chemins et nous ne suivrons plus la procession. Nous gambaderons dans l'incertitude des routes tortueuses et nous n'aurons pas peur.

Mais parfois, il est plaisant de suivre tout doucement et ne pas se questionner, l'espace de quelques minutes, sur les grandes décisions et les petits soucis. Alors, viens... suis-moi. Mets-toi derrière moi. Ou alors en avant. Ce n'est pas important. Et marchons simplement à la suite de ces dames. Soyons sages, une seconde. Demain, nous serons déraisonnable s'il le faut.

"La liberté ne consiste pas seulement à suivre sa propre volonté mais aussi parfois à la fuir" [Abe Kobo]

4 avril 2010

Le moment captif d'un dimanche : ce lapin qu'on suit

AAprès tout ce blanc vient le vert,
Le printemps vient après l’hiver,
Et après la pluie le beau temps.

[Claude Roy]

Évidemment, on pourrait dire que ce n'est pas bien original. Et que ce n'est pas un seul moment, mais trois petits moments. Mais en ce dimanche, je sens le printemps enfin dans mon ciel et ces détails ne semblent pas m'importer.

Hier, j'ai lavé mes fenêtres. J'ai les ouvertes toutes grandes pour la première fois de l'année et j'ai senti le soleil sur mes mains qui lavaient la vitre. J'aime bien laver mes fenêtres quand il fait beau... et ensuite les voir briller. (Évidemment, j'ai toujours une petite prière pour qu'il ne pleuve pas le lendemain, comme c'est presque toujours le cas quand je lave mes fenêtres).

Mais aujourd'hui, il fait printemps et je regarde mes lapins qui se trouvent un peu partout dans la maison. Il y a bien quelques poules ici et là, mais c'est le lapin qui domine et protège son territoire. Il est même responsable des oeufs que les poules semblent ignorer.

Ils m'apparaissent un brin trop sérieux ces lapins. Il faudra que j'apprenne à ces lapins de Pâques à sourire un peu plus. Certains semblent bien occupés à surveiller les oeufs. C'est qu'il y en a partout... dans les plantes, sur les branches, dans les vases... S'ils étaient tous au même endroit, cela serait sûrement plus facile à surveiller... Mais cela serait plus triste et moins sage !

"Mettez tous vos oeufs dans le même panier - et surveiller le panier" [Mark Twain]

2 avril 2010

Dans ma tête, je m'imagine...

Dans ma tête, je m'imagine...
des ponts traversant des profondeurs et des immensités...

Pont

Une rive lointaine. Une rive proche.
Mais besoin d'un chemin pour les rapprocher.
Un pont jeté entre notre passé et notre avenir.
Un présent à traverser.

Un trait unissant des parcelles de vie.
Ce bord escarpé que l'on contemple
avec envie.
Ce rivage délicat que l'on observe
avec appréhension.

Les yeux n'osent plus s'ouvrir.
Et s'ils apercevaient les profondeurs
qui s'élancent sous ce passage ?
Nous empêcheraient-ils de
poursuivre notre route?

Si ce pied que l'on hésite à mettre
sur la passerelle ne continue pas son
chemin, comment peut-on croire
à notre immortalité ?

Ce pont ne nous parle pas d'éternité.
Il nous raconte la continuité des traversées
qui parsèment nos jours.

Et nos pieds n'oublieront pas de
franchir les ponts.

28 mars 2010

Le moment captif d'un dimanche : soyons sérieux

28marsa"Dans la vie, même quand ça a l'air sérieux, ça n'est tout de même du guignol. Et on joue toujours la même pièce" [Jean Anouilh]

Tout apparaît toujours comme la fin du monde. Comme la fin de notre monde. Une poussière est aussi formidable qu'une montagne. Un mot est la destruction d'un univers. On analyse chaque instant. On trouve une seconde défectueuse. On ne sait plus ce qui est grotesque ou ordinaire.

On rit de nos faiblesses en public. Mais on les pleure en silence quand nos mains couvrent notre visage. Dans cette pièce noire où s'agitent les marionnettes de nos erreurs et nos faiblesses.

Mais rien n'est jamais finalité. Enfin. Il faut le croire. Il suffit d'y croire me dit-on. Et je veux bien y croire. Une illusion n'est que l'ébauche de ma réalité. Il suffit parfois d'un sourire et on veut bien suivre cette possibilité qui se dessine devant nous.

Un pantin me dit que peut-être tout est trop sérieux. Et quand il y des moments s'offrant à moi dont le poids des présents inévitables peuvent s'oublier, il est impérial de les saisir et de réaliser que cette illusion est libre de fatalité.

Car un spectacle s'annonce. Un spectacle connu mais chaque fois nouveau et intense. Et il suffit de le vivre en espérant que les marionnettes se rappellent de leur scénario... et continuent à faire rire notre âme.

"L'homme est une marionnette consciente qui a l'illusion de la liberté" [Félix Le Dantec]

21 mars 2010

Le moment captif d'un dimanche : paresser

21mars

"Il faut des siècles de désoeuvrement pour pouvoir supporter l'oisiveté du dimanche" [Anne Hébert]

Il faut savoir regarder le dimanche dans les yeux. Et accepter ses conseils. Parfois, j'oublie le dimanche. Je ne l'écoute pas. Je travaille toute la semaine. Et la fin de la semaine, le week-end, comme disent certains, il faut faire tant de choses. Il faut faire le ménage. Il faut faire les courses. Il faut répondre au courrier et aux courriels. Il faut voir la famille. Il faut penser à la semaine qui vient.

Mais il faut aussi savoir s'arrêter. Oui. Ne rien faire. C'est quelque chose de presque impossible pour moi. Mais j'apprends. Petit à petit. Simplement se lever. À l'heure qui me plait. Sans culpabilité. Se préparer un café et peut-être un petit déjeûner. Lequel ? On verra.

Manger tanquillement. Refaire un peu de café. Voir les heures passées. Ne pas s'en préoccuper. Regarder par la fenêtre. Décider si on va se promener ou si on s'enfonce dans un fauteuil avec un livre. Ou encore si on se perd sur un lien après l'autre dans le monde vaste virtuel. Ou encore si on ouvre la télévision pour un film ou une série. Ou peut-être appeler un ami ou peut-être pas.

Aujourd'hui, le soleil brille. Et j'ai envie de ne rien faire. Rien faire est difficile. Disons, ne rien faire de bien important. Prendre le temps de ne rien faire. C'est important, je crois. Une petite promenade dans la ville. Sans itinéraire. Tout est fermé. Évidemment. Enfin, pas tout. Quelques boutiques ouvrent leurs portes pour les promeneurs.

Une porte ouverte. De jolies choses à regarder à l'intérieur. Je n'entre pas. Bizarrement, je préfère observer cette bicyclette rose. Elle me rappelle ces dimanches de ma jeunesse où paresser et jouer sans but particulier n'étaient pas un problème. Quand passer la journée à rouler vers nulle part, ou encore à regarder le vent jouer avec les feuilles ou les flocons, selon la saison, n'étaient pas culpabilisant... n'étaient pas considérer comme perdre son temps...

La bicyclette rose ne bouge pas. Elle reste là. Elle me dit tout simplement d'écouter le dimanche. D'écouter ce qu'il me dit. Et il me dit de réapprendre à perdre mon temps. Tout simplement. Avec plaisir. Sans me sentir coupable. Je résiste parfois. Mais certains dimanches, j'essaie d'écouter. Et je regarde la bicyclette rose et je la remercie de son conseil. Puis, je continue mon chemin. Vers nulle part.

"Le temps porte conseil : en général celui de ne rien faire" [Claude Roy]

14 mars 2010

Le moment captif d'un dimanche : voile

"C'est d'ailleurs l'un des pièges de la coquetterie : soigner ses cheveux, c'est se préoccuper de l'aspect que l'on a de dos" [Michel Tournier]

14_mars

On visite un musée comme ça. Innocemment. Et au détour d'une pièce, on se trouve devant une drôle de dame au sourire curieux. Je dirais bien coquin, mais il me semble un peu trop incongru et saugrenu pour être coquet.

Ce sourire émerge de cette chevelure invraisemblable d'une façon légèrement inquiétante. Mais pourtant, je n'ai pu m'empêcher d'éclater de rire en m'approchant. Alors, ne cherchez point de liens entre les citations et la photographie... ce n'est que le résultat d'un coup de foudre pour ces cheveux improbables et ce sourire vaguement hallucinant. Quoique...

Évidemment, je ne peux m'empêcher de penser à l'artiste. Quelle idée avait-il en tête lorsqu'il a imaginé sa sculpture? Qui était son modèle et pourquoi se cachait-elle sous ces cheveux ainsi? De quoi se cachait-elle... que cherchait-elle à couvrir... et pourquoi cela la faisait-elle sourire?

Ce voile qui la couvre... cette couverture de marbre... est-ce de la coquetterie ou une mascarade ? Que peut-on vouloir dissimuler sous nos chevelures ? A-t-on oublié d'être soi-même au détour d'une vie brutale et reservée ? A-t-on oublié de sourire des petites surprises qui se trouvent sur notre chemin ?

Je me retourne... mes cheveux qui furent de tant de couleurs... de tant de longueurs... que parfois je perds quand je suis nerveuse... qui parfois s'emmêlent quand je dors ou que je porte un foulard... et mes cheveux me caressent doucement le visage et cachent un instant le sourire farfelu et à peine effronté qui s'attarda quelques instant après cette rencontre avec la dame chevelue du musée !

 

"Mon cynisme est une mauvaise couverture - mais comment me garantir du froid ?" [René Crevell]

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