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Quelques pages d'un autre livre ouvert...

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10 mai 2008

Une image de matamore – Santiago de Compostela

Comme tous les saints, on fit plusieurs représentations de Saint Jacques : fresques, peintures, statues… On17374615_p représenta Saint Jacques de différentes façons, souvent assis en majesté ou encore debout en pèlerin avec la tenue traditionnelle du jacquet (pèlerin de Compostelle) qui inclut un bâton, une besace, une gourde, une grande cape et un chapeau de feutre orné d’une coquille.

Mais à partir du XIIe siècle, on le représente aussi, principalement en Espagne, en guerrier monté sur un cheval – habituellement blanc – avec une épée qu’il brandit ardemment. On le nomme alors Saint Jacques, le Matamore ou « tueur de maures ». On le voit également parfois frapper un ou des guerriers des armées maures d’al-Andaloûs. Saint Jacques est donc plus qu’un évangélisateur, il est également un guerrier sauveur.

On dit en effet qu’en 844, à Clavijo, Saint Jacques apparut miraculeusement lors d’une bataille opposant le roi asturien Ramiro 1er (842-850) à l’armée de l’émir Abd al-Rahmân II (822-852).

Le roi Ramiro venait de subir une défaite à Albelda. Il se retira à Clavijo pour y passer la nuit. C’est alors que Saint Jacques lui apparaît en rêve et l’incite à retourner à la bataille. Il dit au roi qu’il le protégera, lui et son armée. Le roi reprend donc les armes et engage de nouveau les armées de l’émir. Pendant le combat, Saint Jacques, lui-même, reprenant son titre de « Fils de Tonnerre » descend pour aider les armées du roi asturien. Il apparaît alors, transfiguré, sur un cheval blanc. Il porte un étendard blanc avec une croix rouge ainsi qu’une épée avec laquelle il tue tous les soldats musulmans qu’il rencontre. Il contribue donc à la victoire des chrétiens sur les Maures. Ramiro 1er pour démontrer sa gratitude accorde à l’église de Compostela, un tribut annuel.

Mais Saint Jacques continua d’aider les chrétiens et participa à plusieurs combats contre les Maures, lors de la Reconquista des Espagnes, entre autres lors des batailles à Coïmbre, Ourique et Las Navas de Tolosa. Il devient donc un symbole de la lutte contre les Infidèles. Une armée de moines qui fut d’abord appelés «Congrégation des Frères de Cacérès » et qui devait d’abord protéger les hospices sur le chemin du pèlerinage et qui ensuite sous la bannière de Saint Jacques prit le nom de « Chevaliers de l’Épée » en souvenir de l’épée du Saint.  Et sa réputation de valeureux guerrier se répandit au-delà des frontières de la péninsule et on invoque le Saint pour gagner ses batailles.

Le cri de guerre des chrétiens lors de la Reconquista devient même « Santiago y cierra, España » Cette phrase était dite par les troupes espagnoles et fut utilisée pour la première fois à la bataille de Navas de Tolosa en 1212 par le roi Alphonse VIII. La phrase invoque le Saint et appelle à l’ordre militaire « cierra » qui signifie « charger » « attaquer ». Elle appelle donc l’Espagne à attaquer sous le patronat de Saint Jacques. (La phrase fut reprise ultérieurement mais de façon péjorative).

Saint Jacques est donc un saint guerrier et on trouve de nombreuses représentations du saint dans cette posture.

Sources :

  • § Les Chemins de Saint-Jacques de Compostelle / Textes rédigés avec la collaboration de Julie Roux. – Vic-en-Bigorre : MSM, c1999. –320 p. : ill. en coul.; 24 cm. – ISBN 2-911515-21-8.
  •  http://www.saint-jacques.info/accueil.php
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8 mai 2008

Sur un pilier

On retrouve dans quelques textes, une vieille tradition qui fut d’abord transmise oralement, qui établit une relation entre Jacques le Majeur – qui est le patron de l’Espagne - et la Vierge du Pilier de la ville de Zaragoza – qui est la patronne de l’Espagne ou encore de l'Hispanité.

Comment le patron et la patronne se sont-ils rencontrés ?

PilierEn l’an 39 ou 40 alors que Jacques le Majeur évangélisait l’Espagne, il séjourna dans la ville de Caesaraugusta (qui deviendra Zaragoza – Saragosse). Il n’avait cependant pas beaucoup de succès dans ses efforts de conversion. Selon la légende, une nuit – supposément la nuit du 1er au 2 janvier – complètement découragé, il alla au bord de l’Ebre pour prier. Pour le réconforter, la Vierge Marie lui apparut alors sur un pilier en jaspe. On dit que cependant que cette apparition est en fait une « visite », car elle serait venue à Zaragoza miraculeusement en chair et en os. Certaines sources disent même qu’elle réalisa cette visite à Jacques le Majeur alors qu’elle vivait encore – à Jérusalem – et donc avec son assomption au Ciel.

Elle vient donc « physiquement » réconforter et encourager Jacques dans sa mission d’apostolat. Après l’avoir consolé, elle lui demanda de faire construire sur ce même endroit où elle lui était apparue sur un pilier, un sanctuaire en son honneur. Et elle lui laissa le pilier pour qu’il fût mis à l’intérieur du sanctuaire – et ce jusqu’à la fin des temps. Ce pilier devait devenir le symbole de la force de la foi chrétienne en Espagne.

Les disciples qui accompagnaient alors Jacques devinrent les premiers évêques de Zaragoza. On conserve le souvenir de la visite réconfortante de la Vierge dans l’église qui fut construite sur les lieux de l’apparition. L’église Nuestra Señora del Pilar de Zaragoza date du XVIIe siècle, elle a une chapelle dédiée à la Vierge, avec une statue de Marie sur un pilier. Cette basilique a été construite sur l’emplacement d’une église gothique et avant une église romane. On peut encore voir dans l’église actuelle, certains éléments de ces anciennes constructions.

Et donc Zaragoza et Compostela ont donc établi d’étroits liens en souvenir de cette rencontre qui a permis à Jacques de convertir l’Espagne.

Sources :

  • Les Chemins de Saint-Jacques de Compostelle / Textes rédigés avec la collaboration de Julie Roux. – Vic-en-Bigorre : MSM, c1999. –320 p. : ill. en coul.; 24 cm. – ISBN 2-911515-21-8.
7 mai 2008

Quelques mots...

Les rêves sont la littérature du sommeil

[Jean Cocteau]

6 mai 2008

J'ai les yeux qui s'ensommeillent

J'ai les yeux qui dorment. Peu importe le nombre d'heures de sommeil, peu importe l'heure à laquelle mon lit m'accueille. Je m'endors pendant la journée. Les yeux refusent de rester ouverts. Ils participent à la journée mais picotent et brûlent. Ils me disent qu’ils seraient mieux fermés.

Le soleil m’agresse. L’été, il est trop chaud, et l’hiver trop éblouissant. Et pourtant, je l’aime bien ce soleil quand je meFatigue promène, quand je joue au jardinier ou quand je vais visiter la mer. Mais il est si méchant pour mes yeux.

Mais les nuages sont également dangereux. Les journées grises m’incitent à visiter le lit. Et la pluie me chante des berceuses pour m’endormir.

Je travaille. Les yeux sur mon écran d’ordinateur. La fenêtre devant moi. Les yeux plissés par la clarté. Je frotte mes paupières, j’essaie de rester insensibles à leurs prières de fermeture temporaire.

Je ne dors bien que le matin. Peu importe le nombre d'heures de sommeil, peu importe l'heure à laquelle mon lit m'accueille… Quand le jour pointe son matin par la fenêtre, je m’endors finalement d’un sommeil profond. Et donc, mes matins sont difficiles. Je ne peux quitter le lit qu’en versant des larmes imaginaires. Et en rêvant de rester enveloppée dans ces couvertures si douces pour encore quelques heures.

Je ne suis pas matinale, je suis nocturne. Et j’ai les yeux qui refusent d’arrêter de dormir pendant le jour.

J’ai les yeux qui dorment. Irrités de ne pas pouvoir suivre leur désir de noirceur. J’ai les yeux fâchés. Car je ne peux dormir les matins.

... disons simplement que j'ai sommeil …

4 mai 2008

Et pourquoi va-t-on à Santiago de Compostela ?

16169744_pIl y a bien sûr plusieurs raisons. Alors qu’originellement, la raison était tout à fait religieuse – faire un pèlerinage sur le tombeau de saint Jacques -, apparemment qu’aujourd’hui, elle peut être simplement spirituelle – sans aucun lien avec le fameux saint Jacques. Ou bien tout simplement physique – défi personnel de randonnée pédestre, et tant qu’à marcher, on choisit un chemin déjà défini et qui offre un certificat à la fin.

L’endroit où se situe la ville fut tout d’abord, selon certaines sources, un lieu de culte utilisé par les druides. Un des anciens noms supposés de l’endroit serait « Liberum Donum » (Libredon) qui aurait comme étymologie le mot celtique « llwybr » qui signifie « lieu de passage » et « dunum » signifiant « hauteur ». Ces origines celtes du nom appuient la thèse que ce lieu était un important foyer de la culture celtique ancienne.

Plusieurs sources disent également qu’une ville romaine qui avait pour nom Asseconia (Aseconia ou Assegonia), existait à cet endroit. Elle était située sur la voie romaine XIX et on l’identifiait comme « demeure romaine de Aseconia. Après la disparition de cette petite agglomération, il resta un mausolée qui fut apparemment utilisé jusqu'à VIIe siècle. L’endroit fut probablement christianisé entre le 1er et IIIe siècle.
La Via XIX est mentionné dans les manuscrits datant du VIIe au XVe siècle, appelé « Itinéraire d’Antonin », qui est un genre de « guide » de la Rome antique recensant des villes étapes et les distances entre les villes. La via XIX reliait les villes de Bracara Augusta (Braga) et Asturica Augusta (Astorga). Asseconia était située à environ 12 milles de la ville d’Iria Flavia (Padrón) et 22 milles de la ville Brevis (Castrofeito).

La Cathédrale de Santiago de Compostela – but ultime du pèlerinage - serait d’ailleurs construite sur l’emplacement de cette petite ville romaine, plus spécifiquement les restent de la voie romaine. Des fouilles qui furent faites au milieu du XXe siècle dans le sous-sol de la Cathédrale ont d’ailleurs mises à jour des vestiges qui seraient les traces d’une nécropole antique.

Cette nécropole explique peut-être le nom de « Compostelle » qui s’est ajouté au nom de Saint Jacques. En effet le mot proviendrait du latin « Compostum » qui signifie « cimetière », un mot dérivé du terme « componere » qui peut signifier « enterrer ».

Mais on dit aussi que Compostelle viendrait du terme latin « Campus stellae » qui signifie « champ de l’étoile » et ce en mémoire de l’étoile qui indiqua l’emplacement de la tombe de Saint Jacques. Et donc, l’endroit prit le nom du saint accompagné de l’étoile.

Et on revient donc à Saint Jacques. La raison pour laquelle des centaines de milliers de pèlerins se sont déplacés et se déplacent encore. Et celui qui a donné son nom et son identité à la ville actuelle.

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3 mai 2008

Un long chemin à parcourir

Le mois de mai de 2007, j'avais un congrès à préparer. Un kiosque à monter - et à imaginer - pour présenter le merveilleux monde de la gestion documentaire (que j'aime beaucoup, il va sans dire) à un bataillon de professionnels du domaine. Et tout cela à Santiago de Compostela. Une semaine dans cette ville si connue de Galicia. Évidemment, le congrès ne me permis pas de vraiment voir la ville - en fait en 4 jours, je n'ai vu que l'hôtel et le lieu du congrès ! Mais j'avais prévu le coup, et le congrès se terminant le vendredi, mon ami me rejoignit ce même jour et nous sommes restés pour la fin de semaine.

Santiago_2 Je ne savais trop que penser de la ville. Je la connaissais évidemment de nom... elle et son chemin. Le chemin de Saint-Jacques de Compostelle... el camino de Santiago de Compostela. J'avais même pu croiser quelques uns des chemins lors de certains voyages, à Pamplona entre autres.

Et là, j'étais dans la ville même. Le but ultime de tant de déplacements... Des gens partent de très loin pour faire cette marche - ou ce chemin, car même si la plupart font à pied, d'autres utilisent la bicyclette... et arriver à la Cathédrale. Un pélerinage qui a plusieurs lieux de départ et qui aboutissent tous au supposé tombeau de Saint-Jacques...

Il a plu cette fin de semaine. Comme beaucoup de jours en Galicie, la pluie est au rendez-vous. Il faisait aussi un peu froid, pour un mois de mai. Et il y avait déjà beaucoup de gens. Les pélerins préférant les mois moins chauds pour faire cette longue marche.

La ville est remplie de gens - les jacquets - ayant fait des kilomètres pour arriver à la cathédrale - imperméables et bâtons de marche sont partout.  Et coquillages... Et cela m'a laissé de glace... haut lieu de pélerinage... des heures et des heures de marche, des centaines de milliers de gens... but spirituel (religieux ou non)... mais trop de coquillages, trop de bâtons, trop d'imperméables...

Mais ce ne sont pas les pélerins, les "camineux" comme on les a surnommés... en fait oui... tous à cet endroitSantiago_1 pour voir le tombeau - mais bizarrement, il n'y avait pas grand monde au tombeau. Une marche avec un but. Je suis persuadée que beaucoup la font avec foi - pour leur foi en Saint-Jacques ou pour se retrouver spirituellement... mais alors... si ce n'est pour voir le tombeau, pourquoi ne pas choisir un autre lieu. Bien sûr, on dit que c'est un ancien lieu de culte celte...

Il devrait donc se dégager quelque chose de l'endroit. Est-ce qui attire tous ces gens ? - à part le tombeau car comme je l'ai dit, ce ne sont pas tous des croyants qui entreprennent le chemin. Comme je l'ai déjà dit, il m'arrive de me sentir toucher par les endroits que je visite, de ressentir l'énergie du lieu.... mais là rien.

Une jolie petite ville... rien de plus. Même l'église ne m'a pas touchée... rien que des gens entrant dans l'église pour avoir leur certificat de marcheux. Et un prétendu tombeau. De belles petites rues, de petites boutiques vendant des bâtons, et des tarta de compostela... et des sorcières... pleins de représentations de sorcières.

C'est ce qui m,a le plus marqué... toutes ces sorcières... parmi les coquillages et les jacquets. Mais donc, en revenant j'ai cherché et j'ai lu... sur Saint-Jacques, sur les chemins, sur le lieu de culte celte et sur les sorcières... J'en reparlerai... tout cela est fascinant...

Mais rien... rien du tout... que des pierres, des coquillages et de la pluie...

28 avril 2008

Vérité universelle

PluieJe crois que c'est universel... peu importe la ville, la saison, la maison, le moment, la raison... Chaque fois que l'on lave ses fenêtres, il pleut. Que je sois à Montréal ou à Barcelone... Et même s'il a manqué d'eau ces derniers mois et que les gens ont attendu avec impatience les gouttes tombant du ciel... On peut être certain, que lorsque je lave mes fenêtres, le lendemain... il pleut.

Les fleurs et les plantes de mon balcon sont bien heureuses, je dois avouer. Et les escargots s'en donnent à coeur joie - non, je ne les ai pas encore enlevés et transférés dans le parc.

Mais évidemment, cette pluie est à peine assez abondante pour arroser ma verdure balconesque et salir mes fenêtres. La vraie pluie se fait cruellement attendre... La Catalogne a désespérément besoin d'eau. L'hiver fut sec. Et gris. Beaucoup de nuages et de brouillard. Mais pas une seule goutte d'eau. Les cours d'eau sont dangereusement bas ou carrément à sec. Les réserves pratiquement inexistantes... Pas d'eau.

Sauf quelques gouttes pour mouiller mes plantes et salir mes fenêtres.  J'aurais peut-être dû laver mes fenêtres plus souvent...

23 avril 2008

Nouvelle saison

BLCON1Et bien, laissons les livres de côté un instant... et passons sur mon balcon. Oui, mon balcon. Car encore cette année, je me dois d'essayer de fleurir et verdir mon balcon. Malgré tous mes échecs... Et pourtant, il n'y a pas si longtemps, dans un pays beaucoup plus froid et où l'été est si court, mon tout petit balcon était envahi par les fleurs. Même mon appartement était rempli de plantes ayant chacune son nom...

Et ici... c'est la catastrophe ! Mais, je ne m'avoue pas vaincue ! Et encore cette année, j'ai acheté terre, engrais, plantes et fleurs... De l'année dernière, il n'y a qu'une plante et trois cactus qui ont survécu... et donc, j'ai dû retourner chez les fleuristes, et autres marchands de feuilles, graines et fleurs. J'ai même fait une petite provision de méchants insecticides... maintenant que ma grosse boule de poils n'est plus là pour mordiller les feuilles... je peux me battre contre les pucerons, les mouches blanches, les moucherons, les vers, les papillons, les araignées rouges, et autres bestioles qui ne me dérangeraient pas s'ils ne détruisaient pas toutes mes plantes et fleurs... Mes "remèdes" naturels et écologiques n'ont pas été un succès éclatant les années passées... et j'ai besoin de ces plantes, de ces fleurs, de ces odeurs, de ces couleurs... J'ai même quelques idées pour les mois de soleil intense... ce soleil qui tue toutes plantes qui a résisté aux insectes et aux escargots !

Car il y aura aussi ces escargots... il faudra entamer un dialogue intense et décisif avec ces escargots... ou alors persuaderBLCON2 mon copain que le parc serait plus agráble pour eux ! Et il faut préciser que de 2-3, ils sont maintenant une quinzaine !!! Oui, ça se reproduit les escargots... Et ça mange... ça mange beaucoup de feuilles et ça bave... oui ça bave et enduit les cactus et les feuilles...

Mais cette année, j'ai aussi des armes supplémentaires... à l'hibou et la grenouille, une nouvelle tortue s'est ajouté. Ainsi qu'un lapin et un petit lutin... Ils ont tous la charge de surveiller mon balcon... J'ai espoir pour cette année... Beaucoup d'espoir !!!

22 avril 2008

Cette sensation d'obligation...

...que je comprends et que je ne comprends pas.
Obligation
C'est triste... plusieurs carnets et blogs que j'aime beaucoup... en pause ou en fermeture... Je comprends. Parfois, on a l'impression de devoir écrire. Cela en devient une obligation, une sensation de devoir écolier, de travaux rendus à échéance. Mais d'un autre côté, je ne comprends pas. Ces lieux me plaisaient bien, me plaisaient beaucoup et la charge est trop lourde... mais pourquoi est-ce une charge? pourquoi est-ce que cela en vient à enlever le plaisir de lire... À cause d'une sensation d'obligation de devoir rendre des comptes?

Je dois avouer que parfois, je me sens légèrement "coupable" d'avoir laissé passer quelques jours sans écrire une ligne. Mais jamais je ne veux me sentir "obligée". J'ai ouvert un carnet, un blog, afin de partager mes idées, mes expériences, mes textes...

Pour deux raisons: 1. pour que ces lieux soient les miens et non pas sur un forum 2. pour pouvoir m'exprimer un peu... c'est à dire qu'écrire sur la littérature, le cinéma, etc., me manquait et j'avais envie de partager un peu.

Mais essentiellement, cette décision était purement égoïste. Donc, pour moi. Oui, je sais... cela fait très non "web correct"... le web est pour partager... et bien je partage, mais parce que je le veux bien et ce que je veux bien et surtout au rythme  que je veux bien...

Petit à petit, ce carnet m'a permis de rencontrer des gens. Que j'apprécie particulièrement. Le fait que j'aille voir quotidiennement sur leur carnet s'il y a un nouveau texte, de nouvelles réflexions, de nouvelles critiques de lecture, de nouvelles critiques sur ... différents sujets, ne veut pas dire que j'exige quoi que ce soit. S'il n'y a pas de nouveaux articles, je continue mon chemin. Nous avons tous une vie, des familles, des amis, des études, des professions, des loisirs, des obligations qui ne sont pas liées à cette vie virtuelle.

Je peux même être déçue quand cela fait plusieurs jours que les carnets que j'affectionne n'ont pas de nouveaux textes... mais je ne m'attends à rien... les textes arrivent quand ils arrivent. Et l'obligation ne devrait pas être... Et si je passe sur les lieux d'Allie, Charlie Bobine, Lily, Florinette, LhisbeiNoisette,

Et donc, je suis triste que des gens que j'apprécie se sentent prisonniers des lieux qu'ils avaient construits d'abord pour partager, pour eux... et qu'ils se sentent obliger de les fermer ou de les mettre en pause... indéfiniment.  Je respecte la décision mais je ne peux m'empêcher d'être triste...

J'écris parce que j'ai envie de partager... et il peut arriver que plusieurs jours passent sans texte. La vie quotidienne, la fatigue, le manque d'inspiration, des événements intéressants, la famille, les amis, ... mais jamais le sentiment d'obligation...

- Je ne fais pas la promesse de pondre un texte par jour,
- je ne fais pas la promesse de critiquer chaque livre que j'ai lu ou que je vais lire,
- je ne fais pas la promesse de donner mon avis sur les films que j'ai vu ou que je vais voir,
- je ne fais pas la promesse de répondre à tous les commentaires, 
- je ne fais pas la promesse de commenter tous les événements qui surviennent dans ma vie...

Mais je promets de toujours écrire quand j'en ai envie et de partager avec enthousiasme ces moments, sentiments et réflexions qui prennent le chemin du clavier...

Et j'espère qu'un jour certains carnets revivront... sans obligation... juste pour le plaisir...

19 avril 2008

Quelques mots...

La lecture, c'est comme les auberges espagnoles, on n'y trouve que ce que l'on y apporte.   

[André Maurois]

15 avril 2008

Le Diable s’habille en Prada - Commentaires

prada4Critique de lecture

Le Diable s’habille en Prada / Lauren Weisberger ; traduit de l’américain par Christiane Barbaste. – [Paris] : Fleuve Noir, c2004. – 506 p. : 18 cm. – ISBN 2-226-15014-6

Titre original: The Devil wears Prada


L’œuvre :

Il est évident quand on connaît un peu l’auteur et le milieu de la mode que le livre est un roman à clef. On sent que l’auteur nous partage à travers une œuvre de fiction, ses expériences propres du milieu de la mode.

Le roman met en scène une jeune fille qui vient de graduer, Andrea Sachs. Elle part pour New York dans le but de devenir journaliste. Mais son premier emploi l’amène à devenir assistance pour l’éditrice en chef du magazine de mode « Runway ». Une opportunité pour laquelle, on lui dit, des milliers de jeunes filles se damneraient. Mais cet emploi pour l’éditrice fantasque et tyrannique de Runway se révèle un cauchemar –une suite de tâches insignifiantes exécutées dans la peur de déplaire à la supérieure !

Andréa se dit qu’après un an de travail pour Miranda Presley, la plus renommée et prestigieuse rédactrice en chef d’un magazine, elle pourra facilement devenir une journaliste pour le New Yorker, magazine plus sérieux. Et donc, elle endure et endure. Changeant petit à petit pour essayer de se conformer au moule qu’on lui présente comme étant nécessaire pour travailler dans ce monde. Et puis, un mois avant de terminer cette année de purgatoire, Andréa prend une décision qui changera sa vie.

Le roman veut nous présenter les différents aspects d’un premier emploi. Il veut également mettre à nu, les difficultés et la pression du monde de la mode. L’essentiel du roman semble tourner autour de la difficulté pour une jeune femme de balancer les exigences d’un emploi difficile et de sa vie privée. Comment gérer les exigences irraisonnables d’un employeur glacial et les exigences d’une vie sociale et amoureuse relativement normale. 

Le livre reçut beaucoup de critiques élogieuses. Ainsi que bien entendu, plusieurs critiques négatives. Notamment de la part d’anciens collègues de Lauren Weisberger. Ceux-ci soulignent que la critique de l’auteur du monde de la mode est exagérée. Le parallèle entre l’expérience de Lauren Weisberger et le personnage d’Andréa est évident, ainsi que les similitudes entre Miranda Presley et l’ancien employeur de Lauren, Anna Wintour. Ces parallèles sont également exagérés selon les critiques. Certains ont été jusqu’à dire que Weisberger – et par le fait même Andréa – n’avait aucune gratitude pour la chance incroyable qu’elle avait eue. L’auteur nie tout parallèle entre sa propre vie et les personnages de son roman, même si elle admet s’être vaguement inspiré de sa propre expérience.

Une adaptation au cinéma fut produite en 2006. Le film remporta également un grand succès. Bien qu’assez fidèle au roman, plusieurs différences peuvent être notées. Les plus importantes sont sans nul doute, le personnage de Miranda Presley, beaucoup moins froid et inhumain que dans le livre ainsi que la fin qui est beaucoup plus « timide ». D’autres différences mineures peuvent également être soulignées. Certaines sans importance – toute adaptation comporte des « adaptations », des différences, qui rendent la transposition du roman au cinéma plus facile – mais certaines différences changent considérablement la trame de l’histoire et m’ont semblé inutiles ou encore ont changé considérablement l’histoire.

Commentaires personnels:

Disons-le tout de suite, je ne suis pas fan de ce genre de roman. Bon… En fait, ce n’est pas tout à fait exact. Comme je n’ai jamais vraiment lu ce qu’on appelle communément de la « chick lit », je n’avais pas vraiment d’opinion. Je savais que, d’après ce que je savais de ce genre de roman, cela ne m’intéressait pas plus que ça.

J’ai vu le film. Parce que j’aime bien les deux actrices qui jouent dans le film et parce que j’aimais bien le titre. Le film ne pas renversé. J’ai passé un bon moment sans plus. Mais ensuite, je suis tombé sur un paquet de critiques du roman sur différents carnets, blogs. Les opinions divergentes et le bon moment cinématographique que j’avais passé m’ont incitée à me procurer ledit roman et en plus… à le lire !

J’ai lu le roman d’abord rapidement, puis très lentement. Connaissant l’histoire, j’ai immédiatement embarqué dans l’histoire, drôle et sympathique. Heureuse d’avoir plus de contexte sur les personnages, voyant les différences, mais lisant rapidement. Beaucoup de clichés dans le roman, un certain côté « commérage » qui me plait bien, et une entrée dans un monde qui est très loin de moi, mais qui me semble intéressant.

Puis, j’ai eu de plus en plus de la difficulté à lire le roman… certains personnages me semblaient manquer de profondeur, particulièrement Miranda. C’est une mégère stylisée et froide, je veux bien, mais encore. Je comprends qu’on en dit pas trop pour la laisser à distance, mais elle m’a semblé trop unidimensionnelle. Et puis Andréa m’a semblé à la fois, simplette et snob – si c’est possible. Ses amis et sa famille m’ont paru incompréhensifs et intransigeants.

Mais surtout, après un certain temps, j’avais uniquement envie de dire : « oui, ça va… j’ai compris… c’est une bitch froide qui te terrorise et te fait faire des choses ridicules… ». Car cela m’a semblé une longue suite de répétitions… Après un moment, cela se répète sans cesse : tâche ridicule, peur et angoisse, chialage sur l’injustice de la situation… et on recommence.

Évidemment, des gens comme Miranda Presley existent… à beaucoup plus petite échelle, j’en ai rencontré. Comme le dit Fine dans son pertinent commentaire sur mon premier article : « N'empêche ces gens-là sont très destructeurs […] ».  Mais surtout, je note cette réflexion : « […] mâles et femelles, ce qui m'a toujours étonné c'était leur fragilité face à quelqu'un (moi en l'occurence) qui leur tenait tête. Je ne suis jamais restée très longtemps dans ces places, elles n'avaient aucun intérêt et les gens qui y travaillaient, étaient tellement zombies que c'était intenable pour moi. ». Car enfin, c’est ce que je ne cessais de penser… ces gens sont ainsi car on les laisse agir ainsi… Dire non, ou encore partir… mais enfin… j’ai été absolument incapable de sentir une quelconque empathie pour le personnage.

Mais j’ai souri à quelques reprises, même si j’ai trouvé le roman interminable. Dans l’ensemble et avec le recul, j’ai quand même apprécié la lecture.

Les avis d'Allie et de Caroline.

Premier article: Le Diable s'habille en Prada - L'auteur

 Sources :

9 avril 2008

Le Diable s’habille en Prada - L'auteur

Critique de lecture

Le Diable s’habille en Prada / Lauren Weisberger ; traduit de l’américain par Christiane Barbaste. – [Paris] : Fleuve Noir, c2004. – 506 p. : 18 cm. – ISBN 2-226-15014-6

Titre original: The Devil wears Prada

Quatrième de couverture

Andrea n'en revient pas : même avec ses fringues dépareillées, elle l'a décroché, ce job de rêve. La jeune femme de vingt-trois ans va enfin intégrer la rédaction de Runway, prestigieux magazine de mode new-yorkais ! Et devenir l'assistante personnelle de la rédactrice en chef, la papesse du bon goût, la dénommée Miranda Priestly. Une chance inouïe pour Andrea : des milliers d'autres filles se damneraient pour être à sa place !

Mais derrière les strass et les paillettes de cette usine à rêves se cache un enfer peuplé de talons aiguilles et de langues de vipère. Leurs raisons de vivre ? Répondre à TOUTES les angoisses existentielles de la déesse Miranda. Justement, cette dernière vient de trouver une nouvelle victime de la mode : " An-dre-ââ "...

L’auteur:Prada2

Lauren Weisberger est née un 28 mars 1977 en Pennsylvanie, dans la ville de Scranton dans une famille juive assez conservatrice. En 1988, après le divorce de ses parents, sa mère et sa jeune sœur, elle déménagea avec sa famille dans la ville d’Allentown. Après avoir été au Parkland High School, elle étudia à l’Université de Cornell. Elle obtint son diplôme en Anglais en 1999.

Tout de suite après l’obtention de son diplôme, elle partit pour l’été pour faire le tour de l’Europe et voir d’autres pays, l’Egypte, Israël, l’Inde, la Thaïlande, le Népal, … Elle revient ensuite au Etats-Unis et déménagea à New-York. Elle travailla comme assistance pour la rédactrice du Magazine « Vogue », Anna Wintour. Son premier roman, The Devil Wears Prada, paru en 2003, est d’ailleurs largement inspiré de sa propre expérience.

Elle conserva se poste pendant environ 10 mois avant de quitter le Vogue pour le magazine « Departures », pour lequel elle éventuellement écrivit divers articles. Elle suivit également à ce moment des cours d’écriture.

Elle publia son premier roman en 2003. Le Diable s’habille en Prada fut un succès immédiat et un best-seller dans plus de 30 pays. Il fut adapté au cinéma en 2006. Elle publia son deuxième roman, Everyone Worth Knowing, également un best-seller, en 2005.

L’auteur vit toujours à New York et travaille actuellement sur son prochain roman.

Site personnel de l’auteur: http://www.laurenweisberger.com/

Bibliographie:

  • The Devil Wears Prada (2003)
  • Everyone Worth Knowing (2005)

Commentaires à suivre...
 

Citations :

« Les portes se sont ouvertes en face d’un petit groupe d’assistantes de mode qui descendaient chercher les cigarettes, les Coca light et salades composées qui constitueraient le menu de leur déjeuner. La panique s’est répandue comme une traînée de poudre sur ces jeunes et jolis visages, et j’ai bien cru qu’elles allaient se piétiner les unes les autres en cherchant à s’écarter du passage de Miranda. Le groupe s’est scindé par le milieu, trois filles d’un côté, deux de l’autre, et Sa Seigneurie a daigné s’engager entre cette haie. ». p. 354

Sources :

7 avril 2008

Ma vie télévisuelle: Ne pas être choisi - Suite

GeekEt donc, une des seules émissions de téléréalité que j’écoute, « Beauty and the Geek » m’a tout de suite plu pour ce côté « expérience sociale » comme l’annonce elle-même l’émission. Il me semblait intéressant de voir les stéréotypes tombés, de voir des gens qui habituellement ne se rencontrent jamais, interagir, apprendre à se connaître. Il y a aussi évidemment un côté comique à l’émission… on ne peut s’empêcher de rire des erreurs des filles, des bévues des geeks…

Il y a eu des épisodes moins intéressants, mais en général c’est toujours intéressant et drôle. Les geeks apprennent à s’ouvrir aux autres, à être moins renfermé et surtout à ne pas être intimidés par les autres… Les beautés apprennent généralement à ne pas juger les autres selon leurs apparences et à avoir plus confiance dans leur capacité à apprendre… Évidemment, il y a toujours les exceptions… Ceux qui n’apprennent rien et ne changent pas.

Les épreuves sont souvent difficiles pour les participants. Mais ils arrivent presque toujours à y participer – avec plus ou moins de succès – mais ils y participent. Évidemment, chaque semaine, les gagnants des épreuves doivent choisir deux équipes qui s’affronteront dans la « chambre d’élimination ». L’équipe qui répond correctement au plus grand nombre de questions (sur les sujets de leur épreuve) reste dans le jeu. L’autre équipe est éliminée. Il est bien sûr difficile pour les participants d’être choisi pour être peut-être éliminés, mais cela fait partie du jeu.

Sauf la semaine dernière. Au début de cette saison, les choses furent légèrement différentes. Les beautés et les geeks jouaient les uns contre les autres et n’étaient pas en équipe de deux. Donc, les geeks contre les beautés. L’épreuve de cette émission fut une partie de « flag football », chose que la plupart des geeks – pas très sportifs – et les beautés – pas très sportives non plus – n’apprécient pas particulièrement. Je n’entrerai pas dans les détails mais à la fin de la partie, une des filles fut éliminée. La suite de l’émission apporta un « twist »… les beautés devaient maintenant choisir un geek pour former des équipes comme dans les saisons suivantes. Et comme il y avait maintenant un geek de surplus, celui non choisi serait éliminé.

Et c’est là que j’ai tiqué… celui qui ne serait pas choisi, serait éliminé. Les réalisateurs de l’émission n’ont sûrement pas été des geeks ou des nerds… ou alors ils n’ont jamais vécu l’expérience d’être choisi en dernier ou ne pas être choisi, car sinon, ils n’auraient jamais fait vivre cela aux geeks de l’émission.

Tout mon primaire et mon secondaire, j’ai été une geek et une nerd… J’avais d’excellentes notes à l’école, j’étais très timide, je n’avais pas beaucoup d’amis et je ne faisais pas partie de la gang « cool » ou « populaire ». Je ne portais que des robes alors que tout le monde portait des jeans, je passais des heures à la bibliothèque, j’aimais étudier et surtout j’étais très mauvaise en sports.

Alors quand venait le temps de faire des équipes dans le cours de gym, j’étais toujours dans les derniers à être choisie. J’attendais debout pendant que les « capitaines » nommaient les personnes qu’ils voulaient dans leur équipe. Petit à petit, il restait de moins en moins de gens, et je priais pour ne pas être la dernière… au moins l’avant-dernière. Ou alors dans les cours quand il fallait travailler en équipe et que je n’avais pas mes quelques rares amies dans ma classe… voir les gens se regrouper et essayer de trouver une équipe qui m’accepterait.

Je crois que c’est une chose que je n’oublierai jamais… ne pas être choisie… c’est un sentiment horrible. Les choses ont changé quand j’ai changé d’école et quand j’ai commencé le cégep. Mais je me rappelle les sentiments de solitude et d’angoisse que la formation d’équipes me provoquaient… Pendant longtemps, j’ai eu un mouvement de panique quand on parlait de faire des équipes, même quand j’étais plus vieille…

Et ces sentiments de solitude, d’angoisse, de panique, j’ai pu les voir sur les visages de ces participants… et le soulagement quand ils étaient choisis… Certains avaient pratiquement les larmes aux yeux. Et quand ils étaient choisis… le soulagement était incroyable. Et quand il ne resta que deux gars… ils semblaient tellement mortifiés… la peur du rejet se lisait facilement dans leurs yeux. Et puis, un fut choisi et l’autre non… Je n’ai pas aimé cet épisode… Je crois que d’avoir fait subir cette épreuve à des gens qui ont souvent dû ne pas être choisi, est carrément méchant. Le but de l’émission est de donner confiance aux gens pas de leur rappeler ce que c’est que d’attendre et surtout de ne pas être choisi.

Voilà…

Premier article: Ma vie télévisuelle: Ne pas être choisi - Introduction

Titre original: Beauty and the Geek

Producteurs: Jason Goldberg, Ashton Kutcher
Genre: Réalité
Langue: Anglais
Couleur: Couleur
Pays d'origine: États-Unis
Durée:
42 minutes

Nombre de saisons: 5 saisons à ce jour
Années de diffusion: 2005-

Distribution :

Mike Richards: Animateur

Pour en savoir plus sur l’émission, consulter ces liens :

6 avril 2008

Ma vie télévisuelle: Ne pas être choisi - Introduction

Je ne suis pas une fan des émissions de téléréalité. Je me rappelle bien avoir écouté l'émission "Pignon sur rue" au milieu des années ‘90, mais ce n'était pas tout à fait le même concept. Ces dernières années, toutes ces émissions de téléréalité qui envahissent les différentes chaînes me laissent passablement indifférentes. En fait, je peux difficilement les supporter. Mais il y a deux émissions que j’aime bien écouter. La première, « The Amazing Race », je la regarde quand ça adonne. Je trouve intéressant de voir des équipes parcourir le monde dans une course contre la montre. La pression semble immense et je serais incapable de le faire.

La deuxième émission, je la regarde depuis sa première année de diffusion en 2005 et jeBG ne manque pas une seule émission. « Beauty and the Geek » est une émission de téléréalité américaine. L’émission commence par la chanson de Pet Shop Boys « Opportunities » ou plutôt le refrain qui selon moi ne peut mieux expliquer l’émission :

"I've got the brains, you've got the looks
Let's make lots of money
You've got the brawn, I've got the brains
Let's make lots of money
.
"

L’émission consiste à réunir dans une maison un groupe de belles filles, les « beautés » et un groupe de garçons intelligents mais socialement « faibles », les « geeks ». Les participants sont jumelés en équipe, une beauté et un geek. Ils devront ensuite, au cours des semaines qui suivent, réussir différentes épreuves et éviter d’être éliminé. L’idée est que les épreuves que doivent subir les beautés les forcent à utiliser autre chose que leur « beauté » ou « sex-appeal » (donc habituellement, elles doivent étudier) et les geeks doivent réaliser des tâches qui mettent à l’épreuve leurs aptitudes sociales. Les membres des équipes doivent s’entraider. Par exemple, une semaine, les beautés devaient réaliser une fusée-maison et les geeks devaient approcher des femmes pour obtenir leur numéro de téléphones.

Le but est d’évidemment de parvenir à la fin et de gagner la somme de 250 000$, mais pour les participants le but est BG1également de changer, de s’ouvrir aux autres. Les beautés qui viennent à l’émission sont habituellement des filles assez égocentriques, habituée à profiter de leur look pour obtenir ce qu’elles veulent. Elles n’ont jamais eu d’interactions avec des geeks. La plupart sont assez « simples » ou plutôt ne sont pas très intellectuelles. Le cliché de la « belle nounounne ». Les geeks, quant à eux, sont également le stéréotype parfait du gars intellectuel, pas très bien arrangé, qui n’a jamais eu de relation amoureuse, le type super intelligent mais nerd. Les filles sont habituellement des mannequins playboy, des serveuses de bars, etc. Les gars sont habituellement tous très diplômés mais on les présente surtout comme ayant des passions « geeks » : collectionne des figurines de Star Wars, joue à des jeux de rôles, etc.

La plupart des participants apprennent à s’ouvrir, à voir au-delà des apparences, des relations d’amitiés et parfois amoureuses se développent. Il y a sûrement des choses « arrangées », mais en gros je trouve l’émission intéressante et souvent drôle et touchante. La plupart des participants semblent réellement changer...

Où je veux en venir avec tout ça ?

J’y viens…

Titre original: Beauty and the Geek

Producteurs: Jason Goldberg, Ashton Kutcher
Genre: Réalité
Langue: Anglais
Couleur: Couleur
Pays d'origine: États-Unis
Durée:
42 minutes

Nombre de saisons: 5 saisons à ce jour
Années de diffusion: 2005-

Distribution :

Mike Richards: Animateur

Pour en savoir plus sur l’émission, consulter ces liens :

4 avril 2008

Petite réflexion personnelle á développer...

RelVoilà. Parfois. On ne peut s'empêcher de réfléchir. On sent que la réflexion devra être poussée un peu plus.

Mais on ne peut s'empêcher d'avoir de ces pensées. On sait que ce n'est pas important à part pour sa propre petite personne. Mais on ne peut d'empêcher d'y penser.

On regarde sa vie. On regarde les raisons pourquoi on se lève chaque jour. On s'assoit devant son ordinateur avec son café. Et on se dit qu'au commencement, on était si heureux. Et on aimait beaucoup ce qu'on faisait. Pleins de projets. Pleins d'idées.

Et puis, petit à petit, on s'est aperçu que la routine nous rattrape. Et puis. On se dit que ce n'est pas bien grave, on peut vivre avec. Mais la routine est méchante... il faut la combattre et on est les seuls responsables de la vaincre. J'aime mon travail. Je ne veux rien changer, juste trouver ma voie et à moi de me battre contre la routine !

Et désolée pour ces pensées sans sens ni direction... ;-)

3 avril 2008

Index des émissions de télévision présentées

- Article d'introduction:

- Émissions présentées:

- Articles généraux:

1 avril 2008

Anatomie et biologie des rhinogrades

Chaque matin avant de commencer la journée de travail, je commence par un café, un yogourt et un petit tour de web... visite sur certains blogs et carnets, et bien sûr, un petit tour de différentes nouvelles. Actualités mondiales, espagnoles, un petit tour sur les nouvelles du Québec, les dernières nouvelles en arts et cultures et finalement les dernières nouvelles en sciences et technologie.

Travailler de la maison signifie que parfois on oublie la journée ou la date... est-ce que c'est mardi ou mercredi ? le 25 ou 29 mars ? Donc ce matin, je m'installe et commence à lire un peu diverses nouvelles. Je survole les grands titres et clique sur les articles qui me semblent intéressants. Et je tombe sur cet article: Les mammifères qui marchaient sur le nez par Jean-Luc Goudet pour Futura-Sciences. Hum... bizarre. Je vais lire. Le premier paragraphe semble étrange mais sérieux. Je lis souvent des articles dans cette revue. Le deuxième paragraphe me fait lever les sourcils. On parle de mammifères ayant disparus,  des rhinogrades, qui utilisaient leur nez pour se déplacer, en plus d'autres activités. On mentionne l'ouvrage d'un éminent scientifique ayant étudié ces animaux disparus: Anatomie et biologie des rhinogrades. Un nouvel ordre de mammifères du du Dr Harald Stümpke paru en 1962.

Et c'est quand je vois la couverture du livre que je me dis... "nan... ça ne se peut pas". J'aime bien lire sur les espècesAvril disparues, nouvelles et même sur la cryptozoologie, et je ne me souviens pas d'avoir jamais lu ou vu quelques chose du genre. Ou alors... "non... oui... je crois me souvenir de quelque chose..." Et c'est à ce moment que je me demande: "quel jour sommes-nous déjà? n'est-ce pas le 1er avril?" Je termine l'article. Tout à fait sérieux. Mais c'est absolument impossible. Donc, je fais quelques recherches... Et voilà... j'avais raison et non ! L'article est bien une farce, souvent utilisé dans le monde scientifique... les rhinogrades n'ont jamais existé ! Mais le livre, lui, existe bel et bien.

En 1962, le zoologiste Pierre-Paul Grassé, sous le pseudonyme de Harald Stümpke, écrivit un livre ayant apparence d'un ouvrage scientifique très sérieux dans lequel il décrit un ordre biologique du nom des "rhinogradentia". L'oeuvre fictive est vraiment rédigée comme un livre authentique. L'auteur présente cet ordre de mammifères dans les règles de l'art ; il les décrit d'un point de vue biologique, donne leur habitat, leurs habitudes, etc. Cet exercice n'avait pas pour but de mystifier indéfiniment la communauté scientifique... c'est un simple canular et il est connu comme tel. Beaucoup de sites sont cependant consacrés à ces animaux se déplaçant sur leur nez!!! Des artistes ont reproduits ces animaux... Et évidemment, chaque année, certaines revues, magazines et sites reprennent le canular pour le 1er avril.

Les informations offertes par Grassé sont très détaillées et accompagnées de croquis. Ces animaux vivaient dans un milieu complètement fermé sur un archipel d'île du Pacifique oriental dans les années 1940. L'île avait également un peuple autochtones (environ 700 personnes) qui décédèrent au contact du soldat qui découvrit l'archipel. Et tous les rhinogrades disparurent également suite à une catastrophe naturelle.

Ce genre d'exercice me semble bien amusant et intéressant ! Et je crois bien que je vais me procurer le livre !

À lire:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rhinogrades
http://vennarecci.free.fr/Rhinogrades/
http://scienceblogs.com/tetrapodzoology/2007/04/at_last_the_rhinogradentians_p.php
http://www.museumofhoaxes.com/photos/snouters.html
http://en.wikipedia.org/wiki/Rhinogradentia
http://nsm1.nsm.iup.edu/rgendron/Caminalcules.shtml
http://forbiddenmusic.wordpress.com/2007/11/04/the-snouters-form-and-life-of-the-rhinogrades-by-harald-stumpke/

 

29 mars 2008

Quelques mots...

Toute religion n'est qu'un système imaginé pour concilier des contradictions à l'aide des mystères. 

[Baron d'Holbach]

28 mars 2008

Récupération

Vouloir récupérer sa vie.
Vouloir reprendre contrôle.
Sentir que l'on s'empare de tous les moments.
Avoir l'impression que l'on a rien à dire sur ce qui nous arrive.
Constater que tout est plus important que soi.

recupe

Être au milieu.
Ne pouvoir que subir et essayer de ne  pas
avoir trop mal.
Car c'est tout de même notre
responsabilité de s'occuper des autres.

Être si fatiguée qu'on croit que c'est impossible
de jamais se reposer.
Un vide à l'intérieur des yeux si fatigués
et irrémédiablement ridés.

Savoir que jamais
nos peines seront légitimes.
Car les douleurs des autres
sont justifiées.
Les miennes accessoires.

Réflexions.
Besoin de tranquillité et d'absence.
S'effacer de ce qu'on doit faire.
Oublier qu'on existe.

25 mars 2008

Château d'Amboise

Je retourne dans ce voyage effectué en 2006 en France et qui m’a permis, entre autres, de visiter la Loire. Pour pouvoir visiter quelques uns des nombreux châteaux de cette région, nous avions pris une chambre pour quelques jours dans un hôtel de la ville d’Amboise. Ce lieu nous semblait bien situé pour pouvoir nous promener dans la région et possédait lui-même un château important de la Loire.

Beaucoup d'histoire que je ne vais que survoler.  Pendant notre visite du Château, nous avons décidé de suivre la  visite guidée. J'ai parfois été déçu par ce genre de visite... Mais cette visite fut vraiment fabuleuse, la guide vraiment intéressante et dynamique. Elle nous a, non seulement parlé de l'histoire du Château, mais aussi expliqué nombres de détails architecturaux.

On connaît beaucoup plus les châteaux de Cheverny, Blois, Angers... mais on connaît peu celui d'Amboise. Alors que celui-ci a eu une place importante dans l'histoire de France... J'ai été littéralement charmé par le Château et ses jardins...

Un peu d'histoire...

Amboise2Amboise est une ville importante de la région depuis très longtemps. Site défensif à l’époque gallo romaine, puis lieu stratégique au Moyen-Âge avec l’ajout d’un pont sur la Loire. Ce pont permis également le développement économique de la ville.

Le Château d’Amboise, dont les origines peuvent être retracées jusqu’aux VIIIe siècle, domine la ville et surplombe la Loire. Au XIIIe siècle, des fortifications militaires furent construites. Le château féodal appartenait à la famille d’Amboise. Mais celle-ci perdit le château en 1431. En effet, le vicomte de Thouars, Louis d’Amboise complota contre le roi Charles VII. Il fut arrêté avec ses complices et ils furent condamnés à mort. Le roi gracia Louis d’Amboise et changea sa peine pour la prison à vie mais lui confisqua ses biens. Le Château d’Amboise fut donc rattaché à la couronne en 1434.

C’est ensuite le roi Louis XI qui entreprit la reconstruction du château. Il y créa aussi l’ordre de chevalerie de Saint-Michel. Il vécut au château avec la reine Charlotte de Savoie et ses enfants. Le futur roi Charles VIII y naquit donc et y vécu la plus grande partie de sa vie. Ce fut ce dernier qui permit la reconstruction complète de la forteresse. C’est également sous son règne que la chapelle Saint-Hubert fut construite en style gothique ainsi que l’aile nommée « Charles VIII » comprenant les appartements du Roi et de la Reine Anne de Bretagne. Après un séjour à Naples, il ramena non seulement de nombreux meubles mais également de nombreux artistes et artisans. Il fit appel au moine don Parcello pour l’aménagement des jardins – premiers jardins de style Renaissance. Petit à petit, le style Renaissance côtoiera le style Gothique flamboyant au Château. Beaucoup de travaux seront entrepris et le château s’agrandira.

Charles VIII y décédera accidentellement - il heurta sa tête à un linteau de porte - en 1498, alors qu’il avait seulement 28 ans. Louis XII succéda à Charles VIII, épousa la veuve du roi et même s’il n’y séjournera que très peu de temps il s’assurera que l’on poursuivit les travaux de construction. 

Louis XII mourut également sans descendance. Son cousin François 1er lui succéda et marquera l'histoire du Château. Il avait grandi à Amboise et il y séjourna souvent avec la Reine Claude de France. François 1er aimait les arts ainsi que les fêtes et cérémonies. Il fut le protecteur de nombreux écrivains et poètes : Ronsard, Rabelais, du Bellay, … Et il s’entoura égalementAmboise1 d’artistes, principalement italiens. Il fit d’ailleurs venir à Amboise en 1516, Léonard de Vinci, qui demeurera au château de Cloux (le manoir Clos-Lucé) et qui y décédera en 1519. Ce dernier fut inhumé au château à l’endroit où se situe actuellement son buste dans le chœur de la collégiale Saint-Florentin. Puis lorsque la collégiale fut détruite sous l’Empire, ses restes furent transportés dans la Chapelle Saint-Hubert.

Pendant cette période, d’importants travaux furent entrepris majoritairement de style Renaissance. Amboise sera le théâtre de nombreux et somptueux bals, de tournois, de luxueuses fêtes.  

Mais l'histoire du Château se poursuivit... En 1560, Amboise vit se dérouler une conjuration protestante visant à soustraire François II à l’influence des de Guise. La conjuration fut cependant violemment réprimée. C’est le premier événement des guerres de Religions. En 1563 est signée une première paix, le Traité d’Amboise.  Puis le Château sera petit à petit abandonné et les séjours royaux se feront de plus en plus rares. En 1631, les fortifications furent détruites. Le château devient même une prison et Louis XIV y fera détenir Fouquet et Lauzun. Louis XVI donna le château au Duc de Choisel, ministre de Louis XV. Lorsque le Duc est exilé à Amboise, il y fait construire la fameuse Pagode de Chanteloup qui deviendra l’attraction de la Cour.

Une grande partie des bâtiments du Château d’Amboise fut détruite sous l’Empire. Napoléon avait en effet donné le château à un ex-consul qui n’avait pas les moyens de l’entretenir. Comme beaucoup des châteaux et édifices religieux de la Loire, il fut donc mis en morceaux et vendu pièce par pièce. Les ruines du château furent données en 1815 à la Duchesse d’Orléans sous la Restauration. Son fils, le roi Louis-Philippe 1er, hérita du château en 1821 et entrepris de nombreuses restaurations. Mais le château n’est pas entretenu et en 1848, il retourne à l’État et redevient une prison. L’émir Abd el-Kader y est d’ailleurs détenu de 1848 à 1852 avec plusieurs personnes de sa suite. Il sera libéré par Napoléon III. En 1873, le château d’Amboise retourne à la famille Orléans, et il devient une maison pour les personnes âgées.

C’est au XXe siècle, que la famille Ruprich-Robert entreprend la restauration du château pour lui redonner son apparence du XV et XVIe siècle. Il reste peu de bâtiments de cette époque –environ un cinquième - mais nous pouvons tout de même admiré la Chapelle Saint-Hubert, la tour Hurtault et des Minimes, le Logis du Roi et quelques salles du Logis de la Reine.

Aujourd’hui Amboise compte près de 12 000 habitants, les Amboisiens. Le château est géré par la Fondation Saint Louis. On peut le visiter et il présente de nombreux meubles de différentes époques. La ville et les rues adjacentes ont gardé l’aspect pittoresque de vieille ville.

Sources :

  • Châteaux de la Loire / René Polette ; reportage photographique : Hervé Champallion. – Rennes : Éditions Ouest-France, c2001. – 123 p. : photogr. En coul. ; 26 cm. – ISBN 2-7373-1658-8

 

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