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7 octobre 2008

Ma vie télévisuelle : Situation familiale, partie 1

Les vies de familles sont souvent au centre des histoires télévisuelles. Des histoires littéraires aussi… sans oublier le cinéma. Et bien sur de nos vies.Pendant de nombreuses années, les familles à la télévision étaient formidables. Mon enfance et adolescence furent remplies de familles composées d’un père, une mère, et souvent au moins trois enfants. La famille idéale où malgré les difficultés des 17 premières minutes, tout se finissait dans les rires. Parfois un oncle, une grand-mère, les voisins venaient se joindre à la famille. Et c’était toutes des familles idéales.

Ma famille était bien… un père, une mère, une sœur… mais il ne me semblait pas qu’elle ressemblait aux famillestélévisuelles. À la fin de la journée, il y avait parfois des cris et des pleurs… parfois on se couchait fâché, parfois on s’aimait et parfois on arrivait à peine à s’endurer. Mes parents n’étaient pas parfait, ni ma sœur et encore moins moi.

Ses familles peuplaient les soirées. Des familles du passé, des familles du présent et toutes parfaites. Father knows Best, Leave it to Beaver, Little House on the Prairie, Happy Days, The Cosby Show, Family Ties, Growing Pains, la liste est longue. Et si ces familles avaient des pépins, des problèmes – il fallait bien sûr meubler le temps d’antenne – en général, tout était bien vite réglé.Évidemment, les familles évoluèrent… et on retrouva des familles monoparentales, élargies, et puis petit à petit des familles pas très idéales. Mais mes premières familles télévisuelles étaient idéales… La mère était parfaite. Toujours – ou presque - souriante. Levée avant sa famille, préparant le petit déjeuner, s’occupant de la maison et des enfants, préparant le repas du soir. Toujours un mot pour sécher les pleurs, toujours le mot pour faire entendre raison doucement. La maman parfaite. Ma mère était unique et je l’adorais mais elle était loin de ressembler à ces mamans ! Elle détestait faire les repas, et perdait souvent patience…

Munster2Et donc, quand pour la première fois, j’ai vu, à la télévision, Lily Munster, j’ai su qu’il y avait des mères différentes.

« The Munsters » est une émission des années 60. Et qui a joué en même temps que « The Addams Family ». Mais contrairement aux Addams, complètement étranges mais en apparence presque « normaux », les Munsters sont complètement normaux mais avec une apparence radicalement étrange. Les Munsters se veulent une famille moyenne, ordinaire, mais les membres de cette famille sont tous des personnages « monstreux »… vampire, « Frankenstein », loup-garou… sauf bien sûr la cousine Marilyn, totalement « normale » aux yeux des voisins mais « anormale » dans cette étrange famille.

C’est une famille ouvrière, dite "moyenne", le père va travailler tous les jours, la mère demeure à la maison pour prendre soin de sa famille, etc. Malgré leurs particularités, ils veulent surtout s’intégrer dans une société qui les voit comme des monstres. Légèrement innocents et naïfs, ils tentent de s’adapter à la vie contemporaine. Et ne comprennent pas les réactions des autres à leur égard. Munster1L’émission, une comédie, se veut clairement une parodie des films d’horreur de l’époque ainsi que des émissions de télévision montrant des familles parfaites et idéales. Il est évident que les Munsters sont différents et de nature « surnaturelles » dans un monde parfaitement normal !

Lily Munster – jouée par une Yvonne De Carlo splendide – est la mère de famille. Son nom de « jeune fille » comme on dit, est Lily Dracula. Elle est donc perçue comme « un vampire » même si ce n’est jamais clairement défini. Lily Munster était la mère parfaite à mes yeux… non pas la mère sans défaut des autres émissions, mais la mère « humaine quoique surnaturelle » et qui est le centre de la famille. Elle était la voix raisonnable de la famille – un peu comme ma mère – mais elle avait ses manies et ses défauts – comme ma mère. Elle devait endurer les bévues et erreurs de sa famille, mais même si elle essayait de garder son calme, elle était loin d’être exemplaire dans sa façon de réagir. Et elle ne se pliait pas aux normes de la société de l’époque… La maison de Lily n’était pas sans sa poussière et ses fils d’araignées.

Je trouvais Lily Munster si belle, si différente, si unique… Magnifique, plus grande que nature, sombre, chantante, à la fois normale et différente. Atypique et parfaite dans ses Munsterdéfauts. Tolérante des différences des autres, patiente mais impatiente… Consacrée à sa famille mais sans jamais s’oublier. La mère parfaite à mes yeux.

PS. Oui, je sais Lily... ce fut long mais c'est fait !!! ;)

Titre original : The Munsters

Producteurs: Joe Connelly, Bob Mosher

Réalisateurs: David Alexander, Charles Barton

Scénario: Ted Bergmann
Genre: Comédie
Langue: Anglais
Couleur: Noir & Blanc
Pays d'origine: États-Unis
Durée: 30 minutes
Nombre de saisons : 70 épisodes

Années de diffusion : Septembre 1964 à Mai 1966

Distribution :

  • Fred Gwynne: Herman Munster
  • Yvonne De Carlo: Lily Munster
  • Al Lewis: Grandpa
  • Beverley Owen, Pat Priest: Marilyn Munster
  • Butch Patrick: Edward Wolfgang Munster
  • John Carradine: Mr. Gateman
  • Chet Stratton: Clyde Thornton

Pour en savoir plus sur The Munsters, consulter ces liens :

Et bien sûr... le post de Lily ;)

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9 juillet 2008

Ma vie télévisuelle : ces lointains voisins

Depuis quelques temps, certains textes portant sur les voisins m’ont fait réfléchir. Que ce soit les réflexions de Célia sur son article « La fête des voisins » ou les nombreux articles de Noisette sociale sur ses voisins…

Qui sont mes voisins ? Je n'en sais trop rien. Je vis dans un édifice de plusieurs logements. Nous sommes trois appartements par étage, et 9 étages et demi (oui bon, difficile d'expliquer cette demie, mais elle existe). Je demeure à l'étage nommé Atico et à la 2e porte. J'ai rencontré la dame qui reste à la 3e porte et récemment, j'ai appris que la vieille dame qui demeurait à la porte no 1 de mon étage est décédée. Je l'avais croisée quelques fois et je savais qu'elle s'appelait "Montero" car son nom est en grosses lettres noires sur sa porte. Aujourd'hui, il y a un jeune couple qui vit dans cet appartement... des Montero également. Mais je ne leur ai jamais parlés.

4aPourtant, ce ne sont pas les occasions qui manquent. Chaque fois, que je croise quelqu'un dans l'ascenseur ou dans l'entrée, on me dit "Hola, buenos días", parfois des "Buenos días, ¿que tal?" parfois des "hasta luego"... On m'a même dit, dans l'ascenseur, que personne ne nous connaissait dans l'édifice... C'est que les voisins en Espagne, c'est important. "Los vecinos". On se parle, on placotte, on potine... on surveille les voisins et on analyse ce qui se passe chez l'autre. On met son nez partout... on s'entraide ou on se tape sur les nerfs, mais on est dans la vie du voisin.

C'est tellement important que même dans les petits villages perdus au milieu de nulle part, on construit des édifices plutôt que des maisons. Et si on construit des maisons, elles seront probablement en rangée... collées une sur l'autre. C'est que les voisins, c'est important...

Moi, les voisins... moins je les vois, moins je les connais, mieux je me porte ! Mes voisins à Montréal... je ne les connaissais pas... évidemment, je les avais croisés à un moment ou à un autre... mais tout ce que je voulais, c'est qu'ils soient le plus tranquille possible... et que j'aie le moins de contacts possibles avec eux. Bien sûr, ça peut être utile un voisin... et il m'est arrivé de donner un coup de main. Mais je répète... le moins possible !!!

Je crois que cette phobie des voisins (y a-t-il un nom à cette phobie ? je suppose que oui, mais je ne trouve pas ! ) vient de mon enfance. Quand j'habitais dans le quartier Saint-Michel de Montréal, les voisins étaient omniprésents. Nous ne pouvions pas faire un pas sans que toute la rue en parle. Cela stressait ma mère comme c'était pas possible... toujours entendre les chuchottements des autres... Je suppose que cela m'a marqué. Toujours faire attention à nos gestes, nos paroles, faire attention de ne pas rentrer trop tard, faire attention à ce qu'on portait... attention aux chicanes, attention aux rires... toujours faire attention!!!

Donc, moi, je fais mes affaires et les voisins les leurs. Mais ici, c'est pratiquement impossible... Les voisins sont tellement importants qu'une émission fut créée... une des seules émissions espagnoles que j'ai écouté religieusement. Chaque semaine, à 21h45, ou 21h55 ou 22h10 ou même 21h30 (pas trop fort sur les horaires, ici), j'écoutais les mésaventures des habitants d'un édifice de la rue Desengaño, Número 21 à Madrid. Petit édifice de trois étages, deux logements par étage, plus un grenier, une conciergerie et un club vidéo.

Une panoplie de voisins, tous les plus bizarres les uns que les autres... se rendant la vie complètement insupportable. Une exagération - à peine exagérée - de la vie dans les édifices à logements en Espagne... les "comunidades", comme ils disent ici. Avec le concierge (el portero) et le président de la communauté... les réunions de propriétaires sans sens... les potinages... la vie de voisins, quoi !

C'est drôle, complètement délirant... et pas si loin de la réalité ! Ce qui fait que je me tiens aussi loin que je peux de mes voisins ! Et je dirais comme les célèbres mots du "portero" Emilio : "¡Un poquito de por favor!" Et d'ajouter telle Paloma... "y punto en boca"

Titre original : Aquí no hay quien viva4

Créateur : Iñaki Ariztimuño ; Alberto Caballero
Producteur :
Miramon Mendi
Producteur exécutif : José Luis Moreno
Réalisateur : Alberto Caballero
Scénario : Alberto Caballero ; Laura Caballero ; Daniel Deorador ; David Fernández ; David Abajo

Genre: Comédie
Langue: Espagnol
Couleur: Couleur
Pays d'origine: Espagne
Durée: 60 min. (approximatif)

Nombre de saisons : 5 saisons – 90 épisodes (7 septembre 2003- 6 juillet 2006)
Années de diffusion : 2003-2006

Distribution :
José Luis Gil
: Juan Cuesta
Isabel Ordaz : Isabel Ruiz 'La Hierbas'

Luis Merlo : Mauri Hidalgo
Fernando Tejero : Emilio Delgado
Malena Alterio : Belén López Vázquez
Mariví Bilbao : Marisa Benito
Emma Penella : Concha
Gemma Cuervo ; Vicenta Benito
Eduardo Gómez : Mariano Delgado
Eduardo García : José Miguel Cuesta Hurtado
Sofía Nieto : Natalia Cuesta Hurtado
María Adánez ; Lucía Álvarez "La Pija"
Daniel Guzmán : Roberto Alonso
Elio González : Pablo Guerra Ruiz
Guillermo Ortega : Paco
Laura Pamplona : Alicia Sanz
Eva Isanta : Bea Villarejo
Santiago Ramos : Andrés Guerra
Adrià Collado : Fernando Navarro
Diego Martín : Carlos
Juan Díaz : Alex Guerra Ruiz
Loles León : Paloma Hurtado
Vanessa Romero : Ana
Llum Barrera : Carmen Villanueva

 
Pour en savoir plus sur l’émission, consulter ces liens
:

L’émission gagna de nombreux prix en Espagne et eut un vif succès auprès du public. Elle fut adaptée dans différents pays: au Chili, en France (sous le titre : Faites comme chez vous), au Portugal, en Argentine, en Italie et au Mexique.

Générique du début

Aquí, aquí, aquí no hay quien viva
Aquí no, aquí no.
Hu! 
Todos los días son así,
no podía imaginarme cuando vine aquí,
tan solo buscaba algo de paz,
me despierto cada día en medio de un huracán.

Aquí, aquí, aquí no hay quien viva
Aquí no, aquí no. (x2)

La casa sobre mi se derrumba,
al portero no lo puedo encontrar,
los vecinos me vigilan y escuchan,
no aguanto... en este lugar.Mete en una coctelera,
un trueno, un terremoto, y un volcán.
Y tendrás esta escalera.
Aquí, aquí, aquí no hay quien viva
Aquí no, aquí no.(x4)”
24 mai 2008

Ma vie télévisuelle : Une pierre si parfaite

Quand je me promène sur la plage, quand je fais des randonnées dans les bois, en montagnes, … peu importe l’endroit, je regarde toujours un peu à terre. Je regarde s’il y a des roches, des pierres à mes pieds. Parfois, une pierre attire mon regard et je la ramasse. Elle ira rejoindre d’autres roches ou pierres dans mes pots et bacs… proche de mes plantes et mes fleurs. Certaines roches vont sur mes tablettes… selon la couleur, la forme… certaines seules, certaines dans des vases avec d’autres roches et parfois des coquillages.

Et puis l’autre jour en marchant mes yeux se sont posés sur une pierre et j’ai retenu ma respiration. Elle était presquePierre identique… juste peut-être un peu plus petite. Ronde, blanche… comme la « pierre blanche » de mon enfance.

Car il y a une pierre chez moi qui n’est pas sur la terre de mes plantes et qui n’est pas sur une tablette ou dans un vase. Il y a une pierre qui est dans une petite boîte blanche, elle-même dans une plus grande boîte noire contentant quelques souvenirs de mon enfance. C’est ma première « pierre blanche ». Même si cette pierre blanche dans sa boîte n’est pas parfaite.

Cette nouvelle pierre que je viens de trouver ressemble beaucoup plus à la pierre blanche « officielle » que celle qui est cachée dans sa petite boîte. La pierre blanche « officielle » dormait dans ma mémoire. Elle s’est réveillée quand j’ai ramassé cette pierre un peu plus petite. Et les souvenirs ont accouru, pressés mais flous.

Je me suis souvenue d’une petite fille et d’un petit garçon. Ils vivaient en campagne. Je me souviens que la petite fille vivait là depuis longtemps et le petit garçon venait d’arriver. Ils furent bientôt des amis. La petite fille avait une pierre blanche. Enfin, il me semble qu’elle lui appartenait – même si j’ai lu sur certains sites que les deux enfants l’avaient trouvée ensemble. Enfin, selon mes souvenirs embrouillés, je crois que c’était la pierre de la petite fille et que le garçon, un jour lui déroba.

Pour récupérer la pierre, la fillette dut passer une épreuve. Et puis, une sorte de pacte s’établit… pour posséder la pierre, l’enfant devait passer une épreuve imaginée par l’autre. De plus, il devait passer la journée entière sans parler. S’il réussissait, il pouvait garder la pierre jusqu’à ce que l’autre réussisse une épreuve. Enfin, il me semble… ou alors, celui qui possédait la pierre devait faire l’épreuve et rester silencieux… mais je me souviens que la pierre était le centre de leur amitié. Les épreuves étaient très importantes même si je n’ai aucun souvenir d’aucune de celle-ci. Je me souviens avoir écouté les émissions avec passion et je me souviens que j’avais pleuré à la fin de la série. Mais je ne me souviens plus du tout pourquoi. Je me souviens surtout de l’émotion, de l’amitié, de l’amour entre les deux enfants.

J’ai un souvenir que cela avait duré très longtemps, même si je vois aujourd’hui que la série n’a duré que 13 épisodes. Le temps est différent quand on est un enfant. Les jours sont des éternités. L’émission originale fut diffusée en 1973 en Suède… moi, je l’ai vue en 1977 au Québec. La petite fille de 6 ans que j’étais, fut marquée par les images.

Cet été-là, j’ai été passer quelques semaines chez mes grands-parents. En campagne. J’avais une amie qui habitait à côté… et nous avions passé des jours à chercher une roche blanche et ronde… pas facile… des roches blanches, oui, mais rondes… Nous avons cherché sur le chemin qui dans le temps n’était pas encore cimenté mais tout en « gravelle » (terre et cailloux) ; nous avons cherché sur le bord du lac, où la pierre aurait plus de chance d’être polie et ronde… Nous n’avons pas trouvé. Et nous n’avons pas pu faire nos « épreuves »… mais cet été de recherche fut passionnant… Quelques mois plus tard, en visite chez mes grands-parents, alors que je me promenais toute seule devant la maison, je l’ai trouvée ! Une pierre blanche et ronde… un peu moins parfaite que celle de l’émission, mais quand même. J’étais tellement heureuse… je me souviens de m’être assise par terre pendant ce qui m’a semblé un moment interminable – donc je suppose quelques minutes – à contempler la pierre.

Milles choses me sont venues à l’esprit… les heures de recherches de l’été dernier, les épreuves que nous pourrions faire mon amie et moi… et puis, je me suis levée et j’ai été caché la pierre dans ma chambre. Et je ne crois pas que j’ai jamais dit à mon amie que j’avais finalement trouvé une pierre blanche.

J’ai maintenant trouvé une autre pierre blanche. Elle ira rejoindre l’autre pierre blanche dans sa petite boîte blanche. Une pour moi, et une pour mon amie. Et un jour, peut-être, si je revois cette amie, je lui donnerai une des deux pierres blanches.

Titre en français : La Pierre blanche

Titre original : Den Vita stenen

Pierre1Crée par : Gunnel Linde

Réalisateur : Göran Graffman
Genre: Policier – Drame – Familiale
Langue: Suédois
Couleur: Couleur
Pays d'origine: Suède
Durée: 30 min.
Nombre de saisons : 1 saison (13 épisodes)
Années de diffusion : 1973

Distribution :

Julia Hede-Wilkens: Ina Wendela Sofia (Fia) Pettersson / Fideli (as Julia Hede)
Ulf Hasseltorp:
Hampus Kolmodin / Farornas konung
Eva Dahlqvist:
Essy Brogren
Mona Dan-Bergman
: Fru Olsson
Fanny Gjörup:
Brita Qvarnström

Pour en savoir plus sur l’émission, ou pour voir quelques images, consulter ces liens :

7 avril 2008

Ma vie télévisuelle: Ne pas être choisi - Suite

GeekEt donc, une des seules émissions de téléréalité que j’écoute, « Beauty and the Geek » m’a tout de suite plu pour ce côté « expérience sociale » comme l’annonce elle-même l’émission. Il me semblait intéressant de voir les stéréotypes tombés, de voir des gens qui habituellement ne se rencontrent jamais, interagir, apprendre à se connaître. Il y a aussi évidemment un côté comique à l’émission… on ne peut s’empêcher de rire des erreurs des filles, des bévues des geeks…

Il y a eu des épisodes moins intéressants, mais en général c’est toujours intéressant et drôle. Les geeks apprennent à s’ouvrir aux autres, à être moins renfermé et surtout à ne pas être intimidés par les autres… Les beautés apprennent généralement à ne pas juger les autres selon leurs apparences et à avoir plus confiance dans leur capacité à apprendre… Évidemment, il y a toujours les exceptions… Ceux qui n’apprennent rien et ne changent pas.

Les épreuves sont souvent difficiles pour les participants. Mais ils arrivent presque toujours à y participer – avec plus ou moins de succès – mais ils y participent. Évidemment, chaque semaine, les gagnants des épreuves doivent choisir deux équipes qui s’affronteront dans la « chambre d’élimination ». L’équipe qui répond correctement au plus grand nombre de questions (sur les sujets de leur épreuve) reste dans le jeu. L’autre équipe est éliminée. Il est bien sûr difficile pour les participants d’être choisi pour être peut-être éliminés, mais cela fait partie du jeu.

Sauf la semaine dernière. Au début de cette saison, les choses furent légèrement différentes. Les beautés et les geeks jouaient les uns contre les autres et n’étaient pas en équipe de deux. Donc, les geeks contre les beautés. L’épreuve de cette émission fut une partie de « flag football », chose que la plupart des geeks – pas très sportifs – et les beautés – pas très sportives non plus – n’apprécient pas particulièrement. Je n’entrerai pas dans les détails mais à la fin de la partie, une des filles fut éliminée. La suite de l’émission apporta un « twist »… les beautés devaient maintenant choisir un geek pour former des équipes comme dans les saisons suivantes. Et comme il y avait maintenant un geek de surplus, celui non choisi serait éliminé.

Et c’est là que j’ai tiqué… celui qui ne serait pas choisi, serait éliminé. Les réalisateurs de l’émission n’ont sûrement pas été des geeks ou des nerds… ou alors ils n’ont jamais vécu l’expérience d’être choisi en dernier ou ne pas être choisi, car sinon, ils n’auraient jamais fait vivre cela aux geeks de l’émission.

Tout mon primaire et mon secondaire, j’ai été une geek et une nerd… J’avais d’excellentes notes à l’école, j’étais très timide, je n’avais pas beaucoup d’amis et je ne faisais pas partie de la gang « cool » ou « populaire ». Je ne portais que des robes alors que tout le monde portait des jeans, je passais des heures à la bibliothèque, j’aimais étudier et surtout j’étais très mauvaise en sports.

Alors quand venait le temps de faire des équipes dans le cours de gym, j’étais toujours dans les derniers à être choisie. J’attendais debout pendant que les « capitaines » nommaient les personnes qu’ils voulaient dans leur équipe. Petit à petit, il restait de moins en moins de gens, et je priais pour ne pas être la dernière… au moins l’avant-dernière. Ou alors dans les cours quand il fallait travailler en équipe et que je n’avais pas mes quelques rares amies dans ma classe… voir les gens se regrouper et essayer de trouver une équipe qui m’accepterait.

Je crois que c’est une chose que je n’oublierai jamais… ne pas être choisie… c’est un sentiment horrible. Les choses ont changé quand j’ai changé d’école et quand j’ai commencé le cégep. Mais je me rappelle les sentiments de solitude et d’angoisse que la formation d’équipes me provoquaient… Pendant longtemps, j’ai eu un mouvement de panique quand on parlait de faire des équipes, même quand j’étais plus vieille…

Et ces sentiments de solitude, d’angoisse, de panique, j’ai pu les voir sur les visages de ces participants… et le soulagement quand ils étaient choisis… Certains avaient pratiquement les larmes aux yeux. Et quand ils étaient choisis… le soulagement était incroyable. Et quand il ne resta que deux gars… ils semblaient tellement mortifiés… la peur du rejet se lisait facilement dans leurs yeux. Et puis, un fut choisi et l’autre non… Je n’ai pas aimé cet épisode… Je crois que d’avoir fait subir cette épreuve à des gens qui ont souvent dû ne pas être choisi, est carrément méchant. Le but de l’émission est de donner confiance aux gens pas de leur rappeler ce que c’est que d’attendre et surtout de ne pas être choisi.

Voilà…

Premier article: Ma vie télévisuelle: Ne pas être choisi - Introduction

Titre original: Beauty and the Geek

Producteurs: Jason Goldberg, Ashton Kutcher
Genre: Réalité
Langue: Anglais
Couleur: Couleur
Pays d'origine: États-Unis
Durée:
42 minutes

Nombre de saisons: 5 saisons à ce jour
Années de diffusion: 2005-

Distribution :

Mike Richards: Animateur

Pour en savoir plus sur l’émission, consulter ces liens :

6 avril 2008

Ma vie télévisuelle: Ne pas être choisi - Introduction

Je ne suis pas une fan des émissions de téléréalité. Je me rappelle bien avoir écouté l'émission "Pignon sur rue" au milieu des années ‘90, mais ce n'était pas tout à fait le même concept. Ces dernières années, toutes ces émissions de téléréalité qui envahissent les différentes chaînes me laissent passablement indifférentes. En fait, je peux difficilement les supporter. Mais il y a deux émissions que j’aime bien écouter. La première, « The Amazing Race », je la regarde quand ça adonne. Je trouve intéressant de voir des équipes parcourir le monde dans une course contre la montre. La pression semble immense et je serais incapable de le faire.

La deuxième émission, je la regarde depuis sa première année de diffusion en 2005 et jeBG ne manque pas une seule émission. « Beauty and the Geek » est une émission de téléréalité américaine. L’émission commence par la chanson de Pet Shop Boys « Opportunities » ou plutôt le refrain qui selon moi ne peut mieux expliquer l’émission :

"I've got the brains, you've got the looks
Let's make lots of money
You've got the brawn, I've got the brains
Let's make lots of money
.
"

L’émission consiste à réunir dans une maison un groupe de belles filles, les « beautés » et un groupe de garçons intelligents mais socialement « faibles », les « geeks ». Les participants sont jumelés en équipe, une beauté et un geek. Ils devront ensuite, au cours des semaines qui suivent, réussir différentes épreuves et éviter d’être éliminé. L’idée est que les épreuves que doivent subir les beautés les forcent à utiliser autre chose que leur « beauté » ou « sex-appeal » (donc habituellement, elles doivent étudier) et les geeks doivent réaliser des tâches qui mettent à l’épreuve leurs aptitudes sociales. Les membres des équipes doivent s’entraider. Par exemple, une semaine, les beautés devaient réaliser une fusée-maison et les geeks devaient approcher des femmes pour obtenir leur numéro de téléphones.

Le but est d’évidemment de parvenir à la fin et de gagner la somme de 250 000$, mais pour les participants le but est BG1également de changer, de s’ouvrir aux autres. Les beautés qui viennent à l’émission sont habituellement des filles assez égocentriques, habituée à profiter de leur look pour obtenir ce qu’elles veulent. Elles n’ont jamais eu d’interactions avec des geeks. La plupart sont assez « simples » ou plutôt ne sont pas très intellectuelles. Le cliché de la « belle nounounne ». Les geeks, quant à eux, sont également le stéréotype parfait du gars intellectuel, pas très bien arrangé, qui n’a jamais eu de relation amoureuse, le type super intelligent mais nerd. Les filles sont habituellement des mannequins playboy, des serveuses de bars, etc. Les gars sont habituellement tous très diplômés mais on les présente surtout comme ayant des passions « geeks » : collectionne des figurines de Star Wars, joue à des jeux de rôles, etc.

La plupart des participants apprennent à s’ouvrir, à voir au-delà des apparences, des relations d’amitiés et parfois amoureuses se développent. Il y a sûrement des choses « arrangées », mais en gros je trouve l’émission intéressante et souvent drôle et touchante. La plupart des participants semblent réellement changer...

Où je veux en venir avec tout ça ?

J’y viens…

Titre original: Beauty and the Geek

Producteurs: Jason Goldberg, Ashton Kutcher
Genre: Réalité
Langue: Anglais
Couleur: Couleur
Pays d'origine: États-Unis
Durée:
42 minutes

Nombre de saisons: 5 saisons à ce jour
Années de diffusion: 2005-

Distribution :

Mike Richards: Animateur

Pour en savoir plus sur l’émission, consulter ces liens :

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3 avril 2008

Index des émissions de télévision présentées

- Article d'introduction:

- Émissions présentées:

- Articles généraux:

24 mars 2008

Jésus de Montréal (1989) - Suite

Commentaires personnels: (attention spoilers)

Genre : Drame

Jesus8Le film prend place à Montréal dans une société occidentale moderne. Et Denys Arcand s’applique à transposer les Évangiles, la vie de Jésus et le récit de la Passion dans le destin d’une troupe d’acteurs. Alors que l’acteur principal, Daniel, commence à monter sa représentation de la Passion, les comparaisons avec les Évangiles se font de plus en plus claires.

Daniel recrute des amis pour jouer dans sa pièce, tel Jésus qui recrute ses disciples. Ses disciples mènent principalement des vies insatisfaisantes et sont plus qu’heureux de le suivre dans cette aventure. La Passion qu’ils présenteront est controversée et attirent immédiatement une foule de spectateurs. La pièce et surtout Daniel deviennent la coqueluche des critiques et Daniel reçoit des offres de toute part. Mais l’Église est scandalisée et veut interdire le spectacle. Nous retrouvons ici, la foule d’admirateurs, les Tentations (avocats, critiques, etc.), le Sanhédrin (les prêtres qui veulent faire cesser la transmission du message de Daniel), la dernière cène (le dernier repas des acteurs), les exemples sont multiples et leur transposition, originale. D’autres événements qui ont lieu dans la vie de Daniel et des autres acteurs sont également un miroir des évangiles, comme par exemple, les marchand du Temple et la colère de Jésus et la destruction des étalages. Nous retrouvons cette scène dans la colère de Daniel devant les publicitaires qui exploitent son amie et la destruction de l’équipement.

Dans son film, Arcand veut présenter une histoire qui a été raconté d’innombrables fois. Arcand propose donc une relecture des Évangiles et une transposition contemporaine du message du Christ. Il veut raconter autrement une histoire connue. Donner une version différente, une interprétation humaine, Arcand veut offrir une vision athée de ce qu’il considère comme la mythologie catholique. Jésus est un homme, un personnage historique qui a laissé un message et ce message est à nouveau retransmis par Daniel. Jusqu’à la toute fin du film, alors que la pièce est brutalement interrompue et Daniel sur la croix, est blessé. Même la résurrection est reproduite sous une forme moderne ainsi que la continuité de l’œuvre de Daniel par ses disciples. Dans son exercice de relecture des Évangiles, Arcand en profite aussi pour faire ses commentaires sur la société moderne : les critiques, l’art, le cinéma, la publicité, le système de santé, etc. sans oublier le métier d’acteur, lui-même.

Arcand met beaucoup d’efforts pour présenter sa critique de la société et sa critique de la religion catholique. Dès les premières scènes, alors qu’on nous présente une oeuvre de Dostoievski adaptée pour le théâtre,  Les frères Karamozov, l’acteur sur scène prononce ces paroles « Il faut détruire l'idée de Dieu dans l'esprit de l'homme! Alors seulement, chacun saura qu'il est mortel, sans aucun espoir de résurrection, et chacun se résignera à la mort avec une fierté tranquille […] ». Le message d’Arcand est clair, les symboles transparents. Et certains pourraient dire qu’il est même trop clair, trop explicite…

Le scénario est original et intelligent, même si certaines scènes semblent faciles (afin de transposer un moment précis de la vie de Jésus à la vie moderne, je pense à la scène des « marchands du Temple »). On sent tout de même qu’on veut nous expliquer que le message de Jésus n’a rien de divin… c’est le message d’un homme simplement qu’on peut retrouver facilement aujourd’hui. Daniel change la vie des acteurs qui l’ont suivi et son œuvre se poursuivra après sa mort. Certains trouvent que le film est légèrement moralisateur. Et il est vrai que sans entrer dans les leçons de morale, on sent qu’Arcand veut nous transmettre un certain message. Mais bien que dramatique et émouvant, Jésus de Montréal reste un film drôle, satirique et divertissant. Le film lui-même bien dirigé, les acteurs offrent une belle performance, même si Lothaire Bluteau semble un peu passif dans son interprétation. Les dialogues sont intéressants, vifs et efficaces. L’histoire est bien menée, les symboles et les transpositions bien choisies. Jésus de Montréal, de par son discours demeure un de mes films préférés d’Arcand.

Sources :


Premier article: Jésus de Montréal (1989)

23 mars 2008

Jésus de Montréal

Cinéma : Jésus de Montréal (1989)Jesus1

Fiche technique :

Langue : Français (VO)
Année : 1989
Durée
: 119 min.
Pays
: Canada (Québec)

Directeur : Denys Arcand
Producteurs : Roger Frappier, Pierre Gendron
Scénario : Denys Arcand
Cinématographie
: Guy Dufaux
Musique originale
: Jean-Marie Benoît, François Dompierre, Yves Laferrière

Distribution: Lothaire Bluteau (Daniel) ; Catherine Wilkening (Mireille) ; Johanne-Marie Tremblay (Constance) ; Rémy Girard (Martin) ; Robert Lepage (René) ; Gilles Pelletier (Fr. Leclerc) ; Yves Jacques (Richard Cardinal)

Synopsis : (attention spoilers)

Chaque année pour Pâques, un sanctuaire catholique bien connu de Montréal (l’Oratoire Saint-Joseph) présente une mise en scène de la Passion du Christ. Le Père Leclerc, directeur du sanctuaire et responsable de cette « pièce » déplore que les spectateurs se fassent de plus en plus rare. Voulant « dépoussiérer » la Passion, le Père Leclerc fait appel à un jeune acteur-directeur pour qu’il monte une version plus actuelle et moderne de celle-ci. Daniel Coulombe incarnera Jésus dans sa propre vision de la Passion du Christ et il choisira les acteurs qui l’accompagneront dans cette aventure. Ces acteurs quitteront tout pour le suivre dans cette représentation de la vie du Christ.

Pour construire sa mise en scène, il étudiera les faits historiques et fera de nombreuses recherches qui l’amèneront à découvrir la vie du Christ sous une lumière différente. Petit à petit, des parallèles entre la vie de Jésus et la vie de Daniel s’établissent : du recrutement des « disciples » à différents « miracles » en passant par divers événements comme la destruction du Temple, la Tentation, etc.

Daniel et ses acteurs mettent en scène une Passion du Christ provocante, déroutante qui remet tout en question. Le public adore mais les autorités religieuses, scandalisées, tenteront d’interdire le spectacle. Alors que la troupe continue, malgré tout, à présenter sa vision de la Passion, ils commencent à voir de plus en plus leur propre vie se confondre avec la vie du Christ et de ses disciples et apôtres.

Devant l’opposition grandissante de l’Église, ses amis et ses admirateurs poussent Daniel à poursuivre les représentations. Daniel devient de plus en plus convaincu de son interprétation des évangiles et se bat pour son œuvre. La ligne entre son personnage et lui-même devient de plus en plus floue.

Le Père Leclerc donne finalement un ultimatum à Daniel, il doit reprendre l’ancienne mise en scène plus traditionnelle ou cesser complètement ses représentations. Daniel et sa troupe refusent de changer leur version et décident de continuer à présenter leur vision de la Passion. Jusqu’à la fin, la vie de Jésus se miroitera dans la vie de Daniel et ses « disciples ».

À propos : (attention spoilers)

Paru en 1989, Jésus de Montréal de Denys Arcand suit directement Le Déclin de l’empire américain paru en 1986. Dans ce film, Arcand poursuit sa critique de la société moderne tout en posant maintenant un regard sur la « mythologie » catholique.

En plus, des différents symboles religieux, Arcand touche à plusieurs sujets modernes, comme on peut lire sur la jaquette du film : « Dans Jésus de Montréal, il est question de l'évangile selon St-Marc, de la publicité des eaux de Cologne, des frères Karamazov, du doublage des films pornographiques, du Big Bang, de la fortune de Coca-Cola Classique, du monologue de Hamlet, de l'inconvénient d'être né au Burkina-Faso, d'un soldat romain appelé Pantera, des fascistes qui communient tous, des transplantations d'organes et de la vignette de Paul Newman. Bref, de tout ce qui est 'incontournable'. ».

Le tournage du film s’était d’abord effectué dans le secret. Arcand expose clairement ses opinions et il savait que les critiques pouvaient surgir. Le film est présenté à Cannes en compétition officielle. Il remportera le Prix du Jury et le Prix du Jury Œcuménique. Il sera également en compétition pour la Palme d’Or.

Le film sortira sur les écrans au Québec et en France où il remportera un grand succès.  Il restera sur les écrans de Montréal pendant plus d’un an. Il remportera de nombreux prix, dont plusieurs Genies. Il remportera également des prix à Toronto, Seattle et Chicago et il sera en nomination aux Golden Globe Awards et aux Oscars.

Sources :

Commentaires personnels à suivre...

3 février 2008

Ma vie télévisuelle : Comment on finit par vouloir apprendre l’anglais

Je ne sais plus à quel âge on commence à apprendre l’anglais dans les écoles québécoises, mais quand j’étais jeune, nous avions nos premiers cours d’anglais en 4e année du primaire, donc environ à 9-10 ans. Si je dis « Kick the ball Sandy! » à un québécois de mon âge, il est à peu près certain qu’il me répondra « All right Tom! ». Comme dans beaucoup d’autres endroits, nos leçons d’anglais passait systématiquement par « Meet Sandy and Sue » !!! Et donc on commence très jeune à apprendre l’anglais. Ce qui ne veut pas dire que nous parlons ou comprenons l’anglais. J’ai des amis de mon âge qui peuvent difficilement faire une phrase en anglais et qui sont incapable d’écouter un film ou une émission en anglais. Même après des années et des années d’apprentissage.

Parce que finalement, c’est une question de vouloir apprendre une langue et non pas simplement de l’apprendre. J’ai répété à partir de 9 ans, mes « Meet Sandy and Sue » et en bonne petite élève, je faisais tous mes devoirs et j’avais d’excellentes notes dans mes cours d’anglais. Mais cela ne voulait pas dire que je comprenais l’anglais. Et quand j’écoutais les Flintstones à la télévision, je ne comprenais pas vraiment. Mais ce n’était pas grave, quand je ne comprenais pas quelque chose, je demandais à ma mère de traduire. Jusqu’à mes 12 ans…

HappyDays1J’avais une amie qui écoutait beaucoup la télévision en anglais. Elle était italienne et parlait couramment l’italien, le français et l’anglais. Et elle écoutait une émission qui s’appelait « Happy Days» et qui jouait à un poste anglais. Quand je jouais chez elle, il fallait obligatoirement s’arrêter pour regarder cette émission qu’elle adorait. Et bien entendu, j’écoutais avec elle. Malgré le fait que cela faisait déjà quelques années que j’apprenais l’anglais, je ne comprenais pas grand-chose et mon amie avait beaucoup moins de patience que ma mère… À mes questions, elle ne répondait pas toujours… en fait, pratiquement jamais.

Mais le problème est que, petit à petit, j’ai commencé à écouter l’émission chez moi. C’est que j’aimais la musique… j’aimais les personnages… bizarrement, j’aimais bien « Potsie » (bizarrement, car aujourd’hui, je ne vois pas trop ce que je lui trouvais, mais bon…) et je rageais de ne pas comprendre. Et ma mère n’avait pas envie d’écouter l’émission donc je me retrouvais seule devant mon incompréhension… J’avais donc maintenant ma motivation ! Et ce ne fut pas bien long… les heures de cours, les devoirs, les exposés oraux… combiner avec mon besoin d’écouter et comprendre Happy Days ont finalement eu raison de mon indifférence à l’anglais. Je devais comprendre…

Et ce ne fut pas long avant que je comprenne les épisodes d’Happy Days… L’émission fut tournée à partir de 1974, mais très tôt les épisodes furent présentés en syndication, en reprise… Et quand à 12 ans, j’écoutais Happy Days l’après-midi, c’était déjà des reprises, même s’il le programme offrait encore de nouveaux épisodes. J’ai cependant écouté les dernières saisons en « live »… L’émission a quand même duré 11 ans, ce qui est très rare en télévision.

L’émission se déroulait cependant dans les années 1950 et début ’60. Et déjà à l’époque, j’adorais cette période… j’aimais la musique que je connaissais déjà un peu grâce à ma mère et que j’ai appris à connaître encore plus grâce à l’émission. En vedette, était des adolescents, principalement, un jeune garçon un peu innocent, Richie Cunningham et ses deux meilleurs amis. Les parents et la jeune sœur de Richie étaient également souvent présents. Ainsi qu’un personnage un peu plus vieux, surnommé, The Fonz… qui est d’ailleurs devenu rapidement connu et célèbre.

Les émissions étaient souvent très stéréotypées… on nous présentait des situations qui se voulaient représenter les problèmes de jeunes des années ’50, mais qui étaient très édulcorés… et tout finissait toujours bien, souvent avec une belle leçon à apprendre… Il y avait parfois des situations de conflits entre parents et enfants, mais cela finissait toujours par une belle réconciliation. La famille des Cunningham était la famille moyenne idéale ! Les jeunes se rencontraient toujours au « dinner » du quartier de la ville de Milwaukee (Wisconsin) où la musique était toujours présente… c’était très caricatural, mais j’adorais… c’était l’époque du rock’n’roll… je savais bien que cela n’était pas vraiment la réalité, mais là n’était pas le but de l’émission ! L’émission était ce qu’on appelle une « sitcom » « comédie de situation »… l’idée était de faire rire, tout simplement.

On peut analyser la représentation qu’on offrait des années ’50 et surtout on peut retrouver les critères et barrières de la télévision des années ’70… ce qu’on pouvait et ne pouvait pas dire… Le personnage de Fonzie, le faux délinquant au blouson de cuir, populaire avec les filles, macho, mais sans jamais être un vrai rebelle, mérite en lui-même une longue analyse !

L’émission évolua beaucoup au cours de ses 11 ans… des personnages quittèrent, de nouveaux apparurent… j’ai écouté tous les épisodes jusqu’à la fin… et j’ai encore en mémoire certains moments très précis… quand Potsie chante « Happy Birthday sweet sixteen » à Joanie… quand Fonzie fait du ski nautique… quand…HappyDays2

Et tout cela en anglais !!!!

Titre original : Happy Days

Producteur : Garry Marshall
Genre: Comédie
Langue: Anglais
Couleur: Couleur
Pays d'origine: États-Unis
Durée: 30 minutes
Nombre de saisons : 11 saisons - 255 épisodes + 2 émissions spéciales
Années de diffusion : Janvier 1974 à Septembre 1984

Distribution :

Ron Howard: Richie Cunningham
Henry Winkler: Arthur "Fonzie" Fonzarelli
Tom Bosley: Howard Cunningham

Marion Ross:  Marion Cunningham
Anson Williams: Warren"Potsie" Webber
Donny Most: Ralph Malph
Erin Moran: Joanie Cunningham
Scott Baio: Charles "Chachi" Arcola
Pat Morita: Arnold (Matsuo Takahashi)
Al Molinaro: Alfred Delvecchio
Lynda Goodfriend: Lori Beth Allen Cunningham
Cathy Silvers: Jenny Piccalo
Ted McGinley: Roger Phillips

Pour en savoir plus sur l’émission, consulter ces liens :

Générique du début

Happy Days

Sunday, Monday, Happy Days,
Tuesday, Wednesday, Happy Days,
Thursday, Friday, Happy Days,
Saturday, what a day,
Rockin all week with you.

This day is ours
Won't you be mine. (Oh Happy Days)
This day is ours (Oh Happy Days)
Oh please be mine.

Hello sunshine, goodbye rain,
She's wearing my high school ring on her chain.
She's my steady, I'm her man,
I'm gonna love her all I can.
(Chorus)
Gonna cruise her round the town,
Show everybody what I've found
Rock'n'roll with all my friends
Hopin' the music never ends.

These Happy Days are yours and mine (oh Happy Days)
These Happy Days are yours and mine (oh Happy Days)
These Happy Days are yours and mine, Happy Days.
     
 

3 janvier 2008

Ma vie télévisuelle: Les premiers amours, partie 2

Revenons à ces premiers amours. Évidemment Thierry de Candy fut très important, mais mon véritable amour de petite fille fut Albator. Comme beaucoup d’autres sûrement. Je me souviens vaguement du moment où j’ai commencé à écouter Albator. Je me souviens que cela faisait partie de mes émissions préférées et que cela jouait le samedi.Albator2

Et je me souviens que j’étais éperdument amoureuse d’Albator. Ses longs cheveux qui lui couvrait le visage, sa cicatrice, ses pantalons lui moulant les jambes, la cape noire et rouge, la tête de mort sur son vaisseau et sur ses vêtements, la façon qu’il tenait son verre de vin… je vous rappelle que j’étais une petite fille ;) Mais Albator peuplait mes rêves et faisait une compétition terrible à Thierry.

Albator était appelé « Capitaine Harlock » dans la plupart des autres pays et j’ai appris que c’était son nom original dans la version japonaise. Mais quand l’émission fut traduite en français, les adaptateurs eurent peur que le nom fut trop proche de « Capitaine Haddock » de Tintin et donc le nom devient Albator. Avant d’être un dessin animé, ce fut un manga… et il y eut des apparitions d’Albator (je suis incapable de l’appeler Capitaine Harlock, désolée) dans divers mangas et dessins animés.

Il y eut deux séries… Albator '78 et Albator ’84. Il y eut aussi un film que j’ai vu de nombreuses années plus tard et en anglais « Arcadia of My Youth ». En fait, ce film explique beaucoup de choses sur la série et aurait répondu à beaucoup de questions que j’avais quand j’étais  petite. Albator'  78  était vraiment un dessin animé étrange et noir… et le corsaire Albator était aussi très étrange et mystérieux et … hum…

Mais en y repensant aujourd’hui, je me dis que les dessins animés étaient parfois bien durs et violents mais aussi bien philosophique et triste quand j’étais petite. Et certaines images me sont gravées dans mes souvenirs. CAlbator3e corsaire hors la loi mais héros, qui se bat pour sauver l’humanité mais était toujours si taciturne et mélancolique. Et ces « Sylvidres », femmes-végétales, belles, étranges et si méchantes, la plupart du temps elles sont nues et quand elles meurent elles brûlent comme du papier et poussent un cri strident… On voyait souvent les personnages prendre de l’alcool et même s’enivrer… enfin… nous sommes loin du politiquement correct.

L’histoire se passe en 2977. L’humanité est paresseuse, complaisante, ne fait plus rien et passe son temps à s’amuser ou à s’ennuyer. Évidemment c’est une cible parfaite pour des envahisseurs qui prennent facilement le contrôle de la Terre. L’émission est très sombre et la vision du futur de l’humanité, très pessimiste… la société est sans rêve, sans ambition, et n’a même pas la volonté ou même la capacité de comprendre qu’elle est menacée. Albator et l’équipage de son vaisseau Atlantis se battent pour sauver –malgré eux – les hommes. Mais tout n’est pas clair… les hommes sont souvent vils et ne semblent pas mériter d’être sauver, les envahisseurs apparaissent souvent sous un bon jour… Et puis, il y a Stellie, la petite fille aux cheveux bleus qui joue de l’ocarina, fille du meilleur ami d’Albator, Toshiro et d’Esmeralda (qui a elle-même ses propres mangas, films et séries télévisées) et que ce dernier a promis de protéger… j’ai encore en mémoire les morceaux de musique qu’elle jouait sur cet étrange instrument de musique …

Je me souviens moins d’Albator ’84. On dit que cette suite était purement commerciale, peut-être… je me souviens que les personnages avaient changé et que je les trouvais moins intéressants.

J’ai le souvenir d’une histoire triste et sombre où les personnages étaient constamment torturés par leur passé, tristes, mélancoliques, nostalgiques… Les hommes –sauf Albator et son équipage – sont mous, décadents, oisifs et sans idéaux… contrairement à eux, Albator poursuit un idéal, il se bat pour la liberté, la paix…

Beaucoup de sites sont consacrés à Albator… en anglais, en français, en japonais, en de multiples langues… je crois que cette émission a marqué beaucoup de gens. Les dessins étaient magnifiques, l’histoire captivante… beaucoup de ces sites analysent l’émission (toutes les séries, les mangas, les films, etc.) de long en large… beaucoup de choses j’ai compris et appris en les consultant…

Mais moi, je me souviens surtout du moment où la chanson commençait et où apparaissait Albator à l’écran… j’étais ensuite complètement absorbée par les aventures de ce si beau corsaire de l’espace…

Albator1Titre original : 宇宙海賊キャプテンハーロックUchū Kaizoku Kyaputen Hārokku (Capitaine Harlock Capitaine de l’espace)

Titre en français: Albator ‘78 / Albator ’84 / Albator, le Corsaire de l’Espace
Titre en anglais
: Captain Harlock

Créé par : Leiji Matsumoto

Directeur : Rintaro
Musique originale : Seiji Yokoyama
Genre: Dessins animés, drame, aventure, science-fiction
Langue d’origine: Japonais
Couleur: Couleur
Pays d'origine: Japon

Adaptation : Michel Gatineau
Durée: 24 minutes
Nombre d’épisodes : 42 épisodes (Pour Albator ’78) et 22 épisodes (Pour Albator ’84)
Années de diffusion : 1978 (au Japon), 1979 (au Québec), 1980 (en France).

Personnages - acteurs français :

Albator : Richard Darbois
Ramis: Thierry Boudon
Clio : Anne Kerylen
Toshiro : Jean-François Laley
Stellie : Jeanine Forney

Plusieurs acteurs ont donné leur voix aux personnages selon l’époque et le pays. Les acteurs pour la série Albator ‘78, Albator ’84 et les films ne sont pas toujours les mêmes.

Pour en savoir plus sur l’émission, consulter ces liens :

 
Albator – Générique

Albator, Albator
Du fond de la nuit dort
Albator, Albator
De babord a tribord
Tu veilles sur la galaxie
Sur la liberte aussi

Albator, Albator
Le corsaire de l'espace
Albator, Albator
Meme si tu parais de glace
Ton coeur est bon,
Ton coeur est grand
Comme le coeur d'un geant

Le bel Atlantis est ton vaisseau
Le pavillon noir est son drapeau
Bibop, Nausica sont avec toi

Albator, Albator
Avec ton equipage
Albator, Albator
Tu prends a l'abordage
Au stellarpon,
Au planotir
Tous les Spatio-Cargyrs

Albator, Albator
Capitaine au coeur d'or
Albator, Albator
Bien plus fort que la mort
Tu es toujours au rendez- vous
N'importe quand, n'importe ou
Tu es toujours au rendez-vous
Toujours avec nous

12 décembre 2007

La Guerre des tuques (1984)

Cinéma : La Guerre des tuques  (1984)tuques

Fiche technique :

Langue : Francais (VO)
Année : 1984
Durée
: 90 min.
Pays
: Québec, Canada

Réalisateur : André Melançon
Producteurs : Rock Demers
Scénario : Roger Cantin et Danyèle Patenaude
Cinématographie
: François Protat
Musique originale
: Germain Gauthier

Distribution: Cédric Jourde (Luc Chicoine); Marie-Pierre A. D’Amouyr (Sophie Tremblay); Julien Elie (Pierre); Minh Vu Duc (François « Les Lunettes »); Maryse Cartwright (Lucie Tremblay); Mathieu Savard (Ti-Guy LaLune); Olivier Monette (Jean-Louis Lapierre); Patrick St-Pierre (Daniel Blanchette); Jean-François Leblanc (Chabot)

Hommage à la Guerre des Tuques sur YouTube:
http://www.youtube.com/watch?v=n1ZFIwBzbV8&mode=related&search=

Synopsis : (attention spoilers)

Alors que les vacances de Noël sont sur le point de commencer, des enfants (majoritairement des garçons) décident d’organiser une guerre. Les vainqueurs de cette guerre pourront se partager un butin. Ils se séparent en deux équipes menées par Pierre et Luc. Ce dernier sera d’ailleurs celui qui établira les règles de cette guerre. Une nouvelle élève – et sa petite sœur- se joindra à l’équipe de Pierre pendant la guerre. L’équipe de Luc est plus nombreuse et attaque continuellement l’équipe de Pierre qui s’est bâti un château-fort selon les plan de François les Lunettes. Au milieu de cette guerre, Ti-Guy La Lune et son cousin Daniel Blanchette de Victoriaville, pacifistes, restent en dehors de cette guerre et tentent de l’arrêter.

Rapidement, Luc prend les devants et commencent à décider de tout. Les autres enfants se rebellent et ne veulent plus jouer, mais Sophie, la nouvelle élève et voisine de Pierre, les incitent à continuer. La guerre continue donc avec plusieurs combats de balles de neiges. Mais les enfants ont aussi d’autres problèmes à penser. Luc et Sophie s’aiment bien même s’ils sont dans les équipes opposées, les larmes coulent parfois et Pierre est inquiet pour sa chienne Cléo, un Saint-Bernanrd, qui est vieille et qui est malade.

La guerre se poursuit et commence à devenir un véritable affrontement entre les enfants. Jusqu’à ce qu’un événement tragique impliquant Cloé provoque la fin de la guerre lors d’un combat entre les deux équipes.

À propos :

« La Guerre des tuques » est un classique du cinéma québécois et est le premier film de la série pour enfants « Contes pour Tous » de Rock Demers. Il fut filmé à la Baie Saint-Paul.

Le film a marqué plusieurs générations d’enfants. Même si aujourd’hui le film peut paraître un peu vieillot, beaucoup d’enfants apprécient encore le film et son histoire. Le film gagna un prix Genie et un Golden Reel . Il fut nommé pour plusieurs autres prix.

Complètement ancré dans la culture québécoise, le film fut néanmoins traduit en plusieurs langues. Le film a pour titre : The Dog Who Stopped the War au Canada anglais et The Great Snowball War en Australie.  Un film s’inspirant de la Guerre des tuques fut réalisé en 2001 par Roger Cantin: La Forteresse suspendue.

La réplique « La guerre, la guerre… c’est pas une raison pour se faire mal » fut utilisée en 2003 comme slogan contre la guerre en Irak.

Commentaires personnels: (attention spoilers)

Genre: Comédie dramatique, Famille

Plus encore qu’un classique, La Guerre des tuques est devenu presque instantanément un film culte du cinéma québécois et de plusieurs générations d’enfants. Le film est bien entendu destiné aux enfants, et plus précisément aux enfants québécois. Les vacances de Noël, la neige, les guerres de balles de neige, les expressions utilisées… tout ceci nous ramène au Québec et au monde des enfants. Mais le film touche également les adultes et transcende les frontières. Les rivalités entre enfants, les batailles organisées pendant les vacances, les petites histoires d’amour… tout ceci nous rappelle des souvenirs, peu importe notre âge ou notre lieu de résidence.

En 1984, j’étais déjà une jeune adolescente, mais je me rappelle vivement du film. J’avais même une amie qui faisait une brève apparition dans le film ! En effet, elle chantait dans la chorale. Ma sœur était plus jeune et elle en a également un souvenir impérissable. Les Contes pour tous avaient pour but d’offrir un conte pour enfant qui donnerait une certaine morale, mais qui n’était jamais trop poussée. Dans le premier film de la série, on parle des rivalités entre enfants, des conflits, des premières attirances et surtout de la guerre. Et on parle de la mort à la guerre. On offre une vision honnête et réaliste de cette guerre entre enfants qui commence comme un jeu pour obtenir un butin mais qui devient peu à peu plus qu’un simple jeu.

La Guerre des tuques n’est pas un chef d’œuvre cinématographique dans le sens que les images sont simples, mais c’est un chef d’œuvre du cinéma. Les acteurs sont naturels et très bien dirigés. Le portrait offert des enfants est réaliste de l’époque et des lieux.  

On nous présente des enfants qui agissent en enfants… ils font des erreurs, ils se chamaillent, se fâchent, rient et pleurent. Le film est simple et honnête. Peut-être manque-t-il d’effets spéciaux et de rebondissements pour les enfants d’aujourd’hui… mais je connais des gens qui ont montré à leurs enfants le film et ceux-ci ont beaucoup aimé… et ont été attristés à la fin. Mais le film est aussi une comédie et offre de nombreuses occasions de rire.

Je viens de regarder quelques extraits et j’ai encore des pincements au cœur à la fin ;) Et comment ne pas souligner la justesse de certains extraits, notamment sur la guerre et sur l’honneur… Évidemment, certaines citations sont des classiques et je n’ai qu’à dire « Daniel Blanchette de Victoriaville » à mes amis pour que tous rient… Et qui ne peut trouver touchante la scène « romantique » entre Luc et Sophie : « T’as de la neige là… T’as un trou dans ta mitaine » suivi du petit bec… ;)

Citations:

« La guerre, la guerre, c'est pas une raison pour se faire mal »

« Des flancs, des flancs. Kessé ca des flancs
Pas capab' parler comme tout le monde luiiiii »

« Marche ca déniaise »

« - Pourquoi Luc y nous donne pas des bonbons à nous autres?
- Nous autres on se bat pour l'honneur.
- J'aime mieux les bonbons. »

« Y fait dire qu'il est mort... - Il est pris dans un piège à renard à ours »

« OUACH ! ! Ma belle veste neuve ! ! -ÇA VA PAS »

Sources:

7 décembre 2007

Ma vie télévisuelle: Les premiers amours, partie 1

Nous avons tous été en amour, non? Et souvent plus d’une fois dans notre vie. Je me souviens de mes premiers amours. Il y avait ce petit garçon à la garderie. Je n’étais pas consciemment « en amour » avec lui, mais je le trouvais si gentil et beau. Et quand la nouvelle petite fille l’avait invitée chez elle pour sa fête, je n’avais pas aimé ça. Non. Pas du tout.

Et puis, il y avait eu le petit garçon albinos en première année du primaire. Je ne me souviens pas de son nom, mais il avait les cheveux, les cils et les sourcils blancs et m’avait donné une bague en plastique. Et que je le trouvais merveilleux. Beaucoup plus que Jocelyn – dont je me souviens du nom – et qui m’avais donné des roses et une bague en or (oui, une vrai… elle appartenait à sa petite sœur apparemment et l’échange était honnête selon ce que sa mère a dit à ma mère).

Ensuite, il y a bien quelques images qui me viennent à l’esprit… le frère de Carla, Jackie en 6e année, et petit à petit Joey, le voisin; mais mes amours de l’enfance furent principalement Thierry et Albator.

Commençons par Thierry.Thierry

Qui est Thierry ? Et bien, un personnage du dessin animé japonais « Candy ». Candy est une partie très importante de ma vie télévisuelle. J’ai écouté cette émission à tous les samedis quand j’étais enfant. C’était un rendez-vous très, très important. J’ai ri et j’ai pleuré en regardant Candy et manquer un épisode était un drame incroyable.

Tous les samedis, je me levais – et soulignons que je n’ai jamais, même enfant, été quelqu’un de matinal – pour écouter Candy. Candy était une petite fille espiègle aux boucles blondes. Elle fut élevée dans un orphelinat avec sa meilleure amie, Annie, trouvée en même temps qu’elle. L’émission nous raconte sa vie, d’abord à l’orphelinat, puis alors qu’elle est adoptée dans une famille qui est loin de l’aimer. On la suit ensuite dans une école privée de Londres puis alors qu’elle devient infirmière à Chicago… Disons qu’elle avait le tour de se mettre dans le pétrin – à tous les épisodes – et que le malheur avait tendance à se coller à elle… Je me dois ici de souligner quelques paroles de la première chanson – en français - qui jouait à la fin (il y a eu en effet deux chansons de la fin) qui selon moi donne une bonne idée du genre d’émission qu’on nous présentait : « Oublie tous tes petits chagrins, Ils reviendront dès demain ».   

Candy1J’ai chanté les chansons de Candy, j’ai écouté tous les épisodes et j’ai détesté Eliza et Daniel. Je n’aimais pas vraiment Anthony et ne fut pas triste lorsqu’il mourut. J’ai trouvé injuste qu’Annie fût adopté par une si bonne famille alors que Candy était dans une famille si horrible. J’ai voulu un raton laveur comme animal domestique. J’ai parfois trouvé Candy insupportable et bien naïve. J’ai voulu partir pour Londres pour aller dans une école privée et j’ai considéré pendant quelque instant devenir infirmière. J’ai trouvé incroyable la fin et je ne comprenais pas comment Albert, l’ami barbu put être le Grand oncle Albert et le petit prince des collines. Et surtout, je ne comprenais pas pourquoi Candy rêvait encore et toujours de ce maudit prince des collines alors que Thierry était là… et pourquoi elle avait sacrifié sa relation avec lui parce qu’une autre avait « besoin de lui »… Je la trouvais un peu trop « bonne » à mon goût.

J’ai été complètement en amour avec Thierry, dès le premier instant qu’il apparut à l’écran. Ses cheveux bruns longs, son attitude rebelle, son air bohème, ses remarques ironiques envers Candy. Même le fait qu’il fumait en cachette – alors que je détestais déjà la cigarette – m’a conquise. J’aimais Thierry avec passion. J’avais trouvé ennuyant Anthony et « le petit prince des colline » m’énervait au plus haut point. Thierry était parfait.

J’avoue que Thierry a peuplé nombres de mes rêves. Et ce, pendant de nombreuses années.

Titre original : Candy Candy (キャンディ・キャンディ)Candy2
Titre en français : Candy

Créé par : Yumiko Igarashi et Kyoko Mizuki

Dessinateur : Mitsui Shindo
Genre: Dessins animés, drame
Langue originale: Japonais
Couleur: Couleur
Pays d'origine: Japon
Durée: 25 minutes
Nombre d’épisodes : 115 épisodes
Années de diffusion : 1976-1979

D’après un manga diffusé en 9 épisodes. Quelques films furent produits ensuite. Une suite est demandée par les fans de la série depuis des années. Elle serait peut-être réalisée prochainement.

Personnages - acteurs français :

Candy Neige André : Amélie Morin
Terry Granchester: Thierry Bourdon
Annie Brighton : Nicole Fontaine (Que)
Anthony Brown André : Marc Bellier (Que)
William Albert André : Régis Dubost (Que)

Mais les acteurs offrant leur voix aux personnages ont beaucoup changé au cours des années et selon le pays…

Pour en savoir plus sur l’émission, consulter ces liens :

Chanson en français – Générique du début :

Au pays de Candy
Comme dans tous les pays
On s'amuse, on pleure, on rit,
Il y a des méchants et des gentils
Et pour sortir des moments difficiles
Avoir des amis, c'est très utile,
Un peu d'astuce, d'espièglerie,
C'est la vie de Candy

Mais elle rêve et elle imagine,
Tous les soirs en s'endormant,
Que le petit Prince des Collines,
Vient lui parler doucement,

Pour chasser sa tristesse,
Elle cherche la tendresse,
Câline et taquine, toujours jolie,
C'est Candy, Candy

Chanson en français – Générique de la fin (premier) :

La nuit descend, Candy s'endort
En rêve elle va sur la colline
Avec son prince au cheveux d'or
Elle rentrera a l'aurore

On est moins triste dans la vie
On est moins solitaire
Quand dans son coeur on a trouvé
Un secret pour rêver
 

Oublie tous tes petits chagrins
Ils reviendront dès demain
Les rêves sont courts, la nuit tombe
Et dans l'ombre
Quelqu'un t'appelle ...
 

Candy .... Candy ... Candy ... Can-andy ... 

 

28 novembre 2007

Ma vie télévisuelle: Quelques roches quotidiennes

Si je fouille dans mes souvenirs, aussi loin que je le peux, je me souviens de ce rendez-vous quotidien. Tout d’abord, quand j’étais toute petite, avant l’école et avant la garderie, alors que je restais toute la journée à la maison avec ma mère. Puis, tous les midis pendant mon primaire, alors que je venais manger à la maison avec ma mère. Il y eut une pause pendant l’école secondaire, puisque je devais rester à l’école pour manger, mais à chaque congé et à chaque fin de semaine, le rendez-vous avait lieu.

Flintstones1aThe Flintstones a longtemps fait partie de ma routine quotidienne. Tout d’abord en anglais. Ma mère écoutait beaucoup la télévision en anglais et donc nous écoutions The Flintstones. Mon anglais n’était pas très bon. En fait, je comprenais absolument rien des dialogues. Mais je riais tout de même et je connaissais les épisodes par cœur. Ma mère se lassait parfois de me répéter sans cesse ce qui se disait… « Qu’est-ce qui dit, qu’est-ce qu’a dit? » je répétais toujours, chaque jour, aux émissions que j’avais pourtant vu des dizaines de fois. « Tu le sais » qu’elle commençait par dire, puis elle me traduisait de guerre lasse. Le jour où j’ai commencé à avoir des cours d’anglais à l’école fut un soulagement pour elle.

Mais de toute façon à ce moment, nous écoutions également la version québécoise qui s’intitulait «Les Pierrafeu ». Nous écoutions autant la version originale que la version québécoise… et je connais aujourd’hui autant les dialogues en français qu’en anglais. Je spécifie « version québécoise » car les voix étaient doublées au Québec avec des acteurs que nous connaissions – je me souviens qu’au générique, il y avait les photos des acteurs. Les références américaines de l’émission étaient toutes changées pour des références québécoises. J’ai appris en faisant quelques recherches hier, que les noms des personnages différaient légèrement en France et j’ai finalement compris pourquoi l’émission s’appelait les Pierrafeu alors que leur nom était les Caillou. J’avais bien sûr, mes émissions et personnages préférés. Mais je dois avouer que je ne sais toujours pas si j’aime ou non, le Grand Gazoo

Plus tard, je n’ai pu continuer à regarder l’émission à tous les jours… les cours, le travail… la vie. Mais quand c’était possible, quand j’étais chez moi, à midi, j’ouvrais la télévision et j’écoutais soit les Pierrafeu, soit les Flintstone pendant mon repas. Longtemps, les émissions ont joué… toujours à la même heure. Et puis, un jour, la programmation a changé. Il faut dire que cela faisait des décennies que l’émission était au programme. Mais,Flitstones2a j’avoue que cela m’a un peu bouleversé… Plus de Fred et de Wilma accompagnant les sandwichs du midi. Plus de Dino renversant Fred… plus de bébé mammouth passant la balayeuse… plus de Fred marchant sur les orteils pour lancer sa boule de quille… plus de Yabba, dabba, doo !!!

Les Flintstone faisait partie d’un moment important de ma journée quand j’étais enfant… le moment où je me retrouvais avec ma mère, à manger notre repas du midi, en regardant Fred et Barney se mettre dans le pétrin… « Qu’est-ce qui dit, qu’est-ce qui dit? » Je ne saurais me rappeler mon enfance sans les Flintstone.

Titre original : The Flintstones
Titre en français : Les Pierrafeu

Créé par : Jospeh Barbera et William Hanna
Genre: Dessins animés, comédie
Langue: Anglais
Couleur: Couleur
Pays d'origine: États-Unis
Durée: 30 minutes

Nombre de saisons : 6 saisons (166 épisodes)
Années de diffusion : Du 30 septembre 1960 au 1 avril 1966

Personnages :

Fred Flintstone: Alan Reed (EU) / Fred Caillou: Paul Berval (QUE)
Wilma Flintstone: Jean Vander Pyl (EU) / Délima Caillou: Denise Proulx (QUE)
Barney Rubble: Mel Blanc (EU) / Arthur Laroche: Claude Michaud (QUE)
Betty Rubble: Bea Benaderet (EU) / Bertha Laroche: Monique Miller (QUE)
The Great Gazoo: Harvey Korman (EU) / Grand Gazou: Claude Préfontaine (QUE)

Pour en savoir plus sur l’émission, consulter ces liens :

Il est intéressant de savoir que l’émission fut l’une des premières séries animées présentant la naissance d’un enfant. The Flintstone est inspiré d’une émission américaine intitulée The Honeymooners. En plus de la série originale, plusieurs films –principalement de Noël – ont été réalisés. Une série mettant en vedette Pebbles et Bamm-Bamm adolescents fut également produite. Deux films, en 1994 et 2000, furent réalisés mettant en vedette des acteurs en chair et en os, pour représenter les célèbres personnages. D’autres faits et anecdotes intéressantes peuvent être trouvés sur les liens présentés plus haut.

Chanson originale – Générique du début :

Flintstones... Meet the Flintstones
They're a modern stone age family
From the town of
Bedrock They're a page right out of history

Let's ride, with the family down the street
Through the, courtesy of Fred's two feet

When you're, with the Flintstones
Have a yabba, dabba, doo time
A dabba doo time
We'll have a gay, old time!

27 novembre 2007

Ma vie télévisuelle

On discutait l'autre soir. Devant un bon repas, avec notre coupe de vin. On discutait de tout et de rien. De musique, de cinéma, de livres. Et puis, j'ai mentionné qu'il n'y avait pas grand chose d'intéressant à la télévision espagnole. Bon... mes mots furent plus incisifs.... ok... plus méchants... La télévision espagnole est horrible. À part quelques émissions intéressantes, la majorité des programmes diffusée est lamentable. Mais là n'est pas leTele sujet de ce premier texte sur ma vie télévisuelle.

Donc... lorsque je fis cette remarque, on me répondit que de toute façon, on ne regardait pas la télévision. Avec ce ton. Ce ton que j'ai entendu souvent... Un genre de dédain mélangé avec un soupçon d'incrédulité devant le fait que je regarde la télévision.

Comme si c'était un péché. Quelque chose d'impardonnable. Qui n'avait pas sa place dans la vie de quelqu'un qui aime le théâtre, les livres, la musique, le cinéma... comme si la télévision était tout au bas d'une certaine échelle...

Il y a de bons livres, et il y a des livres incroyablement mauvais. Il y a des bons films et des films complètement ridicules. Et il y a de la télévision totalement stupide et de la télévision excellente. Il y en a pour tous les goûts... et parfois, la télévision va nous apprendre, nous transformer et d'autres fois simplement nous divertir.

J'aime la télévision. J'aime regarder et écouter la télévision. Parfois pour regarder des émissions, des reportages, des films qui sauront me toucher, m'apprendre de nouvelles choses, mais parfois pour simplement me changer les idées. Rire, pleurer, sursauter. Pour faire le vide.

Et je n'ai pas honte de le dire. J'écoute la télévision depuis mon enfance. J'ai des souvenirs précis de certains moments télévisuels... incluant à la fois le programme écouté et son contexte: les gens, le moment, les sons, les commentaires... J'ai appris beaucoup de choses et j'ai compris beaucoup de choses... j'ai des souvenirs de moments inoubliables parfois à cause du contenu de l'émission d'autres fois à cause des gens qui ont regardé avec moi l'émission.

Des souvenirs d'émissions écoutées par ma mère, de rendez-vous hebdomadaires avec des amis pour regarder notre émission préférée, de téléphones pendant les pauses publicitaires pour commenter les dernières péripéties, de fous rires qui ont réussi à me faire passer au travers de moments difficiles, de larmes versées, de moments passés à faire un vide total ou encore à apprendre de nouvelles choses...

J'aime la télévision... et je l'assume complètement... hum... voyons voir quel sera mon prochain texte sur le sujet... ;)

16 octobre 2007

From Dusk Till Dawn (1996)

Cinéma : From Dusk Till Dawn  (1996)

From_Dusk_Till_DawnFiche technique :

Langue : Anglais (VO)
Année : 1996
Durée
: 108 min.
Pays
: États-Unis

Directeur : Robert Rodriguez
Producteurs : Gianni Nunnari, Meir Teper,
Scénario : Robert Kurtzman (histoire), Quentin Tarantino (scénario)
Cinématographie
: Guillermo Navarro
Musique originale
: Graeme Revell

Distribution: Harvey Keitel (Jacob Fuller), George Clooney (Seth Gecko), Quentin Tarantino (Richie Gecko), Juliette Lewis (Kate Fuller), Ernest Liu (Scott Fuller), Salma Hayek (Santanico Pandemonium), Cheech Marin (Border Guard / Chet Pussy / Carlos), Danny Trejo (Razor Charlie), Tom Savini (Sex Machine), Fred Williamson (Frost)

Synopsis : (attention spoilers)

Deux frères, Seth et Richie Gecko, sont recherchés par la police et le FBI. Avec l’aide de Richie, Seth s’est échappé de prison et ils cherchent maintenant à traverser la frontière vers le Mexique. Depuis l’évasion de Seth, leur route est parsemée de meurtres sanglants, surtout par la faute de Richie qui est complètement psychotique. Ils finissent par se réfugier dans un motel.

Dans ce même motel, une famille vient de prendre une chambre. Un homme du nom de Jacob Fuller, ancien pasteur, et ses deux enfants, Scott et Kate, sont en voyage dans leur véhicule récréatif (RV). Ils décident de passer une nuit dans un motel pour se reposer de la route. Malheureusement, ils sont kidnappés par les Gecko qui ont besoin de se cacher dans leur véhicule pour passer la frontière mexicaine. Seth promet de ne leur faire aucun mal, s’ils les conduisent, lui et son frère, jusqu’à un bar de l’autre côté de la frontière.

Ils réussissent à passer la frontière et se dirigent vers le Titty Twister, un bar mexicain pour bikers et truckers, au milieu de nulle part, et ouvert du soir au matin. Ils ont quelques problèmes pour entrer mais finissent par s’asseoir dans le bar miteux avec nombres de danseuses. L’attraction principale est une sublime danseuse qui fait un numéro – apparemment complètement improvisé par l’actrice – de danse avec un serpent. Alors qu’elle fait son numéro, une bataille se déclare à cause des deux frères. Richie est blessé et saigne abondamment. Ce qui a pour effet de provoquer les employés de l’établissement qui sont en fait tous des vampires. Une orgie de sang s’ensuit – littéralement. Seth, Jacob, Scott, Kate et quelques autres clients réussissent à survivre, tuer les vampires présents et à empêcher les autres vampires à entrer dans le bar. Mais pour combien de temps ? Le film se poursuit dans cette lutte des personnages principaux contre les vampires… jusqu’au petit matin. Peu vont survivre au Titty Twister.

Commentaires personnels: (attention spoilers)From_Dusk_Till_Dawn2

Genre: Horreur / Comédie

Difficile de décrire ce film. Entre comédie et film d’horreur. Rodriguez et Tarantino arrivent avec leur film From Dusk Till Dawn, alors que la tendance pour les films de vampires est au romantisme. Les vampires sont beaux, mystérieux, cruels mais sophistiqués…Personnellement, même si j’ai aimé “Interview with the vampire”, “Bram Stoker’s Dracula” et autres, je fus heureuse de l’arrivée de ces vampires hideux, monstrueux et sanglants. Ce fut « rafraîchissant » !!!

Entendons-nous… il y a toujours eu de « beaux » vampires, séduisants, mystérieux, romantiques, mais au final, ils étaient des monstres qu’on devait tuer. Même à reculons. Puis, il y eut la vague de films où le vampire était distingué, intelligent, charmeur, magnifique, et qu’on ne veut pas nécessairement tuer… Ce qui est très intéressant également, cela va sans dire. Mais tout de même. Avec leur film, Rodriguez et Tarantino sont retournés à l’origine de genre… un vampire est un monstre qu’on doit tuer, sinon, il nous tuera. Point à la ligne. Ces vampires sont majoritairement très beaux – sauf pour quelques personnages – mais lorsqu’ils se transforment en vampires, ils deviennent d’hideuses bêtes assoiffées de sang. Et c,est très bien ainsi !

Maintenant ceci dit, il faut avouer que la combinaison de Tarantino et Rodriguez offre un film sublime mais particulier. On adore ou on déteste. Comme j’adore les deux réalisateurs, et que j’adore les films de vampires – depuis mon premier visionnement de Dracula – et qu’en plus, on a dans le film, Harvey Keitel, Juliette Lewis, George Clooney, Quentin Tarantino, Salma Hayek (ainsi que plusieurs acteurs familiers des films de Rodriguez) je ne pouvais qu’adorer.

Mais il faut connaître les deux réalisateurs. Les deux font grande utilisation de sang et de violence, mais aussi d’humour noir. Et on retrouve dans le film, de nombreuses références à de précédents films des deux réalisateurs. On retrouve aussi dans le film de nombreux clichés – volontaires – de films d’horreur et d’action. Plusieurs références et clins d’œil sont faits à d’autres films. Il s’agit de les reconnaître !

Le film a de toute évidence deux actes. Le premier acte nous présente d’abord l’histoire de Seth et Richie – on retrouve ici, un peu de Reservoir Dogs, Pulp Fiction, Desperado, El Mariachi… Seth est le bandit dur mais « correct » et Richi est son frère psychopathe. Ils veulent passer la frontière et feront tout pour y arriver. Ils kidnappent donc cette petite famille ordinaire. La première partie se termine alors qu’ils sont dans un bar miteux au Mexique. La deuxième partie commence avec la danse exotique de Salma Hayek qui se transforme en vampire. Suit alors de sanglantes batailles entre les humains et les vampires. Et c’est tout. Presque aucun des personnages principaux ne vont survivre. Et c,est aussi un point fort du film. Pas de fin heureuse où seuls les personnages secondaires sont morts.

Les acteurs sont tous excellents, incluant les personnages secondaires. Certains sont caricaturés à l’extrême, mais c’est voulu. Et les humains – qui doivent survivre – ne sont pas nécessairement « bons » ou sans reproche, mais les vampires sont tous des monstres. On voit aussi la transformation du caractère des personnages principaux, spécialement Jacob, Seth et Kate.

L’humour est omniprésent dans le film. Les remarques ironiques, subtiles et d’humour noir sont multiples. Certains ont trouvé qu’il y en avait trop… j’ai adoré. Particulièrement, les citations proposées plus bas. Alors que le personnage de Seth dit tout bas ce que je dis chaque fois qu’un personnage de film d’horreur essaie de donner une explication rationnelle à quelque chose de complètement irrationnel… Sublime !

 

Citations:

Kate: Are you okay?
Seth: Peachy, Kate. The world's my oyster, except for the fact that I just rammed a wooden stake in my brother's heart because he turned into a vampire, even though I don't believe in vampires. Aside from that unfortunate business, everything's hunky-dory.

Carlos:  So, what, were they psychos, or...
Seth
:  Did they look like psychos? Is that what they looked like? They were vampires. Psychos do not explode when sunlight hits them, I don't give a fuck how crazy they are!

Sources :

8 octobre 2007

Nightmare on Elm Street (1984) (suite)

Cinéma : Nightmare on Elm Street  (1984)NOES3

À propos : (attention spoilers)

Le film fut écrit par Wes Craven, écrivain et réalisateur, en 1981.  Nightmare on Elm Street n’était pas son premier film d’horreur. Il avait réalisé entre autre The Last House on the Left (1972), The Hills Have Eyes (1977), Deadly Blessing (1982), Swamp Thing (1984). Il devient rapidement un réalisateur connu pour ses films fantastiques et d’horreur. Parmi sa filmographie, on retrouve des œuvres pour le cinéma (The Serpent and the Rainbow (1989), The People Under the Stairs (1991), Scream Triology (1996, 1997, 2000), etc.) ainsi que pour la télévision (The Twilight Zone, etc.).

Il présenta le scénario pour Nightmare on Elm Street à plusieurs maisons de production. Finalement, ce fut la maison New Line Cinema qui accepta son projet. La réalisation ne se fit pas sans problème, principalement monétaire.

Craven aurait apparemment déclaré qu’il fut inspiré pour son scénario par la lecture d’articles de journaux relatant l’histoire de jeunes réfugiés Cambodgiens qui refusaient de dormir souffrant d’horribles cauchemars.  Les parents auraient encouragés leurs enfants à dormir, mais selon les articles, les enfants seraient tous morts dans leur sommeil. On dit aussi que le fait divers dont il se serait inspiré parle plutôt d’un adolescent qui refusait de dormir car il disait qu’il serait tué dans ses rêves. Alors que ces parents le forcent à dormir, ils le retrouvent le lendemain, mort, dans son lit. D’autres sources disent cependant que Craven aurait trouvé son inspiration d’un film réalisé par ses étudiants alors qu’il enseignait.

Le réalisateur avait tout d’abord planifié une fin heureuse à son film. Nancy tuait Freddy en cessant tout simplement de croire en lui et réalisait que tout ce qui était arrivé, était en fait un long rêve. Mais la maison de production voulait une fin équivoque dans laquelle alors qu’on croit tout d’abord que Freddy meurt et que tout est un rêve, on réalise qu’en fait il n’est pas mort et on ne sait pas si on voit encore un rêve ou un autre rêve à l’intérieur d’un rêve. Les deux fins furent filmées mais on utilisa la deuxième pour la version finale du film. Ceci laissant une porte ouverte pour une suite. Une suite fut en effet filmée – ainsi que de nombreuses autres. Mais Craven refusa de les réaliser.

Les suites sont très inégales, certaines très bonnes d’autres moins réussies, mais toutes continuent à fournir d'importans éléments sur le personnage de Freddy Krueger. Les films continuent également à explorer le monde des rêves et à remettre en question la ligne, parfois assez floue, entre la réalité et le monde des rêves. Les films en arriveront même à remettre en question de la ligne entre la réalité et le film lui-même. Qu’est-ce qui est un rêve et qu’est-ce qui est le monde réel ? Qu’est-ce que la réalité et qu’est-ce qui est un film ? L’actrice qui incarne Nancy reviendra dans une des suites en tant qu’elle-même. L’actrice est alors elle-même poursuivit par Freddy, le personnage des films dans lesquels elle a joué…

Freddy Krieger est devenu un personnage très connu du cinéma. Même sans être un fan de films d’horreur, on le reconnaît immédiatement : le chapeau, le chandail rayé rouge et vert, le visage brûlé et surtout le fameux gant avec de longs couteaux à chaque doigt.

Commentaires personnels: (attention spoilers)

Genre : Horreur

J’ai vu ce film chez une amie, en vidéo. À sa sortie au cinéma, je n’avais pas eu la permission d’aller le voir et j’étais trop jeune pour y aller toute seule. Nous étions dans le salon de mon amie et je me rappelle que malgré le fait qu’il faisait jour, que nous discutions pendant le film – commentant les personnages, etc. – je savais que j’aurais de la difficulté à dormir cette nuit-là.

Je n’ai pas pu fermer l’œil de la nuit. En fait je n’ai pratiquement pas dormi pendant les jours qui ont suivi. Et donc, le film avait parfaitement atteint son objectif. Nous avons tous eu peu en rêvant. Certains cauchemars sont fréquents et beaucoup de gens ont les mêmes peurs : être poursuivi, avoir l’impression de ne pas avancer, se noyer, voir des serpents, des araignées, etc. Mais lorsqu’on se réveille, le rêve est fini. Il ne peut nous atteindre dans la vie réelle. Et c’est là que Craven a réussi à nous toucher… dans son film, ce qui arrive dans le cauchemar a une incidence dans la vie réelle. Le cauchemar est réel. Si on est blessé dans le rêve, la blessure existe aussi dans la réalité. Nos angoisses se matérialisent non seulement dans le rêve mais nous poursuivent dans la réalité. Il n’y a plus de frontière entre l’imaginaire et le réel.

Et pour vaincre le rêve, il faut l’affronter dans la réalité. Le personnage de Nancy pourra vaincre Freddy en lui faisant dos et en prenant son énergie – dans le monde réel et non plus dans le monde des rêves.

Le film est efficace. Et il le demeure encore aujourd’hui. Il est sanglant, mais beaucoup moins que les films qui le suivront. Et Freddy demeure encore très peu vu. On l’entend plus qu’on le voit et c’est ce qui est terrifiant. Les effets spéciaux sont très bien produits, même si aujourd’hui on les sent un peu vieillis. Les acteurs sont bien dirigés et les personnages sont crédibles. On note cependant que la représentation des adolescents est un peu « passée date » et clichée.

Nigthmare on Elm Street est ce qu’on appelle un « slasher movie », c’est-à-dire une histoire présentant des meurtres sanglants exécutés par un psychopathe (dans laquelle une mort en suit une autre), mais il est très bien réalisé et a une solide histoire pour le supporter. Dans mes catégories personnelles, c’est aussi un film « slasher surnaturel ou fantastique » dans le sens que le meurtrier ne fait pas partie du monde des vivants – c’est un être « surnaturel », un esprit, un fantôme, un personnage de rêve (ou plutôt de cauchemar).

Je regarde aujourd’hui le film et même si je l’ai vu une vingtaine de fois depuis ce premier après-midi, j’ai encore quelques frissons. Il demeure un de mes films préférés. Et quand je vais me coucher après l’avoir regardé, j’ai encore une petite réflexion sur la barrière entre les rêves et la réali.

Premier article: Nightmare on Elm Street (1984)

Sources :

7 octobre 2007

Nightmare on Elm Street (1984)

Cinéma : Nightmare on Elm Street  (1984)

NOESFiche technique :

Langue : Anglais (VO)
Année : 1984
Durée
: 91 min.
Pays
: Etats-Unis

Directeur : Wes Craven
Producteurs : Robert Shaye, Sara Risher, John Burrows, Stanley Dudelson,
Scénario : Wes Craven
Cinématographie
: Jacques Haitkin
Musique originale
: Charles Bernstein
Maquillage : Kathryn Fenton, David B. Miller
Costumes : Dana Lyman

Distribution: Robert Englund (Fred Krueger), Heather Langenkamp (Nancy Thompson), Johnny Depp (Glen Lantz), Amanda Wyss (Tina Gray), John Saxon (Lt. Thompson), Ronee Blakley (Marge Thompson)

Résumé :

De jeunes adolescents habitant tous sur Elm Street dans une petite ville américaine réalisent qu’ils font tous le même cauchemar impliquant un homme avec un gant aux doigts en couteaux. Quand une des amies se fait tuer pendant son sommeil, Nancy réalise que les rêves deviennent réalité. Ce qui se passe dans les cauchemars se réalise dans le monde réel. Elle cherchera à savoir qui est cet homme, pourquoi il les poursuit dans leurs cauchemars, elle et ses amis, et comment elle peut le vaincre.

Synopsis : (attention spoilers)

Dans une petite ville d’Ohio, Springwood, des adolescents habitant sur la rue Elm font des cauchemars. Deux amies, Nancy et Tina se rendent compte qu’elles font toutes deux le même cauchemar. Elles sont poursuivies par un homme horriblement brûlé portant un vieux chapeau, un chandail rouge et vert et ayant un gant avec de longues lames de couteaux. Mais Tina se réveille de son cauchemar avec 4 déchirures sur sa robe de nuit. Effrayée, elle demande à Nancy et Glen, le copain de Nancy, de passer la nuit avec elle.

Le copain de Tina, Rob, viendra les rejoindre. Pendant la nuit, Tina a un autre cauchemar. Mais cette fois-ci, le meurtrier la rattrape et la tue brutalement. Rob se réveille et la voit se faire tuer par une présence invisible. Il ne peut rien expliquer et est évidemment arrêté pour le meurtre de Tina.

Les rêves ne s’arrêtent cependant pas avec la mort de Tina. Nancy continue de faire d’horribles cauchemars toujours avec le même personnage. Chaque fois qu’elle ferme les yeux, elle se retrouve dans un cauchemar. Elle devient persuadée que Tina fut tuée par l’homme dans leurs cauchemars. Personne ne l’écoute. Mais alors qu’elle fait un autre cauchemar, elle se fait couper par l’homme mais réussit à ramener son chapeau.

Elle finira par découvrir l’identité de l’homme de ses cauchemars. Sa mère lui révèle qu’il y a plusieurs années, un homme, nommé Freddy Krueger, ayant tué plus de 20 enfants, avait réussi à être acquitté. Les parents des enfants l’avaient cependant pourchassé jusque dans son refuge, une chambre à fournaise, et l’avaient brûlé vivant pour se venger. Et maintenant, le fantôme de ce meurtrier s’en prennait aux enfants de ces parents.

Nancy décide qu’elle doit tuer Freddy et élabore un plan. Elle réussira à ramener le meurtrier dans le monde réel. Après d’autres morts horribles et de nombreux affrontements, elle réussira finalement à vaincre Freddy, ce qui aura pour effet de ramener à la vie tous ceux qui furent tués.

La dernière scène nous montre les jeunes qui quittent la maison et la mère de Nancy se faire attraper par Freddy et entraîner dans la maison par la fenêtre de la porte.  

Sources :

 Commentaires à suivre…

6 octobre 2007

Quelques frissons

J’ai une passion pour les films d’horreur. Les films d’horreur, fantastiques, thrillers, et même les films gores… je sais, je sais… ces films n’ont pas la cote. Sont peu appréciés. D’où me vient ma passion? Je sais que ma mère adorait les films d’horreur… Psycho, The Omen, The Entity… ces films préférés. Je me rappelle m’être cachée dans un coin pour voir les films que ma mère écoutait tard le soir. Je n’avais évidemment pas le droit de les regarder. Mais je restais réveillée – j’avais cela en commun avec ma mère, toujours préférée la nuit au matin. Personne ne sachant que j’avais regardé en cachette le film d’horreur, je passais les nuits suivantes terrifiées sous ma couverture. Mais je voulais toujours regarder tout de même les films d’horreur.

00CIMETIERES13aDes films d'horreur, des films fantastiques, des thrillers, etc. ... je crois que je peux dire que j'en ai vu plus que la majorité des gens... Ayant travaillé plus de 5 ans dans un club vidéo, et étant la ressource attitrée du magasin pour la section horreur, et de plus ayant la possibilité de louer 3 films par jours gratuitement... je peux dire que j'en ai vu !!! Des bons, des moyens, des mauvais, et des tellement mauvais qu’ils en sont bons !!!

Mais déjà ici, je dois faire une parenthèse. Il y a plusieurs catégories de films d’horreur !!! Il en existe officiellement et ensuite il y a mes propres catégories !!! Maintenant, il faut que j’explique ma vision des films d’horreur. Il y a les films d’horreur qui font littéralement « peur ». Mais ça, il n’y en a pas beaucoup. Et ce n’est pas nécessairement le but. Même si cela est un rare plaisir d’avoir peur, mais de savoir que sa peur est temporaire. Mais on voit tellement de films de tout genre, qu’on connaît les techniques et les rouages du cinéma… De plus, on sait que c’est un film. Quand un film fait peur, c’est que cela pourrait être « vrai » et donc que cela pourrait nous arriver…

Souvent les films les plus « épeurants » sont ceux dans lesquels on voit le moins de choses… peu d’effets spéciaux, peu de sang… c’est surtout une atmosphère, des bruits, des mots qui vont créer l’effet inquiétant. Et souvent, c’est plus tard que la peur vient. Durant le film, à part des « sauts de surprises », nous n’avons pas « réellement peur ». Mais plus tard, dans notre lit, on repense à tout cela… et c’est là que l’on sait si le film a fait son effet !

Et ensuite, il y a les films dit d’horreur ou alors fantastiques, qui ne font pas vraiment peur, mais plutôt inquiètent, font penser, nous font interroger et même rêver. Ce sont certains films fantastiques, films de morts-vivants et films que j’appelle « religieux ». Ou encore les films fantastiques-romantiques (majoritairement les films de vampires)

Finalement, il y a les films d’horreur que j’appelle les « slashers movies » ou encore les thrillers… Parfois, il y a du surnaturel mais souvent c’est un meurtrier bien réel… Beaucoup de catégories de films d’horreur.

Je me souviens quand un client me demandait conseil pour un « bon » film d’horreur… le nombre de questions que je lui posais pour déterminer quel genre de film exactement il recherchait. Déjà une bonne bibliothécaire de référence, j’étais !!!! Films fantastiques ; films impliquant des lieux hantés souvent des maisons ; films utilisant la mythologie, les légendes ou la pure fantaisie ; films à thématique religieuse ou théologique ; films traitant de sorcellerie ou de pouvoirs surnaturels (tels la télékinésie ou autres) ; films de « morts-vivants » ; films d’êtres surnaturels, tels les vampires, les loups-garous et autres ; les « slashers » films, avec êtres vivants ou surnaturels ; les films de série B qui pourraient être classés dans d’autres catégories mais qui sont si mauvais qu’ils méritent d’être vu en tant que films de série B ; et bien sûr les « inclassables » car il y en a toujours…

Évidemment, chaque catégorie, comporte des sous-catégories. Et certains films peuvent avoir plus d’une catégorie… Cela rend les choses difficiles pour rien, mais pour moi, ces catégories sont importantes !!! Et ici, je n’ai pas parlé des films « comiques » qui pourraient rentrer dans les diverses catégories. Par exemple : Once Bitten  avec Jim Carrey, film de vampires comique qui pourrait aussi être dans les «B » movies.… Et je n’ai pas listé de films qui sont selon moi plus des films de science-fiction (sauf Frankenstein, qui est tiré du premier roman dit de science-fiction mais qui est aussi considéré comme un film d’horreur)

Des films d’horreur, il y en a des milliers… c’est très difficile d’en voir des bons… et j’en ai vu des vraiment moches… mais certains même s’ils sont poches sont des classiques… Il faut en voir beaucoup pour se faire une idée… Le seul problème c’est qu’on est souvent déçu… mais parfois un film voit le jour et il est vraiment génial… et pas toujours parce que l’histoire est bonne… Compliqué pas vrai?

Il y a aussi les films tellement mauvais qu’il faut les voir… ce sont les films qui sont réalisés sérieusement. Ils sont sensés être sérieux, horrifiants, mais ils sont tellement mauvais qu’ils en sont drôles !!! Il en existe des centaines !!!

Dans de prochains articles, je vais essayer de donner quelques exemples pour chaque catégorie, évidemment des films que j’ai aimé (sans aucun ordre particulier).Quelques films seront analysés plus en détail… on sait comment j’aime m’étendre… ;)  Évidemment, la liste ne sera pas complète… il y a tellement de films d’horreur ! Ai-je dit que j’adorais l’Halloween – qui me permet d’assumer mon amour des films – et des livres - d’horreur (mais oh… j’aime beaucoup d’autres genres de films et de livres ;) )

Bon cinéma !!!

23 septembre 2007

The Outsiders (1983) - Commentaires personnels

Cinéma : The Outsiders  (1983)

Commentaires personnels: (attention spoilers)

Genre : Drame

J’ai déjà beaucoup parlé du livre et du film. Je ne sais pas si je peux commenter encore beaucoup, même si j'aiOutisdersComm l'impression ne pas avoir pu véritablement rendre la beauté des deux oeuvres.

Les images du film de Coppola m’apparaissent si belles. J’ai beaucoup lu de critiques sur les images, les couleurs, les effets spéciaux. Mais j’ai lu une remarque – dans une critique dont j’ai oublié la provenance – qui a résumé mes impressions et qui a réussi à mette en mots ce que je ressentais. Les images, les couleurs, les effets utilisés semblent vieux mais rappellent quelque chose… en fait, on a l’impression de visionner un film « coloré », surtout lors des couchers ou levers de soleil. Comme si on avait mis plus de couleurs sur les images. En fait, cela évoque beaucoup le film « Gone with the Wind » et quand on se souvient de l’importance du livre dans l’histoire, on a peu de difficulté à faire des liens.

Il est vrai que le jeu des acteurs semble parfois « difficile » et on aurait aimé sentir les personnages plus près les uns des autres. Mais dans l’ensemble, je crois que le film est non seulement très près du livre mais qu’il rend très bien les émotions qu’on peut ressentir en lisant le roman. Adapter un roman signifie qu'on devra couper des scènes, faire des choix, "adapter"... l'important est de rendre l'essence de l'histoire, rendre les thèmes... et je croix que Coppola a su le faire.

Pour moi, il demeure un film très vrai, très vif et chargé d’émotions. On sent que les acteurs – bien que manquant parfois d’expériences – ont offert ce qu’ils ressentaient des personnages. Coppola a même gardé certaines scènes spontanées qui ne faisaient pas parties du scénario (par exemple, lorsque Dallas tombe en bas de sa chaise au cinéparc, on peut même voir Thomas Howell (Ponyboy) regarder la caméra en riant).

Je n'ai pas encore vu la nouvelle version de Coppola. Les scènes ajoutées semblent convenir... je verrai quand j'aurai acheté le DVD. J'ai cependant lu que la musique avait été changée... ce que je crois être une erreur, mais bon... c'est à voir et à entendre.

The Outsider est une histoire sur l’adolescence, écrit par une adolescente et interprétée par des adolescents. Il rejoint les adolescents de toutes les époques. Mais aussi les adultes qui se souviennent encore de cette époque souvent difficile de leur vie... 

Et aujourd’hui, quand je regarde le film, je ressens encore une certaine émotion – un souvenir du premier moment où j’ai visionné le film mais aussi une larme pour cette innocence qui est partie en vieillissant mais que je sais avoir encore un peu au fond de moi… Enfin, j’espère…

Premier article: The Outsiders (1983)

Commentaires sur le roman...

- Sur l'auteur

- sur l'oeuvre: ici, ici et ici

- sur le poème de Robert Frost

- sur le film

- réflexion personnelle (introduction)

Sources :

22 septembre 2007

The Outsiders (1983)

Cinéma : The Outsiders  (1983)outsiders_ver2

Fiche technique :

Langue : Anglais (VO)
Année : 1983
Durée
: 91 min.
Pays
: États-Unis

Directeur : Francis Ford Coppola
Producteurs : Kim Aubry, Gian-Carlo Coppola
Scénario : S.E. Hinton (roman) ; Kathleen Knutsen Rowell
Cinématographie
: Stephen H. Burum
Musique originale
: Carmine Coppola

Distribution: Matt Dillon (Dallas 'Dally' Winston) ; Ralph Macchio (Johnny Cade) ; C. Thomas Howell (Ponyboy Curtis) ; Patrick Swayze (Darrel 'Darry' Curtis) ; Rob Lowe (Sodapop Curtis) ; Emilio Estevez ( Keith 'Two-Bit' Mathews) ; Tom Cruise (Steve Randle) ; Diane Lane (Sherri 'Cherry' Valance)

Synopsis : (attention spoilers)

Ponyboy, jeune garçon de 14 ans, raconte les événements des dernières semaines qui ont changé sa vie.

Ponyboy est un jeune adolescent qui vit avec ses deux frères – leurs parents sont morts peu de temps auparavant dans un accident d’automobile – dans le quartier pauvre de la ville. Lui et ses amis n’ont pas d’argent et sont appelés des « greasers ». Ils sont constamment en conflit avec les jeunes qui habitent le côté fortuné de la ville et qui s’appellent les « socs ».

Une nuit, Ponyboy et son meilleur ami Johnny sont attaqués par des Socs qui se vengent du fait que plus tôt dans la soirée, leurs petites amies ont passé la soirée avec ceux-ci. Pendant la confrontation, Johnny tue Bob, un des Socs pour défendre Ponyboy. Ils s’enfuient ayant peur de se faire arrêter.

Alors qu’ils sont en fugue, ils sauveront des flammes de jeunes enfants – avec l’aide d’un de leurs amis, Dallas. Malheureusement, Johnny et Dallas sont blessés dans l’incendie. Alors que les blessures de Dallas sont superficielles, celles de Johnny sont très graves.

Ponyboy retourne chez lui et se prépare pour une bataille entre les Greasers et les Socs – en raison des événements précédents. Les Greasers gagnent la bataille, mais alors que Dallas et Ponyboy annoncent leur victoire à Johnny, celui-ci meurt devant ses amis. Dallas ne peut supporter la mort de son ami et perd le contrôle. Il sera tuer par des policiers qui croient qu’il a une arme chargée alors que celle-ci n’a aucune balle.

Ponyboy a de la difficulté à vivre avec la mort de ses deux amis. Il décide d’écrire les événements des dernières semaines et de parler de sa vie et de celles de ses frères et amis en tant que Greasers. Les derniers mots du film sont les mêmes qui sont prononcés lors de la première scène et sont les premiers mots du texte que Ponyboy rédige pour son professeur.

À propos : (attention spoilers)

outsiders21Le roman de S.E. Hinton fut adapté pour le cinéma et dirigé par Francis Ford Coppola. Ce n’était cependant pas une idée de Coppola. Mais un groupe d’élèves et une bibliothécaire – qui adoraient le livre - écrivirent personnellement à Coppola lui demandant de réaliser un film avec le roman « The Outsiders ». Le réalisateur lut le roman et fut touché par l’histoire. Il décida d’adapter le roman pour le cinéma et non seulement il dirigea « The Outsiders » mais il adapta et dirigea « Rumble Fish », un autre roman de S.E. Hinton.

L’auteur participa activement à l’adaptation de son roman au cinéma. Elle participa à la réalisation, aida à localiser et choisir les lieux du tournage et eut même un caméo dans le film : elle interprète l’infirmière dans la chambre d’hôpital de Dallas.

Il y a quelques différences entre le film et le roman. Mais le film est très fidèle au roman. Dans une version qui fut éditée en DVD, il y a quelques années, 22 minutes furent ajoutées au film et cette nouvelle version est encore plus proche du roman. Les scènes ajoutées avaient été coupées de la première version car elles ralentissaient l’histoire. Elles permettent cependant de mieux comprendre les Greasers et explorent plus la relation entre les trois frères. Ces scènes font parties du roman et sont importantes pour la trame de l’histoire.

Il y a cependant quelques différences entre les deux œuvres : couleurs de cheveux, quelques dialogues, et la localisation des quartiers – dans le roman, les deux quartiers sont situés à l’Est et à l’Ouest de la ville, dans le film, ils sont au Nord et au Sud. Mais selon l’auteur, Coppola a repris son idée originale qu’elle avait changée dans le roman. On ne parle pas beaucoup dans le film de la relation de Sodapop avec sa petite amie, et on ne mentionne pas le fait qu’elle soit tombée enceinte de lui. 

Les acteurs qui interprètent les personnages principaux du film, ont pour la plupart continuer une carrière dans le cinéma et sont aujourd’hui connus : Matt Dillon, Tom Cruise, Rob Lowe, Ralph Macchio, Diane Lane, Emilio Estevez, etc.

Quelques critiques du film sont très négatives. Plusieurs disent que Coppola a complètement passé à côté de l’essence du roman. D’autres disent que l’image est aujourd’hui vieille et désuète. Les couleurs sont souvent très fortes et ressemblent à des images de vieux films. Les effets spéciaux sont « faibles » si on les compare à ce qui se faisait déjà à l’époque. On critique aussi beaucoup le jeu des acteurs qui étaient à l’époque de jeunes inconnus, sans expériences. On dit qu’il y a peu de chimie entre les personnages.

Une série télévisée fut également produite en 1990. La série, basée sur les personnages du roman, fut diffusée par Fox network. Encore une fois, S.E. Hinton fut impliquée dans l’écriture et la réalisation. Malheureusement, la série fut annulée après une saison.

Commentaires personnels à suivre

Commentaires sur le roman...

- Sur l'auteur

- sur l'oeuvre: ici, ici et ici

- sur le poème de Robert Frost

- sur le film

- réflexion personnelle (introduction)

Sources :

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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
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