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Quelques pages d'un autre livre ouvert...
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romans
15 février 2011

Crime littéraire : ces autres que je ne lis pas non plus

Et un autre crime littéraire. C'est toujours un peu gênant d'en parler. On n'ose pas trop. J'ai déjà osé parler de ce crime qui peut avoir multiples facettes. Vous savez, ces livres que je ne lis pas. Il y a plusieurs raisons à cette non-lecture.

- Il y a ceuxLivress qui se sont égarés sur les tablettes de mes bibliothèques. De pauvres livres faisant partis de ma liste à lire, mais qui se sont trouvés placés sur les étagères et que j'oublie tout simplement de lire.

- Il y a ceux que je ne voulais pas. Des livres qui atterrissent chez moi sans mon invitation. Je ne peux les laisser partir, mais je ne les lis pas.

- Il y a ceux que je ne lirai jamais pour des raisons complètement irrationnelles mais qui me semble très logiques dans mon incohérence littéraire personnelle.

Et finalement, il y a ces pauvres livres... ceux que je lirai pas - enfin qu'il me coûte de lire. Disons le carrément : dont j'ai peur d'ouvrir la couverture. Pourquoi? Tout simplement parce que j'ai vu les images avant de lire les mots.

Je regarde un film... et j'adore. Il m'emballe, il me séduit, il m'émeut, il me fait rire, il me fait pleurer. Parfois, je ne savais pas que c'était l'adaptation d'un roman, parfois je le savais. Et donc, je vois le film et il s'empare de moi.

Et puis... je croise le livre. Il arrive que je savais qu'il existait et je me rappelle soudainement de son existence. Ou alors, je me promène sur la toile et je lis un article à son sujet. Et je découvre alors son existence. Ou je le rencontre au détour d'une librarie... Enfin, peu importe le comment, je me cogne sur le livre.

Et je ne sais plus que faire. J'hésite. Et souvent. Très souvent. En fait la plupart du temps. Je suis incapable de lire ce livre. Comment lire "Do Androids Dream of Electric Sheep?" quand Blade Runner a si complètement bouleversé mon univers cinématographique... Puis-je lire le roman de Irvine Welsh maintenant que j'ai vu Trainspotting au cinéma ? Comment puis-je croiser les personnages de Big Fish maintenant que je les connais par l'imagination de Tim Burton ?

Je suis très ouverte aux adaptations cinématographiques de romans et pièces de théâtre. Je n'ai habituellement pas de problème de voir l'adaptation au cinéma d'un roman que j'ai lu et aimé. Oh, il m'arrive parfois d'appréhender la mise en images d'un roman. Et il m'arrive de rouspéter sur les choix faits par le réalisateur. Oui, je suis parfois déçues de voir en images les oeuvres que j'ai aimées, mais en général, je suis très très ouverte aux adaptations. Mais il m'est beaucoup plus difficile de vivre le contraire. Je sais, c'est anormal. Habituellement, il coûte aux gens de voir l'adaptation cinématographique d'un livre qu'ils ont aimé. Mais moi, c'est le contraire. Il m'est très difficile de lire un livre que j'ai d'abord connu au cinéma. Je sais que sa vie première est en mots, mais pour moi, c'est maintenant une série d'images.

Et j'ai une pile de livres que je ne lis pas... et j'ai une liste de livres que je n'achète pas ou n'emprunte pas. Peur de lire le roman... et de ne pas retrouver la magie des images qui m'ont capturée. Peur de découvrir que le film n'arrive pas à la hauteur des lignes écrites par le romancier et de perdre ainsi l'enchantement qui m'avait envahie lors du visionnement dudit film. Peur de lire le livre et de ne voir que les images. Peur d'être déçu par le livre. Peur de voir trop de différences. Peur...

Il m'arrive de lire le livre tout de même. Parfois avec un dénouement heureux... parfois avec tristesse. J'ai lu The Outsiders après avoir vu le film et ce fut une expérience merveilleuse. Mais The Witches of Eastwick a perdu de son charme après que j'ai lu le livre et découvert que tout avait été changé.

Mais il y a des titres que je n'ose, et que je crois ne jamais pouvoir oser, lire... Et dans ma PAL resteront Naked Lunch, Less than Zero, Jean de Florette, La Planète des singes,....

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14 janvier 2011

Et il faut recommencer... allons-y pour un Top10

Bon, je l'avoue... j'ai du temps. Mes soirs ne sont plus envahis par les travaux et le dépaquetage de boîtes. Oh, nous n'avons pas fini et il reste encore beaucoup beaucoup de choses à faire... mais le gros coup est donné et on a décidé de prendre le mois de janvier relax... et recommencer petit à petit.

Books02_619x685_copyLes lectures et l'envie d'écriture sont revenus. Mais je bloque... je ne sais plus trop comment recommencer à écrire. Donc, j'ai décidé de tricher un peu et d'y aller avec la facilité... il y a quelques mardis, j'ai vu passé un Top 10 et je me suis dis que ça serait une façon intéressante de me lancer à l'eau. Ok, nous ne sommes n'y mardi et ce Top Ten date de quelques semaines... mais bon, j'ai déjà avoué que je trichais un peu, alors...  Et en plus... apparemment que ce Top Ten est un peu une petite tricherie avec les vrais Top Ten... enfin, je m'y perds un peu, mais on d'autres l'expliquent superbement... ;)

Donc, voici mon Top Ten "Les livres qu'on a lus et relus" - qui j'avoue n'est pas si facile que ça ! Parce que des livres que j'ai lus et relus, ben, y'en a un char pis une barge, comme on dit ! Surtout par plaisir, parfois par obligation (études littéraires obligent) et souvent pour les deux... 

10. En attendant Godot /
Samuel Beckett

Je crois avoir lu En attendant Godot au moins 3 o 4 fois, en plus de l'avoir vu au théâtre et en avoir joué des extraits dans un cours de théâtre. Je connais des extraits par coeur et quand je lis la pièce, je fais encore parfois certains gestes. Ma première lecture fut un véritable coup de foudre.

9. L'avalée des avalés /
Réjean Ducharme

J'ai deux exemplaires de ce livre. Une vieille édition que j'avais acheté pour à peine 2 $ et qui est toute usée par de nombreuses lectures: les miennes et celles d'autres lecteurs. Le livre tombe littéralement en morceaux, les pages sont jaunes, rugueuses et elles sentent le vieux livre. J'ai donc acheté une nouvelle édition du roman, mais sans pouvoir jeter la vieille... Elle a trop de vécu et de bons souvenirs... et en plus ça s'adonne que c'est une 1ère édition de ce roman que je lis régulièrement quand j'ai envie de jouer avec les mots.

8. Perceval ou le Roman du Graal / Chrétien de Troyes

De tous les romans de la Table Ronde, ce roman inachevé de Troyes demeure mon préféré. Je l'ai lu et étudié, j'ai rédigé des analyses et je l'ai relu... J'aime le fait qu'il soit inachevé, et tout le mystère qui plane sur les intentions de l'auteur. J'aime les conjonctures, les hypothèses et ses suites pas toujours heureuses.

7. Pride and Prejudice / Jane Austen

Mais oui... j'ai aussi lu et relu Jane Austen. De tous ses livres c'est celui que j'ai lu le plus grand nombre de fois et c'est celui que je visionne sans arrêt - avec Colin Firth, bien entendu ! Et si je n'ai pas encore commenté un livre d'Austen ici, c'est que tant d'autres l'ont fait que cela me gêne un tout petit peu ! J'adore ce roman et chaque fois que l'ouvre pour le lire (pas toujours en entier, souvent juste des passages) j'y découvre quelque chose de nouveau !

6. Viou /
Henri Troyat

Alors là... cette Viou, je l'ai tellement lu et relu que je ne prends pas la peine de compter. J'aimais tellement ce roman quand j'étais petite et j'ai déjà parlé de mon expérience de lecture une fois, je ne vous lasserai pas en la réexpliquant ! Et finalement, je l'ai encore feuilleté quand je l'ai sorti de sa boîte, il y a quelques semaines... évidemment !

5. Little Women / Louisa May Alcott

J'avoue que je n'ai pas lu Little Women avant mes 20 ans... avant je lisais Les Quatres filles du Docteur March ! Et ses suites... et j'ai vu les films encore et encore à diverses époques et avec différents acteurs. Je ne peux dire que j'aimais beaucoup Amy, et j'en veux toujours à Jo et à Laurie, et je rageais toujours aux mêmes endroits et les larmes me viennent toujours aux yeux encore aujourd'hui.

4.  The Outsiders / S.E. Hinton

Je ne calcule plus le nombre de fois que j'ai lu et vu ce film ! 20-30 fois ? Peut-être plus !
Les mots de S.E. Hinton ont marqué la jeune adolescente que j'étais lorsque j'ai vu le film tiré de son livre pour la première fois. Et ses mots m'ont encore conquise lors de la lecture de son oeuvre. Encore aujourd'hui, je ne peux voir le film sans aller me plonger dans le livre. Il est si court - trop court - que je le relis à chaque fois.

3.
Les Malheurs de Sophie - Les Petites filles modèles - Les Vacances / La Comtesse de Ségur

Disons que je les ai lus souvent. Je dis cela car enfin... je les ai lus plus que souvent ! Ils sont encore dans un tiroir bien à l'abri et il m'arrive de les feuilleter. C'est mon enfance, ces trois petits livres. Oh, j'avais bien d'autres livres de la Comtesse, mais ce sont ceux que j'ai lu le plus souvent. Et qui ont marqué le plus ma jeunesse. Je me rappelle vaguement avoir vu des images à la télé des Malheurs de Sophie, mais ce sont véritablement les livres qui m'ont marquée.

2. Le Survenant / Germaine Guèvremont

J'ai hésité ici... Le Survenant (que j'ai lu et relu) ou les Poésies complètes de Nelligan (qui ne cède pas sa place comme livre lu et relu !). Mais comme le Survenant demeure encore trop souvent un incompris, j'ai choisi ce roman. On ne parle jamais assez de ce magnifique roman !

1. Agatha Christie

Encore et encore et encore... j'ai exactement 80 petits livres d'Agatha Christie et je les ai tous lus et relus un nombre horrifiant de fois ! Et c'est sans compter quand je les empruntais à la bibliothèque pendant mon adolescence ! Et je continue toujours à en relire. Parfois quand j'ai une panne de lecture... je me tourne vers mes incontournables ! Et le goût revient. Même si maintenant, après toutes ces lectures, je connais pratiquement toutes les histoires par coeur (je peux même vous dire quand elle reprend certaines idées d'un roman à l'autre ;))... je ne me lasse jamais de les relire. Et maintenant, je veux les acheter et lire en anglais... J'aime absolument tout de ces romans !

Ouf... c'était finalement très difficile tout ça... et j'aurais pu faire un Top 50 de mes relectures. J'aurais pu mentionner Moi, Christiane F, que j'ai aussi lu des dizaines de fois et qui m'a vraiment troublée... Ou encore Different seasons de Stephen King que je lis et relis... ou Gigi de Colette, ou tous les Tolkien, ou, ou, ou.... oh il y en a trop ! Et moi qui court après mon temps pour lire les livres de ma PAL... ;)  Tant pis... je m'en vais me chercher un Agatha, tiens !

19 avril 2010

La Vierge en bleu de Chevalier

vierge1La Vierge en bleu / Tracy Chevalier ; traduit de l'américain par Marie-Odile Fortier-Masek. -- [Paris] : Quai Voltaire, 2009. -- 427 p. ; 18 cm. -- ISBN 978-2-07-030797-5. -- (coll. Folio ; no 4355)

Quatrième de couverture

Récemment arrivée des États-Unis avec son mari, Ella Turner a du mal à trouver sa place dans cette bourgade de province du sud-ouest de la France. S'y sentant seule et indésirable, elle entreprend des recherches sur ses ancêtres protestants qui eurent à fuir les persécutions. Elle est alors loin d'imaginer que cette quête va bouleverses sa vie. Quatre siècles plus tôt, en pleine guerre de religion, Isabelle du Moulin, surnommée "La Rousse" en raison de sa flamboyante chevelure, risque un procès en sorcellerie pour le culte qu'elle voue à la Vierge Marie. Cependant, l'enfant qu'elle porte ne lui laisse d'autre choix que d'entrer dans l'intolérante famille des Tournier qui a embrassé la Réforme. Séparées par des générations mais unies par un mystérieux héritage, Ella et Isabelle vont renouer les fils du temps à deux voix.

Premier roman de l'auteur de La jeune fille à la perle, La Vierge en bleu livre l'histoire tragique et foisonnante des Tournier, sur fond de guerre de religion.

L'auteur

Tracy Chevalier est née à Washington en 1962. Elle grandit avec sa famille dans cette ville américaine et étudia au vierge2Bethedsa-Chevy Chase High School de la ville de Bethesda au Maryland. Elle commence à écrire alors qu'elle est au high school. Elle étudie au Oberlin College en Ohio où elle obtiendra un diplôme en Anglais. En 1984, elle part vivre en Angleterre et s'installe à Londres. Elle prend quelques cours de création littéraire et commence à publier des nouvelles dans des magazines. Elle travaillera chez un éditeur jusqu'en 1993. Elle quitte son emploi pour aller à la Universiy of East Anglia afin de suivre une M.A (diplôme supérieur de lettres) en création littéraire.. Parmi ses professeurs, on retrouve Malcom Bradbury et Rose Tremain. Elle poursuit son travail d'écriture et publie sa première oeuvre The Virgin Blue à compte d'auteur. Son deuxième roman, Girl with a Pearl Earring, publié en 1999, la fera connaître du public.

Elle vit aujourd'hui à Londres avec son époux et son fils.

Bibliographie

  • The Virgin Blue (1997)
  • Girl with a Pearl Earring (1999)
  • Falling Angels (2001)
  • The Lady and the Unicorn (2003)
  • Burning Bright (2007)

Résumé

La Vierge en bleu nous propose l'histoire de deux femmes séparées par les siècles mais liées par le sang et la couleur bleue qui marquent leurs vies.

Isabelle du Moulin, surnommée La Rousse à cause de sa chevelure, vit au XVIe siècle dans une France en pleine guerre de religion. Profondément attachée à la Vierge Marie, elle devient tout de même protestante et cache sa flamboyante chevelure. Avec sa famille, elle devra fuir son village pour éviter d'être tuée par les catholiques. Ils fuiront vers la Suisse qui accueille les hugenots et tenteront de refaire leur vie.

Au XXe siècle, Ella Turner, jeune américaine, emménage avec son mari dans un village non loin de Toulouse. Elle arrive avec espoir de refaire sa vie en France, mais se sent rapidement seule et isolée. Sous les conseils de son père, elle décide de faire des recherches sur ses ancêtres qui seraient originaires de la France. Ses recherches la mèneront jusqu'en Suisse où elle retrouve les traces d'Isabelle. 

Commentaires personnels

La Vierge en bleu est le premier roman de Tracy Chevalier qu'elle publia à compte d'auteur. On retrouve dans ce premier livre de l'auteur les amorces d'une écriture qui séduira plus tard les lecteurs de La Jeune fille à la perle. Elle opte cependant dans ce roman pour une double histoire. Le roman est donc partagé entre deux personnages féminins séparés par des époques différentes mais unis par une chevelure rousse, des connaissances de sage-femme et une passion/obsession pour la couleur bleue.

La France et le Moyen âge sont déjà au centre du roman de Tracy Chevalier. De même que l'utilisation d'une oeuvre... Chevalier part ici du peintre Nicolas Tournier et du tissu bleu qui couvre la vierge d'une de ces oeuvres. La peinture de la couverture du livre n'est cependant pas liée au roman, comme se sera ensuite le cas pour la Jeune fille à la perle et la Dame à la Licorne. Ce roman de Chevalier nous plonge en partie dans une France du Moyen âge déchirée par les religions et dans les recherches généalogiques d'une américaine qui tente de connaître ses origines françaises. C'est donc un roman à deux voix. Deux voix qui vont se rejoindre tragiquement en Suisse.

Le roman s'ouvre par une citation de Goethe, extraite de son livre "La Théorie des couleurs" et qui teinte définitivement le texte de Chevalier. La couleur flamboyante des cheveux des personnages principaux, qui témoigne de leur besoin de vivre intensément, est recouverte par ce bleu puissant qui conserve toujours une pointe d'obscurité mais qui les fascine. "En tant que nuance, elle est puissante, mais d'une façon négative, et dans sa plus grande pureté elle produit, pourrait-on dire, une négation stimulante. Son apparition est alors une sorte de contradiction entre l'excitation et le repos". (Goethe).

Le roman est bien construit. Ce procédé de deux temps est souvent utilisé mais peut devenir rapidement difficile à suivre. Chevalier réussit à nous intéresser aux deux personnages de façon égale. Nous passons d'une époque à l'autre sans perdre le fil des deux histoires, ce qui arrive souvent dans ce genre de roman à deux voix et à deux époques. Les chapitres sont bien proportionnés ;  suffisamment longs pour nous intéresser au personnage mais sans s'éterniser sur le récit, ce qui évite d'oublier l'autre histoire. On passe donc facilement d'une époque à l'autre, d'une histoire à l'autre. Vers la fin du récit, les chapitres sont de plus en plus courts, les événements se bousculent et les récits deviennent presque une seule histoire. Cependant, l'auteur conserve une narration claire et facile à suivre.

Il arrive dans ce genre de roman "double" que je préfère une histoire à l'autre, que j'aurais préféré ne lire qu'un seul récit. Mais ici, j'ai aimé ces deux histoires et surtout les liens entre les deux femmes. Je déplore peut-être un peu un côté non fini aux histoires. Je crois également que les personnages auraient pu être davantage développés. J'aurais surtout aimé mieux connaître Isabelle et sa famille. Et j'avoue avoir été légérement agacé par le personnage d'Ella - elle ne m'était pas très sympatique, par moment. Je crois aussi que le roman aurait pu nous offrir plus de détails sur les circonstances de cette guerre de religions, sur ses implications, etc. Et il est vrai que l'auteur, malgré une recherche évidente sur l'époque et sur la guerre des religions, me semble avoir pris quelques libertés avec l'Histoire et avec les recherches généalogiques -et surtout avec la profession de bibliothécaire et d'archiviste-, mais il faut parfois se laisser porter par sa lecture sans chercher à relever le moindre détail inexact. J'ai eu aussi quelques difficultés avec la conclusion de l'histoire "moderne" et je suis restée un peu sur ma faim avec la conclusion de l'histoire "médiévale". J'ai cependant été très touchée par la conclusion globale (que je ne soupçonnais pas du tout). Dans l'ensemble, j'ai beaucoup apprécié cette lecture. Et le bleu est ma couleur préférée... alors... ;)

Les avis de Tom-Tom, Conjuration des livres, À propos des livres, Elyse, Miss Alfie, joey7lindley09, Critiques libres, Emilie, Dirlandaise.

Extraits

"Et quelque chose changea. Cette nuit-là, je fis le rêve pour la première fois. Il commença par un scintillement, une lueur frisonnant entre ombre et lumière. Ce n'était pas noir, ce n'était pas blanc. C'était bleu : je rêvais en bleu." p. 53

"Debout au-dessus d'eux, il déploya l'étoffe blanche. Et voici qu'en tomba le quatrième secret, cette couleur qu'Isabelle avait cru ne jamais revoir. Elle poussa un cri, tendit la main et frotta l'étoffe entre ses doigts. La laine était toute douce, elle était teinte à coeur. Baissant la tête, elle porta l'étoffe à sa joue."
p. 205

Sources

12 mars 2009

Et pourtant, je le sais...

Oui, je le sais... mais je le fais encore trop souvent ! Habituellement, quand je lis un roman, si je peux, je lis la version originale, dans sa langue d'écriture. Évidemment, cela se limite au français, à l'anglais et à l'espagnol. Mais tout de même, si je lis un roman américain, je vais lire le livre en anglais... un roman québécois, en français et un un roman mexicain, en espagnol ! Mais il arrive trop souvent que je lise un roman anglais ou un roman espagnol dans sa traduction française.

Il arrive que je ne regarde tout simplement pas le nom de l'auteur... et j'ai donc lu La Sombra del Viento de Carlos Ruiz Zafón dans sa traduction anglaise "Shadow of the Wind"... J'aimais le titre et j'ai acheté sans même lire le quatrième de couverture et sans me rendre compte que c'était un roman espagnol. Il arrive parfois que j'achète des livres usagés et que je prenne la version française parce que la librarie n'a que des livres en français... donc j'achète en français... Bon, évidemment, je n'ai jamais acheté un roman écrit en français dans sa traduction anglaise... tout de même !

Mais comme je lis l'anglais et l'espagnol, j'essaie de toujours prendre la version originale... car comme le dis si bien Keltia dans son excellent billet "Les tue-la-lecture"... les traductions, c'est-à-dire les mauvaises traductions, sont souvent des irritants qui me tuent littéralement le roman !

Je lis présentement le Dahlia Noir de James Ellroy. Que j'ai acheté en français dans une librairie de livres usagers. Grave Sacrificeerreur !!! Et pourtant, je connaissais et l'auteur et le roman avant de l'acheter. Je savais que le roman était écrit en anglais, qu'il se basait sur un événement réel et qu'il se déroulait en Californie... Pourtant, j'avais envie de le lire, il était là sous mes yeux et je l'ai acheté... "Tue-la-lecture" a-t-elle dit ? Oh que oui !!!!

Est-ce qu'on s'entend pour dire que le langage familier aux États-Unis à la fin des années 40 ne comporte pas de "des Mexicains en costards nanars de zazous" dans son vocabulaire ? D'abord, en tant que québécoise (qui a cependant lu et regardé beaucoup d'oeuvres françaises), j'ai de la difficulté à replacer certaines des expressions utilisées, mais en plus, ce qui m'énerve c'est l'application d'idées typiquement françaises à un contexte américain. La mode "zazou" est un courant de mode de la FRANCE dans les années 40 - des jeunes qui s'habillaient avec des vêtements anglais ou américains... Donc, on me dit ici que les Mexicains s'habillaient comme des Français qui s'habillaient comme des anglais ou américains !!! Non mais !!!

Je comprends qu'on tente d'expliquer et d'adapter... mais ne peut-on pas simplement renvoyer à une note et laisser le texte original ? C'est comme quand on présente des élèves et des étudiants américains et qu'on parle de CE1 ou de Bac, ou je ne sais trop quoi, qui, premièrement, ne veut rien dire pour moi, et qui ensuite ne s'applique pas aux Etats-Unis... Ça m'irrite tellement...

Et ça veut dire quoi exactement : "acheter les flics avec des billets de vingt sacs"? Pfiff ! Et pourquoi avoir changer le panneau original Hollywoodland parTerres d'Hollywood en spécifiant que la scène se passe quand le R se fait enlever... Encore une fois une note en bas de page aurait suffit !

Enfin, les exemples sont nombreux et irritants ! Et je regrette amèrement de n'avoir pas acheté le roman en anglais... Cela aurait été sûrement plus réaliste et agréable à lire !!! Au début, cela a presque gâché complètement ma lecture... mais heureusement, j'ai réussi à passer par-dessus et a apprécié le roman... j'en reparlerai d'ailleurs bientôt !!! ;) Ceci n'était qu'un petit - pas mal long - billet pour me défouler un peu !!! Bien que je sache parfaitement que c'est entièrement de ma faute !!!

Lire la critique du roman sur ce blog, ici et ici.

15 octobre 2008

Crime littéraire : Quelle horreur!

Évidemment, ce n'est pas parce que dernièrement, je ne me confesse pas de mes crimes littéraires que je les ai tous avouer... ou que je n'en commette plus ! Non malheureusement, je suis toujours aussi criminelle, juste moins encline à me confesser.

J’aime beaucoup lire de tous les genres de littérature. J’aime quand le livre me touche, me fait réfléchir, m’apprend des choses… Mais j’aime aussi, comme beaucoup de gens, me perdre dans une histoire, oublier le monde qui m’entoure. Et parfois pour y arriver, je me plonge dans un bon roman policier – ou moins bon, si je ne suis pas chanceuse – ou dans un roman fantastique communément appelé « roman de terreur ».

Pendant mes dernières années d’université, j'avais un très profond besoin de déconnecter complètement. Des lectures, j’en avais des tonnes à faire et j’en avais fait des tonnes… toutes très « sérieuses ». Je me suis donc enfouie dans des lectures plus « légères ». Des romans policiers, oui, mais surtout des romans fantastiques.

Il y a d’excellents romans fantastiques. Des romans profonds, très bien construits, remplis de symboles… Et il y a les autres…

CL2Je lis très rapidement, et j’avais continuellement besoin de romans pour meubler mes carences en loisirs. Chaque semaine, un petit détour par ma librairie de livres usagés était nécessaire. De longues minutes devant l’étagère « fantastique » à lire les quatrièmes de couverture, et à choisir celui qui me semblerait combler mon insatiable appétit pour des frissons et des peurs. Les livres semblaient principalement provenir d’une même collection, celle rouge et noire… la collection Terreur de PressPocket. Le mur rouge et noir parfois coupé de livres d’autres collections, était complètement révisé toutes les semaines, à la recherche de nouveaux livres.

Il y avait des auteurs connus, Graham Matheson, Peter Straub, Dean R. Koontz, Shirley Jackson, Marion Zimmer Bradley, quelques titres d’Anne Rice, Stephen King… Mais il y avait beaucoup d’auteurs moins connus, certains que j’ai appris à reconnaître, d’autres un peu moins.

Au début, les romans m’emballèrent… ils remplissaient parfaitement leur rôle : permettant de faire le vide, de me changer les idées et de me donner quelques frissons. Quelques uns ont même réussi à me faire peur ! D’autres étaient vraiment bien écrits… et puis, les livres se succédèrent et petit à petit, j’ai commencé à parfois m’ennuyer : cette histoire n’était-elle pas étrangement semblable à telle autre du même auteur ? cette façon d’aborder le thème n’était-elle pas exactement pareille à CL1cet autre roman d’un auteur différent ? n’avais-je pas déjà lu cette histoire ? C’est qu’il m’a fallu l’admettre… j’ai fini par avoir l'impression de lire les mêmes romans, les mêmes trames, les mêmes histoires… j’avais l’impression de lire des romans écrits à la chaîne, selon des canevas définis, … Et même les auteurs connus et reconnus livraient parfois la même histoire simplement légèrement modifiée.

Mais je continuais à lire et lire… tellement, que j’oubliais souvent le roman aussitôt lu… il ne me laissait que peu de souvenirs, à un point que j’ai même racheté des livres que j’avais déjà lu, pour m’en apercevoir après quelques pages… quelle horreur ! quelle honte ! Et je cachais alors les doublons pour les offrir mine de rien.

Et puis, finalement, je suis devenue presque insensible à l’horreur des pages… j’ai perdu la capacité de frissonner en lisant même un bon roman fantastique. Et c’est là, à mes yeux le plus terrifiant crime de cette confession… Car l’expérience n’est plus complète. Je devine habituellement la fin, je connais la plupart des types d'histoires, je reconnais les ficelles... Je lis aujourd’hui un roman fantastique, et je l’apprécie, - ce qui est bien – mais j’ai perdu la possibilité de trembler, de sursauter, d'être surprise, de me poser des questions en lisant ce genre littéraire. Et pour moi, c’est avoir tuer un des plaisirs de ce genre de lecture.

Je lis encore des romans fantastiques, mais beaucoup moins. Et je prends mon temps pour choisir le roman qui me semble valoir la peine. Et quand parfois, très rarement, je sursaute pendant ma lecture car on a claqué une porte, je souris de soulagement… j’ai encore un peu la capacité d’avoir peur en lisant un livre.

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11 juin 2008

Perception et expérience de lectures

J'ai parfois des lectures sentimentales. Comme j'ai des films émotionnels. C'est à dire que mon appréciation de l'expérience n'a Exp_rienceparfois rien à voir avec la qualité supposé ou les carences évidentes de l'oeuvre.

Et donc... j'ai parfois aimé ou détesté... et les raisons sont purement circonstancielles. Des sensations, des émotions, des moments... des endroits, des atmosphères, des expériences... Et tout ça vient changer mon opinion de la lecture ou du visionnement.

Et des souvenirs, un soleil ou une pluie, un fauteuil, un coussin, un verre, une tasse, un sandwich, une journée, une couverture, un chat... peuvent changer ma lecture. Bien sûr les mots, les adjectifs, l'harmonie et la dissonance des lettres ont aussi beaucoup d'importance. Et la rapidité ou la lenteur de l'histoire peut aussi tout bouleverser.

Mais parfois contre ma volonté, contre ma logique, contre mes notions... une lecture peut s'avérer désastreuse ou exceptionnelle selon la couleur du ciel ou la chaleur du breuvage... selon le lieu, le moment et l'humeur.

Et donc, je me sens obligée de parfois, contextualiser ces lectures que je vis.

Voici donc...


26 décembre 2007

Quelques livres de plus

Chanson1Cette année, à venir jusqu’à maintenant les Fêtes sont assez tranquilles. C’est ce que je voulais...

Tous les cadeaux étaient achetés et donc samedi, le 22 décembre, nous en avons profité pour faire tranquillement des commissions. Puis dimanche, nous sommes partis pour Montpellier. De Barcelone, la route n’est pas très longue, mais nous sommes passés par la côte, notre chemin préféré. Après la Costa Brava et ses petites routes dans les falaises, nous avons fait un premier arrêt à Banyuls pour manger un énorme croque-monsieur. Puis direction Montpellier pour un souper chez un ami québécois, son épouse française et ses deux garçons. Le repas fut excellent, la conversation agréable et la marche après le repas dans un Montpellier  illuminé, superbe.

Le lendemain matin, après un bon petit déjeuner, nous sommes allés faire un dernier tour à Montpellier, histoire de voir le Marché de Noël (évidemment) et d’aller au FNAC !!! Il y a bien un FNAC à Barcelone, mais la sélection de livres en français (et en anglais) est limitée. Et bien que j’achète quelques livres en espagnol, je préfère tout de même lire en français ou en anglais. Et donc… ce furent quelques heures très agréables de bouquinage et de dépenses – beaucoup trop de dépenses… et bon yen quand vais-je pouvoir lire tout ça ? ;-)  Mais cela était nécessaire à ma vie de lectrice !

Et puis ensuite, nous sommes revenus en passant par quelques endroits que nous aimons bien… l’Abbaye de Valmagne où nous avons acheté d’autres livres et quelques bouteilles de vin, puis un détour par quelques petits villages des Corbières… et évidemment, Quéribus... enfin… un 24 décembre un peu différent. Ce dont j’avais bien besoin !Catedral

Le lendemain, nous avons fait notre souper de Noël, mon copain et moi, tous les deux. Et puis nous nous sommes échangés nos cadeaux. Et devinez quoi ! J’ai reçu deux autres livres !!!

CaligraLe livre « Catedral del Mar » de Ildefonso Falcones, en édition de luxe avec une carte de Barcelona du XIVe siècle. Le livre est magnifique et je voulais lire ce roman depuis longtemps. Et surtout, la cathédrale Santa Maria del Mar est ma préférée de Barcelone. J’ai également reçu un superbe livre ancien datant de 1906 « Album Caligráfico Universal » avec de magnifiques planches de différentes calligraphies. Il me connaît bien :-)

Il est certain que sans ma soeurette qui est à Montréal et la nouvelle situation de mon père, les Fêtes de Noël sont différentes... Et sans ma mère... qui aimait tant Noël... soupirs...

J’ai bien d’autres choses à dire à propos du repas chez mon père et les Fêtes ne sont pas terminées... mais pour le moment c’est tout...

Quelques livres de plus et un peu de tranquillité... et je dois dire que je suis bien contente !

13 octobre 2007

Index des auteurs

Index des auteurs

Premier compilation : 13 octobre 2007
Dernière mise à jour: 24 février 2018

- A -

- B -

- C -

- D -

- E -

- F -

- G -

- H -

- I -

- J -

- K-

- L -

- M -

- N-

- O -

 - P-

 - Q -

- R -

- S -

- T-

 - U -

- V -

- W -

- Y -

- Z -

7 avril 2007

Index des livres présentés

Index par région (romans)

Littérature allemande:

Littérature américaine:

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Premier compilation : 7 avril 2007

Dernière mise à jour: 24 février 2018

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